CAN : place au dernier carré de la compétition

Ils sont tous d’anciens vainqueurs. Le Nigéria du ballon d’or africain Victor Oshimen, l’Afrique du sud du gardien Ronwen Williams qui a été samedi l’une des plus belles révélations de la Can, la RD Congo qui développe une puissance physique impressionnante, et la Côte d’ivoire le revenant qui a réussi à se forger un mental d’acier.

La première demi-finale opposera le Nigéria à l’Afrique du Sud. Les deux équipes se sont déjà affrontées lors des CA? en 2000 et 2004. D’un côté, le Nigéria, porté par Victor Oshimen, avec à ses côtés Ademola Lookman est en quête d’une quatrième étoile après 1980, 1994 et 2013. En 20 participations, le pays dispute sa 16ème demi-finale.  De l’autre côté, l’Afrique du sud emmenée par son gardien Ronwen Williams qui a démontré qu’il est l’un des meilleurs portiers du continent avec quatre tirs aux buts arrêtés et plusieurs parades dans le match, veut sa deuxième étoile après celle de 1996.

Avec huit titulaires jouant dans le même club, les Mamelodi Sundowns, une des meilleures formations d’Afrique, les Bafanas-Bafanas s’appuient sur des habitudes collectives rares qui font la différence. L’Afrique du Sud sera face au Nigéria le 7 février 2024.

La seconde affiche de ce dernier carré opposera la RD Congo à la Cote d’ivoire. Les deux équipes se sont déjà affrontés à ce stade de la compétition, c’était en 2015, en Guinée Équatoriale. Les Ivoiriens l’avaient emporté 3-1, avant de remporter la CAN quelques jours plus tard aux dépens du Ghana. L’atout numéro un des Léopards reste sans nul doute, la force physique notamment dans sa défense ainsi que des qualités personnifiées par Chancel Mbemba. Le pays rêve d’apporter une étoile au pays, lequel n’a pas été auréolé depuis 50 ans en 1968 sous le nom de Congo-Kinshasa et en 1974 sous le nom du Zaïre.

Quant à la Côte d’Ivoire, elle n’est pas prête à laisser la coupe quitter son territoire Les Ivoiriens revenus de nulle part, et qualifiés in-extremis enchaînent depuis les miracles. Jusqu’où le miracle va-t-il s’arrêter, jusqu’à une troisième étoile espère tout en peuple après 1992 et 2015.

RDC: Electeurs en question

La tenue des élections en République démocratique du Congo (RDC), maintes fois repoussées et dont on ne connaît pas la date à laquelle elles se tiendront, continue de susciter des tensions. Au centre la nouvelle polémique, les nouveaux chiffres du collège électoral.

C’est le Rassemblement de l’opposition congolaise qui met en doute les chiffres produits par la Commission électorale. Cette dernière, après les opération d’enrôlement des électeurs, a en effet annoncé un accroissement jugé « anormal » du nombre d’électeurs par rapport aux précédentes élections, en 2006 et 2011. Cette hausse ne concerne que certaines provinces de RDC et a poussé l’opposition a en  appelé aux Nations unies et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour faire une véritable évaluation des chiffres présentés par la Céni.

L’enrôlement des électeurs est presque terminé en République démocratique du Congo, à 98 % selon la Commission électorale nationale indépendante. Mercredi 30 août, la Céni a officiellement lancé un processus d’évaluation, en forme de bilan, avec le gouvernement à Kananga, au Kasaï central.

Mais pour le Rassemblement des forces politiques et sociales de la RDC acquises au changement, cette évaluation de la Commission électorale ne suffit pas. Il faut que le l’ONU et l’OIF prennent leur responsabilité et fassent une véritable évaluation des chiffres présentés par la Céni.

« On est en train de dire que le Sankuru a plus de 4 millions d’habitants »

A l’aide d’un tableau du nombre d’électeurs province par province, circonscription électorale par circonscription électorale, en 2006, 2011 et 2017, avec des progressions de 60% par endroits, le Rassemblement de l’opposition (Rassop) veut démontrer que « la question de la crédibilité» se pose. Il cite l’exemple  du chiffre de 1 million 126 282 électeurs pour le Sankuru. « Les spécialistes de l’OIF vous diront que dans une population donnée, il faut prendre 44 % d’électeurs. Alors là, on est en train de nous dire que le Sankuru a plus de 4 millions d’habitants. Ce n’est pas possible ! », affirme Martin Fayulu, coordonnateur des actions du Rassop.

La Commission électorale se défend de toute fraude. Elle assure que ces chiffres prennent en charge les « laissés pour compte » des précédents recensement. Une autre raison serait l’enrôlement systématique et par anticipation des mineurs de 16 à 18 ans et la multiplication des centres. Pour la CENI, les critiques de l’opposition sont prématurées, la liste des électeurs n’ayant toujours pas été officiellement publiée.

Nouveau cas d’Ébola dans le nord-est de la RDC

La République Démocratique du Congo est confrontée à une nouvelle épidémie d’Ébola, qui s’est déclarée dans une zone enclavée du Nord-Est, où la maladie a déjà fait 3 victimes depuis le mois d’avril selon l’Organisation Mondiale de la Sante.

Le virus Ebola fait de nouveau parler de lui en République Démocratique du Congo, ou il a fait 3 morts depuis le 22 avril a annoncé, vendredi 12 mai, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

La zone touchée par le virus Ebola se situe dans une zone enclavée du Nord-Est de la République Démocratique du Congo et pose un défi logistique considérable au déploiement de l’aide médicale : « La première difficulté, c’est qu’on est dans des zones qui n’ont absolument pas de route. Les véhicules tous terrains ne peuvent pas passer, donc la plupart des liaisons se font à moto ou par des barques. On arrive à transporter des gens, mais c’est toujours un challenge pour transporter le matériel, et une riposte Ébola c’est beaucoup de matériel. On est déjà déployé sur Buta, une ville qui n’est pas du tout affectée, mais qui va servir de plateforme logistique. Ensuite, on voudrait, sous 72h, avoir rejoint le personnel soignant qui est actuellement actif auprès des patients dans des conditions très précaires », explique Régis Biosel, chef de mission de l’ONG Alima en RDC

Cet enclavement de la zone contaminée peut-etre aussi considere comme une chance, car il constitue une barrière naturelle limitant la progression de la maladie, hautement contagieuse, assure Regis Biosel.

RDC : Jusqu’où ira l’opposition ?

C’est un véritable bras de fer qui est lancé en République démocratique du Congo (RDC) entre l’opposition, qui appelle constamment les populations à une opération « ville morte », et le parti au pouvoir décidé à garder Joseph Kabila à la tête du pays. Depuis la nomination de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre le 7 avril dernier, l’accord du 31 décembre censé préparer la transition politique, semble être tombé à l’eau. Du moins, les fruits de la négociation entamée par Étienne Tshisekedi, figure emblématique de l’opposition congolaise décédé en février dernier, semblent ne plus être à l’ordre du jour. Décidé à se faire entendre par tous les moyens, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti désormais dirigé par son fils, Félix Tshisekedi, tient tête au régime qui interdit les regroupements. À Kinshasa, les journées ville morte, dont la dernière était organisée le 3 avril, sont plutôt bien suivies : toutes les activités tournent au ralenti, de nombreux commerces restent fermés, les bureaux de l’administration publique sont déserts pour la plupart. L’opposition, qui a organisé une marche pacifique lundi 10 avril, est donc bien décidée à continuer le combat pour une alternance politique prévue pour la fin de l’année 2017, comme le prévoit l’accord du 31 décembre, et chasser du pouvoir un Joseph Kabila qui dit ne pas transiger avec la constitution qui l’autorise à rester jusqu’aux prochaines élections. Et que tous soupçonnent de vouloir jouer un scénario à la burundaise…

RD Congo : Deux experts de l’ONU retrouvés morts

L’Américain, Michael Sharp et le Suédoise Zaida Catalan ont été découverts morts le lundi 27 mars dans la province de Kasaï au centre du pays. Ces deux experts onusiens en mission dans la République Démocratique du Congo, étaient partis étudier les causes des conflits meurtriers que vivent les habitants de la localité, afin de retrouver la paix.

