Militarisation : la police va rentrer dans les rangs

La loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile adoptée ce jeudi par le CNT à 111 voix pour, 0 contre et 0 abstention et saluée par une partie de la population, amènera les éléments de ces forces à être déployées sur les « terrains chauds » et à aider l’armée dans la lutte contre le terrorisme. Le syndicalisme sera en outre supprimé. Si ces éléments sont clairs, d’autres sont pour l’heure plus confus, notamment la transposition des grades.

D’une pierre deux coups. Armer les policiers dans la lutte contre le terrorisme et mettre fin au syndicalisme de ce corps, dont les revendications se faisaient plus prégnantes. Les policiers déployés dans les zones de conflits, dépourvus d’armes lourdes au vu de leur statut de paramilitaires, en auront désormais pour appuyer l’armée contre le terrorisme. « Actuellement, on a affaire à des terroristes qui viennent avec des armes de guerre. Nous sommes aussi exposés que les militaires, sinon plus, car, étant plus près de la population, nous devenons des cibles plus faciles ici, où les armes circulent librement. Face à eux, avec nos PA (Armes automatiques, NDRL), il est difficile de les contrer », explique un sous-officier de la police déployé au sein du Groupement mobile de sécurité (GMS) de Gao.

Rien qu’en 2022, plusieurs policiers ont perdu la vie dans des attaques terroristes : deux le 21 février à Tombouctou, un autre dans la nuit du 23 au 24 juin à Fana, cinq le 7 août sur l’axe Koury – Koutiala…

« Nous sommes depuis quelques années dans une situation exceptionnelle. Une dynamique sécuritaire qui a pris des proportions que le pays n’avait jamais connues jusque là. L’État ne joue plus son rôle régalien sur une bonne partie du territoire du fait de cette crise sécuritaire. Ce contexte assez particulier oblige à adapter les réponses sécuritaires. Cette volonté de militarisation de la police s’inscrit dans la recherche d’une réponse coordonnée autour de la problématique du retour de l’État dans les zones où il est absent », explique Soumaïla Lah, Coordinateur national de l’Alliance citoyenne pour la Réforme du secteur de la sécurité.

C’est d’ailleurs « au regard de la situation sécuritaire et des défis multiples auxquels les forces de défense font face » que le gouvernement explique dans son projet de loi sa décision de militariser la Police nationale.

Ainsi, en plus de ses missions classiques de maintien de l’ordre et de police judiciaire, elle pourra être déployée dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et d’empêcher le retour des terroristes. Les agents bénéficieront de ce fait, selon le projet de loi du gouvernement, des mêmes avantages que les autres militaires engagés en opérations. Tout comme les sapeurs pompiers, qui seront aussi militarisés pour couvrir « l’arrière des forces engagées au combat » en appuyant la Police.

Discipline militaire

D’un autre côté, les autorités de la Transition mettront fin aux revendications syndicales de la Police nationale. Il lui sera appliqué la discipline militaire : le strict respect des règles, de l’ordre et de la rigueur. Les différents syndicats de la police nationale (14) seront supprimés. Ce dernier point constitue pour plusieurs observateurs la véritable raison « inavouée » des autorités de la Transition d’adopter le projet de texte, « presque en catimini », en plus au lendemain du 4 octobre (Journée de la Police) et après les renouvellements de certains bureaux des syndicats des Officiers et des Commissaires, notamment celui du Syndicat national des Commissaires de Police du Mali, le 1er octobre dernier.

Adoptée, la loi mettra aussi fin à « l’accentuation des attitudes peu orthodoxes : des Directeurs généraux, nationaux et hauts gradés du corps parfois menacés et pourchassés par des policiers mécontents, des policiers en cortège dans les rues de la capitale, le refus d’obtempérer à l’ordre hiérarchique », croit le Dr Aly Tounkara, expert défense et sécurité au Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S).

En effet, depuis le début de la Transition, les policiers se sont fait remarquer. Le 3 septembre 2021, ils étaient une centaine à prendre d’assaut la Maison centrale d’arrêt de Bamako pour exiger la libération du chef des Forces spéciales antiterroristes (FORSAT), le Commissaire divisionnaire Oumar Samaké, placé en détention dans le cadre de l’enquête sur la répression, en juillet 2020, du mouvement de contestation, sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Et, depuis l’unification de la grille indiciaire des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’État, des Collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires par l’Ordonnance 2021 n°2021-003 du 16 juillet 2022, signée par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, les syndicats de police ne cessent de dénoncer par des manifestations une « discrimination » et une « marginalisation » de la Police nationale, « ignorée » dans la transposition de la grille salariale unifiée.

Inquiétudes

« Le sentiment partagé par beaucoup de policiers vis à vis du projet de militarisation est que la démarche n’a pas été inclusive et démocratique. C’est comme si les concernés n’avaient pas eu droit à la parole », constate Dr Aly Tounkara. La synergie des syndicats de la police a dans un communiqué en date du 19 octobre déploré que ce projet n’a fait l’objet d’aucune consultation des acteurs concernés. Lors d’une séance d’écoute avec la commission du CNT en charge du dossier, les deux représentants des syndicats ont insisté sur la nécessité d’un renvoi pour mener des discussions préalables afin d’aboutir à un projet consensuel, la préservation des acquis en terme d’avantages, des garanties en amont du maintien des corps et grades en ayant des équivalences avec ceux de l’armée afin d’avoir une grille harmonisée dans le nouveau statut.

Plusieurs syndicalistes de la police voient en la militarisation « une volonté de nous empêcher de lutter pour nos droits. Sinon, nos éléments sont déjà présents dans plusieurs localités à risques », indique un président de syndicat sous couvert de l’anonymat. Selon ce dernier, par respect pour les policiers, les autorités de la Transition auraient dû rassembler l’ensemble des syndicats de la Police pour prendre leur avis et leur expliquer comment va être mise en place la militarisation. « Jusqu’à présent, on ne sait pas clairement tout ce qu’elle va impliquer », déplore-t-il.

Dans le projet de loi du gouvernement, quelques indications sont esquissées. L’article 2 indique que les fonctionnaires de la Police nationale et de la Protection civile seront gérés par le Statut général des militaires, en les plaçant sous l’autorité du ministre en charge de la Sécurité. Le ministère de la Sécurité et de celui de la Défense ne seront donc pas liés, comme ce fut le cas par le passé lorsque la police était militarisée. En outre, l’article 3 annonce la relecture de l’Ordonnance n2016-020/P-RM du 18 août 2016, modifiée, portant Statut général des militaires. Laissant ainsi croire à une future harmonisation des statuts de la Police et des militaires.

Les inquiétudes n’en demeurent pas moins. « Les grades de la police, tels que commissaire, inspecteur et commandant doivent-ils être transposés à la lumière de ceux de l’armée avec les avantages y afférents ? Comment rester aussi proches de la population et agir en militaires ? La militarisation est-elle un gage suffisant pour plus d’éthique et de morale chez l’agent de Police ? Comment convaincre les partenaires au développement de continuer à soutenir la Police et la Protection civile en termes de formation et d’équipement en dépit de leur militarisation ? ». Autant de questions auxquelles, selon le Dr Aly Tounkara, il faudra apporter des éléments de réponse probants.

Concernant la transposition des grades, des policiers s’insurgent déjà. « Je ne peux pas être chef à la police et que, par cette militarisation, un subordonné d’un autre corps soit supérieur à moi », met en garde un officier supérieur. Parlant de ce point dans une interview récente, le premier Secrétaire général du Syndicat de la police nationale, l’Inspecteur Général de police à la retraite Mahamadou Zoumana Sidibé, promeut une concertation entre les différents corps concernés (Armée régulière, Gendarmerie nationale, Protection civile et Police nationale), pour faire « la confrontation des grades. On prend ce qui est à prendre et on laisse ce qui est à laisser », suggère-t-il.

Mutations

Au Mali, la militarisation de la police n’est pas nouvelle. Depuis sa création, le 31 juillet 1925, par un arrêté du Gouverneur général de l’Afrique Occidentale Française, la Police nationale a subi plusieurs mutations de militaire à paramilitaire. En février 1968, sous Modibo Keïta, elle a connu une semi-militarisation marquée par la dissolution des syndicats et son administration avait été confiée au Secrétaire d’État chargé de la Défense et de la sécurité. En 1973, elle est devenue un corps militaire avec des grades d’appellations militaires et était composée de cinq corps : officier, aspirant, inspecteur, gardien de paix, brigadier et brigadier-chef. Elle a été démilitarisées en 1993 en application d’une recommandation de la Conférence nationale. Moins de 30 ans après, une autre concertation sociale (les Assises nationales de la refondation, tenues les 11 et 12 décembre 2021), veut à nouveau remettre les policiers dans les rangs de l’armée. Pour lutter contre le terrorisme et le syndicalisme, au passage.

Recrutement du concours direct : la Police rassure sur le respect du principe d’égalité de chances

Dans un communiqué rendu public le 11 avril 2022, la Police Nationale rassure l’opinion nationale sur le respect scrupuleux du principe d’égalité de chances dans le processus de recrutement. Cette sortie intervient après la publication des résultats du concours direct de recrutement des élèves sous officiers de Police nationale, suivie des allégations qui circulent sur la toile sur ce qui est déclaré par des internautes comme entorse au niveau du processus du recrutement de cette session. Le démenti de la police quant à lui reste formel: la Commission d’organisation du recrutement travaille « en toute indépendance et sans influence » dans cette mission qui lui est assignée.

