Kidnapping au Mali : le français Pierre Camatte vivant

Le 26 décembre dernier, un français résidant au Mali et répondant au nom de pierre Camatte, était kidnappé par trois hommes en turbans, dans son hôtel de Ménaka (Gao). Le rapt sera quelques semaines plus tard, revendiqué par les terroristes sur la chaine de télé Al Jazira. C’’était la première fois Qu’Al Qaeda au Maghreb Islamique procédait à  un kidnapping au Mali. Quelques jours plus tard, des humanitaires espagnols et un couple d’italien en partance pour le Burkina Faso, se feront kidnapper à  leur tour mais, cette fois-ci, en Mauritanie et tous ces rapts ont été revendiqués par AQMI. Après leurs forfaits, C’’est le désert malien situé au Nord du pays, qui sert de retranchement. Ils y ramènent tous les otages parce que la zone est beaucoup trop vaste et l’Etat ne dispose de radars assez performants pour les localiser. Mise en garde Dans un premier temps, AQMI avait donné au gouvernement malien et à  la France, un délai qui a expiré le 31 janvier dernier. Avant la fin de ce délai, le français Pierre Camatte devait être libéré en échange de quatre islamistes détenus par l’armée malienne depuis le début de l’année 2009. Le Mali a alors opposé un refus catégorique à  la requête des ravisseurs. Pendant ce temps, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner a effectué un déplacement à  Bamako pour rencontrer le chef de l’Etat. Entretien au bout du quel Paris n’obtiendra rien parce que, Bamako explique ne pas pouvoir remettre ainsi des criminels en liberté. Le premier ultimatum expirera donc sans aucun compromis. Nouvel ultimatum AQMI accordera un nouvel ultimatum qui a expiré le 20 février dernier. Avant la fin de ce 2e avertissement, Mr Kouchner est venu pour une seconde fois au Mali. Il a pendant de longues heures, échangé avec le président ATT. Ainsi, avant la fin de l’ultimatum, Bamako a joué la carte judiciaire. Les quatre islamistes ont été jugés et condamnés à  9 mois de prison. Mais, puisqu’emprisonnés depuis avril 2009, leur peine s’est achevée en janvier dernier. Ils sont juridiquement libres, même s’ils sont toujours derrière les barreaux, La justice expliquant qu’il s’agit juste de régler quelques questions techniques. Bamako a finalement cédé Certains observateurs s’accordent à  dire que la libération de ces terroristes n’est pas surprenante. Car, « Paris a mis une pression incroyable sur le gouvernement malien afin qu’il cède à  sa requête. » Celle de remettre en liberté les islamistes en échange de l’otage français. Les maliens étaient tiraillés d’une part par la l’Algérie et de l’autre par la France. En effet, il faut noter que parmi les prisonniers, figurent deux algériens dont Alger voulait les extraditions afin qu’ils soient jugés par la justice de leur pays. Le négociateur malien rassure sur l’état des otages AQMI détient en tout, six otages kidnappés dans le désert du Sahara en moins d’un mois d’intervalle. Il s’agit notamment du couple d’italiens, des humanitaires espagnols et du français Pierre Camatte. Le négociateur malien a assuré ce dimanche à  nos confrères de l’AFP, que « l’otage français est bien traité, qu’il est en vie ainsi que tous les autres. Nous en avons eu l’assurance de ceux qui les tiennent » Pour sa part, ATT déclare avoir de l’espoir pour la libération des otages européens.

Barrage de Taoussa : Un vaste projet de développement au Nord Mali

En raison de la détérioration des conditions climatiques ces dernières années, le gouvernement du Mali, à  travers le ministère de l’énergie et de l’eau, a jugé primordial, la construction d’un barrage. Ainsi, le barrage hydro-électrique de Taoussa permettra un désenclavement certain du Nord Mali. Les difficultés à  pallier Ces derniers temps, la boucle du Niger connait une détérioration importante des conditions climatiques. Cette situation entrainera à  long terme, une sécheresse persistante avec une dégradation du couvert végétal ; La modification des conditions de ruissellement et d’inflation ; l’ensablement des chenaux ; La chute des niveaux de crue et d’étiage du fleuve Niger ; La diminution des superficies inondées et l’assèchement des lacs situées sur deux rives. Le ministre de l’énergie et de l’eau, Mamadou Igor Diarra explique « le plan écologique, les espèces végétales et animales ont été affectées au point o๠certaines sont menacées de disparition ; Le ministre Igor Diarra estime par ailleurs que du point de vue socio-économique la boucle du Niger est, par certains endroits caractérisée par un déficit céréalier important et un niveau de pauvreté plu élevé ; C’’est pour mieux appréhender toutes ces difficultés que le barrage de Taoussa situé entre Bourem et Bamba (Gao) seront aménagés 139 000 hectares de périmètres agricoles. Cela en vue d’augmenter les revenus, l’autosuffisance et la sécurité alimentaire. Impact et retombées socio-économiques Selon une étude menée (2008-2009) par le consultant Tecsult, « s’il n’y a pas de projet, la situation actuelle risque de continuer à  se dégrader. Les changements climatiques en cours dans le Nord Mali depuis les années 1970, pourraient accentuer la désertification et rendre les conditions de vie des populations du fleuve, encore plus précaires ». Des impacts perçus comme négatifs sont néanmoins à  considérer dans la réalisation du projet. Il s’agit notamment d’un risque d’inflation générale des prix lié à  l’approvisionnement des biens et services et des ouvrages associés à  la construction du projet ; Sans omettre un autre facteur non négligeable qui est celui des risques de transmission du VIH/SIDA. Cependant, les avantages liés à  la réalisation du projet sont énormes. Nous avons entre autres un meilleur approvisionnement en intrants et écoulement des produits agricoles, de l’élevage, de la pêche et de la pisciculture vers la future route Gao-Taoussa, etc. Signalons par ailleurs que le plan de réinstallation de des populations concerne environs 8000 ménages issus de 130 villages dont Taoussa.

Otage français au Mali : visite éclair de Bernard Kouchner au président Touré

C’est une visite pour le moins éclair qu’a effectué Bernard Kouchner à  Bamako, o๠il a été reçu par le président Amadou Toumani Touré. Si l’ultimatum des islamistes de la branche d’Al Qaeda au Maghreb Islamique a expiré le 31 janvier, nul ne sait l’issue du sort de Pierre Camatte, l’otage français, enlevé en décembre à  Ménaka au Nord Mali. Al Qaeda en échange de sa libération demande la libération de 4 de leurs hommes détenus par les autorités maliennes. Cette visite n’avait pas été annoncée et M. Kouchner n’a fait aucune déclaration à  son arrivée à  l’aéroport de la capitale malienne, a constaté le correspondant de l’AFP. Selon un responsable malien requérant l’anonymat, cette visite « de quelques heures » du ministre français des Affaires étrangères devait être consacrée aux « négociations pour la libération de l’otage français » que la branche maghrébine d’Al-Qaà¯da menace d’exécuter. Interrogé à  Paris, le ministère français des Affaires étrangères a confirmé lundi soir que M. Kouchner était arrivé à  Bamako. « Il va y rencontrer le président du Mali », Amadou Toumani Touré, a indiqué le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero. Le chef de la diplomatie francaise a été accueilli par la Ministre de la Promotion de la Femme et de l’Enfant et de la Famille, Maà¯ga Sina Damba. « Le ministre français sera +immédiatement+ reçu par le président malien Amadou Toumani Touré (…) Il est clair que la préoccupation du moment, c’est le sort du ressortissant français. Je veux insister : son sort nous préoccupe », a déclaré le même responsable malien. Le Français Pierre Camatte avait été kidnappé le 26 novembre à  Ménaka, une ville du nord-est désertique du Mali. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui retient en otages six Européens au Mali, avait menacé le 10 janvier d’exécuter l’otage français, si quatre de ses combattants (deux Mauritaniens, un Algérien et un Burkinabè) détenus au Mali n’étaient pas libérés d’ici le 30 janvier. Mais Aqmi a finalement repoussé à  une date indéterminée cet ultimatum qui expirait dans la nuit de samedi à  dimanche. « Même si l’ultimatum a été repoussé, il est urgent d’agir », a souligné l’officiel malien interrogé par l’AFP. La menace d’assassinat de l’otage est prise d’autant plus au sérieux qu’Aqmi avait annoncé, en juin, avoir tué, pour la première fois, un otage occidental, le touriste britannique Edwin Dyer. Le rapt de Pierre Camatte au Mali avait été suivi des enlèvements en Mauritanie de trois Espagnols, le 29 novembre, et de deux Italiens, le 18 décembre. Dimanche soir, lors d’une émission organisé par TV5Monde, RFI et Le Monde, le ministre français avait déclaré ne pas avoir de nouvelles de Pierre Camatte. « Je n’en ai pas et si j’en avais, je ne vous les donnerais pas », a-t-il dit. « C’est une affaire extrêmement sérieuse (…) Je resterai discret sur la manière dont cela se déroule mais je ne serai pas discret sur la façon dont le Mali est responsable. Ce n’est pas nous, c’est le Mali », avait-il ajouté. Interrogé pour savoir ce qu’il entendait par cette responsabilité, il avait précisé: « C’est sur le territoire malien que cela s’est produit et c’est un pays souverain. C’est avec eux que nous travaillons. Trois Espagnols ont été enlevés, deux Italiens, c’est un danger extrêmement pressant ». « Il faut bien savoir qu’il y a maintenant un véritable danger, Al-Qaà¯da au Maghreb constitue vraiment un danger partout. Un certain nombre de Français ont été assassinés en Mauritanie, vous vous en souvenez. Essayons donc au mieux d’être utile », avait-il ajouté. « Je fais tout mon possible pour que cet homme échappe à  la mort et soit libéré », avait conclu le ministre français.

Nord Mali: Pierre Camatte sera-t-il exécuté par Al Qaeda ?

Après le kidnapping du français Pierre Camatte, ont suivi celui des humanitaires espagnols en Mauritanie. l’acte ne sera revendiqué que des semaines plus tard par Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) sur la chaine de télévision Al-Jazira. Ainsi, le 11 janvier dernier, AQMI a demandé aux autorités maliennes, la libération de quatre prisonniers membres de l’organisation et arrêtés au Mali. Face au refus du gouvernement malien à  céder au chantage, AQMI a alors décrété un ultimatum expirant ce 31 janvier, ce dimanche donc. Sinon, ils menacent d’exécuter le français tout comme ils l’ont fait avec l’otage britannique Edwin Dyer. 31 janvier, dernier délai ? Le délai de l’ultimatum fixé par AQMI étant ce dimanche 31 janvier, les islamistes mettront-ils leur menace à  exécution comme ils l’ont déjà  fait avec l’otage britannique ? Ou changeront-ils d’avis pour d’autres négociations à  l’image de celles des otages autrichiens finalement libérés ? La France et le Mali cèderont-ils aux demandes des ravisseurs pour la survie du ressortissant français. Tout compte fait, aucune déclaration, n’a jusqu’à  ce jour, été faite d’aucune des parties. l’enjeu est de taille puisque, si les autorités décident de céder aux demandes d’AQMI, les kidnappings risquent de continuer. Puisque, ce sont les fruits des rançons qui les nourrissent et leur permettent de se ravitailler en munitions. Le dilemme est entier. Que faire face à  une telle situation ? La question reste posée car, nul ne sait comment va se terminer cette histoire dangereuse.

