Affaire Skripal : Moscou passe à l’offensive

Nouveau rebondissement dans l’affaire Skripal. Moscou demande des excuses de Londres après les déclarations du patron du laboratoire britannique chargé d’étudier la substance utilisée dans la tentative d’assassinat. Ce dernier a indiqué hier mardi à la chaîne de télévision Sky ne pas avoir identifié la source exacte du poison alors que la Grande-Bretagne accusait la Russie de cette tentative depuis le début de l’affaire le 4 mars 2018.

C’est par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov que le Kremlin a sommé ce mercredi Londres de s’excuser. « Leur théorie de la culpabilité de la Russie ne se confirmera en aucun cas parce qu’il est impossible de la confirmer » a-t-il déclaré. De son coté, Sergueï Narychkine, le chef du renseignement extérieur russe a qualifié l’affaire de « provocation grotesque » des services spéciaux britanniques et américains.
Mardi soir, Gary Aitkenhead, Directeur exécutif du laboratoire militaire de Port Down a confirmé les éléments qui avaient été déjà mises en avant par le gouvernement britannique, indiquant que la substance utilisée était bien un agent innervant de type Novitchok provenant d’une famille de poisons fabriquée par l’Union soviétique et de qualité militaire. Toutefois, a-t-il précisé « ce n’est pas notre travail d’identifier d’où provient ce poison parce que cela demande d’autres éléments qui ne sont pas à notre disposition dans le laboratoire »
Mais le gouvernement britannique ne fléchit pas. Réagissant aux déclarations de Moscou, il a précisé que les recherches menées à Port Down ne constituaient seulement qu’une partie des renseignements à sa disposition et a indexé des actions passées de Moscou dans le domaine de l’empoisonnement, le programme d’assassinats ciblés conduit par la Russie, et le fait que Sergueï Skripal était considéré comme une cible.
Les déclarations de Gary Aitkenhead surviennent alors que doit se rassembler à la demande de la Russie, l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) ce mercredi à la Haye. Vladimir Poutine a dit espérer la « fin des accusations » à l’issu de cette réunion tout en dénonçant une « campagne anti-russe ».
Pour rappel, l’empoisonnement le 4 mars dernier sur le sol britannique de l’ex-espion russe Sergueï Skripal (66ans) et de sa fille Ioulia (33ans) suscite depuis mi-mars une crise diplomatique accentuée entre Londres et Moscou avec une vague sans précédent d’expulsions croisées de diplomates. Bilan, environ 300 diplomates entre la Russie et les pays occidentaux ont été touchés. Londres impute la responsabilité de cet empoisonnement à Moscou qui de son coté nie toute implication.

Nouvelles arrestations après l’attentat de Londres revendiqué par l’EI

La police britannique a procédé lundi à de nouvelles arrestations dans l’enquête sur l’attentat de Londres, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), qui a fait sept morts et des dizaines de blessés à quelques jours des élections législatives.

« Un certain nombre de personnes ont été arrêtées » lors de deux nouvelles perquisitions à Newham et à Barking, à l’est de Londres, a indiqué la police dans le cadre de l’enquête sur ce troisième attentat en trois mois au Royaume-Uni.

Dimanche, elle avait déjà arrêté à Barking, un quartier multi-ethnique de l’est de la capitale, 12 personnes, sept femmes et cinq hommes âgés de 19 à 60 ans. Un homme de 55 ans a ensuite été relâché sans être poursuivi.

D’après Sky News, la police, lourdement armée, a perquisitionné dimanche au domicile d’un des trois auteurs de l’attaque. Cet assaillant était avec deux complices dans la camionnette qui a foncé sur le London Bridge samedi soir, fauchant plusieurs piétons. Les trois hommes ont été peu après abattus par la police tandis qu’ils lacéraient de coups de couteau passants et fêtards. »Une priorité majeure pour nous est d’essayer de comprendre s’ils ont agi avec d’autres personnes », a déclaré lundi sur la BBC, la cheffe de la police, Cressida Dick, ajoutant que la police scientifique avait récupéré « une énorme quantité » d’éléments sur le véhicule des assaillants.Comme les deux précédentes, l’attaque de samedi a été revendiquée par l’EI, contre qui le Royaume-Uni a effectué ces dernières années des raids aériens en Irak et en Syrie.

