« Les missiles arrivent » : Donald Trump menace la Syrie de nouvelles frappes

Dans un tweet publié mercredi, le chef de la Maison-Blanche Donald Trump a invité la Russie à «être prête» à contrer les missiles américains en Syrie.

« Tiens-toi prête, Russie, les missiles arrivent. » Les mots sont signés du président des Etats-Unis. Dans un tweet, Donald Trump avertit Moscou de frappes imminentes contre la Syrie après l’attaque chimique présumée dans la ville insurgée de Douma. Les Russes ne doivent pas « être les partenaires d’un animal qui tue son peuple avec des gaz », a continué Trump dans un tweet, en faisant allusion au président syrien, Bachar Al-Assad, et à l’attaque chimique présumée de samedi soir.

« Nos relations avec la Russie est pire aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été, et cela inclut la guerre froide, a encore rebondi le président américain, dans un nouveau message. Il n’y a pas de raison à cela. La Russie a besoin qu’on l’aide sur son économie, ce qui devrait être très facile à faire, et nous avons besoin que toutes les nations travaillent ensemble. Arrêtons la course aux armements ? »

Moscou dément toute utilisation d’armes chimiques et avait mis en garde les Etats-Unis contre des frappes qui auraient « de graves conséquences ». L’armée russe a déjà promis « des mesures de riposte » directes en cas de menace pour la vie des soldats russes stationnés en Syrie.

La réaction de Moscou n’a pas tardé après le tweet de Donald Trump. « Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime, qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire », a réagi sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle a également insinué que les frappes américaines pourraient servir à « effacer les traces des provocations » que les Occidentaux dénoncent comme une attaque à l’arme chimique dans l’enclave rebelle de Douma.

« Nous avons prévenu plus d’une fois les Etats-Unis des conséquences négatives qu’aurait un recours à la force contre le gouvernement légitime syrien, surtout si des militaires russes sont affectés, a également réaffirmé une source diplomatique russe. La Russie fera tout le nécessaire pour défendre ses citoyens sur le territoire syrien ».

 

Soumaila Cissé : « Une élection sans observateurs entacherait la crédibilité du Mali »

L’Union européenne a posé ses conditions aux autorités maliennes pour l’envoi d’une mission d’observation lors du scrutin présidentiel de 2018. Approché par Journal du Mali, le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé nous fait part de ses inquiétudes sur la question.

L’Union européenne vient de poser un ultimatum au gouvernement malien, afin qu’elle respecte les remarques faites à la suite de la présidentielle de 2013, comment analysez-vous cette sortie ?
En 2013, à la suite des élections présidentielles, l’UE a déposé un rapport sur les élections, dans lequel elle a fait une série de remarques en 18 points pour améliorer le processus électoral au Mali. Le gouvernement du Mali depuis quatre ans et demi aurait dû analyser cela, et échanger avec les différents acteurs pour améliorer le système. Cela n’a pas été fait. Dans le rapport, l’UE a particulièrement épinglé la Cour constitutionnelle. Nous avons vu à Niono, Gao, Djenné, pour ne citer que ceux-là des personnes qui ont gagné des élections avec plus de 54% des voix, mais qui au final ont été éliminé par la Cour Constitutionnelle et nous savons tous que c’était profondément injuste.
À l’opposition, nous avons demandé au temps du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga, une commission paritaire pour améliorer le système. Il y a 15 experts qui ont été désignés pour travailler sur la question. Cette commission est composée de quatre membres de la majorité, quatre de l’opposition, autant pour les partis dits du Centre et trois du ministère de l’Administration Territoriale. Ces 15 personnes travaillent déjà depuis quelques semaines, mais malheureusement la majorité présidentielle boycotte ces réunions. Ce qui nous amène à penser qu’elle préfère organiser la fraude que de préparer des élections transparentes. Dans d’autres pays, c’est plutôt l’opposition qui boycotte, mais chez nous c’est la majorité. C’est pour vous dire que les remarques malheureusement de l’UE sont fondées.
Estimez-vous que cela représente une menace pour l’élection ?
Ceci introduit une menace claire sur les élections, parce que si l’UE refuse d’assister aux élections, il y a malheureusement des chances qu’elle refuse de financer et dans son sillage elle peut entraîner les autres partenaires, comme les Etats européens, les Etats-Unis ou même les grandes institutions. Ce n’est pas une bonne chose, il appartient au gouvernement de réagir rapidement.
Quelles pourraient être les conséquences d’une élection sans observateurs ?
Cela entacherait la crédibilité du Mali. Une élection non-crédible créée des doutes, des troubles ce qui peut malheureusement aboutir une crise électorale, mais aussi et surtout cela peut créer des difficultés avec nos principaux partenaires pour le financement des projets. Nous serons bien avisés de régler cette situation rapidement, nous avons le temps de l’améliorer, une commission est déjà en place pour cela, à condition bien sûr que tous les acteurs soient intéressés par une élection transparente et crédible.