Nord Mali : Le patriarche des Kountas relâché

Dans nos précédent écrits, nous annoncions l’enlèvement du maire de la commune rurale d’Anéfis (région de Kidal), Baba Ould Sidi El Moctar. Le vieil homme de 88 ans, est également le chef de la tribu des Kountas (touaregs). Il a été enlevé le vendredi 22 janvier dernier, tôt le matin à  son domicile. ¨ Règlement de compte Son enlèvement serait dû à  des à  règlements de compte entre arabes et touaregs. En effet, selon un notable d’Anéfis, l’un des fils du maire extorquait quotidiennement de l’argent aux arabes à  cause des produits illicites (la drogue) que ceux-ci faisaient transiter par la zone des Kountas. Certaines sources affirment que les deux parties collaboraient ensemble depuis longtemps sur le narcotrafic. La mésentente et le conflit d’intérêts auraient donc pris le dessus. Et le vieux au C’œur du conflit, n’y serait pour rien. C’’est donc pour donner une leçon au fils Kounta, que les arabes ont kidnappé le père la semaine dernière. Mais, juste cinq jours après le rapt, le vieil homme a été relâché par ses bourreaux. Une libération sans rançon Le maire aurait été relâché ce mercredi soir à  Gao. Le ministre de la culture, Mohamed El Moctar affirme qu’il n’y a eu aucun versement de rançon pour la libération de l’otage. Une cérémonie à  l’honneur du chef des Kountas Une cérémonie officielle a été organisée à  Gao en faveur de la libération du vieux Baba Ould Sidi. A cette cérémonie étaient présents les notabilités des régions de Gao et Kidal et le ministre de la culture du Mali. Mohamed El Moctar explique « nous sommes satisfaits de cet heureux dénouement. Je pense que l’appel lancé par le chef de l’Etat a bien été entendu. Depuis le début, il suit les avancements heure par heure, minute par minute. Il me charge de vous dire que le kidnapping ne fait pas partie de notre culture, de nos mœurs, de nos coutumes. Nous condamnons vigoureusement tout acte similaire. » Il ajoute que le président de la république garantit des soins médicaux pour le vieillard et demande même une évacuation sur l’extérieur afin de lui garantir une santé de fer. Par ailleurs, il estime que ce genre d’attitude et de comportement n’est en aucun cas, digne des fils de ce pays. Le Mali et les maliens méritent mieux que ça. Il est évident que l’appel lancé par le président de la république, Amadou Toumani Touré a bel et bien été entendu. On se rappelle que dimanche soir, à  travers un communiqué lu à  la télévision nationale, le gouvernement du Mali lançait un appel au calme et à  la sérénité. Il qualifiait l’acte de crapuleux et promettait de mettre la main sur les malfrats responsables du rapt.

ATT : « Les menaces dans la bande sahélo-saharienne ne sont pas nées au Mali ! »

Une armée, héritière de celle de Soundiata Keita Si ATT invite les uns et les autres à  s’assumer, il rassure cependant l’opinion nationale. «Â Nous ne devrions, en aucune manière, ménager nos efforts… Une Armée qui est l’héritière de celles de : Soundjata, Kankou Moussa, Almamy Samy, Babemba, Tièba, ne saurait hésiter, en aucune manière, dans le cadre de la défense des intérêts capitaux et cardinaux de son pays… Nous nous donnerons les moyens de répondre et immédiatement par tous les moyens. Nous allons balayer notre case… » Quitte aux autres d’en faire autant pour que la maison soit propre, a martelé un ATT visiblement critique à  l’endroit de certains pays voisins. «Â Les menaces viennent d’ailleurs » «Â (…) Aujourd’hui, je ne pourrais ne pas parler de cette fameuse bande sahélo-saharienne. Le Mali n’est pas le seul autour de cette bande. Toutes les menaces qui sont dans la bande sahélo-saharienne ne sont pas nées au Mali ; et ne nous sont pas destinées. C’’est destiné aux autres. Je voudrais vous dire une chose et vous rassurer. Dire à  notre peuple, que l’Armée sera à  la hauteur ! Nous leur donnerons tous les moyens nécessaires, en hommes, en matériel ; tout ce qu’il faut pour la sécurité de notre pays. Aucun sacrifice ne sera épargné dans ce sens. Parce que je sais leur patriotisme ; je sais les vertus cardinales, qui sont les vertus de notre peuple. Je sais également leur professionnalisme. Je cannais leur qualité opérationnelle, en tant que soldat je peux le dire, le juger. Parce que je parle d’un domaine que je connais bien. Aujourd’hui, la bande sahélo-saharienne ne saurait être l’affaire du Mali. C’’est l’affaire de tous. Toutes les menaces de la bande sahélo-saharienne sont transfrontalières. Rien n’est né ici ! Les menaces sont venues d’ailleurs. Je voudrais que les gens le sachent et acceptent de prendre leurs responsabilités. Nous, en tout cas, pour ce qui nous concerne, nous prendrons la nôtre. « Nous allons balayer notre case » « Nous ne devrions, en aucune manière, ménager nos efforts. C’’est pour cette raison que je voulais ici, en votre nom, saluer certains pays qui nous ont compris, qui nous ont suivis, qui nous ont aidé dans le cadre de l’équipement. Et J’espère, que les autres et ceux-là  qui l’ont fait, vont continuer à  nous aider. Mais, mes chers compatriotes, comptons d’abord sur nous-mêmes. Et nous répondrons à  tous les défis qui se poseront à  nous. Une Armée qui est l’héritière de celles de : Soundjata, Kankou Moussa, Almamy Samory, Babemba, Tièba, ne saurait hésiter, en aucune manière, dans le cadre de la défense des intérêts capitaux et cardinaux de son pays. Il y a des vérités que je ne dirai pas ici, par respect pour certains, et pour notre pays. Mais je vous dis une chose et je prends l’engagement clair et net que le Mali répondra. Nous nous donnerons les moyens de répondre et immédiatement par tous les moyens. Nous allons balayer notre case, mais il faut que tout le monde balaye la sienne pour que le terrain soit propre. » A présent, chacun attend la tenue de cette conférence sur la bande sahélo-saharienne et qui concerne bien des états frontaliers du Mali.

Tahara Haidara : « Je suis doublement handicapée puisqu’étant une femme »

Force de caractère Depuis l’enfance, Tahara est sujette aux moqueries de la part de ses camardes de jeu, d’école, bref, du quartier. [i Ils se moquaient tous de moi parce que je boitais. Mais, cela ne m’a pas empêché d’aller à  l’école. Bien au contraire, cela m’a emmené à  me plonger dans les études et montrer aux autres que les handicapés peuvent très bien étudier comme les personnes normales et devenir de hauts cadres du pays et même ailleurs ] , raconte telle. En 1990, Tahara obtient son diplôme de secrétaire comptable à  Goa. Deux ans plus tard, elle se fait embaucher par l’ONG Care International grâce à  sa maitrise de l’outil informatique. Elle y travaille deux ans avant de se faire recruter par le programme d’appui pour les ex-combattants du nord (PAECN) pour une durée de 6 ans. Tahara acquièrt des expériences à  travers ses différents postes et sa force de caractère. Elle passera également par Handicap International, pour la consolidation d’acquis pour la réinsertion du Nord Mali, et ira à  à  l’agence pour le développement du Nord Mali (ADN) o๠elle travaille comme secrétaire comptable. Une auberge à  son nom En 1996, Tahara construit une auberge à  Tombouctou. Elle est aidée par certaines ONG sur place à  Tombouctou. Mais, son entreprise sera vu d’un mauvais œil dans cette «Â ville sainte » o๠l’Islam occupe une part importante dans toutes les activités. Certains la taxent de vouloir encourager la débauche en ouvrant un tel lieu et qui accueille des étrangers, surtout pour une femme. Tahara qui est soutenue depuis ses débuts par son époux, ne se décourage pas et tient bon. Elle est mariée et mère de quatre enfants. Boycott à  la quinzaine touristique et culturelle Lors d’une saison touristique et culturelle à  Tombouctou, Tahara a été décommandée à  la dernière minute. Ses chambres avaient été réservées mais, ses commandes seront données à  d’autres, des hommes en l’occurrence. Ce qui lui fait dire qu’elle est «Â doublement handicapée ». Les femmes ont beaucoup de mal à  s’imposer surtout dans un milieu majoritairement musulman o๠les femmes, ont très peu de pouvoir de décision. Tahara explique que ce sont au contraire «Â ces coups bas » qui lui donnent plus de force et de courage pour continuer à  lutter pour le droit des femmes et celui des handicapées. Douze années de lutte Le 8 Mars comme on le sait est la journée Internationale de la Femme. Tahara a donc décidé de venir en aide aux femmes handicapées trop souvent marginalisées. l’association a démarré avec une quinzaine de femmes handicapées, grâce à  l’appui de la direction régionale du développement social de Tombouctou. Tahara confie « Un jour, alors que je faisais des achats dans une boutique, J’ai rencontré un couple d’allemands et nous avons échangé. Je leur ai parlé de notre centre et nous sommes restés en contact pendant un bon bout de temps avant qu’ils ne se décident à  nous financer un centre de formation. » Un centre de formation pour les femmes handicapées Notons que le centre verra le jour en 2002. Le centre de formation des femmes handicapées de Tombouctou, fonctionne aujourd’hui avec plus d’une centaine de femmes et jeunes filles. Les femmes sont formées en savonnerie, en teinturerie, en couture… Cependant, il n’est pas toujours facile pour ces femmes de supporter le quotidien. Elles manquent cruellement de soutien mais aussi de technique, de matériels et moyens financiers et humains. Tahara déplore le fait qu’elles peinent même à  trouver un gardien pour surveiller le centre et s’en occuper en leur absence. Le centre a également besoin d’être rénové car il commence à  se dégrader surtout pendant la période hivernale. Tahara et son association des femmes handicapées de Tombouctou méritent fortement d’être encouragées et soutenues. Bon courage à  ces actrices du développement, de vrais battantes en somme !

