Nécrologie : Décès de la célèbre animatrice-comédienne Oumou Diarra dite Dièman

Les mots étaient souvent crus, mais nécessaires pour conseiller les nombreux hommes et femmes qui la sollicitent sur leurs problèmes de couple. Oumou Diarra plus connue comme étant Diéma était devenue la mère conseillère. Animatrice et comédienne, rien ne la prédestinait pourtant à faire carrière dans ses deux mondes, si ce n’est sa voix. Une voix naturelle, grave et imposante, qui a séduit Oumar Mariko, le promoteur de la Radio Kayira. C’est avec ce média que commence son histoire radiophonique, « par un pur hasard » vers 1993 grâce au soutien de Michel Sangaré, qui l’a appelée un jour pour qu’elle vienne chercher l’un de ses parents qu’elle devait raccompagner à la maison. Arrivée sur place, raconte-t-elle, celui-ci l’a faite asseoir devant un micro et l’a testée. Puis il lui a proposé d’exercer le métier d’animatrice, en attendant le concours des Douanes . Avec son mentor, elle animera au début une émission noctambule, Guinguin Grin, qui commençait à minuit. Depuis près de 30 ans, elle conseille, éduque et sensibilise des milliers d’auditeurs à la Radio Kayira, puis à Tabalé et enfin à la Chaine 2 où elle commence à étrenner sa voix au début des années 2000. Sa célébrité s’accroît avec Guakounda, un théâtre radiophonique où elle parle de la famille communément avec son acolyte Lala Drado dite Fiman. La complicité est telle entre les deux que l’émission est connue sous le nom Fima et Dièma. Elle aussi très connue et sollicitée pour son émission 20/20. Une émission très appréciée dans laquelle elle conseille les couples. Son décès survenu dans la matinée de ce mardi 26 décembre 2023 laisse ses fidèles auditeurs inconsolables. Native de Ségou, Oumou Diarra Diéman qui avait 58 ans sera conduite à sa dernière demeure demain mercredi, après avoir presque toute sa vie durant prôné la paix et l’entente des Maliens. Ses conseils ont permis de maintenir plusieurs couples à flot. Comme elle le confiait en 2020 au cours d’une interview, certains lui ont bien rendu, elle revendiquait 25 homonymes, sans compter celles de sa propre famille.

ESJSC : À la découverte de la spécialité radio

L’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC) est la première école de journalisme du Mali. Ouverte en janvier 2018, elle délivre une licence professionnelle en journalisme radio, presse écrite et télévision. À l’occasion de la Journée mondiale de la radio, célébrée le 13 février, la spécialité radio de l’école nous a ouvert ses portes.

« Il est l’heure de votre flash ». C’est sur cet indicatif que les 12 étudiants de la spécialité radio de la deuxième année de Licence prennent pour la première fois l’antenne de l’EJ.FM, le studio-école. Après des cours théoriques sur le flash d’information, place maintenant à la pratique. Et c’est à Diahara Faskoye que revient l’honneur d’ouvrir la marche. « Actualités nationales : le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga pointe de nouveau la France du doigt…», commence-t-elle. Au bout de quelque secondes, la jeune dame bute sur certains mots mais prend le soin de présenter ses excuses aux auditeurs. Derrière la baie vitrée qui la sépare de la partie technique, l’œil vigilant de Baba Djourté. Un doyen résistant du journalisme chargé de former les étudiants en radio. Et les bourdes de la présentatrice ne le laissent pas indifférent. « Tant que vous ne serez pas imprégnés de vos textes, vous allez toujours buter sur des mots », lance-t-il aux autres étudiants, qui attendent, silencieux, leur tour d’antenne. Le professeur va poursuivre le reste de ses remarques en classe, lors de l’écoute critique des différents flashs d’information présentés à tour de rôle.

Les remarques générales ont trait au manque d’appropriation des textes par les étudiants, à des problèmes de prononciation et au manque de clarté et de précision de certains textes. « Il s’agit d’un premier passage au micro. Ils avaient tous le trac et cela ne facilite par l’expression. Ils n’ont pas tenu compte de ce qui leur avait été dit pendant les exposés. Ils ne se sont pas également approprié leurs textes pendant la mise en bouche, c’est-à-dire la lecture à haute voix, seul, avant le passage à l’antenne. Néanmoins, pour un début ce n’est pas mal. Ils peuvent mieux faire et nous allons nous atteler à cela », explique Baba Djourté.

Malgré cette première expérience perfectible, les étudiants se disent confiants et déterminés à relever les défis. « C’est le trac qui m’a surtout fatiguée. Je peux mieux faire », se réconforte Assétou Samaké. « Comme en toute chose, les premières fois sont les plus difficiles. Aujourd’hui, nous nous sommes laissées vaincre par le stress et c’est cela qui a altéré la qualité de nos travaux », renchérit Mama dite Mady Kébé.

Objectif qualité

En cette année 2022, Baba Djourté tient la troisième promotion de la spécialité radio entre ses mains. La première promotion a déjà soutenu et sortira très bientôt lors d’une cérémonie de graduation tandis que la deuxième s’apprête à commencer ses mémoires de fin d’études. Et les deux sont jugées professionnellement aptes. « Je pense que les deux premières promotions, en tout cas d’après les échos qui nous sont parvenus, font quand-même des merveilles dans les organes où elles exercent. Que ce soit en radio ou en télévision, car certains de la radio présentent le journal télévisé », explique Baba Djourté.

Pour Tiona Mathieu Koné, un doyen du métier chef du Département d’études et de recherches (DER) de la spécialité radio à l’ESJSC, il n’y a aucune autre alternative que de former des femmes et des hommes de qualité. « Pour le moment, il y a de bons soupçons de capacités pour les produits qui sortent d’ici et cela est encourageant pour le corps professoral. On n’a pas d’autres choix que de ne pas décevoir la République, surtout en ces temps où l’information est un enjeu dans un pays en crise ».

Alpha Blondy : « la lecture est la suite de la parole divine »

La 10e édition de la Rentrée littéraire du Mali battra son plein du 17 au 24 février à Bamako, Djenné et Tombouctou. Parmi les invités de marque,  Alpha Blondy, la star africaine  du reggae. Il a animé le 19 février une conférence de presse  à l’hôtel de l’Amitié sur son émission dénommée ‘’radio livre’’. De sa voix, l’artiste  a magnifié le livre et la lecture  et lance une énième invitation pour une Afrique au rendez-vous.

Un artiste à voix perçante. Ses chansons ont atteint un très large public à travers le monde. Alpha Blondy est un passionné de la littérature. Invité d’honneur de la 10e édition de la rentrée littéraire du Mali, la vedette de scène a partagé avec la presse le lundi 19 février son amour des belles lettres. Animateur d’une émission dénommée  ‘’Radio livre’’  réalisée  par radio Alpha Blondy FM à Abidjan, l’hôte du jour, a témoigné des bienfaits qu’apporte la lecture dans la vision du monde. Débuté en 2015, une année après la création de la Radio, l’émission a eu un écho retentissant au près des auditeurs. Le promoteur explique l’idée qui donna naissance à l’émission. « Lorsque nous avons créé la radio, chacun avait des ambitions, d’abord on ne voulait pas d’une radio strictement musicale.  Je me suis rappelé que j’aimais bien offrir des livres à mes enfants, qui les lisaient et me font ensuite le compte rendu. J’ai dit au directeur de la radio, que je veux lire des livres», se remémore l’animateur de l’émission. L’étincelle est partie de là. D’une durée de 2 heures, Alpha Blondy, de sa voix porteuse s’enrichit et enrichit  ses auditeurs. «D’une pierre je faisais deux coups. Moi-même je découvrais des livres et en même temps je les fais découvrir à mes auditeurs. Par ce que j’ai lis quelque part que si tu veux  cacher un secret  à un noir,  un africain, met le dans un livre », justifie-t-il. Selon lui,  les africains ne lisent que pour avoir la moyenne à l’école alors que la tâche est bien plus grande.

