Young Leaders de la French African Foundation : Une édition de quatre jours d’échanges à Paris

 Bilan de la première session des Young Leaders de la French African Foundation : Une édition de quatre jours d’échanges à Paris sous le signe de “Libérer les Énergies”

 

La 3ème édition du programme de Young Leaders, orchestrée par la French African Foundation (FAF), s’est achevée avec succès à l’issue de quatre journées d’échanges intensifs et d’immersion profonde dans les enjeux franco-africains.

Paris, le 27 octobre 2023 – Pour cette édition, placée sous le double patronage présidentiel d’Emmanuel Macron et de Paul Kagame, une cohorte de 30 Young Leaders, issus de diverses régions géographiques et professions, s’est consacrée à l’exploration du thème exigeant « Libérer les Énergies ».

Dès l’amorce de cette expérience immersive, les Young Leaders ont eu le privilège exceptionnel d’initier des discussions avec des personnalités influentes. M. Hubert Védrine, ancien Ministre des Affaires étrangères, a inauguré les échanges en offrant un exposé sur la situation mondiale actuelle et les nouvelles dynamiques qui s’y dessinent, jetant ainsi les bases d’une exploration des voies d’évolution des relations entre la France et l’Afrique.

Les dialogues avec des personnalités influentes telles que Christel Heyderman, Marie-Christine Saragosse, Mathieu Peller, Patrick Dupoux ou encore Magic System, ont mis en avant une variété de sujets essentiels, tels que les investissements dans les infrastructures publiques en Afrique, le leadership féminin, l’information et la communication sur le continent, ainsi que l’importance d’une représentation plus équilibrée des sujets africains dans les médias français. De plus, ces échanges ont également abordé les enjeux climatiques, en préparation de la COP28, et ont ainsi donné le coup d’envoi à la rédaction d’un document de réflexion centré sur des solutions pratiques. Ces discussions ont mis en lumière la nécessité impérative de l’innovation pour forger un avenir interconnecté fructueux.

« Les quatre jours de ce programme ont permis d’aborder un éventail considérable de défis, tous appréhendés avec une même conviction : la coopération est la solution pour relever les défis considérables qui s’annoncent pour les prochaines décennies » a souligné avec conviction Mme Nachouat Meghouar, Directrice Générale de la French African Foundation.

Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, a fourni l’occasion d’examiner la complexité des relations entre la France et chaque pays africain. Cette expérience a souligné l’importance d’une coopération collective.

Enfin, la visite du Parc des Princes à l’occasion du match PSG – Newcastle et les échanges fructueux ont mis en avant les liens entre le sport, la culture et les enjeux franco-africains. Le programme s’est conclu par un petit-déjeuner sur l’investissement en Afrique lors de l’événement BIG de la BPI, en présence de personnalités telles que M. Olivier Becht et M. Olivier Vincent.

Ces Young Leaders, issus de divers horizons et réunis dans le but de contribuer positivement à des questions cruciales pour le continent, ont tenu à partager leurs impressions. Matthias

La phase finale de ce parcours se poursuivra au Rwanda en février prochain sous le patronage du Président Paul Kagamé, marquant ainsi l’engagement continu de la French African Foundation dans la promotion de la coopération à tous les niveaux.

A propos de le French-African Foundation

Depuis sa création en 2017, la French-African Foundation a pour vocation de promouvoir les jeunes talents issus des scènes économique, politique, sociale et culturelle d’Afrique et de France. À travers son programme phare de « Young Leaders », la Fondation sélectionne et rapproche ces talents qui incarnent l’ouverture sur le monde, le sens du partage, le goût de l’excellence. Chaque année, la Fondation réunit les promotions au cours de deux semaines (une semaine en France, une semaine dans un pays africain) de rencontres, de formation, de moments privilégiés d’échanges professionnels et personnels. Le programme est sous le double patronage des présidents rwandais et français, Paul Kagame et Emmanuel Macron. Pour ce qui est de la fondation, elle bénéficie de partenaires publics et privés : ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, Meridiam, Concerto, France Média Monde…

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France : Attentat raté sur les Champs-Elysées

Un homme a lancé lundi son véhicule contre un fourgon de gendarmerie sur les Champs-Élysées, sans faire de victimes. Voici ce que l’on sait de cet attentat raté dans lequel l’assaillant de 31 ans est mort.

L’attaque

A 15H48, un homme au volant d’une berline blanche double par la droite un escadron de gendarmerie qui descendait l’avenue vers la place de la Concorde. Il percute le fourgon de tête de cet escadron de quelque 75 gendarmes mobiles de Chaumont (Haute-Marne) à hauteur du rond-point des Champs-Élysées.

La voiture s’embrase. Selon une vidéo amateur visionnée par l’AFP, une épaisse fumée jaune s’échappe ensuite du véhicule entouré par les gendarmes.

Un fourgon de gendarmerie percuté à Paris © Sophie RAMIS AFP
Un fourgon de gendarmerie percuté à Paris © Sophie RAMIS AFP

Un adolescent interrogé par l’AFP, qui se présente sous le seul prénom de Lazare, 16 ans, a raconté avoir entendu « un bruit » qui ne ressemblait pas à une explosion, « mais plutôt celui quand on allume un briquet à côté d’un déodorant en spray ».

Une kalachnikov, deux armes de poing et une bonbonne de gaz sont retrouvées dans la voiture, au terme d’une opération de déminage. L’attaque n’a pas fait de blessé parmi les forces de l’ordre ni parmi les civils.

A 16H34, la préfecture de police de Paris annonce que la situation est maîtrisée.

L’assaillant

Âgé de 31 ans, le conducteur est extrait du véhicule par les gendarmes qui brisent les vitres à l’aide d’un pied-de-biche. Les autorités annoncent qu’il est grièvement blessé puis qu’il est mort, sans préciser les circonstances. Aucun coup de feu n’a été tiré, selon les premiers témoignages.

Des images montrent l’homme vêtu d’un short foncé et d’un tee-shirt blanc gisant sur le ventre au milieu de la chaussée.

La section antiterroriste du parquet de Paris a aussitôt ouvert une enquête et une perquisition était en cours lundi soir à son domicile dans l’Essonne.

Le lieu

Les Champs-Élysées, lieu touristique emblématique à deux pas de la présidence française, ont été rapidement sécurisés et la station de métro desservant la célèbre avenue a été fermée.

Le musée du Grand Palais a été évacué après une phase de confinement de quelque 370 visiteurs et d’une centaine de membres du personnel.

L’avenue parisienne a déjà été le théâtre d’un attentat : le 20 avril Karim Cheurfi, un Français de 29 ans au lourd passé judiciaire, avait tué par balles un policier, Xavier Jugelé, et en avait blessé deux autres, avant d’être abattu. Un message manuscrit « défendant la cause de Daech » avait été retrouvé sur un papier près de son corps et l’attaque avait été revendiquée par le groupe État islamique (EI).

Gamou et Acharatoumane à Paris, pour renforcer le dispositif sécuritaire de Ménaka

Face à la recrudescence des attaques dans le Nord, et à la lenteur dans la mise en place de l’accord de paix, les différents mouvements armés de la région de Ménaka ont décidé d’unir leurs forces pour y apporter de la quiétude. Les protagonistes de cette initiative sont en France pour obtenir du soutien de la part des autorités française engagées militairement au Mali depuis 2013.

Le général Ag Gamou chef militaire du groupe d’auto-défense touareg Imghad (Gatia), Moussa Ag acharatoumane, chef du mouvement pour le salut de l’Azawad, l’ancien gouverneur de la région de Kidal aujourd’hui ambassadeur du Mali à Niamey et Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser, chef des Kel Ansar, sont actuellement à Paris pour rencontrer des responsables militaires et politiques afin de demander un plus grand soutien à leurs patrouilles mixtes hybrides. « Nous avons rencontré des agents de la Défense pour des échanges informels, mais aussi des membres des affaires étrangères et tous ceux qui suivent le dossier Mali » affirme Moussa Ag Acharatoumane, chef du MSA. La composition d’un nouveau gouvernement en France ne semble rien changer à la donne. « Il y a des personnes qui ne changent pas dans ces deux ministères et qui suivent toujours le dossier malien » assure Acharatoumane.

Depuis quelques semaines maintenant, les deux mouvements armés et les forces armées maliennes (FAMA) mènent des opérations pour sécuriser la zone de Ménaka et juguler les attaques récurrentes des djihadistes ou des bandits armés. Des mesures ont été prises pour réguler la circulation des véhicules et des engins à deux roues, parfois très utilisés par les malfaiteurs pour commettre leurs exactions. La toute nouvelle région est l’une des rares avec Tombouctou où les autorités intérimaires ont déjà commencé à travailler conformément aux missions qui leurs sont assignées. A deux mois, des élections régionales prévues en juillet 2017, l’aide extérieure ne serait pas de trop face à la menace toujours pressante des djihadistes. Et en particulier, Adnane Abou Walib, ancien membre d’Aqmi qui a depuis prêté allégeance à l’État Islamique, et qui menace de perturber le processus électoral et par extension l’accalmie qui règne à Ménaka.

 

France : Fusillade sur les Champs-Elysées

A trois jours d’une élection présidentielle française placée sous haute surveillance en raison de la menace jihadiste, un policier a été tué et deux autres blessés jeudi soir lors d’une fusillade sur la célèbre avenue des Champs-Elysées à Paris, dont l’auteur a été abattu. La justice antiterroriste s’est aussitôt saisi de l’enquête, tandis que le Premier ministre Bernard Cazeneuve a rejoint le président François Hollande pour une réunion de crise.

Des policiers ont été pris pour cibles par des tirs vers 19H00 GMT sur les très touristiques Champs-Elysées, l’artère la plus célèbre de la capitale française. Un policier a été tué et deux autres blessés, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

L’agresseur a été « abattu en riposte », a expliqué le ministère.

« L’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et a essayé de s’en prendre aux autres en courant », a rapporté une source policière.