Nord Mali : Al Qaeda lance un ultimatum de 20 jours pour libérer Pierre Camatte

Rappel des faits Dans la nuit du 25 au 26 novembre 2009, l’humanitaire français Pierre Camatte, a été kidnappé dans son hôtel de Ménaka, une localité de Gao (Nord Mali). Des témoins affirment qu’il s’est fait enlevé par trois hommes en turban. C’’était aux environs de minuit, l’heure à  laquelle tout le village dort puisque l’on coupe généralement l’électricité. AQMI menace de tuer le français Le centre américain de surveillance des sites islamistes rapporte qu’il y a deux mois, l’armée malienne, lors d’une opération de patrouille, a arrêté quatre membres d’Al Qaeda. Parmi les personnes arrêtées, figureraient un homme d’originaire du Burkina Faso, deux de nationalité mauritanienne et une de nationalité algérienne. Les quatre individus sont identifiés comme appartenant au groupe d’Abou Zahid, l’un des chefs émirs de l’organisation, basé dans la zone frontalière avec le Sahel. AQMI exige donc la libération de ces quatre personnes incarcérées au Mali. Il met la pression sur le gouvernement malien et la France qui semble durcir le ton des deux côtés. AQMI donne 20 jours au Mali pour libérer les prisonniers si non, elle menace d’exécuter le français. Les menaces, une technique habituelle Signalons qu’AQMI a auparavant fait pareil avec les otages autrichiens qu’ils menaçaient de tuer. Ces derniers seront finalement libérés sains et saufs. Par contre, leur menace contre le britannique n’était pas une blague, puisqu’il sera exécuté comme ils l’avaient dit. Entre le marteau et l’enclume Le Mali et la France sont entre le marteau et l’enclume. La situation est assez délicate puisqu’ils n’ont pas droit à  l’erreur. Le Mali doit-il accepter de libérer ces terroristes qu’il a arrêtés il y a deux mois ? Faut-il toujours encourager les terroristes dans leurs actes en cédant toujours à  leur demande ? La balle est dans le camp de l’Etat malien qui aura la dernière décision même si, l’on sait que la France risque de lui mettre la pression.

Terrorisme : quel sort pour les otages retenus au Mali ?

C’’est devenu une stratégie pour les preneurs d’otages : exiger une rançon ou exécuter froidement les otages. Tel fut le cas du britannique Edwin Dyer abattu par ses ravisseurs pour non paiement de la rançon de son gouvernement. Une activité lucrative pour les preneurs d’otages Si en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, au Yémen, les terroristes font des attentats aux voitures piégées, ou s’improvisent en bombes humaines, au Nord du Mali, des groupuscules salafistes prennent des otages au nom d’ AQMI ( Al Qaeda au Maghreb Islamique ) et exigent leur libération contre versement d’une rançon. La prise en otages de touristes européens est devenue la spécialité des membres d’AQMI, une émanation du groupe salafiste de prédilection et de combat (GSPC). Parce qu’elle rapporte gros. l’Allemagne et l’Autriche sont passés par là . Les preneurs d’otages Allemands et Autrichiens ont reçu des millions d’euros pour la libération de leurs compatriotes. C’’est pourquoi ils ont enlevé le français Pierre Camatte à  Ménaka, dernièrement les trois touristes espagnols et le couple Italo-Burkinabé en Mauritanie. Pour ces bandits terroristes, le kidnapping de ressortissants européens venus se détendre dans les dunes du Sahara, est le moyen le plus sûr et le plus rapide, de s’enrichir. Alors, sept millions d’euros pour la libération des otages espagnols séquestrés depuis novembre dernier, n’est pas impossible. Les otages acheminés au Mali Les bandits terroristes ont transformé le Nord du Mali en territoire de négociation pour plusieurs raisons. Primo, le Mali ne croise pas le fer avec les terroristes et préfèrerait le dialogue. Pour l’ancien ministre de la communication Gaoussou Drabo : « le Mali n’accorde pas l’asile aux ravisseurs mais ne les combat pas non plus ! ». Secundo, les anciens rebelles qui ont déposé les armes et se trouvent aux postes juteux du gouvernement, sont en majorité des négociateurs. Maitrisant la zone, ils nouent facilement contact avec les notables du septentrion afin de faire libérer les otages. La rançon est ensuite partagée entre tous les intervenants, ce qui n’est pas pour rehausser l’image du Mali dans cette affaire. Pour mettre fin à  cette situation, le président Amadou Toumani Touré a depuis longtemps exprimé l’idée de tenir un sommet panafricain pour la sécurité dans la bande Sahélo- Saharienne. ATT revient sur l’épineuse question Dans son traditionnel message du nouvel An, Att est revenu sur l’épineuse question sécuritaire. Selon lui, la meilleure façon de lutter contre le terrorisme est d’apporter le bien être aux populations. Sécurité et développement vont de pair, d’o๠l’idée de cette conférence internationale sur la bande sahélo Saharienne. Mais cette idée ne suscite pas beaucoup d’engouement chez les chefs d’états concernés par la question et qui tardent à  manifester leur volonté pour la tenue de cette conférence. Sans doute les enjeux géostratégiques et économiques y sont pour quelque chose. Affaire à  suivre…

Européens séquestrés: le Mali en position de faiblesse face à Al-Qaeda

Les autorités ne le confirment pas mais c’est bien sur le territoire malien, dans le Sahara, que seraient retenus six Européens: un Français kidnappé dans le nord du Mali le 26 novembre ainsi que trois Espagnols et deux Italiens capturés en Mauritanie les 29 novembre et 17 décembre. Le rapt le plus spectaculaire a été celui des Espagnols: enlevés en fin de journée sur la route Nouadhibou-Nouakchott, ils auraient immédiatement été acheminés jusqu’au nord du Mali, parcourant environ 2000 km en un temps record. Selon des sources sécuritaires concordantes, les six otages sont répartis entre deux groupes d’Aqmi dirigés par deux Algériens, Abdelhamid Abou Zeà¯d et Mokhtar Belmokhtar alias Bellawar. Pour négocier leur libération, différents médiateurs sont «sur le terrain en train de travailler d’arrache pied», assure une source étrangère. L’un d’eux a même pu apporter des médicament à  un Espagnol blessé au moment de l’enlèvement. Mais Bamako joue «la carte de la prudence», assure une source proche du gouvernement malien, qui ajoute: «Nous marchons sur des oeufs. Nous associons tous les pays d’origine des otages, pour qu’on ne dise pas que c’est le Mali qui négocie avec les terroristes. Nous voulons aider à  sauver des vies humaines. Ce n’est pas facile». Anonymement, un autreà‚ officiel malien plaide que le pays de l’ouest-africain est «un peu otage de la situation»: «Quand les ravisseurs viennent dans le désert malien, ce sont les gouvernements des pays d’origine des otages qui nous demandent de ne pas utiliser la méthode forte mais de négocier». «Et pourquoi les pays qui ont des moyens ne commencent-ils pas eux-mêmes à  engager la lutte contre Al-Qaeda?», interroge-t-il, évoquant indirectement l’Algérie dont la presse malienne critique régulièrement la stratégie. «Le Mali a peut-être peur des représailles, s’il s’engage totalement contre Al-Qaeda», juge un diplomate en poste à  Bamako. Début juin, Aqmi avait pour la première fois annoncé qu’un otage britannique au Mali avait été exécuté. Quelques jours plus tard, un officier et agent de renseignement malien avait été tué à  son domicile de Tombouctou (nord). «C’est vrai qu’Al-Qaeda a menacé directement, au téléphone, des responsables maliens. Mais il ne faut pas de compromis, il faut lutter contre ces bandes», ajoute ce diplomate, qui tempère: «Nous n’avons rien contre le Mali. Très peu de salafistes sont maliens. Les Mauritaniens et les Algériens sont les plus nombreux. Mais il faut que le Mali soit plus présent dans la lutte». De son côté, une source militaire étrangère constate que «l’Algérie a donné des armes au Mali, les Américains forment les troupes maliennes et ont donné du matériel militaire au Mali, la France aide aussi le Mali». «Mais sur le terrain, nous ne voyons pas de résultats», dit-elle. «Tout le monde sait désormais o๠sont, dans le désert malien, les terroristes. Ils sont même isolés. Il faut passer à  l’acte et c’est Bamako qui doit donner le signal fort», assure ce militaire étranger. En juillet, le gouvernement malien avait annoncé une «offensive généralisée» contre Al-Qaeda dans le Sahara. Mais, quelques semaines plus tard, le président Amadou Toumani Touré faisait savoir que, notamment du fait de mauvaises conditions climatiques, l’armée avait stoppé ses opérations.

Manny Ansar : « Le festival aura bien lieu à Essakane ! »

Manny Ansar, le directeur du festival d’Essakane explique qu’« il y a des danses traditionnelles, des fêtes annuelles de retrouvailles des nomades au Nord du Mali. C’’est à  partir de ceci que nous avons eu l’idée d’un festival Au désert, avec des partenaires occidentaux, il y a dix ans de cela. C’’était dans le souci d’inciter les autres pays, à  venir célébrer la fête dans le désert avec nous. C’’est donc comme cela qu’est né, Esssakane. » Pendant le festival, se joueront des musiques traditionnelles, en plus de cela, une pléiade d’artistes venus des quatre coins du pays et de l’extérieur se produiront. Un festival itinérant au départ Manny précise qu’au départ, le festival était itinérant. La première édition s’est déroulée à  Tinèsséko (Kidal), suivie de Tessalit et de la 3e édition à  Essakane (près de Tombouctou). Cette année, les festivaliers reprennent un peu le nomadisme puisqu’ils reviennent à  Côté de Tombouctou. Cinquantenaire dans le désert Pour la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Mali, le directeur du festival explique « Pour cette édition, nous sommes en partenariat avec la région de Tombouctou qui organise la quinzaine culturelle et touristique. ». Signalons que de nombreux festivals sont prévus pour le début de l’année 2010. Et cela, avec les mêmes artistes et les mêmes techniciens. Manny estime que cela rassure les gens qui ont peur d’aller au fond du désert à  cause de la campagne de propagande sur la sécurité au Nord Mali. Concernant la sécurité au festival, Manny rassure « la garantie, nous la recevons du ministre du tourisme. Il nous a garanti que les touristes peuvent venir en toute sécurité sans aucune crainte. Et nous le croyons puisque, cela fait quatre ans que nous recevons des avertissements pour les touristes de ne pas venir à  Essakane. Mais ils venaient quand même et dieu merci, il n’y a jamais eu d’incident. ». Il est donc légitime de la part des organisateurs du festival, de croire aux autorités du pays sur la garantie de la sécurité dans toute la zone. Notons que le festival se déroule tous les ans, dans le deuxième week end du mois de janvier. La célébration du cinquantenaire Pour la célébration des 10 ans du festival, Manny précise « on essaye d’inviter de grands artistes pour cette édition. Des artistes qui ont fait l’histoire du festival au désert. Il s’agit notamment de Salif Keita, Oumou Sangaré, Habib Koité, les artistes du nord du pays et tous les grands noms de la musique malienne viendront fêter avec nous». Par ailleurs, des artistes internationaux sont attendus. Ils viendront de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal. Et cette année, l’invité d’honneur est le Sénégal qui viendra avec un bon nombre d’artistes. Pour les années précédentes, il y eu le Maroc, la Mauritanie, qui ont été invités d’honneur. A l’origine, différentes formes de chants et de danses touaregs, de la poésie, des courses de chameaux, des jeux étaient présentées. Aujourd’hui le Festival s’ouvre vers l’extérieur et accueille des artistes venus d’autres régions du Mali, d’Afrique mais aussi d’Europe et du reste du monde. Vive le tourisme au Mali et que perdurent les différents festivals qui sont les seules sources de revenues des populations enclavées du Nord.

