Ségou: Attaque de la prison de Niono

Le jeudi 2 janvier 2020 des terroristes ont attaqué la prison civile de Niono dans la région de Ségou peut-on lire sur le compte twitter officiel des FAMa. Au cours de cette attaque les Forces armées maliennes ont abattu un assaillant. Selon les dernières informations, le bilan provisoire fait aussi cas de trois blessés. Les autorités pénitentiaires rassurent que la situation est sous contrôle au niveau de la prison de Niono. A noter qu’aucune évasion n’a été enregistrée au niveau de la prison. 

En décembre 2016, la prison de Niono avaité été victime d’une attaque qui avait enregistrée l’évasion de 93 détenus.

Source: FAMa

Enlèvement du juge du tribunal de grande instance de Niono

Soungalo Koné, Président du tribunal de grande instance de Niono a été enlevé, jeudi 16 novembre, à son domicile. Une atteinte à une autorité étatique aux portes de Bamako qui soulève bien des inquiétudes.

Soungalo Koné, Président du tribunal de grande instance du cercle de Niono (Ségou) à 240 km du nord de Bamako, a été enlevé, à son domicile jeudi entre 19h et 20h par des hommes armés a annoncé le ministre malien de la Justice Mamadou Konaté sur Twitter. Six ravisseurs seraient arrivés près du domicile à bord d’un pick-up et de trois motos. Il a été enlevé devant sa femme qui a tenté de s’y opposer. 

Selon Ibrahim Maiga, chercheur à l’Institut d’Etudes en Sécurité (Institute for Security Studies ISS) « Cet évènement est à mettre dans un contexte plus large. Encore, jeudi deux individus ont enlevé le véhicule du procureur de Gao, qui, finalement a été retrouvé à Kidal. Sans revendication également. Les actes de terrorisme et les actes de banditisme ou de règlement de comptes se chevauchent. Et au Centre, subsiste un véritable désaveu des autorités administratives et en particulier des autorités judiciaires. Sur la base de ces éléments, je pense qu’il n’y a pas une piste à privilégier par rapport à l’autre ».

Survenu exactement à un mois des élections régionales et locales, ça rappelle que la crise multidimensionnelle malienne, n’est pas encore résolue. « On est dans un contexte d’insécurité généralisée et d’absence d’état. Ne pas réussir à assurer la sécurité d’une autorité dans une contrée aussi proche que Niono soulève des interrogations sur la capacité de l’état malien à organiser des élections crédibles »relève M. Maiga. 

Cet enlèvement fait écho à l’évasion de 93 détenus de la prison de Niono, en décembre 2016, suite à une attaque de présumés djihadistes, et ayant entraîné la mort de deux surveillants pénitentiaires. 

Festiriz  en décembre à Niono

Avec une importation estimée à 200 000 tonnes par an, le Mali s’apprête à célébrer le riz dans la ville de Niono, la capitale du riz, du 21 au 25 décembre prochain. 200 000 participants y sont attendus.

La première édition du Festival International du Riz (FESTIRIZ) du Mali se tiendra dans la ville de Niono du 21 au 25 décembre 2016. L’information a été officialisée ce week-end par l’équipe d’organisation avec à sa tête Abdoul Berthé, point focal dudit festival et promoteur du festival de Yanfolila « nuits du Kamalen n’goni ». Au menu de ce grand évènement, des conférences débats sur le riz, le tourisme, la cuisson et la dégustation des mets à base de riz. Une salle d’exposition est également prévue pour les entreprises agricoles, les producteurs et productrices de riz et les organisations paysannes, « l’objectif est de partager avec le public leur savoir-faire en la matière », explique Abdoul Berthé.

Au programme de cette première édition, sont attendus des experts du riz de la Belgique, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. « Ils partageront leurs expériences avec leurs homologues maliens afin de permettre au Mali d’améliorer sa production agricole », affirme un autre membre du comité d’organisation.

Organisée par la préfecture de Niono en collaboration avec l’interprofession riz, l’Office du Niger, l’Agence pour la Promotion du Tourisme Malien (APTM), le FESTIRIZ est présidé par le ministère de l’Artisanat et du Tourisme et parrainé par Bakary Togola, président de l’APCAM et Diadié Bah, homme politique et ressortissant de Niono. Considéré comme la capitale du riz du Mali, la ville de Niono est selon les organisateurs le meilleur choix pour un tel évènement. En termes d’innovation de cette édition, plusieurs recherches seront effectuées par les experts afin de diversifier les variétés de riz au Mali. « Notre but est aussi de mettre à contribution les différents mets à base de riz à travers un évènement d’envergure internationale », explique Berthé.

