Paludisme : vers l’éradication au Mali d’ici 2030 ?

Une éclaircie, de l’espoir. Un enregistrement régulier des cas de paludisme dans trois districts du Centre du Mali sujets au paludisme permet désormais aux acteurs locaux de la santé de mesurer les tendances de l’infection. Ils pourront désormais déclencher une intervention d’urgence, lorsque le seuil d’infection sera atteint, afin d’enrayer les épidémies potentielles.

Grâce à une formation organisée par l’OMS en 2021, 62 agents de santé de Diéma, Koutiala et Kéniéba ont appris à calculer le seuil d’épidémie à partir des données relatives aux infections palustres.

« Ainsi les agents ne peuvent plus être surpris par une épidémie de paludisme pouvant créer une urgence sanitaire de grande ampleur, car, à la fin de chaque mois, ils tracent la courbe d’évolution de la maladie », relève le Dr Christian Itama Mayikuli, Représentant de l’OMS au Mali.

Au Mali, 27 districts ont été identifiés comme étant à potentiel d’épidémie de paludisme à cause des difficultés liées aux préventions dues à la pandémie de Covid-19 et à l’insécurité.

Lorsque le seuil épidémique a été atteint au mois d’août 2022, une sensibilisation axée sur l’utilisation correcte des moustiquaires et l’évitement de la stagnation de l’eau a été menée dans certains villages, car les cas de paludisme étaient liés à la fréquence accrue des précipitations cette année-là.

Selon le Dr Christian Itama Mayikuli, l’extension du projet en 2024 permettra de renforcer les acquis et d’évoluer considérablement vers l’objectif de l’élimination du paludisme d’ici 2030 au Sahel.

Le MRTC, centre d’excellence contre le paludisme

 

Fondé en août 1992 au sein du Département d’épidémiologie des affections parasitaires (DEAP) de l’Ecole nationale de médecine et de pharmacie du Mali, le Malaria Research and Training Center (MRTC) espère devenir  rapidement un centre d’excellence africain pour la recherche et l’innovation en santé. Même si l’objectif de l’élimination du paludisme d’ici 2030 paraît  ambitieux, les résultats présentés par le centre lors du Multilatéral Initiative on Malaria 2018, du 15 au 20 avril à Dakar, sont encourageants.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, en 2017 la mortalité et la morbidité du paludisme se sont concentrées dans 11 pays, 10 africains, dont le Mali, et l’Inde. Une réalité qui justifie la volonté d’endiguer le fléau d’ici à 2030. Pour atteindre cet objectif, d’importants défis sont à relever. Les vaccins sont donc des outils très attendus, selon les responsables du MRTC, l’un des leaders en Afrique. Il dispose de 7 sites d’essais vaccinaux de niveau ICH / GSP (International Conference on Harmonization / Good Clinical Practice) et teste des candidats-vaccins prometteurs à Bandiagara, Sotuba, Donéguébougou, Bancoumana, Ouéléssébougou, Bougoula Hameau et Bougouni.

Il y a 4 phases pour les essais de produits de ce type, explique le Pr Ogobara Doumbo, Directeur du MRTC. La phase I concerne la première inoculation chez l’homme sain, avec une recherche sur la tolérance et la dose, et concerne des échantillons de 10 à 50 volontaires adultes. La phase II teste l’efficacité et la tolérance sur la population cible malade, adultes et enfants, sur un échantillon de 400 à 1000 volontaires et la phase III concerne l’efficacité en zone d’endémie, sur un échantillon beaucoup plus important. Enfin, la phase IV intervient après la licence en utilisation sur une population de malades, plusieurs millions de patients, par tous les médecins.

Les résultats présentés par le MRTC à Dakar « montrent des efficacités en phase II pouvant atteindre 50% dans la population adulte. Nous poursuivons dans la population des enfants et des femmes enceintes, qui payent un lourd tribut au paludisme ». Outre le développement d’outils pour le diagnostic et le traitement, les missions du MRTC sont de générer des évidences scientifiques pour les politiques de lutte contre le paludisme et la formation d’une masse critique de jeunes dans le domaine. 5 générations de scientifiques du Mali, d’Afrique et du monde, avec un retour au Mali de 95%, ont déjà été formées. Malgré les défis de la résistance aux insecticides des moustiquaires imprégnées et la découverte de parasites donnant des formes dormantes, l’espoir reste donc permis.

MIM 2018: Maintenir les efforts contre le paludisme

La Multilatéral Initiative on Malaria tient sa 7ème conférence depuis dimanche 15 avril à Dakar au Sénégal. La question de cette épidémie mortelle reste plus que jamais d’actualité, malgré les résultats positifs des nombreuses initiatives nationales et multilatérales entreprises sur le continent.

La réunion qui se tient tous les quatre ans permet de faire le point sur la lutte contre cette maladie. Les experts partageront jusqu’au 20 Avril les avancées de la recherche sur cette affection. Pour le professeur Wilfried Mbacham, directeur exécutif du secrétariat de l’initiative multilatérale sur le paludisme, « quand la situation financière se dégrade, le paludisme refait surface ». Le principal problème selon lui, c’est le financement de la recherche et de la prise en charge des malades.

En adoptant le thème «  Dakar II : deux décennies de progrès, de défis et de perspectives pour mettre fin au paludisme »,  la conférence sera également l’occasion de passer en revue les 20 années de contribution du MIM à l’objectif mondial de mettre un terme au paludisme en Afrique, et ce afin de mieux répondre aux priorités actuelles de recherche et de lutte contre le paludisme.

Trois mille personnes provenant de tous les continents, Afrique, Europe, Asie et Amérique y prennent part au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD).

Depuis 1997, l’Initiative multilatérale sur le paludisme (MIM) a pour mission de renforcer et de soutenir la capacité des pays d’Afrique touchés par le paludisme à  effectuer les recherches nécessaires au développement et à  l’amélioration des outils de contrôle grâce à une meilleure connexion entre recherche et formation.

La citronnelle pour lutter contre les moustiques

La période hivernale est aussi celle de la recrudescence des cas de paludisme. Malgré la vulgarisation des moustiquaires, les moustiques parviennent toujours à transmettre la maladie et les plus jeunes ainsi que les plus vieux sont les plus touchés. Un allié de taille pour les protéger, la citronnelle.

Elle pousse facilement, ne demande pas d’entretien particulier et est utile pour de nombreux usages. La citronnelle utilisée dans la cuisine ou pour faire des infusions parfumées et aux milles vertus est également un anti-répulsif naturel. Pour ceux qui ne sont pas adeptes des bombes chimiques ou tout simplement en quête d’une protection efficace à l’extérieur, cette plante, ou ses extraits sous forme d’huile essentielle, est l’allié idéal.