Nord Mali :  Air « cocaïne » volait avec de faux papiers

Rappel des faits A la mi-novembre, on apprenait la découverte d’un Boeing 727 en provenance du Vénézuela. Après l’atterrissage, toute la drogue que transportait le cargo, a été déchargée et mis dans cinq véhicules 4×4. Ces véhicules auraient ensuite pris la route pour le Niger, après que les responsables aient mis le feu au Boeing, dans le but d’effacer toute trace de leur passage. Une enquête nationale et ensuite, internationale a donc été ouverte. Au début de cette enquête, trois individus avaient été arrêtés après qu’on les ait retrouvé entrain de récupérer les carcasses de l’avion. Ces derniers n’étaient ni plus ni moins que des pauvres habitants en mal d’argent. Quant en plus, on sait que ces carcasses remportent énormément. Ce n’est que normal qu’ils profitent de la situation pour se faire un peu de sous. l’ONU indique que l’avion avait de faux papiers ne l’autorisant pas à  voler. Avion immatriculé en Guinée Bissau l’agence de l’aviation civile de la Guinée Bissau a depuis le mois de novembre dernier, demandé à  plusieurs pays Ouest-africains, d’arrêter l’avion et son équipage. Dans un rapport élaboré par les autorités Bissau-guinéennes, l’appareil n’aurait pas respecté les consignes de navigabilité. La même source explique que le Boeing 727 n’avait plus le droit de voler depuis le 31 octobre 2009. C’’est donc en parfaite illégalité qu’il circulait au moment de son atterrissage au Nord Mali. Ainsi, conscients qu’ils ne pourraient plus continuer à  circuler sans risque de se faire contrôler, les membres de l’équipage auraient fait établir de faux papiers pour l’avion. Ces papiers ont donc été élaborés en Arabie Saoudite, dans le but de brouiller toute piste susceptible de les faire repérer. Signalons qu’Air cocaà¯ne a été immatriculé à  Bissau, C’’est ce qui explique le fait les autorités de ce pays demandent une arrestation immédiate des trafiquants. L’enquête progresse Les enquêtes nationale comme internationale, progressent aussi vite qu’on ne pouvait l’imaginer. l’itinéraire de l’avion devient de plus net et se serait déroulé comme suit : Panama, ensuite Colombie et puis plus rien. On perd pendant quelques jours les traces de l’avion, pour ensuite voir le transpondeur (appareil localisateur) montrant les traces du cargo au Cap Vert. De là , il se dirigera vers la Guinée Bissau et terminera son trajet dans le désert malien. Par ailleurs, les autorités maliennes ont décidé d’ouvrir à  la suite d’une enquête préliminaire, une information judiciaire. La justice prend l’affaire en main et souhaite travailler en toute indépendance. Bamako aurait même demandé un coup de main de l’organisation internationale de la police criminelle Interpol. Plusieurs pays voisins du pays, seraient impliqués dans cette affaire et des têtes risquent de tomber très bientôt.

Tourisme : N’diaye Bah continue sa campagne de promotion

Sauver coûte que coûte la saison Le ministre tient absolument, à  sauver cette saison touristique qui est le seul moyen pour les ressortissants des régions de Gao, Tombouctou et Kidal, de vivre. La semaine dernière déjà , il avait entamé cette campagne d’information sur la promotion du tourisme. Il assure que «Â les touristes peuvent venir en toute sécurité aux différents festivals que nous organisons au Nord Mali. » Quand le kidnapping crée l’inquiétude Rappelons que le 25 novembre dernier, l’enlèvement de l’humanitaire français Pierre Camatte, avait amené les ambassades française, britannique et américaine, à  demander un retrait pur et simple de leurs compatriotes du nord Mali. Cependant, le ministre estime que l’enlèvement n’a fait qu’accentuer la pression de la France qui, il faut le dire, avait demandée ce retrait, bien avant. Désinformation médiatique Le ministre déplore «Â les médias internationaux aient fait des interprétations abusives, sur la sécurité dans cette zone. » Il signale que le Nord regorge d’un immense potentiel et attire plus de 30.000 visiteurs internationaux par an. Avec des retombées économiques chiffrées à  plus de 6 milliards de FCFA. Par ailleurs, le ministre de la culture et non moins ressortissant du Nord, Mohamed El Moctar estime qu’«Â il n’y a pas d’acte posé au nord, sans que les notabilités soient au courant. Nous sommes conscients qu’au moins un membre de la famille de chacun d’entre nous, est complice des Salafistes. Puisque, s’il n’y a pas de complicité, ceux-ci ne peuvent opérer au Nord. Ils ne connaissent pas assez bien les coins et recoins du désert. Il faut se ressaisir et ne pas toujours tout miser sur l’argent.» Il précise que l’Etat ne peut combattre efficacement le terrorisme, sans l’implication des habitants eux même. Et N’diaye Bah d’expliquer : « les campagnes d’intoxication ont débuté il y a deux ans. Et, l’enlèvement du français n’a servi que de prétexte. » Le Nord bientôt désenclavé Le ministre affirme que Gao, Tombouctou et Kidal seront bientôt désenclavés. Cependant il déplore le fait que « à  chaque fois que les festivals approchent, les français font tout pour empêcher leurs tenues, en créant des vagues d’inquiétude au sein de la population et des potentiels touristes. » Les festivaliers rassurent Tous les présidents et présidentes des festivals du Nord, étaient présents à  la rencontre. Ils n’ont pas manqué d’affirmer et de confirmer la tenue de leurs évènements. « La sécurité sera bel et bien garantie avec l’implication personnelle de l’Etat malien et de tous les nordistes. Que les touristes viennent sans crainte, ils ne le regretteront pas. La fête sera belle et sans aucun problème comme le souhaitent certains. », clamaient-ils ensemble. Espérons que l’affluence soit aussi grande que les éditions précédentes et que ce fâcheux incident ne vienne pas ternir l’image de notre beau pays et des belles architectures et merveilleux festivals au Nord. Vive le tourisme au nord et bravo aux organisateurs qui tiennent bon malgré l’adversité.

Saison touristique au Mali : « Les touristes peuvent venir en toute sécurité »

Depuis quelques semaines déjà , le Nord du Mali est passé en rouge sur la carte de la communauté internationale. Estimant que cette zone est désormais dangereuse à  cause du cargo de drogues calciné non loin de Gao, et deuxièmement, de l’enlèvement de l’humanitaire français de Ménaka. Informations relayées par les ambassades Le ministre N’diaye explique que depuis un certains temps, les services d’information aux voyageurs des ambassades de France, de Grande Bretagne, des Etats Unis, de Suisse et autres, déconseillent formellement à  leurs ressortissants de se déplacer au Nord, sur le tronçon Léré – Tombouctou – Bourem – Gao – Ansongo, jusqu’à  la frontière du Niger et au Sud de Gao, jusqu’à  Ouatagouna. Ceux-ci prétextent des risques d’enlèvement par des bandes armées et des terroristes islamiques sévissant dans la zone. « Cette situation a entrainé de nombreuses annulations et un manque à  gagner terrible auprès des hôtels, agences de voyages et guides locaux. », déplore le ministre. Montrer une image sécurisée du Nord Par ailleurs, le département de l’artisanat et du tourisme a mené une série d’actions, afin de minimiser ces informations et montrer une image sécurisée du nord du pays. Il s’agit entre autres de la campagne de sensibilisation et d’insertion dans les revues spécialisées en France, en Europe et au Canada ; de la participation à  des salons tels Utrecht au Pays-Bas, Fitur à  Madrid, Top Reza à  Paris ; d’une communication verbale du Conseil des ministres du 09 septembre dernier et beaucoup d’autres. Suite à  ces actions, un brin d’espoir s’était installé dans la zone Nord du Mali. En témoigne la reprise des activités économiques et les fréquentations touristiques. Et l’ONU avait même retiré le Mali des pays dits dangereux. Un kidnapping qui vient tout gâcher Depuis l’affaire du cargo de drogue, la France avait recommandé à  tous ses ressortissants de quitter le Nord Mali. Et, l’enlèvement de l’humanitaire français Pierre Camatte, vient rajouter du piment à  la sauce. Les pressions se sont accentuées. Le Ministre déplore le fait que les informations relayées par les médias occidentaux, viennent compromettre la saison touristique 2009/2010. Il explique que devant l’ampleur de ce phénomène de désinformation préjudiciable au développement économique de ces régions et par voie de conséquence, à  la sécurité même de la zone, en passant par le manque à  gagner que génère le tourisme et l’artisanat, le ministère a élaboré certaines actions. Il tiendra une rencontre avec les notabilités des 3 régions concernées, pour battre en brèche, la campagne de désinformation orchestrée. Ensuite des voyages de presse dans les zones classées dangereuses ; Puis, tous les festivals prévus au Nord de décembre à  janvier auront bien lieu aux dates prévues. Le ministre garantit la sécurité des touristes Face aux campagnes qu’il qualifie de désinformation de la part des médias internationaux, N’diaye Bah rassure : « Les touristes peuvent venir en toute sécurité. Ils n’ont rien à  craindre parce qu’il n’y a rien au Nord. Nous sommes un Etat sécurisé. Il n’y pas plus de sécurité aux Etats Unis, en France, encore moins en Afrique du Sud qu’au Mali.» La ministre chargée des relations avec les institutions et porte parole du gouvernement, Mme Fatoumata Guindo explique : « En ce qui concerne les nouvelles véhiculées, le gouvernement du Mali est là -dessus. Les investigations sont en cours et cela, au plus haut niveau. Une enquête est ouverte, elle est en cours d’exécution. Et concernant les rapports entre notre pays et ses partenaires, des voix beaucoup plus autorisées font le nécessaire. » Le débat était chaud entre d’une part, les opérateurs privés désirant avoir des garanties pour la sécurité de leurs clients, et d’autre part, le ministère s’évertuant à  rassurer non seulement la presse, mais aussi le secteur privé. En tous les cas, la saison touristique aura bel et bien lieu. Et les organisateurs des festivals se disent sereins face à  toute cette propagande autour de la zone désertique du Nord Mali.

Cocaïne au Nord : Silence, ici,on planifie un trafic

Comme on aime le dire en langage Africain : « toujours pour le voleur, un seul jour pour le propriétaire ». Et les Maliens ne cessent de se poser des tas de questions : Est ce le manque de sécurité qui se fait grandissant dans le Nord Mali ? Est ce une faible implication des autorités ? Dans tous les cas, C’’est une véritable affaire d’état qui ne dit pas son nom, sinon comment comprendre la circulation d’une si grande quantité de drogue sous le ciel Malien et pourquoi ce silence des autorités Maliennes face à  la situation ? Un ressortissant de Mopti raconte : « moi ça ne m’étonne pas qu’un bœing transportant de la cocaà¯ne s’écrase au Nord, J’ai plusieurs fois vu tard dans la nuit, des 4à—4 remplies d’armes et escortées par des hommes en tenue, se diriger vers un dépôt qui se trouve derrière la gare routière de Mopti. J’ai tenté en vain d’en savoir plus mais un jour, J’ai failli y laisser ma peau. Je me suis alors précipité pour en parler à  un colonel de la gendarmerie que je connais très bien et je vous assure que ma surprise fut grande face à  sa réponse. Etant sur le toit de sa maison tout en regardant la direction que je lui avait indiqué, il me dit : «Â petit, je ne suis qu’un verre face à  un caillou, je le touche, il m’écrase, il me touche, je m’écrase ». je me suis posé beaucoup de questions et cette histoire s’est passée au moment o๠les rebelles tuaient nos frères comme des moutons sans qu’ils n’aient le droit de se défendre. La population malienne et les ressortissants étrangers sont inquiets de l’indifférence des autorités Maliennes face à  certaines situations. Les rebelles décident de mettre en danger la vie de milliers de personnes, et le 5 novembre 2009, ce Boeing vénézuélien retrouvé incendié à  14 km de la ville de Gao, s’ajoute à  la psychose ambiante. Le Tourisme s’en ressentira certainement et il ne fait plus de doute que le Nord Mali est devenu une zone à  risque, o๠toutes les dérives sont désormais possibles. Une situation à  surveiller de très près et face à  la menace terroriste.