Ils ont été portés disparus depuis le 12 mars dans l’accomplissement de leur mission. Quatre congolais les accompagnaient, dont un interprète et trois chauffeurs motos, eux aussi portés disparus.

Suite à des enquêtes menées par les autorités congolaises, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a annoncé la découverte de trois corps dans la province de Kasaï au centre du pays le lundi 27 mars. Deux des corps avaient la peau blanche et un la peau noire.

C’est après l’analyse des ADN par les médecins légistes, que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a confirmé mardi 28 mars, que les corps découverts étaient ceux des experts envoyés par l’organisation des Nations Unies et leur interprète Betu Tshintela.

Antonio Guterres, a réitéré sa confiance aux autorités congolaises pour qu’elles conduisent une enquête complète sur ce drame. « Les Nations unies aussi, mèneront une enquête. En cas d’actes criminels, l’organisation fera tout son possible pour s’assurer que justice soit faite » a conclut le secrétaire général des Nations unies.

RDC : le nouveau visage de l’opposition après Etienne Tshisekedi

Le Rassemblement de l’opposition congolaise a désigné Felix Tshisekedi comme son président et Pierre Lumbi comme président du comité des sages. Ce dernier est censé soumettre trois noms au président Joseph Kabila pour le poste de Premier Ministre. Félix Tshisekedi a d’ores et déjà été proposé par son défunt père Félix dans une lettre adressée à Joseph Kabila avant son décès.

Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi sont les deux noms qui font la une des journaux congolais ces derniers jours. Le premier, le fils d’Etienne Tshisekedi, l’opposant historique congolais décédé le 1er février dernier a été désigné comme président du Rassemblement. Quant à Pierre Lumbi, il a été nommé président du comité des sages. Ces nominations sont perçues comme le nouveau souffle qui permettrait de relancer les discussions sur l’application de l’accord de cogestion signé avec le pouvoir dans le but d’asseoir un gouvernement de transition censé préparer l’élection présidentielle prévue en fin d’année.

L’accord de le Saint Sylvestre, rappelons-le, est censé mettre un terme à la crise politique qui a suivi la décision du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir, à qui la Constitution interdit de se représenter. Selon des sources locales, le choix de Félix Tshisekedi à la tête de l’opposition congolaise est la volonté de son défunt père qui l’aurait mentionné dans une lettre adressée au président Joseph Kabila.

Premier ministre Selon l’accord entre l’opposition et le pouvoir, le futur premier ministre du gouvernement Kabila serait issu du rang de l’opposition. Selon les évêques catholiques, médiateurs des pourparlers en cours, le président Joseph Kabila estime qu’il revient au président du conseil des sages du Rassemblement (Pierre Lumbi) de lui présenter la liste des candidats premiers ministrables. Bien qu’on ne connaisse pas pour l’instant les trois personnes de cette liste, une chose est certaine, Felix Tshisekedi pourrait en faire partie. Etienne Tshisekedi l’aurait déjà mentionné dans sa fameuse lettre.

 

RD Congo : quel accord sans Tshisekedi ?

Après la mort d’Étienne Tshisekedi, opposant historique en République démocratique du Congo, l’accord du 31 janvier censé régir la période de la transition jusqu’à l’organisation de l’élection présidentielle en décembre 2017, connait des retards dans son application. La faute à qui ?

Presque deux mois après que l’opposition et le pouvoir se soient mis d’accord sur la gestion de la RD-Congo jusqu’aux prochaines élections, l’accord de la Saint-Sylvestre qui avait été accueilli avec grand soulagement, peine à être appliqué. La hiérarchie catholique congolaise, pleinement engagée dans la médiation, n’a finalement rencontré le président Joseph Kabila que ce lundi 20 février, soit plus d’un mois après avoir demandé audience auprès du chef de l’État. Bien que ce dernier ait réitéré sa volonté d’aller vers les positions de sa majorité, à savoir trois candidatures pour la primature, l’opposition se place déjà dans une attitude de rejet. Elle soutient que le président n’a pas son mot à dire quant au choix du Premier ministre. Un tel revirement de situation est principalement dû au décès d’Étienne Tshisekedi, opposant historique, le 1er février dernier. Sa disparition, selon plusieurs experts, rebat complètement les cartes du jeu politique national, et explique le retard dans l’application de l’accord.

Incertitudes Même si les parties finissaient par accorder leurs violons, une question demeurerait : le Premier ministre et le gouvernement parviendront-ils à travailler ensemble ? « Cela me parait difficile, vu les difficultés qu’ils ont à se mettre d’accord sur la question des funérailles », estime Pierre Boisselet, journaliste à Jeune Afrique, spécialisé sur l’Afrique subsaharienne. On ne connait en effet toujours pas la date des obsèques de Tshisekedi. La situation est encore plus compliquée avec les exigences de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui demande la nomination de Félix Tshisekedi, fils du défunt, au poste de Premier ministre. Ce dernier ne fait pourtant pas l’unanimité malgré le soutien d’un poids lourd de l’opposition, Moïse Katumbi, actuellement en exil.

L’échéance de la fin d’année 2017 pour la tenue de la présidentielle n’en parait que plus compromise, et bien malin qui pourrait dire comment va évoluer le feuilleton congolais.

 

 

 

RDC, un accord est sur la table

Un accord politique, qui pourrait mettre fin à la situation de chaos qui se profile en République démocratique, est sur la table depuis hier jeudi. Il pourrait être signé aujourd’hui.

En RDC, un accord est en passe d’être signé ce vendredi entre la majorité présidentielle et l’opposition anti-Kabila incarnée par le Rassemblement de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, dans le cadre des négociations démarrées le 8 décembre dernier à l’initiative de la conférence des évêques (Cenco).  Il faut relever que le fossé entre les deux parties était grand, mais tout portait à croire qu’un rapprochement des positions était possible.

Que dit l’accord ? L’accord qui est sur la table prévoit l’organisation d’une transition d’un an et l’organisation des élections en 2017, contrairement à l’accord conclu en octobre avec une autre frange de l’opposition, dirigée par Vital Kamerhe, qui les avaient fixées à octobre 2018. Outre que le président Joseph Kabila sera maintenu à son poste, il ne pourra pas briguer un nouveau mandat ni modifier la Constitution. Alors que le Rassemblement de l’opposition avait, jusque-là, exigé le départ dans l’immédiat de Joseph Kabila.

Agé de 45 ans, Joseph Kabila Kabange est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila. Depuis 2014, il laisse planer le doute sur ses ambitions, laissant de plus en plus entrevoir qu’il n’entend pas quitter le pouvoir dans les délais constitutionnels. Résultat, cela fait deux ans que la vie politique congolaise est dans cette situation d’incertitude.

Le gouvernement de 67 membres du tout nouveau Premier ministre Samy Badibanga, qui a prêté serment hier, jeudi, risque d’être éphémère. Il devrait être modifié pour être davantage inclusif, et il n’est pas sûr que l’actuel Premier ministre garde son fauteuil. Par ailleurs, il est aussi prévu un remaniement de la Commission électorale. De plus, un comité de suivi de l’accord, dont le président pourrait être Etienne Tshisekedi, sera aussi créé. Mais pour le moment, personne ne sait qui en fera partie.

