Procès Sanogo : 3 questions à Mohamed Maouloud Najim, avocat général à la Cour d’appel de Bamako

Ce procès est attendu depuis longtemps. A-t-on toutes les assurances qu’il se tienne bien le 30 novembre ?

Actuellement nous sommes en train de mettre les dernières touches pour finaliser la tenue du procès. Toutes les formalités en amont ont été remplies. Des notifications claires ont été envoyées aux prévenus pour leur comparution. Tous les ont reçues et le procès se tiendra bien à la date indiquée.

Pourquoi avoir choisi Sikasso ?

C’est un choix à la fois politique et sécuritaire. Le pays traverse des turbulences et un procès comme celui-là suscite beaucoup d’intérêt et de remous. En raison de l’enjeu et pour qu’il y ait une certaine sérénité dans la tenue du procès, le choix s’est porté sur Sikasso. Ça aurait pu être Ségou ou ailleurs, mais la cour de Sikasso fait partie du Parquet général de Bamako et la ville réunissait toutes les conditions. Si on avait voulu le faire à Mopti, des questions légitimes se poseraient, mais là ce n’est pas une véritable délocalisation.

Comment expliquez-vous le temps pris pour juger le capitaine Sanogo et ses compagnons ?

Il y a des tonnes de dossiers en attente de jugement. Certains peuvent prendre 2,3, voire 10 ans mais tôt ou tard, tous passeront devant la justice. Il y a tout un travail en amont qui doit être fait avant la tenue d’un procès. Plus l’instruction est complexe plus ca devient long. Et, il faut prendre en compte que ce n’est pas un procès ordinaire.