 

Affaire Moussa Samaké : Ses proches réclament justice

Faire toute la lumière sur le décès du jeune Moussa Samaké, situer les différentes responsabilités et mettre à la disposition de la justice les personnes incriminées, voilà entre autres les demandes formulées par les centaines d’amis et proches de la famille qui se sont rassemblés ce matin devant le domicile du défunt.

Ils étaient plus d’une centaine ce matin à s’être massés devant le domicile de la famille Samaké. Amis, camarades de classe, et proches de la famille, tous se sont donnez rendez-vous ce mardi matin, pour réclamer justice. Justice pour le jeune Moussa Samaké, 18 ans, décédé samedi 10 février des suites d’une blessure par balle. « Aidez-nous à rendre justice pour Moussa Samaké, tué par la police » pouvait-on lire sur une grande banderole déployée par les manifestants. Message sans équivoque auquel se mêlait des slogans hostiles à l’encontre des policiers. « Ils l’ont tué et nous voulons que les coupables soient jugés » lance l’un des nombreux élèves de l’école Mamadou Konate présent au rassemblement.  Le drame remonte au vendredi 9 février. Ce jour-là, Samake et trois de ses amis se retrouvent comme à leurs habitudes dans leur « repère» près des berges du fleuve Niger. « Intrigué » par ce groupe de jeunes, deux policiers qui venaient de boucler une « opération » pas loin du CICB, les apostrophent. « Ils les ont fouillé, mais ils n’avaient rien sur eux » assure le cousin de la victime. Pris de panique par cette fouille inopinée Samaké tente de s’échapper. C’est alors que l’un des policiers lui tire dessus toujours selon son cousin. Grièvement blessé,  Samaké tomba dans un ravin. Face à la gravité de l’acte, les policiers appelèrent leur commandant pour lui faire part d’un incident. Ils affirment auprès de ce dernier avoir tiré en l’air, et Samake dans sa fuite et apeuré se serait cogné la tête contre le mur. « Lorsque nous avons entendu cela, nous nous sommes dits que ce n’est pas très grave, il devrait vite se remettre » raconte le commissaire divisionnaire Mahamadou Sidibé, Directeur général adjoint de la Police Nationale.

Blessure balistique

Mais cette version sera très vite contestée. Le lendemain de l’incident, le jeune Samake succombe à ses blessures à l’hôpital. « Nous savions que la version de la tête contre le mur ne pouvait être la cause de sa mort, nous avons donc demandé à ce que les éléments en cause soient cuisinés » confie Sidibé. Ils ont donc instruit à leur médecin légiste d’examiner le corps. Et son rapport est sans appel. La victime a succombé des suites d’une blessure balistique. En clair, une balle l’a mortellement touché. « La balle est entré par-dessous son oreille droite et est ressorti par son nez » détaille le DGA de la Police.

Enquête en cours

La famille de la victime a immédiatement déposé plainte après les faits. Une enquête a été ouverte par le procureur de la commune III. « Maintenant c’est à l’enquête de déterminer les responsabilités et de faire toute la lumière sur l’affaire, nous, nous n’avons rien à cacher et nous fournirons toutes les informations dès que le procureur nous le demandera »  assure notre interlocuteur. Pour l’heure, avant les conclusions de la procédure en cours, la population de Bamako-Coura ne décolère pas.  Un sentiment de fortes inimitiés à l’égard des policiers animent une partie des jeunes du quartier. « Ils ne sont plus les bienvenus ici » s’esclaffait l’un d’eux ce matin. En dépit de ce sentiment qui les anime, ses proches ne demandent qu’une chose: la justice.

 

 

Les « Experts Mali » bientôt à l’œuvre

 

La lutte contre la criminalité au Mali fait sa mue. Une Direction de la police technique et scientifique verra bientôt le jour, pour pallier les nombreuses insuffisances constatées lors des investigations criminelles.

La criminalistique a amorcé un nouveau virage. La recherche de preuves dans des affaires criminelles devrait bientôt ressembler à un épisode des « Experts ». Combinaison, gants, masques, poudre noire ou blanche selon les cas, rien ne devra être négligé pour relever des traces sur les scènes de crime. Une révolution pour une section qui existe déjà au Mali. Cela fait en effet quelques années que la police technique et scientifique dispose d’un département, qui ne produit malheureusement pas les résultats escomptés. Difficile de lui en tenir rigueur. Il n’avait à disposition ni les matériels adéquats, ni les ressources humaines qualifiées. « Le service que nous fournissions a montré ses limites face à l’évolution de la criminalité, qui prend de nouvelles formes. Nous devions donc apporter une réponse adéquate » reconnait le commissaire principal Herve Sangaré, expert en criminalistique et chef du service laboratoire de la police technique et scientifique. Pour aider ces futurs « Experts Mali », un fichier national automatisé des empreintes digitales sera mis en place. « Ce fichier sera un formidable outil pour lutter efficacement contre la récidive des délinquants, qui est une problématique majeure dans le pays » explique Sangaré. Les affaires criminelles devraient donc être plus rapidement résolues. « Dès l’instant qu’un avis de recherche sera lancé contre une personne qui a commis un acte criminel, il suffira de quelques indications pour interroger la base de données et identifier la personne ». Il sera donc plus dur de passer entre les mailles du filet. Au-delà des empreintes digitales, des experts balistiques, ceux qui analysent les douilles provenant des armes à feu, seront également formés. A terme, l’ADN sera utilisé, ce qui élargira les possibilités de recueillir des preuves. « Si on respecte les principes de conditionnement, de la collecte de l’ADN jusqu’à son transport au laboratoire pour son traitement, on aura des résultats positifs » assure notre expert.

Aubaine pour la Justice

Tout ceci devrait donc profiter à la justice, qui aura les cartes en mains pour incriminer les auteurs d’actes criminels. « Sur certaines affaires, nous pataugions et naviguions à vue. Le juge ne peut se substituer à l’homme de science. Faute de preuves, nous ne pouvions accuser qui que ce soit. Cela nous permettra d’instruire de manière plus efficace nos affaires » se réjouit le procureur général de Mopti, Mohamed Maouloud Najim. « Les criminels qui profitaient des défaillances du système feront face à un instrument plus efficace ».

 

Fusillade à Bamako: Deux blessés

L’autogare de Sogoniko s’est vidée de son monde hier soir. Des coups de feu ont en effet retenti en ce lieu très fréquenté, dans la soirée d’hier mercredi. Selon les témoins, des individus armés, à  bord d’une voiture et à  moto selon certains à  moto selon d’autre, ont tiré sur le petit poste de police au carrefour situé sur le Boulevard de l’OUA. Le bilan est d’un policier et d’un civil blessés. Après leur forfait, les assaillants ont traversé la gare avant de disparaitre en direction de Sokorodji ,un quartier voisin.« Deux individus enturbannés ont tiré sur le poste de police de la gare routière de Sogoniko vers 20 heures 30 [locales] avant de fuir à  moto, laissant derrière eux un civil et un policier blessés, a confirmé à  l’AFP la source militaire, sans plus de détails. Les policiers du 7e Arrondissement, proches des lieux, ont aussitôt quadrillé le secteur, appuyés par plusieurs unités de la gendarmerie et de la Garde nationale. Une unité de la police scientifique s’est également déployée à  la recherche d’indices pouvant déterminer le type d’arme utilisé par les auteurs de la fusillade.Les fouilles ont été menées à  la gare jusqu’au matin. Selon le ministre de l’intérieur, le Général Sada Samaké,« il pourrait s’agir d’un règlement de comptes ». Rien à  voir avec les attaques terroristes qui se multiplient? Pas si sûr, selon une source militaire qui se réfère au modus operandi des agresseurs.

La Police Malienne bientôt dotée d’une unité d’intervention spéciale

La Direction Générale de la Police Nationale du Mali a confié à  la coopération française la sélection des policiers d’une future unité d’élite. Le recrutement a été mené en synergie avec la mission de l’Union européenne EUCAP Sahel Mali et la composante police (UNPOL) de la MINUSMA. Il ne fait aucun doute que la Police Malienne à  l’heure actuelle a besoin d’une telle unité pour repondre aux attentes de la population. Comme constaté par Mahamadou Zoumana Sidibé, Commissaire Divisionnaire et directeur du personnel, des finances et du matériel de la Direction Générale de la Police Nationale : « Avec la montée de la criminalité violente, il faut des hommes et des femmes formés et entraà®nés pouvant réagir et même proagir pour mettre hors d’état de nuire les criminels d’un nouveau genre. Le choix des partenaires internationaux pour recruter et former les premiers éléments du groupe s’explique par le souci de la Direction Générale de la Police Nationale de partager les expériences et de bénéficier des bonnes pratiques des autres Polices. » Sélection exigeante. La sélection s’est déroulée en deux semaines. La première étape du recrutement consistait en des tests d’aptitudes physiques : épreuves de force et d’endurance, ainsi qu’une course à  pied. En effet, les membres du groupe devront faire preuve d’une condition physique exceptionnelle pour mener à  bien leurs tâches. La deuxième étape portait sur les qualités psychologiques et intellectuelles des candidats ; des entretiens devant un jury et la maitrise du tir et de l’arme. A l’issue de ce test, les meilleurs candidats ont été retenus. L’équipe fraà®chement sélectionnée profitera d’une formation spécialisée, chapeautée par la Coopération bilatérale française et menée entre autres par des policiers du RAID venus de France. EUCAP et la MINUSMA participeront à  la formation de cette unité notamment à  travers l’offre de formation aux gestes techniques professionnels d’intervention (GTPI). Policiers maliens motivés et compétents. Il y a un an, la Direction Générale de la Police Nationale a sollicité la France pour la création d’une unité d’intervention au sein de la Police malienne. « Cette unité formée de volontaires sélectionnés et entrainées a pour mission la résolution d’affaires délicates telles que les prises d’otages, les interpellations de forcenés armés, d’individus dangereux et de terroristes » précise le Commandant Christian SARKIS de la Coopération française. Vincent LOUGES et Jérôme POVIE, conseillers police d’EUCAP Sahel Mali, ont de leur part exprimé leur appréciation vis-à -vis de la grande motivation des policiers maliens: « Nous sommes satisfaits de découvrir que les personnes sélectionnées démontrent des capacités physiques et mentales supérieures, en adéquation avec les attentes du commandement, pour la création du groupe d’intervention d’élite ».