Avec la situation qui prévaut en RDC depuis la fin théorique du mandat de Joseph Kabila le 19 décembre, faite de violences et d’arrestations, il ne fait pas de doute que la signature d’un accord s’inscrit dans l’urgence. « Les évêques, qui ont mis en jeu leur légitimité dans ces négociations, ont su apaiser les esprits pour aboutir à cet accord. Reste à savoir si le calme va revenir et perdurer dans les prochaines semaines », estime Thierry Nicolon, Journaliste à France 24. Hier, jeudi, le président de la CENCO, monseigneur Marcel Utembi, a prévenu que l’église n’est pas prête « à prolonger indéfiniment et de manière improductive ces travaux » et a appelé les participants à « abandonner l’égoïsme et les calculs politiciens partisans pour conclure ces négociations le plus tôt possible »

Depuis le début de la semaine, les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Kinshasa, Lubumbashi et d’autres villes de l’Ouest du pays auraient fait une vingtaine de morts selon la police. À cela, viennent s’ajouter les affrontements communautaires.

 

RDC : Kabila ne bouge pas

En RDC, c’est le temps des incertitudes. Personne ne sait ce qu’il adviendra demain. Malgré la fin de son mandat, Kabila, au pouvoir depuis 2001, s’accroche à son siège. La frange de l’opposition dirigée par Etienne Tshisekedi, appelle le peuple à ne plus le reconnaître. La RDC, ce n’est rien de le dire, commence à partir à la dérive.

En RDC, voilà deux jours que le mandat de Joseph Kabila a pris fin du moins théoriquement. Mais il reste en poste sur la base d’un accord politique conclu avec une frange de l’opposition. Dans la capitale Kinshasa, la situation reste critique. Dans la nuit du lundi 19 décembre, il a annoncé un nouveau gouvernement alors, que les négociations engagées par l’église épiscopale entre la majorité présidentielle et la frange de l’opposition ayant boycotté le dialogue politique, se poursuit. D’ailleurs, le nouveau Premier ministre, Samy Badibanga, est un transfuge de l’UDPS, fer de lance de la coalition anti-Kabila, le Rassemblement démocratique dirigé par l’opposant historique Etienne Tshisekedi.

A 84 ans, celui que l’on surnomme « Monsieur Non », Etienne Tshisekedi, a appelé, dans une vidéo postée sur YouTube le lundi dans la nuit, le peuple congolais à ne plus reconnaître Kabila comme président de la RDC. « Je lance un appel solennel d’abord au peuple congolais à ne pas reconnaître l’autorité qui reste illégale et illégitime de Joseph Kabila et à résister pacifiquement au coup d’État qui est ainsi accompli avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré. Il a aussi demandé « aux partenaires extérieurs ainsi qu’à l’ensemble de la communauté internationale, à ne plus traiter avec Joseph Kabila au nom de la RDC ». Ce mardi matin, des tirs ont été entendus à Lubumbashi, fief de l’opposant Moïse Katumbi. Selon l’ONU, hier mardi 20 décembre, 20 civils auraient été tués dans la capitale, Kinshasa, dans les accrochages entre les manifestants et les forces de l’ordre. Mais le bilan du gouvernement fait état de neuf morts dont un policier.

La formation d’un gouvernement pendant que les négociations se poursuivent avec le Rassemblement de l’opposition, est pour beaucoup d’observateurs, le signe que Kabila veut passer en force. Etant donné que la position du camp de Tshisekedi est « tout sauf Kabila », tout en exigeant l’organisation des élections en 2017 et non en 2018 comme le prévoit l’accord issu du dialogue politique national inclusif. « Comme je l’ai dit, il faut organiser une élection en 2017. Là, je suis d’accord avec l’UDPS. Mais de manière générale, je ne suis pas sur la même ligne, l’UDPS a oublié quel était l’objectif d’un parti politique en général. Elle s’est enfermée dans une espèce d’opposition ontologique…Le but du parti n’est plus de conquérir le pouvoir, mais de faire opposition et je trouve cela contre-productif.

Pourquoi avoir boycotté les élections en 2006 quand ils avaient vraiment une chance, et avoir accepté d’y participer en 2011 quand en réalité pour ces dernières, le jeu était pour le coup vraiment biaisé ? On peut se poser ces questions sur la stratégie de l’UDPS… », expliquait au Journal du Mali, il y a une semaine, Serge Katembera, chercheur en sociologie politique et doctorant à l’Université de Paraïba (Brésil).  Encore plus important, l’analyste politique congolais estime, sur sa page Facebook, qu’il n’y a aucune « cohérence à réclamer le départ de Kabila aujourd’hui (2016) quand en 2011, on (l’opposition) a accepté son élection de manière anticonstitutionnelle. » En effet, en 2011, Joseph Kabila a remportée les élections émaillées de fraudes massives et de violences qui ont fait de nombreux morts.

 

La liste des ministres et vice-ministres d’Etat du gouvernement de Samy Badibanga

Vice-premiers ministres :

1.Affaires Etrangères et Intégration régionale : She Okitundu

2.Intérieur : Emmanuel Ramazani Shadari

3.Transport et Voies de communication : José Makila

Ministres d’Etat

1.Justice et Garde des sceaux : Alexis Thambwe Mwamba :

2.Budget : Kangudia Mbayi Pierre

3.Economie nationale : Bahati Lukwebo :

4.Plan : Jean Lucien Bussa

5.Emploi, Travail et prévoyance sociale : Lambert Matuku

6.Décentralisation et Réforme institutionnelle : Azarias Rubrewa

7.Fonction publique : Michel Bongongo Ikoli

Ministres

1.Défense nationale, anciens combattant et Réinsertion : Crispin Atama Tabe

2.Finances : Henri Yav Mulang

3.Communication et médias : Lambert Mende

4.Postes, télécommunication et NTIC : Ami Ambatombe Nyongolo

5.Portefeuille : Non communiqué

6.Relation avec le Parlement : Non communiqué

7.Affaires foncières : Non communiqué

8.Infrastructures, Travaux publics et reconstruction : Non communiqué

9.Urbanisme et Habitat : Non communiqué

10.Mines : Martin Kabwelulu

11.Hydrocarbures : Aimé Ngoy Mukena

12.Industrie : Marcel Ilunga Lehu

13.Energie et ressources hydrauliques : Pierre Anatole Matusila

14.Tourisme : André Moke Sanza

15.Petites et moyennes entreprises : Eugène Serufuli Ngayabaseka

16.Coopération au développement : Clément Kanku Bukasa

17.Commerce extérieur : Boji Sangara Bamanyirue Aimé

18.Agriculture: Patrick Mayombe Mumbioko

19.EPSP: Gaston Musemena

20.Genre, enfant et famille : Marie Louise Mwange

21.Affaire sociales, solidarité et action humanitaires : Paluku Kisaka Yereyere

22.Sports : Willy Bakonga

23.Environnement et développement durable : Atis Kabongo Kalonji

24.Enseignement supérieur universitaire : Steves Mbikayi Mabuluki

25.Formation professionnelle, métiers et Artisanats : Guy Mikulu Pombo

26.Recherche scientifique : Bamboka Lobendi

27.Développement Rural : Martine Ntumba Bukasa

28.Droits Humains : Marie Ange Mushobueka

29.Santé : Holly Ilunga Kalonga

30.Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté : Maguy Kiala Bolenga

31.Pêche et élevage : Jean Marie Bulambo Kilosho

32.Affaires coutumières : Venant Tshipasa Vangi

33.Cultures et Arts : Sylvain Maurice Masheke

34.Ministre Délégué auprès du Premier ministre : Fidèle Ntingu Bayi.

Vice-ministres :

1.Affaires Étrangères : Yves kisombe

2.Congolais de l’étranger : Emmanuel Ilunga Kasongo

3.Intérieur : Basile Olongo

4.Transports et voies de communication : Samy Adubango.