L’attentat a été perpétré par « une unité de combattants de l’Etat islamique », a rapporté l’agence de propagande de l’EI, Amaq, dans un communiqué.

Les identités des assaillants n’ont pas été rendues publiques mais la police a assuré dans un communiqué qu’elles seraient dévoilées dès que cela serait « opérationnellement possible ».La Première ministre Theresa May a annoncé le maintien des élections législatives prévues pour jeudi, qui doivent renouveler la chambre des Communes au moment où le Royaume-Uni s’apprête à négocier le Brexit, ainsi que la reprise de la campagne lundi, après une journée de suspension.- ‘Poignardé au hasard’ –

Le drame a éclaté vers 22H00 heure locale quand venait de s’achever la finale de la Ligue des champions de football, qu’un public nombreux était allé regarder dans les pubs de Borough Market, un quartier branché de la rive sud de la Tamise.

« Ils ont renversé des tas de gens » à bord d’une camionnette blanche sur le London Bridge, a témoigné à la radio Chris, un chauffeur de taxi. « Ensuite, trois hommes en sont sortis armés de lames assez longues » et « ont poignardé des gens au hasard » dans le quartier voisin de Borough Market. Ils portaient de faux gilets explosifs pour accentuer la panique.Malgré l’intervention rapide de la police, qui a abattu les trois hommes huit minutes après avoir été alertée, le bilan est lourd: sept morts et une cinquantaine de blessés. Quelque 36 personnes restaient hospitalisées lundi matin, dont 21 dans un état « critique », d’après le service de santé NHS.

Les tirs nourris de la police, plus de cinquante, ont aussi blessé un passant, a précisé Scotland Yard.

Plusieurs témoins ont déclaré avoir entendu les assaillants hurler: « C’est pour Allah ! ».

Parmi les personnes tuées figurent un Canadien et un Français. Un autre Français est porté « disparu », a dit le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. Selon son entourage, le ministre se rendra lundi après-midi à Londres pour y rencontrer les familles des victimes, des blessés et son homologue Boris Johnson.Au total sept Français ont été blessés, dont quatre grièvement, ainsi que deux Allemands, un Australien et un Espagnol.Les Londoniens rendront hommage aux victimes lundi au cours d’une veillée à 18H00 (17H00 GMT).

Polémique

Dénonçant des « actes barbares », le maire de Londres Sadiq Khan a appelé la population à « ne pas s’alarmer » d’une présence policière renforcée, y compris des officiers armés et d’autres en uniformes ».

Ces propos ont sucité une réaction du président américain Donald Trump, qui a accusé en substance le maire de Londres de ne pas prendre au sérieux la menace terroriste.

« Au moins 7 morts et 48 blessés dans un attentat terroriste et le maire de Londres dit qu’il n’y a +pas de raison d’être alarmés!+ », s’est-il indigné dans une série de tweets.

Le maire de Londres a « mieux à faire » que de répondre au tweet « mal informé » du président Trump, a répondu le porte-parole de M. Khan.

Londres avait été frappée par une autre attaque fin mars, déjà commise à l’aide d’un véhicule, une voiture, et d’un couteau. Puis, le 22 mai à Manchester, 22 personnes sont mortes dans un attentat-suicide à la sortie d’un concert de l’Américaine Ariana Grande.

Retournée à Manchester, Ariane Grande s’y est produite dimanche soir pour un concert géant en hommage aux victimes et réunissant notamment, devant 50.000 personnes et sous haute sécurité, Justin Bieber, Coldplay et Pharrell Williams.

« Manchester, faites résonner votre esprit de résistance dans le monde ! », s’est exclamé ce dernier.

Au moins quatre morts, dont le suspect, dans une attaque devant Westminster

Un an jour pour jour après les attentats de Bruxelles, Londres a été visé mercredi par un acte « terroriste » devant le Parlement de Westminster, symbole de la démocratie britannique. Un homme a lancé sa voiture sur la foule avant de poignarder un policier et d’être abattu. Le bilan provisoire ce jeudi matin, fait état de quatre morts, dont le policier, et d’une quarantaine de blessés, dont des lycéens français de Concarneau.

