Le personnel de la Minusma attaqué à Bamako

Avant de prendre la fuite, l’attaquant a tiré sur le gardien qui a été blessé, sur la maison, ainsi que sur les voitures de la MINUSMA garées et toutes clairement identifiées « UN », en causant des dommages matériels. Alertée, la Police Malienne s’est déployée sur les lieux avec la sécurité de la MINUSMA pour mener les investigations initiales. Une équipe de UNMAS, le service anti-mine de la MINUSMA, a été chargée de neutraliser deux grenades non explosées retrouvées sur place. Le gardien a été transporté à  un hôpital pour recevoir les soins nécessaires. La MINUSMA condamne dans les termes les plus vigoureux cette attaque contre son personnel et ses biens, qui constitue un crime grave au regard du droit international. Elle appelle les autorités maliennes à  tout mettre en œuvre pour identifier le responsable de cet acte et de le traduire en justice. La MINUSMA est disposée à  assister les services compétents maliens à  cet effet. La MINUSMA rappelle que la responsabilité d’assurer la sécurité de son personnel, notamment à  Bamako, incombe aux autorités maliennes.

La Secrétaire d’Etat adjointe Victoria Holt en visite au Mali

La Secrétaire d’à‰tat Adjointe au Bureau des organisations internationales au Département d’à‰tat américain, Victoria K. Holt est en visite au Mali du 1er au 03 Avril. Au menu de son séjour malien, des entretiens avec les responsables de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation Multidimensionnelle Intégrée au Mali (MINUSMA). « En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et principal pourvoyeur financier aux missions de maintien de la paix, les à‰tats-Unis jouent un rôle majeur dans le succès de la MINUSMA dans l’exécution de son mandat » rappelle un communiqué de l’Ambassade des à‰tats Unis au Mali. Mme Holt, qui assume des responsabilités au niveau des opérations de maintien de la paix et de la sécurité internationale, vient donc s’imprégner de « l’environnement dynamique du Mali, et mieux comprendre et évaluer l’efficacité du soutien américain à  la MINUSMA ainsi que les besoins et défis à  venir », toujours selon le communiqué. Elle s’entretiendra également avec le gouvernement du Mali et les partenaires internationaux. Les Etats Unis sont un des partenaires les plus importants du Mali dans le processus de pacification, de reconstruction et de stabilisation engagé depuis 2013. Le gouvernement américain a ainsi fourni près d’un milliard de dollars (530 milliards de francs CFA) d’aide au Mali – dépassant ses engagements initiaux annoncés à  la Conférence des Donateurs de Bruxelles en 2013 – dont plus de 333 millions de dollars (plus de 176 milliards de franc CGA) ont été fournis sous forme de contributions obligatoires à  la MINUSMA. En outre, neuf militaires américains servent actuellement dans la MINUSMA. Depuis 2012, les Etats-Unis ont également fourni plus de 200 millions de dollars (106 milliards de francs CFA) en aide humanitaire au Mali et aux réfugiés maliens déplacés du fait de la crise.

Plainte contre la Minusma à Gao

Le 27 janvier dernier, les populations de Gao organisaient une marche contre la Minusma pour exiger le retrait du projet de zone temporaire de sécurité établi de façon exclusive entre la mission onusienne et la coordination des mouvements de l’Azawad, hostiles au gouvernement malien. Les forces de la Minusma ont tiré sur les manifestants faisant trois morts et plus d’une dizaine de blessés. Pour « établir tous les faits autour de cette manifestation », l’Onu a mandaté trois experts indépendants. Ces derniers ont rencontré les autorités maliennes ainsi que celles de la région de Gao, la police nationale et le service de la protection civile à  Gao, les responsables de la Minusma, le Cadre de concertation des notables de Gao, les associations qui ont organisé la manifestation, les autorités hospitalières qui ont accueilli les victimes, des partis d’opposition et plusieurs autres interlocuteurs susceptibles d’aider à  faire la lumière sur ces évènements. Ils se sont également entretenus avec les manifestants blessés durant ces évènements, et rendu visite aux familles endeuillées. En attendant les résultats officiels de ces enquêtes prévus pour la fin de ce mois, le cabinet d’avocat « Zahara Noor » de Me Maliki Ibrahim va déposer ce mardi, au nom des parents des victimes, une plainte avec constitution de partie civile contre le représentant spécial du SG de l’Onu, la hiérarchie militaire de la minusma à  Gao et les troupes de la Minusma de la localité. Selon certaines sources, les blessés s’apprêtent également dans les jours à  venir à  saisir le tribunal de Gao contre la Minusma.

Brainstorming autour du Droit International

L’à‰cole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye de Bamako a abrité ce lundi 23 février 2015, la cérémonie d’ouverture de la 2è session de formation en Droit international pénal et droit international des droits de l’Homme. Initiée en 2014 par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté et la Minusma, cette session de formation s’inscrit dans la continuation de la première. Elle vise à  renforcer les connaissances des différents acteurs du secteur judiciaire, militaire, de la police, de l’administration et des organisations des droits de l’homme aux enjeux et nouveaux défis du droit international pénal et du droit international des droits de l’homme. Au cours de cette session de formation, plusieurs thématiques telles que le droit des réfugiés, le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme, le droit international pénal, la justice transitionnelle, seront abordées. « Autant de sujets en prise directe avec l’actualité nationale et internationale qui nous interpelle au quotidien : arrestation arbitraire, déplacement forcé, exécution sommaire, torture, viols » a déclaré Arnauld Akodjenou, représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au Mali. Un espace d’échanges « Partant de l’idée que la garantie de la paix et de la sécurité ainsi que l’épanouissement de l’individu dans un monde pacifique passe nécessairement par la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes et le respect inconditionnel des droits de l’Homme, la session de Bamako n’en est que porteur de nombreux espoirs pour la zone sahélo-saharienne » a indiqué pour sa part, Mme Inge Herbert, directrice régionale Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté. Selon la représentante de l’Institut International des Droits de l’Homme, Mme Muriel Sognigbe Sangbana, le succès de la première session s’est confirmé avec le nombre important de candidatures reçues. En deux semaines, 283 candidatures venant du Mali mais aussi de la région ouest africaine et centrale ont été enregistrées. Elle a formulé le vœu que cette session délocalisée apporte une plus-value à  l’engagement des participants en faveur des droits de l’Homme et de la consolidation de l’à‰tat de droit. La cérémonie d’ouverture a enregistré la participation du ministre de la justice Mohamed Diarra, de l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Gà¼nter Overfeld et des personnalités politiques comme Soumaà¯la Cissé. La session de formation prend fin le samedi 28 février prochain.

La prison de Douentza en cours de réhabilitation

« C’’est suite à  la demande des autorités pénitentiaires maliennes et les constats de nos propres missions sur le terrain que nous avons élaboré et financé la réhabilitation de la maison d’arrêt de Douentza », a déclaré Mme Melvina Thomas de la Minusma. Le lancement solennel des travaux a été fait en présence du Capitaine Lamissa Berthé, Directeur Régional de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée de Mopti. En réhabilitant la Maison d’Arrêt de Douentza, l’objectif de ce QIP est de faciliter le retour de l’état de droit dans la région afin de contribuer à  la lutte contre l’impunité; promouvoir la reprise du travail du personnel pénitentiaire et améliorer les conditions de détention pour rendre la prison conforme aux normes internationales des droits humains en vigueur. Selon M. Nasser Zakr, le responsable de la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la Minusma de Mopti, « La prison de Douentza se trouve dans un état alarmant. Par exemple, la clôture est délabrée, elle est trop faible, ce qui pose des risques de sécurité. La prison n’a pas de tours de guet, aucune zone de recherche, pas de parloir et pas de cuisine ; les toilettes sont inexistantes. La maison d’arrêt avait été détruite par les djihadistes lors de l’occupation. C’’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de prendre en charge ce projet.» Les travaux qui ont débuté vendredi dernier vont concerner la construction de nouvelles toilettes, la rénovation des six cellules, la construction de la fosse septique, la construction de la salle de visite et enfin la rénovation de la cuisine ainsi que l’achat de divers équipement. La réalisation de ce projet est prévue pour une durée de 5 mois. « Nous remercions très sincèrement la Minusma pour être intervenue dans le cadre de la réhabilitation de la maison d’arrêt de Douentza. Nous les avions contactés pour nous aider. Et la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la Minusma de Mopti vient de répondre à  notre demande et aujourd’hui nous avons eu le financement ainsi que le début des travaux » a déclaré le Capitaine Lamissa Berthé, Directeur régional de l’Administration pénitentiaire de Mopti. Au-delà  des prisonniers et des autorités qui en sont les premiers bénéficiaires, ce projet va également profiter aux communautés. En effet, C’’est entreprise locale qui a été retenue pour assurer les travaux, avec à  la clef, des emplois et des retombées directes et indirecte pour l’économie de la locale. « Je remercie grandement la Minusma. Avant son arrivée nous avions tout perdu. Il n’y avait plus d’économie. Quand J’ai décroché ce marché J’ai remis en place mon entreprise ! » a confié Hama Sawadogo l’entrepreneur chargé des travaux. La Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la Minusma de Mopti envisage aussi de réhabiliter très prochainement, toujours dans le même cadre, les maisons d’arrêt de Ténénkou et de Djenné.