5.Justice: Kiove kola Edouard

6.Budget: Willy Ngoposs Sunzel

7.Environnement : Agée Matembo

8.Plan : Franck Mwedi Apenela

9.Travail et prévoyance sociale : Arthur Sedea

10.Décentralisation et réforme institutionnelle : Montana Mpuku Autaine

11.Défense nationale : Corneille Maswaswa.

12.Finances : Tharcisse Loseke Nembalemba

13.Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la communication : Isidore Omari Kampene

14.Portefeuille : Omer Egbake Yangembe

15.Infrastructures : Papy Matenzolo

16.Urbanisme : Zachée Rugabisha

17.Énergie et ressources hydrauliques : Willy Mishiki

18.Coopération au développement : John Kwete

19.Commerce extérieur: Nathalie Mbul

20.Agriculture : Noël Botakile

21.Économie : Bishumu Akupendayi

22.Enseignement Supérieur et universitaire : Christophe Mboso Nkodia

23.Santé : Maguy Rwakabuba.

RDC : « L’impasse est déjà consommée »

En RDC, le mandat de Joseph Kabila prend normalement fin le 19 décembre. Mais le président a réussi à faire « glisser » son mandat et à reporter les élections à 2017. Pour Serge Katembera, analyste politique congolais, chercheur et doctorant à l’Université fédérale de Paraïba (Brésil), au vu de la mobilisation continue de l’opposition, tout peut arriver le jour du terme théorique du mandat de Kabila.

Faut-il craindre que le peuple descende dans la rue le 19 décembre pour réclamer le départ de Kabila?

Ce n’est pas possible de prévoir à coup sûr ce qui se passera. L’opposition elle-même est divisée et n’a pas d’agenda commun. Certains appellent au soulèvement, d’autres non. J’ai l’impression que les diasporas attendent plus ce soulèvement que les Kinois eux-mêmes. J’ai des contacts qui me parlent d’approvisionnement en vivres pour le temps de la crise. Je pense qu’il y aura des mouvements de foule, des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants dans les quartiers les plus pauvres de la ville, et les centres universitaires. À mon avis l’impasse est consommée. Il faut en prendre acte et préparer les élections pour 2017.

Pensez-vous que le pouvoir pourra réunir les conditions nécessaires pour organiser ces élections?

Tout dépend de la volonté politique. Depuis 2006, le gouvernement était tenu par la Constitution de 2005 de créer les conditions d’autonomie de la CENI. Kabila et son gouvernement ont fait exprès de ne pas autonomiser cette institution. Maintenant, je pense tout à fait possible d’organiser un recensement pour la première moitié de l’année et une élection pour la fin de l’année 2017. Ce n’est pas l’argent qui manque. Ce qui manque, c’est la volonté politique de créer les conditions pour une meilleure dynamique démocratique. Peut-être que le président Kabila est aujourd’hui pris en otage par certaines élites économiques et militaires…

Pensez-vous que les négociations engagées par l’Église ont des chances de recueillir l’adhésion du Rassemblement de l’opposition à l’accord politique?

C’est possible puisqu’il y a des demandes communes. Mais dans une analyse comme celle-ci, il ne faut jamais éliminer le facteur humain. On a déjà vu des leaders qui vont contre les consignes de leurs partis. Tout dépendra de la capacité des membres de l’opposition à résister aux appels du pied du gouvernement Kabila. Ce dernier a toujours procédé de cette façon : fragiliser ses adversaires en achetant leurs proches. En tous cas, il faudra attendre le 19 décembre pour savoir si la voix institutionnelle reste l’option préférentielle.

 

RDC, les négociations de la dernière chance

L’église épiscopale a réuni le pouvoir et une frange de l’opposition anti-Kabila autour de la table des négociations pour trouver un accord sur le maintien du président Kabila dont le mandat prend fin le 20 décembre prochain, mais qui a réussi faire glisser cet échéance. L’église doit trouver un accord d’ici mardi 14 décembre entre les deux camps antagonistes, sous peine de voir la République démocratique du Congo replonger dans la violence

Hier, jeudi 8 décembre, des négociations ont démarré en République démocratique du Congo, entre majorité présidentielle et une partie de l’opposition qui n’a pas adhéré à l’accord politique permettant un « glissement » du mandat du Président Joseph Kabila. Ayant échoué à modifier la Constitution qui lui interdit de briguer un nouveau mandat, Kabila a toutefois réussi à « faire glisser » son mandat à l’issue du « dialogue national politique inclusif » avec une frange de l’opposition. Auparavant, la Cour constitutionnelle avait rendu un arrêt, en mai dernier, stipulant qu’il pourra rester en fonction jusqu’à la prestation de serment d’un nouveau président.

Mais c’était sans compter le Rassemblement de l’opposition, un regroupement politique rangé derrière Etienne Tshisekedi. Ces derniers mois, les deux camps se regardaient en chiens de faïence. Ainsi, le 19 septembre dernier, la manifestation de l’opposition, pour réclamer le départ de Joseph Kabila  à la fin de son mandat, a mal tourné. Elle a été dispersée par la police, donnant ainsi lieu à des affrontements violents dans les quartiers de Kinshasa. Ce qui a amené les autorités kinoises à interdire tout rassemblement.

Les négociations de la dernière chance qui ont démarré hier soir pour trouver une sortie de crise, sont une sorte de processus de rapprochement enclenché par l’Eglise épiscopale. Dans son discours, le président de l’église, Mgr Utembi, a estimé que «les exigences rigides devront céder à la concession et au compromis ». Il reste que la tâche s’avère ardue, d’autant que pour la majorité présidentielle, il s’agira d’amener l’opposition à adhérer à l’accord qui prévoit le maintien de Joseph Kabila jusqu’aux élections prochaines. Alors que le Rassemblement anti-Kabila réunit autour de l’opposant historique Etienne Tshissekedi, privilégie l’instauration d’un « régime spécial » après le 20 décembre, date à laquelle prend officiellement fin le mandat de Joseph Kabila. Tshissekedi est ses alliés exigent la tenue des élections fin 2017. L’ église parviendra-t-elle à trouver un accord d’ici le 14 décembre ? Cette question reste pour le moment sans réponse, même si l’urgence de parvenir à un consensus avant la fin du mandat de Kabila, le 19 décembre, s’impose.

CPI : Jean-Pierre Bemba désigné coupable pour subordination de témoins

C’est un peu la suite du procès pour « crimes de guerre » et crimes contre l’humanité » au cours duquel, en juin dernier, Jean-Pierre Bemba a été condamné à dix-huit ans de prison, et avait tenté de corrompre des témoins en échange de faux témoignages. Ce qui lui a valu ce procès.

Décidément, Jean-Pierre Bemba n’en avait pas encore fini avec la justice. Hier mercredi 19 octobre, la CPI l’a désigné, avec ses quatre co-accusés, coupable de subordination de témoins dans un procès lié à celui pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », et à l’issu duquel il avait été condamné à 18 ans de prison. Le juge de la CPI, Bertram Schmitt, a déclaré : « M. Jean-Pierre Bemba Gombo, la chambre vous juge coupable  d’avoir influencé de manière corrompue quatorze témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages ». En effet, au cours du précédant procès, M. Bemba a tenté de corrompre des témoins pour obtenir son acquittement. En échange de faux témoignages, il avait, avec ses avocats, offert de l’argent et des cadeaux ou promis une réinstallation. Du jamais vu dans l’histoire de la CPI.

En juin dernier, l’ancien Vice-président congolais avait été condamné à dix-huit ans de prison pour les meurtres et viols commis entre 2002 et 2003 par sa milice, Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique. Les troupes du MLN étaient venues à Bangui à la rescousse du Président Ange-Félix Patassé, qui affrontait la tempête d’une nouvelle rébellion conduite par  François Bozizé, ancien chef d’Etat-major de l’armée qui était réfugié au Tchad. « Les soudards du MLC s’étaient alors déchaînés : viols massifs, y compris de gamines de douze ou même de huit ans ; enfants contraints, sous la menace des armes, de violenter leurs propres mères ; pillages et exécutions sommaires. », écrit Jean-Paul Ngoupandé, ancien premier ministre centrafricain et essayiste, dans son essai « L’Afrique face à l’islam » (2003). A l’époque, M. Bemba était candidat au poste de Vice-président de la République démocratique du Congo.

