Tchikan : Fousseyni Maiga est de retour

Avec plusieurs réalisations primées à l’international à son compte, dont le court métrage de fiction « Wolonwula » qui a remporté à lui seul 18 prix internationaux, le long métrage « Sira », qui a obtenu un prix spécial lors du dernier FESPACO à Ouagadougou et le 3ème prix du meilleur long métrage de fiction au festival Teranga de Dakar, Fousseyni Maiga, journaliste-réalisateur, revient avec un nouveau long métrage intitulé Tchikan, dont la sortie en avant-première est prévu pour le 3 novembre 2023.

Le film Tchikan raconte l’histoire de Madou Karatô, la soixantaine révolue, un macho égocentrique qui veut épouser trois femmes à la fois. Humilié dans sa propre famille et stigmatisé dans le village, il gagne au loto. Rejeté par tous auparavant, Madou Karatô décide de prendre une revanche sur la vie et de satisfaire ses vieux rêves d’enfance et de jeunesse. Premier long métrage du Mali dédié exclusivement à la thématique des violences basées sur le genre (VBG) et des abus sexuels, le film, de par son approche artistique et intemporelle, transcende plusieurs générations, plusieurs cultures, plusieurs idéologies et aborde les VBG sous le prisme des réalités sociales et de la responsabilité humaine. Le film démontre que les VBG et les abus sexuels sont le fruit d’une faillite sociétale et porte le message d’une action collective et responsable, « Agir avant que les victimes ne réagissent », tout en montrant une nouvelle voie portée vers plus d’actions concrètes en matière de lutte contre les abus.

Le budget global du film s’élève à 70 millions, intégrant les frais de développement, de production, de post-production et la promotion, ainsi que le financement de la tournée nationale pour des projections gratuites. 20 millions est le nombre estimé des personnes qui seront touchées par le film, à travers les diffusions en salles, sur les réseaux sociaux, dans les festivals et lors des projections grand public. Il est prévu 48 semaines de durée pour la tournée dans tous les quartiers du District de Bamako et dans toutes les capitales régionales du pays avant la diffusion TV et sur les réseaux sociaux. Au regard du rythme accru de ses productions, Fousseyni Maiga a été incontestablement le réalisateur malien le plus actif au cours des cinq dernières années.

Mali- Coton : encourager le bio

4,5 millions de personnes, 200 milliards de francs CFA injectés dans les zones rurales, 140 milliards de francs CFA dans les intrants et équipements chaque année, et plusieurs secteurs connexes avec des milliers d’emplois. Le coton est un secteur stratégique pour le Mali. Mais la transformation et le faible niveau de la production bio, pour laquelle la demande ne cesse de croître, sont des défis à relever pour la durabilité.

Réussir à rehausser le niveau de transformation à environ 20% dans un secteur qui transforme moins de 2% de sa production, c’est le défi que s’est lancé l’Association pour valorisation du coton (AJVC), depuis quelques années, avec les acteurs qu’elle regroupe autour du Festival panafricain de la cotonnade (FEPAC), qui fêtera sa 5ème édition du 23 au 26 décembre 2021.

Avec une production estimée à 820 000 tonnes de coton graine en 2021, pour une superficie de 810 000 hectares et un rendement moyen de 1,12 t/ha, le Mali affiche des prévisions optimistes, avec respectivement 918 440 et 979 139 tonnes en 2022 et 2023. Et les rendements grimperont à 1,58 t/ha. « Ces projections justifient l’engagement de réussir la relance du secteur », selon les autorités. Dans cette  perspective, la production et la valorisation du coton biologique devraient rendre « plus attractif le coton malien ».

Le bio comme booster

Avec l’augmentation de la demande mondiale, le Mali entend prendre une place active dans la production de coton bio. Mais, avec 796 tonnes par an, elle reste marginale et ses acteurs confrontés à de nombreuses difficultés. Faiblesse des rendements, faible production d’engrais organiques essentiels à la production biologique ou encore absence de prime bio ont eu pour conséquence une baisse progressive de la production entre 2016 et 2019, de 341 tonnes à 285 tonnes en 2018 et 252 tonnes en 2019.

Le Mali a intérêt à développer cette culture pour plusieurs raisons, selon Bernard Laguerre, dans « Intrants biologiques et enjeux de marché du coton biologique » : un prix plus avantageux que celui du coton conventionnel et des avantages pour l’environnement. Le coton bio peut offrir aux producteurs une amélioration de leurs revenus et de leurs conditions de vie. Mais il faut réunir certaines conditions, comme l’augmentation des rendements, la réorganisation de la filière, la certification de la production et une montée dans la chaîne de valeur de la filière, à travers la création d’une usine de filature de coton bio notamment.

Coton : Légère hausse de la production

Le département américain de l’Agriculture (USDA) revoit à la baisse ses prévisions pour la production de coton au Mali. Cependant, celle-ci demeure nettement supérieure à celle de la campagne passée.

Dans son rapport mensuel publié ce 13 janvier, le service agricole étranger souligne que, pour la campagne 2019 – 2020, la production est estimée à 1,35 million de balles, en baisse de 9% par rapport aux chiffres du mois dernier, mais en hausse de 6%, soit 80 000 balles, par rapport à l’année dernière.

Les superficies, qui atteignent un record avec 735 000 ha, enregistrent une légère hausse, de 1% par rapport à l’année passée, contrairement aux chiffres précédents annoncés.

Encouragés par les prix élevés du coton bord champ, les agriculteurs ont augmenté leurs superficies, même si les pluies tardives ont impacté leurs ambitions. Environ 230 ha ont dû être réensemencés et certains se sont tournés vers d’autres cultures, comme le sorgho ou le mil, en raison de leur résistance à la sécheresse.

Malgré les perturbations pluviométriques, les rendements seront en moyenne de 400kg / ha, soit seulement 2% de moins que la moyenne des 5 dernières années, en hausse de 5% par rapport à l’année dernière.

Musique : Production d’albums en panne

Au Mali, il existe des artistes de renom, comme Salif  Keita ou Oumou Sangaré. Leurs productions sont vendues au-delà du continent. Ces dernières années, face à l’incursion des nouvelles technologies, beaucoup d’artistes se contentent de titres au lieu d’albums. Et, pour survivre, il faut s’adapter.

Dans le milieu artistique, le constat du ralentissement de la production est notoire. Les grandes voix qui jadis émerveillaient par leurs compositions se font de plus en plus discrètes. Seules quelques-unes continuent de tenir leur public en haleine.  Mais les ténors résistent au vent des nouvelles technologies. Avec son ultime album, « Un autre Blanc », paru fin 2018, Salif Keita réaffirmait son omniprésence sur la scène musicale. En 2017, c’est la diva du Wassoulou, Oumou Sangaré, qui sortait un opus intitulé « Mogoya », se maintenant dans la liste des rares artistes maliens à faire encore des albums.

Yeli Fuzo explique les causes de cette pénurie de productions. « Avant, c’étaient les K-7, puis les CD, qui se vendaient et généraient des millions. Aujourd’hui, le concept d’album n’existe plus. Vous sortez un son et immédiatement le public y a accès », observe celui dont le dernier album, « Best of date », est sorti en 2019. Selon lui, les artistes pouvaient avant gagner de l’argent avec leurs CD, « mais aujourd’hui ce n’est plus le cas ». Internet a changé les façons de faire et offre des alternatives incroyables. « Aujourd’hui, quand un artiste sort un titre, il suffit qu’il fasse cent millions de vues pour avoir de l’argent. Plus les gens voient tes productions sur Youtube, plus on te paie », souligne l’ancien animateur de l’émission « Allo Kledu ».

