Cherté d’Internet : les opérateurs télécoms dans le viseur

Décidément, 2023 ne sera pas de tout repos pour les entreprises de téléphonie au Mali. Alors que Moov Africa Malitel et Orange Mali ont été condamnées en mars dernier par la Cour suprême à payer une amende de 176 milliards de francs CFA pour avoir « facturé des appels sur répondeur », elles font de nouveau face à une grogne sociale qui réclame la baisse du prix des forfaits Internet.

« L’histoire ne se répète pas, mais parfois elle rime », a écrit l’essayiste américain Mark Twain. Après que la Cour Suprême ait confirmé le verdict dans l’affaire opposant le Réseau malien des consommateurs de téléphonie mobile (REMACOTEM) aux opérateurs de télécoms Orange et Moov Africa Malitel, ceux-ci font face à un nouveau front. Sur les réseaux sociaux, des milliers de Maliens se mobilisent pour une baisse du coût d’Internet dans le pays.

Comme pour l’affaire de la facturation des appels sur répondeur, la bataille est menée par un collectif de citoyens dénommé Boycott Orange-Mali Moov Africa Malitel. Mis en place mi-avril 2023, le mouvement rassemble des journalistes, activistes et leaders d’opinions. « Nous avons remarqué que les tarifs de connexion Internet – et même des appels téléphoniques – sont considérablement plus élevés au Mali que dans certains pays de la sous-région. C’est suite à ce constat que nous avons jugé nécessaire de lancer ce mouvement afin de réclamer une baisse des prix », explique le journaliste réalisateur Boubacar Labass Koné, membre du mouvement.

Une étude comparative réalisée par l’Alliance pour un Internet abordable publiée le 3 mars dernier révèle que le prix médian d’un gigaoctet de données mobiles dans les pays d’Afrique subsaharienne a atteint 4,47 dollars en 2022 contre 4,09 dollars en Amérique du Sud, 2,72 dollars en Europe de l’Ouest et 1,47 dollars en Asie,

Ce qui fait, en croire le rapport, que le prix médian d’un gigaoctet (Go) de données mobiles en Afrique subsaharienne est le plus cher au monde et s’élève à 3,3% du revenu mensuel par habitant. Nettement au-dessus du seuil maximal de 2% du revenu mensuel fixé par les Nations unies dans ce domaine.

« C’est le motif de notre mobilisation, qui est une interpellation de nos autorités mais aussi des compagnies de téléphonie concernant le prix d’Internet au Mali. Nous revendiquons une baisse des prix car ceux qui sont appliqués par les deux compagnies sont trop élevés pour le pouvoir d’achat des Maliens alors qu’Internet est aujourd’hui un outil important pour tous ! », renchérit la web activiste Fatouma Harber, également membre du collectif.

Des raisons objectives

Atlantic Council pointe du doigt quelques facteurs. Il s’agit premièrement du déficit en infrastructures de télécommunications. Selon la Banque mondiale, environ 45% des habitants en Afrique de l’Ouest se trouvent à plus de 10 kilomètres d’une connexion par fibre optique, ce qui représente un taux plus élevé que dans l’ensemble des autres régions du monde.

Le niveau de concurrence sur le marché des télécommunications constituerait aussi un facteur déterminant du coût des données mobiles. Une récente étude comparative de l’Alliance pour un Internet abordable certifie que « la différence de prix entre les marchés où un opérateur est en situation de monopole et les marchés comptant deux opérateurs peut atteindre 7,33 dollars par gigaoctet de données mobiles ».

Ce qui expliquerait par exemple qu’au Mali le prix d’un gigaoctet soit plus cher (1 000 francs CFA) qu’au Cambodge. Cet État d’Asie du Sud a réussi à faire passer le prix médian d’un gigaoctet de données mobiles de 4,56 dollars en 2013 à 0,13 dollar en 2019 (moins de 100 francs CFA), en ouvrant son marché à la concurrence et en investissant massivement dans les infrastructures. Au Mali également, l’arrivée de l’opérateur Telecel en 2018 a permis de réduire de plus de 50% le prix des forfaits Internet. « Les tarifs des forfaits Internet ont connu une baisse considérable depuis l’avènement de l’Internet mobile au Mali. Par exemple, le tarif de 1 Go est passé de 10 000 francs CFA à 1 000 francs, soit le dixième, en moins de 10 ans », atteste un spécialiste du domaine.