La sentence n’a pas encore été prononcée. Mais les accusés risquent une amende et une peine allant jusqu’à cinq ans de prison. « M. Bemba va bien faire appel de ce jugement dans tous ses aspects. Il continue à faire valoir qu’il est innocent de toutes les allégations portées contre lui. Le jugement fait 458 pages donc nous devons l’étudier avec attention pour déterminer les points spécifiques sur lesquels nous allons baser notre appel, mais Jean-Pierre Bemba conteste avec véhémence avoir été partie prenante de ce plan criminel commun pour interférer en quoi que ce soit avec l’administration de la justice », a déclaré son avocate.

RD Congo : Kabila réprime la contestation

En RDC, la situation est préoccupante. Face à l’opposition qui demande la convocation du scrutin présidentiel dans les délais constitutionnels, le président Joseph Kabila a appuyé sur l’accélérateur de la machine à répression.

Hier lundi 19 septembre, la manifestation de l’opposition, pour réclamer le départ de Joseph Kabila  à la fin de son mandat, a mal tourné. Elle a été dispersée par la police, donnant ainsi lieu à des affrontements violents dans les quartiers de Kinshasa. Pour l’heure, les deux camps – pouvoir et opposition – se renvoient la balle. Et chacun y va de son bilan : 17 morts dont 3 policiers selon le ministre de l’Intérieur, plus de 50 morts selon l’opposition. Ce mardi 20 septembre, dans la matinée, l’Agence France presse a rapporté que les locaux du parti UDPS, de l’opposant Etienne Tshisekedi, ont été incendiés, 2 corps ont été carbonisés. Les sièges d’autres partis d’opposition n’ont pas été épargnés, et les manifestants ont répondu à l’appel de l’opposition ce mardi dans certains quartiers. La manifestation d’hier lundi avait pour objectif de remettre un mémorandum à la commission électoral pour demander la convocation des élections présidentielles dans les délais prévus par la Constitution.

Tout cela intervient alors que le « dialogue national politique inclusif » est en cours depuis le 1er septembre, sous la facilitation d’Edem Kodjo, facilitateur de l’Union africaine. D’ailleurs, les participants au dialogue devaient discuter du calendrier électoral lundi, mais les travaux ont été reportés à aujourd’hui mardi. Cette détérioration de la situation en RDC était, aux yeux de beaucoup d’observateurs, prévisible. Ayant échoué à modifier la Constitution qui lui interdit de briguer un nouveau, Kabila tente de « faire glisser » son mandat, selon l’opposition. Une stratégie qui pourrait s’avérer payante, d’autant que la Cour constitutionnelle à rendu un arrêt, en mai dernier, stipulant qu’il pourra rester en fonction jusqu’à la prestation de serment d’un nouveau président.

Il apparaît clairement que la position de Kabila est tout sauf confortable. D’ors et déjà, la Communauté internationale a exprimé son inquiétude. Dans un communiqué, l’Union européenne a estimé que « ces violences font suite à la non-convocation des élections présidentielles dans les délais constitutionnels ».

COP 21 : 4 pays africains s’engagent pour la réduction des gaz à effet de serre

Ces quatre pays marquent un pas positif dans le défi de l’amélioration du climat mondial, particulièrement en Afrique o๠les effets du changement climatique sont les plus drastiques. Ainsi le Kenya s’est engagé à  réduire de 30% ses émissions de gaz à  effet de serre d’ici 2030. Un engagement pris au regard de la « vulnérabilité climatique» du pays, explique le document fourni par le Kenya. Un plan qui se chiffre à  40 milliards de dollars à  condition que des partenaires internationaux mettent la main à  la pâte. De son côté, le Bénin, un pays côtier de l’Afrique de l’ouest, parie sur la reforestation, face à  l’avancée du désert un peu plus au nord! Eviter l’émission de 120 Méga-tonnes de dioxyde de carbone, c’est le chiffre avancé par les autorités qui se sont déjà  engagés à  mettre 2 milliards sur la table, mais comptent aussi sur l’appui internationale notamment les pays les plus riches et gros pollueurs, un engagement qui devra se confirmer à  Paris si l’Afrique négocie bien. La RDC mise elle sur l’atténuation pour réduire ses émissions de gaz à  effets de serre d’environ 17% » d’ici 2030, un plan pour lequel 21 milliards sont nécessaires. Enfin Djibouti, à  l’est du continent, pays désertique et aride, annonce un gros chiffre, une réduction de 40% de ses émissions de gaz à  effet de serre, cela en développant les énergies renouvelables.

Côte d’Ivoire-Algérie : Bony et Gervinho, stars du match

Les spectateurs du stade de Malabo ont sans nul doute assisté à  l’une des plus belles rencontres de la coupe d’Afrique des nations qui a opposé hier les Eléphants de la Côte d’Ivoire aux Fennecs de l’Algérie. Un quart de final âprement discuté et qui a débouché à  la fin du temps réglementaire sur la victoire des poulains d’Hervé Renard qui s’imposaient 3-1 grâce au doublé de Wilfried Bony et le coup de grâce de Gervinho. En effet,la Côte d’Ivoire et l’Algérie se sont affrontés 7 fois en phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations, et les Eléphants se sont imposés 3 fois sur 2 défaites et 2 matchs nuls. Comme quoi la rencontre d’hier a permis à  la Côte d’Ivoire de se hisser en tête du pronostic. Cette qualification représente le billet pour les demi-finales. La Côte d’Ivoire à  la RDC le 4 février. Une Côte d’Ivoire solidaire et réaliste face à  ses opportunités Jamais les ivoiriens n’avaient joué aussi bien avant la rencontre avec les Fennecs de l’Algérie, si bien que les confrontations entre les deux sélections ont toujours été des matchs spectaculaires. Les à‰léphants de la Côte d’Ivoire ont montré une équipe solidaire et un jeu technique et collectif. C’’est certainement cette façon de jouer qui a fait défaut aux poulains d’Hervé Renard depuis le début de cette compétition. Mais face à  la RDC connue pour son jeu décisif et sa défense impitoyable, la Côte d’Ivoire devra faire preuve de réalisme.

RDC: triple attaque à Kinshasa, appel au calme

Quarante assaillants ont été tués ce lundi à  Kinshasa au cours d’une prise d’otage à  la télévision publique, et des tirs ont été entendus à  l’aéroport international et à  l’état-major général, situé au camp de Tshatshi, selon le gouvernement. « Il y en a eu 16 qui sont tombés à  l’aéroport, huit qui sont tombés à  la RTNC (Radio-Télévision Nationale Congolaise ) et 16 à  l’état-major général. Il n’y a aucune victime civile rapportée, et aucune victime parmi les forces de sécurité », a déclaré Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. Lundi matin, des hommes armés « de machettes et d’armes » à  feu ont forcé l’entrée de la RTNC, selon la police. Peu après, le signal a été coupé et des tirs ont été signalés à  l’aéroport international de Ndjili, dans le nord-est de la ville, ainsi qu’au camp militaire Tshatshi, siège de l’état-major général, situé à  une dizaine de kilomètres de la RTNC. Les preneurs d’otages ont affirmé agir pour le compte d’un pasteur, ex-candidat à  la présidentielle de 2006, remportée par l’actuel président, Joseph Kabila, selon un journaliste de la RTNC. Dans une lettre ouverte datée du 5 décembre, le pasteur Joseph Mukungubila Mutombo avait fait part de son amertume quant à  la gestion du pays et tenu un discours haineux à  l’encontre du Rwanda voisin, dont il rappelait les agressions contre la RDC et avec qui, selon lui, le président Kabila pactise. Appel au calme Lambert Mende, porte-parole du gouvernement a expliqué que les auteurs de l’attaque n’étaient pas encore identifiés et estimé que cette « agression » visait à  terroriser la population. « Nous n’avons pas l’impression que les assaillants aient eu un autre objectif -avec un nombre aussi pauvre, avec un armement aussi pauvre- (que) de vouloir (…) semer la panique et la terreur à  la veille des célébrations des fêtes de Nouvel an », a-t-il souligné. Il s’exprimait sur les ondes de la RTNC. Un important dispositif sécuritaire a été déployé. Il comptait des policiers, militaires, ainsi que des gardes républicains, chargés de la protection du président Joseph Kabila. La circulation était fortement réduite et, par endroits dans la matinée, on pouvait sentir une forte odeur de poudre. Le gouvernement a appelé les Kinois à  reprendre leurs activités normales, en leur demandant de ne pas s’inquiéter du renforcement des mesures de sécurité, a ajouté M. Mende.