De la famille des graminées, plantée en plate-bande autour des bâtiments ou diffusée comme parfum répulsif dans la maison, la citronnelle n’offre pas une protection à 100%. Elle ne peut cependant pas remplacer les mesures d’hygiène et de protection qui doivent prévaloir: éviter la stagnation des eaux, nettoyer régulièrement et aérer les pièces, et surtout dormir sous moustiquaires. Prendre des bains réguliers est également un bon moyen de se protéger, les moustiques étant attirés par les phéromones et autres bactéries qui pullulent sur notre peau.

Paludisme : un vaccin pour 2018

Le paludisme, qui demeure toujours l’une des causes principales de mort en Afrique subsaharienne, pourrait bien être éradiqué une bonne fois pour toutes, cela grâce au nouveau vaccin de l’OMS, dont l’utilisation est prévue pour 2018.

Selon un document de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), un premier vaccin de lutte contre le paludisme dans le monde sera déployé en Afrique en 2018. Les essais cliniques réalisés par l’OMS montrent que ce vaccin, dénommé ‘’RTS’’ accorde une assistance partielle contre le paludisme, surtout chez les jeunes enfants. Il s’agira pour le vaccin d’agir contre le « falciparum », qui est à l’origine des morts causées par la malaria. Il intégrera 7 pays d’Afrique subsaharienne, qui auront la chance de voir le vaccin utilisé chez eux en 2018.

L’OMS déclare avoir recueilli les fonds nécessaires auprès de ses partenaires pour mener à bien le projet. Le vaccin, testé sur 15.000 nourrissons dans 7 pays d’Afrique subsaharienne, est le seul à avoir réussi avec succès la phase 3 de l’essai. La phase pilote permettra par ailleurs de savoir quel est l’effet du vaccin sur les enfants de 5 à 17 mois dans des conditions réelles. Le nom des 3 pays qui se sont prêtés aux conditions d’essais seront dévoilés dans les prochains jours. Toutefois, le vaccin ne viendra qu’appuyer les mesures de lutte contre le paludisme déjà existentes et de lutte contre la maladie (moustiquaire imprégnée, pulvérisation d’insecticides dans les maisons et chambres, le traitement préventif des nourrissons pendant la grossesse et le traitement des cas confirmés par des médicaments antipaludiques efficace. Entre 2000 et 2015, le taux de nouveaux cas de paludisme en Afrique de l’Ouest a considérablement baissé de 42%, de même que le taux de mortalité lié à la maladie selon l’OMS. Malgré tous ses progrès et les efforts effectués dans la région en matière de prévention et de traitement, 90% des cas de décès dans le monde dus aux paludismes sont enregistrés dans ces zones.

Lutte contre le paludisme: un nouveau dispositif pour la pré-élimination

Le gouvernement a pris des mesures de lutte contre le paludisme à l’approche du mois de septembre où commence la forte incidence de contamination. Objectif: faire du Mali, un pays au Rendez-vous de la pré- élimination du paludisme. 

Le dernier trimestre de l’année est la période la plus exposée au paludisme. Au Mali, le mois de septembre est généralement le moment où l’incidence du paludisme commence à être plus forte. L’hivernage étant une période qui favorise la multiplication des moustiques, les populations  sont plus exposées aux risques de contamination de la maladie. Le paludisme touche environ 2 millions de personnes et cause près de 2000 décès par an, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pendant l’hivernage on enregistre au Mali une augmentation des cas et des décès liés à cette maladie. Selon le Dr Diakalia Koné, Directeur du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), les zones les plus touchées sont les régions de Mopti et de Sikasso à cause de leur grande pluviométrie. Par ailleurs, une catégorie de la population est plus exposée au taux de contamination. Pour le professeur, Ogobara Doumbo, directeur du centre de recherche et de formation sur le paludisme au Mali, la population cible est surtout constituée d’enfants de moins de 5 ans, de femmes enceintes, des Maliens de la diaspora et des personnes âgées.

Face à cette situation, le gouvernement à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a décidé de prendre des mesures pour réduire le taux de contamination et permettre à la population d’être au rendez-vous de la pré-élimination cette année. Ces mesurent passent par l’organisation de la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire national. Dans les régions du nord, la CPS est couplée à d’autres activités à grande échelle telles que la vaccination, le dépistage, la prise en charge des cas de malnutrition et la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILD). Concernant les régions de Mopti et Sikasso, deux brigades sont chargées d’appuyer les activités de lutte contre le paludisme. Le gouvernement souhaite grâce à ces mesures lutter efficacement contre la maladie. Pour cela, les populations doivent également adopter de nouvelles méthodes de vie. Ceci implique pour chaque Malien de tenir propre son environnement. Selon Ogobara Doumbo, chacun doit aussi appliquer les stratégies efficientes qui passent par la consultation prénatale (CPN) pour les femmes enceintes et l’utilisation des MILD.

Des poulets contre le palu !

C’est une information assez insolite qu’une étude publiée en fin de semaine dernière a révélé : les moustiques n’aiment pas les poulets ! Et les scientifiques comptent sur ces derniers pour lutter contre les bestioles vecteurs de la plus grande pandémie, le paludisme.

Selon l’OMS, plus de 483 000 personnes sont mortes du paludisme en 2015. Malgré les efforts de la communauté scientifique et les sommes colossales investies dans la prévention et le traitement, cette maladie reste un véritable fléau à l’échelle de la planète, et particulièrement en Afrique subsaharienne  où on recense 89 % des cas et 91 % des décès. Alors, si les poulets pouvaient aider à lutter contre la maladie la plus mortelle au monde ? L’idée vient de chercheurs éthiopiens et suédois, qui ont découvert que les moustiques, vecteurs du paludisme, redoutaient l’odeur du poulet. Ils sont partis d’un constat : les moustiques se servent de leur odorat pour localiser leur proie. Après avoir testé plusieurs odeurs, et placé différentes espèces à leur contact, il est en effet apparu que ces insectes, placés à proximité d’une odeur de poulet deviennent comme inaptes à piquer.

C’est en Ethiopie que les tests pour confirmer cette hypothèse ont été réalisés. Les chercheurs y ont analysé le sang bu par des moustiques. À l’extérieur, ces derniers se nourrissent du sang du bétail, et à l’intérieur principalement de celui des humains, mais fuient les zones où vivent des poulets. « Cette étude démontre que les volatiles non-hôtes ont le pouvoir d’offrir une protection aux personnes qui risquent de contracter une maladie transmise par les moustiques », expliquent ainsi les chercheurs. Habtie Tekie, de l’Université d’Addis-Abeba, qui a travaillé sur la recherche, a déclaré que les composés de l’odeur du poulet peuvent être extraits et pourraient fonctionner comme des répulsifs.

Alors, bientôt des moustiquaires imprégnées et des insecticides  à l’odeur de poulets ?

