Après la présidentielle, cap sur les législatives

Le premier défi majeur du gouvernement était la tenue de la présidentielle. Après cet épisode réussi, les regards se tournent maintenant vers les législatives, prévues pour novembre 2018. Certains regroupements peaufinent déjà leur stratégie.

L’effervescence du 2ème tour de la présidentielle est encore notable au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Le nom du nouveau Président de la République sera connu dans quelques jours, lors de la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle. Mais déjà les échéances de proximité, comme les législatives, sont dans le viseur des politiques.

Dans environ trois mois, les citoyens maliens seront en effet appelés à élire leurs députés. Ce scrutin apparait après la présidentielle comme très important, de par la légitimité qu’offrent les populations à leurs représentants à l’Hémicycle.

Rappel des troupes Si la guéguerre entre les deux finalistes de la présidentielle se poursuit, d’autres ténors politiques se concentrent sur l’avenir. « Nous sommes en train de battre le rappel des troupes pour que les uns et les autres s’engagent dans une dynamique de remobilisation de l’ensemble de la base militante », avertit le chargé de communication de l’Alliance pour la démocratie et la paix au Mali (ADP Maliba). Pour Cheick Oumar Diallo, très bientôt des réflexions seront engagées sur les potentielles listes que sa coalition proposera. « Ces propositions remonteront au Bureau exécutif, qui va les apprécier et qui engagera début octobre la phase des discussions approfondies avec les différentes structures et les alliés qu’elles auront choisis localement », révèle-t-il, très confiant. Avec neuf députés ADP, le porte-parole d’Aliou Diallo ne regrette pas leur présence à la présidentielle. « Nous sommes quand même un peu déçus du fait qu’il y ait eu autant d’irrégularités et de fraudes, mais dans l’ensemble nous sommes très fiers d’avoir pu nous hisser dans le trio de tête final et d’être aujourd’hui une force politique incontournable ».

Imposer le changement Dorénavant, la scène politique réserve du suspense. Parmi ceux qui comptent agir autrement, la Coalition Cheick Modibo Diarra. « Nous sommes en train de concentrer nos efforts sur l’intérieur du pays. Nous faisons des réunions. Nous avons conçu notre programme avant même la présidentielle », affirme Yehia Maiga, son chargé de communication. Sorti quatrième du 1er tour de la présidentielle, le mouvement mise sur les législatives pour semer les graines du changement. « Si on arrive à avoir de bons députés à l’Assemblée nationale, on pourra même imposer des choses au Président de la République et aux ministres dans leur façon de gérer le pays, le grand problème de ces 20 dernières années ».

Election du 29 juillet : Le ministère de l’Administration Territoriale fait le point

Le secrétaire général du ministère  de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a animé une conférence de presse le 17 mai. Il a rappelé les mesures prises et à venir pour la bonne tenue de l’élection présidentielle du 29 juillet, y compris la livraison des cartes d’électeurs.

La date du 29 juillet approche à grand pas. Les préparatifs pour la bonne tenue de l’élection présidentielle se poursuivent. C’est dans ce cadre que le secrétaire général du ministère de l’Administration Territoriale  et de la Décentralisation, Babahamane Maiga,  a tenu une conférence de presse le jeudi 17 mai dans les locaux du ministère.

Pour couper court aux doutes sur le respect du chronogramme, le secrétaire général rassure.  «  Je peux vous affirmer qu’à la date d’aujourd’hui tous les actes législatifs et règlementaires devant encadrer le scrutin sont prêts et ont été publiés. Le collège électoral a été convoqué le 28 avril et la campagne électorale débutera le 7 juillet », rappelle-t-il.

De même, les cartes d’électeurs biométriques, sans lesquelles le vote est impossible, seront bientôt délivrées. « La première semaine de juin inch’Allah, toutes les cartes d’électeurs biométriques seront là à Bamako et la distribution se fera dans la foulée», informe le secrétaire général du ministère. Chaque région aura droit à son lot de cartes pour une distribution rapide et efficace. La MINUSMA qui est un partenaire de l’État intervient aussi pour couvrir « les régions les plus difficiles ». « Tout ce qui concerne les régions du Nord,  la MINUSMA va nous aider au transport logistique du matériel électoral et documents, l’acheminement  des cartes d’électeurs et agents électoraux », souligne le conférencier.