RDC : la Monusco accusée d’avoir tué deux civils à Goma

Une manifestation de colère a tourné au drame à  Goma. Le 24 août, des jeunes de la capitale du Nord-Kivu sont descendus dans la rue de la ville pour protester contre la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), accusée de ne pas protéger les civils des attaques rebelles. Ils se seraient attaqués à  la caserne des Casques bleus uruguayens. Ces derniers auraient alors tiré sur la foule, selon les témoins. Bilan : deux morts parmi les manifestants. L’information a été confirmée par une source militaire occidentale qui avait déjà  indiqué quelques heures plus tôt que « le détachement uruguayen a été débordé par la foule qui tentait d’entrer dans son campement et a tiré pour la disperser ». « à€ aucun moment l’Uruguay n’a tiré contre la population avec des balles réelles. S’il y a eu des tirs avec des fusils armés de balles en caoutchouc, cela a permis d’éviter que (les manifestants) n’entrent » dans la caserne de la Monusco, a rétorqué le porte-parole de l’armée uruguayenne, le colonel Mario Stevenazzi. à€ Montevideo, le président uruguayen Jose Mujica, interrogé par une radio locale, a également rejeté ces accusations, et déclaré que c’était la police congolaise qui avait ouvert le feu à  balles réelles sur les manifestants. « La police officielle du Congo, un pays o๠l’on n’y va pas par quatre chemins, a tiré avec des armes à  feu et a ainsi touché deux ou trois civils dans la manifestation », a-t-il déclaré, soulignant « qu’il n’y avait aucune responsabilité des Uruguayens » en RDC. Pour sa part, le nouveau responsable de la force de l’ONU en RDC, Martin Kobler, a demandé l’ouverture d’une « enquête conjointe » conduite par la police congolaise et celle de la Monusco. Devant la dégradation de la situation, le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé, le 25 août, avoir retiré son personnel basé à  Goma, « par mesure de précaution ». Des ONG ont aussi recommandé à  leurs représentants de rejoindre Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, selon certains de leurs représentants.

Cecile Kyenge, première femme noire ministre en Italie

« C’’est un pas décisif pour changer concrètement l’Italie », a commenté cette oculiste de 49 ans originaire de la République Démocratique du Congo et arrivée en Italie en 1983. Sa priorité, le droit du sol : « Je rencontrerai probablement des résistances, nous devrons beaucoup travailler pour y arriver », a-t-elle reconnu alors que la citoyenneté italienne est basée sur le droit du sang. « Un enfant, fils d’immigrés, qui est né ici et qui se forme ici doit être un citoyen italien », a-t-elle expliqué. Député du Parti démocrate (PD, gauche), la première femme d’origine africaine à  siéger au Parlement était en train de préparer un dossier sur « le racisme institutionnel » en Italie. Elle milite aussi pour l’abrogation du délit d’immigration clandestine et souhaite rendre le marché du travail plus accessible aux étrangers. Pour Cecile Kyenge, il est également nécessaire de « lutter contre la violence sexiste, raciste, homophobe et de toute autre nature ». Le PD, auquel appartient M. Letta, s’est réjoui de ce choix qui « démontre avec cohérence le fait de croire à  une Italie plus intégratrice et vraiment multiculturelle ». Née le 28 août 1964 à  Kambove en province du Katanga en RDC, Cécile KATSETU KYENGE a été élue député au Parlement Italien lors des dernières élections générales qui se sont déroulées du 24 au 25 février 2013. Comment cela a pu être possible dans un pays o๠l’immigré est vu comme un être à  part, en proie à  la subordination et victime de la xénophobie grandissante ? l’honorable Cécile Kyenge ne fait pas ses premiers pas dans la vie politique en Italie. Elle a été élue depuis la dernière législature conseillère régionale de l’Emilie Romagne. Au sein du parti démocratique Italien elle a occupé le rôle de responsable du forum de l’immigration pendant plusieurs années. Militante des droits de l’homme Cécile Kyenge lutte depuis plusieurs années pour le respect des droits des immigrés en Italie. Présidente nationale et initiatrice du mouvement national du 1er mars (une organisation nationale de lutte contre toute sorte de discrimination et du respect des droits des immigrés). l’honorable Cécile Kyenge a parcouru toute l’Italie du nord au sud, de l’est à  l’ouest pour assister et diriger les manifestations de droits de l’homme. Plusieurs séminaires sur la problématique de l’immigration à  travers le monde entier et sa rencontre historique avec l’icône de la lutte contre l’Apartheid Nelson Mandela pour avoir conduit une délégation de la diaspora Africaine en Italie à  Pretoria les 21 et 22 février 2011. Présidente de la délégation de la Diaspora Africaine en Italie Cécile Kyenge a participé à  la signature de la charte mondiale des migrants le 04 février 2011 à  Gorée ( Sénégal). Le 15 mars 2013 à  la sortie de sa première journée au parlement elle a fait cette déclaration se référant au discours d’ouverture de la présidente du parlement :« Les droits constitutionnels ont été acquis et construits sur les places publiques. Ils doivent être étendus, garantis et reportés à  l’intérieur des institutions. Dans le respect de la légalité, de la transparence les droits humains caractériseront ce passage historique pour le départ d’un gouvernement durable ». Avec l’entrée de la première femme Africaine noire au parlement Italien C’’est une nouvelle page qui s’inscrit dans la vie historique de ce pays. C’’est aussi une nouvelle Italie qui voit le jour, même si ce pays, ces dernières années est confronté à  une crise économique sans précédente. Cécile Kyenge qui, malgré son élection n’a pas baissé les bras par rapport à  son combat contre la discrimination était encore auprès des immigrés et avec toutes les autres associations contre le racisme pendant les manifestations du mouvement premier mars de cette année 2013 sur toutes les places publiques en Italie. Elle reste l’icône et la référence nationale de la lutte émancipatrice de l’immigration de ces dernières années en Italie.

CAN 2013: les Aigles en quart de finale !