Ce sont 20 000 personnes qui sont attendues pour cette première édition du festival du riz à Niono. Le budget prévisionnel s’élève à 89 millions de Fcfa.

Bamako : une grande marche avec la bénédiction du Cherif de Nioro

Si le sit-in des organisations regroupant les deux COPAM, IBK MALI 2012 MP22 et autres ne comptait hier quelques élèves, celui d’aujourd’hui a vu une plus grande participation, notamment celle des adeptes du Cherif de Nioro. Il était facile de les identifier à  travers leur accoutrement maure et la barbe sous la tête rasée. Aba Touré, un adepte du Cherif témoigne que la raison de leur «présence à  cette marche est de soutenir l’idée de la tenue des assisses nationales. Sinon nous ne sommes ni des partis politiques ni faisant partis à  un mouvement quelconque » affirme –t-il. Un soutien à  l’armée et aux concertations Le représentant officiel du Cherif de Nioro, Sidi Ahmed Sy a soutenu dans son intervention que la tenue des assisses nationales est l’un des vœux du Chérif. « Le Cherif pense que l’armée malienne a besoin des moyens et des équipements pour se battre contre les islamistes. Elle n’a pas besoin de l’aide des forces internationales pour libérer le nord Mali, il suffit de les équiper »a-t-il déclaré. Dans cette même lancée que Docteur Oumar Mariko sous les ovations des manifestants a salué la présence des adeptes de Cherif à  leurs cotés. Il revient à  sa traditionnelle critique contre le gouvernement de la transition pour ses manœuvres politiques contre le peuple malien. Oumar Mariko affirme que Dioncounda Traoré est un stratège qui a fait sauter Cheick Modibo Diarra sous le prétexte de la lenteur de la tenue des concertations nationales. « La réalité est que Dioncounda et ses acolytes ne veulent pas des assisses nationales. Ils sont des imposteurs. Seule la paix et la quiétude se trouvent dans les assisses nationales », soutient Dr Mariko. Concernant la libération du nord le président du parti SADI soutient que l’armée a déjà  commencé la guerre sans la CEDEAO. « Grâce à  nos différentes manifestations, nous avons pu obtenir la libération de nos armes bloquées sans l’aide de Dioncounda ni la CEDEAO. Et aujourd’hui l’armée malienne s’engage la guerre contre les islamistes sans l’aide de la CEDEAO » déclare t-il. Le MP22 redonne de la voie Dans cette foule, le Mouvement Populaire du 22 mars à  travers sa présidente le professeur Rokia Sanogo a laissé entendre son message. Selon elle, depuis les événements intervenus le 22 mars 2012 qui ont mis fin à  20 ans de mauvaise politique et de démocratie de façade, le MP22 a salué le sursaut national salutaire des forces saines et patriotiques de l’armée malienne. « Le MP22 s’étonne que les autorités fassent l’impasse sur les concertations nationales souveraines pour le changement qui seules peuvent dessiner l’avenir immédiat de notre chère partie. Non à  une feuille de route adoptée par l’assemblée nationale sortante qui n’a plus ni l’égalité ni légitimité. Non à  une feuille de route définie par toute autre voie. Oui à  une feuille de route issue des concertations nationales souveraines pour le changement », déclare –t- elle devant la foule très enthousiaste. « Vive les concertations nationales, à  bas le gouvernement de la transition » voila ce qu’on pouvait lire sur les banderoles des marcheurs ce matin. La manifestation a quitté la place de la liberté pour le boulevard d l’indépendance en passant devant le cinéma Babemba. A signaler que cette marche était sous surveillance policière et d’autres corps. Pour rappel le gouvernement du Mali a fermé les écoles pour éviter les dérapages de ses manifestations qui ont paralysé la ville de Bamako hier mercredi. Modibo Fofana.