Il assure que les concertations avec les partis politiques vont reprendre bientôt.  « Dans les jours à venir, le ministre sera là avec les partis politiques pour s’entretenir de toutes ses innovations », fait-il savoir.

Si l’organisation matérielle de cette élection est sur la bonne voie, le problème d’insécurité dans plusieurs parties du territoire reste entier. « Toutes les dispositions  sont en cours pour juguler cette insécurité et permettre à l’administration de prendre place dans certaines localités  où elles n’étaient pas pour mener à bien le travail », déclare Babahamane Maiga.

Un discours qui ne convainc point à deux mois du scrutin. Au moins 56 communes n’ont pas participé aux élections  communales de 2016. La situation, deux ans après est toujours complexe. Absence de l’administration dans certaines  localités, attaques des groupes armés terroristes au nord et au centre, conflits intercommunautaires,  le tableau est loin d’être idoine. Mais l’impératif de tenir ce scrutin à date et dans des conditions acceptables passe avant tout.

Du côté de l’opposition, on prévient que ‘’la fraude comme en 2013’’ ne sera pas tolérée cette fois ci. D’ailleurs, la coalition pour l’alternance et le changement, regroupant des partis politiques de l’opposition et d’autres mouvements  prévoit le 2 juin une marche pacifique pour  ‘’la tenue d’élection crédible, inclusive et transparente’’.

31 décembre : les Bamakois ont-ils le cœur à la fête?

Nous sommes à  Kalabancoro, une commune située au sud-ouest du district de Bamako, sur la rive droite. Sur la voie des « 30 mètres », les automobilistes et motocyclistes tous pressés, courent rejoindre leur lieu de travail. Le bissaba nikelé (31) est loin d’être une préoccupation pour beaucoup. Non loin de la voie, un groupe de jeunes assis autour d’un thé accepte volontiers discuter des préparatifs du réveillon. Boukary, chef du « grin », déroule « ‘’méché walaye », actuellement nous n’attendons que demain soir pour mettre le feu à  Bamako avec nos go ». Fidèle, jeune homme d’environ 14 lunes, avouait dans un nuage de fumée qu’il avait laissé échapper de la bouche une seconde plutôt « Moi, mon père dit qu’il n’a pas d’argent à  me donner pour que J’aille faire la fête le soir du bissaba nikele, mais ‘’walaye dangan dhé né bena toyi‘’». Il venait de déclarer qu’il aurait de l’argent par tous les moyens et ce même sans l’accord de son père. Difficile de faire une analyse crédible avec seulement ces jeunes qui ne pensent qu’à  faire la fête. Dans le quartier d’affaires de l’ACI 2000 à  Bamako, trois hommes et une femme rencontrés sous un hangar n’ont pas le C’œur à  la fête. Ousmane, administrateur, se confie « 2014, nous le savons tous est l’année la plus difficile qu’a connu le Malien. Plus personne ne mange à  sa faim, on se contente du minimum pour survivre ». Assa Diallo, secrétaire dans la même boà®te déplore: « les fêtes de fin d’année, une belle bêtise oui. Aucune fête, soit–elle musulmane ou chrétienne n’a été célébrée comme il le faut cette année à  Bamako. l’argent manque comme les larmes dans les yeux d’un délinquant habile. Alors le bissaba nikele, C’’est fichu cette année ». Bob, comptable sirotait toujours son café bien qu’il ne restait plus rien dans le verre, nous interpelle en détaillant « les gens souffrent, il n’y a pas à  manger parce qu’il n y a pas d’argent. Des sommes colossales sont investies dans des avions alors que nos ventres sont vides. Le pouvoir d’achat est misérable parce que nos dirigeants ont préféré détourner les fonds publics plutôt qu’investir. Alors que pouvons-nous attendre des fêtes de fin d’année si ce n’est que néant. Le peuple a intérêt que 2015 soit différent ». Un coup de gueule qui aura étalé les intentions et indignations de ces personnes. Toujours à  Hamdallaye ACI, des motocyclistes attendent désespérément, que Samba, chef mécanicien répare leur engin. Gai et content d’avoir trouvé un sujet de conversation qui leur ferait oublier cette insupportable attente, Ladji, marabout guérisseur, ne cache pas sa déception. « Avant, même nous les vieux savions quand le 31 décembre approche parce que les enfants rapportaient à  la maison beaucoup de poulet. Mais aujourd’hui, mon fils C’’est grâce à  toi que J’ai su que demain C’’est le 31 décembre. Plus personne ne fait allusion à  cette fête simplement parce que les temps sont durs ». Alassane Touré, fonctionnaire à  la retraite qui avait ricané à  la déclaration de Ladji se confessa «votre situation est beaucoup meilleure que la nôtre ladji. Toi et Samba avez au moins trois à  quatre clients par jour alors que moi je n’ai que ma misérable pension à  partager entre mes quatre épouses. Alors, il est fort logique que nous ne parlions pas de fêtes chez nous, cette année encore ». Tous espèrent que 2015 soit meilleure sur le plan économique surtout.