Lutte contre la malaria: la mobilisation continue

On estime que les efforts mondiaux pour combattre et éliminer le paludisme ont permis de sauver 3,3 millions de vies depuis 2000, en réduisant les taux de mortalité palustre de 42 % au niveau mondial et 49 % en Afrique. Un engagement politique accru et un financement élargi ont contribué à  réduire l’incidence du paludisme de 25% au niveau mondial et de 31% en Afrique. Au Mali, le paludisme reste la première cause de morbidité et de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et représente 41,11% du total des motifs de consultations selon l’annuaire statistiques. Le combat n’est pas gagné Le paludisme tue encore, selon les estimations, 627 000 personnes chaque année, principalement des enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne. En 2013, la transmission du paludisme se poursuivait dans 97 pays. On dénombre chaque année plus de 200 millions de cas, dont la plupart n’ont pas fait l’objet de tests et ne sont pas enregistrés. l’apparition d’une résistance aux insecticides et aux médicaments menace les acquis récents. Si l’on veut maintenir et accélérer le progrès contre le paludisme dans le monde, conformément à  l’objectif 6 du Millénaire pour le développement, et garantir la réalisation des objectifs 4 et 5, il faut d’urgence trouver des fonds supplémentaires. Les moyens financiers et matériels manquent reconnait l’OMS. Cependant, il faut préparer le terrain pour voir l’Afrique sub-saharienne, rejoindre les Emirats Arabes Unis, le Maroc, le Turkmenistan et l’Armenie, les 4 pays officiellement débarrassés du paludisme depuis que cette journée mondiale existe. Rappelons que le thème pour 2014 et 2015 est: Investir dans l’avenir. Vaincre le paludisme

Fatoumata Nafo Traoré : « Un vaccin contre le paludisme dans trois ou quatre ans »

«Â Nous avons besoin d’un partenariat fort avec tous les pays de manière à  pouvoir mobiliser les communautés et toutes les parties concernées par la lutte contre le paludisme », explique-t-elle par téléphone depuis Genève. Elle espère « vaincre le paludisme » dans les «Â trois prochaines années » en se focalisant sur cinq priorités : le développement d’un vaccin, le financement de programmes de lutte, l’investissement dans la recherche, le développement d’une approche intersectorielle et le renforcement du partenariat entre les différents acteurs concernés. Des financements en nette progression l’espoir est permis. D’importants progrès – notamment financiers – ont été faits ces dix dernières années, souligne Fatoumata Nafo Traoré. « Les financements sont passés de 200 millions de dollars par an à  2 milliards de dollars par an jusqu’en 2011. Ceci a permis la distribution de millions de moustiquaires et de traitements qui ont amené une réduction de la prise en charge de 30% dans le monde. En Afrique certains pays ont progressé de façon spectaculaire, notamment le Cap-Vert, sur le point de se débarrasser une bonne fois pour toute du paludisme. La Namibie, l’Afrique du sud et le Swaziland sont également en bonne voie. En Europe, la date de 2015 a été retenue dans la perspective de l’élimination totale de la maladie. En Asie du sud-est, d’importants progrès ont été réalisés dans des pays comme la Thaà¯lande et l’Indonésie. Un manque de volonté politique Certains pays sont en revanche à  la traine. « Il y a un manque de volonté politique mais aussi de financement adéquat. Le manque de financement peut être lié à  l’absence de financement via les budgets nationaux. On constate qu’aujourd’hui la majorité des financements viennent des contributions extérieures », note Fatoumata Nafo Traoré. La contribution de ces pays se limite en général à  l’apport de ressources humaines pour la mise en œuvre des programmes, ainsi que pour la logistique et la formation. A quand un vaccin contre le paludisme ? « Le vaccin le plus avancé (RTSS) ) l’heure actuelle assure une protection de 50%, affirme-t-elle. Nous espérons qu’il pourra être distribué d’ici trois ou quatre années. » Entretien réalisé par Modibo Fofana

Stars du foot et politiques, ensemble contre le palu

Dans le cadre d’une campagne internationale dénommée « Unis contre le Paludisme », plusieurs personnalités du football dont Didier Drogba, Samuel Eto’o et l’ancien joueur sud-africain Steven Pienaar, ainsi que plusieurs Chefs d’Etats de l’African Leaders Malaria Alliance (ALMA) dont Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Yoweri Museveni d’Ouganda vont élever leur voix pour la lutte contre le paludisme au travers de spots télévisés, d’affiches ou de programmes éducatifs qui seront diffusés à  travers l’Afrique. Pendant la CAN, la lutte contre le paludisme sera à  la une sur tous les supports de communication avec pour objectif d’atteindre directement les dirigeants et les millions de fans de football du continent. « Il faut sortir le paludisme du jeu » Pour le capitaine de l’équipe du Cameroun, cet engagement allait de soi. « Sur tout le continent africain, les enfants comme les parents portent le football dans leur C’œur et dans leur esprit dit Samuel Eto’o,qui pense que C’’est un bon moyen pour sensibiliser sur le paludisme qui tue près de 600,000 personnes, et provoque 174 millions de cas de maladie par an. « Nous nous sommes unis pour utiliser la force du football pour combattre le paludisme et nous espérons que nos fans nous rejoignent dans cette lutte », ajoute-t-il. Bien qu’il soit possible de prévenir et de traiter le paludisme, la maladie tue un enfant toutes les 60 secondes en Afrique et coûte au continent un montant minimum estimé à  12 milliards de dollars US, en tenant compte de la perte de productivité et des soins de santé administrés aux malades. Pour Didier Drogba, lutter contre le « palu », C’’est une affaire personnelle. « J’ai moi-même été victime du paludisme et J’ai pu observer de mes propres yeux les effets dévastateurs que cette maladie peut avoir sur les individus et leurs familles » affirme le capitaine de l’Equipe Nationale de Côte d’Ivoire et Champion d’Unis contre le Paludisme. «Nous devons faire sortir le paludisme du jeu. Utiliser la popularité du football pour permettre aux populations d’acquérir une plus grande connaissance des méthodes de prévention et de traitement nous permettra à  terme de donner un carton rouge au paludisme ». Les activités se sont multipliées pendant les matchs de qualification et la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf a surpris les fans de football lors du match amical Libéria-Ghana, puisqu’elle est venue supporter son équipe et la remercier pour ses efforts dans la lutte contre le paludisme. « Quand nous nous battons tous ensemble, nous construisons des nations plus fortes et nous sauvons des vies » a dit la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf. « En tant que fan de football moi-même, je comprends la popularité et le pouvoir de ce sport. Nous avons les outils pour vaincre le paludisme et J’invite tout le monde à  nous rejoindre dans cette lutte. »