Le quartier commerçant, en plein coeur de Paris, a été bouclé et d’importantes forces de police ont été déployées. Un hélicoptère survolait la zone dans la soirée.

Choukri Chouanine, gérant d’un restaurant dans une rue adjacente, a raconté à l’AFP avoir entendu une « fusillade brève » mais avec « beaucoup de tirs ». « On a dû cacher nos clients dans nos sous-sols », a-t-il ajouté.

 


Des policiers ont été pris pour cibles par des tirs vers 19H00 GMT sur les très touristiques Champs-Elysées, l’artère la plus célèbre de la capitale française. Un policier a été tué et deux autres blessés, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

L’agresseur a été « abattu en riposte », a expliqué le ministère.

« L’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et à essayé de s’en prendre aux autres en courant », a rapporté une source policière.

Le quartier commerçant, en plein coeur de Paris, a été bouclé et d’importantes forces de police ont été déployées. Un hélicoptère survolait la zone dans la soirée.

Choukri Chouanine, gérant d’un restaurant dans une rue adjacente, a raconté à l’AFP avoir entendu une « fusillade brève » mais avec « beaucoup de tirs ». « On a dû cacher nos clients dans nos sous-sols », a-t-il ajouté.

Le groupe État islamique a revendiqué l’attaque des champs Élysées..

En France, la menace jihadiste reste très forte: après une série d’attaques, parfois de masse, qui ont fait un total de 238 morts en France depuis 2015, un nouvel attentat a été déjoué selon les autorités avec l’arrestation, mardi, de deux hommes soupçonnés de préparer « une action violente » et « imminente ».

 

IBK à Paris : La France honorera ses engagements

Après sa visite d’octobre 2015, ce déplacement d’IBK a été l’occasion pour Paris de garantir qu’elle tiendra ses engagements pris dans le cadre du développement économique et social du Mali.

 

On le sait, le Président Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré François Hollande à Paris hier, mardi 27 juillet. Ce déplacement n’a fait pas l’objet de commentaires ni dans les medias du pays, encore moins dans la classe politique, à la différence de sa visite d’octobre 2015 à propos de laquelle le Parena de Tiébilé Dramé s’était fendu d’un communiqué dans lequel il faisait des propositions à IBK. Il n’est pas besoin de rappeler que ce genre de déplacement n’est pas anodin, quand on sait que la France reste un acteur majeur dans la résolution de la crise qui, plus d’un an après la signature de l’accord de paix, est là : elle se prolonge surtout dans la partie nord du pays. Pour preuve, à Kidal, ces derniers jours ont été marqués par des affrontements entre des groupes armés qui ont fait une quinzaine de morts. Ce qui montre à suffisance que le bout du tunnel est encore loin. « Je crois que là, c’est stabilisé. Nos frères de Kidal ont compris et je pense que les jours à venir, nous indiquerons plus clairement que ce genre d’affrontements fratricides ne sont pas de mises lorsque l’on cherche aujourd’hui un apaisement général et une réconciliation générale au Mali. Et très rapidement, tout va rentrer dans l’ordre. », a confié le Président keïta, optimiste, à Radio France Internationale, sans manquer de dire toute sa solidarité à la France après les attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray.

Le 19 juillet, l’armée malienne a été la cible d’une attaque à Nampala, qui a tué 17 soldats. Cela avait conduit à la ré-instauration de l’Etat d’urgence qui avait expiré le 15 juillet. Il demeure évident que la situation sécuritaire aussi bien au nord qu’au sud du pays reste on ne peut plus préoccupante. Le gouvernement a estimé que la « menace terroriste » persiste dans le pays. Au sortir de l’entretien, François Hollande a surtout rassuré le Mali du soutien et de l’assistance de la France. « La France restera engagée aux côtés du Mali dans sa lutte contre le terrorisme et dans le rétablissement de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire », indique le communiqué de l’Elysée.

Le président français a également rassuré IBK que son pays honorera ses engagements pris en octobre 2015. De fait, le plus grand volet de la visite d’IBK en octobre dernier était d’ordre économique. Le 22 octobre, à l’issue de la rencontre de l’OCDE présidée par Hollande et IBK, Paris a remis au Mali une somme de 33 millions d’euros, en plus de celle de 300 millions d’euros de prêts et aides accordés en mai 2013 au sommet des donateurs à Bruxelles. Cette somme devait être injectée, en grande partie, dans le développement des régions du nord du pays durement affectées par la crise multidimensionnelle que le pays a connue, ainsi que dans l’éducation, la santé et les transports.

En janvier 2013, l’armée bleu-blanc-rouge intervenait dans le nord du Mali pour stopper l’avancée vers le sud du pays des hordes de barbares d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), du Mouvement pour le jihad et l’unicité en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et d’Ançar Eddine. Mais trois ans après, les trois régions du nord échappent encore au contrôle de l’Etat malien.

Mali: Cap sur la COP

Il y a les COP et il y a la COP 21. Celle de Paris, pourrait ressembler à  celle de Copenhague en 2009, o๠l’enjeu était de repenser le protocole de Kyoto, en obligeant les gros pays pollueurs à  y adhérer. Pour les Africains, Durban, en Afrique du Sud, fin 2011, fut une étape cruciale, car elle a permis d’harmoniser les positions continentales sur la question de la compensation financière. On l’appela d’ailleurs la COP des Africains, même si aucun engagement réel et ferme ne s’en était dégagé. Pour le Mali, la moisson fut belle, avec l’annonce du lancement du Fonds Climat et la signature d’une convention de don avec la République fédérale d’Allemagne à  hauteur de 10 millions d’euros pour financer des projets climatiques. Des étapes significatives pour ce vaste pays sahélien, confronté à  la désertification, aux hivernages incertains et inondations meurtrières, signes évidents du bouleversement climatique et du réchauffement de la planète. « Le continent africain est vulnérable au phénomène des changements climatiques, auquel il n’a ni contribué, ni généré son aggravation, mais il demeure le plus touché », rappelle encore cet expert du Réso Climat Mali. Une assertion qui résume toute l’importance pour les Africains d’aller en rangs serrés à  la COP 21, pour obtenir les 100 milliards de dollars de fonds de compensation par an à  l’horizon 2020, en obligeant les pays pollueurs à  admettre leur responsabilité historique. « Nous espérons que cet accord, qui sera signé à  Paris, ne soit pas juste un accord, mais un accord qui soit contraignant, même si la crainte d’un scénario à  plusieurs équations se dessine », souligne Ousmane Ouattara Directeur de l’ONG Mali Folk Center (MFC). Il redoute que les pays riches ne tirent la couverture de leur côté. En effet, le futur accord doit ancrer de nouveaux engagements financiers publics pour la période post-2020, et rendre le fonds vert climat opérationnel, en créant un système de suivi et de vérification de ces engagements financiers. Quant au Mali, il figure dans le G77, le groupe des pays les moins avancés, auquel s’est rallié la Chine, et que les Occidentaux taxent de gros pollueur. En effet, notre pays émet seulement 0,06% des émissions mondiales de gaz à  effet de serre et a annoncé pour ses engagements « 29% de réduction pour l’agriculture, 31% pour l’énergie et 21% pur les forêts avec une politique de reboisement massif sur tout le territoire », précise Alain Gerbe, coordinateur de la cellule qui a rédigé la contribution nationale du Mali, déposée fin septembre auprès des Nations unies. Le deux poids, deux mesures subsiste. Mécanismes de gestion du Fonds climat Mali et projets locaux En attendant de défendre sa voix dans cette négociation à  haute portée, le Mali se concentre sur son Fonds climat pour financer de petits projets d’adaptation aux effets néfastes du changement climatique et d’atténuation. Créé le 26 janvier 2012, le Fonds climat Mali est entré dans sa phase opérationnelle le 19 mars 2014 avec la tenue de la première réunion du comité de pilotage. Il a déjà  mobilisé 5 millions de dollars au titre de la coopération suédoise, et un peu plus d’un million de dollars pour la Norvège, ce qui appelle bien sûr à  d’autres contributions futures. Trois projets phares bénéficient déjà  de ces allocations, à  savoir la restauration des terres et la productivité agricole dans les régions de Mopti, Koulikoro, Sikasso et Ségou pour un montant de 800 000 dollars US. Un autre projet d’alimentation en eau potable par énergie solaire des communautés agropastorales de Ségou, Mopti et Tombouctou piloté par l’Unicef et enfin, un projet relatif à  la direction de l’hydraulique pour un montant de 1 million de dollars. Avec un mécanisme transparent de gestion financière, sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds climat Mali permet aux acteurs du secteur de partager les expériences en faisant le suivi précis et l’évolution desdits projets, via le site Internet. Une interface sur laquelle il est possible d’identifier les contributeurs et le détail des ressources allouées, de quoi mobiliser les énergies et les bonnes volontés. « Nous travaillons déjà  sur de nombreux projets d’adaptation dans l’agriculture, la maà®trise des eaux souterraines et de surface, l’aménagement des bas fonds et les retenues d’eau », explique Sidiki Dembélé, président de l’Association de soutien aux initiatives communautaires (ASIC). Membre du Réso Climat, cette structure s’adresse surtout aux communautés rurales, tout comme l’ONG Mali Folk Center, qui fait de la question énergétique un leitmotiv : « les énergies renouvelables sont aujourd’hui la seule solution pour réduire les émissions de CO2. », ajoute M. Ouattara. Même si les investissements de base coûtent cher, l’ONG a déjà  installé une vingtaine de centrales à  énergie solaire en milieu rural, avec un système thermique solaire tout en réduisant les coûts de production de cette énergie, disponible à  volonté. Objectif : accroà®tre la résilience des communautés, grâce à  la solution énergétique. Cela dit, précise l’expert, il faudra toujours une contribution des grandes puissances aux budgets nationaux des pays affectés par les changements climatiques. Le Fonds vert climat doit d’ailleurs garantir une allocation de 50% pour l’adaptation, dont 50% pour les Pays moins avancés (PMA), à®les et pays africains. Un autre point crucial des négociations de Paris. Si la COP, qui signifie Conférence des Parties, est avant tout un rapport de force entre pays pollueurs et pays moins avancés, l’enjeu global, que défend le président François Hollande, au travers d’un lobbying intense, est de parvenir à  un accord qui satisfasse les 196 pays signataires. En parallèle de l’évènement, le Mali en profitera pour organiser ce qu’on appelle un «side event », avec l’appui de la société civile, pour vulgariser les expériences locales, celles au profit des communautés vulnérables aux changements climatiques. Le rendez-vous est pris !