Le marasme actuel s’explique aussi par l’absence de perspectives de retombées pour les artistes. « Pour sortir un album, il faut que le producteur ait une relative certitude qu’il va avoir une vie. Avec la réalité actuelle, cette certitude est de zéro au Mali », explique Alioune Ifra N’Diaye, opérateur culturel et Président de la Fédération des artistes du Mali. Selon lui, « la vie des albums de Salif Keita et Oumou Sangaré a lieu en dehors du Mali ». Le directeur de Blonba estime que les nouveaux outils technologiques sont des opportunités à exploiter. « Il faudra travailler à l’adaptation systémique de l’environnement malien de la culture à cette réalité technologique et économique. Il ne faut se leurrer, le monde est en train de radicalement changer sous nos yeux », alerte-t-il, ajoutant « il faut qu’on arrête de se laisser happer par ses conséquences négatives ».

Sahel Infusion : les saveurs du Sahel

Jeune société spécialisée dans la production, Mandingo Industrie SARL, créée en 2013, est située à Sotuba ACI (Bamako). Sahel Infusion est son produit phare, élaboré avec des matières premières locales fournies par des coopératives d’agriculteurs locaux. « Nous sommes en partenariat avec des agriculteurs  et qui font des hectares uniquement que pour nous », explique Mme Touré Aminatou Abdou Saleh, sa directrice générale.

Plusieurs choix

Thé au gingembre, à la citronnelle, au quinquéliba ou au bissap, Thé menthe, thé nature, ou encore au moringa… la gamme se veut large et pour tous les gouts. Pour justement ratisser plus large, la société a récemment lancé deux nouveaux produits « Secret de femme », mélange de plusieurs produits en un. Disponible sur le marché à travers quelques points de distributions, Sahel Infusion est également exporté en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger et en France. « Les Maliens résidents aux États-Unis, au Togo, au Congo font des commandes chez nous », nous a confié la directrice générale. Grosse difficulté pour étendre son marché à l’international, le manque de certification ISO. Cette dernière devrait permettre à la société qui emploie aujourd’hui 22 personnes (3/4 de femmes) de profiter des opportunités déjà entrevues lors de salons et autres rencontres internationales. « Nous sommes obligés de nous adapter aux règles. Actuellement, nous avons commencé les démarches et dans quelques mois ce problème sera résolu », assure Aminatou Abdou Saleh. « Consommons ce que nous produisons, c’est la seule façon de faire développer l’industrie d’un pays », conlut la directrice générale qui invite les consommateurs à tester et adopter les produits « Sahel Infusion ».

Coton: le Mali réduit ses prévisions de production

Pour la saison 2016/2017, le Mali a réduit les prévisions de production de coton. En tout cas, C’’est ce qu’a annoncé, le lundi 02 mai, la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), qui, selon Reuters, n’a pas décliné les raisons de cette décision. La prévision a été revue à  la baisse à  650,000 tonnes, alors que les précédentes estimations variaient entre 750 000 tonnes et 800 000 tonnes. Ouverte le mois dernier, en avril, la saison du coton se poursuit jusqu’en mars 2017 au Mali, le plus grand producteur de coton de l’Afrique de l’ouest. La saison des récoltes de l’année dernière avaient généré 513,553 tonnes, ce qui était de beaucoup inférieur à  l’objectif de 650 000 tonnes, cela à  cause des dégâts causés par les pluies d’ailleurs même tardives, mettant du coup en évidence la difficulté qu’il y a à  atteindre les objectifs en matière de récolte. Au Mali, la production du coton commence en mai pour prendre fin en octobre. La commercialisation débute en octobre pour terminer en mars.

Kati a désormais son eau minérale

Construite sur une parcelle de 2 hectares avec un bâtiment de production de plus de 1000 m2 abritant l’essentiel des installations techniques et un forage d’une quarantaine de mètres de profondeur, l’usine de production d’eau minérale Kati a accueilli plusieurs personnalités sur son site, ce mardi 23 décembre 2014. La cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Mohamed Ali Bathily représentant le Premier ministre Moussa Mara. Cette unité industrielle entend également lutter contre le chômage des jeunes de la localité. l’usine compte quarante-cinq employés, un effectif appelé à  augmenter dans les jours à  venir a affirmé, la représentante du personnel. Pour le directeur général, M. Bassam Azar, responsable de la société industrielle des boissons et eaux du Mali, en créant cette unité industrielle dont les installations répondent aux normes internationales et validées par des experts dans le domaine, il s’agit d’offrir à  la population malienne une eau de qualité. Avec un investissement de deux milliards quatre cent cinquante millions de F CFA et sous l’agrément N°026-2007-ALNS délivré par le ministère de la santé, l’usine de production d’eau minérale naturelle Kati est sans nul doute l’œuvre d’un projet qui s’inscrit dans la politique de l’excellence, a confirmé Moustapha Ben Karfa, ministre l’industrie et de la promotion des investissements. Ce joyau apportera aux consommateurs maliens, une eau minérale de qualité exceptionnelle. Cependant, la logique d’un bon investissement s’explique par les modalités de la rentabilité qui est le but recherché. Le ministre de la justice, Mohamed Ali Bathily a saisi l’occasion pour interpeller à  la fois le personnel à  éviter les grèves sans grande importance et les investisseurs à  respecter les codes du travail et de l’investissement. La cérémonie a été clôturée par la visite des installations de la chaà®ne de production par les officiels.

La production d’or malien a augmenté en 2012

Malgré la décision récente du minier AngloGold Ashanti de mettre en pause son plan d’expansion de 500 millions de dollars de la mine de Sadiola, le secteur aurifère confirme sa bonne résistance à  la crise pur 2012. « La production en 2012 a dépassé nos attentes. La production industrielle a atteint 46 tonnes d’or tandis que la production artisanale a atteint 4 tonnes, pour un total de 50 tonnes », a déclaré à  Reuters Djibouroula Togola, conseiller technique en charge de la production au ministère des mines malien. « En 2013, nous prévoyons une production industrielle de 53 tonnes, et une production artisanale de 4 tonnes, soit 57 tonnes d’or » a-t-il ajouté. Concessions dans le sud Cette hausse intervient alors que le pays – 3ème producteur d’or africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana – a connu un coup d’à‰tat en mars et que les forces maliennes, françaises et sous-régionales combattent les islamistes dans le nord du pays. Mais, la production d’or étant concentrée dans le sud – à  Loulo, Sadiola ou Morila – les compagnies ayant des concessions minières au Mali – parmi lesquelles le canadien Avion Gold et le sud-africain AngloGold Ashanti – n’avaient cessé de minimiser l’impact de la crise sur la production et le transport. Enfin, les troubles auraient aussi épargné le secteur cotonnier, second pilier de l’économie.