Un autre facteur qui explique la cherté d’Internet au Mali par rapport à la Côte d’Ivoire ou au Togo s’explique aussi par le fait que ces pays ont une connexion directe à l’Océan. « Par rapport à la configuration des câbles, c’est un avantage », atteste un expert de l’ONG Internet sans frontières. Alors qu’à Abidjan et à Lomé la data mobile coûte respectivement 1,05 et 2,2 francs CFA, à Bamako elle est vendus 3,3 francs. Mais le Sénégal, qui a aussi un débouché sur la mer, vend la data mobile au même prix que le Mali. De même, en Guinée équatoriale, il faut débourser 35 dollars (plus de 20 000 francs CFA) pour obtenir un giga de données mobiles, soit le tarif le plus cher au monde, selon les chiffres de l’Alliance pour un Internet abordable. Pourtant, le pays est relié à trois câbles sous-marins de fibre optique.

« Un facteur spécifique au Mali est la densité de population faible et son éparpillement sur le territoire, qui rendent les investissements très lourds pour le secteur des télécommunications. Pour le comprendre, il suffit de faire une analogie avec les routes ou le réseau électrique. Le kilométrage des liaisons de transmission interurbaines déployées au Mali permettrait de largement couvrir des pays comme le Sénégal, la Côte d’ivoire ou le Burkina Faso ayant la même population. Ce qui revient à dire que l’investissement par client est beaucoup plus élevé au Mali que dans ces pays pour les secteurs de télécommunications comme des routes et de l’électricité », explique le spécialiste des TIC.

En outre, au Mali, comme dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, les opérateurs de télécommunications sont aussi obligés de maintenir en fonctionnement les réseaux de la deuxième génération mobile, le GSM. « En effet, en raison du fait que le parc de téléphones de deuxième génération est encore important, les réseaux GSM doivent continuer à fonctionner. Ils nécessitent des coûts opérationnels importants puisqu’ils sont vieillissants. En Europe, les opérateurs de télécommunications ont déjà arrêté leurs réseaux GSM », poursuit l’expert.

Faire baisser les prix

Face à ce que le collectif Boycott Orange Mali Moov Africa Mali appelle « une arnaque des opérateurs de téléphonie mobile », un slogan a été lancé sur les réseaux sociaux : « Dokeraten », un terme bambara signifiant approximativement « ça suffit ». « La mobilisation marche bien. Nous avons lancé deux grandes phases qui ont été bien menées, même si nous regrettons le silence des artistes et autres politiciens maliens sur la question. Un engagement de leur part pourrait nous permettre d’avoir gain de cause. Nous avons toutefois réussi à faire entendre nos revendications à travers une campagne numérique qui est un succès. Nous allons bientôt passer à la suite de notre stratégie avec des actions sur le terrain », avise Fatouma Harber.

Comme mesure déjà en vigueur, le mouvement appelle ses militants (estimés à plus de 1 000) à réduire leur temps de connexion. « Plus de six heures au moins durant le week-end », explique Boubacar Labass Koné. Outre la campagne numérique, le groupe compte également se faire entendre sur la sphère publique par, entre autres, l’organisation d’une conférence de presse à Bamako, des meetings devant les sièges des entreprises de télécoms et une journée entière de boycott des services téléphoniques.

Une autre mesure serait que l’État du Mali assouplisse les taxes sur les produits et les services des TIC, tels que les téléphones portables et la commercialisation des données mobiles, selon des spécialistes. Les opérateurs de télécommunications sont très souvent soumis à des taxes supplémentaires, en plus des impôts et taxes de droit commun payés par les autres entreprises. Au Mali, par exemple, ils sont soumis à la TARTOP (Taxe sur l’accès au réseau des télécommunications ouvertes au public) qui équivaut à 5% du chiffre d’affaires réalisé. Un début de solution à venir, peut-être ? « Une étude relative au prix d’Internet nous a été demandée par le gouvernement », informe un cadre de l’Autorité malienne de régulation des Télécommunications et Postes (AMRTP).

Mali : le numérique pour pallier aux malversations financières

La fondation allemande Friedrich-Naumann en partenariat avec l’opérateur téléphonique Orange Mali, a organisé ce jeudi 17 juin 2021 à Bamako, une conférence-débat à l’hôtel de l’Amitié sur le digital présenté comme un moyen de lutte contre la corruption et la délinquance financière.