De l’argent contre le palu

Il faut chaud, 35° à  l’ombre et vous vous allongez sur la terrasse pour dormir. C’’est vrai qu’il fait meilleur mais et les moustiques ???Parce qu’eux aussi aiment bien quand vous dormez tranquilles sans défense ! On a tendance à  l’oublier, le paludisme continue de tuer ! On est très surpris quand on apprend un décès lié au «palu ». « Comment est-ce possible au 21ème siècle ? ». Et pourtant oui ! Chaque année, près d’un million de personnes en meure dans le monde, principalement des enfants de moins de cinq ans. Quand ils en réchappent, ils se retrouvent avec de graves séquelles qui hypothèquent leur développement physique et intellectuel. Et ce, alors que les progrès scientifiques ont permis de repousser le mal. l’OMS appelle donc à  un regain d’ardeur pour maintenir ces acquis. Pour cela, il faut continuer de soutenir la recherche. En effet, le thème choisi pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre le « palu » était « Maintenir les progrès, Sauver des vies : Investir dans la lutte contre le paludisme ». Les investissements dans le contrôle du paludisme ont généré des résultats exceptionnels ces dernières années. En Afrique, les décès dus au paludisme ont été diminué d’un tiers au cours de la dernière décennie. Dans les pays o๠l’accès aux interventions de contrôle du paludisme s’est amélioré, les taux de mortalité globaux chez les enfants ont même baissé d’environ 20 %. Roll Back Malaria Au Mali, le paludisme est responsable de 37, 5% des consultation dans les services de santé, selon le Ministère de la Santé. Il représente la première cause de décès des enfants de moins de 5 ans et la première cause d’anémie chez les femmes enceintes. Depuis 1999, le pays a adhéré à  l’initiative Roll Back Malaria qui a pour objectif la réduction de l’empreinte du paludisme. Selon l’OMS, des résultats satisfaisants ont été obtenus ces dix dernières années. Le processus de décentralisation entamé au Mali a permis d’obtenir l’engagement des collectivités dans la lutte contre le paludisme à  travers la participation communautaire en matière de lutte contre la maladie. Les ONG/Associations travaillent avec le Programme national de Lutte contre le Paludisme dans la promotion de ses activités. Des partenariats existent aussi avec des structures de santé privées, parapubliques et confessionnelles. Cependant, toujours selon l’OMS, ces progrès sont fragiles et seront inversés à  moins que le paludisme ne demeure une priorité pour les décideurs et les bailleurs de fonds mondiaux, régionaux et nationaux. l’organisation internationale souligne qu’en dépit de l’environnement économique actuel, l’aide au développement doit continuer d’affluer dans les programmes nationaux de contrôle du paludisme. l’arrêt des subventions et autres soutiens techniques et financiers mettra en danger tous les succès engrangés jusqu’ici et la vie de millions de personnes à  travers le monde. Maintenir les efforts de contrôle du paludisme est un donc investissement dans le développement.

Paludisme: vieux médicament, nouveau traitement

l’ivermectine, un médicament antiparasitaire largement utilisé dans la lutte contre l’onchocercose en Afrique subsaharienne, ou contre le ver du C’œur en médecine vétérinaire, avait déjà  connu une ‘seconde vie’ dans la lutte contre la pédiculose (les poux, n.d.l.r.). Il aurait récemment démontré sa capacité à  tuer les moustiques anophèles, vecteurs du paludisme. Une bonne nouvelle dans la lutte contre cette maladie qui fait chaque année près de 800 000 victimes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les scientifiques ont capturé des moustiques dans les logements des villages – au Sénégal notamment – dont les habitants avaient pris le médicament en question. Ils ont ensuite comparé ces insectes aux moustiques prélevés dans des régions dont les habitants n’avaient pas reçu d’ivermectine. Résultat : Une baisse de 79% du nombre de moustiques porteurs de Plasmodium Falciparum a été constatée dans les zones o๠l’ivermectine avait été administrée deux semaines auparavant. Au cours de la même période, le nombre d’insectes porteurs du paludisme avait augmenté de 246% dans les autres villages ! Si les moustiques adultes meurent dans les jours suivant un « repas de sang » fait sur un individu traité par ivermectine, « les jeunes insectes survivent, car ils ne se sont pas encore nourris », souligne le Dr Brian D. Foy. « C’’est pourquoi cet outil de lutte contre le paludisme devra sans doute être administré de manière répétée – une fois par mois peut-être – pendant la saison de transmission de la maladie ». Ce médicament était jusqu’à  présent utilisé comme vermifuge. Bon marché, il permet toujours de lutter contre l’onchocercose – ou cécité des rivières – le ver du C’œur et d’autres parasites comme les helminthes. Son nouvel usage en tant qu’insecticide fournirait un outil facilement accessible pour prévenir la propagation du paludisme.

Paludisme : Faire le point sur la lutte

Le thème de cette quatrième Journée mondiale a été intitulé « Progrès réalisés et impact ». Il met en avant les efforts continus qu’a entrepris la communauté internationale et observe les progrès réalisés pour atteindre l’objectif de « zéro décès dû au paludisme » d’ici 2015. Un décès toutes les 30 secondes Au Mali, le paludisme constitue le premier motif de consultation sanitaire et la première cause de décès chez les enfants de 0 à  5 ans et chez les femmes enceintes. Mais le paludisme est une maladie pouvant être contractée à  tout âge. Cette maladie est provoquée par des parasites appartenant à  l’espèce plasmodium, et est transmise aux êtres humains par la piqûre de moustiques infestés. s’il n’est pas traité rapidement par des médicaments efficaces, le paludisme est souvent mortel. Environ 3,3 milliards de personnes, la moitié de la population mondiale, sont exposées au paludisme. On recense chaque année quelque 250 millions de cas et 880 000 décès. Les habitants des pays les plus pauvres sont les plus vulnérables. Plus d’un décès infantile sur cinq (20%) survenant en Afrique est dû au paludisme. On estime qu’un enfant africain subit en moyenne 1,6 à  5,4 épisodes de fièvre palustre chaque année. Toutes les 30 secondes, un enfant meurt du paludisme en Afrique. Pour lutter contre le paludisme, deux éléments de base de la prise en charge sont déterminants: la précocité du diagnostic et la rapidité du traitement. Un traitement précoce et efficace de cette maladie peut abréger la durée de l’infection et prévenir les complications, y compris la grande majorité des décès. Par ailleurs, l’utilisation inappropriée des antipaludiques a fortement contribué à  la propagation de la résistance des parasites palustres à  des médicaments comme la chloroquine, d’o๠une augmentation des taux de morbidité et de mortalité. Au cours de la dernière décennie, une nouvelle famille d’antipaludiques, associations médicamenteuses comprenant de l’artémisinine, a cependant soulevé de nouveaux espoirs dans la lutte contre le paludisme. Les efforts déployés contre le Paludisme La Journée mondiale contre le paludisme 2011 est un temps pour examiner les progrès accomplis dans la lutte contre le paludisme pour son éradication et le moment de redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif de zéro décès dus au paludisme d’ici à  2015. Un long chemin a été parcouru vers la réalisation de cet objectif depuis la première Journée mondiale contre le paludisme il y a quatre ans. L’augmentation considérable du soutien aux interventions de lutte contre le paludisme ces dernières années la réduction du taux de mortalité. Alors qu’auparavant un million de personnes décédaient de la maladie chaque année, le chiffre est maintenant plus proche de 790.000. Un progrès qui démontre que ce qui est fait est efficace. Les distributions de masse des moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée (MILD) et leur disponibilité croissante dans le secteur privé ont eu un impact considérable sur le nombre de cas de paludisme, mais des centaines de milliers de personnes ont toujours contracté le paludisme, et bon nombre de ces personnes n’ont aucun accès approprié et en temps opportun au traitement. Une réduction de l’impact du paludisme est essentielle à  la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui visent, non seulement à  lutter contre la maladie elle-même, mais aussi l’amélioration du droit des femmes et des enfants à  la santé, l’accès à  l’éducation, et la réduction de la pauvreté extrême. Mais il ne faut pas s’endormir sur les lauriers. Le Ministère de la santé du Mali a toujours du mal à  couvrir les besoins en moustiquaires imprégnés qui doivent être distribuées gratuitement. Chaque année, à  peine le quart du nombre nécessaire est mobilisé. Outre le déficit de moustiquaires imprégnées, il y a des insuffisances de ressources financières, des difficultés d’accès à  certains districts sanitaires. D’o๠la nécessité de continuer les efforts pour que la guerre contre le paludisme puisse enfin être gagnée…

