Un malien invente un ciment fabriqué avec des matières recyclés

Moussa Thiam,  jeune Malien expatrié au Canada a eu l’idée de développer un nouveau type de ciment plus respectueux de l’environnement à base de sable, de gravier et de déchets plastiques. Les premiers tests étant concluants, il aimerait pouvoir développer son projet et construire le Mali de demain.

Grace à une invention 100 % malienne, plus d’inquiétude à avoir pour nos plastiques qui trainent partout dans les rues. Moussa Thiam, un malien vivant au canada, doctorant à l’Université  d’Ottawa en génie civil, à eu  l’idée de les transformer pour créer un béton à base de plastique recyclé. Un produit moins polluant, composé principalement de matériaux recyclés et qui coûte 15% de moins à la production, que le béton classique.

L’année passée  Moussa Thiam a remporté au Sénégal pour sa méthode novatrice de transformation de déchets plastiques en matériaux de construction durable, le 1er Prix du prestigieux forum international Next Einstein Forum (NEF), une plateforme mondiale qui influence la science et la technologie.

Le gouvernement malien s’est dit intéressé par le projet du jeune innovateur, qui pourrait apporter  beaucoup de bénéfice au pays notamment en matière  d’emploi et sur le plan socio-sanitaire. Les routes seront pavés dans le futur avec cette nouvelle matière, ce mélange incorporant des sachets plastiques dans le ciment permettra  de paver routes annexes ainsi que des cours d’établissements scolaires à Bamako.

Autre avantage, assure Moussa Thiam, « alors qu’un mètre cube de béton coûte actuellement entre 125 000 et 150 000 francs CFA au Mali, soit 190 à 228 euros, le prix du ciment écologique pourrait être inférieur de 15 %, environ 107 000 francs CFA le mètre cube, soit 160 euros. Cependant, ce ciment plus léger et moins gourmand en énergie, n’est pas adapté à tout type de construction. Il ne pourrait par exemple pas permettre de construire une maison suffisamment solide.

Le ministère de l’Éducation a déjà donné son accord pour repaver une partie de la cour de l’université de Bamako avec cette méthode.