Un bond de plus                                                                                        

RFI séduit, a réalisé un reportage sur son émission, véritable accélérateur pour ce nouveau programme. Dans ce reportage Alpha Blondy a surtout aimé l’expression ‘’ sur Alpha Blondy FM on lit avec les oreilles’’. Un tremplin à l’émission qui touchait déjà  des auditeurs d’horizons divers.  « Tu peux ne pas avoir lu Hampaté Bah ou une ‘’Si longue lettre’’ de Mariama Ba mais quand tu écoutes,  c’est comme si on te lisait », soutient l’animateur. Une inspiration issue de la civilisation africaine de l’oralité où la transmission des connaissances se faisait de bouche à l’oreille. « Un jour j’ai décidé de lire des livres. Il y avait beaucoup d’histoire de terrorisme, les pasteurs parlent de délivrance à l’église. Chacun interprétait  les écrits selon sa compréhension », explique ainsi  Alpha Blondy, le début de son entreprise. « Je lisais  le Coran pendant  le mois de Ramadan  et la Bible pendant les Pâques», explique l’animateurPar ces lectures,  l’artiste confie qu’« on découvre des choses qu’on a pas apprises à l’école, et que la lecture enrichit l’horizon de vision, produit de  l’humilité  et définie le lecteur », se passionne-t-il.  Selon lui « dans chaque livre tu découvres un univers ». Comme un prophète, l’artiste  prêche et avance un rapprochement entre les écrivains et Dieu. « Dieu passe par les écrivains pour véhiculer sa parole », croit-il fermement. Résolu dans sa foi, Alpha Blondy a affirmé que « la lecture est la suite de la parole divine et que Dieu se met en scène à travers les êtres », écartant d’un revers de la main le hasard dans l’ordre des choses.

Cri de cœur

Un homme de sa trempe,  qui dit tout  haut ce qui se murmure tout bas n’a pas passé sous silence la question de l’immigration. Il regrette que la jeunesse préfère aller ailleurs par manque de perspectives. Se mettant tantôt debout tantôt assis, Alpha Blondy s’étonne qu’après plus de 50 ans d’indépendance le continent trébuche encore. «  Il nous faut une révolution technique, technologique », se convainc-t-il, saluant les cerveaux » scientifiques du contient, comme Cheick Modibo Diarra.  Au bord de la révolte, celui qu’on considère comme un « prophète » se calme et  invite la nouvelle génération à changer la manière de penser. «  On a appris à l’homme africain à se détester et à détester chez lui, ce qui a créé le syndrome de Stockholm», rejette-t-il, jugeant le mal de l’Afrique très profond.

Sans pessimisme, Alpha Blondy croit en la jeunesse africaine et la convie à croire en elle-même. « Nous sommes condamnés à réussir, obligés d’être solidaire »,  faisant référence aux douleurs de l’histoire commune,  source « d’énergie qui rapproche les uns des autres».

 

Mikado FM, la radio des Nations Unies lancée à Bamako

Journaldumali.com : Quel était l’objectif du lancement de MIKADO FM dans le contexte post crise qu’est celui du Mali ? Hélène Papper : MIKADO FM a été lancée pour contribuer à  établir une paix durable et promouvoir la cohésion nationale en servant à  établir un dialogue plus direct entre tous les acteurs qui participent au processus de paix en cours et les populations du Mali. Il y avait un réel besoin d’appuyer notamment la MINUSMA, le système des Nations Unies et ses partenaires internationaux à  mieux faire comprendre leurs actions au Mali d’une part, mais aussi être encore plus a l’écoute des citoyens pour mieux cibler leurs besoins, les mettre en avant sur nos ondes pour que les décideurs et acteurs du changement puissent mieux répondre à  leurs attentes. Cette radio qui s’inscrit dans la logique du maintien de la paix, à  pour but de créer un cadre qui favorise l’échange, le partage d’informations dans tous les domaines. Mais aussi de baisser les tensions qui naissent souvent d’un manque d’information ou d’une information erronée. La programmation est basée sur « l’information utile » et l ‘échanges d’idées et de point de vues. MIKADO FM tentera de faire une grande place à  l’information de proximité, aux sujets qui touchent tout le monde : santé, éducation, protection des civils, droit humanitaire, l’enfance. Cette radio ne remplace pas les média qui existent, mais se rajoute au riche paysage radiophonique pour inscrire le Mali dans une paix durable. La radio a été conçue après un long travail de recherches et d’écoute des populations, de la société civile, des leaders d’opinions. Nous avons tenté de répondre à  leurs aspirations. Tous, nous ont rappelé l’importance d’un outil impartial, protégé, accessible, de portée nationale afin de s’exprimer et établir ce dialogue du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Une radio pour la Paix ? Est-ce facile à  mette en œuvre ? O๠émettez-vous ? Quels sont les programmes déclinés depuis sa création ? H.P : Il n’est jamais facile de mettre en œuvre une radio pour la paix. D’abord parce que les standards que nous nous fixons sont élevés. MIKADO FM souscrit aux missions et valeurs d’une radio de service publique telles que définies par l’UNESCO : à  savoir universalité, diversité, indépendance et spécificité. C’’est un défi également de répondre aux aspirations de la population dans un pays aussi vaste que diversifié. Il faut tenir compte par exemple de la question linguistique en parlant aux auditeurs dans la langue qu’ils comprennent. Il faut faire attention aux équilibres parfois fragiles. Il faut vaincre les appréhensions, expliquer et réexpliquer le rôle d’une telle radio. Sans oublier que nous sommes tributaires du processus de paix, de tous les acteurs engagés dans ce grand dialogue vers un retour à  la cohésion. Nous émettions déjà  depuis plusieurs mois à  Gao, Tombouctou, Mopti et maintenant Bamako depuis le début du mois de juin. Nous poursuivons progressivement notre déploiement sur l’ensemble du territoire malien mais bien évidemment nos capacités actuelles nous imposent certaines limites. Nous ne pouvons pas couvrir l’ensemble du territoire. Mais nous restons très confiants. Notre premier devoir est de nous assurer d’une information juste et équilibrée. Après, les auditeurs relayeront ce qu’ils ont entendu en participant à  aplanir certaines incompréhensions. En fin de compte, pour arriver à  la paix, il faut y croire. Il ne faut jamais cesser de dialoguer. La radio est un outil supplémentaire pour permettre ce dialogue. Il n’est bien évidemment pas le seul et ne peut se substituer à  la diplomatie mais il peut à  y contribuer. Au Sud Soudan, o๠J’ai dirigé la radio des Nations Unies lors du référendum pour l’indépendance, J’ai pu mesurer son importance dans un tel contexte. Une campagne de désinformation a mené certaines communautés à  prendre les armes. J’ai constaté qu’en convainquant des leaders de la jeunesse à  s’assoir autour d’une même table, à  débattre des sujets qui opposaient leurs communautés et enfin d’appeler au calme, il était possible de baisser les tensions et d’éviter les conflits. Bien évidemment au Mali, le contexte est très différent et les médias en général sont plus présents. Mais notre démarche s’inscrit dans une école de pensée particulière visant à  appuyer le maintien de la Paix sous toutes ses formes. La grille des programmes est en constante évolution. Deux de nos principaux rendez-vous sont cependant en onde. Il s’agit de l’émission matinale, Le P’tit Dej de Mikado et l’émission d’affaires publiques de la fin d’après-midi Grand Format qui décortique l’actualité nationale et internationale. Nous sommes également fiers de présenter Cour Commune, consacrée aux préoccupations féminines, à  l’enfance et aux sujets de société. Nous avons la revue de la presse dans les principales langues locales pour permettre à  toutes les populations d’accéder à  l’information. Nous lançons d’ailleurs très bientôt nos rendez-vous quotidiens régionaux de début de soirée. Tous les jours, une langue et une région seront à  l’honneur. Inutile de préciser que nous accordons une large place à  la musique, notamment avec Vibrations Positives, le MIKASHOW. Nous essayons de porter à  l’antenne l’immense richesse culturelle du Mali dont la musique est partie intégrante. Et bien sûr, libre antenne oblige, les auditeurs peuvent participer a toutes les émissions par téléphone, par SMS, sur les médias sociaux, dès l’instant o๠ils s’inscrivent dans une logique de réconciliation. In fine, quels sont les messages que vous voulez véhiculer à  l’instar d’autres radios comme Onuci en Côte d’Ivoire ou Okapi en RDC ? H.P : MIKADO FM a été conçu pour les Maliens, pour répondre aux besoins spécifiques du Mali. Elle est différente donc des radios que vous venez de citer. Même si le dénominateur commun de ces radios est de servir d’agent stabilisateur et de favoriser le vivre ensemble. Le message auquel tient MIKADO FM est contenu dans son nom qui emprunte au jeu MIKADO. Vous connaissez peut-être ce jeu de bâtonnets, tous différents, à  manier avec précaution pour gagner la partie. Tous différents…mais faisant tous partie d’une même unité. Et puis, essayer de casser un seul bâtonnet est beaucoup plus facile que si tous les bâtonnets sont unis ensemble. MIKADO FM représente une idée de la richesse culturelle, du vivre ensemble, de l’unité nationale dont le Mali a besoin. Ensemble, unis, nous réussirons la paix dans ce superbe pays. Quels sont les moyens dont vous disposez? Quels auditeurs visez-vous ? H.P : Nous pouvons avant tout compter sur une équipe de journalistes et de techniciens maliens dévoués, qui ne comptent pas ses efforts pour apporter leur pierre à  l’édifice. C’’est déjà  une grande famille habitée par le désir de faire de MIKADO FM un instrument de paix et de cohésion. Nous visons un large public car il est important de toucher un maximum de personnes. Nous nous adressons autant aux populations qu’aux différents acteurs et décideurs. Au jeu des comparaisons avec d’autres radios de mission de maintien de la paix, nous avons cependant des moyens limités, compte tenu notamment de l’immensité du territoire à  couvrir, de la diversité des besoins à  prendre en compte. Par exemple, s’assurer que les auditeurs qui ne comprennent que le Songhaà¯, le Tamasheq, le Bambara, l’arabe ou le Peuhl puissent accéder aussi aux informations. Nos effectifs sont relativement limités. Mais cela n’altère pas notre de volonté de de relever les défis et jouer notre partition.