Paludisme : les parlementaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre en rang de bataille

Pour inverser la tendance, les décideurs africains notamment les parlementaires africains s’engagent farouchement dans la lutte contre ce fléau. Raison pour laquelle, ils se sont donnés rendez vous à  Bamako du 13 au 15 juillet pour se concerter sur cette pandémie qui continue de faire des ravages. Cette rencontre est une initiative de l’Assemblée Nationale du Mali et le projet « les voix du Mali » Cette rencontre traitera à  cet effet des sujets et dégagera des pistes de réflexion en vue de relever ces défis avec la contribution du secteur privé en matière de lutte contre le paludisme. Pour cela la rencontre s’est fixée comme objectif général de promouvoir un partenariat durable avec les parlementaires africains, en vue d’assurer une allocution adéquate des ressources budgétaires nationale au secteur de la santé en général et à  la lutte contre le paludisme en particulier. Le forum jettera aussi les bases pour le développement d’un partenariat multiforme pour soutenir les efforts des gouvernements dans la lutte contre le paludisme en Afrique. Enfin, il montrera l’importance de la transparence de la gestion des ressources, et de la bonne gouvernance et de la responsabilité comme facteurs pour pérenniser les financements acquis. 15% du budget national à  la santé Au Mali comme ailleurs en Afrique, 15% du budget national est affecté à  la santé. Toute chose qui fait suite aux engagements que les dirigeants africains ont pris au cours d’une autre rencontre en 2001 à  Abuja, au Nigéria. Mais presque dix ans après, beaucoup reste à  faire, surtout pour ce qui concerne ce dernier engagement. Le premier ministre Modibo Sidibé présent à  la cérémonie d’ouverture a évoqué l’incidence économique du paludisme en Afrique au sud du Sahara estimée actuellement à  plus de 1 milliard de dollars américains, constituant ainsi un obstacle majeur pour le développement économique du continent dont le taux de croissance aurait pu augmenter de 32% annuellement si le paludisme avait été éradiqué il y‘a 35 ans. Comme résultats attendus, Le forum de Bamako engage les parlementaires en faveur de la lutte contre le paludisme, il aide les députés à  connaà®tre la situation du paludisme et les perspectives de lutte dans les pays Afrique de l’Ouest et centre. Ainsi, à  la fin de forum, les parlementaires s’engagent à  veiller sur la transparence dans la gestion des ressources et la bonne gouvernance.

Symposium : Combattre le paludisme par la lutte anti-vectorielle

Les travaux du symposium sur la résistance des vecteurs aux insecticides se sont déroulés hier à  l’Hôtel Laà¯co de l’Amitié de Bamako. Au cours de cette journée les échanges ont porté sur les thèmes comme : « les insecticides, utilité dans la lutte anti vectorielle », « le phénomène de la résistance des vecteurs aux insecticides au Mali », « les conséquences de la résistance des vecteurs aux insectes sur les stratégies de lutte et les solutions alternatives au Mali ». Présidé par le ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré, la rencontre a enregistré la présence du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé au Mali (OMS), Mme Diallo Fatoumata Bintou, du représentant du maire de la Commune II, du président de la FENASCOM, des chefs des services des départements de la santé, de l’agriculture et de l’environnement et autres personnalités. Dans la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre le paludisme, deux difficultés majeures apparaissent. Il s’agit du problème de faisabilité opérationnelle (accessibilité, ré-imprégnation, acceptabilité et utilisation correcte de ces outils…) et le problème de résistance des vecteurs aux pyréthrinoides, principaux insecticides utilisés en santé publique. En effet, les agents pathogènes les plus couramment rencontrés sont le plasmodium falciparum, le plasmodium malariae et le plasmodium ovale.Et au Mali, les principaux vecteurs du paludisme sont les anophèles gambiae et les anophèles funestus. Lutte anti-vectorielle La lutte anti vectorielle, basée sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides et/ou de pulvérisations intra domiciliaires, l’une des stratégies majeures de prévention contre le paludisme, a pour objectif de réduire, le contact homme vecteur ou à  réduire la densité des vecteurs et donc à  diminuer la transmission du paludisme à  un niveau o๠il ne serait plus un problème de santé publique. Informer les populations Selon le représentant du maire de la Commune II, la lutte contre le paludisme ne peut réussir que si la population est mal informée sur la question. A ce titre, il a exhorté chacun de nous à  s’impliquer davantage dans la lutte contre ce fléau qui tue toutes les 30 secondes un enfant dans le monde. Pour sa part, Mme Diallo de l’OMS, dira que la lutte anti vectorielle constitue l’un des meilleurs moyens pour réduire considérablement les cas de paludisme dans le monde et plus particulièrement en Afrique.Cependant, a-t-elle dit, cette lutte n’est pas l’apanage du seul département de la santé, elle nécessité l’implication de tous les départements ministériels. Quant à  l’OMS, dira Mme Diallo Fatoumata Bintou, elle continuera à  Âœuvrer avec le département de la santé, la société civile afin de combattre ce fléau sous toutes ses formes. Par ailleurs, le ministre de la Santé a rappelé que le paludisme sévit au Mali de façon endémique. Ainsi sur une population estimée à  plus de 14 millions d’habitants, (selon le recensement général de la population et de l’habitat 2009), on dénombre 2 millions d’enfants de moins de 5ans à  risque de paludisme par an, a-t-il ajouté. En poursuivant ses propos, M. Oumar Ibrahima Touré, a signalé qu’on note également 700 000 grossesses à  risque et 1 millions d’habitants à  risque de paludisme épidémique dans la zone soudano-sahélien du pays. Toute chose qui engendre des pertes économique estimées à  plus de 3% du Produit Intérieur Brut de notre pays. Aussi, le ministre a déclaré qu’au plan épidémiologique, le paludisme est responsable de 37, 35% des motifs de consultation dans les services de santé. Le paludisme représente également la première cause de décès des enfants de moins de 5 ans et la première cause d’anémie chez les femmes enceintes, a précisé le ministre. Résistance aux insecticides A propos de cette lutte chimique autrement anti vectorielle, M. Oumar Ibrahima Touré, dira qu’elle risque d’être compromise à  cause de la résistance de plus en plus croissante aux insecticides. C’’est pourquoi, il est important d’intensifier la communication autour d’une utilisation optimale des insecticides disponibles et ceux récemment développés, pour sauvegarder le bénéfice immédiat et à  long terme de ces outils de lutte. Ceci exige, a affirmé le ministre que les pays d’endémie palustre comme le nôtre, aient la capacité nécessaire de les utiliser correctement afin de prévenir le développement de la résistance chez les vecteurs ou quand la résistance est détectée de trouver les moyens appropriés pour la gérer.