Sécurité : la police marque son territoire

Les quartiers populaires et périphériques de Bamako font l’objet d’une surveillance accrue. Depuis l’attentat présumé de la rue Princesse et la découverte d’une cache d’armes à  Samanko quartier proche de Sébénikoro, lieu de résidence du Chef de l’Etat, les contrôles de police sont récurrents dans la capitale malienne. Nous avons profité du week-end pour suivre des éléments des forces de sécurité. Combinaison bleue-marine bien enfilée, fusil semi-automatique en bandoulière, béret cassé à  gauche, menottes accrochées sur le ceinturon, les éléments du GMS sont répartis en équipes positionnées aux différents points d’entrée de la capitale. Concomitamment des équipes mobiles patrouillent en ville. Contrôle d’identité, vérification des pièces automobiles et particulièrement du permis de conduire et fouille systématique des coffres des véhicules sont au programme des hommes du GMS. Patrouilles renforcées Entre Sébénikoro, Kanadjiguila, Samaya et Samanko, difficile de passer entre les mailles des filets des hommes en bleu. Un chef de poste nous a gentiment lancé « nous espérons que les malfrats ne se déguisent pas en journalistes pour commettre leurs forfaits », suffisant alors pour échanger avec cet officier qui veille sur le respect des automobilistes. « Nous faisons notre travail pour la quiétude des populations et non parce que le Président IBK habite à  Sébénikoro. Une équipe de militaires faisait le même travail non loin d’ici mais avec le retour de la paix, la hiérarchie militaire a jugé utile de la supprimer pour apaiser tout le monde mais avec les armes découvertes cette semaine, l’Etat se doit des gages aux populations d’o๠notre présence. Nous ne réclamons de l’argent à  personne, nous procédons à  des contrôles selon des consignes précises et tout suspect sera mis en garde à  vue. Imaginez ce qu’il adviendrait du Mali si de présumés terroristes s’attaquent à  ICRISAT ou au centre de formation du corps américain de la paix qui se trouvent à  5 kilomètres de Bamako. Au prix de notre vie, nous ferons du Mali une forteresse ». Parole d’officier. Le sentiment de la population Du côté des automobilistes, les habitants de Sébénikoro, Kanadjiguila, Samaya et Samanko affirment être partagées par la satisfaction de voir une présence quotidienne des forces de sécurité et des contrôles répétitifs parfois dérangeants. « Je suis gérant d’une quincaillerie à  Boulkassoumbougou et souvent je rentre tard ce qui fait que les policiers peuvent me contrôler plusieurs fois sur le même tronçon. Quand je sors de chez moi pour aller à  l’alimentation, je suis contrôlé idem à  l’aube quand je reviens de la mosquée » explique Soumahoro Satigui. Pour madame Nouhoum, « C’’est plus compliqué pour mes camarades et moi. Nous habitons à  Sibiribougou et en tant que femmes voilées, le contrôle se fait avec beaucoup d’interrogations. Les policiers veulent se rassurer qu’un homme ne se cache pas sous le voile dans une 4*4 remplie de femmes laissant à  peine les yeux apparaitre ». Un tour entre Magnambougou et Sikorodji et là , les éléments du GMS chargés du contrôle ressemblent à  des missionnaires de retour d’une zone désertique. La poussière rougeâtre de la latérite couvre même les cils de leurs paupières. Ils tiennent bon et tentent de placer la peur dans le camp d’en face. Qui incarne ce camp ? Seuls les résultats de l’opération en cours pourront répondre à  cette question.

Sommes-nous en sécurité à Bamako?

l’attentat perpétré dans la nuit du vendredi au restaurant « La Terrasse » à  Bamako a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase des Bamakois qui se sentent livrés à  eux-mêmes en matière de sécurité. Depuis plusieurs années déjà , les voix s’élèvent pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de prendre le problème à  bras le corps. Des vols de moto aux assassinats, en passant par les braquages en plein jour, les choses ne sont guère améliorées depuis la crise de 2012. De nombreuses armes se sont retrouvées dans la nature et les criminels de tout acabit semblent s’être donné rendez-vous dans la capitale malienne. Des mesures inefficaces « Quand tu vois les policiers dans leurs voitures à  l’ORTM, tu as l’impression qu’ils servent à  quelque chose. Ils ne vont jamais dans les zones o๠les malfrats sévissent au vu et au su de tout le monde. Ils sont inefficaces ». Le vieux Traoré habite un quartier populaire de la banlieue de Bamako. Il fulmine car depuis des mois, il ne dort plus que d’un œil. « Ils ont été « rendre visite » à  plusieurs de mes voisins. Ils ont eu le toupet de les réveiller pour, tranquillement, leur demander de donner leurs biens les plus précieux. Or, argent, objets électroniques, motos, ils ont tout emporté, sans tirer un seul coup de feu », raconte celui qui fait le guet sur son toit chaque nuit, carabine à  la main, pour éviter de se faire ainsi dévaliser à  son tour. « On ne peut pas compter sur la police pour nous protéger. La plupart du temps, ils n’ont même pas de munitions dans leurs armes », affirme Boubacar, un jeune mécanicien. Les voleurs eux ont des armes de guerre, et n’hésitent pas à  s’en servir. Boubacar raconte qu’une nuit o๠des voisins se sont rendus compte qu’il y avait des voleurs dans une cour voisine, ils ont appelé la police au commissariat du coin. Personne n’est venu. Ou plutôt si, le lendemain, après que les victimes soient parties elles-mêmes porter plainte audit commissariat. Justice populaire Des crimes plus graves encore ont été signalés ces derniers temps. Plusieurs cas de disparition de jeunes filles ont été évoqués par des proches des victimes. Les malfaiteurs n’hésitent plus à  agir en plein jour, tant ils semblent assurer de la faiblesse de ceux qui doivent assurer la sécurité. Sans parler des collusions entre les deux groupes, « tu fais arrêter un voleur, après C’’est toi qui est en insécurité, parce qu’il a de fortes chances d’être relâché dès le lendemain », déplore une mère de famille de Kalabancoro, l’un des quartiers les moins sûrs de Bamako. La population a peur et de la peur découle les actes les plus irrationnels, et les plus durs. On assiste ainsi depuis deux à  trois ans, à  des scènes terribles de lynchage et de meurtre collectif. Les voleurs se font brûler vifs sans autre forme de procès. Les plus chanceux sont sauvés in extremis…par la police ! De tels actes risquent de se multiplier, car depuis l’attentat de Bamako, la psychose s’est bel et bien installée, malgré que la ville garde son ambiance habituelle. Sur les réseaux sociaux, les internautes, en particulier les plus jeunes, s’affichent avec des armes et clament qu’ils sont prêts « à  tuer quiconque s’attaque à  [leur] famille ». Une situation qui soulève d’autres inquiétudes, car le port d’armes est réglementé au Mali et des engins de morts dans des mains non initiées peuvent se retourner contre ceux qu’ils étaient censés protéger. Autre phénomène auquel on assiste, C’’est la floraison impressionnante des sociétés de gardiennage privées. D’une poignée, il y a trois ans, on en compte aujourd’hui à  tous les coins de rue, qui officient avec plus ou moins de professionnalisme. Plusieurs d’entre elles sont d’ailleurs des filiales de groupes internationalement reconnus. Ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir leurs services ont également leurs solutions. Ils créent des milices de quartier. l’option de l’auto-défense Au quartier Hippodrome, celui-là  même o๠s’est déroulée l’attaque du vendredi dernier, des jeunes font des rondes chaque nuit dans les rues. « Nous n’avons pas le choix, car chaque jour que Dieu fait, un paisible citoyen est dépossédé de sa moto, et pis certains mêmes sont tués à  cause de leur engins. Imaginez un chef de famille braqué devant sa femme et ses enfants pour dévaliser sa maison » s’emporte Mahamoud Maiga, coordinateur du groupe d’autodéfense à  l’Hippodrome. Vers 00h, on peut les voir, dans leurs T-shirts noirs, une trentaine environ, gourdin au poing. Ils jouent aux gendarmes et contrôlent les identités des passants. Leur présence n’a qu’un seul objectif : décourager les cambrioleurs et autres voyous qui seraient tentés de « faire un coup ». Pour les encourager dans leur action bénévole, quelques bonnes volontés mettent la main à  la poche. Les habitants du quartier apprécient en effet l’initiative de ces jeunes volontaires patrouilleurs. « Un week-end o๠J’étais sorti la nuit chercher un médicament pour mon enfant, ils m’ont arrêté pour vérifier ma pièce d’identité. Ils m’ont ensuite accompagné jusqu’au CSCOM de Sikoroni », témoigne d’un habitant de Hippodrome. De l’urgence d’agir Une chose est certaine, la situation a atteint un seuil critique et il urge de corriger les disfonctionnements du système. Et il semblerait que les pouvoirs publics aient pris la mesure de la tâche. Beaucoup se sont plaints de la lenteur de la réaction sécuritaire après l’attaque de La Terrasse (C’’était le sujet de l’émission « Appels sur l’actualité de RFI ce mercredi). « Pendant le week-end, il n’y avait pratiquement pas de patrouille » affirme également un confrère journaliste qui affirme avoir fait exprès quasiment le tour de la ville sans remarquer de changement particulier, sauf devant des endroits stratégiques comme le domicile du chef de l’Etat. Depuis le début de la semaine, les réalités sont tout autres. Les contrôles se sont systématisés et on remarque une augmentation en nombre et en matériel des forces de sécurité dans les rues de Bamako. « C’’est une bonne chose, mais il faut que ça dure, et qu’ils aillent là  o๠sont les malfaiteurs. Ils le savent », assure Boubacar le mécanicien. Même si la sécurité à  100% ne saurait être atteinte, « ce n’est que comme cela que nous serons réellement en sécurité à  Bamako », estime le jeune homme pour qui le sentiment de sécurité n’est pas la chose la mieux partagée en ce moment par les Bamakois.