Préparatifs Eliminatoires CAN 2015 : les 26 guerriers de Kaspersczak

Le sélecteur du Mali, Henry Kasperczak, a dévoilé hier jeudi 15 avril 2014, la liste des joueurs retenus pour disputer les matches amicaux comptant pour les préparatifs des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de football, qui se jouera au Maroc en 2015 à  Colombes en France. Le Mali doit affronter le le 25 mai prochain la Guinée avant de rencontrer le Gabon le 28 mai 2014. l’entraineur franco-polonais et ses poulains iront ensuite en Croatie pour boucler les rencontres de préparation. Ils sont donc 26 pour défendre les couleurs nationales. Trois gardiens de but ont été retenus. Ils sont Soumbeyla Diakité du Stade malien de Bamako, Germain Berthé du Club Olympique de Bamako(COB) et Mamadou Samassa de Gimgamp, en France, auteur d’une très belle saison. Les défenseurs retenus sont : Adama Tamboura (Randers FC, Danemark), Molla Wagué (Caen, France), Idrissa Coulibaly (Raja Casablanca, Maroc), Drissa Diakité (SC Bastia, France), Fousseni Diawara (Tours, France), Adama Coulibaly (Auxerre, France), Salif Coulibaly (TP Mazembe, RD Congo), Ousmane Coulibaly (Brest, France), Mahamadou Ndiaye (Troyes, France). En milieu de terrain, sept joueurs seront associés au capitaine et vieux briscard Seydou Kéita de FC Valence en Espagne. Il s’agit de : Tongo Doumbia (Valenciennes, France), Bakaye Traoré (Kayseri Erciyesspor, Turquie), Samba Sow (Karabà¼kspor, Turquie), Bakary Sako (Wolverhampton, Angleterre), Birama Touré (Nantes, France), Sambou Yatabaré (SC Bastia, France), Abdou Traoré (Bordeaux, France). A l’exception de Nouha Dicko (Wolverhampton, Angleterre), l’attaque sera animée par des joueurs évoluant dans le championnat français à  savoir : Cheick Fantamady Diarra (Istres), Cheick Diabaté (Bordeaux), Mana Dembélé (Guingamp), Mustapha Yatabaré (Guingamp), Kalifa Coulibaly (PSG). Si Cheick Diabaté peut être incertain, le Mali pourra compter en attaque sur Mustapha Yattabaré, très en vue cette année. Les portiers Soumbeyla Diakité du Stade malien de Bamako et Germain Berthé du COB sont les seuls joueurs du championnat malien retenus par le sélectionneur national, Henry Kaspersczak.

