Nathalie Dembélé « J’aime ma vie, peu importe où je me trouve »

 

San Luis Potosi, centre-nord du Mexique, à un peu plus de 300 kilomètres de la capitale, Mexico. La ville, située à 1 860 mètres d’altitude, accueille Nathalie Dembélé, jeune Minianka bon teint, depuis « trois ans et trois mois ». Etudiante en marketing et communication, le choix de cette destination, bien éloignée de sa Bamako natale, « était plus pour découvrir que pour étudier, car j’ai toujours adoré voyager et que j’éprouve une passion folle pour la diversité culturelle ».

Un choix qu’elle ne regrette pas, décrivant son séjour avec enthousiasme. « J’aime ma vie, peu importe où je me trouve. J’aime le fait qu’ici il n’y ait pas de discrimination sur mes origines. Je suis aimée et acceptée par ceux qui m’entourent, telle que je suis. Malheureusement, le Mali, comme toute l’Afrique en général, a une image de pauvreté ici. C’est la triste réalité à laquelle nous faisons face chaque jour ».

Pour s’adapter, aucune difficulté pour cette globetrotteuse qui, malgré sa petite vingtaine, a « eu l’opportunité de visiter d’autres pays, de vivre avec différentes mentalités. Tous les voyages que j’ai effectués m’ont faite mûrir en tant qu’être humain et m’ont appris à m’adapter facilement à mon entourage. Maintenant, je sais que la plus grande leçon de vie ne s’apprend pas forcément à l’école ».

« Du Mali, tout me manque. La nourriture, mes amis (es) et surtout ma famille. Elle est ma principale source de motivation, dans tout ce que je fais ». L’actualité du pays est présente et les nouvelles ne réjouissent pas Nathalie. « Je suis terrifiée face à l’actualité de mon pays. Et, souvent, je me demande si ceux qui m’encouragent à rester ici n’ont pas raison ».

Son retour, justement, elle l’envisage, mais pas encore. « Même avec toutes les opportunités que j’ai ici, j’aimerais bien retourner chez moi après mes études, pour contribuer au développement de mon pays. Mes amis qui sont au Mali me découragent de retourner m’y installer. Ils disent que cela va de mal en pis, mais, après tout, j’aime ma terre ». « Le Mali n’est comparable à aucun autre pays car il y a le « Diatiguiya » (hospitalité, ndlr) chez nous et c’est là que ta famille est également ma famille, contrairement à ici, au Mexique » conclut Mlle Dembélé, qui reconnaît cependant que par leur accueil des étrangers, les Mexicains ressemblent un peu aux Maliens.

 

 

Comment Trump va mettre le Mexique dos au mur ?

Le projet de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique du nouveau Président américain a créé des tensions diplomatiques, au point que son homologue mexicain a annulé sa visité aux Etats-Unis prévue pour le 31 janvier. Pour Trump, c’est le Mexique qui va payer pour la construction du mur.

C’était le projet le plus emblématique de sa campagne : construire un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique pour contenir l’immigration clandestine. M. Trump a annoncé que le mur coûtera de 4 à «environ 10 milliards» de dollars et est d’ailleurs passé à la vitesse supérieure en signant le décret autorisant sa construction. Par contre, selon la Tribune de Genève, qui cite le MIT Technology Review, les architectes qui ont étudié le projet, ont estimé que « 1609 km de mur coûteraient entre 27 et 40 milliards de dollars. » Le MIT technology Review s’avance jusqu’à dire qu’au-delà du débat sur la pertinence ou non de la construction du mur et de la question du financement, « cela ne peut tout simplement pas être réalisé au prix annoncé par Donald Trump ».

Qui payera le mur ?

Le mercredi, sur la chaîne télévisée ABC, Donald J. Trump a déclaré que ce serait le Mexique qui prendra en charge le coût de la construction du mur. Comment ? « Je vous le dis : il y aura un paiement, même si le montage sera peut-être compliqué », a-t-il déclaré. A en croire le porte-parole du président Trump, Sean Spicer, les Etats-Unis envisageraient de financer les travaux en imposant une taxe de 20 % sur tous les produits venus de Mexique. « En faisant cela, nous pouvons récolter dix milliards de dollars par an et facilement payer pour le mur grâce à ce seul mécanisme », a-t-il déclaré, avant de préciser plus tard qu’il s’agissait juste d’une proposition. Seul problème : ce sont les consommateurs qui paieront une telle taxe et donc la construction du mur, ce qui est contraire à ce qu’avait prévu Trump. «De nombreux mécanismes de financement peuvent être mis en œuvre. A ce stade. Son objectif est de lancer le projet aussi rapidement que possible en utilisant les fonds et les ressources disponibles et, à partir de là, travailler avec le congrès sur un projet de loi de crédit », a ajouté M. Spicer.