Edito : Charlie, un mal pour un bien…

La Marseillaise sur les lèvres… Des pancartes bardées du slogan «#jesuischarlie», la France, Black, Blanc, Beur a massivement répondu à  l’appel pour manifester contre l’horreur, le terrorisme et les extrémismes en tout genre. Face à  la mobilisation historique de ce dimanche 11 janvier 2015, à  laquelle participaient près d’une cinquantaine de chefs d’Etats, il faut souhaiter un réveil conscient depuis la tuerie sanglante qui a coûté la vie à  12 personnes au siège du journal Charlie Hebdo mercredi 7 janvier. Mais depuis quelque temps, la France « puait », lâche cette ressortissante guinéenne installée à  Paris. Alors, Bintou était elle aussi de la marche. Que l’on soit athée, juif, chrétien ou musulman, il fallait y être. Ouvrir enfin les yeux sur ce qui rassemble et non ce qui divise ou suscite la peur et la terreur. De plus en plus, les voix se lèvent contre l’intolérance, un mal qui n’est pas l’apanage des djihadistes seuls ou des « fous d’Allah ». Non l’intolérance peut atteindre tout un chacun. Tout comme elle s’est infiltrée dans certaines caricatures de Charlie Hebdo ou dans l’esprit des frères Kouachi et leur complice Ahmedi Coulibaly. Dimanche en France, C’’est contre cette intolérance universelle que des milliers ont battu le pavé de République à  la Bastille. Tout le long des rues du 19è et 20è arrondissement de Paris, les citoyens français ont compris qu’il fallait cesser d’exacerber les haines, de stigmatiser l’autre à  cause de sa religion ou de la couleur de sa peau, en reconnaissant à  tous le droit à  la liberté et en appelant à  la sérénité plutôt qu’à  l’amalgame facile. Des rabbins, imams, prêtres et responsables d’institutions religieuses se sont mêlés à  la foule pour bannir cet obscurantisme dont est aveuglée la génération des « enfants de Daech ». Il reste qu’après cette marche, des leçons doivent être tirées, une sorte de responsabilisation des élites, des gens de presse ou des leaders religieux. Eminemment des caricaturistes qui font de leurs dessins, des messages pour la vie de la nation. Au-delà  de Charlie, C’’est l’humanité entière qui est questionnée pour bannir à  jamais l’intolérance sous toutes ses formes… #Noussommestousdesenfantsdelarépublique

IBK, star de l’union sacrée

Ibrahim Boubacar Keita super star! Sur plus de quarante chefs d’Etat réunis pour dénoncer l’obscurantisme ayant conduit à  la mort d’une vingtaine de personnes la semaine dernière en France, le président du Mali était le seul africain dans le quarté majeur composé de la chancelière allemande, du britannique Cameron et du patron de l’Elysée. IBK, chapeau bien vissé, le regard ferme et coincé entre ses homologues français et britannique, a renvoyé l’ascenseur à  la France qui, en janvier 2013, avait volé au secours du Mali pour stopper l’avancée des groupes armés terroristes. Pour IBK « l’amitié entre le Mali et la France est très forte et C’’est pourquoi J’ai tenu à  être aux côtés de François Hollande qui était à  Konan quand le Mali était menacé ». A propos de menace, le monde occidental et ses alliés ont peur de ce qu’il conviendrait d’appeler « le péril vert » ou islamisme radical. Ainsi ont-ils voulu lancer un message fort à  tous extrémistes de la planète. Le message a-t-il été entendu ? Nul ne saurait répondre à  la question puisque les islamistes, seuls, maà®trisent le calendrier des exactions. Ils sont difficiles à  traquer et à  combattre du fait de leur capacité de dissimulation, d’infiltration, de brouillage des pistes et de soudaineté des actes criminels à  commettre. Le rassemblement de Paris est le symbole de l’union sacrée contre l’union secrète. Les Etats sont donc décidés à  combattre toutes les formes d’extrémisme. Seule ombre au tableau : la posture de l’ennemi. Il agit froidement, lâchement, o๠il le veut et quand il l’aura décidé. Le succès médiatique de Paris ne le décourage pas tout au plus l’union secrète en rit sous cape. Face à  cet ennemi infiltré et sans visage, le renseignement s’avère être une arme fondamentale. Aux Etats donc d’intensifier les échanges sécurisés de données pour à  chaque fois anticiper et endiguer les prévisions de l’organisation secrète. Par ailleurs, pour avoir réussi le coup médiatique de s’être incrusté entre deux barons du G8, le président du Mali doit exiger plus de la communauté internationale. Ibrahim Boubacar Keita a une belle opportunité de renforcer les dispositifs sécuritaires au Mali o๠le départ de Serval est synonyme de la mort du renseignement dans le septentrion du pays. Enfin, l’islamophobie grandissant, les maliens candidats au voyage ne doivent pas subir des représailles consulaires suite à  la participation de Amédy Coulibaly à  la prise d’otages du supermarché Casher. Ce travail de sensibilisation à  mener dans les chancelleries occidentales est du ressort de la nouvelle équipe gouvernementale.

Fantani : « la voix de Bamako s’est tue… »

Qui se souviendra d’elle, dira qu’elle était une dame à  l’énergie sans faille et à  l’humour intact. Fantani Touré avait toujours la pêche, un sourire, un mot gentil à  l’endroit des journalistes. La dernière fois que je l’ai vu, c’était dans une cérémonie. Elle m’a alors promis de m’appeler pour le festival qu’elle préparait sans doute pour le mois de Janvier. Nous avons ensuite échangé quelques mots amicaux. Ce mercredi 3 décembre, la présidente de l’association Kolomba, qui chaque année organise le festival « Les Voix de Bamako », sur les berges du palais de la Culture, vient de tirer sa révérence à  Paris à  l’âge de 50 ans, laissant seul, son époux Guimba National, plus connu sous le nom de Habib Dembélé. Fantani Touré est décédée d’un cancer du sein. Une bamakoise 100% Fantani est originaire du quartier de Bozola, o๠s’installèrent les premiers habitants de Bamako, parmi lesquels les Niaré, les Touré et les Dravé. A 7 ans, elle entre de plein pied dans la musique et participe à  de nombreux concours de chant. De sa petite capitale, elle ira jusqu’aux biennales artistiques et culturelles des arts du Mali, ainsi que sur les scènes mondiales. Avant de vivre sa passion, Fantani étudiera et décrochera en 1988, son diplôme de technicienne de budget à  l’école d’industrie, de commerce et d’administration (ECICA) de Bamako. Ensuite, elle fréquente l’INA, la fourmilière des artistes et se perfectionne dans la musique. En 1992, elle décroche son diplôme de musicienne à  l’institut national des arts(INA). Fantani Touré sort son premier album ‘tinari’ (merci en soninké), chez Wanda Record de Salif Keita en 1997. Elle sera même le premier artiste produit par cette maison de production du fils du Djoliba, l’enfant du mandé. Fantani confesse que Salif l’a beaucoup aidé pour la réalisation de cet album de 8 titres qui décrochera d’ailleurs le prix de Meilleur album de l’année 1997. Elle réalise aussi la meilleure vente et se voit décerné le prix de meilleur artiste 97. La princesse de Bozola Deux années plus tard en 1999, le même scénario se répète avec son album ‘Bozola’ de 9 titres. Il sera primé meilleur album de l’année 1999 et fera encore, la meilleure vente. Bozola est un hommage à  son quartier natal. Un quartier qui l’a vu naà®tre et l’a façonné depuis sa tendre enfance. Cet album sera arrangé par l’américain Ray Lemond. En 2003, Fantani revient avec un album dédié cette fois aux peulhs du Mali. l’album intitulé ‘soukabé Mali’ (notre Mali) est également arrangé par Ray Lemond. Pour la petite histoire, le clip phare de l’album a été réalisé par l’époux de Fantani, Guimba. Ce dernier y figure avec une multitude de comédiens maliens. C’’est grâce à  cet album que Fantani se fera connaà®tre au-delà  des frontières du Mali. Ali Farka Touré, le mentor En 2009, elle signe son dernier opus consacré au célèbre musicien, le regretté ‘Ali Farka Touré’. Fantani explique « Je n’ai fait que rendre la monnaie de sa pièce à  Ali. C’’est lui qui m’a donné l’occasion et l’opportunité de me produire sur des scènes internationales. C’’est aussi lui qui m’a confié à  Ray Lemond. J’étais avec lui trois jours avant son décès. Et ce jour là , nous avons beaucoup bavardé et J’ai appelé Ray qui a communiqué au téléphone avec Ali. Ce dernier lui a demandé de prendre soin de moi quoiqu’il arrive. Je n’oublierai jamais ce jour là . Il restera à  jamais gravée dans ma mémoire. Ali était un grand, il mérite donc cet hommage ». En dehors de ses albums solos, Fantani a enregistré des titres avec le groupe ‘symphonie’ du lycée de la ville d’Angers (France) et le groupe de techno aux Etats-Unis. Une chanson pour la paix au Nord Mali Lors du lancement de la saison culturelle 2010, Fantani a, avec le concours d’une pléiade d’artistes, chanté l’hymne de la paix, en direct de Tombouctou à  la télévision nationale malienne. Elle explique « J’ai composé ce texte non pas parce qu’il n’y a pas de paix au Nord, mais parce qu’il est important de pérenniser cette paix là . Et les artistes sont porteurs de paix dans toute société. Ils sont la voix des sans voix. Nous l’avons arrangé 30 minutes avant le début de la prestation. C’’était extraordinaire, au-delà  de toutes mes espérances.» l’hymne de la paix fut interprétée par certains artistes dont Fantani elle-même, Hawa Sangho, Haira Arby, Tialey Arby, Afel Bocoum, Amy Wassidie… Initiatrice du festival ‘Les voix de Bamako’ L’édition 2015 du festival ‘les voix de Bamako’ aura t’elle lieu ? L’initiative de l’artiste était de célébrer Bamako avec un festival grandiose qui rendrait hommage aux artistes maliens. Avec la musique au centre, le festival « Les Voix de Bamako » s’intéressait aussi à  d’autre domaines : le théâtre, les débats de sociétés, les questions de femmes, l’apprentissage de la poterie, les fabrications artisanales, les courses de pirogues… Engagée, prête à  accompagner les grandes causes, comme celles politiques, Fantani en 2013, a été la voix de la chanson culte, qui a porté IBK au pouvoir. Véritable mascotte, son tube : « Mali IBK Né ba fè », a fait danser des milliers de militants du RPM. C’est avec une infinie tristesse, que le monde des artistes, Guimba le premier, vient de perdre une dame de C’œur. Une voix du Mali s’est tue pour l’éternité…