Pour sa première sortie officielle, le Ministre de la refondation de l’Etat et chargé des relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maiga a opté pour la conférence-débat sur le numérique dont le thème « le numérique comme outil participatif de gouvernance » ne l’a pas laissé indifférent. « Cette rencontre me sied à merveille comme première sortie car le numérique est un outil essentiel pour la bonne gouvernance, il est innovant et rénovateur. Il peut résoudre beaucoup de problèmes auxquels est confronté notre pays, notamment la lenteur de traitement des documents administratifs, la corruption et la délinquance financière ». Cet évènement qui a regroupé en plus du Ministre, les représentants du Premier Ministre et ceux de l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali ainsi que divers délégués de partis politiques vise à « créer un cadre de réflexion, d’innovation et d’invention de plateformes numériques efficaces, adaptées et consensuelles pour promouvoir la gestion dans la transparence des services de dépenses et de recettes, afin qu’à travers ces plateformes le numérique soit un vecteur essentiel de la croissance économique, de la productivité et de la compétitive au Mali », justifie le Directeur régional Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, Dr Jo Holden.

La corruption que cherche à endiguer les conférenciers est « une gangrène qui mine le développement de notre pays », s’exclame Me Alifa Habib Koné. Pour cet avocat-fiscaliste, le numérique est un outil efficace pour lutter contre ce « cancer ». « Si vous postulez pour un marché par exemple et que cela se fait par le numérique, qui allez-vous corrompre pour l’avoir ? la machine ? », ironise-t-il.

Pour autant le numérique peut-il vraiment mettre fin à la corruption ? « Pas sûr», rétorque Me Alifa. Pour lui, on doit « effectuer un travail sur l’homme », en l’occurrence sa citoyenneté. « Car après tout, c’est lui qui dirige la machine », conclut-il.

 Aly Asmane Ascofaré (Stagiaire)

Orange passe à la 4G+

La vitesse supérieure, plutôt la vitesse +, le signe additionnel à la côte. Orange Mali a procédé ce vendredi 21 décembre au lancement de sa 4G+, plus d’une année après la 4G. La quatrième génération qui se conjugue désormais au plus. Deux fois plus débit selon Orange qui permettront aux utilisateurs de télécharger plus rapidement des fichiers, de voir des vidéos en HD presque sans décalage et d’afficher des pages Web à la vitesse de la lumière. Rien que ça. « Ce lancement s’inscrit dans le cadre de l’amélioration continu de la qualité de service offerts aux clients. Nous voulons apporter aux Maliens le très haut débit » résume le directeur général adjoint d’Orange-Mali, Brutus Diakité. L’opérateur afin de démontrer que le très haut débit de cette 4G+ n’est pas qu’un argument commercial a effectué des démonstrations. Pour pouvoir jouir de cette énième avancée technologique, une pace 4G et un smartphone compatible sont nécessaires.  16 sites sont pour l’instant couverts avec la 4G+, mais l’opérateur prévoit une plus grande expansion dans le reste du pays, et ce pour très bientôt. Les prévisions de couverture sont de 100 sites pour l’année 2018 et de 53 pour 2019. « Nous ambitionnons d’être l’opérateur multiservice leader de la transformation numérique » confie le DGA de la structure.

Appels téléphoniques : Pourquoi payons-nous autant ?

Malgré la présence de trois opérateurs, les coûts des appels téléphoniques au Mali, que ce soit au plan national ou vers l’étranger, ne font pas l’unanimité. Mais, pour les fixer, tout un mécanisme implique l’État du Mali, les opérateurs et les accords et textes en vigueur dans la sous-région.

108 francs CFA, c’est en général le coût d’une minute d’appel au Mali, même si le dernier venu des opérateurs de téléphonie mobile, Télécel, fixe le sien à 96 francs CFA pour tous les appels nationaux. Si sur les connexions intra-nationales les coûts sont plus ou moins similaires, à quelques différences près, la tarification est vraiment diversifiée quant aux appels vers l’international, si l’on prend en compte juste les services proposés aux abonnés prépayés.

