Banques – Opérateurs de téléphonie : Concurrents ou partenaires ?

À travers le « mobile money », les opérateurs de téléphonie font-ils une concurrence déloyale aux banques ? Non, pour les principaux acteurs, qui préfèrent plutôt le vocable partenariat. À Orange Finances mobiles, on met un point d’honneur à se « placer » dans un régime juridique, celui d’établissement de monnaie électronique (EME). Ces entités proposent des services de monnaie électronique à leurs clients, qui disposent donc d’un « portefeuille numérique ». Régis par la BCEAO, ces établissements ne sauraient offrir les services habituellement réservés aux banques, ne disposant pas de licence. Quid donc des comptes Orange Money ou MobiCash, dont les services ressemblent à ceux d’une banque ? Des différences existent et les démarquent. Avec les entités susmentionnées, il n’est pas possible de stocker dans son compte plus de 2 millions de francs CFA et les transactions ne peuvent également pas dépasser un certain volume (1,5 million par jour, 20 millions par mois).

Bank to wallet

Pour autant, ces EME proposent à leurs clients d’effectuer leurs paiements depuis leur mobile. Segment sur lequel évoluent aussi certaines banques. Concurrence donc. « Toute petite », relativise un acteur, qui admet toutefois que cela pourrait prendre de l’ampleur une fois que l’adhésion au paiement marchand aura atteint un certain seuil. En attendant, des partenariats ont été noués entre certaines banques et Orange Finances mobiles notamment. Ils permettent aux clients d’approvisionner leur compte bancaire depuis Orange Money et inversement. Les banques bénéficient du très large réseau d’Orange Money, qui compte, à en croire ses responsables, 25 000 kiosques et 3,5 millions de clients au Mali. Une aubaine dans un pays où le taux de bancarisation est de 23%. MobiCash, qui n’a pas encore noué de partenariats, prévoit une vaste offensive en 2020, pour se connecter à la totalité des banques du pays.

Appels téléphoniques : Pourquoi payons-nous autant ?

Malgré la présence de trois opérateurs, les coûts des appels téléphoniques au Mali, que ce soit au plan national ou vers l’étranger, ne font pas l’unanimité. Mais, pour les fixer, tout un mécanisme implique l’État du Mali, les opérateurs et les accords et textes en vigueur dans la sous-région.

108 francs CFA, c’est en général le coût d’une minute d’appel au Mali, même si le dernier venu des opérateurs de téléphonie mobile, Télécel, fixe le sien à 96 francs CFA pour tous les appels nationaux. Si sur les connexions intra-nationales les coûts sont plus ou moins similaires, à quelques différences près, la tarification est vraiment diversifiée quant aux appels vers l’international, si l’on prend en compte juste les services proposés aux abonnés prépayés.

Malitel et Télécel ont subdivisé l’Afrique en cinq zones de différents pays chacune, avec des tarifs allant de 150 à 320 francs la minute. Orange Mali, qui n’a établi que quatre zones, pratique des coûts allant de 198 à 350 francs par minute. Pour les trois opérateurs, les appels vers le reste du monde coûtent 150 francs la minute. « Le choix des critères pour les zones ne dépend pas forcément d’Orange Mali, mais plutôt des traités et accords internationaux », avance une télé conseillère du plus grand réseau malien en termes d’abonnés. Initialement, pour tous les opérateurs il n’y avait que deux destinations, l’Afrique et le reste du monde. Mais, depuis 2011 – 2012, vu le constat d’inversement des tendances d’échanges et les taxes de terminaisons sur chaque destination, le découpage en différentes zones des appels vers l’Afrique s’est imposé. 

Interconnexions régulées

Le tarif public n’est pas régulé. Par contre, celui de l’interconnexion l’est. Par exemple, quand un abonné de l’opérateur Orange veut appeler un correspondant utilisant un numéro de l’opérateur Malitel, ce dernier perçoit un pourcentage sur le coût de la part d’Orange parce que ses infrastructures sont utilisés pour l’acheminement de l’appel et inversement.

« Nous fixons les tarifs d’interconnexion généralement pour trois ans, sur la base d’une étude qui couvre cette période, parce nous estimons que durant celle-ci il n’y aura pas beaucoup de bouleversements au niveau du marché qui pourraient remettre en cause l’équilibre économique et financier même de l’opérateur», affirme Ibrahim Youssoufa Diallo, Chef du service coûts et tarification à l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications (AMRTP). « Cela dépend aussi de la politique des opérateurs et des conventions qu’ils ont avec les partenaires qui acheminent leurs appels », ajoute Boubacar Dicko, son collègue de la même division.