ODRS : Objectif, 7 tonnes de riz à l’hectare

Dans un entretien accordé en marge des festivités de la 1ère édition du Festival international de Sélingué, M. Ousmane Maà¯ga s’est montré satisfait, malgré une saison pluviométrique relativement difficile sur l’ensemble du pays. Le riz, dit-il, qui constitue l’une des cultures importantes de l’Office, a bénéficié d’un aménagement de plus de 2.500 hectares. Les récoltes, (dont les chiffres ne doivent être donnés que le ministre de l’agriculture, selon lui), ont été la hauteur des espérances. On l’estime à  environ 6 tonnes à  l’hectare. La campagne de contre-saison, qui sera lancée dans les prochains jours, devra consacrer le renforcement des acquis. «Â Nous nous montrons très ambitieux après cette campagne réussie », explique le directeur de l’ODRS. Pour qui, son service, envisage d’exploiter au maximum toutes les potentialités. Au total 2.700 hectares seront aménagées pour une production attendue de 7 tonnes à  l’hectare. Un léger mieux, dit-il, par rapport à  la campagne écoulée afin de maintenir le cap. l’Office, selon son DG, entend jouer sa partition dans l’accroissement de la production agricole. Contrairement à  la tendance générale, la récolte à  l’ODRS promette de belles perspectives, espère Ousmane Maà¯ga. Redynamiser la pêche Assurant également le développement de la pisciculture et la pêche, l’ODRS connaà®t une baisse de la production du poisson. Selon son directeur, en plus de l’aménagement des terres, l’Office est aussi une zone d’excellence de pêche et de pisciculture (2ème dans le delta du Niger). Le hic, C’’est que ce sont les mêmes producteurs de poissons qui ont viré dans l’orpaillage traditionnel. Les pécheurs sont beaucoup plus présents sur les sites d’orpaillage découverts un peu partout à  travers la ville que dans le fleuve. « Les producteurs se sont transportés vers les sites d’exploitations de l’or. Les quelques-uns restés ne pouvant pas satisfaire la demande, la conséquence est que le prix du poisson ne cesse de grimper à  Sélingué », explique le DG de l’ODRS. Pour qui, l’urgence s’impose d’inverser la tendance. Pour cela, il préconise une large campagne de sensibilisation et une table ronde sur la question.

Farako ou le thé « Made in Mali »

l’ouverture du capital aux importateurs de thé, a donné un nouvel élan à  l’entreprise qui a redémarré début juin cela à  la grande satisfaction de la population de la Région de Sikasso qui considère à  juste raison, cette usine comme une fierté régionale. Beaucoup de consommateurs de thé accueilleront également avec une grande joie l’arrivée à  nouveau sur le marché du thé produit au Mali. Il y a deux ans quand notre équipe de reportage s’était rendue à  Farako. l’usine était fermée et la production suspendue à  cause des nombreuses difficultés. Le repreneur, Souleymane Koné dit « Farcy » avait alors expliqué que les problèmes de l’usine s’aggravaient d’année en année. Des facteurs contraignants ne permettaient pas sa rentabilité économique et financière. Le plus gros problème étaient les coûts des facteurs de production. Mais il y a aussi le changement rapide de goût des consommateurs et la forte concurrence sur le marché du thé. Une autre difficulté majeure était le vieillissement très avancé des théiers, faute d’entretien. Les jeunes pousses qui servaient à  faire le bon thé n’existaient plus. Le thé de Farako était donc désormais fait à  base de n’importe qu’elle feuille de théier. l’obsolescence des équipements et du matériel de production (plus 37 ans d’âge en moyenne) et leur inadaptation aux conditions modernes d’exploitation ainsi que l’inexistence d’outils de rechange étaient entre autres problèmes soulevés par le repreneur. Pire, le bassin d’eau servant à  irriguer les périmètres de thé était envahi de sable et les canaux de ruissellement bouchés. MISE A NIVEAU DE l’OUTIL INDUSTRIEL. Il faut rappeler que l’usine de thé de Farako est le fuit d’un partenariat entre notre pays et la République Populaire de Chine. Elle est l’une des premières unités industrielles installées après l’accession du pays à  l’Indépendance. l’usine fut inaugurée en 1972 mais depuis 1963, les Chinois multipliaient les prospections sur le territoire pour détecter des sols propices à  la culture du thé. En effet, les théiers ont besoin d’un climat chaud et humide, avec un fort ensoleillement sans nuage et une forte pluviométrie (200 mm/mois). Les théiers préfèrent l’altitude pour éviter les fortes chaleurs. Le thé qui pousse en altitude est ainsi de meilleure qualité. C’’est au regard de ces considérations que les villages comme Finkolo, Farako, Loutana dans la Région de Sikasso et Lobouala dans le cercle de Kita furent identifiés. Parmi ces localités, C’’est le village de Farako qui a finalement été retenu. Une superficie de 402 hectares a été délimitée pour la culture du thé. En 1976, les coopérants chinois sont rentrés, laissant la gestion de l’usine aux nationaux jusqu’en 1987. Le thé produit était commercialisé par la Somiex. Cette gestion ne s’étant pas montrée rentable, l’on opta pour un système de cogestion de l’usine par les deux pays sous l’appellation de « Opération thé de Sikasso ». Cette expérience durera de 1987 à  1992 avec une production annuelle décroissante de 127 à  70 tonnes par an. Finalement, l’usine fut reprise le 31 octobre 1993 par une société chinoise dont le contrat de 10 ans a pris fin en décembre 2004. Depuis le 4 mai 2005, l’usine de thé de Farako est gérée par la Société générale des thés du Mali-SA (SOGETM-SA), conformément à  une location-gérance de 10 ans. Cependant, faute de moyens techniques et financiers, l’usine est tombée en ruine. La vétusté des matériels a occasionné la hausse des coûts de fonctionnements. l’usine consomme plus de 300 litres par jour de gasoil soit 9000 litres par mois, évalué à  plus de 5 millions de Fcfa. En 2007, l’usine a produit 123.310 kg de thé pour une valeur de 164 millions Fcfa. Mais les charges d’exploitation ont coûté plus 205 millions de Fcfa soit une perte de plus 40 millions. En 2005, les pertes étaient estimées à  29 millions contre 18 millions en 2006. Cette situation a nécessité la diminution drastique du nombre des travailleurs de l’usine. De 300 employés (permanents et saisonniers) dont plus 150 femmes à  ses heures de gloire, Farako n’emploie aujourd’hui que 25 travailleurs permanents. Au regard de cette situation, le ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, s’est saisi du dossier. Après un audit de la situation et plusieurs rencontres avec les acteurs concernés, le département a décidé d’ouvrir le capital de l’usine à  tous les importateurs et opérateurs de thé. Une quinzaine de gros importateurs de thé dont le Groupe Boubacar Tandia, le Groupe Achkar, Moulaye Mohamed, Souleymane Koné, Madala Kouma, Mme Ben Baba Jamila Ferdjani (actuellement présidente du conseil d’administration de la société qui exploite l’usine) se sont manifestés. Cette implication des importateurs dans la gestion de Farako vise à  doter l’usine de ressources financières indispensables à  son développement et surtout à  assurer une politique de commercialisation efficace de la production. Les nouveaux repreneurs ont fait appel à  certains anciens travailleurs de Farako pour redémarrer l’usine. Il en est ainsi du nouveau directeur, Moctar Traoré qui fut codirecteur pendant la période de la cogestion Mali-Chine. Selon lui, l’usine a véritablement commencé la production en début juin. « Nous avons commencé avec le réaménagement des pépinières et du bassin. Nous avons procédé à  la révision, la réhabilitation des équipements de l’usine et la mise à  niveau de l’outil industriel. Les jeunes feuilles qui servent à  faire du bon thé sont en plein épanouissement. On récolte chaque jour 5 tonnes de feuilles de thé fraiches pour les transformer en thé de bonne qualité », développe le responsable de Farako. SUR DE BONNES BASES. Cependant, la réhabilitation de cette importante unité industrielle demande un financement conséquent et l’implication de tous. « Pour le moment, l’usine consomme plus de 1000 litres de carburant par semaine. Pire les installations des groupes électrogènes sont très vétustes. Il faut une vraie installation électrique », insiste le spécialiste. Pour les travailleurs de l’usine, C’’est un rêve qui se réalise. « J’ai vécu les différentes époques de la vie de cette usine, car J’y travaille depuis 1975. Je peux vous dire qu’aujourd’hui nous partons sur de bonnes bases. Nous avons commencé la production et nous avons toutes les qualités de thé appréciées des consommateurs. Du « 4011 » au « 4012 » en passant par le « 4013 », le gros grain, « l’impérial ». C’’est un immense soulagement pour nous de voir cette usine redémarrer et pour de bon cette fois-ci. Car même au pire moment nous avons soigné cette usine comme notre vie. Car il s’agit du résultat de toute une vie de travail », se réjouit le chef d’usine, Jérémie Togo, doyen la société avec 35 ans de service. De toute évidence, l’usine de thé de Farako a véritablement démarré sa production. Et les nouveaux gestionnaires n’entendent pas s’arrêter là . Avec l’ouverture du capital et la finalisation du statut de la nouvelle formule de Farako, ils projettent d’élaborer une stratégie nationale de promotion et de développement de la filière thé au Mali ainsi que la mise en place d’une unité de conditionnement adaptée au thé fini. Au grand bonheur de la population de la 3ème Région.