Quelle a été la réaction du Mexique ?

Ce projet du président américain a tendu les relations entre les deux pays, au point que le Président mexicain, Enrique Peña Nieto, sur Twitter, jeudi 26 janvier, a annulé sa rencontre avec Trump, prévue pour le 31 janvier. Quelques heures avant, M. Trump avait écrit sur Twitter que « Si le Mexique n’est pas prêt à payer le mur, qui est vraiment nécessaire, ce serait mieux d’annuler la rencontre à venir. » Que dit encore le projet ? Il est également prévu le déploiement de 5 000 policiers supplémentaires pour protéger les frontières et de créer des centres de rétention pour les clandestins.

Le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Videgaray, qui était présent à Washington pour préparer la venue de son président, a fait savoir,jeudi, que son pays ne payera pas le mur. « Il y a des choses qui ne sont pas négociables, des choses qui ne peuvent ni ne seront négociées (…) Le fait de dire que le Mexique puisse payer pour le mur est une chose qui n’est simplement pas négociable », a déclaré le ministre.

Obstacles

Selon la Tribune de Genève, le mur doit être composé de blocs de béton armé, renforcé avec des tiges en acier. Ses fondations devront être assez profondes pour empêcher de creuser d’éventuels tunnels. Mais, explique le journal, il y a des obstacles qui pourraient freiner la construction du mur comme le fleuve Rio Grande, qui forme une frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Outre le fait que la loi interdit d’entraver la gestion des ressources en eaux, un traité empêche les deux pays de détourner les eaux du fleuve.

Oumou Sangaré, la méjicana !

C’est bien connu, Oumou Sangaré est l’une des plus célèbres ambassadrices du Mali à  l’extérieur et son talent se confirme au fil des ans. C’est donc au Mexique qu’elle vient d’affectuer une tournée mémorable, qui a séduit nos amis mexicains. Après Mexico la capitale, o๠a eu lieu un concert géant, Oumou Sanagré a joué au festival « Guanajuato Mazatlà¡n » le 15 octobre 2012. Le lendemain, elle était dans un autre espace, le Peralta Mazatlan. Oumou Sangaré a aussi joué aussi le 20 octobre dans le plus grand festival de ce pays à  Ecatepec de Morelos. La boucle a été bouclée par le festival International Cervantino, qui accueille plus de 100 000 spectateurs par soirée. Selon nos confrères de la télévision mexicaine, les premières sorties de la diva du Wassoulou ont été appréciées par les fans de la musique, grâce aux artistes de talent qui l’accompagnaient, il s’agit de Benogo Diakite (Kamélé ngoni), Cheikh Oumar Diabate (Djembe), Dandio Sidibe, choriste, Herve Samb, guitare, Johann Berby à  la guitare basse et Gregory Brice aux tambours. Après le Mexique, Oumou Sangaré est passée par Paris, avant de repartir pour Londres. Elle sera de retour à  Bamako en début novembre. Partout o๠la diva est passée, elle a mentionné la crise que vit le Mali, en lançant des messages à  ses fans. Et surtout pour convaincre les uns et les autres de soutenir le Mali. ‘‘Je ne suis pas la seule. Actuellement, tous les artistes maliens le font. C’’est notre seule manière d’apporter notre solution à  la crise que connaà®t notre pays’‘.