En début d’après-midi (14 h 40 heure de Londres, 15 h 40 heure de Paris), mercredi 22 mars,  en plein cœur de la capitale britannique, un homme barbu vêtu de noir lance son SUV sur des passants sur le touristique pont de Westminster qui enjambe la Tamise, menant au Parlement et à Big Ben.

«  Au moins dix personnes ont été soignées sur Westminster Bridge  », ont annoncé les services ambulanciers de Londres. Une femme, qui a sauté dans la Tamise pour échapper au véhicule, a été repêchée grièvement blessée, selon plusieurs médias.

Il poignarde un policier avant d’être neutralisé

Peu après la sortie du pont, il emboutit sa voiture sur le bas-côté, puis en sort et court vers les grilles du Parlement, où la Première ministre Theresa May vient de s’exprimer devant les députés. Il poignarde un policier. La police fait feu au moment où il essaie de s’attaquer à un deuxième policier. Les secouristes, arrivés peu après, ont essayé de réanimer l’assaillant, mais il est décédé à l’hôpital.

«  Nous étions en train de prendre des photos de Big Ben lorsque tout le monde s’est mis à courir, nous avons vu un homme d’une quarantaine d’années portant un couteau d’environ vingt centimètres. Ensuite on a entendu trois coups de feu. Nous avons traversé la rue et on a vu l’homme en sang par terre  », a raconté Jayne Wilkinson à l’agence britannique Press Association.

«  J’ai clairement entendu des coups de feu. J’ai vu tomber quelqu’un habillé en noir. Je pense que c’était un policier  », a déclaré à l’AFP une employée du Parlement qui a vu la scène depuis son bureau.

Présent sur les lieux, l’ancien ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski a filmé des personnes allongées par terre et partagé les images sur Twitter. «  Une voiture sur Westminster Bridge vient juste de faucher au moins cinq personnes  », a-t-il écrit.

Des photos, prises par un journaliste politique, Rupert Myers, montrent le député conservateur Tobias Ellwood, qui a perdu son frère dans un attentat à Bali en 2002, pratiquer un massage cardiaque sur le policier blessé.

Les députés et la Première ministre évacués

Les députés ont aussitôt été confinés à l’intérieur du Parlement avant d’être évacués un peu plus tard vers les locaux de Scotland Yard, situés à proximité, escortés par des policiers lourdement armés. La Première ministre Theresa May «  va bien  », a rapidement indiqué un porte-parole du 10, Downing Street. Il a refusé de confirmer si Mme May se trouvait encore sur place. Des photos la montrent quittant le Parlement à grande vitesse à bord de sa voiture officielle.

Attaque terroriste privilégiée

« Je ne vais pas faire de commentaires sur l’identité de l’assaillant (…), mais nous privilégions la piste du terrorisme islamiste », a déclaré mercredi soir le chef de la police.«  L’enquête a été confiée au commandement anti-terroriste » et des « policiers supplémentaires seront déployés ce (mercredi) soir  » dans les rues de Londres, a ajouté le commandant, appelant la population à la vigilance.

Trois lycéens français blessés

Trois élèves français figurent parmi les blessés, a indiqué ministre français des Affaires étrangères. Selon les informations du journal le Télégramme, deux de ces lycéens seraient gravement blessés, souffrant de fractures lourdes. Le pronostic vital d’aucun de ces trois jeunes n’est pasengagé selon le sous-préfet de Châteaulin (Finistère) Bernard Musset.

Le président François Hollande a annoncé qu’«  un avion de la flotte gouvernementale française partirait dès ce mercredi soir pour Londres avec les familles des trois étudiants (français) blessés  ». Il a également exprimé la solidarité et le soutien de la France aux Britanniques lors d’un entretien en début de soirée avec la Première ministre britannique, Theresa May.

Réunion de crise

La Première ministre devait présider dans la soirée une réunion de crise interministérielle Cobra, ont indiqué ses services.

Le niveau d’alerte terroriste au Royaume-Uni est fixé depuis août 2014 à « grave », le quatrième sur une échelle de 5. À la suite des attentats de novembre 2015 en France, la police avait annoncé le déploiement de 600 policiers armés supplémentaires à Londres, portant leur nombre à 2 800.

