Comment gagner de l’argent grâce à un programme d’affiliation

Gagner de l’argent grâce aux programmes d’affiliation des grandes marques est l’une des idées les plus populaires que des millions de propriétaires de sites Internet ont essayé d’utiliser ces dernières années.

 

Il semblerait que cela puisse être plus simple : vous vous inscrivez, vous faites de temps en temps de la publicité pour une société reconnue et vous voyez le montant de votre compte augmenter. Cependant, cette idée de gagner de l’argent en ligne présente un gros inconvénient : l’argent ne coulera pas à flots de lui-même dans vos poches.

Pourquoi ? Tout simplement parce que si vous vous contentez de saisir la première offre qui se présente sans vous demander si elle correspond aux intérêts de votre public, l’effet sera discutable. Cela n’a aucun sens de faire de la publicité pour des bijoux valant des dizaines de milliers de dollars si les visiteurs de votre site web ou de votre page sur les réseaux sociaux luttent chaque jour pour avoir un dîner le soir. Et il ne faut pas croire que les gens ne sentiront pas la fausseté si vous n’êtes pas vous-même proche des idées de la marque dont vous promouvez le programme d’affiliation.

Le premier et le plus simple des conseils est d’évaluer vos opportunités, votre public et votre plateforme. Comprenez qui est attiré par votre contenu et réfléchissez ensuite aux grandes marques avec lesquelles vous pourriez établir un partenariat. Pensez également à la manière dont vous pouvez gagner de l’argent avec cette marque et à l’ampleur de vos revenus. Essayez de comprendre, au moins à partir des commentaires en ligne, si un partenaire potentiel a la capacité de vous soutenir avec du matériel promotionnel et si son équipe d’assistance réagit vite.

Marketing d’affiliation dans le domaine des paris

Supposons que vous ayez parcouru ce chemin et décidé que la meilleure réponse à la question « Comment gagner de l’argent en ligne en Afrique » est de vous associer à une marque de jeux d’argent et/ou de paris. L’avantage de ces sociétés est la possibilité de recevoir des sommes très importantes – après tout, les Africains sont des joueurs et des amateurs de sport. Dans ce cas, il est logique de penser à travailler avec le programme d’affiliation de 1xBet.

Pourquoi ? Tout d’abord, il s’agit d’une très grande marque qui opère dans toutes les régions du monde et qui est un partenaire officiel du FC Barcelone, du Paris Saint-Germain, du Lille OSC, de la Serie A et de la Confédération africaine de football. La confiance de nombreux joueurs en 1xBet est donc très élevée. Deuxièmement, la plateforme de la société permet de parier sur une multitude de sports, de jeux de casino en ligne et d’événements dans d’autres sphères de la vie – de la remise des Oscars aux résultats des élections américaines. Troisièmement, le programme d’affiliation vous apportera de réels avantages.

Comment choisir un programme d’affiliation ?

Qu’attendez-vous au juste d’un programme d’affiliation ?

Perspectives financières

Une commission stable avec des possibilités d’augmentation et la possibilité de recevoir vos gains chaque semaine vous attendent. Il existe quelques modèles d’affiliation de base – par exemple, le partage des revenus, dans le cadre duquel un membre du programme d’affiliation reçoit jusqu’à 40 % des mises des joueurs qu’il a invités sur la plateforme. Les affiliés ont accès à du matériel promotionnel intéressant pour le public et régulièrement mis à jour en fonction de l’actualité. Ils ont également accès à des statistiques qui leur permettent de mieux comprendre ce qu’aiment les visiteurs de leur site.

Tout cela est reçu par les participants au programme d’affiliation 1xBet, qui compte déjà des dizaines de milliers de participants d’Afrique. Par exemple, l’année dernière, les partenaires ont gagné en moyenne entre 500 et 800 dollars par mois. En février 2024, les gains de l’affilié le plus élevé s’élevaient à 16 000 $. Vous pouvez retirer cet argent de la manière que vous souhaitez, y compris par le biais de votre compte de jeu.