Election présidentielle-Mali 2013 : J-30

Le monde entier a les yeux tournés vers le Mali. Ce pays de l’Afrique de l’ouest est en train de se relever d’un troisième putsch militaire. La nation malienne affronte pour la énième fois une crise liée à  la rébellion touareg. Vendredi 28 juin 2013, C’’est le jour de la clôture des dépôts de candidature des futurs brigueurs de la magistrature suprême dont certains se sont fait connaà®tre déjà , parmi lesquels des femmes. Ce vendredi, C’’est aussi le début de la distribution officielle, annoncée par les autorités, des fameuses cartes NINA (numéro d’identification nationale), une carte à  plusieurs facettes. Les Maliens votaient avec une carte d’électeur sans photo et étaient obligés de présenter une pièce d’identité valide pour exécuter ce devoir civique. Fini ce moment, l’heure est à  l’utilisation de la carte biométrique. Ceci pour garantir plus de sécurité. Mais tout ceci est bien beau. Le fichier électoral qui va conduire à  cette élection historique est établi sur la base du Recensement Administratif à  Vocation d’Etat Civil (RAVEC). Or, tout le monde n’est pas recensé avec le RAVEC. Pourtant près de la moitié de la population malienne y figure comme électeurs potentiels. Bréhima Fomba est secrétaire général du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, il se veut rassurant au moment o๠les questions continuent de fuser au sujet de la région de Kidal « Tous les matériaux de Kidal sont stockés à  Gao, à  tout moment nous pouvons les faire parvenir ». 125 000 agents électoraux seront mobilisés Les représentants des partis politiques comptent sur la bonne tenue de ce scrutin et se mettent aussi au travail. Des formations tous azimuts se bousculent dans l’agenda des uns et des autres, des journalistes, en passant par les électeurs pour arriver aux responsables des partis politiques, chacun y puise de ce dont il a besoin pour le bon déroulement du scrutin à  venir. La CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante)fait le point. Ses démembrements ont été mis en place et sont prêts. Le recrutement de 25 000 délégués est en cours. Ce nombre fait également état du nombre de bureaux de votes. l’accréditation de 1 500 observateurs nationaux et internationaux sont prévus. Les citoyens seront informés en temps réel selon les membres de la CENI. Le Mali compte une population de 14 517 176 (2009) selon des chiffres du gouvernement. Un électorat d’environ 6 millions et demi de personnes y ressort. 1 167 000 nouveaux majeurs viennent de s’y ajouter selon une estimation de la CENI. Et, comment parler de l’élection du 28 juillet sans évoquer la question de l’ « Accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali » signé à  Ouagadougou entre le gouvernement malien et les rebelles touareg de Kidal. C’’est donc cette «entente» préliminaire qui aura levé une sorte de blocus sur la participation de Kidal à  ce suffrage. l’accord parle d’autres points qui concernent directement les rebelles mais la tenue de l’élection à  Kidal est perçue comme « une victoire » pour Bamako, car n’oubliez pas, la présidentielle aurait du avoir lieu dimanche 7 juillet 2013. Lors d’une visite du Dioncounda Traoré à  Paris, il a annoncé l’échéance pour trois semaines plus tard. Tout sera prêt ! Les déplacés et les refugiés constituent un maillon très important et même sensible dans le déroulement de ce scrutin. Ils sont un peu partout et ne demandent qu’à  retourner là  d’o๠ils viennent pour la plupart. A un mois du jour clé, d’autres questions persistent. Par exemple, les Maliens vont-ils sortir massivement pour voter comme le demande la démocratie ? Au Mali, le taux de participation n’a jamais dépassé les 30 % de l’électorat. Cette année 2013 constitue une année de défi pour amener le plus de maliens à  donner leur voix dans le but d’élire LE PRESIDENT que la « vraie » majorité aura choisi. Le taux de participation à  se suffrage pourrait se pressentir satisfaisant. A vos marques!