Après les évènements de Gao, la Minusma affine sa communication

Selon Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, l’enquête qui doit situer les responsabilités des auteurs des violences qui ont conduit à  la mort de trois manifestants à  Gao la semaine dernière, suit son cours et ne peut être pour le moment commentée par la mission. Face à  la polémique médiatique qui a mis à  mal, la mission déjà  très critiquée au Mali, le chef de la communication affirme, que la Minusma n’a minimisé en rien, la gravité des choses : « ce que les journalistes n’ont pas assez fait, c’est de restituer le contexte de la manifestation, qui très vite est montée en ébullition ». Salgado déplore aussi que les journalistes n’appellent pas assez la mission pour avoir sa position sur les choses. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sur le traitement médiatique de la chose, certains journalistes qui n’étaient pas sur place, ont visiblement ajouté à  la mayonnaise, en décriant fortement la mission et son rôle au Mali et en l’accusant d’agression. « Ce rôle justement est de stabiliser, de s’interposer, d’assurer la protection des populations, pas de tuer », déplore Malick, ressortissant de Gao. Pour Kader Touré, de la Radio Ania, de Gao, il est clair que les choses ont clairement échappé à  la volonté des organisateurs de ce qui devait être une marche pacifique à  l’origine. Mauvaise perception Le contexte étant de plus en tendu au nord, lorsque les tirs proviennent de la Minusma, qui était attaquée, cela prend une ampleur dévastatrice dans l’opinion. Mais lorsque la Minusma a été contrainte de riposter en détruisant le véhicule de rebelles du MNLA, souligne encore Olivier Salgado, certains ont dit « enfin la Minusma réagit ». L’un des problèmes majeurs de la mission depuis son installation au Mali, réside en la perception que les Maliens se font de sa présence et de son rôle, ce qui lui demande un effort de communication plus grand envers le peuple malien, qu’elle est supposée aider. « Les communiqués ne suffisent plus, C’’est aussi pourquoi nous avons mis en place Mikado FM, la radio des Nations Unies pour avoir un contact direct, sans filtre, ni tabous avec les Maliens », ajoute Salgado, lors d’un débat sur les évènements de Gao. La Radio elle émet déjà , sur la région de Gao.

Le président IBK aux côtés des populations de Gao

Après les événements malheureux du mardi dernier à  Gao, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita y a effectué une visite inopinée ce jeudi 29 janvier 2015. A son arrivée dans la cité des Askia, le chef de l’Etat s’est rendu l’hôpital de Gao pour voir les blessés et leur souhaiter ses vœux de prompt rétablissement. Après l’hôpital, Ibrahim Boubacar Kéita a une rencontre avec les notabilités et les jeunes de la 7ème région dans l’enceinte de l’Assemblée régionale. Le président avait à  ses côtés, Arnauld Akodjènou, numéro 2 de la Minusma, Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, et le Gal Sada Samake, ministre de la sécurité et de la protection civile. Selon nos informations, IBK a vivement déploré les événements dramatiques du mardi avant de promettre l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Le président de la République a indiqué, selon nos sources, que de tels incidents ne vont plus survenir à  Gao. Face aux notabilités et aux jeunes, Ibrahim Boubacar Kéita a appelé les et les autres au calme. Son appel au calme a été principalement adressé aux jeunes de Gao qui demandent purement et simplement le départ des forces de la Minusma de Gao. Le président de la République a su trouver les mots justes pour calmer les jeunes tout en leur rappelant que la Minusma est là  pour le Mali. La visite présidentielle a été saluée à  sa juste valeur par les populations de Gao qui y voit un signe manifeste de la solidarité de tout le pays à  l’endroit de la cité des Askia. Selon Seydou Cissé, habitant de Gao joint par nos soins ce matin, les populations de Gao sont très contentes de cette visite surprise du président. « Il serait souhaitable de nous prévenir pour lui accorder un accueil digne de son rang. On a été informé de son arrivée ce matin même ». Selon nos informations, le président de la République doit rejoindre la capitale malienne dans cet après-midi. Il faut rappeler que les populations de Gao ont organisé une marche le mardi contre la Minusma. Elles exigeaient le retrait du projet de zone temporaire de sécurité établi de façon exclusive entre la Minusma et la coordination des mouvements de l’Azawad, hostiles au gouvernement malien. Les forces de la Minusma ont tiré sur les manifestants. Bilan: trois personnes tuées et plus d’une dizaine de blessés.

Accord ZTS : la pomme de discorde

Déjà , dès le dimanche, la rumeur avait fait le tour de la capitale Bamako. Des rumeurs venues du nord du pays, informaient d’une entente entre la Minusma et les groupes séparatistes touareg et arabes réunis au sein de la CMA. Pour les mieux avertis, il s’agissait d’un accord avec le MNLA pour la mise en place d’une Zone Temporaire de Sécurité autour de Tabankort, localité o๠lesdits groupes subissaient des lourdes pertes depuis plusieurs jours. Le lundi, C’’est la mission onusienne qui vient en quelque sorte confirmer l’information en publiant un communiqué. Elle y accuse le MNLA d’avoir fait de « graves retouches » au dit document et joint au texte une copie de l’accord signé du 24 juin, entre un haut gradé de la Minusma et la Coordination de l’Azawad(CMA). Objectif : obtenir une zone démilitarisée pour « garantir la sécurité des populations civiles ». Quelques heures plus tard, les rues de Gao se remplissent. Jeunes, vieux, femmes et enfants viennent aux portes du QG de la Minusma demander des comptes : pourquoi à  Kidal, on ne dit rien et à  Gao, on demande aux groupes « pro-gouvernementaux » de déposer les armes ? N’est-ce pas faire le jeu du MNLA et consorts et leur donner l’opportunité de revenir dans une bataille qu’ils sont en train de perdre ? Une déclaration est remise et les manifestants attendent que la Minusma s’explique. Le lendemain, ils sont toujours là . Et les choses dégénèrent. Que s’est-il passé ? Selon la Minusma, les manifestants ont caillassé les policiers de la mission qui ont tiré des gaz lacrymogènes et fait des tirs de sommation. Du côté des manifestants, on soutient que face à  leurs mains nues « la Minusma a tiré », selon un jeune élève interrogé à  l’hôpital de Gao. Bilan : 4 morts et 17 blessés (source hospitalière). Mardi soir, la Minusma, par la voix de son Représentant adjoint en charge des affaires politiques, dément avoir « donner l’ordre de tirer ». Le Gouvernement communique aussi. C’’est le Ministre de la Défense (la coà¯ncidence est marquante !), assurant l’intérim de son homologue des Affaires Etrangères, qui lit le communiqué du Gouvernement. Il revient sur les incidents de Gao et affirme que la décision de signature d’un accord signé entre la MINUSMA et certains groupes armés « prise sur une base non inclusive, […] a été perçue comme défavorable au processus de paix et de réconciliation en cours ». En clair, l’Etat malien n’a pas été associé à  la démarche de la Minusma et s’en désolidarise. Pour preuve, le gouvernement s’est félicité de la décision des responsables de la Minusma « de retirer ledit document ». La mission de l’Onu s’est pourtant défendue : le processus n’était qu’à  sa première étape, les suivantes auraient concerné les autres acteurs. Mais, comme la démarche n’a pas été comprise, elle abandonne son projet. Une « volonté de poursuivre de manière inclusive le processus de consolidation du cessez-le-feu et de la sécurité » dont s’est réjoui le gouvernement malien. « Le mandat de la Minusma est clair, la protection des populations civiles » rappellera le ministre de l’administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maà¯ga, en visite à  Gao ce mercredi. « Signer un accord avec des belligérants ne rentre pas dans ce cadre. Le document et ce à  quoi il engage est nul et non avenu » affirmera-t-il ensuite au micro de l’ORTM. Pour en revenir au communiqué officiel, « le Gouvernement exhorte la MINUSMA au traitement impartial du gel des positions et l’engage à  ses côtés à  prendre les initiatives propres à  résorber la situation ainsi créée ». En outre, le ministre qui était en compagnie de son homologue de la Sécurité, le général Sada Samaké, a appelé la Minusma a tiré des enseignements de la situation et prendre ses responsabilités vis-à -vis des familles et des victimes. Le message est on ne peut plus clair ! Ce vendredi, selon des sources concordantes, Bamako devrait marcher. Avec en première ligne, des responsables politiques, de la majorité comme de l’opposition, des leaders de la société civile. Pour que « les amis du Mali restent dans leur rôle et ne jouent plus le jeu des fossoyeurs de la République », comme on l’a entendu dire par un jeune de Gao, témoin des évènements de mardi.