Malitel présente ses nouvelles offres

Plus d’avantages sans augmentation de prix. C’est ce que propose Malitel à ses clients. L’opérateur a présenté hier ses nouvelles offres à la presse et à ses partenaires. Une dizaine ont donc été présenté, avec un accent tout particulier mis sur la ‘’data’’ considéré par le Directeur Général de Malitel comme l’avenir des télécoms. Malitel a augmenté gratuitement ses débits de connexion ADSL qui peuvent désormais atteindre les 20mb/s.

Cette connexion présente à la fois l’avantage d’être du haut débit et illimité. Amateur de téléchargements s’en donneront à cœur joie. « Nous avons la volonté de toujours faire mieux, c’est pourquoi nous avons ces nouvelles offres centrée clients » assure le DG. L’entreprise qui revendique plus de 7 millions d’abonnés a également selon les dires de son directeur fourni un effort considérable pour étendre son réseau de télécommunication notamment dans des zones difficiles d’accès.

À grandes enjambées, Malitel essaie de rattraper son retard sur la Mobile Money. Des améliorations vont être apportées afin de corriger les couacs constatés et il est désormais possible de faire des transferts vers le Niger ou la Côte d’Ivoire grâce à un partenariat avec MOOV.
Le grati+, véritable OVNI dans un marché où les cartes de recharge ne sont que peu utilisées fait sa mue. Avec une recharge Grati+ de 2000 FCFCA, vous pouviez bénéficier 95 minutes d’appels, des SMS illimités et 150 Mo de connexion, valable 7 jours.

Malitel : du nouveau sur le réseau

L’opérateur de téléphonie mobile a, lors d’un rendez-vous désormais traditionnel avec la presse, tenu le 4 avril dernier, présenté ses nouveautés en termes d’offres pour les clients « voix » et « data », comprenez par là, appels et internet.

C’est à l’Hotel de l’amitié de Bamako que la rencontre s’est déroulée, dans un climat bon enfant. Une trentaine de femmes et d’hommes de presse ont répondu à l’invitation pour découvrir les innovations Malitel. Le Directeur Général de la société, M. Morchid et ses collaborateurs ont, après un propos liminaire du premier, rappelé l’engagement de l’entreprise, non seulement pour la satisfaction de la clientèle, mais aussi en tant qu’acteur social à travers plusieurs opérations humanitaires, du sponsoring, entre autres.

Au compte des nouvelles offres de Malitel, on peut citer « Dèmè », service d’emprunt de crédit en cas d’épuisement de solde, Malitelda, une application pour « réunir tout l’univers Malitel au bout des doigts », tâche que remplit également le portail #555# qui permet d’avoir accès à tous les produits et services de la société. Des produits comme la clé Wifi Malitel ont été présentés, permettant au public de découvrir différentes solutions mises en œuvre pour « simplifier la vie de nos abonnés ».

La rencontre a également été l’occasion de remettre les lots de 16 des gagnants de la Tombola de fin d’année. Les heureux bénéficiaires sont rentrés chez eux avec des motos, des smartphones, des télévisions ou encore des chèques.

Des produits Télécoms spécifiques

Dans le cadre de leurs politiques de marketing et de Responsabilité sociale des entreprises (RSE), Orange Mali et Malitel accompagnent les pèlerins avec des offres spécifiques. Grâce au roaming, ceux-ci peuvent utiliser leurs numéros sur place et bénéficier de services supplémentaires à des tarifs promotionnels. Même si aucun des deux opérateurs n’a voulu dévoiler sa stratégie pour 2016, il est certain qu’ils s’assureront l’un et l’autre que leurs clients continuent de communiquer, même depuis les lieux saints. Ainsi, Aguibou Tall d’Orange Mali annonce des tarifs promotionnels sur les appels voix, les SMS et l’Internet, en plus de nouvelles offres allant jusqu’à la subvention de téléphones pendant le pèlerinage. Chez le concurrent, on n’est pas en reste. Malitel lance pour l’occasion une promotion exceptionnelle comprenant de nombreux avantages, parmi lesquels la réception gratuite de SMS, des offres tarifaires préférentielles et de nombreux autres services en cours de validation. Autant de bons plans qui permettront aux pèlerins de rester connectés avec leurs proches. La plupart d’entre eux voyagent avec les deux opérateurs, histoire de profiter de tous les avantages offerts.