Elections: Django Cissoko rassure

Les choses se précisent pour l’organisation des élections présidentielles depuis l’annonce, la semaine dernière, de la date du 28 juillet par Dioncounda Traoré à  Bruxelles. Et plus rien ne semble arrêter les autorités maliennes dans leur désir de tenir le pari de la bonne organisation du scrutin. La preuve en a été donnée hier lundi par le Premier ministre, Django Cissoko . Profitant de sa visite à  la Commission élection nationale indépendante(CENI) et la Direction générale aux élections(DGE), le Premier ministre a levé toute équivoque quant à  la tenue effective de la présidentielle le 28 juillet. La date du scrutin, a martelé le Pm, sera respectée. Il a tenu à  préciser que les élections vont s’organiser sur toute l’étendue du territoire national. « Ceux qui en doutent encore vont le constater dans les semaines à  venir » a-t-il déclaré. Une réponse à  peine voilée à  ceux qui émettent beaucoup de réserves à  la capacité des autorités maliennes de prendre possession de la région de Kidal encore au mains de la rébellion du MNLA. Le visiteur est d’autant plus convaincu de ses propos que, selon lui, l’avenir immédiat du Mali passe l’organisation d’élections transparentes. La visite a été l’occasion pour le chef du gouvernement de prendre aussi des engagements. En effet après s’être enquis des difficultés des structures visitées, il s’est engagé à  résoudre tous les problèmes soulevés par les deux responsables. Pendant que Django Cissoko donnait des assurances, l’Assemblée nationale adoptait la nouvelle loi électorale. Cette loi a le mérite de réduire considérablement les possibilités de fraude lors du vote. C’’est le cas de l’utilisation de la biométrie via la carte NINA (numéro d’identification nationale). Cette carte, dont la distribution doit avoir lieu incessamment, sera seul document pouvant permettre à  l’électeur de voter. Doivent également concourir à  la transparence du vote, la suppression des témoignages et la restriction des procurations accordées aux militaires sur le champ de bataille, aux forces de sécurité, aux délégués de la CENI, ceux de la Cour constitutionnelle, des partis, bref les acteurs impliqués directement dans l’organisation des élections.

Préparatifs des élections 2012 : Kafougouna fait le point

La rencontre qui s’est déroulée dans la salle de conférence du Gouvernorat du District de Bamako, était présidée par le Ministre Kafougouna Koné en présence du Gouverneur du District, Souleymane Diabaté et Sina Aliou Théra de la Délégation Générale aux à‰lections (DGE). Chronogramme électoral Les échanges ont porté sur trois points, à  savoir l’adoption du dernier compte rendu, le point de la révision des listes électorales et le chronogramme du processus électoral. Le compte rendu de la Commission consultative du Cadre de concertation indique qu’à  l’examen du rapport du Comité d’experts sur la relecture de la loi électorale, la suppression du vote par témoignage et de la procuration de vote constituent les éléments clés de la réforme. Le Comité avance, entre autres recommandations : la prise en charge de la motivation des membres des Commissions administratives de révision des listes électorales par le budget d’Etat ; la détermination des prérogatives des Coordinateurs des centres de vote ; l’organisation des voyages d’études dans les pays ayant une expérience en matière de couplage des élections et la relecture de la loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle. Après la présentation de la Commission, des contributions et des interrogations ont été enregistrées. Le porte-parole des 44 partis politiques réclamant « un fichier électoral consensuel et fiable » a estimé que les propositions faites par leur groupement n’ont pas été examinées par les experts du Comité d’experts. Il a réitéré les propositions des 44 partis qui portent sur un certain nombre de points. Il s’agit de l’impression des bulletins de vote à  l’extérieur, le plafonnement des fonds de campagne et