Manifestation anti-MINUSMA : les Bamakois en parlent

Lundi et mardi, des milliers d’habitants de Gao descendent dans les rues pour protester contre la signature d’un accord de mise en place d’une zone démilitarisée autour de Tabankort. La manifestation de mardi dégénère. Bilan, 4 morts et 18 blessés. Les victimes ont été, pour la plupart, touchées par des tirs à  balles réelles. Une situation qui a provoqué de nombreuses réactions, certains jeunes allant jusqu’aux abords du siège de la Mission onusienne pour manifester leur indignation. Allaye Diallo, vendeur de mouton estime que « la MINUSMA est le complice du MNLA ». « Pourquoi la MINUSMA n’a pas tiré sur les manifestants de Kidal qui les ont caillassés, C’’est à  Gao qu’ils vont tuer à  balle réelle sur les jeunes? », se demande-t-il. Issa Maà¯ga, enseignant au lycée, quant à  lui soutient que la MINUSMA joue à  cache-cache» avec le MNLA. «Tout le monde le savait. Le temps nous a donné raison avec la signature de l’accord sécuritaire entre les séparatistes du MNLA et la MINUSMA », affirme-t-il. Pour lui, «les manifestants à  Gao sont des braves, C’’est un devoir de nous de dénoncer ce duo complice au nord du Mali». Et de conclure, sentencieux: «le sauveur est devenu le bourreau». Balla Keita, commerçant détaillant, partage l’avis de Issa Maà¯ga. La connivence entre la MINUSMA et le MNLA ne fait pour lui l’objet d’aucun doute. Il va plus loin: « le MNLA l’enfant gaté de la MINUSMA » assure-t-il. « Je ne suis pas surpris que la MINUSMA tire à  balle réelle sur les jeunes maliens à  Gao. Le MNLA a toujours été protégé par la MINUSMA sous les consignes fermes de la France. Il faut le dire les gens du MNLA sont soutenus par la France et la communauté internationale pour avoir la mainmise sur les richesses du nord. Aujourd’hui , le MNLA qui a perdu le terrain au profit de Gatia, son maitre la MINUSMA veut tout faire pour l’imposer sur le terrain. Les jeunes de Gao sont les plus grands patriotes qui ont vite dénoncé à  prix de leur sang.» Silence coupable des politiques Fatoumata Souko, présidente d’une association féminine, de son côté se dit surprise du silence assourdissant des partis politiques sur les évènements de Gao. « La ville de Gao était hier à  feu à  sang, les jeunes patriotes sont morts sous la balle de la MINUSMA et plus de 18 blessés. Personne n’a entendu une déclaration d’un parti politique. Les hommes politiques se sont tus comme une carpe dans l’eau. l’opposition comme la majorité aucun des partis politique n’a fait encore une déclaration de soutien à  la jeunesse de Gao » Dans le courant de condamnation unanime, il y a cependant quelques voix qui se posent des questions sur le film des événements. C’est le cas de Sibiri Coulibaly, que « ça [m’]étonnerait que la MINUSMA tire sur les manifestants ». « C’’est inadmissible que les gens qui sont venus nous protéger soient nos propres bourreaux. Certes il y avait plus de 2000 manifestants, la MINUSMA pourrait faire des tirs de sommation, ou bien utiliser des balles en caoutchouc. Je n’exclue pas l’infiltration du MNLA dans la foule. Je remercie la MINUSMA pour le retrait de l’accord controversé».

Situation à GAO : Communiqué du Gouvernement

Ce jour mardi 27 janvie2015, les populations de Gao ont participé à  une marche de protestation contre la décision d’un accord signé entre la MINUSMA et certains groupes armés, en vue d’établir une zone temporaire de sécurité dans le secteur de Tabankort. Prise sur une base non inclusive, cette décision a été perçue comme défavorable au processus de paix et de réconciliation en cours. La marche de protestation a dégénéré, provoquant des morts et des blessés. Le Gouvernement, tout en déplorant cette situation, adresse ses condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Il a immédiatement dépêché une délégation à  Gao pour exprimer sa solidarité et sa sympathie aux familles des victimes. Il réaffirme son attachement à  la paix sociale et à  la quiétude des populations et lance un appel au calme et à  la retenue. Le Gouvernement rappelle que l’une des missions essentielles de la MINUSMA est la protection des populations civiles. Il appelle cette dernière à  renforcer ses capacités dans ce sens précis, à  savoir la protection de toutes les populations civiles et la contribution à  la garantie de la libre circulation des personnes et des biens. Une fois de plus, le Gouvernement rejette toute forme de violence et exprime son attachement indéfectible à  la paix sociale. Il rappelle que les principales victimes de la persistance du conflit sont et restent les populations civiles. Le Gouvernement exhorte la MINUSMA au traitement impartial du gel des positions et l’engage à  ses côtés à  prendre les initiatives propres à  résorber la situation ainsi créée. Le Gouvernement, après avoir reçu les responsables de la MINUSMA, se félicite de leur décision de retirer ledit document et de leur volonté de poursuivre de manière inclusive le processus de consolidation du cessez-le-feu et de la sécurité. Bamako, le 27 janvier 2015 Le Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale par intérim, Tiéman Hubert COULIBALY Chevalier de l’Ordre National

Manifestation anti-MINUSMA à Gao: trois morts (officiel)

Deuxième jour de manifestation dans la cité des Askias contre le projet de Zone Temporaire de Sécurité. La société civile de Gao et des localités alentour s’est mobilisée pour protester contre ce qu’elle considère comme une tentative de désarmer les combattants des groupes d’autodéfense de la plateforme GATIA-MAA-CMPfR. Pour rappel, la MINUSMA a signé avec les mouvements indépendantistes touareg réunis au sein de la CMA un accord visant l’instauration d’une zone de 10 km autour de Tabankort o๠se déroulent des heurts depuis plus de dix jours. Un accord que rejettent les populations civiles et les mouvements de la Plateforme qui accusent la mission onusienne de faire le jeu des indépendantistes. Ils étaient des milliers à  battre encore le pavé ce mardi 27 janvier 2015, après une journée de lundi sous tension, pour exiger l’abandon de ce projet. Cette fois-ci, la manifestation a dégénéré et on signale trois morts et plusieurs blessés. Aucune information sur les causes des décès mais on signale que la police de la MINUSMA a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. s’inquiétant de la recrudescence des violences dans le nord notamment à  Tabankort, Nampala, Tenenkou, Douekiré, l’AMDH a dans un communiqué, exhorté toutes les parties à  respecter scrupuleusement le cessez-le-feu et la MINUSMA et les FAMA à  protéger les populations civiles et leurs biens conformément à  leur mandat et mission régalienne. D’après des habitants joints sur place, le calme revient peu à  peu et les manifestants se sont pour la plupart dispersés. Une centaine de personnes maintient le siège de l’entrée du QG de la MINUSMA, alors que les écoles, les banques et commerces sont restés fermés en ce mardi.

Tombouctou : les riziculteurs relancent leurs activités

A travers le volet projet à  impact rapide (Quick Impact Projects ou QIPs), la Minusma a financé à  hauteur de 50 000 dollars américains, l’achat de carburant pour faire fonctionner les pompes d’irrigation de ces champs pendant la campagne agricole de 2013-2014. Avant l’occupation du Nord du Mali par le djihadistes, les redevances payées par les paysans exploitants servaient de fonds de roulement pour financer la campagne agricole de l’année suivante. En effet, « Il y avait eu des vols, les magasins ont été pillés. A cause de la crise de 2012, nous étions en déficit et les pompes à  essences étaient fermées. Même des champs qui ont été cultivés furent abandonnés par manque de carburant. Le gasoil vendu dans la rue était de mauvaise qualité. Avec les fonds obtenus de la Minusma, nous avons pu acheter du gasoil de première qualité qui nous a permis de sauvegarder nos moteurs », explique Mahamane Djiteye dit Hassane, président du conseil d’administration de la coopérative de Hamadia. En cette fin d’année, dans les rues de Tombouctou, les charrettes tout comme les véhicules à  moteur sont bondés tantôt de sac de riz, tantôt de la paille. « Cette année, les récoltes ont été plus prospères que précédemment. Cela grâce à  l’appui de la Minusma qui a mis du carburant à  la disposition de nos coopératives, nous facilitant ainsi la culture de toutes les parcelles, sans interruption d’eau », explique Alassane Almouroud, président du conseil d’administration de la coopérative de Korioume. Cette subvention, qui a permis d’irriguer les rizières en continu, favorise un regain économique pour les cultivateurs qui peuvent à  nouveau assurer le paiement de la redevance de la prochaine campagne agricole. « J’ai récolté plus de 2 tonnes de riz sur seulement un quart d’hectares, contrairement à  l’année dernière. Le carburant donné par la Minusma a contribué à  l’abondance des récoltes. Quand elles réussissent de telle sorte, on en garde une partie pour la consommation de notre famille et écoule l’autre sur le marché afin de répondre à  d’autres besoins », se réjouit Mohamed Alher exploitant de la pleine de Daye. En effet, ce projet à  impact rapide a profité à  1808 exploitants ainsi que leurs familles travaillant sur les 1600 hectares, soit l’ensemble de la surface agricole totale destinée à  la culture de riz à  Tombouctou. Au total 36 600 litres de gasoil ont été achetés pour alimenter les 10 pompes répartis sur les trois périmètres, devant pomper l’eau du fleuve Niger limitrophe des champs. Reprise des activités génératrices de revenues Pendant les cinq mois de cette campagne, les femmes ont majoritairement travaillé sur les parcelles de terre en faisant la mise en boue, le désherbage, puis vannant et commercialisant le riz après récolte, tandis que les hommes se sont chargés du labour, du repiquage et du transport. « Du temps de la crise, bon nombre de parcelles de terre restaient non cultivées soit par faute de moyens ou par crainte. Les femmes et les hommes ne pouvaient pas travailler ensemble dans les champs », se remémore Zainabou Cissé, présidente de la coopérative de Daye et membre de l’Association pour la Promotion des Femmes de Kabara (APROFEKA). Les principaux responsables des coopératives de Daye, Hamadia ou Korioume ont été unanimes : l’appui de la Minusma a favorisé la reprise des activités agricoles et commerciales de riz dans le cercle de Tombouctou. « Vraiment, les activités économiques et génératrices de revenus ont repris », constate Mme Cissé. A en croire les témoignages, cette dernière campagne agricole est fructueuse et annonce déjà  la disponibilité des fonds de redevances pour financer la prochaine campagne. Lors d’une visite des champs de Daye, plusieurs femmes des familles nomades installées aux alentours, dont certaines avec leurs nourrissons accrochés au dos, s’approvisionnent sur place. « Après les récoltes, nous revenons sur les pas des récolteurs pour ramasser les quelques tiges de riz qui trainent par terre. Avec ce que nous parvenons à  rassembler, nous payons des condiments et l’autre moitié, nous l’amenons pour nourrir nos familles pendant un petit bout de temps », confie l’une d’entre elles. La riziculture étant la principale activité agricole du cercle de Tombouctou, les jeunes des zones avoisinantes, tels que Goundam et Rharous ont également l’opportunité d’un emploi temporaire durant des campagnes agricoles.