Identification Orange : La plupart des abonnés identifiés

Selon Anouk Bertucat, directrice marketing d’Orange Mali, la société a atteint presque l’ensemble de ses bases de trafics en matière d’identification des abonnés.

Le 8 mars dernier, le service communication d’Orange Mali rencontrait lors de la journée internationale de la femme, plusieurs journalistes femmes à son siège dans le cadre de sa nouvelle stratégie dite « communication institutionnelle ». Un mois plus tard, soit ce jeudi 19 mai, c’est le tour des hommes de rencontrer quelques responsables de la société autour d’un déjeuner dans la salle de banquet de l’hôtel Radisson Blu. L’objectif selon les organisateurs est d’échanger avec les hommes de médias sur les problèmes et difficultés que rencontrent les clients du réseau. Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de cette rencontre comme la qualité de la connexion internet, le coût élevé des appels et le processus d’identification des abonnés qui rappelons-le, constitue encore des problèmes dans certaines zones reculées du territoire national.

Identification continue

Lancé en Avril 2015 par le décret n° 2015 – 0265/P-RM du 10 avril 2015 fixant les modalités d’identification des abonnés aux services de télécommunications/TIC ouverts au public, le processus d’identification des abonnées de téléphonie notamment d’Orange Mali et de Sotelma Malitel a atteint l’échéance d’obligation de suspension des puces non encore identifiées fin avril 2016. Pour Anouk Bertucat, Directrice Marketing D’Orange Mali, la seconde phase d’identification qui correspond à enrôler les clients non encore identifiés est en cours depuis déjà un mois. « Nous sommes conscients que le Mali est un très vaste territoire et que les zones réculées ont besoin de plus de temps pour répondre à la nouvelle stratégie recommandée par l’AMRTP en matière de sécurité intérieure », a-t-elle expliqué. Il faut rappeler que le processus d’identification des abonnés répond à la volonté de l’État malien de lutter contre le terrorisme. À l’heure actuelle, selon Anouk Bertucat, Orange Mali a atteint presque toutes ses bases de trafics. En d’autres termes, presque tous les abonnés Orange Mali ont été déjà identifiés.

Telecoms : Sotelma -Mali révolutionne le secteur

Le premier opérateur de téléphonie mobile, Sotelma Malitel, révolutionne le secteur des télécoms au Mali. Dix nouveaux produits appelés nouvelles solutions, pour une meilleure satisfaction de ses clients viennent d’être mis à  la disposition des clients. Elles ont été présentées à  la presse mardi 27 octobre 2015, à  l’hôtel Salam. C’’était en présence du Directeur Général, Mohamed Morchid et de plusieurs de ses collaborateurs. Ces dix offres sont des innovations au sens large s’appuyant sur les dernières technologies et centrées sur les usages des clients. Les dix nouvelles offres sont : la Gamme Banbali ; le Doublement de débit ADSL ; le contrôle parental ; Mobile Wifi ; Web to Sms ; Forfaits Douman ; GRATI + ; I TA DO ; Kibaru et enfin l’offre Activation. Pour le DG de la Sotelma Malitel, Mohamed Morchid, ces innovations s’inscrivent dans le cadre de la politique de l’entreprise qui vise à  combler l’attente de sa clientèle. « Dans le monde d’aujourd’hui, dans lequel tout va très vite avec l’ère du numérique, nous avons ceux qui parlent, ceux qui agissent et nous avons ceux qui montrent la voie, vous comprendrez aisément que Sotelma Malitel est de ceux qui montrent la voie ». Et d’ajouter que C’’est pourquoi, nous avons impulsé une nouvelle dynamique au sein de l’entreprise en se fixant deux objectifs : innovons pour faciliter le travail de millions de Maliens et baisser les prix pour rendre accessible les produits et services MALITEL aux revenus les plus faibles », a indiqué Mohamed Morchid, DG de Sotelma Malitel. C’’est à  cet effet, a-t-il poursuivi que les investissements dans le réseau 2G, 3G, ADSL, CDMA, fibre optique ont totalisé durant les 5 dernières années plus de 220 milliards FCFA. Il n’a pas manqué, lors de la présentation de ces offres, de rappeler la contribution de la société au Budget national. A l’en croire, Sotelma Malitel, contribue à  hauteur de 3% au PIB du Mali et contribue substantiellement au budget de l’Etat à  travers les taxes et les redevances. Véritable pourvoyeuse d’emplois, la société emploie 600 personnes (emplois directs) et 500.000 emplois indirects. Avec ces 8 millions de clients, Malitel a réalisé une grande performance en passant en l’espace de quelques années à  une part de marché de moins de 20% à  presque 45% cette année.