Clarisse Njikam, une journaliste de l’Indépendant « brutalisée » par des policiers

C’’est aux environs de 21h samedi 11 octobre 2014 que l’altercation a eu lieu entre la journaliste de l’indépendant et quelques policiers officiant lors de la finale de l’émission de téléréalité Ministar au stade Modibo Keita de Bamako. Clarisse qui était en reportage a tenté d’intervenir dans une scène entre une policière et une petite fille qui voulait rejoindre ses sœurs sur la pelouse du stade. Lorsqu’elle a ensuite voulu rejoindre les loges pour continuer son travail, les choses ont dégénéré : plusieurs policiers, après une discussion musclée, lui arrachent son téléphone : « l’un d’eux m’a frappé la main, et mon téléphone et ma tablette sont tombés sur la pelouse ». Ensuite, on lui demande de quitter le stade. 3 ou 4 policiers, très énervés tentent de la faire sortir de force. Ils sont confrontés à  une résistance de la journaliste. Trainée au sol, Clarisse subit la brutalité de plusieurs d’entre eux:  » Ils m’ont frappé lorsque J’étais au sol. Mes genoux, mon dos me font mal, ma cheville est enflée», témoigne t’elle. Alertée par la scène, l’une de ses deux stagiaires prévient le staff et le producteur… A la porte du Stade, o๠elle a été entraà®née, Clarisse demande qu’on lui restitue son téléphone, sa tablette et son Ipad. Les officiers lui rendront tout sauf l’Ipad. Clarisse et ses stagiaires vont alors au commissariat du 3è pour porter plainte et sur place, elle retrouve les mêmes hommes. «Ils nous ont devancé et ont raconté au commissaire que J’avais frappé l’un deux ». D’après elle, ils ont aussi intimidé les stagiaires et notamment celle qui voulait porter plainte, après s’être également fait arracher son téléphone au stade. Placée en garde vue… Au moment de faire sa déclaration aux environs de 1h du matin, Clarisse se verra placée en garde à  vue au commissariat du 3è arrondissement, sans trop d’explications. Elle sera ensuite mise en cellule : «je ne peux pas décrire cet endroit, J’ai eu un choc », raconte t-elle face à  l’étroitesse des lieux, des odeurs nauséabondes. Le lendemain à  7h30, le commissaire principal vient la libérer, sur ordre du procureur de la République. La journaliste se rend alors à  l’hôpital o๠le médecin lui prescrit 10 jours de repos. A 16h, elle retourne au commissariat pour signer son procès verbal. A nouveau, on la place en garde à  vue: « je leur ai demandé pourquoi ils me gardaient encore et ils n’ont pas répondu et m’ont remis mes téléphones en me disant de rester là  ». l’attente va durer jusqu’à  ce lundi matin, o๠elle doit être entendue au tribunal de la Commune II par le Procureur de la République. «Sommes-nous dans un état de droit ? » s’interroge la journaliste, qui se dit épuisée, malade, après avoir subi coups et brutalités depuis samedi soir. Elle ne comprend pas qu’une simple altercation au stade ait tourné en ce cauchemar. Clarisse Njikam, que sa rédaction a déjà  soutenu, en publiant ce lundi matin, un article et mettant à  sa disposition un avocat, en appelle aux autorités et à  tous ceux qui peuvent l’aider à  faire connaà®tre la vérité sur cette affaire.

L’opinion indignée par la libération d’un ex chef de la police islamique

Alors que les négociations de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés doivent reprendre le 1er septembre 2014 à  Alger, nos organisations rappellent qu’il ne peut y avoir de paix juste et durable sans véritable lutte contre l’impunité de tous les auteurs des graves violations des droits humains commises pendant la crise au Mali. Le 15 août 2014, Ag Alfousseyni Houka Houka a été libéré par les autorités maliennes dans le cadre des négociations politiques en cours entre le gouvernement malien et les groupes armés, et ayant à  ce jour abouti à  la signature d’une feuille de route en vue de « la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée » au Mali. « Cette libération politique est une véritable atteinte à  l’indépendance de la justice et une violation flagrante des droits des victimes à  la justice et à  la vérité,» a déclaré Me Moctar Mariko, président de l’AMDH. «Il est absolument nécessaire que les négociations politiques entamées se poursuivent mais ni au détriment de la justice ni dans l’oubli des victimes », a-t-il ajouté. Le 17 janvier 2014, Ag Alfousseyni Houka Houka avait été arrêté par les forces armées du Mali (FAMA) dans la région de Tombouctou pour son rôle présumé dans la commission de violations graves de droits humains. Ce personnage important du mouvement islamiste à  Tombouctou y dirigeait un tribunal islamique qui a ordonné, entre autres, des amputations, lapidations, flagellations et arrestations arbitraires lors des dix mois durant lesquels le nord du Mali était sous le contrôle des groupes islamistes armés. Afin d’accompagner les victimes dans leur quête de vérité et de justice, le 20 juin 2014, l’AMDH et la FIDH se sont constituées parties civiles auprès du Tribunal de première instance de la Commune III à  l’encontre de Ag Alfousseyni Houka Houka,et à  l’encontre duquel les enquêtes ont révélé des éléments graves et concordants. Le 15 juillet 2014, le gouvernement du Mali avait déjà  procédé à  la libération puis à  l’échange de 42 éléments des groupes armés présumés auteurs de graves violations de droits humains et inculpés par la justice malienne, contre 45 éléments des forces armées et de sécurité capturés par les groupes armés lors des combats du 23 mai 2014 à  Kidal. Cet échange de prisonniers est intervenu alors qu’étaient organisées les premières auditions de victimes de violations graves des droits humains lors du conflit au nord du Mali en 2012, constituées parties civiles et accompagnées par la FIDH et l’AMDH dans les procédures judiciaires ouvertes par la justice nationale. Atteinte aux droits de l’homme La FIDH et l’AMDH réitèrent leur appel aux autorités maliennes à  faire de la lutte contre l’impunité une priorité, à  tout mettre en œuvre pour que les responsables de graves violations des droits humains soient poursuivis et traduits en justice, ainsi qu’à  garantir les droits des victimes à  la justice, la vérité et la réparation. « Aucune nation, aucun peuple qui a souffert de graves crimes contre l’humanité ne peut prétendre à  la réconciliation, à  la paix et au développement durables sans une justice saine, équitable et luttant efficacement contre l’impunité, » a déclaré Me Patrick Baudouin, président d’honneur et responsable du groupe d’action judiciaire de la FIDH. La FIDH et l’AMDH, en collaboration avec d’autres organisations de défense de droits humains au Mali s’apprêtent à  adresser aux autorités maliennes un mémorandum en faveur d’un accord de paix respectueux des droits des victimes à  la justice.

Arrestation de l’ex-chef de la police islamique de Gao

Accusé d’avoir commis de nombreuses exactions, Aliou Mahamar Touré, « l’ancien commissaire islamique de la ville de Gao, a été arrêté par les forces armées maliennes lundi après des échanges de coups de feu », a déclaré un représentant de l’armée malienne dans le Nord. « Il a ouvert le feu pour nous empêcher de l’arrêter, nous avons riposté et il a été arrêté, Il n’est pas blessé et est actuellement en route pour Bamako, sous bonne garde », a ajouté cette source. Cette arrestation a été confirmée par une source militaire africaine de la force de l’ONU au Mali, la Minusma, qui a parlé de « coup dur pour les islamistes » dont Aliou Mahamar Touré était « la vitrine » à  Gao, plus grande ville du nord du Mali. Donné pour mort, blessé ou en fuite vers un pays voisin du Mali, Aliou Mahamar Touré était un pilier du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) un des groupes jihadistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France il y a près d’un an. Originaire de Gao, il était le Malien le plus gradé dans les rangs des islamistes armés, et n’hésitait pas à  appliquer la charia (loi islamique) avec une extrême rigueur. Il a été accusé par plusieurs témoins d’avoir lui-même coupé des mains de voleurs présumés et fouetté en public des femmes qui ne portaient pas le voile islamique.

L’Egypte à feu et à sang

Les choses empirent en Egypte, depuis que la police a dispersé mardi, des manifestations pro-Morsi qui protestaient contre le régime d’Al Sissi. A tel point que Mohamed El Barradei a démissionné de son poste de vice président. Le président François Hollande a appelé jeudi à  tout mettre «en oeuvre pour éviter la guerre civile» en Egypte. Dans un communiqué, l’Elysée rappelle que le président français a «convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour qu’il transmette à  ses autorités la très grande préoccupation de la France face aux événements tragiques intervenus dans son pays». Le bilan s’alourdit de nouveau : le gouvernement évoque désormais 464 morts dont 421 civils. 3572 blessés ont également été recensés dans tout le pays, selon ces chiffres fournis par le ministère de la Santé. Selon ce bilan, près de 200 personnes ont péri sur les seules places Rabaa al-Adawiya et Nahda du Caire. l’Egypte a fermé mercredi son point de passage avec la bande de Gaza pour une durée indéterminée, annonce un responsable de la sécurité. Des centaines de travailleurs palestiniens traversent chaque jour le point de passage de Rafah, dans la péninsule du Sinaà¯, dans les deux sens.