Le « Dernier Appel » de Tiken Jah Fakoly

Pendant près de 3 heures de spectacles, Tiken Jah et les jeunes talents du Club Radio Libre ont tenu en haleine le public le samedi 21 juin, fête de la musique. C’’est aux environs de 1h 20 que la star est montée sur scène dans une salle comble. Il a ensuite interprété 5 titres, dont une reprise de sa célèbre chanson «Tata» en chœur avec le public. Les fans de l’artiste n’ont pas manqué de souhaiter un joyeux anniversaire, à  celui qui fête ses 46 ans ce lundi. Sur cet album de 16 titres, dont la sortie mondiale a eu lieu le 2 juin dernier, Tiken Jah Fakoly réitère tout son engagement panafricaniste. Dernier Appel, est un message d’espoir, un appel à  l’union sacrée et à  l’unité sans laquelle rien n’est possible», explique le reggaeman. A travers des titres comme «Dakoro», «Quand l’Afrique va se réveiller», «Pauvre et Riche», il prône l’entente entre les communautés d’un même pays pour leur permettre de se consacrer à  l’essentiel, et rester vigilants afin d’empêcher le pillage des richesses du pays». Pour Tiken Jah, l’Afrique est riche, mais les Africains sont pauvres. Afro-optimiste à  toute épreuve, Tiken Jah poursuit sa sensibilisation en panafricain convaincu, et la présentation de l’album, précède une tournée mondiale de six mois. Cet opus vient quatre ans après African Révolution qui a récemment valu à  l’artiste un disque d’or. Dernier Appel est pour tous les mélomanes et fans de l’artiste. Ceux qui le rateront risquent de le regretter car Tiken Jah demeure convaincu que : « lorsque l’Afrique se réveillera, ça va faire mal !».

Rwanda : la radio au service de la réconciliation

La commémoration des vingt ans du génocide rwandais donne l’occasion de mettre en lumière les initiatives pour tenter de tourner cette page noire de l’histoire de l’humanité. Après le passage de la justice, le difficile travail de pardon et de réconciliation a été entamé par le peuple rwandais. Pour aider ce cheminement qui n’est guère facile, un programme radio. Il est intitulé « Musekeweya », l’ « Aube nouvelle » en langue kinyarwanda. Deux fois par semaine, en famille, entre amis, les Rwandais, collés au poste radio, on écoute ce feuilleton radiophonique qui prône la réconciliation. Diffusée entre autres sur la station officielle Radio Rwanda, ce programme prend le contre-pied de la tristement célèbre Radio des Mille Collines et ses appels à  l’élimination de la minorité tutsi durant le génocide, perpétré par des extrémistes hutu. Depuis 2004, Musekeweya se donne elle pour mission d’éduquer les populations et d’éradiquer la violence, pour que plus jamais le pays ne retombe dans l’horreur. Elle raconte le quotidien des habitants de deux villages fictifs — Bumanzi et Muhumuro — qui, après des années de conflit instrumentalisé par les autorités, tentent de panser leurs plaies. A travers cette fiction, sont analysées et décortiquées les origines des comportements destructeurs des deux villages en s’appuyant sur les travaux du psychologue et survivant de la Shoah Ervin Staub. Ce dernier a, dans son livre « Les racines du Mal; Essai sur les génocides et les violences collectives », analysé le processus menant à  la violence de masse, ses racines psychologiques et sociales. « Notre rôle est de responsabiliser les gens », d’en faire des « témoins actifs » qui peuvent « oser dire « non » aux actions qui mènent à  la violence », explique Aimable Twahirwa, à  la tête du projet réalisé par l’ONG néerlandaise La Benevolencij. Dix ans après le début du programme, les personnages ont atteint «l’étape du dialogue, de la réconciliation, malgré quelques problèmes que les personnages peuvent surmonter », détaille Charles Lwanga Rukundo, l’un des scénaristes de l’émission. « Le génocide a laissé des séquelles, comme le traumatisme, mais nous montrons que malgré cela, il est possible de dialoguer, de demander pardon », poursuit-il. Suspense, humour, histoires d’amour, sont les ingrédients de cette série dont le succès au fil des années ne s’est pas démenti. Une façon de prouver que ce qui a servi à  détruire peut servir à  reconstruire. « Musekeweya est venu comme un enseignement, pour que la tragédie de 1994 ne se reproduise pas », résume Jean Pierre, chauffeur de vélo-taxi de 25 ans.