l’interdiction de l’utilisation des moyens de l’Etat par les candidats. Le Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le général Kafougouna Koné, a indiqué que la relecture de la loi électorale, avant les grandes échéances, est devenue une tradition dans notre pays. 2012 étant une année électorale pour le Mali avec la tenue de 5 scrutins, le Ministre Koné a donné des assurances par rapport à  la prise en compte des propositions des 44 partis politiques. « Les propositions du groupe des 44 partis seront soumises au Comité d’experts pour étude afin d’enrichir le document. Celui-ci sera, par la suite, introduit dans le circuit d’approbation du gouvernement », a-t-il précisé. Listes électorales Parlant de la révision des listes électorales, Kafougouna Koné a assuré que toutes les Commissions administratives sont aujourd’hui à  pied d’œuvre. Au nombre des activités menées, figure la formation des formateurs, des préfets, sous-préfets et maires. Des sites de regroupement ont été formés dans les juridictions de l’extérieur. La grande innovation cette année dans la révision des listes électorales est l’introduction du tableau de mise à  jour qui remplace les tableaux d’inscription et de radiation. Le coût des élections de 2012 est estimé à  environ 40 milliards de FCfa contre 18 à  20 milliards de FCfa en 2007. La différence tient, selon le Ministre, au fait qu’il n y a pas eu de deuxième tour lors des présidentielles de 2007. Or, cette fois-ci, les estimations ne peuvent pas ne pas prévoir le deuxième. En outre, en 2007, il n y a pas eu de changements dans l’élaboration du fichier électoral. Alors que de grands changements sont préconisés cette année. Il faut aussi compter avec le référendum constitutionnel dont le coût est estimé à  9 milliards de FCfa. Aujourd’hui, les réflexions portent sur les différentes dates et la possibilité de coupler le référendum au premier tour de l’élection présidentielle le 29 avril 2012 et d’organiser le deuxième tour le 13 mai prochain. Ce scénario présenterait l’avantage de conserver l’Assemblée Nationale. Les 1er et 22 juillet 2012 seraient alors retenus pour organiser les 2 tours des législatives. Avant cette rencontre avec les partis politiques, le président de la Commission indépendante, Mamadou Diamoutani, avait rencontré, le mardi dernier, les partis politiques et la société civile pour échanger sur les missions de la CENI, ainsi que sur les activités menées et les actions projetées par la structure. Il a aussi rappelé les missions dévolues à  la CENI au terme de la loi électorale. « La Commission a une mission de supervision et de suivi du processus électoral tout au long de celui-ci. Elle veille à  la régularité des élections en supervisant l’élaboration des listes, la préparation du fichier, l’établissement des cartes d’électeurs, l’organisation matérielle des élections, la campagne électorale, le déroulement du vote, le dépouillement, la transmission et la centralisation des résultats. La Commission Electorale Nationale Indépendante veille rigoureusement à  l’application par tous de la loi électorale », a-t-il expliqué. A noter que la CENI a déjà  élaboré son règlement intérieur et installé son bureau. Elle vient de terminer les échanges sur l’arbitrage budgétaire avec le Ministère de l’Economie et des Finances. Un budget qui se fixe autour de 6 milliards FCfa en tenant compte de l’augmentation du nombre de bureaux de vote (environ 23 000 bureaux) et de l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle. Malgré, le léger retard dans l’installation des démembrements, la nouvelle CENI se prépare à  mettre en place ses démembrements dans les 703 communes, dans les 49 cercles, le District de Bamako ainsi que dans les 46 Ambassades et Consulats. Au cours de cette rencontre, le président de la Commission a assuré les partis politiques et la société civile de la détermination des 15 membres de la CENI à  veiller au respect de la loi tout au long du processus et à  défendre leur indépendance.