Le coup de gueule du Révérend Pasteur Longo

Sur le thème de l’accaparement des terre, le pasteur cite le cas de la république du Congo Démocratique(RDC) ou l’exploitation des ressources naturelles sont faites au détriment de la population . Selon lui le terme droit de l’homme désigne l’ensemble des droits fondamentaux qui doivent être garantis aux êtres humains, quelles que soient leur pays, leur race, leur sexe, leur religion ou leurs origines sociales. l’existence de « droits naturels » signifie que l’homme a, par sa nature même, en tout lieu et en tout temps, joui des ressources mises à  sa disposition par DIEU pour sa survie. Il remonte à  cet effet sur l’histoire du droit de l’homme en rappelant que la déclaration de 1789 consacre les droits de l’homme pour l’humanité entière. Au premier rang d’entre eux se placent la liberté, et son complément, l’égalité, qui est l’accès à  chacun de tous à  l’utilisation des ressources naturelles que Dieu a mis à  disposition. Le cas du Congo l’homme de Dieu révèle que les Africains d’Afrique Centrale, particulièrement les Congolais de la RDC, les plus pauvres vivant dans un environnement dégradé, sont exposés aux catastrophes naturelles et aux conflits environnementaux entretenus par le monde occidental depuis l’époque du colonisateur à  ce jour au mépris de l’indépendance accordée à  plusieurs pays d’Afrique centrale. « La pression sur les ressources naturelles, notamment des sols ou des ressources en eau, qui peut être aggravé par la dégradation de l’environnement, peut générer des conflits. Au Kivu par exemple, le conflit armé trouve ses racines dans un problème d’accès à  la terre et est entretenu par l’exploitation illégale des ressources naturelles permettant aux groupes armés appartenant aux occidentaux, de se donner le droit de financer ces activités au détriment du peuple autochtone » déplore le Pasteur. Ces conflits contribuent à  l’instabilité et l’insécurité en RDC, en particulier, à  tous les pays d’Afrique centrale en général et affectent particulièrement les populations pauvres. Faire le meilleur usage du patrimoine naturel Avec le deuxième plus grand massif forestier tropical du monde et de nombreuses ressources naturelles, l’Afrique Centrale dispose d’un capital naturel exceptionnel. Elle doit aussi faire face au changement climatique qui représente une menace majeure mais aussi une opportunité historique pour engager la région sur la voie d’un développement réellement durable. « Il faut s’atteler à  construire cette stratégie de développement de manière juste et équitable, C’’est à  dire en accordant un poids égal aux trois composantes du développement durable, à  savoir les composantes sociale, économique et environnementale. C’’est ainsi que le révérend Pasteur pense que pour assurer durablement la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et un travail décent aux populations congolaises de la RD Congo et de toute la région « Afrique Centrale » et les autres peuples Africains doivent faire le meilleur usage possible de leur patrimoine naturel. Quant l’ exploitation des ressources naturelles contribue à  la pauvreté Au Congo démocratique, le secteur primaire est fondé sur l’exploitation des ressources naturelles et occupe une place importante dans l’économie nationale (environ 50% du PIB). l’agriculture qui représente environ 35% du PIB dépend fondamentalement de la bonne qualité des sols, et l’exploitation minière occupe 65 % de ces terres et continue à  diminuer l’espace arable. Pire, 78 % des terres sont vendus aux exploitants miniers étrangers au détriment des ayant droits Africains. Il ajoute : « puisque l’aide à  l’Afrique ne lui permet pas de sortir la pauvreté, et que plusieurs études menées par des économistes de renom ont démontré le côté nocif de l’aide à  l’Afrique, la meilleure façon d’aider le continent noir serait peut-être d’arrêter de l’aider, et de laisser les Africains se débrouiller comme des adultes. Que le continent ne manquait ni de femmes et d’hommes intelligents, compétents dans tous les domaines, ni de richesses de tous ordres permettant aux populations de vivre décemment, et qu’il serait peut-être temps de laisser l’Afrique se prendre en charge toute seule. « C’’est pourquoi l’action des chefs Religieux, des Organisations Non Gouvernementales d’Afrique, en particulier et du monde entier est déterminante pour alerter l’opinion publique et faire pression sur les gouvernements, afin que le droit naturel soit respecté » a proposé le Pasteur congolais.