Tessalit: la Minusma, cible d’une nouvelle attaque

C’est un camp que la Minusma partage avec les Forces armées maliennes et les éléments de la force Barkhane à  Tessalit qui a été visé. Selon la Minusma, « les rapports préliminaires indiquent qu’au moins 9 roquettes/obus de mortier ont été tirés sur le camp. Ces mêmes rapports indiquent qu’aucune victime n’est à  déplorer ». D’importants moyens ont immédiatement été déployés dans le but de sécuriser la zone et porter assistance aux soldats de la paix. La Minusma et la force Barkhane ont envoyé des patrouilles en direction de la zone de tir de même qu’un hélicoptère de Barkhane a également été déployé. « C’’est une attaque ignoble et lâche. Ces crimes ne doivent pas rester impunis et leurs auteurs doivent être identifiés et traduits devant la justice. Nous sommes dans ce pays pour assurer un retour à  la paix et à  la stabilité et ces attaques renforcent notre détermination à  poursuivre notre mission aux côtés du Mali et de son peuple malien » a condamné l’Officier en charge de la Minusma, M. David Gressly. En octobre dernier, un convoi des Casques bleus du contingent nigérien a été la cible d’une attaque directe alors qu’il se déplaçait sur l’axe Ménaka–Ansongo. Neuf soldats y ont perdu la vie. Quelques jours après, des obus de mortiers ont visé le camp militaire des Nations unies et de la force française Barkhane à  Kidal.

La réhabilitation des bibliothèques se poursuit à Tombouctou

Il y a un peu plus d’un an, une importante charge explosive avait éclaté à  proximité de la mosquée Djingareyber, causant des effets néfastes sur la mosquée elle-même, sur la bibliothèque Ben Essayouti, la bibliothèque Al Wangari, mais aussi sur de nombreux bâtiments remarquables de la ville. C’est dans le cadre du projet à  impact rapide, que la Minusma, à  travers son unité Environnement et Culture a décidé de soutenir la réhabilitation de 4 bibliothèques de manuscrits anciens à  Tombouctou, à  savoir celles de l’Imam Ben Essayouti, d’Al Wangari, d’Ahmed Baba Aboul Abass, et de Hamed Boularaf Badjindé. Les travaux sont menés sous la supervision technique de l’Unesco et portés par la Mission culturelle de Tombouctou, un service étatique rattaché à  la direction nationale du patrimoine culturel. Une fois les bibliothèques réhabilitées, les manuscrits pourront réintégrer leurs lieux de conservation et cela contribuera à  la reprise de la vie culturelle à  Tombouctou. « (…) Dans ces anciens manuscrits se trouve une bonne partie de l’histoire du Mali, celle de l’Islam ainsi que les sciences et les poésies de différentes époques. Leur dimension est universelle parce qu’ils témoignent aussi d’une partie de l’histoire mondiale » explique Sébastien Diallo, architecte spécialisé dans la réhabilitation de l’architecture de terre, et superviseur des travaux. Fin des travaux en mars 2015 Les travaux de la bibliothèque Ben Essayouti devraient s’achever en janvier. La réhabilitation de celle de Al Wangari commencera avant la fin décembre 2014, et progressivement les travaux des deux autres bibliothèques démarreront dans les semaines suivantes. Selon l’architecte, les travaux seront complètement réalisés vers la moitié du mois de Mars 2015. Ce projet à  impact rapide s’inscrit dans le cadre du mandat d’appui à  la sauvegarde du patrimoine culturel de la Minusma, qui pour rappel est la première mission de maintien de la Paix, dont le Conseil de Sécurité de l’ONU a confié à  une telle mission à  travers ses résolutions 2100 et 2164.

Barkhane : Capture de trois individus et saisie d’armes à Kidal

Suite à  des renseignements d’opportunité, les forces françaises ont mené une opération le 17 octobre à  Kidal, ciblant le groupe de commanditaires de l’attaque du camp de la MINUSMA du 7 octobre 2014 ayant coûté la vie à  un casque bleu sénégalais. Cette opération a été menée quelques jours seulement après cette attaque. Lors de cette opération, un stock important d’armements et de munitions (des milliers de munitions de calibre 7.62 / 12.7 / 14.5 et jusqu’à  23mm) a été retrouvé au domicile d’une personne impliquée directement dans cette attaque. Ces munitions correspondent à  celles qui ont déjà  été utilisées lors d’attaques terroristes contre la MINUSMA. Parmi l’armement, la force Barkhane a notamment trouvé des lance-roquettes, des dizaines de roquettes RPG7 et des explosifs. Du matériel électronique et des grenades ont également été saisis par les forces françaises. Les renseignements recueillis permettent de continuer les investigations, afin de remonter la filière jusqu’au commanditaire, actuellement en fuite, de cette attaque terroriste. Ils permettent aussi de remonter jusqu’aux groupes armés terroristes qui attaquent et menacent les forces multinationales de sécurité. Trois personnes ont été capturées et sont actuellement retenues par les forces françaises. Elles seront transférées rapidement aux autorités maliennes. Par cette opération la force Barkhane rappelle sa détermination à  ne laisser impuni aucun des actes terroristes qui entravent la liberté dans le nord Mali et qui ont coûté la vie à  des soldats. La force Barkhane, en lien avec la MINUSMA, agit sans relâche pour conserver la paix dans le nord Mali.

Vers une Force d’Intervention Rapide au Mali?

Après un nouvel attentat contre la MINUSMA, ce mardi 07 octobre à  Kidal, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a demandé à  l’ONU d’envisager le déploiement d’une «force d’intervention rapide» dans le nord du Mali. Une réponse urgente au retour des djihadistes Hasard du calendrier, le Conseil de sécurité examinait ce mercredi 08 octobre, au lendemain d’une nouvelle attaque meurtrière, le rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali. Depuis Bamako, Abdoulaye DIOP, le Chef de la diplomatie malienne est intervenu par vidéoconférence pour exhorter l’ONU à  muscler son mandat au Mali et envisager la mise en place d’une Force d’intervention rapide pour lutter plus efficacement contre le terrorisme. La situation sécuritaire sur le terrain s’est en effet considérablement dégradée ces dernières semaines et les attaques contre les casques bleus de l’opération onusienne se sont multipliées. Les djihadistes sont de retour, si l’on en croit la revendication par le MUJAO de l’attentat à  la roquette qui a tué neuf soldats nigériens le vendredi dernier. Le chef de la diplomatie malienne a également demandé au Conseil de sécurité de faire pression sur les groupes armés qui participent aux négociations d’Alger afin de les inciter à  «négocier de bonne foi» un accord et à  se démarquer des groupes terroristes (..) sous peine de sanctions». Le Conseil doit «exiger la pleine coopération des groupes armés du nord du Mali dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il ajouté. Les pourparlers inclusifs d’Alger doivent reprendre à  la mi-octobre et doivent aplanir de nombreux points de divergence avant la signature d’un accord de paix définitif entre les autorités maliennes et les groupes armés. «Les mouvements armés doivent faire preuve de réalisme et saisir la main tendue du Gouvernement du Mali qui a fait des offres répondant aux aspirations profondes des populations des régions du nord» affirme M. Diop. «Iyad AG Aghali, qui figure depuis longtemps sur la liste de votre Comité contre le terrorisme, circule librement dans le Nord du Mali. Il vient solennellement de prêter allégeance à  l’organisation de l’état islamique à  travers une fracassante déclaration médiatisée. Mon pays, comme tous les pays du Sahel, court à  nouveau le risque d’être la destination de hordes de terroristes déboutés d’autres régions du monde», a déclaré le ministre Diop qui a réclamé «la révision du mandat de la Minusma et le renforcement de ses capacités». Le dernier rapport des Nations unies soulignait le 22 septembre, que l’insécurité au Mali été «aggravée par l’insuffisance des forces de sécurité présentes sur le terrain».