Malitel et Télécel ont subdivisé l’Afrique en cinq zones de différents pays chacune, avec des tarifs allant de 150 à 320 francs la minute. Orange Mali, qui n’a établi que quatre zones, pratique des coûts allant de 198 à 350 francs par minute. Pour les trois opérateurs, les appels vers le reste du monde coûtent 150 francs la minute. « Le choix des critères pour les zones ne dépend pas forcément d’Orange Mali, mais plutôt des traités et accords internationaux », avance une télé conseillère du plus grand réseau malien en termes d’abonnés. Initialement, pour tous les opérateurs il n’y avait que deux destinations, l’Afrique et le reste du monde. Mais, depuis 2011 – 2012, vu le constat d’inversement des tendances d’échanges et les taxes de terminaisons sur chaque destination, le découpage en différentes zones des appels vers l’Afrique s’est imposé. 

Interconnexions régulées

Le tarif public n’est pas régulé. Par contre, celui de l’interconnexion l’est. Par exemple, quand un abonné de l’opérateur Orange veut appeler un correspondant utilisant un numéro de l’opérateur Malitel, ce dernier perçoit un pourcentage sur le coût de la part d’Orange parce que ses infrastructures sont utilisés pour l’acheminement de l’appel et inversement.

« Nous fixons les tarifs d’interconnexion généralement pour trois ans, sur la base d’une étude qui couvre cette période, parce nous estimons que durant celle-ci il n’y aura pas beaucoup de bouleversements au niveau du marché qui pourraient remettre en cause l’équilibre économique et financier même de l’opérateur», affirme Ibrahim Youssoufa Diallo, Chef du service coûts et tarification à l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications (AMRTP). « Cela dépend aussi de la politique des opérateurs et des conventions qu’ils ont avec les partenaires qui acheminent leurs appels », ajoute Boubacar Dicko, son collègue de la même division.

Orange Mali lance Orange Money « Rapido »

Il s’agit d’une évolution mise au service des abonnés Orange Money, à travers le paiement mobile sans contact. Elle devrait leur permettre de gagner du temps dans les transactions commerciales effectuées à partir de leur compte.

Orange Money Rapido a été présentée ce jeudi 24 mai par l’équipe Orange Finances Mobiles Mali. Elle répond, selon la directrice de ce service, Nènè Satourou Maïga, à la volonté de la société d’innover et d’accompagner sa clientèle. Le nouveau service de paiement mobile sans contact est disponible dans les agences et les 25000 points Orange Money sur le territoire malien depuis ce jeudi 24 mai. Matérialisé par un  sticker à coller sur le téléphone du client, Rapido permet par un simple scan effectué par le prestataire auquel ce dernier a recours, d’ « effectuer les paiements en moins d’une  minute », comme l’a expliqué la directrice projet. Qui souligne que cette « innovation a pour objectif principal de rendre le paiement marchand plus efficace ». Ce dernier a en effet du mal à rencontrer le succès commercial rencontré par les autres services possibles grâce à Orange Money. Un plus également pour les commerçants, l’édition d’un relevé de paiements, qui pourrait « soutenir des demandes auprès des institutions financières », a ajouté la directrice de projet.

Le représentant du ministère de l’Economie numérique et de la communication, Cheick Oumar Maïga a, dans son adresse, salué l’esprit d’innovations d’Orange Mali et rappelé que le département entendait maintenir le partenariat gagnant-gagnant avec l’entreprise de télécommunications.

Orange casse ses prix de Forfaits Internet

 

Orange-Mali continue son opération  de séduction. Après le lancement de la 4G et de la fibre100% fibre optique, l’opérateur vient de baisser ses prix de forfait Internet mobile.

C’est une nouvelle qui devrait en ravir plus d’un. L’opérateur Orange-Mali, a décidé de baisser le prix de ses forfaits Internet mobile.  Les Maliens pourront désormais souscrire aux mêmes forfaits à bas (très bas) coût. A titre d’exemple, le forfait si prisée de 50 Mo et objet de tant de remous à cause de son prix (1000 FCFA) sera désormais à 250 FCFA, soit 750 FCFA moins cher ! Que vous soyez donc, indéboulonnables sur les réseaux sociaux, férus de vidéos You tube, compulsivement portés sur les téléchargements,  ou simplement de passage pour une recherche sur le Net, tous devraient trouver leur bonheur dans la nouvelle grille tarifaire. Et dès l’annonce, les premières réactions des clients ne se sont pas fait attendre. Beaucoup saluent cet « effort » de la part d’Orange, effort qui va permettre même aux bourses les plus modestes de se connecter au monde sur leurs Smartphones. Vive la concurrence, s’exclament également plusieurs d’entre eux. Impossible en effet de n’y  voir qu’une coïncidence. Le timing de cette baisse des prix peut laisser songeur. Il intervient à quelques jours seulement du lancement effectif des offres commerciales du nouvel opérateur Telecel.