Mexique : Hammadoun Touré, réélu Secrétaire Général de l’UIT

Avec 151 voix en sa faveur et 6 abstentions, Hamadoun Touré a bénéficié d’un quasi-plébiscite. Ses premiers mots ont été de remercier Dieu, sa famille, le président de la République du Mali, le Premier ministre, le Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, l’Union africaine et tous ses collègues et amis pour leur soutien sans faille. C’’est avec émotion qu’Hamadoun Touré signe un nouveau bail de quatre ans avec l’UIT o๠il travaille depuis douze ans : huit ans comme directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT) et quatre ans comme secrétaire général. Notre compatriote, détenteur depuis 1979 d’une maà®trise d’ingénierie électrique de l’Institut électrotechnique des télécommunications de Léningrad (actuellement, St. Pétersbourg), a une longue carrière derrière lui. Il a travaillé à  la fois dans le secteur public au Mali, dans des institutions intergouvernementales, avec Intelsat à  Washington D.C., et dans le secteur privé avec Ico Global Communications. Avant d’intégrer l’UIT, Hamadoun I. Touré servait (1996-1999) dans le privé en qualité de directeur régional Afrique à  Ico Global Communications, une entreprise spécialisée dans les systèmes mobiles mondiaux de communications personnelles (GMPCS). Il y a dirigé les activités en Afrique et organisé la mise en place et le fonctionnement du réseau de distribution sur tout le continent. De 1985 à  1996, Hamadoun Touré a servi à  l’Organisation internationale de télécommunications par satellite, Intelsat, à  Washington. Après s’être occupé de différents programmes régionaux, il y a été nommé directeur du département Afrique et directeur du Groupe Afrique et Moyen-Orient avec la responsabilité de toutes les questions techniques, commerciales et opérationnelles de ces régions. C’est à  l’Office des postes et télécommunications du Mali, que Hamadoun Touré a débuté sa carrière, en 1979. A la séparation des deux entités, donc à  la création de la Sotelma, il pris la tête de la division des télécommunications internationales. Pour en revenir à  la conférence des plénipotentiaires de l’IUT, le vice secrétaire général, le Chinois Houlin Zao a également été réélu avec 155 voix pour, et 2 abstentions. Les élections se poursuivent pour les autres instances : le Bureau du développement des télécommunications, le Bureau de la radio communication et celui de la normalisation. Il faut noter qu’un autre Africain, en l’occurrence le Burkinabé Ibrahima Sanou, est candidat pour le BDT.

Mondial 2010 : les Bleus de Domenech au bord du précipice

Déjà  tenus en échec par l’Uruguay (0-0) vendredi dernier lors de leur entrée dans la compétition, les Bleus de Domenech se retrouvent troisièmes du groupe A avec un seul point contre quatre pour l’Uruguay et le Mexique, qui se retrouveront mardi lors de la troisième et dernière journée. Si cette rencontre se termine sur un score nul, la France sera éliminée, quel que soit son résultat face à  l’Afrique du Sud, elle aussi bloquée à  un point. Elle sera en revanche qualifiée en cas de victoire sur l’Afrique du Sud couplée à  un succès de l’Uruguay ou du Mexique, à  condition que la différence de buts soit favorable (la France a actuellement une différence de -2, contre +3 à  l’Uruguay et +2 au Mexique). Une défense percée Toujours aussi stériles offensivement après leur nul 0-0 contre l’Uruguay lors du premier match, les Bleus ont cette fois craqué en défense en deuxième période. A la 64ème minute, Hernandez, couvert par Abidal sur une longue ouverture de Marquez, dribblait Lloris et marquait dans le but vide. Les Mexicains ont creusé l’écart à  la 79ème par Blanco sur penalty, à  la suite d’une faute d’Abidal sur Barrera. Incapable de battre un adversaire qui ne l’avait jamais vaincue en six confrontations auparavant, la France va défier l’Afrique du Sud, le pays hôte, mardi à  Bloemfontein en espérant un résultat favorable dans l’autre match du groupe A. Le Mexique et l’Uruguay, les deux leaders du groupe avec quatre points, n’auront besoin que d’un résultat nul pour se qualifier tous les deux pour les huitièmes de finale. Il faudra de toute façon à  la France marquer enfin un but, ce qu’elle a été incapable de faire depuis le début de ce Mondial. Pour cela, elle devra d’abord trouver en cinq jours ce qu’elle recherche depuis un mois, un peu de liant en attaque. Jérémy Toulalan, de nouveau averti durant la rencontre, après avoir reçu un carton jaune contre l’Uruguay (0-0) vendredi dernier, sera suspendu pour le dernier match de poule des Bleus contre l’Afrique du Sud. Lors de la 3ème et dernière journée, le 22 juin, la France rencontrera l’Afrique du Sud à  Bloemfontein et le Mexique sera opposé à  l’Uruguay à  Rustenburg.