L’OTAN, cet assassin…

Deux semaines après sa mort, la communauté africaine, particulièrement de l’Afrique sub-saharienne, ne décolère pas contre la France, la Grande Bretagne et les USA. Le sujet s’est invité dans les débats à  la faveur de cette 10ème édition du Forum des peuples à  Niono. Au cours des différents ateliers de débats, les conférenciers sont plusieurs revenus sur la question. D’autres, n’ont voulu prendre la parole qu’après avoir demandé une minute de silence en la mémoire de celui qu’il considère comme «Â un panafricaniste qui croyait en l’Afrique et en sa capacité de prendre sa place dans le concert des nations ». C’’est le cas, entre autres du Pr. Balla Konaré. Pour cet universitaire (chargé de cours à  la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Bamako, FSJP), ce qui s’est passé en Libye «Â est une humiliation pour l’Afrique, et revêt le début d’un processus qui pourrait s’étendre à  d’autres pays africains ». Pour la rupture d’avec l’Occident Il ressort des débats sur la question libyenne au cours de ce Forum, que les participants veulent un autre mode de coopération entre l’Afrique et l’Occident. Après Kadhafi à  qui le tour le tour ? s’interroge le Pr. Konaré, qui appelle à  la prise de conscience africaine. «Â Ce qui s’est passé en Libye est une situation absolument répugnante et une arrogance vulgaire indescriptible. C’’est un processus qui s’étendra sur d’autres pays africains, et la vigilance doit être de mise sur le continent, particulièrement au Mali o๠on assiste de plus en plus à  une forte présence des forces françaises à  Mopti, (en 5ème région du pays) au nom d’une prétendue lutte contre le terrorisme. l’Afrique doit prendre conscience du danger de l’invasion impérialisme et de la nécessité d’être unie. Il n’y a pas de doute, la guerre en Libye est le fruit d’un complot judéo-chrétien avec la complicité (malheureusement) du mouvement wahhabite, pour qui «Â Kadhafi n’est pas un musulman » a déclaré le professeur d’université. Qui argue que le mobile de l’invasion n’est pas l’instauration de la démocratie, encore moins la protection des populations, mais plutôt le pétrole de ce pays. «Â En clair, est une guerre des intérêts économiques », a déclaré le Pr. Balla Konaré au cours du symposium sur «Â le droit à  la souveraineté des peuples sur les ressources naturelles et richesses : conditions préalables aux droits à  la vie pour tous et du vivre ensemble ». C’’est parti pour l’endettement éternel de la Libye Abondant dans le même sens, un participant tunisien a qualifié de «Â tragédie humaine le spectacle libyen ». Selon Meà¯di de «Â ATAK Tunisie » ce qui s’est passé en Libye témoigne de l’échec de l’Union africaine et doit interpeller la jeune génération. Pour lui, le défi de la reconstruction de la Libye va engendrer d’énormes dettes pour ce pays, l’un des moins endettés en Afrique avec 3,3% dette. Au cours des ateliers de ce mercredi matin, les débats se sont poursuivis dans le même ordre d’idées. Et la matinée de ce mercredi (plus que le mardi), est devenue «Â la journée de Kadhafi et de la question libyenne ». Comme si l’unanimité était autour du sujet, les participants à  ce 10ème Forum des peuples pensent que la mort de Kadhafi est une «Â tragédie conçue et mise en exécution en Libye par les forces impérialistes ». Pour eux, «Â il s’est déroulé sur cette partie du continent africain un film hollywoodien, une aventure d’occupation coloniale préparée et dirigée la France, la Grande Bretagne, les Etats unis et l‘OTAN ». Les marchés, les contrats, les réunions de concertation entre les pays impérialistes envahisseurs se tiennent précipitamment pour organiser le partage des contrats de reconstruction juteux, les autorisations d’exploitation et d’exploration d’hydrocarbure et les rôles à  jouer pour perpétuer la domination. Les concertations commerciales sont prioritaires sur la protection des droits de l’homme qui est l’alibi le plus rationnel pour occuper la Libye. Bref, pour le 10ème Forum des peuples à  Niono, «Â les maà®tres du monde préparent les factures afin de soumettre la Libye à  un endettement éternel ».

Niono dit non au G20 !