Paris: un sommet pour contrer la menace Boko Haram

Selon le service de presse de la présidence française, tous les chefs d’à‰tat invités devraient être présents, à  savoir : le Nigérian Goodluck Jonathan, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Béninois Thomas Boni Yayi et le Camerounais Paul Biya. l’Union européenne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis seront également représentés. L’objectif premier est de coordonner les services de renseignements pour localiser les jeunes filles. « Il ne s’agit pas de déverser du matériel militaire ou de faire des annonces fracassantes. Il s’agit de faire le lien politique et diplomatique entre les pays de la région. Nous voulons pousser le Nigeria à  s’ouvrir aux pays de la région, mais aussi convaincre les pays limitrophes, notamment le Cameroun et le Tchad, qu’ils sont eux aussi concernés », explique une source diplomatique. l’ambition de ce sommet est aussi de «faire prendre conscience» aux pays voisins du risque Boko Haram dans la région. «Ce rendez-vous à  Paris pourrait permettre d’envisager une meilleure surveillance aux frontières, pour le moment poreuses, pour éviter que cette secte trouve refuge dans les pays aux alentours ou pour s’approvisionner en armes», conclut cette même source. « Le terrorisme – et en particulier les insurgés de Boko Haram – représente une menace transfrontalière, justifie le porte-parole du président nigérian. Souvent, les pays voisins, le Niger, le Tchad, le Cameroun et même le Bénin ont signalé à  un moment ou à  un autre que des insurgés avaient passé leur frontière et des informations font état que certains insrugés opèrent de part et d’autres des frontières. Donc l’un des objectifs de ce sommet est selon moi de renforcer la coopération qui existe entre nos pays ». Pour Philippe Hugon, directeur de recherche à  l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), en charge de l’Afrique, «pour bloquer l’extension de la menace Boko Haram vers d’autres pays, une coopération régionale est nécessaire». La mobilisation pour libérer les 200 adolescentes capturées il y un mois, a gagné tout le monde entier. Hier jeudi à  Bamako, des jeunes ont manifesté pour réclamer leur libération.