Anna Semou Faye: une femme de poigne à la tête de la police sénégalaise

à‚gée de 55 ans et mère de deux enfants, la commissaire Anna Semou Faye a été choisie pour son expérience, sa rigueur et son intégrité. Titulaire d’une maà®trise en sciences juridiques, cette haut-gradée a été la première femme à  diriger la direction de la police judiciaire (DPJ) qui coiffe la division des investigations criminelles (DIC) qui gère les dossiers sensibles. Entrée dans la police en 1983, Anna Semou Faye fait partie de la première promotion de l’école de police de Dakar. Elle a notamment dirigé le département de la police judiciaire, celui de la police de l’air et des frontières, et récemment, elle a coordonné le Comité interministériel de lutte contre la drogue. Au total, Anna Semou Faye cumule trente années de carrière dans les services de la police. Elle a eu à  participer à  des missions ou groupes de travail internationaux, dans le cadre des missions onusiennes plus précisément, dans les missions d’enquête et d’identification de migrants irréguliers en Suisse et en Espagne. Anna Semou Faye a participé à  une mission de police civile de l’organisation des Nations Unies au Sahara occidental, pendant un an. Elle a en outre négocié des accords bilatéraux relatifs à  la gestion des migrations (France-Espagne) et à  la sécurité intérieure (Maroc). En cette période de crise au sein de la corporation, sa nomination suscite des avis partagés, en raison de son caractère intransigeant. C’’est, dit-on, une femme de poigne. Certains collègues la surnomment d’ailleurs ironiquement « Margaret Thatcher ».

Police nationale : le limogeage du directeur national suffira-t-il ?

Exit le contrôleur général de police, Odiouma Koné ! Le patron de la Police malienne aura passé moins d’un an à  sa place. l’onde de choc provoqué par les incidents entre policiers le jeudi 4 avril 2013(et ayant occasionné la mort d’un militaire le samedi dernier), lui aura coûté son fauteuil. l’information est tombée lors du conseil de ministre du mercredi 10 avril 2013. Ce limogeage sonne une volonté des autorités de mettre le holà  aux pantalonnades à  répétition des policiers et de nettoyer les écuries d’Augias d’une corporation déjà  critiquée pour ses agissements peu orthodoxes. Pour réussir ce pari, le choix a été porté sur l’inspecteur général de police, Alioune Badra Diamouténé, riche d’un long parcours. Patate chaude Alioune Badra Diamouténé, le nouveau directeur général héritera donc de la patate chaude que constitue cette fameuse affaire de promotions exceptionnelles en faveurs de certains policiers supposés proches de l’ex-junte. Il se fera fort de résoudre cette équation qui pollue depuis déjà  quelques mois l‘atmosphère à  la Police malienne. A priori son statut de vieux flic et son expérience plaident en sa faveur. Mais cela suffira-t-il pour mener à  bien sa mission ? Difficile de se prononcer d’avance. Mais déjà  beaucoup de Maliens estiment qu’il lui faudra une bonne dose de fermeté et de flegme pour réussir. Si certains ont apprécié le limogeage du directeur à  cause de son incapacité à  régler le problème, d’autres pensent qu’il a tout simplement été l’agneau de sacrifice. Un doigt accusateur est porté au ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le Général Tiéfing Konaté, pour son manque d’anticipation et d’autorité. Selon un policier qui a préféré l’anonymat, C’’est le ministre qui a cautionné l’injustice des promotions exceptionnelles qui ont conduit à  la situation regrettable dans laquelle la police se trouve. « La Police malienne est à  l’image du pays. Le remplacement du directeur ne changera rien si on ne moralise pas d’une part la corporation, pour réparer l’injustice commise d’autre part», tranche Amadou Kéita. Comme quoi, Alioune Badra Diamouténé a du pain sur la planche.

Affrontements entre policiers, les populations en ont assez!

Dans la nuit de jeudi à  vendredi, des policiers membres de deux syndicats se sont livrés à  de violents heurts dans le camp du Groupement mobile de sécurité (GMS), dans le quartier N’Tomikorobougou à  Bamako. Quatre blessés, bilan non confirmé Ces affrontements ont duré deux heures et ont été marqués par de nombreux tirs. « Nous étions à  l’intérieur du GMS pour mettre sur pied une nouvelle section syndicale de la police quand les policiers de l’autre syndicat qui ont eu des promotions (…) ont commencé par tirer sur nous. Il y a eu quatre blessés par balle dans nos rang », a déclaré à  l’AFP le sergent Jean Ambroise Samaké, membre du syndicat des policiers mécontents des promotions. Drissa Samaké dit Roger, du syndicat accusé d’être proche des putschistes, a de son côté affirmé à  l’AFP que l’organisation adverse est à  l’origine des heurts. Il a démenti les quatre blessés par balles évoqués: « Ce qui est arrivé est de leur faute. Ils ont aussi tiré, ce sont des aigris ». Aucune information de source indépendante n’est disponible sur le bilan de ces heurts. D’après une autre source policière, trois des responsables du syndicat des « anti-promotions » craignant des « représailles » se sont rendus dans les locaux d’une représentation diplomatique non identifiée. Parmi eux, figurerait Jean Ambroise Samaké. Ras le bol des populations Après les affrontements de cette nuit, des habitants du quartier de N’Tomikorobougou, jeunes, femmes et vieux sont sortis massivement pour protester contre les policiers. Ils ont encerclé le Groupement Mobile de Sécurité (GMS), avant de faire un sit in. Ce vendredi, ils entendent revenir devant le camp, car ils disent en avoir assez de ces coups de fusil de policiers, alors que ces derniers devaient au contraire assurer leur sécurité et leur quiétude. Certains leur ont demandé d’aller au front sécuriser les villes au lieu de rester dans une querelle inutile. Il faut signaler que c’est toujours le problème de promotion exceptionnelle qui est le fond de cette crise au niveau de la police. Une situation que les autorités n’ont jusqu’ici pas réussi à  g*régler de manière définitive. Des heurts avaient éclaté le 26 septembre 2012 à  Bamako entre des policiers promus et d’autres qui ne l’avaient pas été, faisant deux blessés, dont un par balle, selon le bilan du gouvernement. Les promotions avaient ensuite été annulées par le président par intérim, Dioncounda Traoré. En novembre 2012, la police avait été de nouveau secouée par « l’enlèvement » de quatre policiers dont une femme, qui ont été séquestrés au GMS puis relâchés le lendemain à  la suite d’une médiation d’une organisation musulmane. Après ces violences, des policiers avaient manifesté le même mois pour réclamer de meilleures conditions de travail.

Police : les dessous du clash de la semaine dernière

Arrêtés le jeudi 15 novembre vers 15 heures, les six policiers ont été sérieusement molestés par leurs camarades sous-officiers de la police au Groupement Mobile de Sécurité qui les ont relâchés le vendredi tard la nuit. Ousmane Diallo, l’une des victimes et non moins secrétaire général du Syndicat national des commissaires de police (SYNACOMPOL) a livré son témoignage. Les faits racontés par une des victimes M. Diallo affirme qu’ils étaient six policiers à  être enlevés. Mamadou Keà¯ta secrétaire général adjoint du Synacompol, Mamadou Fasirirma Keita allias Mandemassa, Tapa Diallo secrétaire à  l’information et à  la communication, Aà¯ssata Cheick Tandia, commissaire au 2ème arrondissement, le commissaire Oumar Samaké de la Brigade d’intervention à  Badalabougou et lui-même. Selon lui, la réunion sur la relecture des textes de la police a été à  la base du bras de fer entre les commissaires et les sous-officiers. « Nous, les commissaires invités à  prendre part à  cette rencontre, ignorions l’ordre du jour » affirme -t-il. Lors de cette rencontre, Mamadou Keita adjoint du secrétaire général du Synacompol en tant que chef de la commission de relecture des textes, a fait le point sur la situation actuelle des textes et sur le statut avant de le proposer à  toutes les unités de la police pour d’éventuelles suggestions. Droit de grève et recasement interne… Dans ce texte deux articles demeurent la pomme de discorde entre les deux syndicats de la police. Il s’agit de l’article 38 relatif au droit de grève et l’article 126 relatif au reclassement interne. Dans le premier article relatif au droit de grève, les commissaires proposent d’écarter certaines unités de la police (l’unité de l’aéroport, transmission et communication et autres) compte tenu de la nécessité de la présence des forces de l’ordre dans ces services quelle que soit la situation. Quant au second article, a expliqué le commissaire, un sérieux problème divise la police par rapport à  sa complexité. « Raison pour laquelle quand le cabinet du ministre de la Sécurité intérieure a convoqué la deuxième réunion le même jeudi sur la relecture du texte, les commissaires ont demandé une motion afin de se concerter avant de procéder à  la lecture du texte » explique M Diallo. Il argue que C’’était pour éviter de prendre une décision unilatérale et contestable à  l’avenir. Au regard de la tension ambiante, le ministre Tieling Konaté, a pris sa responsabilité de reporter la réunion à  une date ultérieure indique notre interlocuteur. « Mais avant une fausse information circulait à  travers des affiches dans les unités de police que le texte sur le statut de la police a été retiré de l’Assemblée Nationale. C’’était une fausse information » affirme le commissaire. Pour lui, le texte se trouve toujours à  la Direction de la Police. Le texte modifié doit d’abord être adopté au Conseil des Ministres avant d’atterrir sur la table de l’Assemblée Nationale. Or, ajoute-t-il, C’’est cette fausse information qui a contribué à  creuser le fossé entre les deux camps. Les commissaires arrêtés et séquestrés… Il est environ 15 heures, peu après l’annonce du report de la réunion au cabinet, les arrestations ont commencé. «J’ai été informé de l’enlèvement de mon adjoint Mamadou Keita. Juste après notre départ du cabinet, il a été enlevé devant son bureau par les éléments encagoulés en Pick- up. Après lui, C’’est le commissaire du 2ème Arrondissement Aà¯ssata Cheick Tandia, enlevée dans son service. C’’est pour cette raison que J’ai appelé Tapa Diallo secrétaire à  l’information et Mamadou Fasirima Keita, de se joindre à  moi pour demander la libération de nos camarades qui ont été emmenés au GMS. Quand nous sommes arrivés au GMS, des gens encagoulés se sont jetés sur moi, me rouant de coups de bâtons et de pieds avant de me jeter en prison. Sans compter les injures graves à  mon endroit» a relaté le commissaire Diallo. C’’est grâce à  la médiation des leaders religieux qui ont été démarchés par mes camarades commissaires, que nous avons tous été libérés. Nous avons toujours agi avec humilité et responsabilité. Aucune information officielle n’a pour l’instant été donnée sur cette affaire.