Hit Radio s’implante à Bamako

La coopération marocaine s’élargit dans le domaine de communication avec l’implantation d’une radio de divertissement 100% musicale pour les jeunes. l’information a été donnée par le ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération Mr Salaheddine Mezouar et le directeur Afrique de ladite Radio, M. Kodjovi G.Kdjoakou. Au-delà  de la signature des 17 accords signés au palais de Koulouba, le Maroc s’intéresse aussi à  l’espace médiatique malien avec l’implantation de la station Hit radio. Une radio leader au Maroc avec 74 fréquences, qui fait son petit bonhomme de chemin en Afrique. Déjà  présente au Gabon, au Sénégal, en République Centrafricaine (RCA), au Burundi et au Congo. Le Mali complète la liste des pays d’Afrique subsaharienne o๠la radio est très écoutée. La procédure d’implantation de Hit Radio est bien avancée selon le directeur Afrique de Hit radio, M.Kodjovi G Kdjoakou. Le choix du Mali pour l’implantation de cette radio d’après Mr Mezouar, le ministre marocain des affaires étrangères est « de mieux partager l’information entre les deux pays ». Quand on parle d’investissements, poursuit t-il on a tendance à  oublier la communication et à  penser uniquement à  la construction des routes et des usines, alors que sans partage d’informations, le développement devient une chose difficile», a déclaré le diplomate. Cette radio devra contribuer à  l’épanouissement de la jeunesse africaine mais aussi faciliter les échanges entre les jeunes. Pour M. Kodjovi Kodjoakou, cette radio est 100% musicale :« Elle sera orientée vers le divertissement et les émissions culturelles ». Le siège de Hit Radio Afrique est à  Lomé.

Kidal: le MNLA évacue deux bâtiments publics

« Les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), conformément à  leurs engagements, ont libéré ce jeudi le gouvernorat et la radio de Kidal », a déclaré à  l’AFP Abdoulaye Bathily, numéro deux de la mission de l’ONU au Mali (Minusma). D’après lui, ces bâtiments ont été évacués après discussion avec des partisans du MNLA, qui protestaient contre cette décision et ont saccagé une partie du gouvernorat et d’autres édifices publics proches. Ce matin encore, des femmes et des jeunes se sont rassemblés devant le quartier administratif de Kidal. Des tentes ont été dressées dans la rue, en face du gouvernorat. Ces militants du MNLA sont en rupture avec leurs leaders politiques, ils refusent que leur mouvement libère ces bâtiments publics. « Des documents administratifs anciens ont été brûlés, des tables, des chaises ont été volées ou détruites, il n’y a pas eu de destructions graves », a indiqué à  RFI, un responsable d’ONG qui était sur place. A la mi-journée, « les lieux ont été évacués par des éléments armés du MNLA », affirme un habitant. « La colère des populations est légitime, affirme un cadre du MNLA. Notre mouvement multiplie depuis des mois les concessions mais l’Etat malien ne bouge toujours pas. Nous avons expliqué aux habitants de Kidal qu’il fallait quitter les lieux, ce qu’ils ont fait ». Une longue réunion s’est ensuite tenue en début d’après-midi sur la base française Serval pour tenter de trouver une solution. Signe que le dossier est sensible, le chef militaire de la Minusma, le rwandais Jean Bosco Kazura, et le numéro deux de l’organisation onusienne, le sénégalais Abdulaye Bathily, ont fait le déplacement depuis Bamako à  Kidal pour discuter directement avec le MNLA Selon la radio mondiale, les leaders du mouvement ont remis gouvernorat mais en échange ils souhaitent des compromis sur la sécurisation de Kidal. Quant à  la radio, outil capital pour informer et passer des messages, le MNLA exige de pouvoir diffuser ses messages dès qu’il le souhaite.

Kidal : le Mnla finira t-il par tenir ses promesses ?

Les locaux du Gouvernorat et de la Radio nationale de Kidal sont toujours occupés par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Et cela, en violation de l’accord préliminaire de Ouagadougou, signé le 18 juin 2013. Il y a peu, une délégation restreinte du Comité de Suivi et d’Evaluation de l’Accord préliminaire de Ouagadougou a rencontré la coordination politique du MNLA, du HCUA et du MAA, à  Ouagadougou le 8 novembre 2013. De cette concertation, le MNLA a promis de libérer les 2 structures, le 14 novembre prochain. Le groupe armé tiendra t-il ses promesses ? Depuis la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou, le 18 juin 2013. Le constat est clair, le MNLA viole les termes de l’accord : tout d’abord, il occupe les deux lieux stratégiques du pouvoir : le gouvernorat et les locaux de la radio télévision nationale. Alors que la résolution 2.100 du conseil de sécurité des Nations-Unies et l’accord préliminaire interdisent à  un groupe armé d’occuper les locaux d’un Etat souverain. Cantonnement ineffectif Ensuite, dans l’accord préliminaire les groupes armés doivent être cantonnés. Mais, le MNLA règne en maitre absolu à  Kidal (leur drapeau flotte sur toute la ville), et coupe la route aux bergers et emportent le bétail. La semaine dernière seulement, les rebelles ont attaqué, à  Ménaka, une position des forces armées du Mali.  De leur côté, les autorités maliennes ne croient plus aux annonces du groupe armé et préfèrent voir des actes : «Â Comment voulez-vous négocier avec un gouvernement que vous humiliez en tenant les lieux de pouvoir », explique Cheick Oumar Diarra, ministre de la réconciliation nationale, qui «Â prend acte » de la décision annoncée par le MNLA. «Â Ils disent qu’ils s’exécuteront le 14. Nous attendons le 14 pour voir que la décision a été exécutée », prévient-il cependant. Pour Cheick Oumar Diarra, «Â si la décision est exécutée, ce sera une étape vers le lancement d’un dialogue constructif ». Si cette décision était respectée, cela permettrait aux autorités administratives de mener à  bien leur mission et s’impliquer dans le processus de la réconciliation nationale. Parce que l’autorité de l’Etat doit s’exercer sur toute l’étendue du territoire, y compris à  Kidal. La pression de la communauté internationale pourrait-elle pousser le MNLA à  libérer le Gouvernorat et la télévision nationale ?