La CAN dans la rue

Place CAN, endroit ne pouvait être mieux choisi pour vivre en direct la coupe d’Afrique des nations de football. Ecran géant, groupe électrogène, chaises bien rangées, barrières métalliques, la logistique est de mise pour permettre aux amateurs du ballon rond de partager leur passion. Nous sommes au C’œur du quartier des affaires de Bamako, à  l’ACI 2000. La compagnie de téléphonie mobile Malitel est venue chasser sur les terres de son concurrent dont le siège se trouve bien à  l’ACI 2000. Diaminatou, la vingtaine à  peine dépassée, exulte. « Je viens à  la place CAN pour l’ambiance. Je ne connais rien du football à  part les buts. Les discussions des garçons, les célébrations de victoire, les boissons et sandwichs qu’on nous offre valent le déplacement. Malitel avait cédé beaucoup de terrain à  Orange Mali surtout chez nous à  Hamdallaye Lafiabougou et C’’est pourquoi le choix de la place CAN nous réconforte ». Thiama, couturier à  Koda, abonde dans le même sens « je quitte mon atelier de couture assez tôt pour avoir une bonne place en face de cet écran géant qui donne l’impression d’être à  Bata. Ici, on peut commander du thé, fumer, commenter, crier et parader en ville avec la moto si par exemple le Mali se qualifie ce mercredi. Malitel doit faire ça plus souvent, l’initiative est bonne ». Pour Sy Astou, directrice de l’agence Zeyna Communication « Malitel ne pouvait pas se permettre de rester aphone durant cette CAN face à  Orange qui en est le sponsor officiel. Orange ayant gagné la décoration et l’habillement des présentateurs de la télévision nationale, Malitel a su trouver une bonne réplique en installant des espaces publics de retransmission des matchs, ce qui la rapproche du public ». Loin de la place CAN, la compagnie concurrente, Orange a installé ses quartiers sur la berge du palais de la culture, à  Badalabougou. Stratégique endroit qu’on aperçoit depuis les ponts des martyrs et roi Fahd. Podium surélevé, forte sonorisation, jeux de lumière, estrade, rafraà®chissement, de gros moyens ont été déployés pour contenter les férus de football. Quand la pénombre crépusculaire enveloppe Bamako et que la fraicheur sortie des entrailles du fleuve aère les environs, le public venu nombreux vit des sensations très fortes. « J’aime la nature, les ballades, les découvertes et ici au palais de la culture, Orange nous permet de humer de l’air pur, de nous asseoir sur le gazon frais en amoureux pour déguster des fruits et suivre en toute sécurité les matchs sans bourse délier avec en plus des prestations d’artistes. Orange montre à  travers cette installation mature et stratégique qu’elle est vraiment le leader » explique Mabine, étudiante sur la colline, venue assister au match Sénégal-Algérie. Un homme aux cheveux grisonnants, accroupis sur un tapis de prière, le chapelet à  la main, ne quitte pas l’écran géant des yeux. Ses litanies terminées, il avoue être « marocain venu de la ville de Mohamédia pour les besoins de la foire de Bamako. Là , je prolonge mon séjour pour écouler le reste de mes marchandises et chaque soir je viens regarder les matchs ici. l’air est pur, l’ambiance bon enfant, la sécurité de mise alors je viens sans hésiter et J’ai pu faire la connaissance de deux maliens qui ont fini par m’héberger chez eux. Ils sont cadres d’entreprise et préfèrent regarder les matchs ici pour oublier le stress de la journée ». Ces actions marketing coûtent chères aux deux compagnies de téléphonie mobile qui déboursent au moins 1.500.000 francs pour la location des écrans géants. Leurs détracteurs diront que cette somme est infime comparée aux retombées attendues seulement l’on ne doit pas passer ignorer que des risques subsistent surtout pour la sécurisation de la logistique déployée.