Assistance 

Un manager personnel du programme d’affiliation qui vous est assigné vous aidera à créer un compte de démonstration, qui peut être utilisé pour montrer aux joueurs potentiels comment et ce qu’ils doivent faire sur le site Web et l’application 1xBet. Et en vous abonnant au canal Telegram du programme d’affiliation, vous pouvez découvrir toutes les dernières nouvelles et demander du matériel promotionnel et des bannières.

Profil de l’affilié

Vous pouvez consulter les informations sur vos revenus et les transferts/enregistrements de joueurs dans votre profil personnel sur le site Web du programme d’affiliation. Vous pouvez également obtenir un code promo personnalisé, qui identifiera clairement les joueurs que vous avez parrainés et vous aidera à les garder avec vous à vie.

Premiers pas

Vous avez des questions ? Ne vous inquiétez pas : dans ce cas, un partenariat avec un programme de grande marque vous offrira des opportunités impressionnantes. N’oubliez pas que le marketing d’affiliation exige de la patience – vous ne deviendrez pas millionnaire en un jour, mais avec la volonté d’apprendre et l’attention portée aux détails, vous pouvez vous assurer un revenu élevé et constant.

  1. Comprenez votre public cible

Il est important de comprendre vos joueurs – le choix d’un contenu qui les intéressera en dépend. La promotion d’un produit, même le plus cool, nécessite des efforts que personne ne fera à votre place.

  1. Évaluez vos ressources

Analysez vos ressources et vos capacités. Réfléchissez à ce que vous devez cibler dans les médias sociaux, à ce que vous devez dire à votre public et à ce qui l’accrochera. Devriez-vous utiliser des informations sur la présence d’une licence de bookmaker ou commencer par parler des bonus et des promotions, qui sont importants pour les débutants et les joueurs. Nous vous conseillons également d’étudier les restrictions à la publicité en vigueur dans votre pays. Choisissez le format de présentation du matériel. Nouvelles, histoires de réussite, histoires de stratégies, annonces des événements sportifs les plus importants – toutes les options ne peuvent pas être énumérées.

Et n’hésitez pas à demander.

  1. L’inscription

Prêt à essayer ? Commencez par vous inscrire au programme d’affiliation 1xBet. Ce n’est pas difficile – rendez-vous sur 1xpartners.com, entrez les informations nécessaires et attendez la confirmation de votre demande par e-mail.

Le marketing d’affiliation est une excellente option pour augmenter vos revenus en ligne. Faites le premier pas et commencez à gagner de l’argent !

La promotion du Mali via les réseaux sociaux

Depuis le coup d’État de 2012, le Mali rime avec insécurité, terrorisme, présences militaires étrangères et autres mots qui ne font pas office de bon présage pour le pays. Et pourtant, sur les réseaux sociaux où l’on voit des jeunes maliens s’investir dans des débats sur le devenir de leur pays, certains utilisent ces plateformes en ligne pour montrer la richesse du Mali et faire contrepied avec le contexte sécuritaire malien qui inquiète.

Ils sont jeunes, ambitieux et souhaitent montrer un Mali différent, leur Mali. Le Journal du Mali a sélectionné trois Maliens, soucieux de la représentation de leur pays sur la Toile.

Présente depuis mai 2017 sur Facebook, la page « À nous Bamako », créée et animée par l’entrepreneur Ibrahim Guindo aka Akim Soul, connaît une ascension fulgurante. Déjà, presque de 18 000 followers sont friands des histoires qui lient de jeunes bamakois (parfois d’adoption) à leur ville. En effet, Akim Soul, endosse le rôle de journalistes en posant des questions sur le Bamako de ces jeunes qui ont un lien particulier et affectif avec la capitale.