SBM relâché après sa garde à vue parisienne

l’ancien ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maà¯ga, qui avait été placé en garde à  vue en France dans l’enquête pour corruption visant l’homme d’affaires Michel Tomi, a été remis en liberté, a indiqué samedi à  l’AFP une source judiciaire. Figure de la vie politique malienne, M. Boubèye Maà¯ga avait été interpellé jeudi et conduit dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire à  Nanterre en banlieue parisienne. Comme l’a révélé l’hebdomadaire Jeune Afrique, l’ancien ministre était entendu dans le cadre de l’achat de l’avion présidentiel malien, selon une source proche du dossier. Selon Jeune Afrique, Michel Tomi serait intervenu dans cette transaction de 20 milliards de francs CFA (environ 30,5 millions d’euros). Figure du jeu en Afrique o๠il dispose de solides relais, M. Tomi a été mis en examen en juin, notamment pour corruption d’agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de bien social, complicité d’obtention indue d’un document administratif et travail dissimulé. Dans cette enquête, qui avait débuté après un signalement de Trafic en 2012, les magistrats du pôle financier de Paris s’intéressent notamment aux liens entre Michel Tomi et le président malien, Ibrahim Boubacar Keà¯ta, dit IBK. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est considéré comme un proche du président malien qui l’avait nommé ministre de la Défense en septembre 2013. Il a démissionné en mai, après une lourde défaite de l’armée face à  la rébellion touareg. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est une figure de la vie politique du Mali o๠il a notamment servi comme chef des services de renseignements et ministre des Affaires étrangères. l’ancien ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maà¯ga, qui avait été placé en garde à  vue en France dans l’enquête pour corruption visant l’homme d’affaires Michel Tomi, a été remis en liberté, a indiqué samedi à  l’AFP une source judiciaire.

Moussa Mara: «Tous les partenaires ont confirmé leur engagement» pour le Mali

Le Premier ministre malien, Moussa Mara, était à  Bruxelles et à  Paris ces derniers jours. Le Mali a-t-il toujours la confiance de ses partenaires ? Le Mali va-t-il prendre des sanctions contre les fonctionnaires et les ministres impliqués dans les malversations et les surfacturations de certains contrats ? Comment juge-t-il l’avancée des négociations de paix à  Alger ? Moussa Mara s’explique au micro de RFI. RFI : Après la quatrième réunion de suivi mardi à  Paris des pays donateurs du Mali êtes-vous rassuré ? Les partenaires ne lâchent pas Bamako, malgré toutes les affaires révélées suite aux missions du FMI ces derniers temps ? Moussa Mara : Non, bien au contraire. Tous les partenaires sans aucune exception ont confirmé leur engagement, leur disponibilité. Certains sont même pressés d’avancer, puisque ces derniers mois il y a eu la mise en parenthèse des aides budgétaires en rapport avec les incompréhensions que nous avons eues avec le Fonds monétaire. Tout cela est derrière nous maintenant. Nous sommes plus que jamais résolus à  aller de l’avant, à  faire des efforts dont certains ont déjà  été constatés en termes de transparence, de bonne gouvernance, pour que les finances publiques maliennes soient mieux gérées au bénéfice des Maliens. Ce qui s’est passé ces trois ou quatre derniers mois pour notre pays est regrettable, mais nous avons convenu avec le Fonds monétaire d’aller de l’avant. Le FMI reste très vigilant sur la suite et il demande que des sanctions soient prises. Il y a des sanctions qui ont déjà  été décidées contre des hauts fonctionnaires, contre des ministres reconnus fautifs dans ces contrats irréguliers ? Un processus est en cours. D’abord les rapports d’audit ont fait ressortir des insuffisances, des irrégularités. Ces rapports d’audit doivent d’abord être partagés avec les «audités», qui doivent donner aussi leur opinion. La version finale des rapports d’audit – nous nous sommes engagés en cela – seront publiés. Les sanctions judiciaires sont du ressort de la justice. Au niveau de l’administration, les sanctions administratives seront évaluées et toute personne dont la responsabilité aura été établie sera sanctionnée. C’’est un engagement du chef de l’Etat, C’’est un engagement du gouvernement que nous allons mettre en œuvre sans aucune ambiguà¯té ! En tant que Premier ministre, est-ce que par exemple vous accordez toujours votre confiance à  votre ministre des Finances qui dit que le FMI a violé la loi des Finances dans l’affaire de l’avion présidentiel ? Chaque chose en son temps. Et le chef de l’Etat, il ne faut pas l’oublier, est le maà®tre du jeu. C’’est lui qui fixe le «la» et C’’est lui qui l’a clairement dit à  la mission du FMI «personne au Mali n’est et ne sera au-dessus de la loi». Le parti du président IBK, le RPM, se répand à  Bamako pour faire savoir qu’il aimerait bien récupérer le poste de Premier ministre. Alors pensez-vous pouvoir toujours compter sur le soutien indéfectible du chef de l’Etat ? Pour l’instant J’ai le soutien indéfectible du chef de l’Etat et le soutien indéfectible du parti du président de la République. Je m’en tiens là  et je continue à  travailler. Parlons des pourparlers de paix à  Alger… Après un lancement prometteur début septembre les divergences entre les partis se multiplient. Et au C’œur du différend il y a le futur statut de l’Azawad. En quoi Monsieur le Premier ministre, une fédération pourrait être contraire avec l’unité de l’Etat malien ? Penser que Tombouctou, Kidal et Gao constituent une entité, C’’est se tromper lourdement. Le nord de notre pays est une mosaà¯que de peuples, d’ethnies, de religions, de traditions, mais qui sont tous mus par une volonté commune d’être dans un même pays. La fédération est une revendication qui vient dans les discussions à  Alger. Donc clairement ça veut dire que la réponse des autorités maliennes, C’’est «non» ? Ce n’est pas seulement la réponse des autorités maliennes, mais C’’est la réponse même du monde ! La fédération aujourd’hui est contraire à  tous les actes internationaux, toutes les résolutions des Nations unies. Discutons quel contenu nous allons donner au pouvoir des territoires. Dotons les régions d’infrastructures socio-économiques, de la sécurité nécessaire, de la possibilité de travailler avec d’autres régions, d’autres pays, pour pouvoir impulser le développement à  la base. Pour nous ce sont les véritables enjeux. Mais vous êtes confiant pour trouver un accord de paix à  Alger ? Nous sommes au seuil de la dernière étape. Chacun a fait son offre de paix. Les médiateurs aujourd’hui commencent les synthèses de ces offres de paix. Vers le 10 octobre, mi-octobre, on va se retrouver en Algérie o๠les médiateurs vont nous proposer une synthèse de ces offres de paix. Déjà  on aura déjà  une architecture de l’accord que nous allons discuter pour arriver à  finaliser. Nous l’espérons, un accord qui puisse satisfaire toutes les parties. Nous avons bon espoir. Monsieur le Premier ministre, la Cour pénale internationale a ouvert des enquêtes sur les crimes perpétrés au Mali et notamment au nord par les groupes rebelles. Est-ce qu’une amnistie est compatible avec cette recherche de justice ? En d’autres termes, est-ce que la partie malienne refusera toute amnistie dans l’accord de paix à  venir ? Tout accord de paix contient sa part de compromis, suppose des efforts. Le gouvernement a déjà  fait preuve de beaucoup de mansuétude et nous allons continuer dans ce sens.

Paris: un sommet pour contrer la menace Boko Haram

Selon le service de presse de la présidence française, tous les chefs d’à‰tat invités devraient être présents, à  savoir : le Nigérian Goodluck Jonathan, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Béninois Thomas Boni Yayi et le Camerounais Paul Biya. l’Union européenne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis seront également représentés. L’objectif premier est de coordonner les services de renseignements pour localiser les jeunes filles. « Il ne s’agit pas de déverser du matériel militaire ou de faire des annonces fracassantes. Il s’agit de faire le lien politique et diplomatique entre les pays de la région. Nous voulons pousser le Nigeria à  s’ouvrir aux pays de la région, mais aussi convaincre les pays limitrophes, notamment le Cameroun et le Tchad, qu’ils sont eux aussi concernés », explique une source diplomatique. l’ambition de ce sommet est aussi de «faire prendre conscience» aux pays voisins du risque Boko Haram dans la région. «Ce rendez-vous à  Paris pourrait permettre d’envisager une meilleure surveillance aux frontières, pour le moment poreuses, pour éviter que cette secte trouve refuge dans les pays aux alentours ou pour s’approvisionner en armes», conclut cette même source. « Le terrorisme – et en particulier les insurgés de Boko Haram – représente une menace transfrontalière, justifie le porte-parole du président nigérian. Souvent, les pays voisins, le Niger, le Tchad, le Cameroun et même le Bénin ont signalé à  un moment ou à  un autre que des insurgés avaient passé leur frontière et des informations font état que certains insrugés opèrent de part et d’autres des frontières. Donc l’un des objectifs de ce sommet est selon moi de renforcer la coopération qui existe entre nos pays ». Pour Philippe Hugon, directeur de recherche à  l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), en charge de l’Afrique, «pour bloquer l’extension de la menace Boko Haram vers d’autres pays, une coopération régionale est nécessaire». La mobilisation pour libérer les 200 adolescentes capturées il y un mois, a gagné tout le monde entier. Hier jeudi à  Bamako, des jeunes ont manifesté pour réclamer leur libération.