Banques: menace sur les GAB

Dès le 8 avril 2014, les guichets automatiques des banques du monde entier qui utiliseront encore le système d’exploitation Windows XP et la suite bureautique Microsoft Office 2003 s’exposent à  de gros risques de virus et de pirateries informatiques. La société américaine Microsoft, fabricante de ces deux produits, avait annoncé qu’ils ne seraient plus fonctionnels passé cette date là . En clair, Microsoft arrête la production de nouvelles mises à  jour de sécurité, de correctifs hors sécurité, d’options de support assisté, gratuit ou payant, ou de mises à  jour du contenu technique en ligne associés à  ces deux produits. Lorsqu’en 2007, Microsoft avait annoncé son intention de stopper son soutien à  Windows 2007 et Microsoft Office 2003, plusieurs grands fabricants de guichets automatiques qui utilisent ces deux produits avaient demandé plus de temps pour pouvoir migrer vers une plateforme comme Windows 7, voire Windows 8. De nombreuses banques avaient alors négocié avec Microsoft un soutien continu de leurs guichets automatiques jusqu’à  ce qu’elles aient migrées vers une plateforme actuelle. Passé le 8 avril, les banques qui n’auront pas réussi leur migration informatique risquent de voir s’effondrer la sécurité de leurs guichets automatiques. Pour éviter cela, elles devront négocier avec Microsoft pour que l’entreprise poursuive le soutien informatique. Fin de la veille sécuritaire pour pack XP et Windows 2003 Comme partout en Afrique, la majorité des banques maliennes utilisent le système d’exploitation de Microsoft. Ahmed Ndoye, responsable partenaires et solutions de Microsoft Sénégal explique qu’il urge maintenant pour les banques de franchir le pas, après avoir trop traà®né. L’impératif de changement se justifie par des enjeux sécuritaires auxquels l’entreprise informatique mondiale doit faire face. «Ce qui va se passer à  compter du 8 avril, C’’est que nous allons passer au Windows 8. Cela veut tout simplement dire que nous n’aurons plus de veille sécuritaire sur le pack Xp ou Windows 2003 actuellement utilisé par beaucoup d’entreprises et de particuliers sénégalais», a-t-il expliqué . Le passage vers ce nouveau système d’exploitation ne serait pas un choix, mais plutôt une obligation. «Qui dit banque, fait référence à  la sécurité. Et après le passage vers le nouveau système d’exploitation Windows 8, même si vous avez 499 machines sous Windows 8 et une seule encore sous Xp, C’’est tout votre réseau qui se retrouve insécurisé», a tenu à  préciser M. Ndoye qui s’exprimait en début de matinée d’hier, en marge d’un atelier organisé à  l’attention des journalistes sur la fin de cycle de Windows Xp. Toutefois, le responsable partenaires et solutions de Microsoft Sénégal estime que les banques sont assez conscientes de cette situation et des conséquences qu’elle pourrait avoir sur les populations. «Les banques du Sénégal utilisent des licences en cours de validité. Tout ce qui concerne la monétique est classé dans un régime assez spécial. Elles ont des licences d’utilisation de Windows qui durent souvent trois ans, ce qui fait que leur migration peut ne pas se faire d’un seul coup, mais de façon progressive », a t-il ajouté. Les établissements financiers ne sont pas les seuls concernés. Le passage vers Windows 8 risque d’avoir des conséquences sur une très grande partie des entreprises manipulant des données stratégiques ou même de simples particuliers.

Guinée : le gouvernement se dit « en danger »