« À chaque fois que je me connecte sur les réseaux sociaux, Bamako sinon le Mali rimait avec crise : qu’elle soit d’ordre politico-sécuritaire, économique ou sociale », confie le jeune entrepreneur de 24 ans avant de surenchérir. « Sans compter l’inondation des plates-formes sociales par les pages fake qui n’ont pour but que d’attiser la haine, propager des mauvaises informations, nuire en résumé. Je constatais trop de négativité sur la toile chose qui non seulement ne nous fera pas avancer, mais surtout tue le peu d’espoir qui reste encore chez certains. »

Pour chaque interview postée, ce sont des centaines voir des milliers de likes et de commentaires qui s’affichent au compteur. Paris réussit, donc, pour Ibrahim Guindo qui souhaite se démarquer sur la Toile. « J’ai donc décidé de ne pas faire comme les autres. J’estimais qu’il était temps de montrer autre chose de notre ville, des aspects qui la valorise, des côtés qui donneront envie d’y venir, d’y rester pourquoi pas d’y créer. Un espace pour mettre en valeur les gens positifs, passionnés qui y croient, les initiatives porteuses d’espoir et de valeurs et les lieux à découvrir. À Nous Bamako a donc vu le jour ! »

Le Mali dans l’assiette

Le Mali est un pays qui a une richesse gastronomique diversifiée, mais beaucoup de produits sont importés de l’étranger et peu de Maliens reconnaissent la valeur des produits locaux. Ce qui n’est pas le cas de Diénaba Traoré, plus connu sous le nom de son blog « Gabougouni », traduire par petite cuisine en bambara. Cette jeune blogueuse culinaire de 26 ans est aussi consultante en salubrité/qualité des aliments. « Sur cette plateforme, j’ai voulu partager avec le monde la cuisine africaine, spécialement celle du Mali. En y ajoutant ma touche personnelle, celle du métissage culinaire, qui permet de valoriser les produits du Mali. Via Gabougouni, j’ai également voulu briser le stéréotype selon lequel la cuisine africaine est grasse et complexe. Je retravaille donc les recettes afin qu’elles soient plus attrayantes, moins complexes et plus saines », explique Diénaba Traoré.

Tristement connu dans le monde suite au coup d’État de 2012, le Mali rime avec pays en guerre. Mais, pour les patriotes comme Diénaba, il est important de « donner une image positive, car j’ai l’amour du pays et je crois au potentiel de nos produits. Mais pas que, car quand on voyage, on se rend compte que le Mali n’est pas apprécié à sa juste valeur. On entend des préjugés qui donne une mauvaise image de notre pays. Alors, il devient impératif pour une personne comme moi de montrer au monde la beauté et la richesse culturelle du Mali. » Grâce à ses cours de cuisines, la page Facebook Gabougouni est suivie par 40 000 personnes, séduites par la connaissance culinaire de Diénaba Traoré et ses vidéos de recettes très simple et rapide à reproduire chez soi.

La blogueuse culinaire a des projets d’avenir. Elle espère « mettre en place l’e-shop de Gabougouni, qui permettra de faire connaître et vendre au juste prix les produits des femmes transformatrices du Mali et de la sous-région. À long terme, je désire mettre en place un « hub culinaire » qui sera un espace de coworking entre passionnés de cuisine, restaurateurs, entreprises agroalimentaires, etc. »

Instagram

Le réseau social crée par Mark Zuckerberg, n’est pas le seul qui séduit les Maliens. Instagram, la plateforme de partage de photo par excellence regorge de nombreux comptes dédiés à la valorisation du Mali. Parmi eux, « Malianpride ». L’objectif est clair : montrer l’excellence à la malienne. Piloté par un groupe de jeunes personnes, désireuses de rester dans l’ombre, leur constat était que « la communauté malienne ne parlait peu si non quasiment pas de ces gens et de ces choses qui font à la fois notre richesse et notre fierté. » Encore une fois, l’engouement des Maliens pour les réseaux sociaux n’est plus à démontrer. Ce sont plus de 100 000 abonnés qui suivent Malianpride sur le réseau social. Par ce biais-là, les Maliens et les étrangers d’ailleurs, peuvent découvrir des personnes qui contribuent au rayonnement du Mali, malgré un contexte préoccupant. Mais pas que.