L’alliance mondiale des hommes contre le paludisme à Genève

Le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré, accompagné de Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique, Dr Klénon Traoré Directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Mamadou Namory Traoré; Directeur national de la santé et Dr Salif Samaké Directeur de la Cellule de planification et de statistique, participe à  ces assises qui durent du 12 au 14 mai 2010. Le Partenariat « Faire Reculer le Paludisme », constitue le principal forum mondial de mobilisation des actions et des ressources permettant d’obtenir un consensus et de coordonner les efforts pour la lutte mondiale contre le paludisme. Il comprend plus de 500 partenaires incluant des intervenants clés issus de 8 différents groupes d’intérêt. Il s’agit des pays endémiques, de Partenaires au développement multilatéral, du secteur privé, de Fondations, de Membres admis d’office, de milieux scientifique et universitaire, d’ONG et des pays donateurs de l’OCDE. La stratégie globale du Partenariat Faire Reculer le Paludisme, vise à  réduire la mortalité et la morbidité liées au paludisme par le biais d’une couverture universelle et d’un renforcement des systèmes de santé. Attentes du Mali Le Ministre de la santé a, au cours des travaux, mis l’accent sur le renforcement du système de santé, de la qualité des services et de la surveillance épidémiologique. Il a également fait part de la question cruciale des ressources humaines avec des questionnements : comment médicaliser tous les Cscoms de notre pays avec des médecins comme chefs de poste, comment recruter les médecins qui chôment afin de desservir les villages les plus éloignés. Sur ces questions, un appui du Partenariat Faire Reculer le Paludisme est beaucoup attendu. Oumar Ibrahima Touré a également parlé de la communication pour le changement de comportement à  maximiser. Il dira qu’au Mali, une campagne du Ministère de la santé est en cours sur 4 gestes qui sauvent, avec l’appui de l’Unicef, dont un geste concerne le fait de dormir sous une moustiquaire imprégnée. Au-delà , l’apport de l’ensemble des médias, des communicateurs traditionnels (les griots) et des religieux, pourrait renforcer les efforts autour de la lutte contre le paludisme jusque dans les villages les plus reculés. Et là  aussi, un appui du Partenariat « Faire Reculer le Paludisme » est attendu. Cela, parce que la disponibilité des médicaments à  elle seule ne suffit pas, comme l’a fait remarquer le Ministre de la santé de République Démocratique du Congo qui a dit : qui porte réellement les préservatifs et qui prend vraiment les Combinaisons Thérapeutiques à  base d’Artésiminine ou CTA contre le paludisme? Seule une véritable communication de proximité est à  même d’arriver à  bout du paludisme dans les pays endémiques, dira Oumar Ibrahima Touré. Ce faisant l’alliance mondiale des hommes, arrivera certainement à  bout de l’alliance mondiale des moustiques.

Paludisme : mobilisons-nous pour combattre la maladie

Cette année, le thème retenu est «Vaincre le paludisme, le compte à  rebours est lancé» avec pour slogan « les communautés s’engagent à  vaincre le paludisme ». Pour environ la moitié de la population mondiale, le paludisme demeure l’une des plus grandes menaces pour la santé publique. l’Afrique subsaharienne, ou la maladie jette l’ombre non seulement sur la santé, mais aussi sur la réussite scolaire, la productivité des travailleurs, et le développement économique dans le monde. Selon le Dr Ndoutabé Modjirom, représentant de l’OMS au Mali, le paludisme touche encore 40 % de la population mondiale. Il infecte plus de 500 millions de personnes par an et en tue plus d’un million. « Ce n’est pas en Afrique subsaharienne que la charge du paludisme est la plus lourde, mais la maladie affecte aussi l’ASIE, l’Amérique latine, le Moyen Orient et même certaines parties de l’Europe». Engagement de la communauté internationale l’engagement de la communauté internationale à  bouder la maladie Cette maladie n’est pas seulement la maladie de l’Afrique, de l’Europe et l’Amérique du nord. Selon le représentant de l’OMS au Mali de simples mesures sanitaires de protections de la santé publique se sont révélées essentielles pour éliminer la maladie et soutenir ces régions dans leur croissance, prospérité et stabilité. « Aujourd’hui pour la première fois en 50 ans, la communauté internationale se prépare à  vaincre le paludisme à  travers le monde. Pour ce faire, des dispositions suivantes ont été mises en place. Il s’agit des outils préventifs et thérapeutiques efficaces et peu coûteux à  présents disponibles et de nouveaux moyens développés et testés. Un plan mondial fondé sur un consensus a été mis en avant pour promouvoir la coordination des efforts internationaux visant le contrôle, l’élimination et l’éradication finale de la maladie. Enfin un partenariat fort, réunissant tous les acteurs et partisans clés du contrôle du paludisme, pour répondre aux défis auxquels aucune organisation ou aucun gouvernement ne pourrait faire face seul. Ces dispositions représentent, cette année une véritable opportunité à  saisir pour préserver un million de vies. Au Mali, « le président’s malaria initiative » (PMI) a officiellement démarré son appui aux efforts nationaux de lutte contre le paludisme en décembre 2007. à€ cette occasion, la campagne nationale intégrée qui a permis d’augmenter considérablement la possession et l’utilisation des moustiquaires imprégnées de longue durée d’action. Selon Dr Kelon Traoré, directeur du PLNP les résultats de l’enquête suivie de la campagne menée en août septembre 2008 ont montré que 81 % des ménages disposaient au moins d’une moustiquaire imprégnée, respectivement 73 et 78 % des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. L’espoir qu’un vaccin sera disponible d’ici 2015 contre le paludisme selon le représentant d’Ogobara Doumbo, chercheur malien sur le paludisme. Le lancement de la journée mondiale est prévu le 25 avril au palais de la culture de Bamako.