CMDT : 500.000 tonnes de coton-graine pour 2011

Lors d’une conférence de presse, le patron de la CMDT Holding, Tiénan Coulibaly, a fait le bilan partiel de la campagne écoulée. Pour lui, celle-ci a démarré dans des conditions socio-économiques favorables. Grâce au paiement à  temps de la totalité des recettes coton-graines de la campagne 2009-2010 au 31 mai 2010 ; le versement aux producteurs d’un complément de prix de 14 FCFA le Kg et le maintien de la subvention des engrais par le gouvernement ; La hausse du prix aux producteurs de coton-graine -qui est passé de 170 à  185 francs par Kg ;Selon Tiénan Coulibaly, avec les efforts des acteurs de la filière coton et l’appui du gouvernement, la production cotonnière du Mali a régulièrement augmenté ces dernières années. Mais, le PDG note que des difficultés pluviométriques ont eu un impact négatif sur les productions agricoles pendant la campagne 2010-2011. Ainsi la production totale réalisée pendant la précédente campagne agricole dans les zones CMDT et OHVN, est estimée à  243 863 de coton-graine contre 228 999 en 2009-2010 et 201 462 en 2008 -2009. La valeur totale de la production coton s’élève à  45. 114. 655. 000 de francs CFA, contre 38. 929. 830 000 en 2009-2010, et 40. 292. 400. 000 de francs CFA en 2008-2009. Quant au payement des producteurs, le PDG de la CMDT Holding a promis que des fonds seront mis à  la disposition de la BNDA (Banque nationale de développement agricole). Laquelle s’organise pour finir de payer tous les producteurs avant le 25 avril. A la date du 10 avril 2010, la vente de fibres a porté sur 100.530 tonnes, dont 1. 030 tonnes aux industries nationales. A la même période, 114. 269 tonnes de graines ont été vendues à  41 huileries nationales agréées. Concernant les céréales sèches (maà¯s, mil et sorgho), la production réalisée dans la zone CMDT en 2010-2011 est de 1. 275 900 tonnes contre 1. 263 800 en 2009-2010 et 1. 221 046 tonnes en 2008-2009. «Â Les besoins des populations des zones CMDT sont largement couverts. Cette production va dégager des surplus commercialisables pour le reste du pays » dira-t-il. Une ambition de 500 000 tonnes de coton-graine pour 2011 Le plan de campagne coton 2011-2012 est revu à  la hausse, selon le PGD de la CMDT. Car, il a été fixé à  500 000 tonnes par les acteurs de la filière cotonnière du Mali. Cette ambition, explique-t-il, repose sur plusieurs facteurs. Il s’agit de l’engouement des producteurs pour la culture du coton ; la hausse du cours du coton-fibre ; l’augmentation du prix au producteur (qui passe, pour la fois au Mali, de 185 de FCFA le Kg à  255 FCFA), le maintien de la subvention des engrais par le gouvernement (le sac de 50 Kg sera cédé aux producteurs à  12. 500 de FCFA) et l’apurement des dettes internes des coopératives évaluées à  3,175 milliards de francs CFA. Aussi, le plan de campagne 2011-2012 des céréales sèches prévoit la production de 2. 000 000 tonnes. Cet objectif cadre avec ceux du Programme de développement économique et social (PDES) du président de la République pour l’atteinte des 10 millions de tonnes de céréales à  l’horizon 2012. Pour assurer le bon déroulement de cette campagne, explique Tiénan Coulibaly, plusieurs mesures ont été prises. Déjà , les commandes des intrants nécessaires (70. 000 tonnes de complexe coton, 30 000 tonnes de complexe céréale, 45 000 tonnes d’urée, 1 575 000 doses d’insecticides coton et 500 000 litres d’herbicides. Des dispositions sont prises pour approvisionner les producteurs en semence coton de qualité. Mieux, les institutions financières (BNDA et Kafo Jiginew) s’organisent pour accompagner la CMDT et ses partenaires producteurs afin de faciliter le financement des intrants et des équipements. Pour faire face à  cette grande campagne, la CMDT a renforcé son dispositif d’encadrement agricole par le recrutement de 60 techniciens supérieurs d’agriculture. « Le personnel industriel sera renforcé par le recrutement de 10 ingénieurs électromécaniciens » a annoncé le patron de la compagnie cotonnière du Mali.