Ca y est ! Les Aigles ont obtenu hier leur ticket pour les ¼ de finale de la CAN Sud-africaine. Un seul point (1-1) face à  la RDC à  suffi au bonheur des nôtres. Les Aigles du Mali ont, d’un constat général, livré leur meilleur match de la compétition. l’intégration dans le onze de départ des joueurs Mahamadou Samassa, l’auteur du but malien, Samba Sow et Samba Diakité a donné de l’âme à  une équipe en manque de vivacité dans le jeu. Une victoire méritée Pourtant le Mali avait été cueilli à  froid dès les premières secondes de la rencontre. Un tir de Lua Lua frappe le poteau du gardien malien avant que Mohamed Sissoko ne fauche Yves Diba dans la surface de réparation. Le penalty est transformé avec succès par Dieumerci Bocani. A 1-0, la RDC est virtuellement qualifiée. La réaction malienne ne se fera pas attendre. A la 14ème minute, Adama Tamboura, très en forme, déborde à  gauche puis fait un centre, légèrement dévié par Samba Sow, pour Mahamadou Samassa qui établit la parité. Les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce score nul. En deuxième période, l’entrée de Trésor Mputu du coté congolais donne un peu d’air au jeu mais C’’est le Mali qui va se créer des occasions franches de but à  l’image de ce coup de tête manqué de Kalilou Traoré entré à  la place de Momo et du face à  face raté de Cheick Tidiane Diabaté intégré à  la place de Mahamadou Samassa. A défaut de scorer, les Maliens ont conservé jalousement leur précieux point jusqu’au coup de sifflet final. Le Mali va croiser le fer avec l’Afrique du Sud, pays organisateur, le samedi prochain. Un remake des quarts de finale de 2002(la CAN organisée par le Mali) qui a vu la victoire du Mali sur les Bafana Bafana à  Kayes sur le score de 2-0. l’autre qualifié du groupe B est le Ghana qui a battu le Niger par 3-0. Les Blacks Stars vont rencontrer le Cap-Vert. Les qualifiés du groupe C seront connus aujourd’hui à  l’issue des oppositions Burkina Faso- Zambie et Ethiopie-Nigéria.

CAN 2013: Le Mali rate le coche, le Niger engrange son premier point

Les Aigles doivent attendre, comme l’année écoulée, la dernière journée pour connaà®tre son sort pour la suite de la compétition. En s’inclinant hier face au Ghana sur le score de 1-0, la bande de Carteron rate l’occasion de se mettre à  l’abri des calculs de dernières minutes et en rajoute à  l’inquiétude des supporters déjà  peu convaincus de sa première prestation. Hier les Aigles ont encore une fois produit un football peu convainquant, conséquence sans doute du schéma tactique de l’entraineur qui a préféré reconduire son système 4-3-3. Les joueurs évoluant au milieu du terrain se sont marchés sur les pieds et étaient incapables de pourvoir la ligne d’attaque en occasions de but. Les joueurs de couloir El Hadj Mahamane Traoré et Sigamary Diarra ont manqué de punch pour réussir des débordements en direction de Cheick Tidiane Diabaté assez mou sur les quelques rares ballons à  lui destinées. Occasions manqués Sur toute la première période, le Mali n’a obtenu qu’une seule occasion franche de but. Il s’agit du coup-franc de Seydou Keita qui est passé tout juste à  côté du poteau du gardien ghanéen à  la 8ème minutes. Ce coup-franc faisait suite à  une faute de main du gardien ghanéen en dehors de la surface de réparation. Au lieu du carton rouge comme le stipule le règlement, l’arbitre ivoirien a préféré lui exhibé un carton jaune. Le jeune Badu, sacré à  juste titre comme l’homme du match, a été le bourreau de l’équipe malienne. Après avoir frappé le montant gauche de Mamadou Samassa, il va contraindre Adama Tamboura à  la faute dans la surface de réparation à  la 36ème minutes. l’arbitre siffle le penalty qui sera victorieusement transformé par Wakaso. En deuxième période, les changements opérés par Cateron n’apporteront pas grand-chose au jeu malien. L’intégration de Modibo Maà¯ga , de Samba Sow et Mahamadou Samassa à  l’attaque ne fera pas fléchir la défense ghanéenne décidée à  conserver sa courte avance. Chose que les Black Stars réussiront jusqu’au coup de sifflet final. Le Ghana ravi ainsi la première place au Mali qui n’aura besoin que d’un seul point le lundi prochain face à  la RDC pour gagner son ticket pour les quarts de finale. La surprise de la journée d’hier est venue des Nigériens qui ont déjoué tous les pronostics en tenant en échec les protégés de Claude Leroy visiblement déçu par le nul vierge. Un nul aux allures de victoire pour le Niger qui évite une sortie prématurée comme en 2012. Mieux il empoche son premier point en phase finale de la CAN en deux participations.

CAN 2013 : le Ghana se relance contre le Mali

Accrochés dès l’entame du tournoi par la RDC (2-2) après avoir mené 2-0, les Black Stars étaient dos au mur avant de croiser les Aigles maliens et se devaient de justifier leur rang de prétendants à  la victoire finale. Leur prestation a certes laissé à  désirer mais l’essentiel était de renouer avec le succès pour chasser les doutes et s’assurer un dernier rendez-vous sans stress contre le Niger, l’équipe la plus faible de la poule, lundi. Mission remplie au bout de trente-huit minutes, Wakaso transformant un penalty sifflé pour une faute de Tamboura sur Badu. Revers de la médaille, le buteur sera automatiquement suspendu pour le troisième match du premier tour puisqu’il a récolté son deuxième carton jaune à  la CAN pour avoir soulevé son maillot et montré un tee-shirt avec l’inscription « Allah is great » (« Allah est grand »). Un nouveau faux pas aurait fait désordre pour une nation habituée à  jouer les premiers rôles en Coupe d’Afrique (quatre fois vainqueur, finaliste en 2010, demi-finaliste en 2008 et 2012), même si les Ghanéens sont arrivés en Afrique du Sud sans une bonne partie de leurs vedettes « européennes ». Pour les Maliens, troisièmes de la dernière édition et bien décidés à  amener un peu de joie à  leur pays plongé dans un conflit contre les groupes islamistes, tout reste mathématiquement possible, mais le billet pour le Top 8 passera forcément par un résultat positif contre la RDC de Claude Le Roy. La partie, disputée sur un faux rythme, a de nouveau mis en lumière les failles des Ghanéens, capables d’éclairs mais toujours friables en défense et laissant parfois trop de latitude à  leurs adversaires. Bonne nouvelle cependant pour le sélectionneur James Appiah : la renaissance d’Asamoah Gyan, qui s’est démultiplié en attaque et s’est montré dangereux à  plusieurs reprises (13e, 50e). Heureusement pour les Black Stars, qui ont tout de même trouvé la barre transversale sur une tête de Badu (32e), le potentiel offensif du Mali était trop limité pour espérer quoi que ce soit, le géant Diabaté s’emmêlant souvent les pinceaux en attaque. La rentrée en seconde période de Maà¯ga, remis de sa blessure à  la cuisse, n’a pas changé grand chose, les Aigles s’en remettant toujours à  la vista de leur capitaine Keita, auteur d’un magnifique coup franc en début de match (8e). LA RDC BUTE SUR LE NIGER La RDC de Claude Le Roy s’est pour sa part montrée incapable de dominer le Niger (0-0) et ne s’est pas facilité la tâche dans l’optique de la qualification pour les quarts de finale, jeudi à  Port Elizabeth dans l’autre match du groupe B. Après avoir affiché de belles promesses face au Ghana (2-2), les Congolais partaient largement favoris contre une équipe considérée comme la plus faible de la poule et qui n’avait jamais inscrit le moindre point dans une Coupe d’Afrique. Mais ils sont totalement passés à  côté de leur rendez-vous et vont désormais se coltiner une rencontre couperet contre le Mali, lundi, pour tenter d’intégrer le Top 8 continental comme lors de leur dernière apparition dans le tournoi en 2006. La septième CAN de Claude Le Roy, un record, pourrait donc cette fois tourner court, à  moins d’un sursaut de ses troupes, totalement méconnaissables quatre jours après leur démonstration contre les Black Stars. Ses joueurs ont-ils fait preuve de suffisance ? Malgré leur supériorité technique évidente, ils n’ont en tout cas jamais réussi à  trouver l’ouverture alors que le Niger, fidèle au tempérament de son sélectionneur Gernot Rohr, a une nouvelle fois misé sur le physique et un jeu très rugueux pour essayer de s’en sortir. La RDC peut même remercier le poteau, qui a repoussé un tir de Modibo Sidibé (5e) ou les arrêts de Kassali sur les tentatives de Maazou (53e, 60e). Mais Le Roy aura surtout noté l’inefficacité chronique de ses joueurs offensifs, qui ont gâché de nombreuses grosses situations, à  commencer par Mbokani. Le joueur d’Anderlecht, tout juste sacré Soulier d’or 2012 en Belgique, a fait preuve d’une rare maladresse. Le dribbleur Mputu a de son côté été totalement muselé par la défense nigérienne et n’a quasiment pas existé. Sans le rendement habituel de ses deux leaders d’attaque, la RDC ne pouvait pas espérer grand-chose.