Inauguration du tronçon malien du C’ble à fibres optiques

Le président Ibrahim Boubacar Keà¯ta et sa Majesté le Roi Mohamed VI ont procédé dans après-midi du samedi 22 février à  l’inauguration du tronçon malien du C’ble à  fibres optiques à  l’ACI 2000 de Hamdallaye. Grâce à  une capacité initiale de 20 gigabits par seconde (Gbit/s), extensible à  800 Gbit/s, le C’ble inter filiales permettra de répondre à  la demande croissante en capacité internationale des filiales et des opérateurs des pays limitrophes, en particulier pour les services haut débit. Cette capacité équivaut à  312.500 communications téléphoniques simultanées ou 100 000 connexions internet haut débit simultanées. Ce nouveau C’ble renforcera la connectivité du Maroc et des pays d’Afrique Subsaharienne et assurera la sécurisation de leur trafic à  l’international. Apport pour le Mali Au Mali, la longueur du C’ble qui est de 1064 km passe par Gogui, Diema, Sébabougou, Bamako, Ségou, Koutiala, Sikasso. Il permettra d’optimiser des liaisons satellite nationales et internationales utilisées par Sotelma. La couverture de l’axe Bamako-Didiéni-Diéma-Kayes est également inscrit au cahier des charges de la société. Pour le ministre de la communication et des nouvelles technologies, Jean-Marie Sangaré, « la mise en service de ce C’ble va améliorer la qualité du service, renforcer l’infrastructure en fibres optiques et contribuer à  une meilleure offre de service aux clients de Sotelma Malitel ». « Lorsque nous sommes inclus dans ce réseau de fibres optiques, on a accès au C’ble sous-marin. à‡a vient en renforcement de tous les projets que nous sommes entrain de mener au ministère. On a trois projets qui concernent la fibre optique: un projet chinois, coréen et le troisième est financé par la Banque mondiale. Toutes ces infrastructures contribuerons certainement dans les mois à  venir à  augmenter le débit internet » a-t-il ajouté. Les travaux de construction qui ont mobilisé un investissement global de près de 14 milliards de Francs CFA dont 4 milliards au Mali, sont pris en charge en totalité par Maroc Télécom et ses filiales.

Le Match Orange-Malitel : Qui l’emporte ?