Mauritanie : des humanitaires Espagnols enlevés

Caravane De Barcelone à  Banjul Selon un quotidien espagnol, cinq véhicules de l’ONG ont quitté l’Espagne depuis deux semaines, avec comme destination finale, la Gambie. Elle a mis cinq véhicules 4×4 sur l’axe Barcelone-Banjul, qui devaient traverser le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, avant d’arriver dans la capitale Banjul. Le but étant de distribuer des matériels informatiques et des machines à  coudre dans chaque pays traversé. Les véhicules roulaient avec une distance de 100 mètres les séparant. Mais, malgré ce petit écart, les ravisseurs ont réussi à  stopper le dernier et repartir avec ses passagers, sans attirer l’attention des quatre autres. Ceux-ci ne se rendront compte que quelques 20 à  30 minutes après les faits. Tous mobilisés pour les recherches Signalons que cet acte intervient seulement trois jours après le kidnapping du français Pierre Camatte, dans son hôtel de Ménaka (Mali). Les gendarmes mauritaniens expliquent que les ravisseurs sont repartis non seulement avec les trois espagnols, mais aussi le véhicule, en prenant la direction de l’Est, c’est-à -dire, le Mali. Policiers, gendarmes, et toute l’armée mauritanienne, sont activement à  la poursuite des bandits dont on ignore toujours la destination. Selon certaines sources proches du dossier, il est fort probable qu’ils se soient repliés dans le désert malien. Quoique, tout le périmètre est bouclé. Personne ne rentre ni ne sort tout au long du désert du Sahara. Les Etats malien, nigérien et mauritanien travaillent en étroite collaboration afin de retrouver sains et saufs, tous les otages. Le désert est beaucoup trop vaste pour qu’un seul pays arrive à  travailler tout seul. Comme l’ a suggéré le président Malien, ATT; Par ailleurs, les autres membres de l’ONG qui sont plus d’une vingtaine, craignent pour la vie leurs collègues dont ils n’ont jusqu’à  présent, aucune nouvelle. l’insécurité s’accentue Ce nouveau kidnapping vient confirmer une insécurité grandissante la zone désertique reliant le Mali, la Mauritanie et le Niger. On se rappelle que la France avait demandé à  ses ressortissants d’évacuer les lieux. Le désert est beaucoup trop vaste et inconnue pour prétendre y exercer un contrôle total.

Droit de réponse d’Oxfam, LVIA et Action contre la Faim

Suite à  cette publication, Les ONG « Action contre la Faim », « LVIA » et « Oxfam Grande Bretagne », ont souhaité réagir et apporter quelques précisions sur leur positionnement au Nord Mali. Voici leur réponse : Pour rappel, «Action contre la Faim», «LVIA» et «OXFAM-GB » sont des Organisations Non Gouvernementales laà¯ques et apolitiques. La situation actuelle au Nord Mali n’affecte pas les activités des organisations «Action Contre la Faim», «LVIA» et «OXFAM-GB ». Ces organisations ne se sont pas retirées du Nord-Mali, ni ne projettent de le faire. Leurs programmes et activités au Nord-Mali continuent aux bénéfices des populations les plus démunies. Pour OXFAM-GB, Gilles Marion, Directeur National Pour LVIA, Anne Boscher, Représentante au Mali Pour Action Contre la Faim, Patricia Hoorelbeke, Chef de Mission

Insécurité au Nord Mali : un humanitaire Français enlevé

Signalons que Ménaka est une petite ville du Nord-est malien. Et C’’est bien la première fois qu’une telle action est commise dans cette partie du nord. La pluspart des rapts étant commis en plein désert. Rappel des faits Un conseiller municipal a confié à  nos confrères de RFI, que les ravisseurs étaient au nombre de trois et avaient des turbans leur cachant le visage. Ils ont alors attendu que tout le monde soit couché pour effectuer leur coup, en plus de l’habituelle coupure du courant. Visiblement, ce ne sont pas de simples malfrats en mal d’argent facile puisque, le véhicule 4×4 du Français de 61 ans, n’a pas bougé. Les ravisseurs n’y ont pas touché. Cela amènera l’armée malienne à  privilégier la piste d’islamistes armés, notamment, Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), leur identité restant toujours inconnue. Par ailleurs, une autre piste reste à  explorer. Celle en l’occurrence, d’un élu de la localité de Tidermène (située à  quelques 100 km au nord de Ménaka), selon des sources locales. Le ministère de la sécurité intérieur du Mali, a déployé une équipe sur place pour faire toute la lumière sur cet acte qu’il considère comme crapuleux. « Nous condamnons cette action avec la dernière vigueur. Elle vise à  saper les efforts de développement dans les régions du nord de notre pays. C’’est un acte que nous ne pouvons tolérer. Nous ferons tout pour retrouver les responsables. », déclarait jeudi, un responsable de l’armée. Qui est Pierre Camette ? C’’est un ressortant français de 61 ans qui effectue régulièrement des voyages aux Mali. Il est originaire des Vosges (au nord-est de la France). Il est aussi, le président du comité de jumelage entre Gérardmer (France) et Tidarmène (petit village de Ménaka). Mr Camette dirige aussi une ONG avec laquelle, il cultive une plante thérapeutique contre le paludisme et est parvenu à  s’attirer la sympathie des habitants de Ménaka D’un autre côté, on se souvient que l’ambassade de France au Mali, avait la semaine dernière, demandé à  tous les responsables humanitaires basés au nord Mali, de rester prudents face aux risques de rapts dans la région. Cela avait a été suivi d’un retrait massif de nombreuses ONG ne se sentant plus en sécurité. l’inquiétude se lie sur les visages après cet acte qui, il faut le signaler, est une première. Car en effet, C’’est la 1ère fois que des ravisseurs kidnappent sur le territoire malien. Ils sont habituellement pris dans d’autres pays et ensuite, acheminés au Mali pour les négociations. De son côté, ATT a rappelé la menace du Nord et appelle à  la tenue prochaine d’un sommet sur l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne…

Insécurité au Nord Mali : plusieurs ONG retirent leur programme

Face à  l’insécurité du Nord Mali, une demi douzaine d’ONG projettent de plier bagage. Les autorités maliennes sont averties ! Pourtant, ces ONG sont reconnus pour le dynamisme qui les caractérise et leur détermination à  extirper le mal chez les populations démunies. Elles sont aussi vecteurs de développement. Et mieux, elles sont plus proches des gouvernés que les gouvernants. Les bénéficiaires de leurs activités, des populations généralement privées d’accès à  la nourriture, aux soins de santé, à  l’éducation et à  l’eau potable seront perdantes aussi longtemps que les autorités maliennes tarderont à  trouver des solutions à  la résurgence du banditisme. L’enlèvement d’un Français ce jour à  Menaka, par des hommes armés vient conforter ces ONG dans leur décision de quitter la zone. Parmi elles, il faut citer, «Â Oxfam GB », «Â LVIA » et «Â Action pour la faim ». Ces ONG avaient initié plusieurs programmes pour les trois régions du Nord Mali, à  savoir, Gao, Tombouctou et Kidal. Fuir l’insécurité En effet, les agents opérant pour le compte de ces ONG sont constamment bloqués dans la mise en œuvre des programmes. A en croire, une source bien informée, ils reçoivent des menaces tous azimuts. Or, à  l’heure actuelle, beaucoup d’observateurs estiment qu’hormis l’intervention de ces ONG, le développement du nord est un grand défi. Pour l’heure, des concertations ont lieu au plus haut niveau. Car, ces ONG, soutiennent avec véhémence que le problème d’insécurité est réel au Nord Mali. «Â Nous sommes contraints de mener des réflexions sur la question, d’autant que les menaces répétées au niveau de cette zone, nous bloquent dans nos interventions. Ce n’est seulement pas Oxfam GB qui veut se retirer mais toutes les grands ONG qui interviennent au Nord Mali », a indiqué un agent de Oxfam GB. Le retrait de ces structures, créera un grand vide que les pouvoirs publics, à  eux seul, combleront difficilement. En effet, ces ONG ont toujours su épauler le Gouvernement en intervenant dans des secteurs clés et stratégiques du développement. La menace terroriste, ATT se prononce Elle est bien réelle. La menace des salafistes, les crashs d’avions sur le territoire national, sont des indices qui justifient le retrait des ONG du Nord. A cela se greffent les prises d’otages et poses de mines antipersonnel etc… Pour, le président ATT, qui vient de faire une déclaration sur la situation au Nord, il faut la tenue du sommet sur la Bande Sahalo-saharienne, une déclaration faite sur les ondes Nationales. Le Mali à  lui seul ne peut lutter contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, dont le nord Mali. « Il faut une solution d’envergure sous régionale ». En effet, la bande sahélo-saharienne s’étend sur une longueur de 4 millions de km de mètres carrés, et représente une vaste zone propice à  toutes les dérives insécuritaires. Si les propositions d’ATT ont à  C’œur de défendre les Maliens, la solution viendra peut être de ce sommet régional tant attendu.

Nord Mali : une zone du trafic de drogue en Afrique

Silence des Autorités maliennes A l’heure ou nous écrivons, les autorités Maliennes n’ont fait aucune déclaration sur cette affaire. A Dakar, Alexandre Schmidt de l’office des Nations Unies sur les drogues et le crime(ONDC), a pourtant déclaré l’existence d’un réseau international de trafic de drogue dans le Nord Mali et qui ne fait l’objet d’aucun doute. Ce dernier n’est pas passé par quatre chemins pour faire cette révélation qui semble laisser indifférent les autorités Maliennes. «Â Un Boeing parti du Venezuela a atterri sur une piste artisanale à  15 km de Gao (nord-est) avant de décharger de la cocaà¯ne et d’autres produits illicites », a indiqué le responsable régional de l’ONUDC Alexandre Schmidt lors d’une rencontre avec la presse. «Â Il a ensuite voulu décoller et s’est écrasé le 5 novembre », a-t-il ajouté. La quantité de drogue n’est pas connue. Mais, il a estimé qu’un Boeing peut transporter 10 tonnes de cocaà¯ne. Selon lui, la drogue n’a pas été retrouvée, l’agence internationale Interpol a été saisie et une enquête est en cours. Mais, il a indiqué que la carcasse de l’avion a été incendiée par les trafiquants pour faire disparaà®tre toutes les traces. Cet accident est-il un crash anodin ? Non! Répliquent certains analystes à  la déclaration faite par le responsable régional de l’ONUCI à  Dakar. Le mystérieux cargo de Bourem s’est normalement posé avant d’être incendié par les membres de l’équipage eux-mêmes et pour un but évident : faire disparaà®tre toutes traces compromettantes  de leur passage. Ils ont réussi. La très puissante organisation CAMORRA est semble-t-il passée par là », affirment d’autres sources. Une information à  confirmer… Nord Mali : zone de trafic illicite Selon les informations, il n’ y avait pas la moindre victime aussi bien à  l’intérieur de l’engin que dans les environs. Cette spécificité ne pouvait passer anodine pour les observateurs du Sahara malien. Pourtant d’autres sont convaincus qu’il s’agit d’un redécollage raté à  l’instar des multiples cargos qui atterrissent souvent sur les pistes naturelles du Tilemsi et larguent des cargaisons illicites. Il s’agirait, pour le crash de Gao à  Bourem, jeudi dernier, d’un équipage de narcotrafiquants colombiens, en l’occurrence des branches maliennes de la Camorra, ( mafia Sicilienne ) pour qui le Sahara malien est devenu un eldorado incomparable ces dernières années (…) Et, dans le but de détruire tous les indices possibles des origines, les trafiquants ont choisi d’incendier l’engin avant de s’évaporer dans la nature désertique. Ou sont ces narcotrafiquants à  l’heure actuelle ? La sous région Ouest Africaine, une plaque tournante La Mauritanie, l’Algérie et le Niger sont des pays frontaliers du Mali au nord et pourraient servir de destination pour ces narcotrafiquants afin d’y évacuer leurs marchandises. La bande sahélo saharienne est connue pour la trafic d’armes, le terrorisme et la drogue, qui viennent ternir l’image du Septentrion Malien. Un trafic qui semble échapper aux autorités Maliennes.