Pour le ministre de la sécurité, Madifing Diané, la Guinée « est en danger », menacée par des personnes manipulées depuis l’étranger, sans donner plus de détail. Il précise que ces informations proviennent de services « plus structurés » que les siens. L’hebdomadaire cite deux notes de la DGSE et de la CIA qui mettent en cause, sans apporter de preuves, « des mercenaires français, sud-africains et israéliens, disposant de relais à  Paris et en Afrique et soutenus par un ‘roi du diamant' ». La stratégie viserait, lors de grandes manifestations, à  « inciter la police et les forces armées à  recourir à  la force et ainsi créer des martyrs ». Violences à  Conakry Depuis le 22 septembre, la campagne électorale a été marquée par des violences dans la banlieue de Conakry entre partisans du parti au pouvoir (RPG) et partisans de l’Union des forces démocratique de Guinée (UFDG), principal opposant, qui ont fait un mort et plus de 70 blessés, selon un bilan du gouvernement. Ces législatives, prévues dans la foulée de l’élection à  la présidentielle de l’opposant historique Alpha Condé, en novembre 2010, ont été repoussées à  de nombreuses reprises, faute de consensus sur leur organisation. Un diamantaire poursuivi par le FBI La note de la CIA cite la compagnie Beny Steinmetz Group Resources (BSG), propriété du diamantaire Beny Steinmetz, en conflit ouvert avec le gouvernement pour l’exploitation d’une partie du gisement de Simandou, la plus grande réserve de fer inexploitée au monde. M. Steimetz fait actuellement l’objet d’une enquête internationale du FBI, qui le soupçonne d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir la concession en 2008 au détriment du géant minier Rio Tinto. Cette opération avait eu lieu peu après la mort du général Lansana Conté (au pouvoir de 1984 à  2008), alors que le pays était dirigé par une junte militaire. Depuis son élection, en novembre 2010, Alpha Condé a progressivement remis en cause les droits de BSG Resources sur le gisement. Un parti fantôme Selon la note américaine citée par Le Canard, un consultant en sécurité israélien, collaborateur régulier du groupe BSG, aurait contribué à  former un parti prête-nom en Guinée, le Parti national pour le renouveau, « sans doute sponsorisé par BSG ». Ce parti aurait rédigé un « mémorandum saisi par les enquêteurs guinéens », qui prévoit que le groupe conserverait ses droits d’extraction à  Simandou si le parti participait à  un futur gouvernement. Mercredi, le ministre Diané affirmait qu’il y avait « des hommes politiques de l’UFDG qui sont à  l’étranger, orientent et manipulent » des membres de l’opposition. Il a néanmoins semblé disculper le président du parti, Cellou Dalein Diallo, en déclarant : « Le président de l’UFDG et ses alliés ont appelé à  la retenue, en affirmant que ceux qui sont dans la rue ne sont pas des militants de leurs partis. Ce sont des loubards qui font du tort à  leur peuple. »

La situation sécuritaire reste précaire au Mali, selon Ban Ki-moon

La situation reste précaire au Mali en dépit des gains obtenus sur le terrain face aux djihadistes par l’armée française, les forces de sécurité maliennes et la force africaine de l’Afisma, estime le secrétaire général des Nations unies. « La situation reste indécise, avec des affrontements sporadiques entre groupes armés et la poursuite d’attaques asymétriques dans les trois régions du Nord », souligne Ban Ki-moon dans le rapport de l’ONU. « En outre, la progression des FDSM (forces de défense et de sécurité du Mali) en direction du nord vers Kidal et les accrochages meurtriers avec des éléments du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, séparatiste touareg) le 5 juin ont exacerbé les tensions et accru la volatilité de la situation dans la région », dit-il. Pour réduire ces tensions, le gouvernement de Bamako et le MNLA ont entamé samedi des discussions pour tenter de parvenir à  un cessez-le-feu dans le nord du pays avant l’élection présidentielle du 28 juillet. Le Conseil de sécurité de l’Onu a unanimement approuvé en avril la création de la Minusma, une force de maintien de la paix de l’Onu de 12.600 hommes au Mali, à  compter du 1er juillet. Le déploiement de cette force sera soumis à  un examen préalable par les Quinze, à  la fin juin, de la sécurité au Mali. Ban indique que les troupes africaines censées passer en juillet sous commandement de l’Onu n’ont pas encore atteint les normes de l’Onu en matière d’équipement et de logistique. « Les unités déployées de l’Afisma ont obtenu un délai de grâce de quatre mois pour atteindre les normes requises », déclare le secrétaire général. « Il reste des écarts critiques concernant les hélicoptères d’attaque et de soutien et les unités de renseignement. » Violations des droits de l’Homme et menace régionale Ban Ki-moon souligne que « même si les capacités opérationnelles des groupes armés ont été réduites, les attaques de ces derniers mois au Mali et dans la sous-région montrent qu’ils ont conservé la capacité de représenter une menace significative ». Le mandat de la Minusma prévoit que la force onusienne sera appuyée par un contingent français pour combattre, le cas échéant, les groupes armés djihadistes. Ban déplore la poursuite de violations de droits de l’homme dans le Nord-Mali, à  la fois par les troupes maliennes et les groupes rebelles. Le rapport note une diminution des actes de représailles contre les membres des communautés arabes et touareg, accusés de complicité avec les insurgés, mais ce risque reste important à  Tombouctou. Il souligne aussi que la situation au Mali représente une menace régionale en mettant en avant « le risque de voir des éléments armés se déplacer vers des pays voisins pour mener des attaques terroristes et des activités criminelles ». Des djihadistes chassés du Nord-Mali par les soldats français de l’opération Serval et leurs alliés africains se sont apparemment repliés sur le sud de la Libye, d’o๠ont été lancées les attaques meurtrières du 23 mai dernier au Niger contre une base de l’armée nigérienne et une mine d’uranium gérée par le groupe français Areva. De même, François Hollande a jugé « probable » que des islamistes du Sud libyen soient impliqués dans l’attentat qui a visé fin avril l’ambassade de France à  Tripoli.