RDC: Les dirigeants des pays des Grands Lacs se réunissent

En raison de la situation qui règne en RDC en ce moment un sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur les Grands Lacs (CIRGL), consacré à  la situation dans le pays, se tiendra samedi 24 novembre 2012 prochain à  Kampala. La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma et le commissaire à  la Paix et la Sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, participeront également au sommet. Il s’agira du cinquième sommet de la CIRGL depuis mi-juillet consacré à  la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu. Un projet de déploiement d’une force «neutre», censée éradiquer les divers groupes armés qui y sont actifs, est toujours en attente. l’ONU et la RDC accusent le Rwanda de soutenir le M23. Des experts de l’ONU ont récemment accusé également l’Ouganda de soutenir militairement cette rébellion. Kigali et Kampala démentent ces allégations. Mercredi dernier les présidents Joseph Kabila, Paul Kagame et Yoweri Museveni ont exigé à  Kampala que le Mouvement du 23 mars (M23) cesse immédiatement son offensive et se retire de Goma. Malgré cela, le coordinateur politique du mouvement rebelle, le pasteur Jean-Marie Runiga a exigé au préalable un dialogue avec le président Kabila avant tout retrait de Goma. Il s’est ensuite rendu à  Kampala sur invitation du président ougandais Yoweri Museveni. Dans un communiqué publié par Downing Street que David Cameron a clairement indiqué que la communauté internationale ne pouvait ignorer les liens du Rwanda avec le M23. Pour lui le président Kagamé doit démontrer que son gouvernement n’a aucun lien avec le groupe rebelle. David Cameron, a également appelé le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila, et l’a encouragé à  travailler étroitement avec le Rwanda et l’Ouganda pour mettre en œuvre le communiqué commun signé mercredi.

Goma, RD Congo : éviter une nouvelle guerre régionale

Depuis la semaine dernière, la RDC est de nouveau dans les affres d’une guerre qui, en fin de compte dure depuis maintenant 20 ans. Selon l’International Crisis Group, « l’histoire semble se répéter dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), entrainant les mêmes conséquences dramatiques pour les populations civiles de la région ». Le film de la « nouvelle guerre » de Goma Le 15 novembre 2012, le mouvement rebelle du M23, soutenu – selon les autorités congolaises – par les forces armées rwandaises, a rompu le cessez-le-feu observé de facto avec les Forces armées de la RDC (FARDC) depuis le 25 juillet et a lancé une offensive sur Goma, la capitale de la province du Nord Kivu. Depuis, de violents combats les ont opposé aux FARDC. Le 18 novembre 2012, le M23 a tenté de forcer le gouvernement du président Kabila à  négocier. Le 19 novembre, après de multiples et vaines tentatives de dialogue et un ultimatum lancé par le M23 au gouvernement, les combats ont éclaté à  l’intérieur de la ville de Goma, défendue par les FARDC et les Casques bleus de la Monusco. l’ultimatum du M23 exigeait le retrait de l’armée congolaise et la démilitarisation de la ville et de l’aéroport de Goma, la réouverture du poste-frontière de Bunangana, et un processus de négociation comprenant l’opposition politique non armée, la société civile et la diaspora. Cette dernière exigence vise pour le M23 à  limiter la crise à  une affaire intérieure congolaise et ainsi empêcher Kinshasa d’internationaliser la question afin d’obtenir une solution négociée au niveau régional par la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) avec les pays voisins soupçonnés de soutenir la rébellion du M23. Alors que les négociations étaient sur le point de démarrer à  Goma, le président Kabila a finalement refusé de reconnaitre le M23 comme un interlocuteur légitime, et des combats ont par la suite éclaté dans la ville. Les rebelles sont entrés dans Goma le 20 novembre, poussant l’armée congolaise à  se replier sur Sake. Tout comme quatre ans auparavant et l’offensive menée par le Conseil national de défense du peuple (CNDP), dirigé par Laurent Nkunda, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets. A savoir, de graves violations des droits de l’homme à  l’encontre des populations civiles, des représailles ou même des exécutions extrajudiciaires ciblées envers les autorités et activistes de la société civile qui ont pris position contre le M23 depuis le début de la crise en mars pourraient alourdir le bilan humain et attiser la violence, la capitulation de Kinshasa face au M23 risque de provoquer une onde de choc dans les Kivus et de relancer une dynamique de guerre entre la RDC et le Rwanda. Indispensable implication régionale Pour l’ICG, ls acteurs régionaux et internationaux doivent se mobiliser afin d’obtenir la fin immédiate des combats à  l’intérieur de Goma, l’engagement du M23 à  respecter le mandat de protection des populations civiles de la Monusco, la garantie par le M23, à  travers des actions concrètes sur le terrain, du respect des civils et des biens dans les secteurs contrôlés par le mouvement, qui doit également empêcher toute nouvelle violation des droits de l’homme. Cela afin d’éviter un embrasement régional. Enfin, selon l’institution qui œuvre dans la prévention et la résolution des conflits, il faut, «  »pour promouvoir une solution à  long terme, le Conseil de sécurité de l’ONU, l’UA et la CIRGL devront s’assurer que les accords de paix et les plans de stabilisation ne restent pas, à  nouveau, des promesses sans lendemain ». C

Conseil de sécurité de l’ONU: Élection controversée du Rwanda

Le Rwanda a été élu membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies lors de sa dernière session ordinaire. Le pays est élu en même temps que l’Argentine, l’Australie, la République de Corée et le Luxembourg pour un mandat de deux ans, qui débutera à  compter du 1er janvier 2013 jusqu’en 2014. Ces membres élus remplaceront la Colombie, l’Allemagne, l’Inde, le Portugal et l’Afrique du Sud, dont le mandat expirera le 31 décembre 2012. Le Rwanda est fortement soupçonné d’alimenter la rébellion à  l’est de la RDC Une élection qui survient dans des circonstances o๠un rapport dénonce le rôle du pays dans le soutien de la rébellion, la fourniture d’armes et munitions aux rebelles actifs dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et à  l’origine de graves violations des droits de l’homme. Lequel rapport a été produit par un groupe d’experts mandatés par les Nations unies. Le texte confidentiel, dévoilé par plusieurs médias révèle que Kigali continue de violer l’embargo sur les armes en fournissant un soutien militaire direct aux rebelles du M23 et en facilitant leur recrutement. Malgré les tentatives de défense du Rwanda et surtout de la ministre des Affaires étrangères rwandaise, Louise Mushikiwabo, la communauté internationale se mobilise et a commencé à  suspendre son aide en faveur du pays de Paul Kagamé, dont le budget dépend à  40% de l’aide extérieure. Formée au début de 2012, le M23 a pris le contrôle de plusieurs districts dans le Nord-Kivu, le long de la frontière rwandaise. Selon Thierry Vircoulon du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), C’’est une nouvelle forme des groupes qui défendent la minorité rwandaphone vivant dans cette partie de la RDC depuis le génocide de 1994. Un bon nombre de ses recrues est constitué d’enfants transformés en enfants soldats.