Il n’y aura pas d’embouteillage en Azawad…

Un week-end en Azawad à  Paris les 05 et 06 avril 2014 pour célébrer le 3è anniversaire de la soi-disante déclaration d’indépendance de l’Azawad. C’’est le dernier coup de bluff de Moussa Ag Assarid, qui a l’art de se rallier aux analyses partiales d’un historien comme Pierre Boiley, lequel confierait à  quiconque voudra l’écouter, qu’il faut une autonomie pour l’Azawad. On se souvient que le 16 février 2013, une manifestation a eu lieu à  Paris, avec la présence des députés européens François Alphonsi et Jean Jacob Bicep tous tenus par Moussa Ag Assarid, en soutien au MNLA et «aux peuples de l’Azawad ». Il n’y aura pas d’embouteillage ce week-end là  Moussa Ag Assarid, est le porte-parole pour l’Europe du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Visé par un mandat d’arrêt international émis par le procureur général de la république du Mali d’alors, Daniel Tessougué, avec 25 autres chefs de la rébellion touarègue, on le sait impliqué, avec un discours insolent sur l’Etat malien, qu’il accuse à  tort d’avoir maintenu ce qu’il appelle « Azawad » dans le sous-développement. On sait aussi que C’’est Alphonsi, corse d’origine, membre de Corsica Libera (Parti indépendantiste corse), eurodéputé, qui ouvrira les portes de l’Union Européenne au MNLA au nom de l’autodétermination des peuples. On sait aussi que l’historien Pierre Boiley a toujours eu un discours ambigu sur la crise malienne, si bien que d’aucuns n’ont pas hésité à  déceler dans ses analyses des traces de sympathie pour le MNLA et se sont laissés aller à  dire qu’il est l’antithèse d’André Bourgeot, anthropologue et spécialiste des questions du nord. Ce faisant, il n’y a rien d’étonnant à  ce que le trio ait été choisi comme conférenciers. Scission au MNLA Ce qui ne surprend plus, C’’est qu’à  Bamako le MNLA est divisé à  cause du départ de Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, ex chargé des relations extérieures, et qui avait annoncé la création de son mouvement dissident, la Coalition des Peuples pour l’Azawad (CPA). Tandis qu’à  Paris, la communication infernale se poursuit pour remettre la question de l’autonomie de l’Azawad à  l’ordre du jour, laquelle fut le point de discorde entre Bilal Ag Chérif et Assaleh. Si l’Accord de Ougadougou, signé le 18 juin 2013, consacre le respect de l’intégrité territoriale du Mali, peut-on faire l’économie de ces questions : une autonomie pour quoi faire ? Ce sont là  des questions que les algériens connaissent bien, car elles ont été déterminantes en 2001 lorsque la Kabylie s’était révoltée après l’assassinat le 19 avril 2001 d’un jeune kabyle, Massinissa Guermah, dans les locaux de la gendarmerie et que le Mouvement Armée Kabyle (M.A.K) a demandé l’indépendance de la Kabylie, allant jusqu’à  internationaliser le conflit en saisissant l’ONU que l’on sait toujours favorable à  la cause des minorités ( le cas des Kurdes…), et en gagnant le soutien de quelques intellectuels occidentaux. Comme cela a été le cas au Mali avec les Calixthe Beyala, Hubert Védrine, Pierre Boiley et consorts. C’’est vrai, la question du Nord Mali est d’une complexité troublante. C’’est vrai, le pouvoir central a été toujours faible dans cette zone et n’y a pas mené plus qu’une politique de démission. C’’est vrai, la solution à  la rébellion est politique et C’’est ce que le gouvernement malien a compris en acceptant d’aller à  la table des négociations avec les rebelles armés… Mais, il faut dire que ce « week-end Azawad à  Paris » est la preuve que la stratégie du rouleau compresseur est en marche. Au-delà  de tout cela, cette persistance de Moussa Ag Assarid à  faire admettre l’indépendance de l’Azawad est la preuve du discrédit de la rébellion. Parce qu’il est bizarre de remarquer que pendant que certains acceptent de négocier, d’autres sont cependant en train de chercher à  maintenir le statu quo.

Salon de l’Agriculture 2014: l’opération séduction du Mali

Pavillon 7.3, les produits d’ici et d’ailleurs ! Véritable festival pour les yeux et les papilles, avec des produits venus de partout, des charcuteries corses aux mangues maliennes. Justement pour les déguster, rendez-vous Allée 1, au stand estampillé « République du Mali ». Ici, on retrouve ce qui a fait la réputation des agriculteurs maliens de par le monde, les mangues bien sûr, le coton à  la qualité irréprochable, le karité décliné en savon, en beurre. Mais aussi des nouveautés comme le jus de pomme de cajou, une découverte même pour les Maliens de la diaspora qui viennent y retrouver les saveurs du pays. Ils sont douze exposants venus faire la preuve que le Mali est « une puissance agricole en devenir ». Car l’objectif affiché est de «promouvoir des exportations des produits agricoles du Mali et d’attirer les investissements pour le développement des agro-industries et l’accompagnement du secteur privé », nous dit une note de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali, maà®tre d’œuvre de cette participation au Salon. C’’est d’ailleurs le volet promotion des opportunités qui est le plus mis en avant au cours de cette édition 2014. Projection de films, affiches des produits agricoles, organisation de visites d’autres stands pour les visiteurs professionnels, distribution de documentation sur le Mali, la communication est l’axe stratégique de la présence malienne. Des rencontres B2B sont également menées, particulièrement autour de l’Office du Niger, qui intéresse particulièrement la diaspora malienne, de plus en plus encline à  investir dans l’agro-business, secteur porteur. La trentaine de délégués maliens, au nombre desquels des représentants du gouvernement, des opérateurs économiques, et des producteurs et transformateurs est conduite par l’APCAM, dont le président Bakary Togola, accueille les visiteurs et leur vante le Mali, de retour sur la scène politique mais aussi économique mondiale. « Les gens viennent, et ils aiment nos produits », nous confie une exposante qui présente du beurre de karité sous plusieurs formes. Une « journée de promotion des potentialités agricoles du Mali » a été organisée mercredi 26 février au Consulat du Mali, sis avenue Hoche. Les invités, potentiels investisseurs, ont été renseignés sur les agropoles de développement rural et périurbain, ainsi que les conditions d’accès aux terres en zone Office du Niger. Petite présence, grosses ambitions D’un stand de 100m² auparavant à  environ 40m² aujourd’hui, la présence malienne sur le salon est plus discrète que par les années précédentes, raréfaction des ressources oblige. Mais, elle n’en a pas moins des ambitions précises pour le pays et son agriculture, secteur premier de son économie. Siriman Sacko, conseiller du président de l’APCAM, assure que « C’’est très positif que le Mali soit là , et quand on voit l’intérêt des visiteurs, on est confiant en l’avenir ». Le Salon de l’Agriculture 2014 est la 51ème édition de ce rendez-vous entre les agriculteurs et les amoureux des choses de la terre. Pour cette année, l’accent est mis sur l’agriculture en mouvement : évolutions technologiques et génétiques, agriculture d’ailleurs dans les pays du bassin méditerranéen ou émergente avec l’agriculture urbaine. Le salon est organisé autour de quatre univers, l’élevage et ses filières, la gastronomie de tous les continents, les cultures et filières végétales et les métiers et services de l’agriculture.

Salon de l’agriculture 2014: le Mali est là !

En 2013, alors que le pays traversait la pire crise de son histoire, ils avaient tenu à  être présents, à  dire au monde entier que le Mali ne meurt pas. Cette année encore, ils sont une trentaine à  représenter le pays dans sa diversité agricole. Mangues, goyaves, bissap, beurre de karité, céréales et coton sont les principales productions que l’on pourra retrouver et même déguster nature ou en produits finis. Selon Madame Fatoumata Tandja de la cellule des affaires économiques de l’ambassade du Mali à  Paris, la plupart des participants à  la foire est déjà  arrivée dans la capitale française. Le ministre du développement rural est également attendu au Salon International de l’Agriculture qui se déroulera à  Paris Expo, Porte de Versailles, pour présider le dimanche 23 février la «Journée du Mali ». Un événement particulièrement couru par les visiteurs pour les opportunités d’affaires mais aussi et surtout pour déguster les bons produits du terroir malien. Pour en savoir plus sur le Salon International de l’Agriculture,