La Maison de la Presse défend Radio Klédu

La presse malienne est indignée de constater que des Partis politiques regroupés au sein d’un Front multiplient de plus en plus des critiques acerbes et non fondées contre Radio Klédu, dont le seul  «tort» est d’avoir publié des résultats partiels, par bureau et centre de vote, de l’élection du Président de la République. Sur ces entrefaites, la Maison de la Presse du Mali voudrait prendre à  témoin l’opinion nationale et internationale sur ce qu’elle considère comme un manque de fair-play total de la part de ceux qui accusent à  tort Radio Klédu, sachant bien qu’elle a été très professionnelle tout au long de cet exercice qui vise d’ailleurs à  conférer une plus grande crédibilité aux résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. Ceux qui lui en tiennent rigueur feignent d’oublier qu’ils se sont jadis fiés à  ses résultats quand ceux-ci les arrangeaient. En effet, il ne s’agit nullement d’une première, et jusqu’à  ce jour, cet exercice citoyen de Radio Klédu n’a jamais heurté les susceptibilités de qui ce que ce soit. Par ailleurs, face aux propos peu courtois voire mensongers utilisés par certains candidats à  la présidentielle, pour dénoncer ce qu’aucune loi au Mali n’interdit, la Maison de la Presse du Mali les appelle à  plus de sérénité, de responsabilité, de retenue et de sens de discernement, afin de préserver la cohésion sociale qui a caractérisé depuis son début le processus d’organisation de l’élection du Président de la République du Mali. Aussi, est-il utile de rappeler que, comme l’a toujours dit Radio Klédu tout au long de son émission, la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 28 juillet 2013 relève de la compétence d’autres institutions de la République, en l’occurrence la Cour Constitutionnelle. Il serait par conséquent bien bienséant d’attendre sagement la proclamation des résultats, et raisonnable de montrer plus de tenue dans nos comportements. Le Président ! Makan KONE

Mali : bientôt la transition numérique

La transition vers la télévision numérique est le processus qui conduit une région ou un pays à  interrompre la diffusion de la télévision analogique, au profit de la télévision numérique qui la remplace. Afin d’assurer une transition harmonieuse de la radiodiffusion télévisuelle analogique de Terre vers le numérique, l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), à  travers son Bureau de développement des télécommunications (BDT), a mis en place une assistance aux pays en voie de développement. Dans ce cadre, sur invitation de l’Administration de la République du Mali à  travers le Ministère de la Communication et des Nouvelles technologies (MCNT), une mission d’experts a été conduite à  Bamako et en deux phases par deux experts de l’UIT du 2 au 15 février 2011 et du 10 au 16 mars 2011 sous la supervision de M. Kikwon Kim et en collaboration avec la Commission de communications de Corée (Korea Communications Commission) (KCC), République de Corée. La diffusion analogique consomme environ six fois plus de fréquences que la diffusion numérique. Le lancement de nouveaux services sur ces fréquences devenues ainsi disponibles constitue l’objectif principal de l’arrêt de l’analogique. Tout le monde devrait s’y mettre La signature de l’accord de Genève par l’Union Internationale des Télécommunications a eu lieu en 2006. Un accord demandant aux Etats membres de l’IUT de passer de l’analogique au numérique pour la radio et la télévision au plus tard en juin 2015. Depuis l’année dernière, les ateliers se multiplient au Mali afin de tenir cette date. l’atelier national sur le sujet s’est tenu les 13 et 14 mai à  l’hôtel Columbus de Bamako. Au cours de cet atelier, les participants se sont imprégnés des enjeux de la transition numérique, ainsi que les dispositions à  prendre en direction des populations pour une transition numérique réussie au Mali. Lors de cet atelier, le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement a indiqué dans son allocution que le Comité National de Transition de la radiodiffusion analogique terrestre vers le numérique (CNTN) qui aurait dû atteindre sa vitesse de croisière en 2012 a été fortement perturbé par la crise politico-sécuritaire, survenue dans le pays. « l’un des défis majeurs du passage au numérique dans notre pays est l’effort supplémentaire d’investissement que les opérateurs de radiodiffusion et les consommateurs seront appelés à  consentir », a-t-il ajouté. Il a aussi indiqué que la transition vers le numérique s’est posée en terme de défis à  tous les Etats, en particulier pour les moins avancés. «Ces défis se situent au moins à  trois niveaux : au plan technique et technologique, il s’agit de convertir tout le système de diffusion existant en numérique sans interruption du service ; au plan économique, il faut faire face au coût du déploiement des systèmes de diffusion et de réception dans les foyers ; au plan socioculturel, la transition doit bénéficier à  tous les citoyens sans exclusive» a-t-il expliqué. Koffi Ngoyet, conseiller technique du Commissaire de l’UEMOA au Mali a rappelé que la vision de la commission de l’UEMOA sur la transition numérique consiste à  mettre en cohérence un mouvement d’ensemble dans les 8 Etats membres de l’espace, associant tous les acteurs que sont les radios, les télévisions publiques, privées communautaires ou associatives, les populations, même les plus démunies ainsi que les Etats, qui en seront les maà®tres d’œuvre. Le passage vers la télévision tout numérique est la conséquence d’une révolution technologique mondiale et chacun doit donc s’adapter et en tirer les bénéfices. à€ terme, tous les pays du monde sont concernés.

Journée mondiale de la radio : top départ !

Mardi 13 février 2013, 360 messages de 48 pays ont été diffusés sur les ondes à  travers le monde. Parmi ces messages, ceux du Mali. En cette période de conflit, le thème retenu pour ouvrir le débat était : « Les Maliens et leur radio ». Pour Abdoulaye Handane Djittèye, animateur à  Radio Kledu, « la mission consiste à  informer, éduquer, sensibiliser, mobiliser et divertir, tout en rappelant aux auditeurs leurs responsabilités en cette période de guerre. Nous leur disons également de ne pas faire l’amalgame pour empirer une situation déjà  grave ». www.wrd13.com Sébastien Nègre est un jeune français, il est chargé du site du Comité international de la Journée mondiale de la radio (www.wrd13.com) et Chargé de mission Radio et Internet à  l’URTI (Union Radiophonique et Télévisuelle Internationale). Voici ce qu’il retient de cette journée mondiale de la radio version malienne : « La première édition de la Journée Mondiale de la Radio met en avant l’idée que la radio joue un rôle essentiel en période de crise. C’est le cas au Mali. Au moment o๠l’avenir politique du Mali est incertain, les auditeurs et les journalistes utilisent la radio pour faire avancer la réflexion. Ce n’est pas la radio qui va finaliser un processus politique stable. Mais elle y contribue très fortement. » Le site www.wrd13.com créé par l’URTI contient une dizaine de messages sur la situation du Mali. Ces messages ont été enregistrés pour la plupart par des animateurs et des journalistes du Mali. De nombreuses langues du pays ont été utilisées tel que le songhoà¯, le sarakolé, le tamasheq etc. M. Nègre déplore l’absence des langues comme le bambara et le peul. La radio est l’outil de communication le plus utilisé dans le monde et touche près de 80% de la population au Mali. Selon l’Unesco, « la radio peut sauver des vies en cas de catastrophes naturelles ou d’origine humaine, et fournit aux journalistes une plateforme o๠ils peuvent s’exprimer et rapporter l’information ».