Foire du cinquantenaire : Mme Kaboré, productrice de Karité

La cinquantaine bien remplie, Martine Kabore est la promotrice de l’association burkinabé RIMTERB-SOM (dieu se souvient de nous en moré), basée à  Ouagadougou la capitale burkinabé. Elle est à  Bamako dans le cadre de la foire du cinquantenaire. Petit à  petit l’oiseau fait son nid Le Mali et le Burkina Faso sont les deux principaux producteurs de beurre de karité. La majeure partie des producteurs est constituée de femmes. Ce sont le plus souvent elles qui s’adonnent à  la récolte et à  la transformation de ce produit, même s’il est cultivé par la gent masculine. Martine Kabore explique que l’amour pour cette denrée est innée en elle. En 1994, elle a réuni autour d’elle une dizaine de femmes démunies et ou veuves comme elle-même. Objectif, créer une association de femmes productrices et transformatrices de karité. l’argument principal qu’elle avançait, «Â ne pas toujours tout laisser entre les mains des hommes. Apprendre à  se débrouiller et compter sur soi. Mes sœurs, n’attendez pas que vos maris ne soient plus là  pour vous lever et vouloir faire quelques chose de votre vie. Il faut toujours anticiper sur la vie. » C’’est ainsi que l’association verra le jour en début 1994 avec toute une poignée de femmes et une machine transformatrice. Elle explique que comme toute entreprise, le début n’était pas facile. Il leur a fallu du courage et de la volonté pour tenir bon. Après 10 ans de fonctionnement, RIMTEREB-SOM a atteint environ 500 boites de karité quotidienne. Les multiples vertus du karité Grâce à  son amour pour le métier et cette denrée, le beurre de karité, Martine Kabore a reçu plusieurs formations. Elle s’est perfectionnée dans toutes les techniques de transformation du karité et a appris à  les marier avec d’autres denrées. Elle a reçu ses premières formations au pays, notamment le Burkina Faso, avant de se rendre en France pour acquérir plus d’expériences. l’association qui dispose aujourd’hui d’une usine multifonctionnelle, produit quotidiennement plus d’une tonne de produits à  usages multiples. Ce sont entre autres : De la pommade pour cheveux, du savon (toilette, lessive…), du savon à  l’argile verte, pommade médicinale, crème de massage, pommade anti-moustique, du karité à  la carotte, au citron, au miel et à  l’aloé. En cette année 2010, Mme Kabore regroupe plus de 400 membres dans son association. Uniquement des femmes issues de milieux défavorisés. l’usine pour sa part embauche 10 permanemment et 5 temporaires. Cela dit, elles font régulièrement appel à  des conseillers hommes qui ont selon elles, une autre vision de la chose. Donc, cela constitue une expérience de plus. A l’impossible nul n’est tenu Lorsque Martine Kabore mettait son initiative sur pied, elle n’avait selon elle, aucune ressource. Elle «Â fondera son espoir sur le bon dieu ». Ce qui explique le nom choisi qui signifie ‘dieu se souvient de nous’. Elle était veuve et avait à  sa charge, ses enfants. C’’est ainsi qu’elle et ses camarades mettront sur pieds cette entreprise qui a donné du travail à  plus de 500 personnes. Pour la petite histoire, Mme Kabore confie que les premières personnes qui l’ont formé au pays, demandent à  être formées à  leur tour par elle. Car en effet, elle a acquis de nombreuses expériences. Depuis 2004, elle est devenue formatrice des formateurs. Elle est régulièrement consultée aussi bien par ses compatriotes que par des étrangers. Ses produits sont régulièrement exposés en France, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Belgique, au Sénégal…et bien entendu au Burkina Faso. Elle participe tous les ans au salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et aussi, à  la foire exposition de Bamako (FEBAK).

Anyama : La cité de la cola en Côte d’Ivoire

Anyama fait partie des 10 communes de la capitale économique ivoirienne Abidjan et regorge plus de 146 000 âmes. La cité est connue depuis des temps immémoriaux, comme étant la base de la production et de la consommation de la cola. Ce produit connu de tous les pays de la sous-région, est majoritairement commercé par les dioulas issus du nord du pays. Une denrée spéciale Le représentant de la communauté malienne d’Anyama, Mr Toumani Keita, âgé de 94 ans, nous explique que la cola est encrée dans les coutumes, mœurs et traditions de toutes les communautés musulmanes. Elle est utilisé lors des cérémonies de baptêmes, de mariages, des cérémonies rituelles… Alors âgé d’une trentaine d’années, Toumani Keita fait ses débuts dans le commerce de la cola en 1945 à  Grand-Bassam. Avant de passer par Adzopé et atterir en fin de compte, à  Anyama. Il représente aujourd’hui le doyen de la filière cola à  Anyama. Cola, source d’intégration sous régionale Le secrétaire général de la filière cola en Côte d’Ivoire, Bréhima Keita explique que les différentes nationalités peuplant Anyama sont toute venues pour la cola. Ils sont originaires du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Guinée, du Nigéria et de tous les pays de la sous région ouest-africaine. Cette denrée constitue une véritable source d’intégration sous régionale parce qu’elle est permanemment utilisé lors de nombreuses cérémonies. Mr Keita affirme que la cola ivoirienne est la meilleure dans la sous région. C’’est la raison pour laquelle elle constitue un pôle d’attraction. Selon lui, elle résiste mieux aux aléas climatiques. Les tracasseries routières Le commerce de colas représente certains avantages mais néanmoins, les inconvénients ne sont pas négligeables. Mr Koné déplore le fait que certaines fois, « lorsque nous achetons par exemple 20 kg de cola, on trouve que plus de la moitié est pourrie. Cela n’arrange vraiment pas nos affaires et nous fait perdre des millions de francs CFA.» Les commerçants rencontrent de nombreuses difficultés aux niveaux des frontières. Les tracasseries douanières ne devraient pourtant pas poser de problème dans l’espace UEMOA puisque depuis 1999, la cola est considérée comme un produit non agréé, au même titre que les fruits et légumes. Donc, les taxes ne devrait pas y avoir de taxes élevées là -dessus. Or, à  en croire Mr Keita, les forces de sécurité de tous les pays membres de l’union économique et monétaire ouest africaine font payer des taxes excessives aux commerçants. A chaque poste de police, de gendarmerie ou de douane, les transporteurs payent 2500 francs, 10000f, 15000f et plus, en fonction de la quantité de colas. La filière cola de la Côte d’Ivoire est la maison mère de tous les producteurs et transporteurs de colas en Afrique de l’ouest. Elle regroupe sans exception, les 15 pays membres de la CEDEAO avec plus d’une centaine de magasins de stock de colas dans la commune d’Anyama. Les commerçants s’y approvisionnent afin de les exporter principalement vers le Mali, la Guinée Conakry, le Sénégal et le Burkina Faso. C’’est un produit frais qui se croque surtout par les vieux et lors des différentes cérémonies de réjouissances. Elle rapporte chaque année, plus d’un milliards de FCFA.

Production laitière au Mali : Un moyen d’atteindre la sécurité alimentaire

l’élevage est l’une des activités principales au Mali et est pratiquée par environ 80% de la population rurale. Lors de la célébration, de la journée mondiale du lait au Mali le 1er juin dernier, le ministre de l’élevage et de la pêche, Mme Diallo Madeleine Bah a expliqué que la réussite de la stratégie de valorisation du lait cru local, repose principalement sur la maitrise des pathologies animales et le développement des cultures fourragères. Valorisation du lait cru local Il ne faut également pas négliger la gestion rationnelle de l’espace pastoral. Signalons que cette politique a été adoptée en 2008 par le gouvernement dans le souci de faire du Mali, une forte zone de production laitière. La valorisation du lait cru local est un défi que se lance cette année, le gouvernement, à  travers le ministère en charge de l’élevage. Présentement, la production du lait nourrit plus de 30% de la population malienne qui est non seulement productrice, mais aussi consommatrice. La consommation laitière reste très faible Cependant, malgré tous ces efforts, le Mali n’a toujours pas atteint les normes de l’organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En effet, selon la FAO, la consommation moyenne annuelle de lait par individu est de 62 litres. Or, nous n’en sommes qu’à  12 litres, un chiffre nettement inférieur qui montre qu’il est essentiel de multiplier les efforts. Mme la ministre déplore le fait que les 600 millions de litres fournis annuellement par le cheptel soient insuffisamment collecté et transformé. Des mesures à  prendre face au coût élevé des intrants Le représentant du collectif des producteurs de lait affirme que le Mali peut multiplier sa production annuelle de lait par cinq, tant sur le plan de la qualité que celui de la quantité. Il propose comme solution, la prise en charge par l’Etat, de 50% des intrants de l’élevage. Cette subvention devra aussi être appuyée selon lui, par l’application du volet relatif aux taxes de la loi d’orientation agricole et la sécurisation des exploitations de l’élevage. La FAO salue les efforts du Mali La représentante résidente du fonds d’alimentation au Mali, salue les efforts consentis par le gouvernement malien à  faire de la filière lait, un secteur clé du développement économique du pays. D’autant plus que cette année, il y a une relative hausse du prix du lait qui rend difficiles certaines actions. La ministre de l’élevage pour sa part, indique que « notre ambition est d’accroitre la production de lait et de faciliter son accès aux consommateurs. » La célébration de cette 5e édition de la journée mondiale du lait au Mali s’étend sur trois jours. Elle ferme ses portes ce jeudi 3 juin au palais de la culture de Bamako au tour du thème « la valorisation du lait cru local. » Les éleveurs sont venus des différentes régions, cercles et communes du Mali pour partager leurs expériences avec d’autres éleveurs nationaux et étrangers de la capitale. Au menu de l’évènement nous avons entre autres : Des expositions d’animaux, de produits laitiers, d’aliments bétails, de produits vétérinaires, de matériels de recueil et production de lait de manière artisanale et beaucoup d’autres. Le premier ministre Modibo Sidibé a profité de la journée du 1er juin, pour lancer la campagne 2010/2011 de cultures fourragères.