MINUSMA: le Tchad hausse le ton et menace de rappeler ses troupes

En première ligne dans la lutte contre les groupes islamistes armés du Nord-Mali, le Tchad dénonce la « situation de précarité et de discrimination » réservée à  ses troupes au sein de la Minusma, la force de l’ONU dans le pays. Hier vendredi, au lendemain de la mort de cinq de ses soldats dans le nord du Mali, le gouvernement tchadien a publié un communiqué dont le contenue ne souffre d’aucune ambigà¼ité. Si la sécurité de ses soldats n’est pas mieux assurée, « des mesures » seront prises. N’Djamena « constate avec regret que son contingent continue à  garder ses positions au Nord-Mali et ne bénéficie d’aucune relève. Pire, notre contingent éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation. » Selon le gouvernement, le contingent tchadien est « utilisé comme bouclier aux autres forces de la Minusma, positionnées plus en retrait ». Au Mali, des responsables du contingent tchadien ont exprimé les mêmes doléances, accusant la force de l’ONU de les traiter comme « du bétail pour les jihadistes ». « Des moutons à  sacrifier » « Nous en avons marre ! La Minusma considère nos troupes comme du bétail pour les jihadistes. Ils nous considèrent vraiment comme des +moutons à  sacrifier+. A Aguelhok, nos troupes dorment souvent dans leurs voitures », a déclaré un officier tchadien au Mali devant des journalistes. « A la date du 24 août, il n’y avait même pas une radio à  Aguelhok pour communiquer avec les autres localités. C’’est grave. Nous nous demandons si C’’est parce que nous sommes des noirs que nous n’avons pas droit aux mêmes mesures de protection que les autres troupes », a ajouté cet officier. Un autre officier tchadien a dénoncé une « grande défaillance » dans la chaà®ne de commandement de la Minusma. « Même la manière d’annoncer la mort des Tchadiens est différente de l’annonce des autres morts », a-t-il estimé, affirmant que les blessés de la dernière attaque jeudi avaient été « trimbalés entre Aguelhok et Tessalit sans aucune coordination ». Le dernier mot reviendra à  Ndjaména, « mais si ça continue, nous allons plier bagages », a prévenu cet officier. Une semaine à  la MINUSMA pour prendre des dispositions Dénonçant une « situation de précarité et de discrimination », le gouvernement tchadien « interpelle les responsables de la Minusma et les invite à  un traitement juste et équitable de tous les contingents mobilisés dans cette opération ». « Un délai d’une semaine est accordé à  la Minusma pour opérer les relèves nécessaires et mettre à  la disposition du contingent tchadien tous les moyens destinés à  l’accomplissement de sa mission », selon le communiqué. « Passé ce délai, le Tchad se réserve le droit de prendre les mesures qui s’imposent », prévient-il, sans toutefois préciser de quelles mesures il s’agit.

Minusma : 4 morts et 15 blessés sur l’axe Aguelhok-Kidal

Un bilan provisoire fait état de 4 morts et 15 blessés, dont 6 très sérieusement touchés. Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSMA M. Albert Koenders, actuellement en déplacement à  Alger à  l’occasion des pourparlers de paix inter-maliens se dit outragé par cette série d’attaques qui affecte la Mission de l’ONU au Mali depuis plusieurs jours. « Cet incident est le dernier d’une série d’attaques contre la MINUSMA en quelques jours. Je suis outragé par un tel déferlement de violence contre les soldats de la paix. Le Secrétaire général ainsi que Conseil de sécurité ont déjà  été saisis », a déclaré M. Koenders avant d’ajouter : « Un processus de paix est en cours, certains veulent le compromettre, C’’est totalement inadmissible et irresponsable. Nous remplirons le mandat qui nous a été confié, mais pour l’heure, J’ai une pensée pour les victimes d’aujourd’hui et leurs familles. Mes vœux vont également aux blessés à  qui je souhaite un prompt rétablissement.»

Nouvelle attaque contre la MINUSMA

Dix jours à  peine après un attentat suicide qui a coûté la vie à  deux casques bleus burkinabé, la Mission des Nations Unies au Mali a subi ce mercredi 27 Aout une attaque à  la roquette sur son camp d’Aguel’hok, dans le nord-est du pays, près de la frontière algérienne. Et la revendication n’a pas tardé. Elle émane d’un islamiste malien proche du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (Mujao). « Au nom de tous les moujahidine, nous avons attaqué le camp des ennemis de l’islam aujourd’hui à  Aguelhoc », a déclaré par téléphone à  l’AFP Sultan Ould Bady,connu pour ses liens avec le Mujao. Au total neuf roquettes ont été tirées sur le camp de la mission de l’ONU dont une seule est tombée à  l’intérieur, précise une source de la MINUSMA. Les huit autres sont tombées devant le camp de l’ONU. « Il n’y a pas de victime », a indiqué cette source, jointe par téléphone. Selon un notable de la localité, les tirs de roquettes venaient de l’ouest de la ville. La MINUSMA agira pour « que ces agissements cessent » « Une fois de plus, les forces de la paix de l’ONU sont la cible d’attaques lâches et injustifiées. La préoccupation de la MINUSMA, comme celle du peuple malien est le retour à  la paix » a déclaré le représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, Albert Koenders. Il rappelle dans un communiqué publié à  la mi-journée de ce mercredi, que ces attaques ont lieu à  la veille de la reprise des pourparlers de paix à  Alger, un moment crucial pour l’avenir du pays. « Nous mettrons tout en œuvre pour que ces agissements cessent « , a continué Koenders qui «demande à  tous les acteurs de prendre leurs responsabilités « . Le chef de la MINUSMA en a appelé au strict respect des accords de cessez-le-feu. Un accord de fin des hostilités avait en effet été signé par les groupes armés et le gouvernement malien à  l’issue du premier round des pourparlers d’Alger fin Juillet dernier. Il aura été rompu à  4 reprises pendant le mois d’aout alors que les négociations doivent reprendre le 1er septembre prochain.

Saori TERADA : « Le genre n’est pas le sexe »

C’’est dans le cadre d’un séminaire de formation sur les droits des femmes et l’intégration de la dimension Genre, que nous avons rencontré Saori Terada. D’origine japonaise, et avec un parcours dans plusieurs organisations internationales, Saori Terada s’est spécialisée dans les questions de Genre. Qu’est-ce que vraiment le genre? l’analyse de genre, le langage sensible au Genre, l’équité de genre, autant de thématiques développées durant deux jours face à  la société civile malienne et grâce à  un atelier conjointement organisé par la Minusma, le Haut commissariat aux droits de l’homme du 2 au 3 juillet, avec l’appui financier de l’organisation internationale de la Francophonie. Journaldumali.com : Bonjour Saori, présentez-vous à  nos lecteurs ? Saori TERADA : Je travaille au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en tant que Conseillère sur l’intégration de la dimension Genre. J’y travaille depuis 4 ans. Je suis venue à  Bamako pour cette formation, suite à  une demande des acteurs de la société civile malienne, qui souhaitaient avoir des outils concrets en matière de droits des femmes et sur les perspectives de genre dans toutes les activités qu’ils mènent. Et grâce au financement de l’organisation internationale de la francophonie, cette formation a pu avoir lieu. Journaldumali.Com : Comment doit-on percevoir la question du Genre ? Pour moi le genre, C’’est pas le sexe. Le genre C’’est pas être juste homme ou femme ou autre, sans oublier ceux qui ne rentrent pas dans cette catégorie. C’’est plutôt essayer de déconstruire ces rôles qui sont assignés aux hommes et aux femmes du fait de leur origine biologique. Il s’agit de travailler pour l’intégration de la dimension du genre, C’’est de faire en sorte que tout ce qu’on fait, on se pose la question des conséquences, de l’impact de l’action sur les hommes et les femmes. Le Genre peut s’appliquer à  plusieurs domaines en fait ? Oui partout. Même dans la construction des ponts par exemple, dans les finances, et même dans l’achat de fournitures des bureaux. Et si vous mettez vos lunettes genre, vous seriez surpris des résultats que ça peut donner. Qu’est ce que l’analyse de Genre ? C’’est très simple. Il s’agit de vêtir une paire de lunettes et de voir d’un côté la réalité des hommes, de l’autre côté, la réalité des femmes et voir quel impact n’importe quel incident de la vie, en l’occurrence la violation des droits et C’’est le mandat de notre commissariat, peut avoir sur les hommes et les femmes d’une manière différente. Je vous donne l’exemple d’une arrestation sommaire, qui va affecter les hommes et les femmes. Mais une femme dans une prison est plus susceptible d’être violentée sexuellement. Elle aura des besoins plus accrus en termes d’hygiène par exemple, elle aura besoin de prendre des dispositions par rapport à  ses enfants, ses parents. Donc si les droits sont bafoués, l’impact n’est pas le même sur l’homme ou la femme. l’analyse Genre permet donc de prendre des dispositions par rapport à  cette inégalité. Et à  propos du langage sensible au Genre? Il semble que chacun d’entre nous puisse faire une distorsion ? Surtout vous les journalistes. Vous êtes le plus à  mêmes de véhiculer des stéréotypes. Mais vous aussi les premiers acteurs à  pouvoir les changer. Je vous donne un exemple, on a tendance à  dire « hommes politiques », alors qu’il y a aussi des femmes politiques, il faudrait donc plutôt parler de « personnalités politiques ». Au lieu de toujours dire «les infirmières », essayons de parler de « personnel infirmier ». C’’est un tas d’exemples qui peuvent paraà®tre anodins, mais qui à  la longue, influencent notre manière de penser et de percevoir la réalité des choses.

Nouveau mandat de la Minusma : Pas de grand changement !