Scotland Yard a annoncé début mars que les services de sécurité britanniques avaient «  déjoué treize tentatives d’attentat terroriste depuis juin 2013  ».

L’attaque est survenue le jour même où la Belgique commémorait les attentats qui avaient fait 32 morts à Bruxelles il y a un an, le 22 mars 2016. Elle rappelle les attentats de Nice (84 morts) et Berlin (12 morts), également en 2016, commis en lançant un camion contre la foule, et s’inscrit dans un contexte de menace terroriste en Europe, notamment des jihadistes du groupe État islamique (EI).

JO 2012: « Les folles dépenses des Jeux olympiques anglais »

Dans l’édition du mois d’août 2012, le mensuel Capital jette un regard sur les 25èmes olympiades des temps modernes qui s’achèvent ce dimanche en Grande Bretagne. Le magazine de presse économique français indique que pendant les trois semaines de réjouissances sportives, l’argent a coulé à  flots. Par exemple, pour l’organisation des JO, la Grande Bretagne a dépensé 14 milliards d’euros (environ 9 178 milliards de F cfa). Les Britanniques sont néanmoins loin des Chinois en matière des dépenses orchestrées par l’organisation des JO, avec 32 milliards d’euros. «Mais cela ne signifie pas que les organisateurs britanniques ne font pas les choses à  moitié. Les seules cérémonies d’ouverture et de clôture reviendront à  50 millions d’Euros chacune! Pour le Royaume-Unis surendetté, désormais en récession, les lendemains risquent d’être difficiles… », écrit Eric Wattez. Selon le magazine Capital qui cite une source de Comité international olympique, cette structure a vu ses ressources exploser. Les droits télé notamment sont passées entre 1993-1996 de un milliard d’euro à  3,1 milliards d’euros en 2009-2012. Les recettes des sponsors internationaux sont également en hausse, entre 1993-1996 et 2009-2012, elles sont passées de 223 millions de F Cfa à  765 milliards. Pour ces jeux Olympiques anglais, tout est dans la démesure : Jusqu’à  2490 euros pour un billet de la cérémonie d’ouverture, marathon 62 euros, finale de tennis de table 165 euros, finale de handball et de judo 156 euros, finale de cyclisme sur piste 405 euros, finale d’athlétisme 904 euros. Pour le confort des 10 500 athlètes, 40 000 militaires et 24 000 agents de sécurité ont été mobilisés. 70 000 volontaires facilitent également le travail des nombreux invités et spectateurs. 21 000 journalistes et représentants des médias ont été accrédités pour la couverture de l’événement. Pour l’ensemble des compétitions, 3000 arbitres et 5800 officiels ont fait le déplacement de Londres. Le comité d’organisation britannique emploie 6000 salariés et 1000 agents diplomatiques ont été appelés en renfort. Par ailleurs, pour les transports, l’accueil, les boutiques, la maintenance … l’on a fait appel à  70 000 employés d’entreprises contractantes. Et les sportifs dans tout ça ? En France, une médaille en or est primée à  50 000 euros, l’argent à  30 000 euros et le bronze à  13 000 euros. En fin, selon toujours Capital, Adidas « est le vrai gagnant des JO ». Pour sponsoriser les Jeux de Londres, la firme allemande a investi 100 millions d’euros (environ 65 milliards de F Cfa). Une occasion en or pour la marque aux trois bandes de ravir la vedette au leader, Nike.

JO : Bolt pulvérise le 100m et remporte l’or olympique

Le Jamaà¯cain Usain Bolt a conservé son titre de champion olympique du 100 m en remportant la finale en 9 sec 63, pour devenir le deuxième athlète de l’histoire à  conserver son titre sur la distance-reine après l’Américain Carl Lewis, dimanche à  Londres. Il était attendu, Usain Bolt l’a fait. Comme Carl Lewis avant lui, le Jamaà¯cain a conservé son titre de champion olympique du 100 m en remportant la finale en 9 sec 63. Il a devancé en finale son compatriote Yohan Blake, champion du monde 2011, deuxième en 9.75 et l’Américain Justin Gatlin 9.79. Le deuxième temps de l’histoire Bolt a réussi là  le deuxième chrono de l’histoire du 100 m, à  six centièmes de son record du monde (9.58) établi en finale des Mondiaux de Berlin, en 2009. Le géant jamaà¯cain (1,95 pour 94 kilos) a assuré son départ pour ne pas répéter son incroyable raté de Daegu. A la mi-course, la fusée du sprint avait déjà  rattrapé ses adversaires. Il a même essayé de battre son record du monde en cassant son buste sur la ligne d’arrivée. Le Jamaà¯cain Yohan Blake, champion du monde 2011, a pris la 2e place en 9.75 devant l’Américain Justin Gatlin 9.79 (vent: +1,5 m/s).