Campagne agricole: 2011-2012 promet!

Les besoins du pays en intrants, les attentes des différents acteurs du secteur agricole, constituent plus que jamais des préoccupations essentielles à  prendre en compte pour la réussite de la campagne agricole. Au ministère de l’agriculture, les différents services concernés sont à  pied d’œuvre pour évaluer les besoins du pays en intrants et à  examiner les questions relatives à  la caution technique, aux modalités d’octroi et de paiement. Les autorités ont également étudié les possibilités d’extension de l’opération à  certaines zones encore non couvertes durant les campagnes précédentes. Etendre le programme de subvention au plus grand nombre Le gouvernement, depuis trois années déjà , a entrepris de faciliter l’accès des paysans aux intrants agricoles. l’extension de l’Initiative riz au coton et à  d’autres céréales comme le maà¯s, le sorgho, le mil et le blé, procède de la volonté des pouvoirs publics de faire du pays une puissance agricole. Cette politique s’accompagne de la subvention du prix des intrants agricoles. l’opération, faut-il le signaler, vise à  faciliter l’accès d’un plus grand nombre de producteurs agricoles aux pesticides, insecticides et autres herbicides. Cet objectif semble atteint aujourd’hui si l’on se réfère au nombre des bénéficiaires. De 91 133 (dont 9250 femmes) en 2008-2009, le nombre d’exploitants ayant bénéficié de la subvention est passé à  412 312 (dont 55 705 femmes). Soit une augmentation de plus de 100 %. La campagne écoulée, ce chiffre était de 447 000 (dont 59 000 femmes) exploitants sur les 800 000 que compte le pays. Un autre effet positif de la subvention est l’amélioration de la production agricole. Avec la subvention, celle-ci est passée de 3,8 millions de tonnes en 2007-2008 (année précédant l’opération) à  6,4 millions de tonnes en 2010-2011, soit un doublement en trois ans. Pour la campagne qui s’ouvre, les objectifs de production sont estimés à  8,9 millions de tonnes de céréales et 500.000 tonnes de coton graine. Au Ministère de l’Agriculture, on pense que la réussite de la campagne n’est possible que lorsque chacun des acteurs joue le jeu de la transparence et de la collaboration franche. Pour y parvenir, quelques précautions sont nécessaires : vendre les quantités d’engrais (minéraux et organiques) inscrites dans le document aux prix subventionnés indiqués, fournir aux producteurs agents d’appui conseil les informations sur les engrais ; viser la caution technique et la garder pour le paiement futur de la subvention et, enfin, faire le point des livraisons des engrais et des cautions techniques reçues. Cette année également, le programme « Initiative riz » sera poursuivi avec la mise en œuvre du plan de campagne qui se matérialise par la subvention accordée sur les engrais de riz, de maà¯s, de coton et de blé et sur les semences de riz nerica, de sorgho et de niébé. Il faut ajouter que des mesures sont prises par les structures d’encadrement pour faciliter la mise en place des intrants, le renforcement du dispositif d’appui-conseil par le recrutement de 100 nouveaux agents de base. De bonnes pluies pour une belle campagne La météo annonce un hivernage normal à  excédentaire, une prévision rassurante pour les services techniques de l’agriculture qui s’attellent à  hisser la production céréalière à  8 940 780 tonnes. Cependant, cette année encore, le Gouvernement fera recours à  l’opération de pluies provoquée. En effet, l’apport des pluies provoquées à  la demande des services techniques, a permis de corriger les déficits cumulés d’une part et de permettre d’autre part aux cultures poursuivre leur croissance et de boucler leur cycle végétatif dans les conditions jugées optimales. La production céréalière a été estimée à  6 418 071 tonnes. Ce qui correspond à  un taux de réalisations de 64% de l’objectif fixé à  10 millions de tonnes de céréales à  l’horizon 2012. Faut-il rappeler que la campagne 2011/2012 qui vient de commencer correspond à  la 4è année de mise en œuvre du plan d’actions du ministère de l’Agriculture pour la réalisation du volet agricole du Projet pour le développement économique et social(PDES). Il est bâti autour de six cultures : le riz, le maà¯s, le blé, le sorgho, le niébé et le coton. La production céréalière attendue est cette année couvrira largement les besoins de la population estimés à  3 407 689 tonnes, soit un excédent céréalier de 3 669 184 tonnes. Avec un tel niveau d’excédent céréalier, le département a entrepris de favoriser les initiatives de transformation agro-alimentaire.

Ramadan au Mali : les derniers préparatifs

Très crainte pour sa particularité en matière de dépenses, le mois de Ramadan s’annonce à  grand pas. Il ne nous reste plus que quelques jours pour entamer ce mois béni. Mais déjà , les préparatifs vont bon train pour les familles. Pour nombre de chef de famille au Mali, le mois de Ramadan constitue un moment de dure épreuve avec sa kyrielle de dépenses qui peuvent s’avérer astronomiques suivant le train de vie des familles. Les bonnes vertus de sobriété se sont envolées Le mois de Ramadan était pourtant connu pour sa spécificité à  réduire les dépenses familiales. En son temps, ce moment arborait les vraies vertus de simplicité et de sobriété. Aujourd’hui l’on assiste plutôt à  une frénésie des dépenses familiales. Pendant ce temps, le prix des denrées de première nécessité prennent l’ascenseur. Comme dirait l’autre, le pauvre ne peut plus jeuner. Ainsi, si le mois de Ramadan est pour certains une bénédiction, il n’en demeure pas moins qu’il constitue une période de grandes dépenses pour d’autres. Interrogés par nos soins, de nombreux chefs de famille trouvent que le mois de carême leur cause beaucoup plus de dépenses qu’ils n’en font pendant les mois ordinaires. C’’est l’exemple de Madou Sissoko, notable de Torokorobougou qui, comme à  l’accoutumée, prévoit pour sa famille de 11 membres, un sac de 100 kg riz, un sac de charbon, du bois de chauffe, Cinquante kg de sucre…Ainsi, trouve-t-il que ses charges familiales sont quelque peu alourdies pendant le carême. Les folles dépenses de carême se mesurent à  l’exemple aussi de cette autre famille Fofana qui prépare quatre repas par jours au lieu de 3 comme en temps ordinaire. Cette situation s’explique par le fait que ce n’est pas tout le monde qui jeune dans la famille. «Â Pour ceux qui n’observent pas le jeune, on est obligé de préparer la nourriture pour eux », indique Mme Fofana. En tout cas, le mois de carême tel qu’il se vit au Mali, ne profite guère au moins nanti.