Sénégal : Karim Wade à nouveau convoqué par la police

Karim Wade doit être auditionné ce jeudi matin à  10 heures par les gendarmes à  la section de recherche qui mènent l’enquête sur les auteurs présumés d’enrichissement illicite. Le fils de l’ex-chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, ex-ministre de l’Energie, des Infrastructures et du Transport aérien est finalement arrivé à  Dakar, en provenance de la France. Pour le moment, on est au stade de l’enquête, aucune information judiciaire n’est ouverte. Les gendarmes cherchent à  vérifier d’o๠vient son patrimoine. Il est question, selon l’un de ses proches, de plusieurs centaines de millions de Fcfa sur un compte en banque, mais aussi de villas à  Dakar, d’un ou plusieurs appartements en France, ainsi que de plusieurs voitures. Au terme de leur enquête, si les gendarmes descellent des indices graves et concordants montrant que sa fortune provient de détournements de fonds, son dossier sera transmis au procureur spécial près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui décidera de la suite. Pour ses proches, le fils Wade est accusé de choses dont il ne sait rien. Dans le magazine panafricain Jeune Afrique en kiosque cette semaine, il déclare ne pas connaà®tre le dossier et les charges retenues contre lui « … Et c’est bien ça le problème. Les seules questions que l’on m’ait posées jusqu’ici sont relatives à  l’acquisition d’une voiture ou d’un appartement ». Ses détracteurs pensent au contraire que le fils Wade serait au C’œur du système d’enrichissement mis en place sous le régime de son père Abdoulaye Wade. Karim Wade e dit prêt à  répondre à  toutes les accusations. Le fils de l’ex-président n’est pas le seul à  être concerné par cette enquête. D’autres membres de l’ancien régime sénégalais seront également auditionnés ce 15 novembre. Parmi eux : Madické Niang, Samuel Sarr, Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Tayibou Ndiaye, Doudou Diagne. D’après le procureur Alioune Ndao, «personne n’est au dessus de la loi, et que, même les marabouts rendront compte s’ils sont interpellés». Une déclaration qui fait suite aux propos du président Macky Sall qui, le jour de la célébration de la fête de l’Aà¯d-el-kébir, avait promis de restituer tous les fonds détournés par l’ancien régime d’Abdoulaye Wade. Ces fonds sont estimés à  plus de 400 milliards de FCFA. La situation prend de l’ampleur au point o๠après un long séjour en France, Abdoulaye Wade, l’ex-président sénégalais, a décidé d’interrompre son déplacement pour rentrer au Sénégal vendredi prochain. Il dénonce l’agression du gouvernement à  l’encontre de son entourage.

Police nationale : la hache de guerre loin d’être enterrée

l’affaire des nominations exceptionnelles de certains policiers ayant soutenu le coup d’Etat qui a défrayé la chronique la semaine dernière est loin de connaà®tre son épilogue. Les intimidations, les agressions et les chantages secouent désormais le milieu des hommes en tenue bleu. Le décret annulé, les plaies toujours vives l’atmosphère de la camaraderie a volé en éclats depuis la promotion le 22 septembre de membres d’une branche syndicale acquise à  l’ex-junte du CNRDRE. En réaction le Syndicat national des commissaires de police (SYNACOMPOL) avait tapé du poing sur la table en demandant l’annulation pure et simple de ces nominations jugées « claniques ». Si les autorités ont finalement annulé le décret de la discorde le 1 octobre dernier, les bénéficiaires désavoués ont juré de se venger de leurs camarades. Agression et tentative d’enlèvement Et ils semblent avoir passé à  l’acte. Dans la soirée de vendredi, vers 23h00, un jeune policier du groupement mobile de la sécurité(GMS) a été agressé non loin de la chambre de commerce et d’industrie du Mali. Ses agresseurs étaient tous cagoulés, ce qui ne donnait aucune chance à  un bon policier de les identifier. La victime présumée, Jean-Antoine Keita, qui fait partie des opposants aux nominations, a été emmenée à  l’hôpital Gabriel Touré pour des soins intensifs. Un autre fonctionnaire de police membres du syndicat des commissaires aurait été la cible d’une tentative d’enlèvement. « La rumeur a circulé pendant plusieurs heures sans que les autorités n’y apportent de démenti », rapporte RFI. L’ex-junte, impliquée, joue les médiateurs L’ex-junte, qui porte selon le syndicat des commissaires une lourde responsabilité dans ces « nominations exceptionnelles », a appelé les policiers à  la réconciliation à  travers le partage d’un «repas de corps ». Pour donner de l’éclat à  cette tentative de réconciliation, le numéro 2 de l’ex-junte, Amadou Konaré, était présent à  l’événement. Malgré ces tentatives de réconciliation les policiers continuent à  se regarder en chiens de faà¯ence. De sources policières, les injures graves pleuvent toujours entre factions rivales. «La discipline qui fait la force de notre corps a été foulée au pied », peste un jeune commissaire. Au regard de ces querelles intestines dans la police, on peut dire que la chasse aux sorcières dans la police laisse apparaitre une vraie division.

Sécurité intérieure : Diagouraga n’échappe pas au limogeage

A l’exception du D.G des douanes, il était encore le seul «Â survivant » dans la hiérarchie des forces armées et de sécurité à  ne pas avoir subi le coup de balai entrepris depuis le coup d’Etat du 22 mars. Depuis mercredi, C’’est chose faite. Le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le général Tièfing Konaté, a relevé Mahamadou Diagouraga de ses fonctions de directeur général de la police nationale. Il est remplacé par Odà¯ouma Koné. Forte pression Au ministère de la sécurité intérieure on se refuse à  tout commentaire quant aux raisons de ce limogeage. Cependant, tout porte à  croire que l’atmosphère délétère au sein de la police et les bon rapports entre Diagouraga et le président déçu ATT, ont précipité ce départ. Depuis le coup d’Etat du 22, une majorité de policiers a demandé sa démission. En témoigne la marche organisée le jeudi 26 avril dernier, o๠les manifestants scandaient des slogans hostiles au directeur général de la police. ». Au motif que ce dernier n’a pu résoudre, depuis qu’il est aux commandes, aucun des défis qui se posent à  la corporation. En sa qualité de secrétaire général adjoint du Syndicat de la police nationale (SPN), le sergent-chef Siriman Fané a critiqué le règne de l’ancien président. Selon lui, ATT et ses hommes ont violé les droits des policiers et volé leurs salaires en utilisant l’argent à  des fins injustifiées et inavouées. « Victoire du syndicat » «C’’est Diagouraga qui a donné vie à  des syndicats moribonds et a encouragé la tension au sein de la police. Il avait déjà  été relevé en 2005 pour incompétence, pourquoi devrons-nous le garder après la chute d’ATT qui a signé son décret ?»; s’interroge au cours d’un meeting le sergent-chef Siriman Fané, secrétaire général du Syndicat de la police nationale. Qui exigeait son limogeage dès le premier Conseil des ministres. On comprend ainsi la forte tension qui régnait entre le D.G et ses hommes. Et le changement intervenu le mercredi 16 avril, consacre la victoire la victoire du syndicat. Jusque là  très peu connu du grand public, le nouveau patron des policiers aura sans doute du pain sur la place. Car il hérite d’une corporation très divisée entre les pros Sadio Gassama (ancien ministre) et les policiers proches du Comité de redressement de la démocratie et de restauration de l’Etat (CNRDRE). La nomination d’Odà¯ouma Koné intervient dans un contexte d’extrême fragilité sur le plan sécuritaire à  Bamako et dans les villes de l’intérieur du pays.