Lutte contre la prolifération des armes légères : la CEDEAO impliquée

La rencontre s’est dérouluée au centre international de conférence de Bamako (CICB) ce jeudi Cette initiative vient de la Commission nationale de lutte contre les armes légères du Mali présidée par le colonel Sirakoro Sangaré. La rencontre a enregistré les représentants des institutions républicaines, les membres du corps diplomate, le président de la commission nationale des armes légères de Côte d’Ivoire, le représentant du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. l’élaboration d’un plan d’action l’objectif de la rencontre est d’élaborer un plan d’action qui va définir le champ d’action de la commission nationale et les activités à  mener. Il sera une sorte de bréviaire qui tiendra compte de la société civile. Pendant quatre jours, les consultants entreront dans les discussions. Ceci fait dire au président de la commission nationale, le colonel Sirakoro Sangaré qu’aujourd’hui, plus que jamais, la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (ALPC) s’impose, car un pan très important dans le renforcement de la sécurité et la consolidation de la paix qui sont indispensables pour un developpement durable. «Â Aucun pays lui seul ne peut mener à  bien cette lutte. Cela a été compris par les autorités de la communauté les amenant à  créer un creuset pour une action globale et concertée des pays de la communauté économique des Etats de l’ouest (CEDEAO) dont la coordination est assurée par le programme de la CEDEAO pour le contrôle des armes légères et de petits calibres ». L’appui de la CEDEAO Pour le directeur du programme de contrôle des armes légères de la CEDEAO (ECOSAP), Mohamed Coulibaly, le gouvernement du Mali à  travers la commission nationale doit être salué pour le soutien indéfectible aux différentes initiatives de paix et de sécurité dans l’espace CEDEAO. Ceci témoigne de l’intérêt poursuit-t-il que le gouvernement porte aux questions qui touchent à  la sécurité humaine et à  l’établissement d’un environnement propice au developpement en Afrique de l’Ouest. Combattre les armes légères « Ces dernières années, les problèmes liés à  la prolifération des armes légères ont fait l’objet d’un intérêt croissant et l’impact désastreux de leur circulation anarchique sur les populations qui est aujourd’hui largement reconnu». Pour le Secrétaire Général du ministre des maliens de l’extérieur et l’intégration africaine, cette rencontre sera la première réunion de la commission nationale pour dynamiser la structure. Le président de la république a pris un nouveau décret pour sa composition. «Â Ce décret prend désormais en compte cinq membres de la société civile et de nouveaux représentants des départements ministériels » précise t-il. Les partenaires financiers en l’occurrence le Pnud ont renouvelé leur confiance à  l’Ecosap pour mener à  bien cette lutte. Le représentant du PNUD dans son intervention a souligné que les actions de l’ECOSAP sont visibles sur le terrain. A signaler que dans la lutte contre la prolifération des armes légères, la région a enregistrée des progrès importants relatifs aux initiatives de lutte contre les armes légères, au renforcement de la confiance entres les états membres dans le cadre de la sécurité collective.

Dialogue de paix au Nord Mali : Ibrahim Ag Bahanga a t-il encore le choix ?

« Moi Ibrahim Bahanga, affirme solennellement que tout comme mes frères qui m’ont précédé, je m’inscris résolument dans le processus de paix et renonce à  l’usage de la violence comme moyen de revendication ». C’est ce message adressé au président de la République, Amadou Toumani Touré, et lu le 31 octobre 2009 lors du Forum de Kidal que le célèbre bandit armé a manifesté sa volonté de participer au processus de paix au Nord Mali. La question qui tourmente les maliens est de savoir si ce message est sincère et peut être pris au sérieux ? Comme le disent les sages «Â les veilles habitudes ont une seconde nature ». l’homme qui tendait des pièges aux militaires maliens, a aussi posé des mines, pris des otages avec l’aide de puissances étrangères, et s’est retrouvé seul dans le désert, face à  l’offensive enclenchée contre lui depuis quelques mois par l’armée Malienne. D’o๠un retrait dans les montagnes de l’Adrar des Iforas vers Kidal. Ag Bahanga acculé ? Poussé dans ses derniers retranchements, le chef de file du mouvement du Nord Mali était contraint de tenir un langage de paix Depuis quelques mois, le narcotrafiquant faisait la navette entre le Mali et la Libye. Histoire de chercher refuge à  Tripoli. Malheureusement les choses ont mal tourné. Kadhafi son supposé protecteur aurait manifesté sa position incertaine. Chose qui aurait agacé le rebelle. Craignant sans doute l’humiliation, après avoir refusé de tendre la main aux autorités Maliennes, Ibrahima Ag Bahanga a fini par rejoindre ses camarades touaregs au Forum de Kidal le week-end dernier. Mais comment croire aux intentions de celui qui avait remis en cause les Accords d’Alger de Juillet 2006 ? La perception Malienne Les attaques d’Abeibara, de Menaka et de Tyzawatene qui ont fait des centaines de morts, restent marquées dans la mémoire des femmes qui ont perdu maris et enfants. Le président de la république se prononcera sur son cas. Car Amadou Toumani Touré a toujours prôné le dialogue pour résoudre le problème du Nord. D’o๠l’idée d’organiser un sommet sur la question sahélo-saharienne avec de nombreux chefs d’Etats de la sous région.. Un sommet vivement attendu par la communauté panafricaine.

Agence pour le Développement du Nord (ADN) : une structure pour la promotion de la paix

Le forum de Kidal En effet, force est de déplorer que depuis le forum de Kidal,le Mali n’a pu jusqu’ici, mettre à  la disposition des 3 régions du nord, (Tombouctou, Gao, Kidal) les ressources financières pour ce faire. Et, de nos jours, les promesses financières faites de part et d’autre par les partenaires techniques et financiers se font attendre. Ce qui laisse peser de sérieuses inquiétudes sur la précarité de cette zone. La table ronde des investisseurs, qui s’est tenue lundi dernier semble donner un coup de fouet à  la redynamisation du partenariat entre le Mali et plusieurs partenaires techniques et financiers. Pour ce qui concerne le développement du nord. Le Directeur général de l’ADN, Mohamed ag Mohamoud, signale que cette rencontre avait pour but de rassurer les investisseurs de la quiétude et de la paix désormais retrouvées au Nord Mali. la grandiose cérémonie qui s’est tenu du 24 au 25 octobre à  Kidal marquera le retour définitif de la paix. Ressources financières Sur tout autre plan, il faut noter que de 2006 à  nos jours, l’ADN n’a fonctionné que sur les maigres ressources du Programme décennal de développement des régions du nord (PDDRN). Déjà  nombre d’observateurs estiment que l’ADN finira par subir le même sort que celui de la défunte « Autorité pour le développement intégré du nord Mali (ADIN) » sur les cendres de laquelle elle est née. Il convient d’indiquer que si l’ADN traine les pieds dans le cadre de l’amorce d’un véritable développement intégré, il va de soit que les régions du nord Mali seront à  nouveau plongées dans une crise rétrograde, dont le Mali n’a que faire. De ce fait, les gouvernants dont les politiques de développement ont de tout temps été décriées (car jugées impertinentes et restrictives), et auront toujours maille à  partir avec lesdites populations. L’insertion des jeunes l’ADN est censée mettre en œuvre des stratégies pour dissuader les jeunes du septentrion d’emprunter les chemins des maquis, en leur facilitant l’accès au travail. Et, la pertinence des objectifs et missions de l’ADN est irréfutable. En plus, cette agence est même un compromis. Heureux du reste, puisque, elle constitue un véritable espoir à  même d’accélérer le développement du nord Mali. Quant on sait que, sur 22,6 milliards à  mobiliser, pour la réinsertion socio économique des jeunes des 3 régions, seulement 1,134 milliards F CFA est disponible, il y a véritablement lieu de s’inquiéter. Pourtant, le forum de Kidal tenu en mars dernier avait instruit à  l’ADN la réalisation d’un nombre important de projets à  Tombouctou, Gao, et Kidal. Selon le directeur général de l’ADN, le programme proprement dit de la réinsertion est prévu en deus phases, pour réinsérer 10 000 jeunes 4 000 pour Kidal, 6 000 pour Tombouctou et Gao. Toutefois, la réalisation de cet ambitieux programme devrait permettre de soustraire les jeunes au desoeuvrement et d’éviter qu’ils ne se fassent enrôler dans les activités comme le trafic de drogue, le banditisme et la criminalité.

Appui militaire des USA au Mali : éradiquer le terrorisme au Nord une bonne fois pour toutes !

Près de 3 milliards d’équipements militaires offerts au Mali par les USA Ils ont offert 37 véhicules militaires, 52 postes radios, et des matériels puissants de communication d`une valeur de 2 milliards de FCFA. Dans les semaines a venir, il est prévu l`envoi d`une importante quantité de pièces détachées, uniformes et autres équipements individuels qui porteront selon l’ambassadeur, la valeurs de la contribution américaine ā 2,3 milliards FCFA. Il est clair qu`avec ce matériel, les forces de sécurité maliennes pourront mieux se déplacer, transporter et communiquer plus confortablement dans le vaste désert du nord. Les Américains saluent la dynamique du gouvernement malien, ā œuvrer pour le bien être et le plein épanouissement du pays, afin d`assurer l`ordre. «Les défis auxquels font face l`Etat malien, demandent un appui international. Et cet appui doit se faire sous forme de coopération transfrontaliĕre, de formations militaires, d`envoi d`equipements.», estime Mme Gillian milovanovic. Elle précise que c’est dans cette optique que son pays, effectue depuis l`année dernière, des sessions de formations militaires à  l`endroit de l`armée malienne. Les autorités maliennes satisfaites C’est en ce sens que le ministre Malien de la défense explique «les exercices militaires fournis par les à‰tats Unis au Mali, traduisent la vitalité et l’exemplarité de la coopération militaire bilatérale entre nos deux pays. Ces équipements très modernes, répondent parfaitement aux exigences du terrain difficile» Rappelons que le Nord du Mali est le foyer de nombreux troubles. Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI)s’y est implanté depuis quelques années. Avec en plus, une branche de rebelles touaregs demandant plus d`autonomie. Ces derniers sont beaucoup plus ouverts au dialogue ces derniers temps. Ce soutien militaire contribuera certainement à  une lutte plus efficace au Nord. Avec le probable retour du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga, aux prochaines discussions devant se tenir dans la zone, entre le gouvernement et les rebelles. On sait que Bahanga s`était retranché en Libye durant quelques temps, et qu`il a fait parler de lui il n`y a pas longtemps. Quelle sera l’issue de ces discussions si elles ont lieu.