JO : le miracle n’a pas eu lieu pour Oumar Koné

Le miracle n’a pas eu lieu. Jeudi 2 août, le grand espoir du judo malien, Oumar Koné, a été battu par le Brésilien Correa aux Jeux Olympiques de Londres 2012. Engagé dans la compétition dans la catégorie des moins de 100 Kg, le Malien n’a pas été écrasé par son adversaire mais a été éliminé suite à  une accumulation de pénalités pour cause de «Â manque de combativité ». Malgré les conseils de son compatriote Bourama Mariko, ancien international judoka présent aux J.O d’Athènes en 2004, le Bamakoi ne 27 ans n’a pas réussi à  inverser la tendance. Extrêmement prudent face à  un adversaire qu’il connaissait mal, Oumar Koné a eu du mal à  trouver ses marques sur le tatami «Â Excel » o๠se déroulent les compétitions de combats, au sein du Parc Olympique de Londres. Avec cette défaite Oumar Koné s’ajoute à  liste des athlètes maliens déjà  éliminés. Daba, notre ultime espoir ? Le salut pourrait désormais venir du double champion du monde de taekwondo, Daba Modibo Kéita. Daba Modibo Kéita est sans doute le plus attendu par ses compatriotes. Et quand on sait que l’ athlète a effectué toute sa préparation dans un centre spécialisé aux Etats-Unis, l’espoir est peut être permis pour le Mali de décrocher sa première médaille olympique à  Londres. Tout comme la sprinteuse Rahmatou Keita est attendue sur le 100m.

JO de Londres : quelles chances pour les athlètes maliens ?

Le coup d’envoi des 33è Jeux Olympiques modernes sera donné aujourd’hui à  Londres. Malgré la crise qu’il traverse, le Mali sera présent à  ce rendez-vous sportif incontournable. Le pays sera représenté par six athlètes qui défendront les couleurs maliennes dans quatre disciplines. Si Daba Modibo Keita participera aux épreuves de taekwondo, son concitoyen Oumar Koné essaiera de remporter une médaille au judo. Quant à  Rahmatou Dramé, le porte drapeau de la délégation malienne lors de la cérémonie d’ouverture, elle courra le 100m. Moussa Camara défendra les couleurs nationales lors du 800m. Enfin, en natation, ce sont Mamadou Soumaré et Fatoumata Samassékou qui représenteront le pays à  Londres. Daba Modibo, l’espoir de médaille A ces jeux de Londres, les chances de médailles des athlètes maliens sont très minces. Le salut pourrait peut être reposer, sur les épaules du double champion du monde de taekwondo, Daba Modibo Kéita. Daba Modibo Kéita est sans doute le plus attendu par ses compatriotes. Et quand on sait que l’ athlète a effectué toute sa préparation dans un centre spécialisé aux Etats-Unis, l’espoir est peut être permis pour le Mali de décrocher sa première médaille olympique à  Londres. Contraint à  l’abandon aux J.O. de Pékin (blessure) en 2008 alors qu’il faisait figure d’intouchable, le double champion du monde des poids lourds (2007-2009), fort de ses 31 ans, le champion du Mali a remporté la médaille d’or dans la catégorie des plus de 84 Kg, lors des 18e Championnats du monde masculin de taekwondo, organisés en 2007 à  Pékin. Une médaille qu’il a conservée dans la catégorie des plus de 87 Kg, lors des 19e Championnats du monde masculin de taekwondo, organisés à  Copenhague en 2009. Le double champion du monde des poids lourds (2007-2009) n’aura droit à  aucune excuse en cas d’échec cette année », commente-t-on dans les grains et milieux sportifs à  Bamako. Pour lui, « Daba Modibo Kéita doit une revanche au public malien. Gros effort ddonc u côté du gouvernement malien, qui a consenti à  travers le ministère des Sports, d’énormes sacrifices financiers pour permettre au Mali d’être présent à  ce prestigieux rendez-vous sportif et olympique. «Â Ce sera une opportunité d’acquérir surtout de l’expérience dans leur carrière. Nous ne misons donc pas forcément sur une médaille », précise le président du Comité national olympique du Mali (Cnosm) Habib Cissoko. Diaby, la chance en moins… Le Mali n’a finalement pas envoyé de boxeur à  Londres. Le préposé Mohamed Diaby de 69 kg a été disqualifié après avoir été contrôlé positif à  un test anti-dopage à  Casablanca. Quand bien même le jeune boxeur de 28 ans, s’était péniblement qualifié pour le rendez-vous mondial. Une première pour le Mali dans cette discipline. Diaby ne boxera donc pas aux JO dans la catégorie welter. Une chance de moins pour le Mali. Gageons que la présence des 31 membres de la délégation malienne à  Londres augurera une bonne issue pour le pays.