Production d’eau à Kabala : début des travaux sur le financement

Cette ronde vise à  expliquer les raisons des besoins de financement de la station de production d’eau potable dans la localité de Kabala. Il faut dire que depuis plus de 50 ans, la capitale malienne a des problèmes d’approvisionnement d’eau potable. Cela se fait surtout sentir pendant la saison sèche de mars à  juin. C’’est cette situation qui a amené le ministère de l’énergie et de l’eau à  solliciter l’aide des partenaires techniques et financiers, afin de réaliser les travaux de construction de la station d’eau de Kabala. Cette localité située sur la rive droite du fleuve Niger à  environ 12 km en amont de la capitale Bamako, est la zone dont le besoin en eau est le plus important. revue sectorielle Signalons que cette table ronde se tient à  peine mois après la tenue de la revue sectorielle eau et assainissement. Au cours de cette revue, les experts ont expliqués que les progrès réalisés ont permis d’atteindre un taux d’accès de à  l’eau potable de 73%. Cela dit, ils estiment que très peu de financements ont été acquis en cette fin de cinquantenaire pour le développement de l’hydraulique urbaine sur la période 2011/2013. De l’eau potable en quantité suffisante Le ministre de l’énergie et de l’eau, Mamadou Igor Diarra explique que depuis plusieurs années, la ville de Bamako est confrontée à  une situation quasi-permanente de déficit de production d’eau potable. Il estime « la seule véritable station de production d’eau potable située à  Djicoroni para a été construite depuis 1956. Vu l’urbanisation galopante, un déficit de 200 000 m3 par jour est constaté avec 370 000 m3 d’eau par jour et une offre de 170 000 m3. » Notons que le gouvernement du Mali a procédé à  la réalisation de l’extension de deux stations compactes de potabilisation d’eau à  Baco-Djicoroni et à  Mangnambougou et des réseaux de distribution qui y sont liés. Le ministre indique que malgré tous les efforts consentis jusque là , la capacité de production totale disponible ne sera pas suffisante pour faire face à  la demande journalière de pointe qui ne cesse de croà®tre d’année en année, en raison de la forte croissance démographique de la ville. Forte demande en eau Signalons que selon les derniers résultats provisoires du recensement effectué, la population urbaine et périurbaine à  desservir par la société EDM.SA est estimée à  près de 2 500 000 habitants. Ce qui génère selon le ministre Diarra, plus de 300 000 m3/jour à  couvrir. Dans ces conditions, il parait évident que les solutions ponctuelles resteront limitées. C’’est donc pour cela qu’il urge selon lui, de se tourner résolument vers une solution capable de résoudre dans la durée, le problème d’accès à  l’eau potable des populations de notre capitale, par la réalisation du projet de la station de traitement d’eau de Kabala. Le plan directeur de la construction de la nouvelle station de Kabala doit se faire en deux phases. Le coût global de la première phase s’élève à  113 milliards de FCFA. Sur cette somme, 63 milliards de FCFA sont prévus pour la réalisation de la station et les ouvrages connexes de stockage et de transfert. Aussi, 50 milliards seront prélevés pour le réseau de distribution et les ouvrages de stockage annexes en rive droite. Améliorer les conditions de vie des populations Le représentant des partenaires techniques et financiers et non moins ambassadeur d’Allemagne au Mali précise que les PTF restent aux côtés du gouvernement malien afin de trouver une solution adéquate au problème d’eau que rencontrent les populations de Bamako et ceux de Kabala en particulier. Le premier ministre Modibo Sidibé explique « l’amélioration des conditions de vie des populations a toujours été une préoccupation majeure pour le chef de l’Etat. Nous souhaitons vivement que 75% de la population ait une vie améliorée à  l’horizon 2012. Soit 71% en milieu rural et 71% en milieu urbain. l’accès à  l’eau potable est indispensable et urgent»

Moussa Alassane Diallo, PDG de la BNDA : « La production céréalière est une priorité »

En 2011, la Banque nationale de développement agricole du Mali (BNDA) aura trente ans. Lors de sa création, la mission première de cette Société d’économie mixte (SEM) était d’« apporter son concours technique et financier à  la réalisation de tout projet de manière à  promouvoir le développement rural ». Aujourd’hui, elle est devenue une banque universelle. Même si, à  l’image du Crédit agricole en France – un modèle pour son le PDG de la BNDA, Moussa Alassane Diallo – le C’œur du métier de la BNDA demeure le financement de l’agriculture. La banque, qui compte dans son actionnariat l’Etat malien, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’Agence française de développement (AFD), la Société allemande d’investissement et de développement (DEG, coopération allemande) est le premier partenaire financier du monde rural au Mali. Son chiffre d’affaires est de 150 milliards de FCFA par an (environ 227 millions d’euros). Entretien avec son PDG. Jeuneafrique.com : Dans quels domaines intervient principalement la BNDA ? Moussa Alassane Diallo : La BNDA accorde en premier lieu des crédits à  court terme, essentiellement à  des coopératives, pour l’achat d’intrants agricoles (engrais, insecticides, herbicides, etc) ou pour le développement de leur secteur commercial. La BNDA accorde également des crédits à  moyen terme, pour financer l’achat d’équipements agricoles (charrues, tracteurs, etc) ou la construction d’infrastructures rurales (magasins de stockage, centres d’alphabétisation ou de santé, pistes rurales, etc). Ce sont les deux principaux pôles de financement de la banque. Et plus récemment, nous avons entrepris de financer des aménagements dans la zone de l’Office du Niger : il s’agit de crédits à  plus long terme, accordés à  des villages. Quels sont les secteurs agricoles les plus financés par la banque ? Le coton et le riz. Malgré la crise, la BNDA a toujours financé la filière cotonnière. Il s’agit d’un secteur économique important au Mali, C’’est donc pour nous une priorité. La zone cotonnière concerne 3 millions de Maliens. Et elle ne se résume pas qu’au coton : on y trouve aussi des cultures de céréales sèches, comme le mil, le maà¯s, le sorgho… En moyenne, quel est le montant des crédits accordés ? La moyenne du montant d’un prêt tourne entre 5 et 6 millions FCFA par dossier. Le crédit s’échelonne sur une durée de douze mois s’il s’agit d’intrants et de 4 à  5 ans pour des équipements agricoles. La crise alimentaire de 2008 vous a-t-elle poussé à  modifier votre stratégie ? Oui. Nous avons fait du financement de la production céréalière une priorité, ce qui n’était pas le cas avant. Nous attachons plus d’importance notamment aux cultures du riz et du blé. La difficulté d’accès au crédit est l’un des freins au développement du secteur agricole en Afrique. Pourquoi ? Les contraintes liées à  l’agriculture ne relèvent pas de celles, classiques, auxquelles est confronté un banquier. Nous travaillons avec une clientèle rurale, pas ou peu alphabétisée, très dispersée, qui ne maà®trise pas les outils de gestion. Bref, nous sommes essentiellement dans le secteur informel. Aucune banque ne peut prêter de l’argent à  cette clientèle ! Il faut ajouter le problème des aléas climatiques. En dehors de l’Office du Niger, o๠l’exploitation de l’eau est maà®trisée, l’agriculture est soumise dans le Sahel à  des conditions difficiles : sècheresse, inondations, feux de brousse, attaques de criquets… Des aléas qui surviennent une année sur deux ou sur trois. Il y a aussi la question de la commercialisation, très floue : en dehors du coton, au Mali, le banquier n’a quasiment aucune donnée fiable sur les recettes. Enfin, le défaut d’assurance, notamment au niveau des aléas climatiques, ne favorise pas l’obtention de crédits. Cela signifie-t-il qu’une banque qui finance l’agriculture n’est pas viable ? Non. La BNDA est viable. Nous avons connu des difficultés, notamment lors de la crise de la filière coton qui a fait peser un risque majeur sur la banque. Mais aujourd’hui, elle connaà®t une excellente situation financière, notamment grâce à  la diversification de ses activités. Ce n’est pas simple car nous devons assumer une mission de service public tout en veillant à  la rentabilité de la banque. Cela résume bien la situation de l’agriculture en Afrique : comment assurer une mission de service public tout en étant rentable ? Quid des banques commerciales généralistes ? Financent-elles elles aussi des projets agricoles ou vous laissent-elles ce risque ? Elles interviennent également, dans deux secteurs majeurs : le financement des intrants agricoles via un pool de banques, dont la BNDA, et le financement de la commercialisation du coton, secteur dont la BDM [Banque de développement du Mali, ndlr] est le moteur. Elles interviennent aussi dans la commercialisation des céréales.