Le Mali en Campagne pour sauver la saison touristique 2010

« Notre pays est actuellement victime d’une grande injustice. Certains pays amis, qui nous aident beaucoup ont malheureusement mis Tombouctou dans la zone rouge sur leurs sites web de conseil au voyage. Parce que soit disant qu’il y a une insécurité. Et C’’est un grand préjudice pour une région qui vit à  60% de tourisme et d’artisanat », s’est indigné le ministre N’Diaye Bah. C’’est un manque à  gagner selon les opérateurs économiques qui ont investi dans ce secteur. Sauver la campagne à  tout prix Depuis donc l’alerte faite par les occidentaux, le Mali qui prétend maà®triser la situation au nord, n’a cessé de mener des campagnes de sensibilisation pour rassurer les touristes. C’’est dans ce cadre que 19 promoteurs de tourisme sont arrivés du Canada et des Etats-Unis pour explorer le pays. Ils se rendront dans le grand nord du pays afin de se rassurer qu’il ne plane aucun doute d’insécurité sur les sites touristiques. « A votre retour dans vos pays, vous deviendrez les ambassadeurs de la culture malienne », a lancé le ministre N’Diaye bah à  ses hôtes. Après leurs premières rencontre avec le ministère du tourisme, les opérateurs Canadiens et Américains ont exprimé un début de confiance quand à  la sécurité de la destination touristique du pays. « C’’est à  notre retour de Tombouctou que ne pourrions réellement affirmer ou infirmer si on peut envoyer des visiteurs au nord du pays », a expliqué un opérateur Américain. Lueur d’espoir La présence de ces décideurs du tourisme au Mali, dénote de l’importance que les visiteurs Américains et Canadiens accordent au Mali. Malgré l’alerte lancée par leurs homologues européens, ils ont jugé nécessaire d’explorer le terrain. C’’est dire qu’à  leur retour, des touristes Canadiens et Américains peuvent toujours venir au Mali s’il s’avère que l’insécurité ne pointe vraiment pas à  cet endroit du pays. Le pays serait donc réhabilité comme le souhaite tant Ndiaye Bah le ministre de l’artisanat et du tourisme.

Boncana Maiga : Le Maestro de la musique Africaine

l’enfant de la chance Son prénom ‘Boncana’ n’est pas du tout fortuit. En sonrhaà¯, ‘BonC’’ signifie la tête et, ‘ana’ veut dire, chance. Ce prénom lui fut attribué parce que ses parents n’avaient que des filles. Sa naissance était une chance inespéré pour ces derniers qui l’on appelés Boncana ou la tête chanceuse. l’enfant de la chance, du bonheur. C’’est peut être son prénom qui lui portera finalement chance, en devenant, l’un des meilleurs et le plus célèbre arrangeur de son temps. Depuis l’école primaire, il montre un intérêt particulier pour la musique cubaine. Il apprend à  jouer à  plusieurs instruments. Son rêve d’enfant se réalisera quelques années plutard. En 1963, il obtient une bourse pour la Havane (Cuba), o๠il passera presqu’une dizaine d’années. Il y acquière, une parfaite maitrise de la flûte et du saxophone. 5 ans après son départ, il forme sur place à  Cuba, l’orchestre « les merveilles du Mali », que le public découvre avec le morceau phare ‘’rendez-vous chez Fatimata » En 1972, Boncana retourne au Mali o๠il n’arrive pas mener ses activités comme il l’entend avec le nouveau régime en place. Il décide alors de s’exiler en Côte d’ivoire voisin o๠il fera de belles choses qui le feront connaitre à  travers le monde entier. Les années Côte d’Ivoire La Côte d’Ivoire sera la seconde terre natale du maestro car, tous ses enfants y sont nés, y ont étudié et obtenu leurs diplômes et y travaillent. Sur la demande des responsables de la RTI (télé ivoirienne), Boncana forme l’orchestre de la radio-télévision ivoirienne (ORTI). Très vite, il devient une des figures incontournables du show biz africain. Il collabore avec le camerounais Manu Dibango à  Abidjan (capitale ivoirienne), au milieu des années 70. Il devient respectivement, le directeur artistique des chanteuses ivoiriennes Aicha Koné et Nayanka Bell. Plus tard, l’homme fera les rencontres de la chanteuse Malienne Nahawa Doumbia et du producteur Ibrahima Sylla. Boncana devient l’arrangeur du 1er album ‘’didadi » de Nahawa. Album qui connaitra un franc succès. Sylla devient le producteur attitré d’un bon nombre de musiciens Ouest-africains et Boncana, son arrangeur fétiche. Avec Sylla, Boncana crée en 1992, le groupe mythique Africando . Ce groupe deviendra, une référence en matière de musique afro-cubaine. Un groupe au genre assez particulier parce que, mettant en exergue, les langues africaines. Africando chante en bambara, wolof, moré, créole… ‘’Star parade » l’émission ‘’star parade », est une œuvre de Boncana, Ass Diop et Annie Millon. Le défi pour eux était de faire connaitre les musiques d’Afrique à  travers le monde. l’émission passait sur les ondes de CFITV jusqu’en 2001, avant la fermeture de cette chaine de télé. Cependant, le concept plait à  TV5 monde qui rachète l’émission. C’’est d’ailleurs la seule émission de variétés africaines qu’elle rachète. Le maestro se retrouve désormais seul pour l’animation de l’émission après le départ de ses deux complices. ‘’Star parade » est diffusé sur tout le réseau TV5 et compte des millions de téléspectateurs à  travers le monde. Tounkagouna Le mot ‘‘Tounkagouna » veut dire en sonrha௠‘’lève-toi et marche ». C’’est une émission de divertissement que Boncana a créé pour les artistes et les orchestres. La première édition a fermé ses portes le 14 mars dernier à  Bamako. Elle se tient tous les ans dans la capitale malienne. Maestro explique « C’’est un plateau qu’on offre surtout aux jeunes qui n’ont pas accès à  la télévision, dans les émissions professionnelles. à‡a nous permet aussi, de détecter des jeunes talents, afin d’en faire des artistes et assurer la relève musicale. Encourager les jeunes talents Signalons qu’il n’y a pas de critère particulier pour participer à  l’émission. Il suffit juste d’avoir une voix qui peut se redresser selon Boncana. Et puisqu’ils sont en face d’un musicien professionnel, c’est-à -dire Boncana lui-même, il est très facile pour lui de détecter ceux qui sont aptes à  continuer la course. Il prend à  peine 15 secondes pour écouter et savoir. Maestro prend le temps d’écouter pendant toute une année, environs 2000 CD et cassettes, pour au finish, n’en choisir que 22 ou 24. La sélection n’est pas toujours facile puisque ce sont vraiment les meilleurs parmi les meilleurs qui sont choisis par Boncana lui-même. Pour les phases finales, les 12 meilleurs sont retenus. Le vainqueur est produit par la télé malienne et la société Maestro Sound. Maison de production de Boncana Maiga. La deuxième édition est en pleine préparation.

Nord Mali : Ibrahim Ag Bahanga veut-il vraiment enterrer la hache de guerre ?

Comme le disent les sages, « les vieilles habitudes ont une seconde nature » Sur quelle base le chef de rebelle Ibrahim Ag Bahanga veut-il participer au processus de paix dans le Nord Mali ? A t il été contraint de déposer les armes ? Rien ne sert à  courir, il faut partir au point. Tel a été le cas d’Ibrahim Ag Bahanga qui cultivait l’image d’un homme caractériel, mais qui finalement a décidé d’enterrer la hache de guerre. Une contrainte pour un homme qui ne sait plus à  quel saint se vouer. Coupé du reste de la communauté touarègue, il n’avait jusqu’alors jamais accepté la main tendue des autorités maliennes. Bahanga sera t-il le bienvenu dans le processus de paix d’ATT ? Ag Bahanga avait remis en cause l’accord de paix signé à  Alger en juillet 2006. Une fois de plus, le retour à  la paix se fait sans lui. Après la destruction de sa base principale à  Boureissa en février, il a pris la fuite avec quelques fidèles à  bord de trois véhicules. Avant d’être connu sous le trait d’un insurgé, Ibrahim Ag Bahanga était à  la fois un berger et un voleur de chameaux, un bandit du désert. Ou une brute pour certains. Aujourd’hui, redoutant une humiliation, il veut caresser les autorités maliennes en déposant les armes pour participer au processus de paix. Celles-ci vont-elles l’accepter alors que les victimes des rebelles sont loin d’avoir oublié ? D’une part, il n’est pas exclu de signer son retour dans la mesure ou le président Amadou Toumani Touré a opté pour le dialogue dans la résolution du problème du Nord. D’autres part, ATT veut charmer l’opinion internationale pour montrer qu’il est un homme de paix même si sa population en a payé le lourd tribut. l’acceptation de Bahanga sans condition signifie aussi se tirer une balle dans le pied. Car après l’attaque d’Abeà¯bara et Menaka, ATT dans sa déclaration, avait promis au peuple Malien que les auteurs de cette attaque seraient poursuivis. Bahanga : parcours d’un rebelle identaire En février 1992, alors inconnu du grand public, Ibrahim Ag Bahanga devait intégrer l’armée nationale avec le grade de caporal chef. Il refuse. Premier coup fourré en 1994, Ibrahima Ag Bahanga se fait remarquer par une prise d’otages dans la localité de Timitri pour qu’elle soit érigée en commune. Ses otages étaient des membres d’une mission de supervision des opérations électorales de passage dans son pays natal. » Jusqu’à  l’attaque du 23 mai 2006, contre les bases de l’armée nationale à  Kidal et à  Menaka, Ibrahim Ag Bahanga avait gardé le profil bas. Mais entretemps, il avait tissé des liens solides avec des réseaux de trafiquants ( très actifs dans la bande sahélo saharienne) avant le début de l’insurrection dont il était une figure de proue. Au fil du temps, ses liens avec les narco-trafiquants ne faisaient plus de mystère. Ag Bahanga, un rebelle équipé Malgré tout Ibrahim Ag Bahanga lors de sa croisade contre l’autorité centrale avaient des atouts. Comment comprendre qu’en un laps de temps court, il ait pu acquérir tout un arsenal de guerre, dont une trentaine de véhicules 4×4 bien équipés et à  double réservoir ? Comment a t-il pu entretenir deux années durant une troupe forte de plusieurs centaines d’hommes ? Les exigences d’Ibrahim Ag Bahanga étaient claires : faire quitter l’armée nationale de Kidal. Il s’agissait en fait du fameux allégement du dispositif militaire dans le Temesna et précisément à  Tinzawatene. Le soulèvement de Ibrahim AG Bahanga a eu au contraire un effet de boomerang. Tinzawatene, lieu stratégique pour Ag Bahanga Tinzawatene n’était pas occupée par l’armée nationale. Avant cela, il y avait seulement quelques agents de la douane car la zone était devenue un passage pour les narcotrafiquants. l’allègement du dispositif souhaité par Bahanga selon des sources militaires visait à  créer un vide au profit de ce commerce illégal dont il tirait des avantages. l’ancien berger voulait un passage en force et s’y était préparé. Il avait du matériel adapté, des véhicules et des armements performants, notamment des canons et des mitrailleuses. Il disposait de renseignements sur tous les mouvements de l’armée : « le désert sait tout ». En plus de sa bonne connaissance d’une grande partie du Sahara, il avait des GPS pour ses déplacements. Ce qu’on peut retenir d’Ag Bahanga, C’’est surtout sa méthode, et de tous les touaregs, il est le seul à  s’adonner au rapt et à  la pose de mines antipersonnelles. Ces mines ont fait beaucoup de victimes dont plusieurs civils dans la zone de Tinzawatene.