Police Nationale : 895 nouveaux élèves promus

A ses côté, le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le général de brigade Sadio Gassama, les responsables des forces armées et de sécurité, dont le tout nouveau Directeur Général de la police, Mahamadou Diagouraga, etc. Ils sont donc élèves Commissaires, Inspecteurs et Sous-officiers à  recevoir leurs galons au cours de cette cérémonie grandiose. Ils ont juré, devant le drapeau de «Â servir le pays partout o๠le besoin se fera sentir ». Un évènement des grands jours ponctué par des démonstrations que les familles des nouveaux policiers étaient fiers de suivre. Au cours de leur formation professionnelle, les 895 élèves policiers ont reçu des formations théoriques et pratiques leur permettant d’exercer dignement leur fonction. La première étape a été la formation commune de base, dont l’objectif était de faire acquérir aux élèves les qualités physiques, morales et intellectuelles indispensables à  l’exercice de leur futur métier. Ces nouveaux hommes doivent ainsi constituer un véritable appareil de protection des populations, des libertés publiques et des institutions. «Â Pour être à  la hauteur de la tâche, les agents de sécurité doivent être attachés à  la formation continue et à  l’auto-formation » a recommandé le président ATT. Au travail ! La sortie des 895 élèves policiers intervient dans un contexte d’extrême insécurité pour les populations maliennes, notamment celles du district de Bamako et des capitales régionales. l’insécurité demeurera aujourd’hui l’une des principales préoccupations des Maliens. Les rues de Bamako s’apparentent désormais à  celles de Kingston en Jamaà¯que, ou encore celles assiégées par les cartels de la drogue au Mexique. Difficile pour le citoyen de circuler librement à  une certaine heure de la nuit à  travers Bamako. La ville vit régulièrement au rythme des attaques à  mains armées, en pleine circulation ou à  domicile. l’histoire de la Mercedes blanche, qui a organisé et mis en application son plan de braquage de l’EDM de Magnambougou, et de nombreuses boutiques à  travers la ville, hante encore les esprits. La recrudescence du grand banditisme sur les axes routiers, et à  l’intérieur dans nos villes témoignent du défi sécuritaire auquel nos forces armées et de sécurité sont confrontées. Les quelques rares bandits appréhendés, sont remis en liberté deux jours après. D’o๠le retour aux mesures extrêmes imposées désormais par une population en détresse : l’application de « l’article 320 » qui constitue à  bruler vif un voleur, ou un malfrat pris en flagrant délit. C’’est donc dans ce contexte de grande inquiétude, que les 895 recrues sont appelées à  prendre fonction. Il s’agira en effet pour eux, dans leur comportement et dans leurs actes quotidiens, de se plier volontiers aux exigences de l’Etat de droit et de la démocratie, pour mieux se hissez au service exclusif du bien-être de nos populations et du bien commun. Le défi est de taille et le chef de l’Etat l’a fait savoir dans son discours. Comment assurer aux populations maliennes une sécurité digne de ce nom dans le respect des principes républicains ? La tâche s’annonce dure pour les nouvelles recrues.

Police nationale : Pourquoi Niamé Keita a accablé le ministre Sadio Gassama

«Â Je ne suis pas un Officier félon, encore moins un traitre. Je suis issu d’une grande famille digne, ayant un sens élevé pour l’honneur et la dignité. Je suis malinké de père et de mère. A la différence d’un porte-galon félon, menteur et traà®tre, qui ose induire dans l’erreur en faisant de la rétention par rapport aux sanctions des syndicalistes. Contrairement à  ce qu’il a rapporté au Président de la République, les syndicalistes ont été sanctionnés et je suis prêt à  diffuser les documents y afférents ». Ces propos très durs contre le ministre Sadio Gassama ont été prononcés par l’ancien directeur général de la police malienne. Relevé de son poste en mai dernier, dans la vague des limogeages entreprise par le président ATT, Niamé Keà¯ta ne fait pas dans la dentelle avec son chef hiérarchique. Dans une contribution publiée chez notre «Â l’Indépendant » dans sa livraison n°2782 du vendredi 10 juin, l’ex patron de la police nationale accuse son ministre d’avoir saboté son travail et d’induire le président en l’erreur. «Â Ma nature ne me permet pas ce genre de comportement qui consiste à  faire semblant d’être avec quelqu’un et le poignarder dans le dos », assène-t-il. Révélations sur les sanctions contre les syndicalistes Comme un fait du hasard, cette sortie intervient 24 heures seulement après la diffusion de l’émission télévisée «Â Baaro ni » du président ATT qui explique que Niamé a été relevé pour «Â manque d’autorité ». Pour l’intéressé, il ne s’agit rien de tout cela. «Â M. le Président, je ne peux pas vous mentir et je ne peux guère vous trahir compte tenu du cousinage sacré qui lie les Kéà¯ta et les Touré » explique-t-il. Pour le contrôleur général de la police, «Â en janvier 2010, le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection intérieure, le Général Sadio Gassama, m’a convoqué dans son bureau en me demandant de mettre fin à  toute sanction disciplinaire et cela, suite à  des entretiens qu’il a eus avec des syndicalistes de la police qui se plaignent de la rigueur. J’ai posé une seule question au ministre : « Les sanctions infligées sont-elles injustifiées ? ». Pour toute réponse, le ministre m’ordonna de mettre fin à  toutes les sanctions. Ce qui m’amena à  une seconde question : « Dois-je surseoir même aux sanctions relatives aux cas de braquage et de détournements ?  » Le ministre a répondu par l’affirmative. Alors, J’ai répliqué que cela se passerait après moi et pas tant que je suis le Directeur général de la police nationale ». l’ancien patron de la police, qui dit avoir pris en témoignage le Contrôleur général Yahaya Sangaré et l’Attaché de Cabinet du ministre, explique que son ministre a tout mis en œuvre pour saboter son travail. « Je mettrai de l’ordre dans la police » lui avait dit à  la réunion sur l’insécurité dans le district de Bamako, o๠précise-t-il, «Â des éléments de la Compagnie de circulation routière (CCR), à  tour de rôle, se sont soulevés contre la rigueur et la présence quasi permanente du Directeur général, de jour comme de nuit ». «Â Je n’ai pas crée la nouvelle section syndicale «Â  Concernant les syndicalistes, l’ancien patron de la police a battu en brèche les accusations du ministre Sadio Gassama qui le tenait responsable de la création de la nouvelle section syndicale. Sur la question Niamé Keà®ta est formel : «Â je ne suis pas à  l’origine de la création de ce syndicat ». «Â Dans mon for intérieur, poursuit l’ex patron de la police, je suis profondément attaché aux valeurs culturelles qui existent entre les Touré et les Kéà¯ta. Et je reconnais tout ce que le Président Touré a fait pour moi. Déjà , en 2003, J’avais refusé de revenir dans la police après 12 ans de détachement et son corolaire de pression, de persécution, de marginalisation, 9 ans avec le grade de Commandant sans compter le refus de me dédommager après les casses consécutifs aux événements du 26 mars 1991 dont J’ai assez de détails » a déclaré Niamé Keà¯ta. Par cette lettre ouverte au président ATT, l’ancien directeur général de la police vient jeter un pavé dans la mare. Et les «Â révélations » promises par Niamé Keà¯ta dans les prochains jours feront sans doute des vagues, notamment dans les relatons entre le président ATT et son ministre de la sécurité Sadio Gassama.

Emeutes à Kayes : ce qui s’est réellement passé

Que s’est-il passé? C’’est en fait un énième litige foncier qui est la cause de toute l’agitation qu’a connue hier la capitale des rails. Promoteur d’école de son état, le sieur Modibo Kane Doumbia possède un terrain à  Kayes dont il détient d’ailleurs le titre foncier. Il y a peu, il fat clôturer sa parcelle. Le hic, C’’est que le terrain est occupé par une autre personne qui en revendique aussi la propriété. Le litige avait d’ailleurs déjà  été porté devant le juge déjà  sous le mandat du maire sortant, Hamidou Koné, actuellement conseiller municipal de la Codem. Hier dans la matinée, Modibo Kane Doumbia est revenu pour demander à  l’occupant du terrain clôturé, un marabout, de quitter les lieux. Ce dernier, bien entendu, refusa. Mais C’’est surtout auprès des riverains du terrain que la requête de Doumbia eu du mal à  passer. Des jeunes investirent le terrain et entreprirent de démolir la clôture. . De plus en plus nombreux et excités, ils en sont même venus à  brutaliser des passants. Le sieur Doumbia saisit alors la police qui se rend sur les lieux pour procéder à  l’interpellation du meneur de la casse, le propriétaire de la maison d’à  côté. A l’arrivée des policiers, les jeunes leur jettent des pierres et brûlent des pneus. Les forces de l’ordre finirent par utiliser des grenades lacrymogènes pour les disperser. Chassés des abords de la parcelle, C’’est dans les rues de la ville que les jeunes allèrent déverser leur colère. Route barrée, circulation complètement bloquée à  travers la ville, C’’est le spectacle qu’offrait Kayes pendant une partie de la journée. Ils ont même failli s’en prendre physiquement au maire de la localité.Le calme n’est revenu qu’aux environs de 16 heures. La seule motivation des jeunes : « faire comprendre aux riches qu’ils ne peuvent pas déposséder les pauvres impunément. Cela ne se passera pas comme ça, cette fois-ci », disaient-il très remontés. Il faut rappeler que, depuis quelques années, Kayes, comme de nombreuses autres localités à  travers le Mali, est confrontée à  de litiges récurrents autour du foncier. Cet épisode vécu dans la cité des rails vient rallonger la liste des situations difficiles causées par la gestion chaotique du foncier au Mali. A quoi auront servi tous ces forums, assises nationales, colloques, tenus en grande pompe par les plus hautes autorités?