Aid el Fitr : l’appât du gain facile

Les préparatifs de la fête de Ramadan tout comme les autres fêtes constitue, à  n’en pas douter, une période de « vache grasse » pour les nombreux commerçants de la place. Ruée sur les vêtements l’opportunité est vite saisie par la flopée de commerçants (vendeurs) de prêt-à -porter et d’habillements de toutes sortes, de se tailler de gros sous sur le dos du consommateur. Ils n’hésitent pas imputer à  leurs produit, une allure de renchérissement à  outrance. Par produits, il faut entendre ceux qui sont consommés en période de fête. Au cours des derniers jours qui précèdent la fête, la plupart d’entre eux se livrent à  des surfacturations à  la pelle contre toute prescription. Dans les préparatifs de la fête, l’habillement joue un rôle important. Car C’’est la grande ruée des consommateurs vers le marché, chacun cherchant à  mieux paraà®tre le jour j. Au grand Marché de Bamako Une matinée au grand marché de Bamako nous a permis de constater de visu, des indices de la fluctuation. La plupart des clients que nous avons approché nous ont révélé que les prix des habits, chaussures (et autres), ont pris l’ascenseur. « Nous avons pas le choix de nous en procurer, sans quoi, nous aurons moult discussions avec nos enfants ». De l’autre coté, C’’est les vendeurs de bœufs qui font la bonne affaire. Le bœuf étant l’animal le plus consommé pendant cette fête, les consommateurs se regroupent soit par affinité parentale, soit par groupes d’amis, ou encore pour des raisons de voisinage. Ainsi ils cotisent pour pouvoir s’octroyer le précieux animal. Ils se le partageront (à  part égale) après l’abattage, qui se fait généralement la veille. Le prix du boeuf Sur le marché du bétail, le prix du bœuf varie entre 125 000 et 450 000 F CFA. Selon Demba Diallo, boucher au petit marché de Badalabougou, C’’est désormais une tradition, de voir le prix du bétail augmenter lors des circonstances festives du genre. « Le bœuf qu’on me vend ordinairement à  150 000 F CFA, m’a été cédé ce matin à  175 000 F CFA. ». En effet, la nécessité de s’associer est une vieille pratique, qui tient d’une part, au fait que le bœuf est un animal qui coûte excessivement cher, au point que la bourse de la plupart des consommateurs ne peut le supporter. D’autre part, si l’on en croit le vieux Moussa Djigué, la nécessité de s’associer est un signe d’union qui ne fait que renforcer la communion et la solidarité entre habitants d’un même quartier, d’une même famille… Nombreux sont ces commerçants qui appuient sur la gâchette en surfacturant leurs produits, à  l’approche de la fête. Et pour qui connaà®t les consommateurs maliens, beaucoup attendent la dernière ligne droite pour s’approvisionner. l’indifférence des autorités Rien ne semble justifier le silence et ou l’indifférente des autorités compétentes. Mais selon nos sources, aucun dispositif n’existe à  la Direction Nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) pour contrôler cette inflation spontanée. Un agent technique a laissé entendre que ces hausses sont inhérentes à  la fête, et s’explique par l’appât du gain rapide. Et les consommateurs sont emportés par l’euphorie de fête. Ce qui les oblige à  supporter de manière tacite, cette hausse incontrôlée des prix. Certains consommateurs ont eux tiré des leçons et préfèrent s’octroyer les marchandises, un ou deux mois avant la fête. Histoire d’échapper à  la « flambée des commerçants ». Une fois la fête passée, les commerçant se ressaisissent et les prix reviennent à  la normale.