Lutte antiterroriste au Sahel : Paris nomme un émissaire spécial

DAKAR, 15 nov 2013 (AFP) – Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé vendredi à  Dakar la création dans la capitale sénégalaise d’un poste « d’attaché régional français de sécurité intérieure » pour renforcer la lutte anti-terroriste dans les pays du Sahel. « Nous souhaitons inscrire cette lutte contre le terrorisme dans la cohérence d’un plan Sahel qui pourrait être piloté ici à  Dakar », a déclaré M. Valls à  la presse, à  l’issue d’une réunion de travail avec son homologue sénégalais, Abdoulaye Daouda Diallo. « Pour ce qui nous concerne, nous ouvrons (le poste d’un) attaché régional français de sécurité intérieure qui renforcera les équipes qui sont déjà  présentes sur le terrain, ici à  Dakar, pour gagner en efficacité notamment dans le domaine du renseignement », a-t-il ajouté. La situation dans le nord du Mali voisin du Sénégal, o๠des éléments jihadistes restent actifs, est un sujet de préoccupation pour tous les pays d’Afrique de l’Ouest ainsi que du Tchad qui, avec la France, ont envoyé des troupes au Mali dès janvier pour combattre les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da qui venaient d’occuper cette région pendant neuf mois. Ces groupes ont menacé de mener des actions en France et dans les pays africains qui participent à  la force de l’ONU au Mali, la Minusma. Le ministre sénégalais, M. Diallo, a insisté sur la nécessité de renforcer « l’échange d’informations » entre tous les pays de la région et la France pour lutter contre cette menace. Il a rappelé qu’en ce qui concernait le Sénégal, il avait « 800 kilomètres de frontières avec la Mauritanie et le Mali », difficiles à  contrôler entièrement pour empêcher la circulation de jihadistes armés. MM. Valls et Diallo ont signé vendredi un document qui, selon Manuel Valls, « vise à  rendre plus solennel ce que nous faisons déjà  ensemble en vue de développer une coopération de très grande qualité dans tous les domaines qui intéressent les ministères de l’Intérieur ». Outre la lutte anti-terroriste, l’autre sujet essentiel de cette coopération est la lutte contre la drogue. Dans ce domaine, a affirmé le ministre français, « il y a une plateforme, il y a des coopérations, il y a des engagements financiers qui doivent trouver encore davantage de prolongements », car « la drogue détruit nos sociétés, s’attaque aux fondements même de nos démocraties: c’est vrai en Europe, c’est vrai en Afrique ». « La France et le Sénégal souhaitent être ensemble à  la pointe de ce combat contre ce fléau et nous sommes très déterminés à  mettre les moyens techniques humains et financiers pour gagner en efficacité », a-t-il affirmé.

Hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Paris

Lors de cette cérémonie d’environ 90 minutes sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) et sur rfi.fr, journalistes, personnalités politiques françaises et maliennes et amis ont rendu un dernier hommage aux deux journalistes. Pour Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, « Cet assassinat est un crime contre l’amitié entre l’Afrique et la France, dont RFI est un symbole ». Après avoir rassuré RFI et l’ensemble de la presse, il a encouragé les journalistes à  poursuivre leur travail. « Vous faites un travail formidable reconnu dans le monde entier, ce travail doit continuer et J’en suis sûr que ce qu’aurait voulu Jean et Claude » a t-il poursuivi. « Beaucoup de Maliens et beaucoup d’Africains ne connaissaient pas de visu Ghislaine et Claude mais je pense que leurs voix étaient très proches de nous » a déclaré, pour sa part, Jean-Marie Sangaré, ministre malien de la communication. Durant la cérémonie, le public a suivi des extraits de reportage réalisés par Ghislaine et Claude, des vidéos de souvenirs ainsi que des messages des auditeurs. Envoyés spéciaux de RFI au Mali, Ghislaine Dupont,57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, ont été assassinés à  Kidal le 2 novembre dernier.

Mode : Mariah Bocoum à la Black Fashion Week

Mariah Bocoum Keita est l’une des jeunes ambassadrices de la mode malienne, ancien mannequin et maman de trois adorables enfants. Après s’être vu refuser le visa l’an dernier, Mariah Bocoum n’avait pu participer à  l’évènement initié par la styliste sénégalaise Adama Paris. Cette année, elle y a fait un show mémorable dont voici quelques photos.

IBK à l’Elysée

Très peu a filtré de leur entretien, mais IBK et François Hollande se sont parlés à  l’Elysée ce matin pendant près d’une heure, avant le départ officiel sur le perron de l’Elysée. On peut imaginer que les deux homologues ont évoqué la situation sécuritaire au nord du pays, o๠un foyer de tension s’est déclaré ce week-end à  Tombouctou et Kidal. La situation elle reste précaire dans la ville sainte et dans le bastion des rebelles du MNLA. Concernant la situation à  Kidal, Paris se dit optimiste. « Les tensions qui persistent vont progressivement se résorber au fur et à  mesure du processus de réconciliation », assure un diplomate français. Dans un communiqué, l’Elysée confirme que le président malien a fait de la réconciliation sa première priorité. Une source française assure que IBK entend mener un dialogue avec les groupes armés et qu’il est prêt à  prendre des mesures pour rétablir la confiance entre les deux camps. D’ailleurs aujourd’hui même, on apprend que 20 nouveaux prisonniers MNLA et HCUA sont remis en liberté par le gouvernement. Paris confirme que le président Hollande et son homologue malien ont convenu de conclure un accord de défense sur des bases renouvelées et transparentes. En attendant, les troupes françaises restent sur le terrain pour poursuivre la lutte anti-terroriste. « Il faut rester vigilant », précise l’Elysée face à  une menace qui demeure d’actualité.

Hollande annonce une conférence sur la Sécurité en Afrique

La sécurité, l’une des grandes questions au C’œur du Sahel et pour les pays du Champs, a largement été évoquée par François Hollande et Idriss Déby lors de la conférence de presse conjointe avec le Président Keita à  l’occasion de son investiture à  Bamako. Pour François Hollande, la question de la sécurité sera évoquée lors d’une conférence à  Paris, prévue pour fin décembre. « L’opération serval a été une réussite et nous avons gagné cette guerre, mais la sécurité demeure une préoccupation majeure pour les Africains et j’ai l’intention de convoquer une réunion à  Paris fin décembre pour cela », a annoncé François Hollande. Si les confrères français ont largement interrogé François Hollande sur la Syrie et la possible intervention militaire qui fait débat en occident, d’autres ont interpellé les trois chefs d’Etats sur la présence française au Nord du Mali : « La France restera au Mali tant que la menace existe. La sécurisation du nord demeure l’une de mes préoccupations. Et nous aurons toujours autour du Mali des hommes; Mais surtout, nous devons mettre en place une coopération efficace entre l’armée malienne et les soldats français », a ajouté François Hollande. un sanctuaire du terrorisme De son côté, le Président Déby a évoqué la nébuleuse djihadiste et qui pourrait aussi s’étendre à  la région centrale de l’Afrique. Le Sahel ne serait plus le seul sanctuaire du terrorisme et les forces du mal pourraient s’étendre à  toute l’Afrique si la menace n’est circonscrite. « La lutte contre le terrorisme et le narcotrafic est en train de réussir mais, il nous faut demeurer vigilant », a précisé Idriss Deby. «Si nous ne faisons pas attention, demain cela peut être aussi un sanctuaire de terroristes ou bien des forces du mal, a prévenu ce dernier. La France, seule, ne peut pas à  mon avis résoudre la crise. Tout est à  refaire. Et si on n’y fait rien, évidemment on peut être surpris demain comme on a été surpris par le Mali. C’’est la France qui viendra et après peut-être les autres poursuivront. Conscients de tous ces défis, ces chefs d’Etats devraient donc se retrouver à  Paris pour évoquer ces questions et envisager une coopération sous régionale plus forte afin de lutter contre le terrorisme.

Election malienne : Paris se défend de toute ingérence.

« C’’est une affaire malienne au premier chef. La date des élections a été fixée par les Maliens eux-mêmes et toute la communauté internationale soutient ce calendrier », a déclaré à  l’AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Philippe Lalliot, soulignant que « les principaux candidats à  l’élection ne contestent pas les modalités et la date » du scrutin. Un des 28 candidats à  la présidentielle malienne, Tiébilé Dramé, artisan d’un accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, a annoncé mercredi son retrait du scrutin estimant que les « conditions d’une élection régulière n’étaient pas réunies ». Il a aussi vivement critiqué la France, et notamment le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, accusé d’être « devenu directeur des élections au Mali ». « M. Dramé a fortement contribué à  l’accord de paix de Ouagadougou (ouvrant la voie à  la tenue du scrutin à  Kidal, ville du nord qui était occupée depuis février par les rebelles touareg) », a rappelé le porte-parole français, s’interrogeant sur « la logique et la cohérence » des critiques de ce dernier. « Il est d’autant plus important de tenir le scrutin à  la date prévue qu’il permettra de mettre en place un gouvernement légitime, et que selon l’accord négocié par M. Dramé, un dialogue national doit d’ouvrir dans les 60 jours suivant l’élection », a rappelé M. Lalliot. « Tout le monde travaille à  ce que l’élection se fasse dans les meilleures conditions. La campagne se déroule bien. A Kidal, l’administration et l’armée maliennes sont revenues. Tout ceci dessine un tableau très en décalage avec ce que déclare M. Dramé », a ajouté le porte-parole.

Aïssa Maïga, le sourire d' »Aya de Yopougon »