Agriculture : les bons résultats de la campagne 2009-2010

Situation pluviométrique satisfaisante En effet, le déficit pluviométrique annoncé en début de campagne a miraculeusement cédé au profit d’une production bien arrosée. Pour ce qui est de la situation phytosanitaire, elle est demeurée globalement satisfaisante. Le gouvernement a décidé, après la réussite de l’initiative riz, pour la campagne 2009-2010, d’étendre le principe de la subvention des engrais aux cultures de mais, de blé et de coton. Le prix de cession au comptant de l’engrais subventionné a été fixé à  été fixé à  12 500 F CFA par sac d’engrais de 50 kg. Lancée par le gouvernement malien à  grand renfort de moyens logistiques et médiatiques, « l’initiative riz connaà®tra cette année un beau succès, en témoigne les réalisationsdéjà  faites. Cependant, le doute est permis quant à  une baisse substantielle du prix de cette céréale pour le consommateur malien. Selon les prévisions des experts, l’initiative riz, qui était censée apporter une solution à  la crise du marché céréalier (en général), pourrait cette année encore combler les attentes en production rizicole. Des récoltes excédentaires La surprise est totale. Et pour cause, les récoltes de la présente campagne s’établissent au delà  des attentes. En ce qui concerne le riz, les superficies récoltables sont évaluées à  616 249,22 hectares soit un taux de 95,3% de réalisation. Les pertes estimées à  30 617 hectares, soit 4,7% des superficies réalisés, ont été enregistrées notamment dans les régions de Gao et Mopti. Ainsi, les résultats définitifs de la campagne agricole 2008-2009 ont donné une production de 1 607 647 tonnes de riz paddy, soit 99% de l’objectif. Les superficies récoltables en céréales sèches sont évaluées à  3 078 752 ha, soit un taux de 988,8% de réalisation avec des pertes estimées à  8 352 ha soit 3,2% de superficies réalisées. Les prévisions du ministère de l’agriculture Dans la dernière communication faite par le Ministère de l’Agriculture, il ressort que les superficies récoltables de coton, arachide sont respectivement de 251 092 ha soit 3,2% de superficies réalisées. Rappelons que le plan de subvention (des intrants) amorcé par le gouvernement en 2008 s’est avéré très bénéfique pour les deux dernières campagnes agricoles. Ce système de subvention qui a démarré pendant la campagne agricole 2008-2009 vient de s’étendre sur le mais, le blé et le coton. Le volet commercialisation La campagne agricole qui s’achève, devra se pencher sur une évaluation de la mise en œuvre de l’initiative riz. Et pour améliorer l’opération qui souffre du coté de son volet commercialisation. Et aussi, faudra t-il que l’impact de la forte production soit positivement ressenti par le consommateur. Et jusqu’à  preuve de contraire, le résultat net de production de la campagne n’est pas disponible. Car du moins, C’’est une forte production qui est attendue dans certaines zones telles que Sikasso et l’Office du Niger.

Agriculture : développer la filière mangue à Sikasso

l’assemblée générale ouverte ce mercredi et devant s’étendre sur 2 jours dans la cité du kènèdougou, devra déboucher sur la mise en place d’une interprofession de la filière mangue en 3e région. Le comité interrégional de pilotage de la filière mangue, et le programme compétitivité et diversification agricole (PCDA), veulent doter la filière, d’un instrument moderne de gestion et de promotion Moderniser la filière mangue Le coordinateur régional du PCDA de Sikasso, Mr Mahamadou Camara, déclare : «Â  Cet outil de gestion que nous allons mettre en place, nous permettra de moderniser cette filière. Egalement de faire en sorte que, l’ensemble des acteurs, dans un plan de compétitivité partagée, puisse en profiter au maximum. » Filière considérée comme priorité dans le développement de la région, la mise en place de cette interprofession qui servira de cadre de concertation de l’ensemble des acteurs, aura sans nul doute, un impact positif sur la mangue. Le représentant du gouverneur de Sikasso, Mr Soumaila Sangaré, estime que les défis identifiés au cours des différents diagnostiques, n’auront de chance d’être relevés que, lorsqu’ils seront traités par une masse critiquer d’organisations professionnelles. Et cela, à  travers l’établissement du cadre de dialogues constants et soutenus. La filière mangue en chiffres En 2008, le Mali exportait 920 tonnes de mangues ( 2% du marché mondial) vers les pays européenns alors qu’auparavant ce secteur souffrait du manque de copétitivité. En 2009, ce chiffre a doublé de moitié. Les acteurs de la filière ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes, en dotant la filière d’une unité de transformation locale, ceci dans l’optique d’une industrialisation croissante de la filière. La nouvelle orientation a permis de favoriser les paysans producteurs qui vendent le kilo de mangues à  environ 75francs. L’amélioration de la filière résulte du projet agricole  » Projet compétitivité et diversification agricole (PCDA) », avec l’implantation d’une unité de conditionnement de mangues. Elle comprend un espace de tri, une salle de lavage, et de pré-conditionnement et enfin de conservation. L’unité emploie près de 200 personnes » Il s’agit surtout de rendre la mangue Malienne compétitive sur le marché mondial en professionnalisant toutes les étapes de la production à  la récolte, à  l’exportation. On parle aujourd’hui d’un label spécial Mangue Malienne…

