La ville de Djenné, pour faire repartir le tourisme au Mali.

 

La journée mondiale du tourisme est célébrée ce 27 septembre 2017 à travers le monde. Pour relancer un secteur qui reste l’un des plus touchés par la crise, le Mali a choisi la ville de Djenné à travers une série de manifestations.

 

C’est la ville de Djenné, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, connue pour sa grande mosquée notamment et ses nombreux sites touristiques qui a été choisie cette année par les autorités maliennes, pour les festivités de la journée mondiale du tourisme.

Placé dans une zone rouge depuis le début de la crise, le secteur touristique malien a presque disparu de l’aveu de certains acteurs du secteur. Hôtels vides, guides touristiques au chômage, les principales zones touristiques du Mali situées au Centre et au Nord du pays subissent durement les effets de la crise.  Et pour redonner au secteur sa place dans le développement du pays, il faut d’une part redonner confiance aux touristes mais aussi développer le tourisme intérieur en faisant notamment la promotion des autres zones touristiques du pays qui restent peu connues.

Si la première stratégie semble  une œuvre de longue haleine,  la seconde est en tout cas depuis quelques temps, envisagée par les autorités.

« C’est pourquoi nous sommes tantôt à Kayes, tantôt à Sangha et maintenant à Djenné. Nous sommes en train de faire en sorte que les Maliens prennent conscience et découvrent leur pays », indique Mr Amadou Maïga, chargé de communication au ministère de l’Artisanat et du Tourisme.

Développer le tourisme intérieur ou faire de l’écotourisme, gage d’un développement durable, d’où le thème de cette année qui est l’ « écotourisme, un outil de développement durable ».

Des visites touristiques, des courses de pirogues, des manifestations folkloriques sont quelques-unes des activités qui seront au menu du 28 au 30 septembre 2017 dans la ville de Djenné.

Redonner espoir aux acteurs et faire revivre tout le secteur, c’est désormais l’objectif que se fixe les acteurs.

 

Le trésor de Tombouctou, l’histoire d’un sauvetage

En avril 2012, la nuit s’abat sur le solaire Tombouctou : venus du nord du Mali et du désert, les djihadistes d’Ansar Dine envahissent la ville et font régner la terreur. Non content d’imposer (surtout aux femmes) une dictature se réclamant de la charia et du rejet du mode de vie occidental, le groupe armé s’attaque aussi à la culture et à l’histoire de la cité. Ancien grand centre spirituel arabo-africain qui connut son apogée aux XVe et XVIe siècles, et carrefour commercial au croisement de nombreuses cultures, Tombouctou incarne ce que les miliciens islamistes ne supportent pas : le brassage, le savoir et la tolérance. Détruisant de nombreux mausolées, ils menacent surtout les bibliothèques et leurs inestimables trésors, des manuscrits séculaires, porteurs de la mémoire du pays.