Le nouveau mandat de la Minusma est prolongé d’un an. Ce qui laisse le temps à  la Mission de réajuster les contours de son action au Mali. Il faut rappeler que la Mission depuis son installation au Mali, a du faire face aux critiques. Bert Koenders son chef, plusieurs fois critiqué par la presse malienne, va poursuivre la tâche, mais Abdoulaye Bathily, dont on ne cernait pas très bien le rôle, a du quitter ses fonctions de Représentant adjoint pour aller en Afrique Centrale. On a donc souvent reproché à  la Minusma de ne pas assez être sur le terrain. De ne pas agir. Pour rappel, plusieurs attentats ont émaillé leur présence au Nord du Mali. l’attaque en décembre dernier d’une banque à  Kidal, a coûté la vie à  deux casques bleus sénégalais. Avant cela, la mission avait failli à  sécuriser l’arrivée de l’ex PM Tatam Ly à  Kidal. Plus récemment à  Kidal, elle avait tenté de mettre en garde l’actuel PM Moussa Mara sur les dangers d’une visite à  Kidal… Autant de faits, qui ont sans doute poussé les responsables de l’ONU à  ajouter «la sécurisation du personnel à  ce nouveau mandat». Le compte n’y est pas Sur les effectifs, on est toujours loin des 11200 hommes promis par l’ONU. Le problème réside dans la mobilisation des effectifs des pays. Pas évident de faire venir des troupes du monde entier dans un environnement hostile comme le Nord du Mali, surtout après l’attaque récente du camp de la Minusma à  Aguel’hoc, o๠4 casques bleus tchadiens ont péri cette fois. En outre, les casques bleus sont déjà  largement déployés, un peu partout en Afriques, en RDC, au Soudan du Sud, en Centrafrique etC’… Il reste le problème de la logistique, du déploiement des casques bleus au Nord. Abdoulaye DIOP, le ministre malien des affaires étrangères, avait souhaité une présence plus forte dans les environs de Kidal et dans les localités rurales pour prévenir le danger, plus de moyens techniques pour améliorer la surveillance, au-delà  du volet politique, o๠la Mission appelle les parties à  respecter leurs engagements pour la bonne tenue du dialogue. Tout comme, il avait été souhaité un redéploiement plus marqué des effectifs de Bamako à  Gao, la deuxième grande ville du Nord. En effet, on déplore une présence trop marqué du personnel onusien dans les hôtels de la capitale. Enfin, si la mission n’a pas vocation à  faire la guerre au Mali, le communiqué de l’ONU reprécise qu’elle n’a qu’un mandat de stabilisation, de protection des civils, de patrouilles et d’implication dans le volet politique du dialogue et la réconciliation. Et enfin, dans la sauvegarde du patrimoine culturel… C’est déjà  ça !

Le Général Kazura sur les lieux de l’attentat d’Aguel’hoc

La première étape de son périple a conduit le général et la délégation à  Haguelhoc, o๠il a rencontré les membres du contingent tchadien qui ont perdu quatre de leurs frères d’armes dans l’attentat du 11 juin. En effet, la veille de cette visite, une attaque suicide au véhicule piégé à  l’entrée du camp de la MINUSMA a fait quatre morts parmi les Soldats de la paix en faction et dix blessés parmi lesquels des soldats des Forces armées maliennes qui demeurent dans le camp de la MINUSMA depuis les évènements de Kidal le 21 mai dernier. Le général Kazura a présenté les condoléances de la Mission au contingent tchadien et à  son chef, le général Ousmane qui était spécialement venu par la route de Tessalit o๠il est habituellement stationné. Il en a profité pour faire le tour du camp et s’est rendu sur le site de l’attentat, o๠une équipe d’investigateurs de la MINUSMA était déjà  au travail pour faire un relevé préliminaire des indices afin d’établir le plus rapidement et le plus justement possible les faits. Le général Kazura a aussi rencontré les membres des FAMa et de la population civile qui sont dans le camp. La délégation s’est ensuite rendue par hélicoptère à  Kidal, o๠ses membres se sont entretenus avec les militaires de la MINUSMA et la chef de bureau. Les discussions ont porté sur les mesures idoines à  mettre en place très rapidement pour améliorer et renforcer la sécurité des camps de la Mission des Nations Unies, à  Kidal et Haguelhoc en particulier, et sur l’ensemble du territoire malien en général. « Cet évènement dramatique peut se répéter partout o๠nous sommes stationnés. Aujourd’hui, C’’était Haguelhoc, hier C’’était Kidal, demain cela pourra se produire n’importe o๠», a dit le Commandant de la force avant d’encourager les soldats à  ne pas baisser les bras devant ces drames. Il a profité de sa visite pour adresser ses condoléances, en son nom et en celui de la Mission, aux responsables du contingent cambodgiens à  Kidal pour la perte de deux de ses soldats dans un incident indépendant. Le général Kazura et sa délégation se sont posés à  Gao sur le chemin du retour vers la capitale malienne, pour rendre les derniers honneurs militaires aux dépouilles mortelles des soldats tchadiens et cambodgiens, qui étaient en partance pour Bamako dans un avion de la MINUSMA. Quelques heures plus tard, sur le tarmac de l’aéroport international Sénou à  Bamako, le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSMA, M. Albert Koenders, s’inclinait devant les morts, lors d’un dernier hommage de la Mission à  ses Soldats tombés au service de la paix et de l’unité du Mali. l’attentat de mercredi a provoqué une vive émotion dans la Mission en particulier, mais aussi plus largement au sein de la communauté internationale. Le Secrétaire général de l’ONU M. Ban Ki moon a condamné fermement l’attaque, de même que le RSSG M.Albert Koenders : « Je suis choqué que de valeureux soldats de la paix soient à  nouveau pris pour cible. Cet attentat ne détournera pas la MINUSMA de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali ». A Bamako, le Gouvernement du Mali adressait quant à  lui le soir même ses condoléances émues au « Gouvernement frère du Tchad », à  la MINUSMA ainsi qu’aux familles.

Attentat suicide contre un camp de la Minusma à Aguelhok

l’attentat est survenu à  l’entrée du camp de la Minusma, la force de onusienne au Mali, à  Aguelhok, localité située à  mi-chemin entre Kidal et Tessalit, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec l’Algérie. En dehors des quatre militaires tués, on dénombre dix blessés, actuellement en cours d’évacuation, parmi lesquels six soldats de la Minusma, quatre des Forces Armées Maliennes (FAMa). Le Représentant spécial et Chef de la Minusma, M. Albert Koenders a condamné dans les termes les plus fermes cette attaque « lâche et odieuse. Je suis choqué que de valeureux soldats de la paix soient à  nouveau pris pour cible. Cet attentat ne détournera pas la Minusma de sa mission de rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali, » a affirmé M. Koenders. Dans un communiqué, le Gouvernement du Mali a adressé ses condoléances « émues au Gouvernement frère du Tchad, à  la Minusma et aux familles, tchadiennes et maliennes, des illustres disparus ». Il a formulé des vœux de prompt rétablissement aux blessés et se dit « déterminé à  Âœuvrer avec ses partenaires pour poursuivre et traduire en justice les auteurs et les complices de ces crimes ignobles ».

La Minusma enquête sur les derniers évènements à Kidal

Depuis le 23 mai et pour une durée de initiale de 10 jours, la MINUSMA a déployé une mission d’établissement des faits composée de spécialistes de la Division des droits de l’homme, soutenue par la police des Nations Unies (UNPOL) pour conduire des enquêtes sur les violations graves des droits de l’homme commises lors des derniers affrontements à  Kidal. « Il faut chercher à  établir la vérité et les responsabilités sur les violations ou allégations graves de violation des droits de l’homme commises à  Kidal, ce qui justifie l’envoi de cette équipe de la Division des droits de l’homme. D’autres allégations de violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire font actuellement l’objet d’enquêtes sur le terrain et feront l’objet de rapports au cours des prochaines semaines à  Ménaka, Ansongo et Gao», a déclaré Monsieur Koenders, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies. Le 24 mai 2014, des spécialistes de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA ont visité les lieux de détention du MNLA et du HCUA et ont conduit des entretiens individuels avec 44 membres des Forces Armées et de Sécurité maliennes et de la police, dont 32 détenus (quatre (4) soldats, vingt-quatre (24) policiers, un (1) gendarme et un (1) Garde national dans les locaux du HCUA et 12 autres, tous membres des Forces armées Maliennes (FAMas), dans ceux du MNLA à  Kidal).« Le respect des droits de l’homme de toute personne mise sous toute forme de détention doit être garantie. Nous continuons à  fournir des efforts pour que toutes ces personnes soient relâchées dans les plus brefs délais » a conclu Monsieur Koenders.