Nahawa Doumbia sacrée Reine des Tamani d’or 2009

Sa mère décèdera en couche. Elle est tout de suite rejetée par son père qui n’arrive pas à  se faire à  l’idée que sa femme soit morte. Celui-ci la voyant comme « une malédiction venue tout droit du ciel. » C’’est sa grand-mère maternelle qui se chargera de son éducation jusqu’à  sa maturité. La famille hostile à  une carrière musicale A ses débuts, la famille de Nahawa avait imposé un refus catégorique face à  sa passion pour la musique. Aucun membre de la famille n’étant chanteur, ni musicien. « Selon les dires de ma grand-mère, ma mère m’avait prédit un avenir brillant dans la musique, alors qu’il n’existe pas de griot dans ma famille. » Explique-t-elle. Cependant, son courage et sa perspicacité la mèneront loin, très loin même. Elle se cachait pour participer à  certains concours inter-quartiers. Elle se perfectionne petit à  petit au sein d’un groupe. Premiers pas dans l’univers musical En 1980, Nahawa participe clandestinement à  la biennale artistique et culturelle du Mali. Elle interprétera une chanson qu’elle a elle-même composée et, décrochera le prix du meilleur solo de chant de l’année. Nahawa est remarquée par le maestro Boncana Maiga qui deviendra son arrangeur et, elle sera produite Ibrahim Sylla, de Syllart production. C’’est grâce à  sa divine et mélodieuse voix, que Nahawa attire l’attention des professionnels de la chose pour la toute première fois. C’’est avec cette même chanson qu’elle postule au prix Découverte RFI. Elle remporte le prix en 1981. C’’est à  partir de ce moment précis, qu’elle se fera connaà®tre sur le plan international. En avant la tradition Nahawa met en exergue le Didadi (rythme musical de Ségou) et les rythmes du wassoulou (balafon, kamalé n’goni, guitares et percussions). En somme, sa musique est purement traditionnelle. Elle élabore elle-même ses textes malgré le fait qu’elle ne soit pas allée bien loin à  l’école. Elle tire son inspiration dans les faits de tous les jours. Dans tout ce qui l’entoure, les difficultés qu’elle a rencontré. Surtout quand on sait que la vie n’a pas toujours été gaie pour elle. « Je remercie vraiment le Bon Dieu pour le bonheur qu’il me procure aujourd’hui. Il ne faut jamais désespérer de la vie. J’ai échappé à  la mort depuis ma tendre enfance, C’’est pour cette raison que je suis devenue infirmière. Pour soigner et sauver des vies. », ajoute Nahawa au bord des larmes. Signalons qu’elle est infirmière à  ses heures perdues. Elle exerce son métier à  l’hôpital de Bougouni. C’’était son premier boulot d’ailleurs avant de baigner complètement dans la musique. Mère et fille Nahawa Doumbia est mère d’une fille âgée d’une trentaine d’années. Il s’agit de la chanteuse Doussou Bakayoko. Oui, Nahawa a initié sa fille à  l’art musical. C’’est son unique enfant qu’elle aime et chérit par-dessus tout. « Je fais le maximum, pour donner à  Doussou, ce que moi je n’ai pas eu la chance de vivre avec ma mère. », fait-elle tout sourire. D’ailleurs, Doussou chante parfois des chansons de sa mère. Et dans ces cas de figure, on a parfois de la peine à  distinguer leurs voix qui se ressemblent incroyablement. Discographie Son premier album intitulé ‘’Bougouni », sortira chez Syllart production. Il sera suivi de ‘’Mangoni », en 1993, toujours avec la même maison de production. En 1997, ‘’Yankaw », produit par Mali k7, est mis sur le marché. Et en 2000, son dernier album en date ‘’Yaala », produit par Mali k7, est dans les bacs. Nahawa Doumbia vient tout juste de remporter le Tamani d’Or de la Musique Malienne aux Trophées de la Musique Malienne 2009 et qui se sont tenus ce week-end à  l’Hôtel Laico Amitié de Bamako. Une vidéo de Nahawa Doumbia

«Initiative riz bis» : les objectifs de la campagne agricole 2009-2010

l’initiative Riz avait été lancée en 2008 par le gouvernement de Modibo Sidibé pour faire face à  la crise alimentaire et satisfaire les besoins des consommateurs tout en baissant le prix du riz. D’un coût estimé à  42 milliards avec des équipements et intrants évalués à  701 millions, l’initiative riz, avait de quoi faire jaser. Poudre aux yeux pour certains, novatrice pour d’autres, l’initiative riz, pour sa campagne 2008 a-t-elle atteint ses objectifs de départ ? La production attendue du riz pour la campagne 2008/2009 était d’environ 1.618 323 tonnes, soit une hausse de 50% par rapport à  la campagne précédente, ce qui aurait permis de réaliser une production de riz marchand estimée à  près d’1 million de tonnes. Pour la nouvelle campagne, l’objectif est supérieur à  2 millions de tonnes de riz pour un coût avoisinant les 55 milliards de francs. Est-ce à  dire que les moyens déployés l’année dernière étaient insuffisants ? Alassane Aghatam, le ministre de l’agriculture, entend mettre le paquet pour cette nouvelle campagne, largement préparée par la visite du premier ministre à  Farako (Zone Office du Niger) et o๠il avait récompensé les paysans ayant fourni les meilleures récoltes. Suivi du lancement de la « Journée du Paysan » le 20 juin à  Kassela, en présence du président de la République. l’initiative Riz, des acquis à  consolider Ne laisser aucune place au doute, aux critiques ou aux objections, semble être la politique du gouvernement en matière agricole. Ainsi, les subventions aux producteurs avoisinent les 7 milliards de FCFA, les engrais se chiffreraient à  un peu plus d’ un milliard et les équipements et autres supports à  environ 800 millions. De quoi encourager la production agricole 2009-2010? l’objectif global étant de produire 4,685095 tonnes de céréales, une partie des 10 millions prévus à  l’horizon 2012, heure o๠le PDES, pourrait voir ses initiateurs remplacés à  Koulouba et ses chantiers gérés par d’autres… Selon les chiffres du ministère, la production céréalière 2008-2009 a atteint ses objectifs avec un rendement estimé 4,814,871 tonnes. Quant au coût total de l’opération, environ 33 milliards ont été utilisés. « Vous pensez qu’une seule campagne riz suffit pour faire de l’initiative un succès total? Mais les objectifs réalisés sont encourageants », estimait Seydou Idrissa Traoré, PDG de la zone office du Niger, et o๠une bonne partie du riz malien est produit. Grâce aux surfaces exploitables et l’eau disponible, C’’est là  que la plupart des producteurs cultivent le riz paddy vendu sur le marché local. Selon eux, l’initiative Riz a eu un impact positif sur le consommateur ( qui attendait une baisse significative du prix de vente du riz aux débuts de la crise) et sur l’économie nationale. Notons que le prix de vente du riz se situe entre 350 et 500fcfa le kilo. Tandis que le mali continue d’en importer. Si la zone office du Niger produit près de 53% des besoins en riz du Mali, peut-on espérer une hausse de ce chiffre avec les moyens mis en œuvre pour cette nouvelle campagne 2009-2010 ? Une chose est sure, l’initiative Riz n’a pas fini de faire parler et pourrait-elle un jour se transformer en véritable révolution verte pour le Mali ?