La guéguerre entre l’AEEM et Oumar Mariko crée l’émeute à Bamako

Ce lundi matin, une marche des élèves du lycée Fily Dabo Sissoko a eu pour cible la Radio Kayira, un organe privé appartenant au leader du parti SADI, Oumar Mariko réputé proche de l’ex junte. Animés par la colère, ces élèves et étudiants, qui disaient agir au nom de leur secrétaire Hamadoun Traoré, ont décidé de s’en prendre au siège de la Radio située au quartier de Djélibougou en commune I de Bamako. Sur leur passage, les jeunes lycéens ont brûlé des pneus et barré la circulation avant d’être dispersés par les policiers. «Â Ce matin, ces élèves, une centaine environ, sont venus se rassembler devant notre radio. Selon eux, une consigne leur a été donnée par le bureau de coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali, (AEEM), pour tenir une assemblée devant la radio Kayira », explique Mamadou Diarra, coordinateur du réseau Kayira. «Â  Lynchage orchestré » Il y’a une semaine, Hamadoun Traoré a donc échappé à  une tentative d’assassinat après saccage des locaux de l’AEEM en début de mois. Deux suspects avaient alors été interpellés par la brigade anti criminalité (BAC) suite à  une patrouille à  Lafiabougou en commune IV. Les deux suspects qui ont été présentés au procureur de la Commune IV sont proches d’un député de l’Assemblée nationale et qui est en même temps responsable d’un parti politique de l’opposition. La marche de ce lundi matin, visait donc à  venger Hamadoun Traoré de cette tentative d‘assassinat. « Ce ne sont ni les élèves, ni les étudiants qui sont contre la radio Kayira, mais plutôt Hamadoun Traoré et ses complices qui s’en prennent à  nous pour avoir révélé certaines vérités sur le fonctionnement corrompu de l‘AEEM », affirme de son côté Mamadou Diarra du réseau Kayira Pour rappel, l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), a jadis été dirigé par de jeunes leaders du mouvement démocratique de Mars 1991, comme Oumar Mariko. Le différend entre les deux hommes, serait né depuis qu’Oumar Mariko du parti SADI, a prêté allégeance au CNRDRE à  la faveur du coup d‘état du 22 Mars. Depuis lors, Oumar Mariko et Hamadoun Traoré, se regardaient en chiens de faà¯ence au point de se lancer des flèches par médias interposés. Du reste, cette divergence suffit-elle à  orchestrer une tentative d’assassinat comme le prétendent les partisans d’Hamadoun Traoré et commanditée par Oumar Marilo ? Loin de retomber, le mouvement s’est poursuivi sur la colline du savoir au niveau de l’Université de Bamako. La colère semble ne pas retomber du côté des élèves et étudiants du Mali. «Â  D’autres radios sont visées par l’AEEM… » Après l’interpellation de quelques manifestants à  la radio par les forces de l‘ordre, certains journalistes sur place ont affirmé que l’AEEM aurait donné l’ordre à  saccager toutes les radios Kayira au Mali en guise de vengeance. « La radio Kayira de Koutiala a également été saccagée, le directeur de cette radio est même blessé et six policiers sont dans un état critique. Ce sont désormais les dix radios du réseau Kayira au Mali qui sont menacées », précise un animateur. Sur place, on pouvait constater ce matin un dispositif important de forces de sécurité tout autour de la radio Kayira. Selon le chargé de sécurité de la Radio , les éléments de police du 6è et du 12è arrondissement, ainsi que des membres du CNRDRE ( l’ex junte ) ont formé un cercle de sécurité pour protéger la radio contre d’éventuelles agressions. Affaire à  suivre.

ATT, la radio et les élections : « Il faut éviter le scénario rwandais »

Mercredi 23 novembre, au Centre international de conférence de Bamako, le ballet des véhicules gouvernementaux et diplomatiques était remarquable. Ce n’est pas tous les jours que ce lieu des rencontres revêt une telle ambiance. Mais ce jour, l’enjeu était bien là Â : il s’agit du lancement officiel des activités de la 8ème édition du Festival «Â Ondes de liberté ». Placée sous la présidence du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, cette cérémonie a enregistré la présence d’autres membres du gouvernement (comme celui chargé de la communication) et de plusieurs membres du corps diplomatique accrédités dans notre pays. Dans un contexte d’élections Le Festival «Â Ondes de liberté » est l’une des manifestations majeures et un haut lieu de rencontre et d’échanges entre les acteurs des radios. Organisé par l’Union des Radios et télévisions libres du Mali (URTEL), l’agence Américaine de développement (USAID) et l’Institut Panos Afrique de l’Ouest, ce festival en est sa 8ème édition et placée sous le thème : «Â Radio et processus électoral en Afrique ». Pour le ministre de la communication, Sidiki N’Fa Konaté, le choix n’est pas fortuit, quand on sait que notre pays s’apprête à  organiser en avril prochain des élections présidentielles, référendaires et législatives. La rencontre de Bamako, qui durera trois jours, va donc brasser des panels, sur le rôle des médias dans la diffusion de l’information politique et plus particulièrement, celui des journalistes de radios dans un contexte préélectoral. La radio, explique le ministre Konaté, qui est vecteur essentiel de ce processus, a une lourde responsabilité. Eviter l’exemple de la «Â radio des mille collines » Abondant dans le même sens, le président de la République a souhaité «Â éviter à  notre pays le scénario des tensions sociales dues au rôle des radios dans certains pays par le passé ». Le cas du Rwanda en 1994 en est une illustration parfaite. Il était une fois une radio dite des «Â mille collines », qui a été l’un des acteurs déclencheurs de la guerre interethnique dans ce pays entre hutus et tutsis. Le Mali n’a pas besoin d’un tel scénario en 2012, prévient Amadou Toumani Touré, dans une diatribe qui ne dit pas son nom. «Â Les radios sont appelées à  encadrer les élections et les candidats en compétition. Vous avez la lourde responsabilité de faire prendre conscience au peuple des enjeux électoraux, et de son devoir civique, voire constitutionnel d’électeur qui en découle. L’action de formation, d’information et de vulgarisation à  travers la radio est importante pour vulgariser auprès de ses auditeurs, le contenu de la loi électorale, le profil et les programmes des candidats, d’éduquer les uns et les autres au respect des règles de jeu démocratique… » a déclaré ATT. Qui a annoncé (une fois de plus) la libéralisation du secteur de la télévision et dont le dossier est à  l’Assemblée nationale. Tous les coups sont permis en période électorale, comme diraient certains. Mais pour le chef de l’Etat, les radios ont le devoir de modérer les débats et d’éviter de faire le jeu de certains politiques. En clair, conclue ATT, le devoir de prendre la pleine responsabilité de son rôle dans ce processus électoral est indispensable pour des élections apaisées en 2012.