Partout dans la ville de Bamako, on aperçoit des affiches publicitaires d’Orange sur le bord des routes, devant les maisons et les immeubles. Cette société, spécialisée dans la téléphonie, implantée au Mali en novembre 2006, a rénové ses services grâce à  ses actionnaires, France Telecom et Sonatel. Avec Malitel, elle est le principal opérateur de téléphonie au Mali. Orange leader sur le marché malien ? Ses clients composés de toutes les couches sociales : industriels, artistes, politiciens, cadres de l’administration, ouvriers et paysans peuvent effectuer des transactions bancaires via le téléphone portable avec des envois d’argent grâce au service Orange Money. Ce service est incontournable dans un pays o๠le taux de bancarisation est faible, 11 %, selon la banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Dans les locaux du siège d’Orange à  Hamdallaye, un quartier de Bamako, o๠un opérateur, élégamment habillé, les yeux rivés sur un écran d’ordinateur, vérifie l’identité d’un client, un homme, qui veut effectuer un retrait de 150 mille francs CFA de son compte Orange Money. En moins de 5 minutes, le demandeur est servi et s’en va en souriant.  Actuellement au Mali, Orange «Â est le seul opérateur qui effectue ce type de transfert d’argent. C’’est pourquoi je l’apprécie plus que Malitel  », se réjouit-il. La société, anciennement Ikatel, a implanté ses bureaux et points de vente dans tous les quartiers de la capitale « pour satisfaire ses clients en leur proposant de nouvelles méthodes de communications » avec des installations sophistiquées qui permettent de téléphoner « efficacement à  tout moment », explique Mamadou Koné, économiste, travaillant dans une ONG à  Bamako. Par exemple, le nouveau système appelé A sara n’yé permet à  un abonné de prendre en charge les appels émis par ses proches, amis, collaborateurs et parents ne pouvant pas recharger leur compte téléphonique « c’est une initiative à  saluer », se félicite-t-il. Cependant, la société « a obligé ses clients à  se souscrire à  la tarification des appels par seconde lors des offres de bonus Diagné waati . La tarification des communications sur le réseau Orange est chère, 109 F par minute », se plaint ce jeune économiste, auprès des employés de l’opérateur « qui me répondent toujours avec courtoisie. Ils ne s’énervent jamais, même si je leur manque de respect. Par contre, Malitel est plus profitable, avec moins de 100 Francs, peut parler pendant une minute. En termes de coût des communications, je préfère Malitel, mais s’il s’agit de stabilité de réseau, je choisis Orange », ajoute-t-il. L’offensive Malitel, i dakawili Sur le site Internet de sa société, Norredine Boumzebra, Directeur général de Malitel, affirme que sa vision est de mettre à  la disposition des Maliens des produits à  moindre coût, d’installer de nouveaux équipements et d’étendre le réseau à  Bamako et dans toutes les régions du pays en vue d’améliorer la qualité des services. Beaucoup de Bamakois constatent que le groupe Maroc Télécom, actionnaire de Malitel, a développé ces deux dernières années la société de façon spectaculaire: la création et la modernisation des infrastructures, la multiplication des points de ventes, … Mais « Malitel ne dispose pas de la technologie de pointe » pour améliorer la qualité de ses services, imagine Namory Kouyaté, un journaliste qui s’insurge contre le service client de cet opérateur qui ne répond pas souvent à  ses appels lorsqu’il a besoin de renseignements. « Il y a des défaillances au niveau du réseau chaque fois qu’ils font des promotions sur les cartes de recharge. Lorsque je tente de faire des appels, on me fait croire que le numéro que J’ai composé est injoignable, alors la personne à  qui je veux parler se trouve dans une zone couverte par Malitel, se lamente Kassim Traoré, un réparateur de téléphone portable. C’’est à  cause du dysfonctionnement de son réseau que Malitel a perdu un grand nombre de ses abonnés, irrités, qui ont finalement choisi Orange, une société plus performante », commente-t-il. Qualité de service et accessibilité Une vingtaine de personnes, interrogées sur la qualité des services d’Orange, sont unanimes. Le réseau de cet operateur est facilement accessible à  tout moment. Sa stratégie marketing « est bonne », car la société sponsorise les grands événements sportifs : le football, en particulier. Une discipline aimée par la plupart des jeunes maliens. Quelques jeunes, vendeurs de téléphones portables devant le siège de la société Malitel à  Bamako-coura, se précipitent vers les passants pour leur proposer leurs produits, et affirment qu’ils préfèrent conserver leur puce Orange, car le réseau Malitel est parfois perturbé et ne permet pas, ajoutent-ils, de communiquer en temps réel les résultats de certains matchs de foot à  des personnes qui n’ont pas accès à  la télévision dans les campagnes. Qu’est-ce qui explique la perturbation du réseau Malitel? Nous avons voulu poser la question aux responsables de la société qui n’ont pas répondu à  notre demande d’interview. L’offensive Malitel Privatisée en juillet 2009, la société Malitel compte aujourd’hui plus de 672 000 abonnés mobiles, sa part de marché a atteint 31 %, indique le site Internet de l’opérateur qui ne révèle pas le chiffre d’affaires. Son directeur général, Norredine Boumzebra, explique sur le même site qu’il souhaite conserver et consolider la position de leader sur le marché de la téléphonie. Pourtant, Orange revendique également sur son site Internet la place de leader en télécommunications au Mali, avec ses 4 millions de clients, 40% en matière de couverture de réseau, 42 milliards de Francs CFA de chiffre d’affaires en 2010, ce que démentira pas Alioune Ndiaye, son PDG. Ce second opérateur se vante d’avoir versé 42 milliards de nos francs l’année dernière dans les caisses de l’Etat à  titre d’impôts, de taxes, de redevances, de cotisation sociales et de droits de douanes. Sa contribution à  l’économie nationale s’élève à  200 milliards de francs CFA depuis son arrivée en 2006. Le Match publicitaire Les deux opérateurs, Malitel et Orange, intensifient les publicités dans les médias, multiplient les promotions en offrant des bonus sur les cartes de recharge. Ces bonus vont de 100 à  200%. Le premier opérateur vend une puce à  500 francs, invite les Maliens à  participer à  une loterie. Il y aura une récompense à  la clé, une voiture et 3 motos. Le second proposait en Septembre dernier une villa moderne à  Bamako, des motos et 50 000 francs CFA de crédits gratuits pour celui ou celle qui aura gagné la tombola. «Â J’ai joué plusieurs fois. Je n’ai jamais gagné. Je ne crois plus à  ces jeux concours. La stratégie commerciale des deux sociétés est d’inciter les gens à  acheter plus de cartes de recharge et de consommer plus de crédits. « On nous trompe. Dans ce domaine, je n’aime ni l’une ni l’autre », explique Drissa Coulibaly, un marchand ambulant avant d’ajouter  «Â Orange est le meilleur opérateur » au Mali. Bientôt un 3è opérateur… Les deux sociétés essayent de défier la concurrence pour accroitre leurs parts de marché. «Â Orange n’a pas de véritable concurrent actuellement au Mali o๠elle domine le marché de la téléphonie mobile », explique l’économiste Mamadou Koné qui souhaite l’arrivée d’un troisième operateur dans notre pays. «Â Il n’y a pas de développement sans concurrence. s’il y a une concurrence rude entre trois sociétés, les clients bénéficieront de beaucoup de choses. Les tarifs seront réduits… », espère-t-il. En tout cas, le Mali a lancé en septembre dernier l’appel d’offre international pour octroyer une troisième licence d’exploitation à  un opérateur de téléphonie. La chasse est ouverte !