Menace sur le Mali laïc

La laà¯cité est-elle en danger au Mali ? Depuis quelques jours l’influence de la religion et des organisations musulmanes dans les affaires publiques suscite la polémique dans un pays en crise, constitutionnellement laà¯c mais très majoritairement musulman. Pendant qu’au Nord les groupes armés imposent aux populations la charia et leurs châtiments (coups de fouet, amputations, lapidation), la confusion institutionnelle au Sud et les éventuelles possibilités de négociations avec les djihadistes favorisent l’implication du populaire Haut Conseil Islamique (HCI) et la mise au premier plan des questions religieuses. Plus grave, on assiste aujourd’hui à  Bamako à  des manipulations et des intimidations de la part d’acteurs religieux devenus incontournables dans la gestion des affaires publiques. Qui ose s’opposer à  eux risque d’en payer lourdement les frais. Soumana Sako, ancien Premier ministre et président du parti de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS- Faso Here) s’est ainsi attiré les foudres des religieux pour avoir critiqué la création d’un ministère chargé des Affaires religieuses et du culte dans le gouvernement d’union nationale.  Islam politique «Â Nous considérons la création de ce  nouveau département  comme un danger très sérieux pour la démocratie », a déclaré sur RFI Soumana Sako, aussitôt taxé par certains fidèles musulmans de défenseur de l’idéologie occidentale.  Le HCI a répliqué par la voix de son porte-parole Mohamed Kimbiri dans le quotidien l’Indépendant daté du 27 aout : «Â Je me trouve dans l’obligation de répondre à  ces attaques directes et frontales dans le but d’apporter une modeste contribution à  l’éclairage d’une certaine compréhension non fondée faisant croire que l’Islam est une religion rétrograde, de donner des précisions de notre vision sur le concept de la laà¯cité, et de lancer un appel à  toute la communauté  musulmane à  l’union sacrée contre les prédateurs de la démocratie, à  la concertation, et la cohésion pour faire un bloc unique et homogène pour le triomphe de l’islam. » Ce même HCI a également demandé le départ du directeur de l’ORTM Baba Daga pour avoir limité le nombre des membres de la Commission lunaire sur le plateau est un exemple de l’ingérence des religieux dans les affaires courantes. N’eut été l’intervention du jeune ministre de l’Administration Moussa Sinko Coulibaly, Baba Daga allait plier ses bagages.  Force est de se rendre à  une bien cruelle évidence : il y a bel et bien péril en la demeure dans la république du Mali, laà¯que jusqu’à  preuve du contraire.