Médias: Technologie semencière malienne

Le thème retenu pour cette matinée de presse était : ‘’les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali ». Pour éclairer la lanterne des journalistes sur le dit thème, le directeur Modibo N’guanèkè Coulibaly a fait appel au spécialiste Makan Fofana, agro-économiste de formation et coordinateur de l’unité de semence de base à  l’IER. La vingtaine de participants à  la matinée de presse a ainsi appris beaucoup sur les avantages, de l’importance des semences améliorées au Mali et des défis à  relever. Selon Makan Fofana, l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur agricole .Un secteur qui occupe près de 75% de la population active qui contribue à  hauteur de 43% à  la formation du produit intérieur brut (PIB) et fournit 30% des recettes d’exportation (CILSS 2000). Le coton constitue la principale culture commerciale pratiquée dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes et Ségou. Les productions vivrières (mil, sorgho, maà¯s, blé, fonio, etc.) sont essentiellement de type pluvial. Pour la promotion de la riziculture irriguée, d’importants aménagements hydro-agricoles ont été réalisés dans le delta intérieur du Niger et dans les vallées des fleuves Niger et Sénégal. En dehors des zones engagées dans un processus d’intensification agricole, l’agriculture est pratiquée par de petites exploitations familiales faiblement mécanisées qui privilégient un système de type extensif. Il s’agit d’une agriculture de subsistance orientée principalement vers l’autoconsommation. La part des excédents commercialisables dépasse rarement 15-20% de la production. Par exemple au cours de cinq dernières années la production totale de céréales est estimée en moyenne au cours des cinq dernières années à  3.370.000 tonnes. l’importance des semences de qualité dans l’augmentation de la production et l’amélioration de la productivité a été perçue très tôt par les autorités maliennes. C’’est pour cela qu’en 1963, la section de contrôle et de diffusion des semences sélectionnées (SCDSS), chargée de la production, de la diffusion et du contrôle des semences sélectionnées fut créer au sein de la division la recherche agronomique de l’IER. l’agriculture malienne est dépendante de la pluviométrie pour plus de 90%. Les cycles périodiques de sécheresse (1968 –1973 et 1982 –1984) ont eu des répercussions négatives sur l’économie. Et ce malgré de gros efforts consentis par les plus hautes autorités du pays. Dans ces conditions, toute production végétale est tributaire de la semence. Cette conférence, s’est articulée au tour de quelques rappels sur la situation agricole au Mali, le secteur semencier malien de 1960 à  2011, les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali, le cadre législatif et réglementaire du secteur semencier et les perspectives. Cette matinée de thé de presse a donné l’occasion aux journalistes de mieux connaà®tre les défis à  relever dans le secteur semencier, les avantages mais aussi leur rôle dans la sécurité alimentaire. A en croire Makan Fofana, le secteur semencier du Mali qui est très riche en technologie. Car il dispose plusieurs variétés de mil, niébé, maà¯s, sorgho et de riz amélioré avec une production très élevée. Les questions des journalistes ont tourné autour des difficultés liées à  la recherche, la vision des paysans sur les semences améliorées, les avantages et les inconvénients ainsi que le silence sur la production des OGM.

Club de la presse de Radio Klédu : le fichier électoral débattu

A moins d’un an de la date officielle des élections générales, alors que le débat sur le fichier électoral fait rage et divise même la classe politique, la Radio Klédu et la Fondation Friedrich Ebert ont organisé, dimanche, une conférence débat sur le thème « Quel fichier électoral pour les élections générales de 2012 au Mali? « . C’’était dans le cadre de la 66ème édition du Club de la presse. La conférence débat, qui a rassemblé au Centre du secteur privé, de nombreuses personnalités de la société civile et des journalistes, a été coprésidée par le chef de pilotage du Ravec, Moriba Sinayoko, le président du Forum des organisations de la société civile, Adama Diakité, et Massa Sogoba, représentant du Sadi. Ce dernier, dans son allocution, a vivement prôné pour le Ravec, indispensable si le Mali aspire à  des élections régulière et transparentes. Ainsi, il a démontré que l’utilisation du Ravec est bien possible si seulement les plus hautes autorités sont animées d’une volonté réelle. Parlant au nom de la société civile, Adama Diakité pense que les autorités ne doivent pas lier la tenue des élections générales de 2012 aux réformes constitutionnelles envisagées. « Nous exigeons l’organisation d’élections présidentielles et législatives, avant la tenue de la réforme constitutionnelle ». Pour lui, la société civile n’a aucune préférence, que le fichier électoral soit tiré du Ravec ou du Race. Mais cependant, il privilégie le fichier consensuel. Démocratie participative « Cette année, nous ne voulons pas rester en marge du processus et jouer au sapeur pompier après. Nous souhaitons inviter l’ensemble des acteurs du processus à  jouer leur rôle et qu’au bout du compte, nous assistions à  des élections paisibles, transparentes qui ne souffrent d’aucune contestation » a réitéré Adama Diakité. Il s’est aussi interrogé sur le sort des maliens vivant en Côte d’Ivoire (qui n’ont pas été enrôlés) si jamais les élections devaient se dérouler sur la base du Ravec. Pour sa part, Moriba Sinayoko a indiqué que le parachèvement du Ravec devra s’inscrire dans un délai considérable. Et seulement si les élections de 2012 venaient à  être reportées.

Emigration : le flux migratoire est aussi inter-africain

La « Problématique de l’émigration malienne » est le thème que s’est donné la présente édition ; l’objectif étant de débattre sur les problèmes, les risques liés à  l’émigration, la politique de l’émigration du gouvernement malien etc. Devant une assistance de journalistes, de leaders d’opinion, Abdoulaye Poudiougou, ancien ministre de la Justice actuellement délégué général des Maliens de l’extérieur, précise que 4 millions de Maliens vivent à  l’extérieur : 500 000 en Europe et 100 000 en France. Poursuivant son exposé, M. Poudiougou révèle que le flux migratoire est plus interafricain que ne l’imaginent beaucoup de gens. « En Côte d’Ivoire seulement, vivent plus de 2 millions de Maliens », indique-t-il. Du côté de la société civile, Aminata Dramane Traoré, déplore qu’après 50 d’indépendance de l’Afrique, les Africains ne puissent pas circuler librement en Europe ; Elle y voit un indice d’échec du modèle de l’Europe en l’Afrique. D’après Aminata Dramane Traoré, le continent africain a été transformé à  une gigantesque prison par l’Occident. Et « Tant que l’Europe continuera à  s’immiscer dans nos affaires, telles que les privatisations de nos grandes usines, c’est-à -dire la désindustrialisation de l’Afrique, par conséquent, le phénomène de l’émigration va continuer », estime l’altermondialiste. Avant d’affirmer par ailleurs que bien que l’émigration est un phénomène culturel en Afrique, les causes sont dues à  la pauvreté de la population. « La mobilité est l’une des facettes de la pauvreté au Mali o๠les jeunes, très faiblement instruits et sans autre qualification professionnelle que leur force physique, se voient obligés de migrer pour sortir de leur situation peu envieuse », note-elle. « l’argent de l’émigré est plus béni que celui des bailleurs de fonds » Selon Aminata Dramane Traoré, l’argent de l’émigré est destiné uniquement à  répondre aux besoins familiaux de ses parents au pays de départ, or le bailleur donne l’argent non seulement pour encourager la corruption mais aussi contribuer au dépouillement des pays de leurs matières premières. Sur un autre versant, et pour faire face à  la migration, le gouvernement a mis en place un Centre d’information et de gestion des migrations (CIGEM). Ce centre, selon Ismaà«l Sacko, chef de service et de recherche formation et documentation du CIGEM, au-delà  de son service d’accueil, est là  pour informer et sensibiliser les migrants potentiels et les populations sur les risques et dangers de la migration irrégulière, en vue de favoriser une prise de conscience des jeunes, des parents et des communautés de l’importance et des avantages d’une migration informée et consciente, s’effectuant dans le strict respect des lois et procédures établies par les pays de transit et de destination. Ousmane Diarra, président des associations des expulsés, a évoqué les conditions difficiles dans lesquelles les expulsions ont lieu, lors du rapatriement. Selon lui, ces conditions sont tout simplement « inhumaines ». Avant de fustiger l’immigration choisie de Sarkozy, qui veut dire que toute personne qui n’a pas une qualification n’aura plus sa place en Europe. Et Aminata Dramane Traoré de penser que la problématique de l’émigration doit être posée à  cette Europe déstabilisée par des crises économiques ; elle (l’Europe) est censée la comprendre, elle qui a manqué de dire que les Africains peuvent vivre dignement sans se jeter dans les océans ou devenir des esclaves en Europe.