Basketball : Le Djoliba dames s’impose face à l’As Police

Les troisièmes journées du play off 2010 se sont jouées hier au Pavillon des sports du Stade Modibo Kéita, tant du côté des dames que des hommes. Cette troisième journée était très attendue par le public du pavillon des sports et par les acteurs des différentes équipes. l’opposition Djoliba AC/AS Police s’est déroulée dans un climat de fair-play total. Elle s’est soldée par une victoire du Djoliba Dames sur leurs homologues de la Police. C’’est ainsi que les Rouges ont décroché le titre de champion du Mali au titre de la saison 2010. Il s’agissait pour l’AS Police, après deux défaites consécutives (première et deuxième journées), de s’imposer pour relancer les choses et maintenir le suspens lors de la dernière et quatrième journée. Les Djolibistes avaient obligation de gagner pour ne pas faire planer le doute lors de la quatrième journée. C’’était sans compter la forte détermination des rouges. Alors, les policières n’ont pas pu tenir tête à  l’armada des Rouges qui ont imposé encore leur domination sans partage dans tous les quart temps. Le Djoliba a remporté le premier quart temps par le score de 12 points à  6. Le deuxième quart temps a pris fin par le score de 21 points contre 18 pour le Djoliba. Le troisième quart temps a tourné à  l’avantage des dames du Djoliba (35/31). Le quatrième et dernier quart temps a pris fin avec la victoire des Rouges 56/41. Il faut noter qu’en première journée les dames du Djoliba ont gagné 84/81. Lors de la deuxième journée, elles ont remporté encore par le score de 80/41. Cette troisième victoire boucle la boucle et fait bénéficier les rouges du titre de champion du Mali 2010. La deuxième rencontre, celle des messieurs, a opposé l’AS Police à  l’AS Réal. Après deux sorties, les deux équipes avaient à  leur compteur une victoire. Le troisième match avait donc un enjeu capital pour les deux formations. Par ailleurs, la rencontre a été interrompue à  trois minutes de la fin du temps réglementaire pour cause d’incidents entre l’As Police et le Réal. En effet, les Réalistes étaient à  64 points contre 40. Mais la rencontre s’est terminée sur fonds de bagarre: un incident s’est déroulée entre les deux équipes, ce qui a obligé les référés à  mettre fin à  la rencontre.

Transport public : Quand la police multiplie les bavures envers les chauffeurs

Samedi 13 Mars vers 16 heures au carrefour de Daoudabougou non loin de l’Ambassade d’Algérie, un policier assène un coup de tête à  un chauffeur de Sotrama suite à  un banal contrôle de cahier. Le pauvre chauffeur ne reprendra ses esprits qu’après un passage aux services des urgences de l’Hôpital Gabriel Touré. Les faits Nous avons approché le propriétaire de la Sotrama en question en compagnie du coordinateur des syndicats de chauffeurs de Sotrama, Marafa Touré, au service des urgences à  l’Hôpital Gabriel Touré : Selon le propriétaire du car Sotrama, l’incident est survenu à  la suite d’un contrôle de routine. Mamadou Tounkara, le chauffeur, après le contrôle de son cahier, a été contraint par l’agent de police de mettre la main à  la poche. Celui-ci lui a accordé une fin de non recevoir à  la requête du policier, et dans un accès d’humeur l’agent de police a voulu tordre la main au chauffeur pour lui retirer son cahier de bord. Comme on pouvait s’y attendre, la scène a tourné au vinaigre. Mamadou Tounkara a alors reçu un coup tête du policier avant de tomber sur sa nuque dans un caniveau. C’’est le coma ! Ces allégations sont confirmées par des témoins oculaires, qui relèvent toutefois que les apprentis du chauffeur lui sont venus en aide et auraient blessé le policier. La nouvelle répandue, les autres chauffeurs de Sotrama ont arrêté de travailler. Ainsi a commençé le calvaire des usagers des transports en commun contraint de marcher. Le pont de Martyrs était lui bondé de personnes qui voulaient regagner leurs domiciles. Toute la soirée a été chamboulée par la circulation bouchée et des accidents et actes d’incivisme, ouvrant la voie à  un désordre indescriptible. Le chauffeur serait épileptique Transporté au service des urgences de l’Hôpital Gabriel vers 16h53 heures, Mamadou Tounkara a immédiatement subi des soins intensifs afin de revenir à  la « vie ». Cette version ne semble pas être partagée par ce commandant du groupement d’intervention mobile de la Police nationale. Il affirme que selon les informations qui lui sont parvenues, le chauffeur serait épileptique, et que suite au tiraillement entre l’agent et le chauffeur, ce dernier aurait piqué sa crise d’épilepsie et serait tombé dans le caniveau. De source hospitalière, on nous indique que la victime est arrivée dans un état inconscient ou une perte de connaissance initiale qui aurait été provoquée par une force extérieure. Par ailleurs, selon nos informations, C’’est vers 20 heures que Marafa Touré le coordinateur des syndicats de chauffeurs de Sotrama et ses collègues auraient amené Mamadou Tounkara chez lui à  bord d’un véhicule 4×4. Et Marafa aurait affirmé qu’ils (les chauffeurs) n’observeront pas de grève sans s’être entretenus avec les autorités – toute chose qui était constatable hier dans notre capitale-. D’après une autre source, le gouverneur du district de Bamako, Ibrahim Féfé koné, se serait rendu au chevet de la victime au service des urgences. La police elle s’est chargée au paiement de tous les frais de soins, selon le commandant du GMS. Le policer coupable sanctionné ? Aux environs de 21 heures, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Sadio Gassama, a présidé une réunion de crise en présence du Directeur général de la Police nationale, et du contrôleur général Niamé Kéà¯ta. Après avoir entendu le rapport des faits, les autorités compétentes ont condamné l’acte commis par l’agent de police, qui en aucune manière ne devrait porter la main sur un usager de la route. Et le directeur général de la police de nous indiquer que l’agent fautif était en train de subir des traitements, et serait vraisemblablement sanctionné pour cet acte qui n’honore pas les porteurs d’uniforme surtout la police. Sous réserve de la sanction qui sera infligée au policier incriminé, le fait que la police ait reconnu son tort a été un motif de satisfaction pour les syndicats des transporteurs, qui ont toujours cru qu’ils ne pouvaient avoir raison face aux agents de la police. C’’est ainsi que les différents dirigeants des syndicats ont décidé de reprendre le travail le lendemain de l’incident, hier dimanche.

Insécurité grandissante à Bamako : la police se mobilise

Vols de motos par ci, braquages par là , pillage de boutiques, attaques à  mains armées, les paisibles citoyens de Bamako et commerçants vivent dans l’insécurité. Des groupuscules de bandits spécialisés dans le vol de motos sévissent dans presque toutes les communes de Bamako. Pas un seul jour ne passe sans que des cas d’agressions, de dépossession ou même d’assassinats ne soient signalés dans les différents commissariats de police. Un étudiant dépossédé de sa moto sous la menace d’un pistolet En moins d’un mois, un étudiant de l’université de Bamako et un commerçant détaillant du District de Bamako ont été dépossédés de leur moto Jakarta sous la menace d’un pistolet artisanal en commune I. Des boutiques d’alimentations attaquées à  Fadjiguila et Doumazana et des tentatives de vol dans les pharmacies et des stations d’essences à  Sangarébougou et Boulkassoubougou. Les quartiers Doumanzana Sangarébougou Nafadji et Djélibougou en commune I deviennent des zones hautement criminogènes du District de Bamako. Là  sont planifiés les actes de banditisme à  travers la ville. Ces quartiers riment aujourd’hui avec drogue, alcool et prostitution. Une zone de non droit en plein C’œur de la capitale malienne o๠les animaux domestiques volés (bœufs, moutons entre autres) sont donnés en festin au vu et au su de tout le monde. Le paradoxe est que ces zones sont près de deux commissariats de polices notamment celui du 6ème arrondissement et du 12è arrondissement. Le vol à  main armé perpétué sur Ibrahim Coulibaly étudiant à  la Flash et Samba Traoré, commerçant détaillant au grand marché illustre aujourd’hui toute la difficulté de cohabitation qui existe entre les populations des ces quartiers et les bandits armés qui se croient en territoire conquis. Le cas de l’étudiant est le plus pathétique. Braqué devant les gens en pleine journée à  Djelibougou, il a été dépossédé de sa moto Jakarta et molesté par les bandits. Attention aux téléphones portables ! Nouvelle stratégie: les bandits se cachent et jettent leurs portables parterre et cela, souvent la nuit. Puis, ils font sonner le portable ; Malheur à  ceux qui s’arrêtent pour ramasser l’appareil.. Face à  cette insécurité, le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile a rencontré les forces de police, de gendarmerie ce jour afin de débattre de la question : objectif : renforcer les effectifs, le matériel, mieux former les agents pour faire baisse cette insécurité qui a battu des records en 2009

Coupe du Mali de Basketball féminin : l’ AS Police confime sa suprématie

Les finales de la Coupe du Mali de basket féminin et masculin se sont jouées aujourd’hui au Pavillon des Sports de Bamako, en présence du chef de l’à‰tat Amadou Toumani Touré. A 14h pour les Dames et 17h pour les messieurs. L’AS Police face à  l’USFAS La rencontre opposait l’As Police à  l’USFAS club. Une finale de la revanche pour l’USFAS, battues aux play offs par le Djoliba. Aminata Sininta et ses coéquipières auront à  coeur de se racheter face à  l’AS Police en remportant le trophée de Dame coupe pour la deuxième fois après le sacre de 2007. Mais L’AS Police a été plus forte et confirme sa suprématie en remportant la finale ce jour. Présent, le chef de l’état s’est dit satisfait de la progression du basketball malien :  » je constate que le niveau monte et je suis content des efforts de la fédération malienne de basket qui contribue à  réhausser le basketball malien. Reste maintenant aux joueuses à  défendre les couleurs du Mali au championnat d’Afrique de Basket. Quant à  la salle multifonctionnelle pour le Sport, ATT a assuré la presse de l’achèvement des travaux, après avoir déposé la première pierre, et il promet une inauguration en Septembre.