Mondial 2010 : Afrique du Sud-Mexique, affiche historique

Jamais la sélection mexicaine n’a été aussi forte. Elle a un moral d’acier. Elle est parvenue à  des débarrasser de tout un tas de sortilèges qui l’empêchaient de gagner. Les joueurs mexicains sont psychologiquement fragiles comme du cristal. Mais cette année, ils sont parvenus à  battre deux fois de suite les Etats-Unis, une victoire qui a été le déclic. Ils se sont défaits de leur complexe d’infériorité vis-à -vis du puissant voisin, et ils sont donc au mieux de leur forme. En plus, la sélection aligne dix joueurs qui sont dans les meilleurs clubs européens. Et puis juste avant le Mondial, ils ont battu deux à  un l’Italie, le champion du monde, alors ils se sentent pousser des ailes. Le Mexique se voit au moins en quart de finale, et pour certains, ils ont même le Mondial dans la poche. Au Mexique, avec le décalage horaire on va suivre le Mondial entre huit heures et dix heures du matin. Des cantinas, des cafés, des restaurants attendent les clients avec des petits déjeuners, et beaucoup plus pour fêter la victoire ou noyer la défaite. Dans toutes les villes, il y a des écrans géants sur les places publiques. Pour lutter contre l’absentéisme, les écoles et même les entreprises ont prévu des postes de télévision sur les lieux de travail. Mais si aujourd’hui le Mexique gagne contre l’Afrique du Sud, la moitié de la capitale va se retrouver place de l ‘Ange de l’indépendance pour fêter la victoire. Le Mexique est une société coupée en deux, mais elle se retrouve unie pour le football. Le président de la République cherche du reste à  récupérer cette dynamique pour ressouder le pays avec des publicités à  la télévision qui montrent le sélectionneur Javier Aguirre proposant aux Mexicains de changer l’histoire comme va le faire la sélection nationale. La présence du président Felipe Calderon venu soutenir la sélection est très critiquée par certains, car les choses ne vont pas très bien au Mexique et beaucoup ont peur qu’en allant là -bas, le président ne porte la poisse à  la sélection. Heureusement, il y a 20 000 autres supporters mexicains qui sont sur place avec chapeaux, crécelles, trompettes, tambours et drapeaux. Ce sont de véritables supporters qui savent redonner du C’œur à  la sélection quand elle faiblit, et qui rythment les matchs. Il faut se rappeler qu’en 1986 au Mondial de Mexico, ils avaient inventé la vague. On va voir ce qu’ils nous réservent aujourd’hui. l’Afrique du Sud aux mains d’un sage Carlos Parreira, sélectionneur de l’Afrique du Sud, le 10 juin à  Johannesburg.Le sélectionneur des Bafana Bafana, Carlos Parreira, a su donner une identité de jeu à  une équipe dont un peuple tout entier attend les exploits. A la veille du match d’ouverture contre le Mexique, retour sur les forces des uns et des autres… mais aussi sur le plaisir de jouer, un élément essentiel qui se trouve forcément ailleurs. A la veille du match d’ouverture que l’Afrique du Sud va disputer sur son sol, face au Mexique, l’ébullition gagne Johannesburg, et cette folie n’est pas ignorée des joueurs et du sélectionneur Carlos Parreira. Hier, lui et ses troupes ont achevé à  Sandton, au nord de la capitale économique du pays, un tour des principales villes. Cette présentation au peuple, retransmise en direct à  la télévision, a attiré des dizaines de milliers de fans enthousiastes. Le technicien des Bafana Bafana a goûté l’expérience malgré la proximité du rendez-vous avec le Mexique : « Nous espérions plus de calme mais nous comprenons les supporters. Nous avons aimé ce que nous avons vu hier. Le peuple s’est uni autour de nous. Cela n’était pas arrivé depuis la libération de Mandela. » Dans ce pays dont il compare l’amour pour le football à  celui de sa propre patrie, le Brésil, le vieux routier du ballon rond a, semble-t-il, mis de l’eau dans son vin côté rigueur. Ainsi les familles des joueurs sont-elles régulièrement les bienvenues à  l’hôtel des joueurs. « Nous ne sommes pas en prison. Ces visites sont bonnes pour leur moral », plaide le coach. « Physiquement, il n’y a pas plus forts que nous » Le moral, voilà  précisément un point sur lequel le capitaine Aaron Mokoena reconnaà®t l’apport de l’entraà®neur des champions du monde 1994. « Nous avions besoin de confiance, de gagner la confiance du peuple. Carlos nous a apporté cela. Nous savons maintenant que nous avons des qualités et que nous devons jouer notre football », explique le défenseur de Portsmouth. Le football des Bafana Bafana, Mokoena le décrit comme technique et rapide. Le toque cher à  l’Amérique latine semble avoir essaimé en Afrique du Sud sous l’influence de Carlos Parreira. Pourtant, selon l’entraà®neur, le point fort de sa sélection est aussi à  rechercher du côté du foncier : « Physiquement, il n’y a pas plus forts que nous », assure-t-il sans ambages. Sûre d’elle, l’Afrique du Sud n’en est pas moins consciente de la tâche qui l’attend face au Mexique. « Il s’agit de l’équipe la plus audacieuse de la Coupe du monde, pense Parreira. C’’est la seule à  jouer avec trois vrais attaquants qui ne se préoccupent pas de défendre. Ils sont très agressifs. » « Nous avons un œil sur toute l’équipe du Mexique. Ils ont des joueurs rapides et intelligents. Et Carlos Vela est un joueur fantastique », renchérit Mokoena.