Opération séduction pour la Radio Mondiale à Bamako

De nouveaux programmes destinés à  l’Afrique Aujourd’hui il ne fait aucun doute que cette Radio s’est forgée une image d’estime sur la planète. Son écoute quotidienne s’est imposée dans les habitudes de plus d’un Africain. Et mieux, elle ne cesse d’étendre son réseau d’information à  travers le monde. Un réseau d’une densité certaine. Au parfum de toutes les informations, RFI l’est grâce au dynamisme et à  la grande mobilité de ses correspondants dispactchés à  travers le monde. Pour parler des nouveaux changements envisagés, la directrice déléguée de RFI, Geneviève Goetzinger était face à  la presse, lundi dernier à  la Maison de la presse, en présence de Mamane, chroniqueur à  RFI. Diffusion en langues locales Les nouvelles modifications prendront en compte la diffusion des informations dans certaines langues telles que le Swahili (parlé en Afrique de l’Est). Et en même temps, la direction de RFI réfléchit sur la diffusion des informations dans bien d’autres langues panafricaines. Et la directrice déléguée de signifier que RFI entend poursuivre le schéma de rajeunissement de son auditoire, à  travers, la réalisation d’émissions sportives, musicales… Ondes courtes Concernant les difficultés d’émission que peut avoir RFI au Mali, Geneviève Goetzinger, a indiqué que son organe n’est confronté à  aucune difficulté d’émission. Et que, au Mali, RFI se positionne comme la 4ème radio et qui dispose de 6 émetteurs. La directrice déléguée de RFI était aussi accompagnée de la rédactrice en chef Afrique, Anne Marie Capomaccio, qui a signifié que RFI demeure rattaché à  sa ligne éditoriale, en étant toujours réactif et plus direct. « Nous nous intéressons à  tous les aspects de la vie, à  savoir, la société, l’économie, la santé…Jamais les menaces, encore moins les tentatives de musellement ne nous ont empêché de traiter nos informations. »  » Nous veillons en permanence sur le traitement équilibré de l’information. l’objectivité est de mise », a ajouté Serge Daniel, correspondant de RFI au Mali. L’audience malgré les grèves Balayant d’un revers de main, les accusations faisant état que RFI est une machine du gouvernement français, Geneviève Goetzinger a précisé que RFI est une radio publique, mais indépendante. « Nous ne subissons aucune pression venant du gouvernement français », dira t-elle. Pour sa part, Mamane a laissé entendre que sa chronique intitulée « la République très très démocratique du Gondwana » ne saurait être qualifiée d’afropessimiste. Quand bien même, il soulève à  travers cette émission les véritables plaies de l’Afrique : mauvaise gouvernance, corruption, coups d’états…

Festival « Onde de liberté » : contre le trafic des enfants avec la radio

Biennale des ondes C’’est une biennale qui se déroule en partenariat avec l’Union des radios et télés libres du Mali (URTEL) et l’institut PANOS. Le chef de cabinet du ministère de la communication et des nouvelles technologies de l’information, Abass Fambougouri Traoré, explique qu’après 14 années d’existence, il est bon de voir ce qui ressort de positif et de négatif. Il estime que le thème choisi cette année, est un thème d’actualité. «Vous savez sans nul doute, que notre pays est entrain de travailler en collaboration avec le gouvernement de pays voisins tels que la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, le Burkina Faso. Cela en vue de contenir ce qui est apparemment une honte pour notre génération, le trafic des enfants. Nous avons voulus cette, à  travers les ondes, attirer l’attention vers les radios qui participent à  cette rencontre. » Explique-t-il. Il précise que les radios ouest africaines ou occidentales en place, doivent avoir en partage, le dispositif mis en place par le Mali et ses pays voisins, pour contenir le fléau du trafic et, essayer de le corriger par la sensibilisation des populations. Temps forts Les temps forts de cette édition, C’’est d’abord le colloque. Le colloque selon le chef de cabinet, C’’est un forum scientifique, des sous thèmes, le rôle de la radio et les témoignages des expériences des ONG puis, le diagnostic des migrations internes à  travers le cas des filles en milieu urbain et enfin, l’état de la législation est-il fort ou faible ? Ce sont entre autre les aspects du colloque qui seront discutés entre les participants.

Mamadou Sinsin Coulibaly, la force dans la diversité

Mamadou Sinsin Coulibaly le concède volontiers : avant tout, il est un créateur d’entreprises. Si bien qu’aujourd’hui, à  53 ans, il est actionnaire majoritaire d’une douzaine de sociétés, qu’il a toutes fondées, et qui constituent le Groupe Kledu, du prénom de sa mère et de sa fille. Avant le Mali, il a débuté en France o๠il fait ses études supérieures. En 1978, il recrute des acteurs qui simulent des arrestations dans les grandes surfaces parisiennes, pour dissuader les éventuels voleurs de passer à  l’acte. l’expérience est originale, mais de courte durée. Un peu plus tard, il créée une compagnie aérienne reliant Haà¯ti à  Miami sur des DC3. Au début des années quatre vingt, il rentre au pays. Il se lance dans la distribution de cassettes vidéo et de magnétoscopes. Depuis cette date, il n’a pas cessé de développer son groupe en le diversifiant. Kledu ou l’expérience de la diversité On le trouve partout : dans le tourisme, avec Tam Voyages, l’Imprimerie (ImprimColor), les services de blanchisserie (Kledu Pressing), la bureautique (SPI) les meubles de Titibougou, le centre de formation en informatique et bureautique (CEFIB), le centre de formation professionnelle de Titibougou… Parmi ses actifs les plus importants, le pôle communication comprend la radio Kledu, l’une des plus écoutées de Bamako, K2FM une radio jeune 100% musique, le mensuel d’information gratuit, Le Dourouni, diffusé à  plus de 10 000 exemplaires principalement dans la capitale, l’agence Tam Communications, et Malivision, un bouquet satellite qui propose plus de 100 chaà®nes et compte plus de 15 000 abonnés. Quand aux mensuels Kledu Magazine lancé en 2005 et Simbo quelques mois plus tard, ils n’ont pas connu le succès escompté, de même que l’Institut de sondages ANC Kledu Opinions. Kledu : un groupe bien implanté au Mali Bien que Mamadou Coulibaly reste très discret sur les contours exacts de son groupe, et que toute information financière reste confidentielle, le Groupe Kledu se positionne sans doute parmi les premières entreprises du pays en terme de chiffre d’affaires. C’’est d’ailleurs dans cette discrétion que le patron du groupe Kledu tire sa force. Toutes ses entreprises sont gérées par des personnes qualifiées. « Coulou confie ses sociétés à  des personnes compétentes et regarde de très loin la gestion. Il ne gêne pas ses employés dans leurs décisions comme on le voit ailleurs. L’esprit d’entreprise Il a l’esprit d’entreprenariat en quelque sorte », nous a confié un employé du groupe Kledu. Le patron du Kledu Kledu est par ailleurs actionnaire de nombreuses entreprises dans le pays, telles que Société nouvelle d’assurance vie (SONAVIE), Mali Catering, Air Mali, ou encore Orange Mali. Très influent dans le milieu des affaires, M. Coulibaly est également Vice-président du patronat malien depuis 2002. Il est aussi président de plusieurs associations du secteur des affaires, telle que la fédération nationale des entreprises de service (FNES).