Mokobé sur le duel des opérateurs Telecom : « J’étais là pour Orange … j’ai été contacté par Malitel »

Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, Mokobé nous a confirmé avoir été contacté par Malitel. Il a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances à  la famille de Mangala camara. Un artiste avec qui il avait un projet de featuring. Bamako Hebdo : Le monde de la musique malienne vient de perdre un des leurs, en l’occurrence Mangala Camara. Avez-vous connu l’artiste ? Mokobe : Tout d’abord je présente toutes mes condoléances à  la famille éplorée car sa disparition est une grande perte pour le Mali. Il était l’une des plus belles voix de la musique malienne, voire africaine. Moi, j’ai eu la chance de le rencontrer pour la première fois au Bla Bla, par le biais du responsable du coin. On a beaucoup discuté, pendant au moins deux à  trois heures de temps. C’est quelqu’un qui était très gentil. Il avait le C’œur sur la main, plein d’humour et marrant. Il avait même souhaité qu’on reprenne ensemble un morceau de son album. C’est avec un grand regret que j’ai appris cette triste nouvelle. J’en profite également pour présenter mes condoléances à  la famille de Chéché Dramé, qui était une belle voix, une valeur montante de la musique. à‡a fait mal de voir partir ces artistes pendant leur succès. O๠en êtes-vous actuellement avec votre carrière ? Présentement, on est sur l’album 113. La sortie officielle est prévue pour le 6 décembre. Cela fait 5 ans qu’on n’avait pas fait d’album. Cette fois-ci nous signons le grand retour du 113. Après, moi j’enchainerai avec mon album solo qui sortira, Inchallah, entre mai et juin 2011. Mais, actuellement, j’ai balancé deux clips dont le premier  »Mali Debout » tourne fort à  ce moment un peu partout, presque sur toutes les grandes chaà®nes. Le second  »Les jaloux vont maigrir » est une sorte de court métrage de 12 à  13 minutes. La promotion de ces deux titres va continuer jusqu’à  la sortie de l’album. Qu’évoquez-vous dans ces deux titres ? D’abord, le titre  »Mali débout », est une manière de lancer un appel à  tous les Maliens de ne pas baisser les bras pour le développement du Mali car on est tous là  pour une même cause, mettre le Mali sur un haut podium. Moi, je continuerai à  me battre pour cette cause et j’inciterai la diaspora malienne à  retourner à  la terre de notre ancêtre. Ceci est important, puisque cela peut jouer un rôle très déterminant au développement et que celui-ci ne peut pas se faire sans eux. Concernant  »Les jaloux vont maigrir » comme tout le monde le sait, cette phrase phare, j’ai décidé ainsi d’en faire un morceau avec également un clip. à‡a sera une surprise pour mes fans de voir un autre à  travers ce morceau. Pour plus d’infos, les fans peuvent aller sur mon site www.mokobe.com. Mes fans peuvent également me joindre sur ma page officielle www.mokobe.com/Mokobe113official. Parlant du développement du Mali, quels regards portez-vous sur le Cinquantenaire du Mali? Tout ce que je peux dire, c’est qu’après ces 50 années passées, même si des progrès ont été réalisés, on a encore beaucoup à  faire, surtout nous les jeunes. Les autres 50 années à  venir nous appartiennent. Il faudra que nous les jeunes fassions preuve de détermination et de courage pour développer le Mali. Pour cela, il faudra que l’Etat offre des opportunités aux jeunes et à  la diaspora pour qu’elle puisse investir au Mali pour les Maliens. Depuis un moment, une rumeur circule que Malitel veut vous récupérer pour ses spectacles, au détriment d’Orange Mali. Est-ce vrai? Avant de répondre à  cette question, je signale que j’étais là  pour un spectacle organisé par Orange Mali avec Magic Système et Singuila. Malheureusement, nous n’avons pas pu nous produire, faute de débordement de la foule. J’espère qu’on reviendra, Inchallah, sur ce concert. Comme déjà  j’étais sur place, j’ai été contacté par la Sotelma-Malitel aussi. Pour l’instant, j’attends de voir et que le meilleur gagne. Les projets de Mokobe ? Comme projets, j’aimerais rénover l’hôpital de Kayes et aussi un hôpital à  Bamako. Ce projet commencera à  Paris, à  travers l’organisation d’un grand événement pour avoir le maximum de bénéfices et de soutien pour ce projet. Le projet de santé au Mali est très important. J’ai aussi un autre projet avec l’équipementier Malamine Koné pour faire des dons de fournitures scolaires à  de nombreuses écoles au Mali. Et enfin, il y a un grand salon de coiffure qui ouvrira ses portes très bientôt à  Bamako, dans le quartier Niamakoro Cité UNICEF. Un salon o๠les clients pourront retrouver tous les accessoires de coiffure sur place au lieu de se rendre toujours en Europe.