Moussa Camara, l’un des espoirs du Mali aux JO

204 délégations prendront part à  l’évènement interplanétaire. Dans leur rang, il faut compter avec le champion du Mali d’athlétisme en 800 mètres. Un homme qui possède des valeurs de combativité et d’endurance profonde. Spécialiste du 800 m, Moussa Camara, nous revient des championnats d’Afrique d’Athlétisme à  Porto Novo (Benin) o๠il a brillé par sa performance. Lors de cette compétition continentale, Moussa Camara s’est hissé en finale mais n’a pu faire mieux que 8’ avec un chrono de 1′ 49 » 12 contre 1’45 » 09 pour le champion d’Afrique, l’Algérien Taoufik Rakhloufi. «Je n’ai pas compris mon échec en finale. J’ai terminé premier de la demi-finale et je n’ai ressenti aucune fatigue. Franchement de n’ai aucune explication », regrettait l’international malien à  l’issue du tournoi. Stage au Kenya Auparavant Moussa Camara a bénéficié d’une bourse olympique offerte par le Comité national olympique du Mali à  travers la solidarité olympique. Cette bourse a permis au recordman du 800 mè d’intégrer le Centre national d’Eldoret au Kenya. Après deux ans la bas, Moussa Camara qui participe aux JO de Londre, aura une option sérieuse à  prendre lors des compétitions en terre britannique. Pour beaucoup, le champion du Mali en 800 mètres a de réelles chances d’affirmer son talent et son efficacité dans cette compétition internationale. Le Comité national olympique ne l’entend pas de cette oreille. Il estime que l’athlète «Â réussira non seulement à  améliorer sa propre performance mais pourrait réaliser un nouveau record national ». Et pour mieux préparer les championnats mondiaux, le porte drapeau du Mali a aussi fait un stage en Italie.

Rahamatou, notre porte-étendard aux JO

Sept athlètes représenteront le Mali aux J. O. de Londres. Ils évolueront dans différents disciplines telle le Taekwondo, l’Athlétisme, la Natation. Au nombre des sept mousquetaires, Rahamatou Dramé. La jeune sprinteuse est sans doute l’une des plus attendus par le public malien. Elle s’est révélée au grand public en 2001 en remportant le titre de championne de France du 100m/haies en salle cadettes avant de rejoindre la sélection malienne lors des derniers Championnats d’Afrique qui s’étaient déroulés au Bénin (juin). « C’’est ma première expérience africaine, je pense que les choses ne sont pas mal passées pour moi » avait elle déclaré à  l’issue de cette compétition. Détentrice du record national à  14 »55 Evoluant au sein de l’élite française (juniors puis espoirs), Rahamatou Dramé, 1,68m pour 55kg, est née le 1er avril 1985 à  Meulan en France. La franco malienne n’a pratiquement raté aucun grand rendez-vous. Elle est créditée d’un chrono de 13‘’82 aux Lifa, soit sous les minimas pour les championnats d’Europe. Une participation couronnée de succès pour Rahamatou qui a établi un nouveau record national au 100m/haies en réalisant un chrono de 14 »55 (l’ancien record était détenu par Maà¯mouna Bagayoko, 14 »9O). « Je dois oublier le championnat d’Afrique et me concentrer sur les jeux Olympiques. Désormais, je vais me consacrer à  ça et J’espère que ça marchera à  Londres », explique Rahamatou. Son entraà®neur, Jean-Philippe Guillot reste confiant et pense que la franco malienne peut être l’une des révélations des J. O. de Londres. « Elle a marqué des points, mais elle a aussi énormément progressé en misant sur sa taille longiligne. Avant, C’’était propre mais elle manquait d’engagement sur les haies. Maintenant, elle a acquis une nouvelle agressivité qui rend les chronos beaucoup plus efficaces. Et elle est davantage capable d’enchaà®ner les courses, séries, demi-finales et finale. De par sa morphologie, elle ne devrait pas être limitée dans le temps », indique le technicien. Même si pour le Comité national olympique et sportif, le plus important C’’est de participer, Rahamatou et ses camarades n’entendent certainement pas aller faire de la figuration à  Londres.