Paludisme : l’espoir d’un nouveau vaccin

Eradiqué de l’occident depuis plus d’une cinquantaine d’année, le paludisme ou Malaria en anglais, reste encore très présent Afrique et constitue la première cause de mortalité. Sept pays dont la Tanzanie, le Mozambique et le Kenya, sont les plus touchés sur le continent. Cas du Mali Le Dr Mahamadou Soumana Sissoko, chercheur au département d’épidémiologie des affections parasitaires au Malaria Recherche Training Center, explique que des textes ont été effectués sur plusieurs centaines d’enfants à  Sotuba (bidonville de Bamako). Les résultats bruts de ce test ont été présentés à  la rencontre de Nairobi. Et ce cela, par rapport aux tolérances cliniques et biologiques. Cependant, les résultats concernant l’efficacité du vaccin n’ont pus être présentés, parce que, le code de l’étude, selon le Dr Soumana, n’est pas encore levé. Propreté avant tout et prévention Le paludisme est provoqué par le moustique femelle appelé ‘’anophèle ». Elle est surtout attirée par la saleté, notamment, les eaux stagnantes. Chaque personne contracte le palu au moins une à  deux fois dans l’année. Les méthodes utilisées ne sont pas toujours efficaces. Malgré les politiques de distribution gratuites de moustiquaires imprégnés dans les zones les plus reculées du pays, la population rurale reste encore très touchée par la maladie. La plupart des gens n’utilisent la moustiquaire qu’aux périodes de sortie massive des moustiques. Or, cela devrait être utilisé de façon permanente, c’est-à -dire toute l’année. La piqûre du moutisque femelle, vecteur de transmission, ne fait pas mal, ce qui fait que les gens ne se soucient pas vraiment de la gravité de son effet. Chacun doit comprendre que ce n’est pas parce qu’on ne sent la piqûre qu’il n’y a pas d’infection. Il faut toujours être prévoyant. Les mairies ont également leur rôle à  jouer dans cette campagne de salubrité. Des poubelles et caniveaux ne doivent pas manquer dans les rues. Si chacun s’implique personnellement, beaucoup de maladies comme le paludisme, seront évitées. Perspective d’un vaccin anti-palu Le test effectué à  Sotuba s’est fait avec le MSP TREE, l’un des 5 candidats vaccins déjà  testés au Mali. Le Dr Soumana estime : « Si nous arrivons à  trouver un vaccin efficace aujourd’hui, cela serait idéal pour les populations endémiques du paludisme. En se référant sur les différents programmes de vaccinations qui existent actuellement, si nous sommes arrivés à  assurer l’élimination d’un certain nombre de maladies, grâce à  l’utilisation de vaccins, nous nous penchons vers l’élimination du paludisme également, en nous disant qu’un vaccin efficace, correspondra à  n’en point douter, à  l’éradication du paludisme en Afrique. » Signalons que les résultats de ce test effectué devront être connus dans un peu moins d’une année. l’espoir développer des vaccins contre la malaria date d’une dizaine d’années. Il y a eu beaucoup d’essais et peu de résultats probants. Pour arriver donc à  faire des vaccins efficaces, il sera indispensable de soutenir les réponses uminutaires. Le développement de tous les essais vaccins permettrait selon Claire Anne Sigrist de l’OMS, un de donner un double intérêt. « Ils permettraient d’une part, d’avancer vers l’espoir de pouvoir un jour, contrôler ou éliminer la malaria d’Afrique. Et d’autre part, ils nous apprennent énormément sur l’efficacité et la tolérance des ces adjuvants, y compris chez les nourrissons qui constituent la couche la plus fragile. »

Grippe hivernale au Mali : le traitement préventif

Avec l’installation des pluies, la grippe hivernale se répand partout au Mali. Une fois infecté, le patient ne peut qu’attendre que le virus termine son cycle, en suivant les conseils des praticiens de la santé et guidé par les diverses manifestations de la grippe, d’un patient à  l’autre. Toutefois, il est recommandé de se laver les mains, d’éviter le contact avec le malade d’être contaminé. Une forte recrudescence des cas de grippe classique Au centre hospitalier universitaire de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, le couloir menant au bureau du Docteur Mohamed Keita spécialise en Otorhino-laryngologie (ORL) et par ailleurs professeur à  la faculté de médecine et de pharmacie et odontostomacologie(FMPOS)dégorge de monde. A peine si lon parvient à  se frayer un passage, les narines agressées par une forte odeur d’éther qui dispute aux autres puanteurs au milieu hospitalier. Serrés les uns contre les autres, les patients attendent. Une multitude de visages qui trahissent l’urgence : rencontrer le médecin dans l’espoir d’un apaisement de la souffrance physique et morale. L’atmosphère est assez morose dans ce couloir d’ou l’inquiétude du patient. La principale source d’inquiétude est liée à  la grippe qui se distingue cette année par un fort taux d’infection. A Bamako, cette maladie épidémique est signalée par des infections respiratoires associées à  un rhume, des courbatures et des douleurs articulaires. Elle peut se compliquer par des problèmes pulmonaires en cas de négligence du traitement. Le docteur Mohamed Keita donne des explications sur les moyens de soigner la grippe hivernale : Selon le docteur, cette grippe appelée saisonnière ou banale n’est pas sévère et est traitable pendant 6 à  7 jours: « La maladie se caractérise un écoulement nasal, des maux de tête intenses, les yeux larmoiyants, des troubles digestifs et des douleurs articulaires ». Cette maladie n’épargne personne sauf certaines catégories de personnes dont le système d’autodéfense est fort. D’autres sont plus vulnérables et facilement contaminéees: il s’agit des enfants de moins de cinq ans, des vieilles personnes de plus de 65 ans, des malades du coeur et des personnes vivant avec le VIH SIDA etc.  » Un patient témoigne des symtômes : les soins à  adopter « J’ai cru que j’allais mourir dernier », renchérit un viaillard qui a du mal à  se départir des séquelles d’une souffrance physique. C’est ce qui a motivé cet homme à  aller consulter. Le Dr Mohamed Keita lance un appel pour un comportement préventif : Se laver les mains régulièrement avec du savon ou de l’alcool, éviter de rentrer en contact avec le malade, le malade doit adopter une discipline pour ne pas contaminer les autres. Des médicaments classiques et une bonne santé alimentaire Il faut parfois prendre du achetable en pharmacie, ou du pour calmer la fièvre et les courbatures. Prendre du sirop pour la toux, en cas de rhinite, ajouter du . Et si la grippe persiste, ou se transforme en Palu, consulter le médecin qui prescrira le traitement adéquat et des antibiotiques en cas d’infection pulmonaire. Mais on ne le dira jamais assez, une bonne hygiène alimentaire prévient de beaucoup maladies chroniques.