https://www.instagram.com/p/BfDCKJdg5tz/

« Nous ne tirons aucun profit de notre page à part le simple plaisir d’éduquer, divertir, et motiver nos abonnés et aussi montrer aux différents talents à travers le monde qui excellent dans leurs différents domaines de compétence qu’ils sont appréciés sans “niengoya” et qu’on les félicite et les encourageons davantage. Nous voulons juste montrer un côté positif de notre beau pays à travers sa riche culture et ses braves fils et filles. »

La jeunesse malienne

Un élément est récurrent : l’amour du pays. Que ce soit pour Ibrahim Guindo, Diénaba Traoré ou Malianpride, tous, croient en leur pays. L’équipe de Malianpride pense que « le respect commence par soi-même. Si en tant que communauté nous nous aimons et soutenons les uns les autres et bien les autres ne pourront guère se permettre de nous dénigrer ou porter atteinte à notre pays ou nos frères et sœurs. Le Mali est un beau pays qui regorge de talents de toutes sortes et si pleinement riche en culture qu’on a rien à envier à aucun autre pays. Nous devons juste changer un peu les mentalités. Nous espérons avec cette plateforme apporter notre petite pierre à l’édifice pour inciter encore plus à œuvrer pour un Mali meilleur et un avenir brillant pour la jeunesse malienne. »

Dou Niangado, animateur du blog généraliste « Le polémiste »

Pourquoi avoir choisi de vous exprimer à travers un blog ?

Parce que je le faisais à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook. J’ai remarqué que certaines réactions étaient désobligeantes et j’ai donc décidé de créer un blog. Ceux qui veulent réagir à mes analyses me choisissent vraiment et se rendent sur le blog. On peut trier. Sur Facebook, les gens réagissent à tout va.

Le blog est-il juste un loisir ou peut-il être un gagne- pain ?

Je sais qu’à long terme, certains blogs finissent par être rentables. Il y a moyen de capitaliser, par exemple à travers les droits publicitaires. Mais, pour le moment, j’en suis à mes débuts et je n’ai pas acheté de nom de domaine. C’est encore un pur plaisir pour moi. Pour créer un blog, il existe des plateformes dédiées. Elles permettent de le faire gratuitement et de se familiariser avec le fonctionnement. Mais pour les options avancées, afin de rendre le blog attractif et le rentabiliser, avec des noms de domaine par exemple, il faut payer.

Est-ce que la « rentabilité » n’entrave pas la liberté de ton du blog ?

Je pense que c’est le même dilemme avec les journaux classiques. Quand cela devient trop commercial, l’objectivité du blogueur peut être remise en cause. Mais cela dépend. Si les gens vous sollicitent en raison de votre objectivité, vous pouvez gagner en droits publicitaires et la garder. Mais si vous vous faites payer pour écrire tel ou tel article, surtout sur des sujets sensibles, cela devient difficile.

 

Community manager : un métier d’avenir

Acteurs majeurs de la visibilité des entreprises, les community managers deviennent de plus en plus incontournables pour leur donner une bonne image sur la toile. S’il n’en est qu’à ses débuts au Mali, le métier est appelé à se développer, compte tenu de la place centrale d’Internet en matière de communication.

Gérer l’image d’une ou de plusieurs entreprises en ligne, c’est le rôle du community manager. Un métier présent au Mali depuis seulement deux ou trois ans, mais indispensable pour toutes les sociétés qui veulent augmenter leur visibilité. Une gestion de communauté peut se faire à la fois en ligne, « online », et sur le terrain, « offline ». La profession est appelée à s’imposer dans le paysage, selon Bilali Dicko, qui a été community manager durant une année. « Parce qu’aujourd’hui les modes de communication par internet ont pris le pas sur les médias classiques, comme la radio ou la télévision ». Vu le nombre croissant d’utilisateurs du Web, il est plus facile d’y entrer en contact avec « ses clients » potentiels.