Criquets pélerins et insécurité : la FAO tire la sonnette d’alarme

L’insécurité entrave la lutte contre la menace acridienne au Niger et au Mali – Les cultures du Niger et du Mali sont menacées par les essaims de criquets pèlerins qui se dirigent vers le sud, en provenance de l’Algérie et de la Libye, a averti l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Des groupes d’acridiens ont été détectés récemment dans le nord du Niger, issus d’infestations plus au nord, selon la FAO qui indique que les efforts de lutte anti-acridienne dans la région sont entravés par l’insécurité continue des deux côtés de la frontière algéro-libyenne. Selon l’organisation, les infestations acridiennes ont été signalées pour la première fois en janvier 2012 dans le sud-ouest de la Libye, près de Ghat, et dans le sud-est de l’Algérie.  » La FAO tire la sonnette d’alarme En fin mars, la FAO a lancé une alerte sur les risques d’essaims au Niger et au Mali d’ici le mois de juin. Les pluies continues et la croissance de la végétation ont favorisé la formation d’essaims à  la mi-mai. L’Algérie et la Libye ont travaillé avec acharnement pour traiter les zones infestées qui couvraient respectivement 40 000 hectares et 21 000 hectares fin mai. ‘Le nombre de criquets et la distance qu’ils parcourront dépendra de deux facteurs principaux: l’efficacité des efforts de lutte en cours en Algérie et en Libye et les précipitations imminentes au Sahel’, explique Keith Cressman, chargé de l’information acridienne à  la FAO. ‘En temps normal, l’Algérie et la Libye auraient pu maà®triser la plupart des essaims locaux et empêcher leur déplacement vers le sud, mais l’insécurité qui règne des deux côtés de la frontière entrave l’accès des équipes locales et des experts de la FAO qui ont besoin d’évaluer la situation. La capacité de lutte antiacridienne de la Libye a en outre été affectée cette dernière année’, explique K. Cressman. Si les pluies sont abondantes durant les prochains jours, les criquets pourraient proliférer au nord du Niger et du Mali, o๠l’insécurité freine également l’accès des équipes nationales de prospection et de lutte.La dernière infestation acridienne au Niger date de 2003-2005, lorsque les essaims de criquets pèlerins avaient envahi deux douzaines de pays. Pour maà®triser les infestations en Libye, 300.000 dollars ont été mobilisés par la Commission FAO de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) et 400 000 dollars par la FAO.

Mali : AQMI, la fin de la politique de l’autruche ?

« Je ne comprends pas, dit un député malien. Le 11 mai dernier, à  Paris, notre nouveau ministre des Affaires étrangères a été longuement auditionné par les députés français sur le terrorisme et le narcotrafic au Sahel. Or il ne l’a pas encore été par nous-mêmes ! » Cette remarque en dit long sur l’omerta qui règne à  Bamako. En novembre 2009, un Boeing bourré de cocaà¯ne s’est posé en plein désert, au nord de Gao. Motus chez les tous les officiels maliens. Sans les fuites dans la presse de Bamako, personne n’en aurait rien su. Le narcotrafic ? Connais pas. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) ? On en parle le moins possible… Est-ce à  cause des raids à  répétition d’Aqmi (Arlit en septembre, Niamey en janvier, Nouakchott en février) ? Depuis quelques mois, le président Amadou Toumani Touré (ATT) ne fait plus la politique de l’autruche. En décembre, il rappelle à  Bamako le colonel Gamou, un ex-rebelle touareg qui commandait la région militaire du Mali (Gao, Kidal). En avril, il nomme aux Affaires étrangères un homme à  poigne, l’ex-ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Le 6 juin, un procureur de Bamako annonce à  la télévision que trois suspects – un Espagnol, un Français et un Malien – étaient inculpés et détenus dans l’affaire du « Boeing de la coke ». Un tournant ? En tout cas, C’’est la réponse d’ATT à  une double pression. à€ l’extérieur, les partenaires ne cessent de dénoncer les défaillances de l’à‰tat malien – considéré par beaucoup comme le « maillon faible » de la lutte antiterroriste. à€ l’intérieur, les populations du Nord ne bénéficient plus de la manne étrangère. à€ Gao et à  Tombouctou, toutes les ONG de développement sont parties. à€ Mopti, la fréquentation touristique est tombée de 150 000 visiteurs à  50 000 visiteurs par an. Corruption Pourtant, à  Bamako, beaucoup restent sceptiques. « Voilà  huit ans que les islamistes algériens utilisent notre pays comme sanctuaire, et il n’y a toujours pas de vraies unités antiterroristes ni de coordination police-justice », se lamente un ancien responsable des services maliens. « Pourquoi les colonnes d’Aqmi sont-elles le plus souvent attaquées par les armées de nos voisins, y compris sur notre propre territoire ? » s’étonne Tiébilé Dramé, le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena). Autre inquiétude, la corruption de la classe politique par l’argent du crime. Outre le trafic de cocaà¯ne, les enlèvements d’Occidentaux font la fortune de quelques-uns. « Entre 2003 et 2010, les rapts ont rapporté au total quelque 15 millions d’euros », estime un spécialiste. Aujourd’hui, pour les quatre otages français capturés à  Arlit, les ravisseurs exigent une rançon de… 100 millions d’euros ! Via les intermédiaires, qui prennent de belles commissions, une partie du magot revient à  Bamako. Mountaga Tall, le président du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid), lance un pavé dans la mare : « Si le Mali ne met pas fin au système de fraudes et d’achat de voix, nous risquons d’avoir, un jour, un narcotrafiquant à  la tête du pays. »