Comment êtes-vous arrivée dans l’aventure d’«Aya de Yopougon»? Aà¯ssa Maà¯ga. Je connaissais déjà  les bandes dessinées. Marguerite Abouet (co-réalisatrice du film et scénariste de la BD) m’a contacté très en amont. Au début, J’ai refusé car je croyais qu’«Aya de Yopougon» serait un film en prise de vue réelle. Le temps que le malentendu se lève, J’ai accepté. Vous aviez déjà  prêté votre voix à  un personnage animé? J’avais quelques expériences dans ce domaine, mais C’’est surtout mon expérience de comédienne qui m’a servie à  travers le travail de post-synchronisation que l’on a sur les films après le tournage. Le personnage d’Aya vous séduisait déjà  à  la lecture? Bien sûr. C’’est une figure féminine très positive. D’abord, elle est bien dans la peau, elle est heureuse au sein de sa famille, de sa communauté, de ses proches. C’’est une jeune femme qui est bien dans son temps, bien dans son monde, et elle a une ambition de devenir médecin. Cela fait d’elle un personnage presque féministe. Elle a un rêve concret et veut s’émanciper pour aider les autres et garder son indépendance. Aya est une force verticale (elle mime l’ascension de la jeune femme) qui observe ses amis se débattre dans la vie. Elle est le témoin principal du récit. Ses copines ne pensent qu’à  danser dans les maquis (bars de nuit en Côte d’Ivoire, ndlr) jusqu’à  point d’heure pour trouver un bon parti et rester dans les trois C – coiffure, commerce et chasse au mari. Elle observe aussi les travers des pères volages mais pourtant responsables. Nous sommes vraiment dans une comédie de mœurs dans laquelle la plupart des personnages ne sont pas traités avec complaisance, mais pour qui on garde une grande tendresse. La musicalité dans les dialogues est très importante. C’’était déjà  présent dans la BD. Il y a vraiment une truculence dans les dialogues, des inventions perpétuelles dans le langage, mais pourtant même si un mot nous échappe, on comprend l’intention et la situation. Les histoires sont universelles. Pour le public, C’’est riche. Il entend des expressions nouvelles dont il ne comprend pas le sens exact, mais il arrive à  capter le sens des scènes et la relation entre les personnages. On a beaucoup parlé de la musicalité avec Marguerite, puisque n’étant pas d’origine ivoirienne (Aà¯ssa Maà¯ga est d’origine malienne, ndlr), l’idée était d’apporter ma part d’identité franco-africaine au personnage d’Aya. Marguerite avait aussi la volonté de rassembler des acteurs d’origines diverses du continent africain pour créer une sorte de melting pot artistique qui correspond au melting pot de l’Abidjan de son enfance. Marguerite nous dirigeait. Elle connaà®t toutes les intonations de ses personnages, les intentions des phrases. « Aucun misérabilisme » Avez-vous apporté votre personnalité au personnage d’Aya ? D’une prise à  l’autre, on peut donner une intention complètement différente. On s’est amusé à  faire des choses très différentes pour offrir du choix au montage et au mixage. Il y a beaucoup de discussions, d’échanges, mais je ne voulais pas du tout en faire un personnage lisse au niveau vocal. «Aya de Yopougon» tord le cliché de l’Afrique condamnée à  la pauvreté. De fait, il n’y a aucun misérabilisme. Abidjan dans les années 1970 était une ville riche. Le niveau de vie était tout à  fait correct, même très confortable pour certains. Il y avait beaucoup d’immigration car on trouvait facilement du travail. Du coup, cela donne sans travestir la réalité une image très différente à  celle proposée par les journaux télévisés. Cela fait du bien de voir ça aussi, car C’’est une part importante de la réalité urbaine du continent africain, des années 1970, mais aussi d’aujourd’hui. J’ai hâte de présenter le film à  Abidjan. La BD, C’’est une institution là -bas. Comment se porte le cinéma africain aujourd’hui? Il y a des à®lots qui fonctionnent en Afrique du Sud ou au Nigeria, mais sinon il n’y a plus d’industrie cinématographique en Afrique de l’Ouest. Il ne doit plus rester que deux salles de cinéma dans la région, C’’est une aberration. Les metteurs en scène ont du mal à  trouver de l’argent. Ils sont principalement financés par l’Occident et sont donc tributaires de l’imaginaire du Nord, sur ce qui est bien, sur ce qui est Africain. En revanche, il y a un terreau hyper fertile d’histoires qui n’ont pas été racontés et qui mériteraient de l’être. Il y a tout un travail de formation à  mener, de scénaristes, de cadreurs, de monteurs etc etc. En même temps, il y a une vitalité. J’ai tourné récemment un film au Sénégal avec Alain Gomis, «Aujourd’hui», avec des jeunes techniciens fiers de travailler pour Alain Gomis dont ils connaissaient tous le travail. La relève est là  mais il faut des moyens. Quels sont vos projets? J’ai un film qui sort bientôt, «Prêt à  tout» avec Max Boublil, une comédie romantique vraiment réussie. On me propose de nombreux scénarii, mais pour «Aya de Yopougon» J’étais déjà  acquise à  la cause (rires).

14 juillet : un défilé sous le signe du Mali

Les Champs-Elysées ont vu ce jeudi matin à  l’aube les troupes françaises, maliennes et celles de la Minusma se retrouver confraternellement pour une ultime répétition du défilé du 14-Juillet qui se déroulera dimanche en présence du président François Hollande, du président malien par intérim Dioncounda Traoré et du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. l’occasion pour ces militaires qui ne s’étaient jamais réellement croisés sur les terrains militaires de faire plus ample connaissance et d’échanger leurs expériences acquises ces derniers mois sur le territoire malien. Un défilé qui sera très exceptionnellement ouvert par un soldat malien, le lieutenant Elisée Jean Dao affecté actuellement à  Kidal, loin des pavés sur cette plus belle avenue du monde que sont les Champs-Elysées. 232 soldats africains de 13 nationalités africaines ouvriront le traditionnel défilé du 14-Juillet parmi lesquels 60 soldats maliens. Au titre de la force de maintien de l’ordre des Nations unies, la désormais fameuse Minusma, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Ghana, le Libéria et le Nigéria seront représentés.

Paris fête Nollywood!

Il n’y a pas qu’Asa, la chanteuse nigériane née à  Paris, qui lie la France au Nigeria. Car l’Hexagone a maintenant son propre festival du cinéma nigérian, la Nollywood Week, dont la première édition, du 30 mai au 2 juin, présente sept productions made in Nigeria, toutes inédites en France. Aux commandes de ce festival inattendu, Serge Noukoue, qui a déjà  Âœuvré pour la connaissance du cinéma français au Brésil, et sa bande d’afficionados de films estampillés «Naija». Parmi les milliers de productions qui inondent le marché nigérian chaque année, un grand nombre de «films jetables». Les organisateurs du festival ont donc extirpé, au gré de voyages au Nigeria et de rencontres avec les cinéastes et les producteurs, sept petites «perles». Des films qui ont en commun d’avoir été des succès commerciaux au Nigeria et de posséder les qualités techniques et narratives pour intéresser le public français. Au programme, «une diversité dans les thèmes et le genres», résume Serge Noukoue. Le choix s’est, entre autres, porté sur Inalé, une comédie musicale qui suit les amours contrariées de la fille du roi du peuple Idoma, ou sur le bien moins léger Man on Ground, drame traitant de xénophobie en Afrique du Sud. Dans Last Flight to Abuja (« Aller sans retour »), un énorme succès au Nigeria en 2012, le réalisateur Obi Emelonye, dont la présence au festival est espérée, met, quant à  lui, en scène une catastrophe aérienne… Lisez la suite sur Slateafrique.com en recopiant ce lien dans la barre d’url http://www.slateafrique.com/238723/cinema-nollywood-week-nigeria-paris-films-festival

Jeunes Pro’ 2ème édition: « Les secteurs porteurs de croissance en Afrique »

Après le succès de la 1ère édition, Le Club Efficience Junior (CEJ) organise sa 2ème soirée Networking sur le thème « les secteurs porteurs de croissance en Afrique ». Tout comme la 1ère édition, la soirée Jeunes Pro’ du 31 mai 2013 sera introduite par une conférence, et se poursuivra par une session de speed-networking au cours de laquelle les participants pourront partager informations, cartes de visite, et pourquoi pas nouer de nouvelles relations professionnelles. Constat : Actualité et perspectives de la croissance africaine Des intervenants de qualité feront le point, données à  l’appui, sur l’actualité et les perspectives de la conjoncture économique africaine, d’un point de vue continental puis régional. Cette analyse permettra de souligner l’existence d’un certain nombre de secteurs porteurs qui focaliseront l’attention de la soirée. Action : Les jeunes talents africains, acteurs de la croissance africaine Une fois le constat posé, il s’agira de discuter des moyens concrets pour faire des jeunes africains, et particulièrement ceux de la diaspora, les acteurs de la croissance dans les secteurs porteurs identifiés : quelles sont les structures qui peuvent faciliter l’accès à  l’information, la mobilisation et l’accompagnement des talents motivés ? Existe-t-il un parcours classique qu’emprunterait un jeune africain dans un de ces secteurs porteurs ? Quels sont les embûches qu’ils devront savoir contourner ? Intervenants – Jean Marie Tallet, Délégué du Groupement Interpatronnal du Cameroun (Gicam) en France – Romain Perrez, Economiste à  l’OCDE – Badou Sambague, Avocat à  la Cour chez Ravet

Django à Bruxelles et à Paris : relancer l’aide et la coopération

La partie n’est pas de tout repos pour le Premier ministre de la Transition, Django Cissoko. Après avoir fait des propositions salvatrices à  la crise entre bérets rouges et bérets verts, il a pris son bâton de pèlerin. Direction : Bruxelles et Paris. Objectif : défendre la cause du Mali auprès de l’Union européenne en vue d’une reprise rapide de la coopération et l’apport d’autres aides comme la formation de l’armée. La première étape de la visite du PM a été Bruxelles. Ici, le premier a eu l’occasion de rencontrer beaucoup de personnalités européennes. Le Premier ministre est parvenu à  convaincre ses interlocuteurs de diligenter le processus de reprise à  l’aide et à  la coopération à  l’endroit du Mali. Du vice-premier ministre belge aux responsables et députés européens comme Louis Michel en passant par José Manuel Barrosso, président de la commission européenne, tous ont affiché leur volonté ferme d’appuyer le pays à  retrouver son image d’antan : celle d’un pays à  la démocratie enviée. Plaidoyer actif Au delà  de reprise de l’aide et de la coopération, le Premier ministre mettra sans doute ce séjour européen pour dissiper les derniers doutes sur les intentions du Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA), à  l’origine de la situation du Mali. Voilà  qui justifie la présence dans la délégation des députés Assarid Ag Imbarwane et Mme Haà¯dara Aà¯chata Cissé dite Chato, respectivement élus de Gao et Bourem. Ces deux députés forment un bon tandem qui s’illustre par leur activisme. Un activisme de bon aloi, puisque qu’il s’agit de déconstruire les mensonges du groupe indépendantiste qui joue la victimisation. Dernier signe, le communiqué du 17 février 2013 demandant l’arrivée rapide des casques bleus pour mettre fin à  de prétendus massacres contre les populations touarègues et arabes. Les deux députés du nord sont d’autant plus à  l’aise dans cette posture qu’ils avaient réussi avec brio ce même exercice à  l’Union européenne. Le but de leur présence aux côtés de Django Cissoko, vise donc à  dissiper les derniers doutes sur les incohérences d’un mouvement qui aura été le cheval de Troie pour les groupes islamistes et autres terroristes au Nord du Mali.