De Siby à  Niono, les peuples, à  travers leur Forum, exigent la gestion transparente de leurs ressources et leur droit à  l’autodétermination. Dix ans après la naissance de l’initiative du Forum des peuples, le combat se poursuit. Pour cette édition 2011, plus de 1000 participants sont attendus ce 31 octobre pour débattre de cinq thématiques aussi importantes que d’actualité. Le coup d’envoi sera donné cet après midi en présence des autorités politiques et administratives du cercle de Niono et de la région de Ségou, les représentants de partis engagés dans les luttes sociales (comme le PARENA et le parti SADI), les mouvements syndicalistes, etc. Forum mondial Le Forum des peuples se tient à  Niono se tient en contre Sommet des vingt pays les plus puissants du monde, prévu cette année à  Cannes en France. Pendant ainsi quatre jours, la ville de Niono va regrouper des participants venus divers horizons: Bénin, Burkina Faso, Niger, Togo, Côte d’Ivoire, Namibie, RDC, Haà¯ti, France et Belgique, etc. Et selon la Commission d’organisation, tout est fin-prêt pour accueillir les participants. Organisé par la Coalition des Alternatives, Dette et développement (CAD-Mali) en partenariat avec les mouvements sociaux, le Forum des peuples vise à  consolider la mobilisation citoyenne contre le néolibéralisme, d’analyser les politiques de développement et de proposer des alternatives sud-sud, et d’informer enfin les participants sur la crise boursière en Occident et ses effets sur les pays en développement. Le président de la CAD-Mali ne sa fait de doute sur l’enjeu de cette 10ème édition. «Â Affaiblies par la tempête des crises, les grandes puissances  ont fini par faire une place aux pays émergents qui ont trouvé du G20 une visibilité à  la hauteur de leur rôle croissant sur la scène internationale », constate M. Sékou Diarra. Qui explique que le choix de Niono n’est pas fortuit. Pour lui, Niono, qui abrite la zone Office du Niger, occupe une place de choix dans l’économie de notre pays. Malheureusement, regrette l’altermondialiste, «Â le géant agricole peine à  offrir aux Mali l’autosuffisance alimentaire. Niono, précise-t-il, sera l’espace de dénonciation, mais de proposition pour faire face au défi. Autour des thématiques d’actualité Le Forum de Niono sera marqué par des débats autour de cinq thématiques : les problématiques agricoles, minières, l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire ; les politique macro-économiques et les politiques sociales (santé, éducation, eau potable et travail) ; la thématique relative à  la gouvernance, l’économie sociales, solidaire et le commerce équitable ; la démocratie, le droit à  la vie des peuples et du vivre-ensemble ; et enfin la convergence des mobilisations, des résistances et révolutions. Pour débattre de ces thématiques, une vingtaine d’ateliers seront organisés (soit une dizaine d’ateliers par jour), des espaces spécialisés (marché des peuples, conférence populaire paysanne), les manifestations culturelles et artistiques, etc. l’un des enjeux majeurs du Forum de Niono, sera la mobilisation autour du foncier. Pour les organisateurs, le choix n’est nullement fortuit. Car, cette 10ème édition se tient au moment o๠la problématique est d’actualité dans les pays du monde, particulièrement en Afrique. Niono va donc servir de cadre pou poser le débat, et interpeller les décideurs face à  l’urgence de la gestion de cette question. «Â Depuis l’appel en 2000 du gouvernement de la République de notre pays aux investisseurs nationaux et étrangers sur le million d’hectares favorables à  la riziculture et exploitables avec baux ordinaires et emphytéotiques renouvelables autant de fois, l’accaparement des terres s’observe avec intensité en zone Office du Niger » dénonce le président de la CAD-Mali, Sékou Diarra. La tribune de Niono sera celle des débats houleux, mais également de propositions sur les enjeux du développement du continent. «Â Nous allons donner nos propositions au terme des débats. Et notre objectif est de contribuer à  la lutte contre les principes et pratiques néolibérales sur toutes leurs formes, tout en focalisant le débat sur les questions de préoccupations nationales, régionales et internationales qui annihilent le développement et asphyxient les peuples dans les pays en développement », a précisé le président de la CAD-Mali.