Moussa Mara : « Ce qui s’est passé à Kidal mercredi était inattendu ! »

Du ton guerrier qu’il a employé à  Kidal, à  la passivité de la Minusma qu’il a fustigé à  Gao, c’est un Moussa Mara, conscient des faiblesses du Mali, qui s’est adressé aux confrères qu’il voit d’abord comme des citoyens : « l’attaque de l’armée malienne d’hier était un dérapage, nous ne y attendions pas ». Autrement dit, les éléments qui ont attaqué mercredi matin à  Kidal, dans le but de reprendre le gouvernorat occupé par les rebelles du MNLA, l’ont fait sans autorisation politique, ni commandement. En clair, ils se sont jetés dans les griffes de l’ennemi. « l’attaque d’hier n’était pas préparée », répète t-il. Pour le PM, ces dernières évolutions ne doivent pas décourager les Maliens de rester soudés derrière leur armée : « Nous ne voulions en aucune manière jeter cette armée à  l’ennemi », ajoute t-il, sous entendant le niveau d’impréparation de cette armée, encore en reconstruction. Et d’ajouter que l’option de la négociation est la seule qui vaille. « Nous devons travailler avec la communauté internationale, la Minusma et Serval qui sont nos alliés », confesse t-il. Et de préciser qu’une partie de l’armée s’est repliée sur Gao et une autre, remonte vers le Nord avec les français, pour réoccuper ses positions à  Anéfis, Djebook et même Kidal, o๠précise t-il, le MNLA a déserté le camp 1 de l’armée. Pas de panique donc, Kidal seule nous échappe encore. Une manière sans doute de répondre à  ceux qui disent que C’’est le retour à  la case départ : « Si nous n’étions pas allés à  Kidal, toute la République me serait tombé dessus », se défend le PM. «On peut déplorer les pertes en vies humaines, les morts, mais le soutien de la communauté internationale à  notre pays est intact, à  son zénith, et nous devons sans tarder reprendre les discussions avec les groupes armés.» Lesquels ? Du reste, ces discussions prévoient toujours le cantonnement des rebelles, leur désarmement, sous l’égide des partenaires du Mali. Partenaires avec lesquels, il faut évidemment composer. « Nous sommes en train de faire des réunions interminables et même revoir le mandat de la Minusma d’ici Juin, afin qu’il soit corrigé et aille dans le sens de nos intérêts ». Ceux du Mali ? Ou de la communauté internationale ? Les propos du Premier ministre Mara en définitive réaffirment que le Mali n’est pas seul dans cette affaire et doit composer avec ceux qui l’ont aidé à  se débarrasser en janvier dernier du joug des islamistes. Reconnaissons-le, nous n’avons pas encore la force de frappe nécessaire pour nous défaire de l’ombre maléfique des bandits et narcotrafiquants, qui pullulent dans le Sahel, mais aussi des volontés cachées de nos alliés stratégiques. Et si le Mali se cherchait d’autres alliés ?

Edito : Une bataille perdue, mais pas la guerre!

La journée a été très longue pour nos braves soldats, qui dès la matinée du mercredi 21 Mai, tentent une pénétration dans la ville de Kidal, par l’ouest. Le moral galvanisé sans doute par la visite du Premier ministre le 17 Mai, ils se disent : allons-y pour l’honneur du Mali ! Sachant l’ennemi qu’ils avaient en face et conscients du danger, ils se lancent à  l’assaut de la souveraineté bafouée du Mali, et en dépit des appels au cessez-le-feu de la communauté internationale. Et du regard en coin de Serval. Du reste, les troupes de Serval n’ont pas été sollicités, encore moins celles de la Minusma, habitués à  observer les évènements quelque soit leur gravité. Mais la question qui se pose est celle du Timing, que beaucoup mettent en exergue. Etais-ce le bon moment ? Ne fallait-il pas attendre avant d’agir ? Soumeylou Boubèye Maiga, le ministre de la Défense l’a maintes fois répété, que l’armée n’était pas encore prête, ni opérationnelle avec une chaà®ne de renseignement digne de ce nom. D’o๠ces propos du ministre porte parole, dans sa déclaration du 21 Mai : « Après quelques heures de combat qui ont permis aux FAMA de reprendre un temps le Gouvernorat de Kidal, nos forces de défense, affaiblies par des problèmes de coordination, de renseignement, ont du se replier sous le feu nourri des groupes rebelles appuyés par les terroristes d’AQMI et les narcotrafiquants.Des enquêtes en cours permettront de fixer les responsabilités et d’en tirer toutes les conséquences » Au moins, la vérité a été confessée par les autorités. Que s’est-il passé ensuite, lorsque de nombreux médias internationaux, ont annoncé que Kidal était sous le contrôle des groupes armés, qui ont bénéficié du renfort de mouvances terroristes. On parle d’Aqmi, d’Ansar Dine, des pickups venus du désert proche, de l’Algérie, avec tous ceux qui étaient tapis, et se sont mêlés à  la danse, faisant un carnage parmi nos FAMA. La Minusma, jointe, évoque alors, un bilan lourd. « On les a envoyé se faire tuer », confie une source au sein de la mission onusienne. Soit, qu’en est-il du courage de nos hommes, sachant la force stratégique de l’ennemi en face. Que faire, lorsqu’ensuite, les communications sont brouillées et que nos hommes n’arrivent plus à  communiquer entre eux et que C’’est alors la débandade, la fuite pour certains, le repli forcé en quelque sorte. s’en suivent des nouvelles alarmantes. Les rebelles poursuivent leur offensive. Ménaka, l’autre ville située à  l’est, siège de la rébellion de Janvier 2012, est alors prise. Là  encore, des témoins affirment que l’armée a déserté le camp, pour se réfugier au camp de la Minusma. Imaginez ces hommes, en désordre, qui cherchent à  se loger, là  o๠ils peuvent. D’un autre côté, ils se battent, font face au feu près de 7h durant. Et l’opinion est atterrée. On clame que le drapeau du MNLA flotte sur le camp 1 à  Kidal o๠encore que des scènes de liesse ont lieu dans les rues de Kidal, jihadistes en tête, on se croirait presque en 2012, et il y a de quoi être défait. Anderamboukane, Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Anéfis, les rebelles y annoncent leur suprématie… Mais certains optimistes sur les réseaux sociaux évoquent « une bataille perdue, mais pas la guerre ». On salue la bravoure des FAMA. Bref, en fin de soirée, ce communiqué du gouvernement tombe enfin, qui appelle au calme, reconnaà®t la défaite de l’armée malienne, qui aurait perdu ses positions antérieures. Cessez-le-feu immédiat, assurance de la poursuite du dialogue, refus de la stigmatisation, de l’amalgame… etC’… Il faut garder son calme. Car si une bataille a été perdue, la guerre est loin d’être terminée…

Minusma: Abdoulaye Bathily dans la cité des Askias

Le représentant spécial adjoint des Nations-Unies au Mali, Abdoulaye Bathily, à  la tête d’une forte délégation, a effectué une visite de terrain à  Gao hier mardi 29 avril 2014. La première étape a conduit la délégation au centre de prise en charge des femmes victimes de viol et torture pendant l’occupation des régions nord du Mali par les forces terroristes. Ici, Bathily et sa délégation ont assisté à  la cérémonie de remise symbolique de kits aux victimes de violences sexuelles dans la région de Gao. Ainsi 100 kits, composés entre autres, de serviette hygiénique, du savon et de la pommade, pour une valeur de plus de 2 millions de nos francs, ont été remis à  certaines femmes. Le bon Samaritain est le projet de prise en charge des femmes victimes de viol et de torture sous l’occupation des forces djihadistes. Initié par le collectif Cri du C’œur pour porter aide et assistance à  ces victimes, le projet, selon son président, Almahady Cissé, concerne 140 femmes sans compter les victimes indirectes C’’est-à -dire les parents des victimes. Sa mission principale concerne l’assistance médicale et l’accompagnement psycho médical aux femmes victimes. Le coût du projet est estimé, selon M. Cissé, à  40.000 dollars dont une partie en renforcement de capacité, 26 900 dollars dans l’assistance et un appui de 20 millions de CFA de la part de Cri du C’œur. Guillaume Ngefa du Haut commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’homme a rappelé la vocation de son organisation depuis 30 ans, qui se décline en aides et plaidoyer contre les atteintes graves aux droits de l’homme. Tout en saluant l’initiative, il a exprimé sa disponibilité à  soutenir le projet. La même motion de soutien a été exprimée par le conseiller technique au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Modibo Poudiougou. Le représentant du ministre a indiqué que des centres d’écoute verront bientôt le jour dans des régions du pays principalement celles du nord pour écouter et orienter les victimes, voire les aider à  retrouver réparation. Auparavant le représentant spécial adjoint des Nations-Unies au Mali, Abdoulaye Bathily, en bon historien, a rappelé non sans émotion, les pages glorieuses de la Cité des Askias devant un public visiblement séduit. Après avoir exprimé la compassion de la Minusma aux femmes victimes de violences sexuelles, le diplomate onusien a salué l’initiative du projet qui atteste, selon lui, que la réconciliation et la reconstruction du Mali doivent commencer par les Maliens d’abord. Le soutien de la Minusma, assure Bathily, ne fera pas défaut, et appelle à  la mobilisation de tous pour aider et soutenir les femmes victimes. La découverte d’une plaque à  l’effigie du partenaire financier du projet, le Fonds des Nations-Unies pour l’aide aux victimes de la torture sous les explications de sa représentante, Ihsane El Amrani, la visite des locaux du projet et la photo de famille ont marqué la fin de la cérémonie. Après la de remise de kits aux femmes victimes de violences sexuelles, la délégation a eu droit à  une visite guidée du célèbre Tombeau des Askias avant de rencontrer le cadre des notables de Gao. Avec les notables, il aura été beaucoup questions de réconciliation. Ainsi la seconde personnalité des Nations-Unies au Mali a pu recueillir les impressions des leaders d’opinions et chefs de quartier de la 7ème région sur le processus de réconciliation nationale. Abdoulaye Bathily a pris bonne note des remarques de ceux-ci qui se résument à  la désapprobation de l’approche adoptée par les autorités maliennes pour mener la réconciliation. Ils demandent une implication réelle des populations locales. Des femmes ont dénoncé les aides apportées aux populations déplacées du nord à  Bamako. Cela, assurent-elles, est un frein au retour desdits déplacées. « Nous sommes restées sur place en dépit de tous les risques. Aujourd’hui nous soufrons beaucoup après tout ce qu’on a connu et on ne fait rien pour nous. Pendant ce temps, on donne tout à  ceux qui ont préféré fuir », fulminent-elles. La dernière étape de la visite a été réservée au quartier général de la Minusma à  Gao. Après des visites, Abdoulaye Bathily s’est entretenu avec le personnel local de la Minusma pour connaà®tre leurs préoccupations. Quelques instants après, il a eu une rencontre avec les jeunes de la région mettant un terme à  une visite au pas de charge.