Hivernage: ralentir la prolifération du paludisme

Avec près de 2 millions d’individus touchés par an au Mali, le paludisme ou malaria ( en anglais), est la première cause de mortalité. Au Mali, le paludisme sévit toute l’année durant, avec des pics pendant l’hivernage, qui offre les conditions favorables au développement du plasmodium, l’anophèle femelle responsable de la transmission du paludisme. Il s’agit surtout de la stganation des eaux de pluies associées à  l’insalubrité publique et renforcée par le manque d’assainissement qui augmentent les risques. D’ailleurs le paludisme est caractérisé par une recrudescence des consultations médicales en cette période.  » Plus de 70 à  80% des malades présentent des tableaux de paludisme », selon le médecin d’un centre de santé communautaire de Bamako. Selon lui, le paludisme se manifeste chez le malade par une sensation de froid, des tremblements, des claquements de dents. La fièvre monte à  39°, la rate augmente de volume et la tension artérielle est pincée. Pourtant l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la désinfection des eaux pourrait réduire le nombre de personnes hospitalisées, chaque année selon ce médecin. Une recrudescence des maladies chroniques La lutte contre le paludisme est pluridisciplinaire. Ainsi, l’assainissement doit jouer un rôle très important. « Des tares liées au manque de moyens du ministère de la Santé font que les canaux non curés restent à  ciel ouvert », à  en croire un citoyen exaspéré. Il est aussi d’avis que le ministère de la santé doit remplir une mission d’éducation par l’information de proximité, d’autant qu’il déplore un manque de suivi et de rigueur dans la politique de prévention. Au demeurant, ce qui est inquiétant, C’’est que l’hivernage offre un terrain fertile aux microbes et parasites responsables de beaucoup de maladies infectieuses : l’éclosion des moustiques et le développement de gà®tes larvaires sur les flaques d’eau stagnantes sont favorables à  la propagation de certaines maladies. D’o๠la récurrence du paludisme, des maladies diarrhéiques et dermatologiques. S’y ajoute la forte canicule et qui pose d’énormes difficultés à  l’organisme, de sorte que beaucoup de maladies en veille apparaissent de manière soudaine. C’est le cas de la grippe et des maladies chroniques non transmissibles comme l’hypertension artérielle et le diabète.

Paludisme : un changement de comportement pour éradiquer la maladie !

Au Mali, comme ailleurs en Afrique, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique, à  cause de son impact sur la mortalité infantile et les répercussions socioéconomiques sur la population en générale. Les principales victimes du paludisme sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Pourtant l’éradication dépend du changement de comportement qui doit faire de l’assainissement une priorité absolue l’engagement des femmes, actrices principales de l’hygiène dans la famille est indispensable à  la lutte contre cette maladie. Partout dans le monde, la salubrité joue un rôle prépondérant pour l’éradication du paludisme. Cette maladie causée par les moustiques se développe dans un environnement sale. Dans les rues de Bamako, on voit les eaux stagnantes, les montagnes d’ordures o๠la population vit En outre, les fosses septiques à  ciel ouvert, la conservation des bouteilles vides favorisent la prolifération des moustiques. Première cause de mortalité en Afrique et particulièrement au Mali, le paludisme est responsable de 37 % des motifs de consultations dans les services de santé selon le rapport 2007 du système local d’information. C’’est pourquoi les chefs d’Etat et Gouvernement des pays endémiques de la région africaine, ont manifesté leur volonté de combattre le paludisme lors du 33ème sommet de l’OUA en juin 1997 à  Harare. Au Mali pour lutter efficacement contre le paludisme, le gouvernement s’est doté d’une politique nationale de lutte contre le paludisme en 1993 à  la faveur de la conférence ministérielle d’Amsterdam, et a adhéré à  « l’initiative Roll Back Malaria/ faire reculer le paludisme ». Cette politique s’inspire de la déclaration d’Abuja en date du 25 avril 2000 et des objectifs du millénaire pour le développement, qui réaffirment l’engagement de la communauté internationale à  agir ensemble pour réduire la mortalité due au paludisme. Selon le rapport mondial de l’OMS paru en 2008, le paludisme est endémique dans 109 pays dont 45 situés en région africaine. Malgré une mobilisation internationale croissante, l’organisation mondiale de la santé souligne qu’entre 350 et 500 millions de cas aigus sont recensés chaque année. Le paludisme, quelle prévention ? Le paludisme a un impact sur le développement socio-économique. Il occupe le premier rang des pathologies courantes dans les districts sanitaires. Nombre de crises de paludisme concernent des enfants de 5 et 8 ans. Cet état de fait entraà®ne l’hospitalisation pendant six jours environ. Autant de facteurs ayant des répercutions économiques importantes. Les stratégies de lutte … Face cette maladie endémique le programme national de lutte de lutte contre le paludisme applique deux stratégies de lutte contre le paludisme. Il s’agit de la prise en charge des cas de paludisme, de la prévention du paludisme pendant la grossesse. La deuxième stratégie est appelée stratégie de soutien qui est entre autre la communication et mobilisation sociale. Le Mali a conservé la quinine pour le traitement des cas de paludisme grave et introduit les combinaisons à  base de dérivés d’artémisinine en comprimé pour le traitement du paludisme simple. Il est précisé que tout cas du paludisme chez les femmes enceintes est considéré comme cas grave doit être traité en conséquence avec la quinine. La lutte antivectorielle est une lutte contre la maladie qui passe par l’adoption des moyens préventifs notamment l’utilisation des moustiquaires et des rideaux imprégnés et la pulvérisation intra domiciliaire. En plus de l’utilisation des moustiquaires imprégnées distribuées gratuitement aux femmes enceintes, il existe un traitement préventif intermittent chez la femme enceinte et les enfants de 0 à  5 ans, le suivi et évaluation,. Concernant la stratégie de soutien, elle est relative à  la communication et à  la mobilisation sociale. Ces stratégies sont entre autre le plaidoyer auprès des leaders politiques et des partenaires, la mobilisation sociale en direction de tous les intervenants dans la lutte contre le paludisme et en fin la communication pour le changement de comportements à  différents niveaux