Mali: Paris se prépare à soutenir une intervention africaine dans le nord

Dimanche, les chefs d’Etat ouest-africains doivent se réunir à  Abuja (Nigeria) pour approuver les modalités d’une intervention au Mali. Jeudi, ce sont les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de cinq pays européens (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Italie) qui discuteront à  Paris d’une mission européenne d’entraà®nement des forces africaines, qui pourrait mobiliser 200 militaires, encadrés par des « éléments de protection ». Après la parenthèse électorale américaine, le processus devrait repartir de plus belle. Washington, qui a longtemps traà®né les pieds, a affiché ces dernières semaines sa détermination à  en finir avec les islamistes qui occupent le nord Mali, et le soutien américain à  une opération africaine semble acquis. Selon les spécialistes de défense, la France, qui se veut leader dans cette affaire, aide depuis plusieurs mois les pays de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) à  planifier une opération qui devra ensuite être soumise à  l’ONU.Sans « troupes au sol », mais avec d’importants moyens techniques et de renseignement déployés au Sahel. Officiellement, les soldats français et des autres pays européens ne participeront pas aux combats. « Il n’y aura pas de troupes au sol », mais « un soutien logistique », répète le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Si Paris s’affirme résolu à  avancer, côté militaire c’est la plus grande discrétion. Mais la préparation de l’opération a débuté il y a plusieurs mois. Des hommes des Forces spéciales (FS) françaises sont présents dans la zone sahélienne depuis plus de deux ans et les premières prises d’otages français. En janvier 2011, ils avaient été en mesure d’intervenir en quelques heures pour tenter de libérer deux jeunes Français enlevés au Niger. Une course-poursuite avec les ravisseurs qui s’était soldée par la mort des deux otages. L’opération des Forces spéciales françaises au Sahel a été baptisée du nom de code « Sabre », indique-t-on dans les milieux militaires. L’appellation énigmatique Forces spéciales désigne des unités particulièrement entraà®nées et surtout équipées de l’armement et des moyens de renseignement les plus pointus. Compte tenu des effectifs limités qui sont envisagés – 200 formateurs et leur protection -, les FS des pays concernés devraient fournir l’essentiel de la mission européenne d’entraà®nement des forces africaines, qui compteraient pour leur part autour de 3.000 hommes. L’efficacité des Forces spéciales étant basée sur la discrétion et leurs capacités à  se « prépositionner », les éléments semblent en place pour préparer une éventuelle opération africaine. Le succès du dispositif passe par une parfaite connaissance de l’adversaire, les 5.000 à  6.000 djihadistes répartis dans le nord Mali, et de ses déplacements. La France dispose de deux drones Harfang – des appareils de surveillance sans pilote non armés – rapatriés récemment d’Afghanistan. Interrogée à  ce sujet, la défense a toutefois assuré fin octobre qu’il n’y avait « pas de drones dans la zone sahélienne ». C’est dans ce domaine que le soutien américain s’avèrerait essentiel. Les Etats-Unis disposent en effet de moyens de surveillance satellitaires de la zone. Et, selon la presse américaine, les autorités américaines réfléchissaient le mois dernier à  de possibles bombardements de drones dans le nord du Mali contre Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi).

Mauritanie : blessé par balle et opéré, le président Aziz hospital

Blessé par balle samedi soir lors d’un incident impliquant son armée, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été hospitalisé près de Paris pour des soins complémentaires après avoir été opéré, avec succès selon lui,à  Nouakchott. M. Aziz est un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, élu président en 2009, qui a fait du combat anti-terroriste sa priorité, ordonnant à  son armée de mener des raids contre des bases d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali en 2010 et 2011. Aqmi a menacé de le tuer. Le chef de l’Etat mauritanien, 55 ans, a été admis à  l’hôpital militaire Percy à  Clamart (banlieue parisienne), a indiqué le ministère français de la Défense dimanche en fin d’après-midi. Il était apparu dimanche matin à  la télévision nationale couché sur le dos, le corps recouvert d’un drap jusqu’au cou. A Nouakchott, des informations non confirmées de médias privés affirmaient qu’il aurait été touché au bras et/ou à  l’abdomen. « Je veux (…) tranquilliser tous les citoyens mauritaniens. Je les rassure que l’opération que j’ai subie hier soir (samedi) a été un succès grâce à  l’efficacité de l’équipe médicale », a affirmé M. Ould Abdel Aziz, le visage pâle, mais s’exprimant d’une voix normale. « Je veux les rassurer sur ma santé après cet incident commis par erreur par une unité de l’armée sur une piste non goudronnée dans les environs de la localité de Tweila, à  40 km de Nouakchott », a-t-il ajouté. Il a quitté Nouakchott à  bord d’un avion médicalisé pour Paris afin d’y être hospitalisé pour des soins complémentaires, selon une source sécuritaire mauritanienne qui a ajouté que sa vie n’était pas en danger. Interrogé en marge du sommet de la Francophonie à  Kinshasa, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Hamadi Ould Hamadi, a estimé que la situation n’a rien d’inquiétant, ni pour le pays ni pour le président qui exerce la plénitude de ses pouvoirs. « Il a expliqué que le président avait été touché légèrement par un tir d’une unité de l’armée. C’est un poste de contrôle de l’armée mauritanienne qui est un poste mobile. Ils n’étaient pas informés de son passage », a-t-il affirmé. Menacé de mort par Aqmi Samedi, un responsable sécuritaire mauritanien avait rapporté à  l’AFP la blessure de M. Aziz, légèrement touché au bras par une balle, tirée contre lui par un automobiliste qui l’a directement visé. Il avait précisé que le président s’était rendu à  pied à  l’hôpital militaire o๠il a reçu les premiers soins. Cet hôpital de Nouakchott, devant lequel de nombreux Mauritaniens se sont rassemblés, a été sous surveillance de la garde présidentielle toute la nuit. C’était le seul dispositif sécuritaire visible jusqu’à  dimanche matin dans la ville, o๠le calme régnait, a rapporté un journaliste de l’AFP. L’Union pour la République (UPR, au pouvoir) a souhaité prompt rétablissement à  M. Aziz. Un de ses plus farouches opposants, qui réclame son départ du pouvoir, Jemil Ould Mansour, chef du parti islamiste Tewassoul, lui a également souhaité une guérison rapide et bon retour parmi les siens. En dépit des assurances officielles, l’incident suscitait des questions, d’autant que la Mauritanie a une histoire jalonnée de coups d’Etat militaires et que M. Aziz a été menacé de mort par Aqmi, qui l’accuse de mener pour la France une guerre par procuration contre ses combattants. Le président Aziz a engagé une lutte active contre Aqmi présent dans le Sahel, particulièrement en Mauritanie et au Mali voisin, y commettant attentats, enlèvements, essentiellement de ressortissants occidentaux, et divers trafics. Neuf Européens, dont six Français, sont actuellement otages d’Aqmi. Depuis son arrivée au pouvoir, l’armée a réussi à  empêcher plusieurs tentatives d’attentat, dont une le visant. La Mauritanie a mené en 2010 et 2011 des opérations militaires contre Aqmi dans le nord du Mali, une vaste région finalement tombée il y a plus de six mois aux mains de divers groupes armés et aujourd’hui totalement contrôlée par des groupes armés islamistes, dont Aqmi, qui y appliquent la charia (loi islamique). Une opération militaire ouest-africaine soutenue par l’ONU est en préparation pour reconquérir le nord du Mali. Le président Aziz a dit que la Mauritanie n’y participerait pas avec des troupes au sol.

Black Fashion Week de Paris : Mariah Bocoum styliste invitée n’obtient pas son visa

Pendant trois jours, les 4, 5 et 6 octobre, le très chic pavillon Cambon-Capucines, au C’œur de Paris, ouvrira les portes de cette mode “souvent ignorée sur les podiums officiels” explique Adama Paris. Une mode pourtant aussi contemporaine qu’inspirée par les cultures africaines et le métissage des styles. l’objectif de la Black Fashion Week est d’amener ces créateurs à  exister sur le marché international de la mode, loin de tout cloisonnement ethnique ou communautaire. Les défilés qui jalonneront cet événement – auquel le chanteur et désormais ministre de la Culture Youssou N’Dour participe – présenteront les collections d’une vingtaine de créateurs expérimentés, dont bon nombre ont été formés dans les écoles de mode européennes. Parmi les stylistes africains invités, Thula Sindi, représentera l’ Afrique du Sud, Martial Tapolo le Cameroun, Katherine Pradeau pour le Niger ou encore Mame Faguèye Bâ du Sénégal. Malheureusement pour Mariah Bocoum, la représentante du Mali, le rêve n’aura pas lieu à  cause du refus de délivrance du visa. Décue cette dernière s’était investie pour la collection à  présenter à  Paris et avait engagé de nombreux frais pour l’obtention du visa. Motif du refus, les documents fournis et les informations relatives aux conditions du séjour ne sont pas fiables. La stliste se dit sidérée… Mariah Bocoum, une styliste reconnue au Mali Mariah Bocoum Kéita est l’une des figures montantes de la mode ode malienne et africaine à  travers sa griffe, «Les Péchés Mignons». Adepte du bogolan qu’elle retravaille au gré de son inspiration et en hommage au styliste Chris Seydou, Mariah Bocoum aurait du participer à  la Black Fashion Week de Paris. L’essor du travail d’un styliste africain se fait aussi par l’exposition internationale. Qu’on lui refuse le visa est une injustice flagrante pour celle qui n’avait d’autre but que d’exporter sur la scène internationale la créativité malienne. Dommage.. ! Notons aussi que Mariah Bocoum avait lancé «The Chris Seydou Fashion Week» en Octobre 2011 au Centre International des Conférences de Bamako. Plus atypique, l’ancien mannequin surnommée ‘La Gazelle » a aussi crée une collection intitulée « Béret rouge et béret vert » plus que jamais d’actualité.