Affaire  » Konodougou Planteur », le mystère demeure

Quatre bonnes années se sont écoulées, et les meurtriers courent encore. La justice malienne a manifestement étalé son incapacité notoire à  mettre hors d’état de nuire les auteurs de l’assassinat du secrétaire général SADI de Niono, Youssouf Dembélé dit «Â Konodougou-Planteur ». Retour sur les circonstances d’un crime crapuleux. Mystère Pour certains, il s’agit d’un acte d’une autre époque, pour d’autres le forfait traduit le caractère crapuleux des règlements de compte qui peuvent intervenir sur le terrain politique. l’assassinat, le 12 août 2007, du secrétaire général de la coordination SADI Niono constitue l’un des actes les plus condamnables dans un pays de démocratie. Quatre ans après, jour pour jour, le mystère demeure autour des circonstances exactes de l’assassinat de Youssouf Dembélé, dit «Â Konodougou Planteur » (le planteur de Konodougou). En effet, C’’est un 12 août 2007 que était la cible d’un groupe d’individus, non encore identifiés, qui ont commandité et mis en exécution son plan d’élimination physique. Quatre bonnes années se sont écoulées, et la justice malienne étale son incapacité à  retrouver les meurtriers. Ils courent toujours, et certainement sont à  l’origine d’autres forfaits. Selon le Comité central du parti SADI, aucune évolution n’a été signalée dans le dossier malgré «Â la forte implication »Â de l’avocat Me Amadou Tiéoulé Diarra. Un coup préparé et réussi Meurtre sur commande ? Les circonstances de la mort du leader politique de Niono (dans la région de Ségou) remontent ce samedi 12 août 2007 dans la matinée vers 8 heures, quand son corps a été retrouvé dans son champ (situé à  environ 5 kilomètres de Niono) gisant dans le sang. Selon les premiers témoignages, Youssouf Dembélé aurait vraisemblablement été attaqué dans son sommeil dans la nuit du samedi au dimanche. Son ou ses agresseurs lui ont asséné plusieurs coups de machette sur la tête et lui ont fracturé l’avant-bras. Les mêmes témoignages révèlent que la victime avait presque élu domicile dans son berger o๠il passait habituellement la nuit avec sa famille. Malheureusement cette nuit là , il était seul. C’’est un de ses enfants venus lui apporter le petit déjeuner, qui a découvert son corps sans vie, et a alerté la famille. En dehors de ses activités paysannes, Youssouf Dembélé était donc un militant très engagé et porte-drapeau des idéaux de son parti. C’’est à  ce titre qu’il avait très souvent animé sur les ondes de la radio «Â Kayira » de la localité, l’intense campagne électorale menée par ladite formation politique pendant les présidentielles et législatives 2007. La présence à  ses obsèques, le lendemain de son assassinat, d’une forte délégation du parti SADI avec à  sa tête son président Cheick Oumar Sissoko et comprenant notamment le secrétaire général du bureau national le Dr. Oumar Mariko, témoigne de l’engagement politique et de la place qu’il occupait au sein de ce parti. «Â Youssouf Dembélé est mort pour ses convictions politiques. Il est mort pour avoir parlé. Il a été assassiné pour avoir déclaré le lundi 6 août 2007 à  la Radio Kayira : «Â si la Cour constitutionnelle confirme nos résultats (ce qui a été fait), je donnerai aux nouveaux élus le reste des documents que je détiens sur les magouilles de la Direction de l’Office du Niger… Ces documents ont disparu après le crime » nous avait déclaré, en son temps, le secrétaire général du Comité central du parti, le Dr Oumar Mariko, dont le parti soutient la thèse d’un «Â assassinat politique » Un homme qui dérangeait  Bref, Youssou Dembélé dit «Â Kolondougou-Planteur » était non seulement un paysan, comme son sobriquet l’indique, mais également un des responsables les plus influents du parti SADI dans la circonscription électorale de Niono o๠la formation politique, en alliance avec le BDIA, a enlevé les trois sièges à  pourvoir à  l’Assemblée nationale lors des dernières élections législatives. On comprend alors l’émotion qui avait envahi la ville à  l’annonce de son assassinat. Agé de 59 ans, époux d’une femme et de quatre enfants, l’homme aura marqué sa vie par son engagement en faveur d’une gestion juste et équitable de l’Office du Niger. Il plaidait pour que la terre revienne aux paysans, et que l’injustice et le pillage des ressources soient bannies à  jamais. Malheureusement, son combat fut écourté par des inconnus qui lui en voulaient à  mort. Qui a réellement tué Youssouf ? Quatre années après le crime, aucune investigation judicaire n’a permis de lever le voile sur l’affaire. Et comme si le dossier s’était égaré dans les tiroirs du Tribunal de Bla (qui tient l’affaire après la désaisie de celui de Niono), la justice ne parle plus de cet assassinat. Le procès en assises d’octobre 2009, s’était terminé par un fiasco. Car, le fils du défunt (Ousmane Dembélé) qui avait été mis en détention, a été acquitté faute de preuves. Qui sont donc les vrais auteurs de cet assassinat ? Quel était leur mobile ? O๠sont passés les documents du défunt qui ont disparu le lendemain du meurtre ? A ce jour, personne n’a encore la réponse à  ces interrogations. En attendant des éléments nouveaux dans l’enquête, la famille pleure son mort, et le parti regrette une grosse perte.