Tourisme : un secteur menacé par la crise

Soumaila Guindo est guide touristique à  Mopti. Le secteur, il le connaà®t bien et témoigne aujourd’hui de la situation du tourisme. Lucide, il livre son analyse personnelle de la crise qui, selon lui frappe le secteur  » Au Mali, tous ceux qui travaillent dans le domaine du tourisme traversent actuellement une période difficile. Des chefs d’agences de voyages et des guides de tourisme sont en chômage technique. La saison touristique 2009- 2010 est de plus en plus menacée. La crise au Nord-Mali qui continue de se caractériser par des accrochages contre l’armée malienne d’une part ; et de l’autre par des enlèvements des occidentaux, a occasionné à  ces derniers de prendre des mesures sévères contre tout voyageur à  destination de notre pays. Le tourisme malien segmenté Désormais les visiteurs originaires de l’Allemagne, de l’Autriche et de la Suisse, trois pays de l’Europe ne pourront plus se rendre à  Tombouctou et certains de nos sites touristiques comme Gao, Kidal, le Gourma, Hombori, etc. A travers les sites internet de leurs représentations diplomatiques, ces pays ont tracé une ligne allant de Kayes jusqu’à  Mopti comme zone à  risque ; et de Mopti jusqu’à  Tombouctou une ligne rouge o๠tout accès est strictement interdit ! Pour leur part, la France n’interdit pas à  ses habitants de s’y rendre mais souligne le risque. Ces derniers peuvent aller jusqu’à  Tombouctou mais pas au-delà . Les autorités françaises conseillent à  leurs nationaux s’ils désirent se rendre à  Tombouctou, la cité mystérieuse par vol. Les Américains parlent d’un danger permanent pour tous les occidentaux. Mais plus souples que les français, les américains ne font pas de mesures restrictives sauf pour les officiels qui doivent impérativement avoir une autorisation écrite du gouvernement américain. Ils conseillent donc à  leurs compatriotes de se faire enregistrer auprès du département d’Etat à  Washington ou à  l’ambassade à  Bamako. La raison est que l’ambassade pourra les répertorier en cas de problèmes. Rassurer les touristes Coté malien, on tente de trouver des voies et moyens pour sauver la saison prochaine quand on sait que le tourisme est l’un des secteurs clés du développement. l’office malien du tourisme et de l’hôtellerie, à  travers la cellule de veuille, suit de près les informations véhiculées par les ambassades. Des consultations et réunions sont en cours afin de tenter de débloquer la situation. Le ministère du tourisme a tout récemment rencontré les acteurs du secteur, dont les agences de voyages. Celles-ci ont recommandé la mise en place d’une cellule de concertation regroupant outre le cabinet de la tutelle, les ministères des affaires étrangères et de la coopération internationale, celui de la Défense et celui de l’administration territoriale et des collectivités locales pour nouer des pourparlers avec les occidentaux. Les agences et les guides Ils sont les premiers à  subir de ce phénomène. Ils tentent ainsi de surmonter le fléau, mais d’ores et déjà  des annulations ici et là , font partie de leur quotidien. Quelques agences observent déjà  un chômage technique.

Célébration du 22 septembre : le discours d’ATT à la Nation

En question d’actualité, le processus de paix enclenché au Nord Mali a été l’un des sujets évoqués par le Président dans son adresse à  la nation. Le problème du Nord Le président salue aujourd’hui la voie vers la consolidation de la paix au nord, grâce une combinaison intelligente du dialogue et de la fermeté « le retour de la paix crée des conditions pour le developpement des régions du nord. Je pense notamment au projet intégré de developpement de la région de Kidal dont le bon fonctionnement a été entravé par l’insécurité. Le gouvernement veillera également à  la mise en œuvre des programmes de developpement décennal approuvé en mars 2007 par le forum de Kidal. Ce programme est le fruit d’une démarche participative et consensuelle à  laquelle ont adhéré tous les acteurs concernés ». Code de la famille et de personnes Une démarche participative et consensuelle, voilà  ce qu’ATT a préconisé en renvoyant le code à  une seconde lecture. Perçus par les observateurs comme un signe de l’attachement profond à  l’unité et à  la cohésion nationale. « La décision de soumettre le code à  une nouvelle délibération de l’assemblée nationale, offre un délai supplémentaire au dialogue et à  la concertation. Cette volonté constante et le dialogue sont l’une des forces de notre démocratie. La mission du mécanisme et d’évaluation par les paires (MAEP). Je cite, le Mali est une authentique démocratie, pluraliste et libérale enracinée dans une tradition de dialogue, d’autocritique et de médiation sociale . Certes, le Mali enregistre des avancées considérables en matière de bonne gouvernance selon les conclusions du MAEP. Comite d’expert Cependant, le président n’ignore pas les insuffisances et autres lacunes de notre système d’o๠la mission assignée au niveau du comité d’expert : De même que la faible représentation des partis politique et des candidats dans les commissions administratives et de bureaux de vote. Réformes envisagées du système électoral La multitude d’organes chargés de faire fonctionner le système électoral, n’aura pas suffit à  corriger les lacunes, toute chose qui milite en faveur des réformes profondes du système électoral La relecture de la carte judiciaire Condition nécessaire, estime le président, car le résultat escompté ne saurait être atteint si la réforme ne touche le socle de l’état de droit, entendu ici la justice. [i « La relecture de la carte judiciaire dont les textes ont été adoptés par le conseil des ministre du 29 juillet 2009 et soumis à  l’Assemblée nationale s’inscrit en droite ligne des objectifs du PDES. Les objectifs visés portent d’une part à  la suppression de la justice de paix à  compétence étendue et à  l’institution des tribunaux de grande instance, et des tribunaux d’instance. D’autre part, sur le rapprochement de la justice aux justiciables ». En clair, il s’agit de la suppression du cumul des fonctions en cours au niveau de la justice de paix et qui concentre des missions entre les mains d’une seule autorité collégiale. Appel au changement de comportement Quelle que soit la pertinence des réformes engagées, ATT reste convaincu qu’il faut un changement de comportement: « Ces valeurs sont le patriotisme, la responsabilité, la justice, la solidarité, la paix et la tolérance ». En bref, il s’agit de préserver nos valeurs pour fêter le Cinquantenaire du Mali en 2010. C’’est ainsi qu’il a invité les Maliens à  faire du Mali l’année prochaine un pays riche d’expériences. « J’invite les Maliens à  faire de l’année 2010 une année riche d’expériences partagées et d’héritage ».

Coup de filet anti-terroriste au Nord Mali

Le Mali sur la liste des pays à  risque, selon les observateurs internationaux La bande sahélo-saharienne est devenue une menace permanente qu’aucun des pays frontaliers ne peut endiguer seu. Et cela risque de déstabiliser la région une échelleà  grave. Avec l’insécurité qui règne au Nord, le Mali est maintenant sur la liste des pays à  risque et fait le lit des terroristes et groupes salafistes. Difficile cependant de localiser cet ennemi invisible, qui se déplace en permanence et possède l’art du Caméléon. Mais l’Armée déployée dans le Nord, tente de veiller au grain et vient de procéder à  l’arrestation de plusieurs véhicules suspects en transit… Sommet Africain en ligne de mire Conscient que tout développement durable d’un pays ne peut se faire que dans un climat de paix et stabilité aujourd’hui remis en cause par la faiblesse géostratégique du nord, les prises d’otages se sont multipliées tout comme les attaques des bandits armés. Le président de la république Amadou Toumani Touré a initié un Sommet qui va bientôt se tenir à  Bamako, avec de nombreux chefs d’Etats de la sous-région, dont le colonel Kaddafi. Mais à  quand la tenue de ce sommet extraordinaire et qui devrait permettre de dégager des pistes et plans de coopération inter-états pour éradiquer le terrorisme et sécuriser la zone, une bonne fois pour toute ! Le Parti PARENA s’en mêle Avant la tenue de ce sommet, le parti pour la renaissance nationale (PARENA) a anticipé en organisant un colloque international sur les crises de l’espace sahélo-saharien avant-hier. Au même moment o๠les véhicules étaient interceptés par l’armée malienne au Nord. Ce colloque qui veut approfondir la réflexion et la prise de conscience des acteurs impliqués dans la crise, a réuni des cadres et personnalités de la France, de la Côte d’ivoire, d’Algérie, du Senegal, du Burkina Faso, et de la Mauritanie. Objectif : élaborer une stratégie internationale pour apporter une solution à  l’insécurité de la bande sahélo-saharienne. Quel rôle pour les partis politiques ? Autrement dit, il s’agit pour les partis politiques de définir une stratégie et d’être des acteurs à  part entière de la gouvernance démocratique et de la sécurité. Ce que fait savoir Tiébilé Dramé, président du parti PARENA, lors de la première journée des assises du colloque.  » A coté des pouvoirs publics, les partis politiques et organisations démocratiques ont un rôle à  jouer dans la recherche de solutions aux crises de l’espace sahélo-saharien ». Pour lui, la mission première de partis politiques est de promouvoir la conscience citoyenne, celle des populations et dont le bien être est leur raison d’être. Des véhicules interceptés par l’armée malienne Dernier coup de filet : l’armée malienne vient d’intercepter au Nord de nombreux véhicules en passage dans la bande sahélo- saharienne. Quelle était la destination de ces véhicules ? Que transportaient ces engins ? L’information reste confidentielle pour l’instant. Pour l’heure, une source affirme qu’il s’agit d’un important trafic. Nul n’ignore que la zone est devenue le terrain du terrorisme et des narcotrafiquants. Le dernier affrontement date du 14 juillet 2009 entre l’armée malienne et l’Aqmi et qui s’est soldé par une trentaine de mort coté malien. Reste à  attendre la tenue du prochain sommet et les mesures envisagées par les états pour sécuriser la bande sahélo-saharienne.