Polio : « Il ne reste que 5% de menace pertinente »

Le jeudi 28 octobre 2010, Sénou a vécu le lancement des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite sur toute l’étendue du territoire national. C’’était sous la présidence du Président de la République, de l’Unicef, de l’OMS et du Rotary International. Une réduction de 95% Il faut rappeler qu’en 1988, lors du lancement de l’initiative pour l’éradication de la poliomyélite, environ 350.000 cas ont été recensés dans 124 pays dont la majorité se trouve sur notre continent. A la fin de l’année 2008, ce chiffre est tombé à  1.500 cas, soit une réduction de 95%. Selon le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré : « Il ne nous reste plus que 5% de menace qui nous interpelle à  achever le travail». Le Ministre a aussi signalé que la nouvelle situation de ré-contamination prouve que tant qu’il existe un pays endémique dans notre continent et particulièrement dans notre sous-région ouest africaine, tous les autres pays sont exposés. En effet, deux autres pays comme le Mali qui avaient été déclarés libérés du poliovirus sauvage, ont été ré-contaminés. Il s’agit du Ghana au cours du dernier trimestre 2008, et du Togo en début d’année. A ces pays, il faudra ajouter trois autres qui ont réussi à  interrompre le poliovirus sauvage depuis plusieurs années, à  savoir le Bénin, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Il convient de signaler que l’initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite, a connu un succès remarquable au Mali et en Afrique de l’Ouest, en terme de nombre d’enfants vaccinés durant les éditions successives depuis 1997. Malgré cela, des cas de poliovirus sauvages ont été enregistrés au Mali en 2008, 2009 et 2010. Ainsi, 4 cas de poliovirus sauvage ont été notifiés dans notre pays en 2010. Le dernier cas de PVS de type 3, contrairement aux années précédents, a été détecté dans le district sanitaire de Gao le 15 octobre 2010. La détection de ce cas, est considérée comme une urgence internationale. 5 millions de doses de vaccin prêtes C’’est le sens de ces journées de vaccination synchronisées, qui se déroulent simultanément dans 11 pays de l’Afrique de l’Ouest du 28 au 31 Octobre 2010. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger, du Sénégal et de la Sierra Leone. La présente campagne qui doit consolider les progrès réalisés, vise la vaccination de 4 676 425 enfants maliens de moins de 5 ans, même ceux déjà  vaccinés. Et la stratégie adoptée est le porte à  porte, sur toute l’étendue du territoire national. Oumar Ibrahima Touré dira : « Pour ce faire, 5.500.000 doses de vaccin ont été positionnées, 20.478 vaccinateurs et 2.424 superviseurs ont été déployés, ainsi que des consultants nationaux et internationaux. Pour ce passage, l’Etat et ses partenaires ont mobilisé environ 881 millions de francs CFA, essentiellement destinés à  l’acquisition des vaccins et aux coûts opérationnels.» Le Représentant de l’OMS au Mali Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane a pour sa part dit : « Nous voudrions profiter de cette tribune pour féliciter le Ministre de la santé et à  travers lui tous les acteurs sur terrain, particulièrement les agents de santé pour la qualité du travail accompli. Nous leur demandons redoubler d’efforts, car le succès est certain. Quand aux partenaires engagés dans l’initiative pour l’éradication de la poliomyélite, nous voudrions vous rassurer Excellence Monsieur le Président, que, si près du but, nous irons jusqu’au bout avec vous pour débarrasser le Mali définitivement de ce virus et nous sommes plus que jamais mobilisés pour enfin que l’Afrique soit débarrassée de ce fléau. » Le Ministre de la santé a invité l’ensemble des autorités locales, régionales et nationales, les leaders religieux, les chefs traditionnels, ainsi que les médias modernes et traditionnels à  ne ménager aucun effort, pour une plus grande mobilisation des enfants concernés par cette vaccination les 28, 29, 30 et 31 Octobre 2010.