Six athlètes maliens aux Jeux Olympiques de Londres

Six athlètes vont défendre les couleurs du Mali à  Londres. Il s’agit de Daba Modibo Kéita (taekwondo), Oumar Koné (judo), Rahamatou Dramé et Moussa Camara (athlétisme), Mamadou A. Soumaré et Fatoumata Samassékou (natation). Et c’ est Rahamatou Dramé qui sera le porte-drapeau de la délégation malienne lors de la cérémonie d’ ouverture prévue vendredi prochain. Parmi les six représentants du Mali, Daba Modibo Kéita est sans doute le plus attendu par ses compatriotes. Contraint à  l’ abandon aux J.O. de Pékin (blessure) alors qu’ il faisait figure d’ intouchable, le double champion du monde des poids lourds (2007-2009) « n’ aura droit à  aucune excuse en cas d’échec cette année », pense un journaliste sportif malien. Pour lui, « Daba Modibo Kéita doit une revanche aux supporters. Et quand on sait que l’ athlète a effectué toute sa préparation dans un centre spécialisé aux Etats-Unis, on peut dire que tous les espoirs sont permis pour notre pays de décrocher sa première médaille olympique à  Londres ». Mais, du côté des officiels, on est très modeste. « Beaucoup de gens pensaient que le Mali allait être absent à  Londres à  cause de la situation politique et sécuritaire qui prévaut dans notre pays depuis le début de l’ année. Nous serons bel et bien présents à  Londres et notre objectif est de prouver au monde que malgré les difficultés, notre pays reste débout », précise le président du CNOSM, M. Habib Sissoko. Gros effort du côté du gouvernement malien, qui a consenti à  travers le ministère des Sports, a consenti un énorme sacrifice financier pour permettre au Mali d’ être présent à  ce prestigieux rendez-vous sportif et olympique. Ce sera une opportunité d’ acquérir surtout de l’ expérience dans leur carrière. Nous ne misons donc pas forcément sur une médaille », précise-t-il. A défaut des médailles, le ministère des Sports attend « un comportement exemplaire » de la part de ses représentants. « Le monde entier a le regard braqué sur le Mali depuis quelques mois. Nous serons donc suivis de près partout ou nous serons. Il faut alors que les Maliens fassent preuve de bonne tenue, de la retenue et d’ un comportement exemplaire partout o๠ils vont. Nous demandons donc aux athlètes d’ être de dignes ambassadeurs de leur pays, de bien se comporter pour renvoyer une image positive du Mali au monde », souhaite un conseiller technique du ministère des Sports qui a requis l’ anonymat.

Jeux Olympiques : Nantenin Keita en attraction

Elle est albinos comme son père et en raison d’une déficience visuelle liée à  ce trait génétique, elle exerce son activité sportive dans la catégorie paralympique. Nantenin a été championne du monde du 400 m malvoyant en 2006, médaille de bronze sur 400 m aux Jeux paralympiques d’été de 2008 (et détentrice du nouveau record de France correspondant). Les Jeux paralympiques d’été de 2012 se dérouleront à  Londres du 29 août au 9 septembre 2012.