Gao : Inauguration de l’Hôpital de la MINUSMA – Niveau II

Une grandiose et solennelle cérémonie qui a été largement mise à  profit pour louer plus de deux décennies de coopération fructueuse de la Chine dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Aussi bien par le Commandant du Secteur Est et Général de Brigade Mamadou Sambe que par le Médecin Lieutenant-Colonel et Médecin Chef de l’Hôpital de Niveau-II de Gao. Attendue depuis plusieurs mois, la cérémonie d’inauguration de l’hôpital de Niveau II de Gao a couronné plusieurs mois de travail acharné de jour comme de nuit, bravant l’ardeur du soleil et les tempêtes de sable grâce à  l’engagement sans relâche et à  la détermination de la compagnie de génie civil chinoise. Lors de son allocution M. Francisco Osler a souligné que cette cérémonie vient couronner un travail ardu des collègues chinois qui ont préparé cette structure, mais elle marque également une nouvelle phase dans les opérations de la MINUSMA dans la région. Cette œuvre médicale, qui répond aux normes des Nations Unies, offrira des services médicaux professionnels à  Gao. Etendu sur une superficie totale de 600 m² et fort d’un effectif de 70 personnes, l’hôpital de la MINUSMA – Niveau II a la capacité de recevoir 40 malades par jour et peut en interner 20. Il est doté d’équipements de technologie de pointe, ce qui fait que cet hôpital soit classé au niveau II des hôpitaux de niveau tertiaire de référence. Il dispose des différents services incluent des spécialités telles que la pathologie interne, la chirurgie, la gynécologie et l’odontologie. Il est aussi doté de plusieurs appareils pour des examens physiques, des consultations communes, d’extraction et obturation dentaires, d’examen hématologique et humoral, d’électrocardiogramme, d’ultrason d’abdomen, d’ultrason de cavité pelvienne et d’examen radiologique. « C’’est un fait marquant pour les opérations de la MINUSMA dans le nord car il va nous permettre de stabiliser nos patients. Un hôpital de Niveau II est une structure de stabilisation chirurgicale, C’’est ce qui permet de sauver des vies sur des patients traumatisés de guerre et d’accidents de la route et aussi tous les patients atteints et malades vont pouvoir être stabilisés de façon adéquate avant éventuellement d’être évacués vers des structures beaucoup plus importantes des pays limitrophes. l’hôpital regroupe beaucoup de spécialités avec une compétence extraordinaire de la part du plus grand pays du monde, la Chine qui vient renforcer les capacités de la MINUSMA avec ce formidable outil, » a déclaré le Chef médical de la Mission, Jean Gaà«l Ruyffelaere. Le Lieutenant-colonel Xiao Gang du contingent chinois a dit que le personnel médical chinois aura l’occasion de mettre pleinement en valeur leurs technicités et capacités professionnelles au service des Casques bleus et des civils à  Gao o๠ils auront la garantie de bénéficier de soins médicaux de qualité. Selon Anton Antchev, chargé des prestations de service-MINUSMA, cette nouvelle structure répondra aux besoins immédiats et prioritaires en matière de santé du personnel de la Mission basé à  Gao. Docteur B. Lavaux de Serval a quant à  elle exprimé sa satisfaction : « J’espère que nous ferons une bonne équipe avec les chinois pour mieux assister les malades, » a déclaré Mlle Lavaux. Le Commandant de l’Unité de la force formée du Rwanda, Bertin Mutezintare, s’est dit satisfait de l’inauguration de l’hôpital niveau-II :  » Notre unité gère un hôpital niveau-I. Il y aura une complémentarité entre nos deux structures ».Le Commandant du Secteur Est, Mamadou Sambe, a lui fait savoir que cet établissement représentait une première étape dans la mise en place d’un dispositif de soutien médical dans la région Est. Il a par ailleurs révélé qu’une structure de cette envergure serait construite très prochainement à  Kidal. En plus de l’hôpital de Niveau II de Mopti du contingent togolais dont le professionnalisme a été salué par tous et maintenant celui de Gao, la MINUSMA disposera à  termes d’un troisième hôpital nigérian basé à  Tombouctou. Réussir ensemble la paix tout en sauvegardant le maximum de vies, tel sera le leitmotiv de l’ensemble de ces structures sanitaires.

Gao: déminer le terrain

Les activités de lutte anti-mines au Mali permettent aux citoyens de vivre sans avoir peur qu’un seul faux pas ne leur coûte la vie, aux Casques bleus de la MINUSMA de mener à  bien leurs patrouilles, et aux organismes humanitaires de remplir leur mission. Aujourd’hui mandaté par la résolution 2100, UNMAS a entre autres pour rôle de protéger les civils contre les dangers liés aux mines et autres munitions abandonnées, ainsi que de réduire les menaces pour le personnel des Nations Unies déployé dans le pays. C’est dans ce cadre que la MINUSMA, au travers de UNMAS et la section du génie militaire du contingent chinois de la Mission, a lancé une vaste opération de déminage dans la périphérie Nord- Est de la ville de Gao. l’opération concerne des sites précédemment occupés par les djihadistes, et bombardés par l’aviation française pendant l’offensive de la force Serval. l’opération a consisté à  identifier, extraire et détruire engins et restes d’explosifs toujours présents sur ces sites. Cette action vient s’ajouter à  plusieurs autres que UNMAS a mené depuis qu’elle est déployée au Mali. A ce jour, 512 villages ont été vérifiés et 310 010 mètres carrés identifiés -et marqués- « zones dangereuses ». A la suite de ces opérations, 495 engins non explosés et 87 autres appareils à  dynamite ont été neutralisés, de même que 8690 munitions ont été détruites. Soutien aux Forces de défense et de sécurité du Mali La MINUSMA a fourni le soutien du service antimines aux Forces de défense et de sécurité du Mali au travers de la formation de 1 884 personnels à  la sensibilisation aux explosifs. De plus, UNMAS a procédé à  l’évaluation des cinq dépôts de munition de Kati, Ségou, Sévaré, Gao et Tombouctou, ce qui a permis d’ identifier immédiatement les besoins de sécurisation de stockage et de remise en état des dépôts. UNMAS a également formé le personnel du Ministère de la défense du Mali à  la gestion des munitions. Les récents conflits armés au Mali ont eu pour conséquence la contamination d’une vaste importante partie du Nord du pays par des mines et autres explosifs. Cette menace pèse sur la sécurité, les activités agricoles et économiques, mais aussi sur le déplacement des populations civiles. Elle empêcherait le retour de plus de 168 000 réfugiés et 420 000 déplacés internes. Parallèlement à  ces actions opérationnelles au travers de UNMAS, la MINUSMA fournit également un appui technique et financier à  la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLCPAL –MALI) pour la mise en œuvre complète de ses activités de bases, conformément à  l’article 24 de la convention de la CEDEAO sur les armes légères, leurs munitions, et leurs matériels connexes.

Ber: une patrouille mixte pour rassurer les populations

La patrouille a sillonné samedi 1er février, la ville avant de rendre une visite de courtoisie au chef coutumier de la commune de Ber, Mohamed Ag Mohamoud. Après avoir salué les forces de sécurité pour l’attention particulière accordée à  sa commune, il a sollicité la réouverture du poste de la gendarmerie dans les plus bref délais. Selon le chef coutumier, la réouverture du poste permettra un retour des familles déplacées ainsi que la reprise des activités socio-économiques. «On est très content de l’arrivée de la Minusma et de la gendarmerie nationale. Les populations de Ber sont satisfaites de la Minusma et veulent également le retour de toutes les forces de défense et de sécurité: gendarmerie, garde nationale et armée malienne» a indiqué le 1er adjoint au maire Habbou Ould Hammadi. Rassurer les populations de Ber Cette mission a pour objet de rassurer les populations de Ber de la disponibilité des forces de sécurité des Nations unies à  soutenir les forces de sécurité du Mali pour que celles-ci puissent jouer pleinement leur rôle, celui de sécuriser et de maintenir la cohésion sociale entre tous les maliens a déclaré en substance, le capitaine Ilboudou Eugène, chef de la patrouille. Le samedi étant un jour de foire à  Ber, la patrouille a fait une escale au marché pour rassurer les commerçants de la disponibilité des forces de la gendarmerie nationale avec l’accompagnement de la Minusma. Cette visite d’après les populations, marque le retour de la sécurité dans la zone et la reprise des activités.