10è édition du Forum des peuples : 1250 altermondialistes attendus à Niono

En prélude à  l’événement, les organisateurs ont tenu ce mardi une conférence de presse au siège de la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD-Mali). Après Siby, Kita ,Fana, Gao, Koulikoro, Bandiagara C’’est le cercle de Niono qui abritera la 10 édition du forum des peuples. Ce forum, partie intégrante du Forum Africain et du Forum Social Mondial, se réunit chaque année en contrepoint du sommet du G8 qui se tient cette année à  Cannes(France) . Dans son essence, le peuple vise à  offrir aux mouvements sociaux et populaires maliens, africains et internationaux un cadre démocratique d’information, de sensibilisation et d’éducation populaires maliens sur les mécanismes d’appauvrissement des peuples du sud portés par les pays du G8 devenus aujourd’hui G20 prétendus «Â maitres » du monde. Ce qui fait dire à  Sékou Diarra le nouveau président de la coalition africaines, dette et développement(CAD –Mali) qu’il est inadmissible que 20 pays du monde décident du sort de 192 pays dans le monde. Evoquant les grandes lignes de la rencontre de Niono, M. Sékou Diarra explique l’appel en 2000 du gouvernement de la république du Mali aux investisseurs nationaux et étrangers portant sur le million d’hectares favorables à  la riziculture et exploitables, de même que l’accaparement des terres en zone office du Niger. Exemple, il cite le cas des projets d’aménagements agricoles : Les Moulins modernes du Mali /GDCM(20 000 hectares) pour la culture du blé. C’’est fort de ces constats économiques, politiques, sociaux, culturels et environnementaux que la CAD Mali sur proposition de son antenne de Ségou a décidé de tenir la 10è édition du Forum des peules à  Niono avec des débats sur la problématique du foncier et des terres agricoles. « Cette année, la volonté manifeste du forum est de rechercher et faciliter les échanges entre les peuples d’horizon divers afin d’approfondir la réflexion sur «Â l’illégalité de la pauvreté », la souveraineté alimentaire, la primauté du droit à  la vie pour tous, du vivre ensemble et la reconstruction de l’économie au service de la vie », selon le président de la CAD. Ce forum prévoit la tenue des ateliers sur les cinq thèmes suivants : «Â Les problématiques agricoles, foncières, minières, l’agriculture paysanne et souveraineté alimentaire », «Â les politiques macro-économiques et les politiques sociales(santé, éducation, eau probable et travail)». «La gouvernance, l’économie sociale, solidaire et le commerce équitable ». «Et enfin la convergence des mobilisations, des résistances et révolution». Diabirou Maiga, coordinateur du forum et secrétaire général de la CAD/Mali a laissé entendre que ce forum sera enrichi d’activités telles que la matinée « Symposium des mouvements sociaux », un marché alternatif dénommé  » Marché des peuls » pour promouvoir et valoriser les produits locaux (agricoles artisanaux et médicaux). Ainsi que le marché virtuel, permettant des interactions entre l’économie de marché(avec pour main invisible : la monnaie). s’y ajouteront des activités culturelles et artistiques. La tenue du forum prévoit une budgét prévisionnel de 60 millions de francs. Comme d’habitude, les délégués viendront de toutes les regions du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso, du Sénégal etc.

Campagne Agricole 2010-2011 : Les préparatifs vont bon train à Niono

L’Office du Niger ambitionne de produire 597 000 tonnes de riz paddy soit 3% de plus que la saison passée. Abou Sow, le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Développement intégré de la zone Office du Niger, était à  Niono samedi à  la tête d’une délégation comprenant outre des cadres nationaux et régionaux, la coordinatrice du système des Nations Unies, Mme Mbaranga Gasarabwe, l’ambassadeur du Burkina Faso au Mali, Sanné Mohamed Topan, les chefs d’agences et de bureaux du système des Nations-Unies et le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida, Malick Sène. Cette visite s’inscrivait dans le cadre des préparatifs de la campagne agricole 2010-2011 et du suivi des travaux à  haute intensité de main-d’œuvre (Himo) en zone Office du Niger.La délégation s’est rendue successivement à  Koyan-N’Golobala et Faabougou pour vérifier l’exécution des travaux de nettoyage des réseaux d’irrigation confiés aux jeunes de ces villages en avril dernier. Abou Sow et les personnalités qui l’accompagnaient ont salué la qualité du travail abattu par les jeunes qui ont débarrassé le réseau de canaux des plantes aquatiques nuisibles qui l’avaient envahi. La délégation s’est ensuite rendue à  N’Débougou, chef lieu de la commune rurale de Sirifila Boundy situé à  une quinzaine de kilomètres de Niono-ville, pour y rencontrer les représentants des exploitants agricoles des zones de Niono, N’Débougou, Kouroumari et de Bewani.Cette rencontre prépare le lancement de la campagne agricole 2010-2011. Si le maire de la commune, Maky Bah s’est réjoui de la tenue dans sa commune de cette rencontre préparatoire, le délégué général des exploitants agricoles, Abdoulaye Daou, a lui insisté sur la fourniture à  temps, des engrais aux exploitants agricoles et sur leur dotation en matériel agricole. La coordinatrice du système des Nations-Unies, Mme Mbaranga Gasarabwe, a confirmé la disponibilité du système onusien à  aider l’Office du Niger à  travailler pour l’autosuffisance alimentaire au Mali et dans la sous région.Quant au secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida Malick Sène, il a invité les exploitants agricoles à  croire en la présence du Sida dans la zone et à  se protéger contre cette maladie, pire ennemi de tout développement. [b Un bilan positif en 2010 Le PDG de l’office du Niger, Kassim Dénon, a présenté le bilan de la campagne passée et fait le point des préparatifs de celle à  venir. Pour la campagne agricole 2009-2010, a indiqué le PDG, l’Office du Niger a réalisé 575 724 tonnes de riz en saison et contre saison, 180 000 t de produits maraà®chers dont 100 000 pour la seule échalote. A la date du 29 mai 2010, a-t-il précisé 4 000 t de riz paddy et 2 200 t de riz marchand restent invendues à  l’Office du Niger. Pour la campagne 2010-2011, l’Office ambitionne de produire 597 000 t de riz paddy contre 575 000 t en 2009-2010 soit un taux d’accroissement de 3% et 255 000 t de produits de diversification sur une superficie de 9 000 ha, a-t-il ajouté.Ces perspectives ont été saluées et encouragées par Abou Sow qui a rappelé la mission de l’Office du Niger de promouvoir le développement agricole. Il a assuré les exploitants agricoles de l’engagement du gouvernement à  honorer toutes ses promesses : subvention de l’engrais, aménagement des terres, dotation en matériel agricole.Il a cependant manifesté ses inquiétudes face à  la mévente du riz, malgré les transactions commerciales intervenues entre les organisations paysannes et l’OPAM. Des mesures adéquates seront prises pour permettre d’écouler ces stocks, a-t-il assuré.