JO 2012 : un pari pour l’athlétisme malien

A quelques jours des jeux Olympiques qui doivent voir la participation d’athlètes maliens, les anciens de la discipline ne décolèrent pas. En cause, la contreperformance des représentants du Mali, liée à  la gestion de la Fédération malienne d’athlétisme «Â FMA). Manque de compétitions, difficultés budgétaires, problèmes de communication. A la différence du football, du basketball, qui bénéficient de l’accompagnement du public, l’athlétisme est laissé pour compte : «Â La fédération n’encourage pas. Elle manque d’initiatives pour permettre l’éclosion de jeunes talents mais aussi gérer ceux qui sont déjà  là  », s’indigne Moussa Drame, athlète malien, frustré et non retenu pour les JO. Reste que quelques un participeront aux JO en espérant décrocher une médaille chez sa Majesté. Manque d’encadrement des athlètes Pour ce sexagénaire, fan de la discipline, le fédération a enregistré des centaines d’athlètes depuis l’avènement de la discipline dans les années 1950. « Faute d’encadrement adéquat, beaucoup se sont reconvertis dans autre chose ». Kadiatou Camara dite « La », ancienne internationale du Mali, n’y va pas avec le dos de la cuillère. Ancien sociétaire du l’Union sportive des forces armées (Usfas), « La » a mis fin a sa carrière sportive pour rejoindre son mari au Burkina Faso. Pour avoir porté les couleurs du Mali lors de compétitions internationales, elle s’estime mieux placée pour décrire les problèmes de la discipline mal aimée du public malien. « Il ne nous apporte pas son accompagnement, surtout les journalistes ». «Les journalistes non plus, ne sont pas sollicités pour la couverture du championnat national d’athlétisme, à  cause de la faible médiatisation de cette discipline », explique Siriman Doumbia, journaliste sportif. « C’’est plutôt au journaliste d’aller chercher l’information ! », rétorque un membre de fédération Coté fédération, on évoque le faible budget. Selon une source proche du département des sports, le budget annuel alloué à  cette discipline avoisine le 1 million de F CFA (pour l’ensemble des ligues régionales du Mali). Une somme dérisoire. Responsable à  la communication, Diakité estime que l’instance dirigeante fait de son mieux, en dépit des moyens qui lui sont donnés. Les JO seront-ils une chance pour la discipline de sortir de l’ombre ?

Londres 2012 : Mohamed Diaby relève le défi

Mohamed Diaby portera les couleurs du Mali piur les Jeux Olympiques de Londres. La compétition qui s’ouvre dans un mois regroupera des milliers d’athlètes venus du monde entier. Le jeune boxeur a obtenu son ticket en battant le favori de sa catégorie le Ghanéen Yannick Mitoumba 16 touches à  8 au premier tour avant de mettre K.-O. le Gabonais Azumah Mohammed dans la deuxième reprise. Il rejoint trois autres compétiteurs pour former le quatuor qui représentera l’Afrique. Agréable surprise Il y a cru jusqu’au bout. Même les dirigeants ne sont pas revenus de l’exploit réalisé par Mohamed, totalement inconnu en boxe. Derrière le rêve réalisé par ce gamin, véritable prodige du ring, ce sont des années de galère, d’investissement personnel. Mohamed a en effet financé lui-même ses déplacements au Mali, soutenu par son coach et mentor Zouahoui Adam. Ce dernier, heureux, a qualifié cette victoire de plus grand moment de sa carrière en tant qu’entraà®neur de Mohamed. Sa sœur Aà¯dara Diaby Madioula qui est également son manager a toujours soutenu l’ambition du jeune homme net se bat pour qu’il la carrière qu’il mérite. Jointe par téléphone, cette dernière ne cache pas sa fierté. «C’’est extraordinaire, il s’est surpassé pour être à  un niveau o๠personne ne l’attendait ! La preuve en est qu’il bat au 1er combat le ghanéen favori. Sa force est son mental. C’’est royal de voir son petit frère réussir aussi bien dans le domaine qu’il affectionne depuis tout petit en alliant un bon niveau d’étude et une belle carrière de sportif». A travers cette qualification Mohamed DIABY donne une véritable leçon de courage, d’abnégation à  tous les sceptiques mettant en doute la richesse des quartiers populaires si souvent décriés