Nouvelles gammes

Les modalités de souscription ne changent pas (#101#21#) sur les mobiles. Tout ne reste pas en l’état tout de même. Après avoir composé le code, le client sera amené vers une page où il devra faire un choix entre le ‘’Pass Jours’’, le ‘’Pass Semaine’’ et le Pass Mois’’. En dépit de son nom, le ‘’Pass Jours’’ n’aura pas qu’une validité de 24h mais plutôt de 96h soit quatre jours. La révolution du ‘’Pass Semaine’’ sera le forfait de 1.2 Go. Initialement « que » 1Go, ce forfait voit son volume augmenter et son prix « cassé » (7500 à 3000 FCFA). Enfin le ‘’Pass Mois’’ voit l’arrivée d’un nouveau forfait (5 Go), qui à n’en pas douter devrait rapidement être testé par les gros consommateurs. Il sera à 10.000, le plus cher jusque-là était celui de 2 Go à 13.500, il sera désormais disponible à 5000 FCFA.

 

Des produits Télécoms spécifiques

Dans le cadre de leurs politiques de marketing et de Responsabilité sociale des entreprises (RSE), Orange Mali et Malitel accompagnent les pèlerins avec des offres spécifiques. Grâce au roaming, ceux-ci peuvent utiliser leurs numéros sur place et bénéficier de services supplémentaires à des tarifs promotionnels. Même si aucun des deux opérateurs n’a voulu dévoiler sa stratégie pour 2016, il est certain qu’ils s’assureront l’un et l’autre que leurs clients continuent de communiquer, même depuis les lieux saints. Ainsi, Aguibou Tall d’Orange Mali annonce des tarifs promotionnels sur les appels voix, les SMS et l’Internet, en plus de nouvelles offres allant jusqu’à la subvention de téléphones pendant le pèlerinage. Chez le concurrent, on n’est pas en reste. Malitel lance pour l’occasion une promotion exceptionnelle comprenant de nombreux avantages, parmi lesquels la réception gratuite de SMS, des offres tarifaires préférentielles et de nombreux autres services en cours de validation. Autant de bons plans qui permettront aux pèlerins de rester connectés avec leurs proches. La plupart d’entre eux voyagent avec les deux opérateurs, histoire de profiter de tous les avantages offerts.

Opérateurs télécom : un bras de fer franco-émirati

Derrière la concurrence des deux principaux acteurs des Télécoms au Mali, se joue le partage d’un gâteau bien plus gros, dont les grands groupes mondiaux sont bien décidés à ne pas laisser une miette.

Orange Mali, leader du marché de la téléphonie mobile, et Sotelma/Malitel, opérateur historique et challenger, sont les deux acteurs télécom à se partager le marché malien de la téléphonie et de l’Internet fixe, avec 13 millions d’abonnés en téléphonie mobile et 96% du marché de l’Internet fixe pour Orange Mali et plus de 10 millions d’abonnés pour Sotelma/Malitel en téléphonie mobile et environ 4 % du marché pour l’Internet fixe. Dans cette conquête des parts de marché, les deux leaders se livrent une âpre concurrence à coups de stratégie marketing pour tenter d’attirer le maximum de clientèle. Une opposition qui profite aux consommateurs en jouant sur les prix, mais qui témoigne surtout d’une autre lutte concurrentielle, à plus haut niveau, dans laquelle s’affrontent les grands acteurs des télécoms pour s’imposer sur le marché africain. Orange, l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde avec plus de 200 millions de clients et présent dans 17 pays d’Afrique, détient Sonatel, le premier opérateur de télécommunications au Sénégal, très présent en Afrique de l’Ouest, et dont Orange Mali est une filiale. En face, le géant des télécommunications émirati Etisalat, classé 15ème opérateur mondial avec environ 135 millions d’abonnés, a acquis en 2014, 53 % du Groupe Maroc Télécom, actionnaire majoritaire de Sotema/Malitel. Cette acquisition a permis au groupe Etisalat de se renforcer en Afrique, à travers les filiales de Maroc Télécom en Mauritanie, au Burkina Faso et au Gabon, qui viennent s’ajouter au réseau Moov, soit en tout 10 implantations. Sur l’échiquier africain des télécommunications, les grands groupes comme Vodafone, MTN, Orange, Africell, Étisalat, se positionnent afin de ne rien manquer du marché de la téléphonie mobile, à fort potentiel, qui devrait s’étendre à plus de 400 millions de nouveaux clients dans la décennie à venir.

