Monnaie unique de la CEDEAO : Difficile, mais pas impossible

 

 

Réunis les 23 et 24 octobre à Niamey au Niger, cinq chefs d’État de la CEDEAO ont à nouveau planché sur la question d’une monnaie unique, au centre des débats depuis une vingtaine d’années, mais reportée à maintes reprises. La marche pour y arriver sera encore longue.

Le vœu a été émis par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il y a 17 ans. Le fossé est resté grand depuis lors entre ce souhait et le passage à l’acte. Le projet a déjà connu quatre reports (2003, 2005, 2009 et 2015) et l’échéance de 2020 n’est plus d’actualité.

Une Union, huit monnaies

Cinq chefs d’État se sont réunis le 24 octobre afin d’examiner les résultats du groupe de travail mis en place depuis 3 ans pour l’atteinte de cet objectif. Un groupe qui réunit, entre autres, les ministres des Finances des pays concernés et les Gouverneurs des Banques centrales.  Entre l’Escudo du Cap-Vert, le Léone de la Sierra Léone, le Dalasi gambien, le Naira du Nigéria, le Cedi ghanéen, le Franc guinéen, le Dollar libérien et le Franc CFA pour les huit pays de la zone UEMOA, les pays de la CEDEAO estiment qu’une monnaie unique devrait faciliter les échanges commerciaux entre leurs différents peuples. « C’est une mission difficile, mais pas impossible », a dit le Président ivoirien Alassane Ouattara. Face aux critères de convergence et de stabilité, les partisans d’une « rupture rapide et systématique » avec le CFA, pour créer une « monnaie africaine régionale », devront encore prendre leur mal en patience. Le mini-sommet visait à accélérer le processus de la mise en place de la monnaie unique de la CEDEAO, mais n’a pas porté fruits, comme l’explique Marcel de Souza, le Président de la Commission de la CEDEAO. « La feuille de route n’a pas été mise en œuvre vigoureusement et les résultats ne sont pas au rendez-vous. De 2012 à 2016, aucun de nos pays n’a pu respecter de manière continue les critères de premier ordre du programme de convergence macro-économique ». L’harmonisation des politiques monétaires de la CEDEAO n’est pas pour demain dans ce marché de 300 millions d’habitants, confronté au fait que les monnaies de sept pays en dehors du franc CFA ne soient pas convertibles entre elles.

 

CEDEAO: la monnaie unique au menu

La Task Force présidentielle en charge du dossier de la monnaie unique de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est en conclave ce 24 octobre à Niamey (Niger). Composée de cinq chefs d’Etat, elle a pour mission pour l’accélération de ce projet qui date de près de deux décennies. Le mini-sommet porte sur le processus de la mise en place de la monnaie unique de la CEDEAO. L’organisation sous-régionale qui comprend désormais 16 pays d’Afrique, avec l’admission du Maroc. Il a lieu en prélude à la seconde conférence ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation prévue pour se tenir en décembre prochain au Togo. Alassane Ouattara, grand défenseur du Franc CFA, participe à la rencontre et milite pour un élargissement de la monnaie commune de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à toute la sous-région. Première sortie internationale depuis son retour de soins pour Muhammadu Buhari, président de la première puissance économique de la sous-région.

Les cinq chefs d’Etat examineront les résultats du groupe de travail mis en place depuis 3 ans pour l’objectif « monnaie unique », un groupe réunissant, entre autres, les ministres des finances des pays concernés, les gouverneurs de banques centrales. Le projet a déjà connu 4 reports, notamment en 2003, 2005, 2009 et 2015. La nouvelle échéance de 2020 n’est d’ailleurs plus de mise.