Niger : Un nouveau dispositif sécuritaire en place

La sécurité, une priorité au Niger Le chef de la junte militaire nigérienne, le général Salou Djibo a mis en place un comité interministériel en début de semaine. Cette décision du gouvernement est la suite logique de l’enlèvement des 7 employés du géant pétrolier français Areva et de Satom, il y’a plus de deux semaines. Le premier ministre Mahamadou Danda est chargé de diriger le comité interministériel. Il supervisera donc les différents groupes de réflexion sur les problématiques de défense et de sécurité. Il parait évident que le dispositif utilisé a montré ses failles et faiblesses.La question sécuritaire est devenue le plat principal des autorités nigériennes depuis le rapt d’Arlit. D’un autre côté, Areva a mandaté deux anciens généraux de l’armée française sur place à  Niamey. l’objectif étant pour eux, d’aider le Niger à  renforcer son système et apporter leurs expériences lors des discussions avec le comité ad-hoc. Il semblerait que dès ce mardi, des études seront menées afin de définir les faiblesses du dispositif sécuritaire, permettant ainsi de définir les nouveaux besoins à  mettre sur pied. Des hommes en plus pour la sécurité au Niger Une source gouvernementale nigérienne confie à  nos confrères de radio France internationale (RFI) qu’il est fort probable que des hommes en plus soient déployés au Niger. Environ 250 soldats français en plus. Cependant, l’annonce n’a pas encore été faite officiellement. Il est également question d’éventuelles participations d’autres forces de sécurité en dehors de l’armée. Celles-ci auront pour mission spécifique, le renseignement étant donné que l’organisation islamiste Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), est fortement infiltré au sein de la population. Ils devront user de beaucoup de vigilance et de tact pour contrer les menaces. AQMI dispose d’éléments qui servent parfois d’intermédiaires lors des enlèvements. Par ailleurs, Areva finance depuis des années, une partie des frais de l’armée nigérienne. Elle fournit des véhicules et du carburant aux militaires nigériens, en particulier à  ceux d’Arlit o๠est basé l’essentiel de leurs activités. Malgré tout, le gouvernement juge ces gestes insuffisants. On ignore le coût global de ces nouveaux dispositifs de sécurité et, suffira-t-il à  éloigner les menaces d’AQMI dans la zone sahélienne. Il est impératif que les différents pays ayant en partage le vaste désert du Sahara, conjuguent leurs effort afin de mener une lutte efficace et durable. Des efforts sont d’ailleurs faits dans ce sens avec il y a quelques jours, la tenue d’une rencontre en Algérie entre le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie. Les chefs d’Etats majors de ces pays ont mis en place, une force commune de maintien de la paix. Espérons que cela donne des effets positifs et que la coopération inter pays se pérennise.