Rise 31, un smartphone, entrée de gamme, pour tous

Toujours dans sa dynamique de démocratisation de l’outil internet dans notre pays, Orange Mali lance un Smartphone avec un forfait de communications numériques à un prix compétitif pour permettre aux gens de rester connecté à ce qui est essentiel à leur vie.

Lors de ses Data Day’s, les 03 et 04 juin dernier au palais des sports de Bamako, Orange Mali a lancé le Smartphone « Orange Rise 31 » pour mettre le meilleur du multimédia à la portée de tous mais surtout pour répondre aux besoins de consommateurs exigeants. « La période est propice car ce sont les grandes vacances. Les jeunes sont plus libres de profiter de tout ce que les puissantes applications Google qui accompagnent ce téléphone offrent en terme de distraction et de culture », explique Hamadi Maguiraga, chef de produit qui supervise le lancement de ce nouveau smartphone Orange.

Né d’un partenariat entre Orange et Google, la mise sur le marché du Rise 31 vise à mettre à la disposition de la jeunesse malienne un téléphone puissant avec des applications performantes comme : GoogleSearch, Youtube et GoogleMap, avec une abondance de forfait internet à un prix très accessible.

Unique dans sa catégorie, ce téléphone avec écran LED est muni du dernier système Android 6.0 Marshmallow et équipé de 2 flashs (avant et arrière) pour un écran de 4 pouces.

Avec RISE 31 c’est de l’internet en abondance, assez de mémoire de stockage, soit 8Go, le tout dans un téléphone pesant 102g et qui délivre 1Go de RAM de puissance, un peu en deçà des standards du marché mais pour un prix de 33 000 FCFA, pourquoi se priver.

Disponible dans toutes les agences et espaces Orange, le RISE 31 est tout aussi attrayant que l’offre qui l’accompagne, car pour un prix minime, le client bénéficiera de 500Mo de forfait Internet valable pour 45 jours, 1000 FCFA de crédit sera déposé dans le compte mobile du client chaque mois pendant 3 mois et 1Go de forfait internet chaque soir pendant une semaine.

En proposant ce genre de terminaux à des tarifs aussi compétitifs, disposant de forfait avec des tarifs préférentiels de voix, sms et data, Orange Mali a pour objectif de prioriser ce qui est essentiel pour sa clientèle.

Super Coder : programmation et animation pour les jeunes

Environ 2000 personnes ont pris part au Data Days organisé par Orange Mali du 3 au 4 juin au Palais des sports à l’ACI 2000. Parmi les participants, une centaine d’enfants ont été initié aux exercices basiques de programmation et d’animation de films dans le cadre du Super Coder.

Est-il possible de concevoir des jeux, de petites animations, en assemblant des briques (des mini morceaux de programme) afin de faire agir des personnages ? C’est un exercice basique certes mais pas aisé, explique un formateur, dans l’enceinte du palais des sports à l’ACI 2000, lors du Data Days organisé du 3 au 4 juin par Orange Mali. Ouvert aux enfants âgés de 9 à 13 ans, l’objectif du projet super coder est de sensibiliser filles et garçons à la culture numérique. Il consiste à initier les participants  au codage informatique d’une façon simple et ludique. Animés par des coachs bénévoles et des associations, des ateliers de codage se déroulent tout au long de l’année dans sept pays africains (Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Cameroun, Niger, Madagascar). Environ une centaine de jeune ont suivi avec intérêt les cours d’initiation. « Data Days a servi de cadre pour réunir pendant deux jours environ 2000 jeunes, indique Mariam Diallo, chargé de communication du groupe Orange. Pour plusieurs participants, Data Days a été une initiative salutaire notamment avec l’installation d’un stand Super Coder.