Télécom : Malitel à la reconquête de ses marques

Depuis quelques mois, l’opérateur historique de téléphonie du Mali, Sotelma SA et sa filiale Malitel se sont engagés dans une véritable offensive communicationnelle. Reconquérir le marché Coté clientèle, l’engouement est de plus en plus réel. En effet, Malitel était vraisemblablement en perte de vitesse depuis l’ouverture du secteur de la télécommunication. Après avoir restauré un système de traçabilité dans la gestion de la société, Malitel porte un visage entièrement innové. Avec la panoplie de facilités offertes, les clients se bousculent au portillon d’une société qui, malgré tout, avait fait ses preuves en terme d’implantation du réseau téléphonique au Mali. La campagne Spirit Mc Cann Quelque part, les prouesses réalisées par cette campagne sont à  l’actif de la prestigieuse agence Spirit McCann Erickson, dirigée par Sidi Dagnoko. l’agence de communication, usant de son génie créateur a su développer une technicité hors pair en imprimant un cachet foncièrement rénové à  l’opérateur historique des télécommunications. De vastes affiches sont visibles dans les rues de la capitale malienne, représentant des personnages de tout âge et des slogans porteurs tels  » I djo yo ro fa » ou « Si ni yi ta yé » qui signifie « l’avenir t’appartient ». Par ailleurs, Malitel multiplie les spots télévisions sur la chaà®ne nationale pour valoriser ses tarifs à  moindre coût et concurrence Orange Mali en offrant des bonus de 120% sur les recharges téléphoniques. Malitel a décidé de frapper fort et de se positionner, en tant qu’opérateur historique mais surtout face à  Orange, son concurrent direct. Les autorités maliennes peuvent également s’en sortir à  bon compte. Elles ont vendu 51 % du capital de la société Maroc Télécom pour la somme de 181 milliards F CFA. La Sotelma et sa filiale Malitel n’ont pas augmenté le prix de la puce. Mieux, aujourd’hui ce précieux outil est cédé à  la modique somme de 500F FCA, avec à  la clé des bonus de 120%. Le travail promotionnel qui a cours actuellement à  Malitel s’avère payant. En témoigne l’intéressement de plus en plus accentué des consommateurs; « Malitel est beaucoup moins cher, en recharges, si vous achetez 5000 francs, votre crédit dure longtemps, alors que chez Orange, on passe son temps à  se ravitailler », juge Khady, gérante d’un salon de coiffure à  l’ACI. En tout, cas Malitel vise certainement ce genre de clientes. La campagne d’affichages a d’abord intrigué les Bamakois avant de les séduire. Et les consommateurs attendent de voir quelles autres offres promotionnelles pourront être médiatisées.