Eclairage public au Mali : 5 localités de Ségou illuminées

Et la lumière fut… A travers le volet «Â énergie » du programme de développement économique et social, PDES, le gouvernement du Mali a initié un vaste programme d’électrification à  travers le pays. En effet, le Mali dispose de nombreuses potentialités en matière d’énergie. Cette riche potentialité se mesure à  l’aune de grands barrages dont dispose le pays, et à  travers des projets tels que la centrale de Balingué (en zone industrielle de Bamako) et le projet d’interconnexion Mali-Côte d’ivoire. Selon ATT, le Mali dispose de potentialités énormes pouvant doter les populations de lumière. «Â Nous avons la capacité de produire de l’électricité non seulement pour nous même, mais aussi pour les autres ». A Niono, l’éclairage public était très attendu par les populations. Ainsi, les travaux d’installation effectifs des lignes électriques se sont chiffrés à  3 200 000 000 F CFA. A Séribala, en plus des 4005 km de réseau électrique, les populations ont bénéficié de l’éclairage public. Pour le ministre de l’Energie et de l’eau, Mamadou Igor Diarra, cette opération d’électrification apportera de réels changements dans des secteurs tels que la santé, l’éducation, l’économie locale, la sécurité… « Même les plus démunis ont aujourd’hui, l’éclairage public ! ». Eclairer Markala, Sansanding, Niono etc… Le gouvernement du Mali a obtenu de la banque mondiale un financement de 60 milliards de F CFA. Ce montant à  en croire le ministre Igor, permettra de révolutionner le secteur «Â Energie » dans la zone office du Niger  notamment à  Momodo, Sansanding, Dougabougou, et Séribala… Markala a également été dotée en éclairage public. En effet, l’électrification publique est perçue comme une opportunité permettant aux populations de faire le petit commerce et autres activités économiques nocturnes. Le coût des travaux de Markala qui portent sur une longueur de 7 250 mètres, totalise les 197 millions de Fcfa. Ici, les populations ont bénéficié de nombreux foyers lumineux. Au niveau de Markala, le président de la République a promis de prendre des dispositions pour circonscrire les difficultés qui se posent au niveau des aménagements hydro-agricoles. «Â Ils bénéficieront de l’énergie qu’il faut », a-t-il laissé entendre. Pour le ministre Igor Diarra, il ne s’agit pas seulement de l’éclairage public, mais également de l’amélioration du réseau électrique du Mali, sous la houlette de la société EDM SA. La joie des populations de Ségou Les populations de Pelengana (non loin de Ségou ville) qui ont accueilli le président, ont admirablement assisté à  l’inauguration de leur éclairage public. Ce geste du Gouvernement est donc une réponse aux multiples sollicitations des autorités locales. Toujours à  Pelengana, le Président ATT a promis aux populations de doter la commune d’une Maison des jeunes et des femmes, et d’un centre de loisir. A travers cet exercice du Gouvernement, le Mali s’électrifie au bénéfice des populations. Pour l’éclairage public des quartiers environnants de Ségou, au total, 127 millions ont été investis dans les travaux. Ce qui a été salué par les populations qui visiblement, avaient besoin d’un confort de vie supplémentaire pour développer leurs activités économiques.