Actuellement tourné vers le business développement, Bilali Dicko ajoute qu’être community manager suppose d’être un passionné des réseaux sociaux et de la toile. « Aujourd’hui, il s’agit d’un besoin. Toutes les entreprises ont des chargés de communication, mais il leur faut des community managers pour exister, tout comme les ministères et la présidence ».

S’il n’existe pas encore de formation spécifique au Mali, un community manager doit avoir certaines compétences en communication, marketing, graphisme et montage vidéo. Des connaissances qui peuvent être acquises au Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, qui forme les étudiants et les professionnels au multimédia.

Ce métier, assez rémunérateur selon ses acteurs, est de plus en plus sollicité, même par les particuliers, avec des résultats assez spectaculaires.

 

Webactivistes, ces cyber militants maliens

On les trouve sur Facebook, Twitter, Viber ou WhatsApp. Ils sont Maliens, viennent de divers horizons et sont d’âges variés, mais tous tirent profit du développement galopant des TIC et des potentialités mobilisatrices qu’offrent le web et les réseaux sociaux pour s’engager, impliquer ou sensibiliser beaucoup d’autres à des causes aussi diverses que l’environnement, le développement, le droit du travail, les droits de l’Homme, l’égalité entre les sexes, ou la liberté d’expression. Ce sont les webactivistes, avec pour seules armes, néanmoins redoutables, un smartphone ou un ordinateur.

« Être un webactiviste au Mali c’est être un fou qui passe son temps à poster des phrases, à crier, à invectiver les autorités pour dénoncer ce qui ne va pas. Il faut de la détermination pour en faire partie et pour y rester », déclare Fatoumata Harber, « la grande sœur des webactivistes africains », qui a basculé dans l’activisme cyber lors de l’occupation de sa ville, Tombouctou, par les djihadistes en 2012. « En tweetant sur la situation que nous vivions, je me suis rendu compte de la puissance du web et des réseaux sociaux », poursuit cette citoyenne du monde 2.0, qui, depuis, s’implique dans d’autres causes, comme la promotion et l’autonomisation des femmes ou les mutilations qui leur sont faites comme l’excision.

La force de frappe de tout activiste du web, son réseau, un vivier important de personnes connectées dont chaque membre peut donner de d’ampleur, répercuter, amplifier le message qu’il veut faire passer. Une viralité redoutable qui s’avère être « une arme efficace permettant d’éveiller les consciences, d’empêcher les gens de tout gober, de les amener à prendre position par rapport à certains sujets d’intérêt national », explique Djimé Kanté, syndicaliste au CHU Gabriel Touré, qui utilise les réseaux sociaux pour dénoncer l’insalubrité, les conditions de travail et d’hygiène de l’établissement hospitalier. Mais son activisme c’est surtout dans le domaine politique qu’il l’exprime, à chaque fois que les autorités font des promesses qu’elles n’arrivent pas à tenir. « Je n’hésite pas à le leur rappeler et insister là-dessus, en langue nationale bamanan, pour toucher le plus de monde possible dans le pays », souligne-t-il.

Intimidations Mais l’activisme 2.0 a aussi ses revers, dans un pays où il ne fait pas forcément bon de tout dire. « J’ai reçu très souvent des menaces, je ne le cache pas », affirme Fatoumata Harber. « Quand ton mari, qui n’est pas sur Facebook, te dis que tu as dit ça sur le réseau, cela veut dire que quelqu’un a appelé pour lui dire de faire pression sur toi, ça arrive très souvent » poursuit-elle philosophe. « On a souvent des menaces, c’est vrai, ou des intimidations. Les gens s’attaquent aux personnes mais pas à la pertinence de ce qu’elles disent », confirme Djimé Kanté. Mais, pour eux, c’est un moindre mal, comparé à la possibilité offerte par le web d’élever les acquis démocratiques. « Chaque Malien qui a accès au réseau social devrait faire en sorte que la démocratie avance » poursuit-il, « en restant indépendant et en échappant à toute récupération politique », complète Fatoumata Harber. Pour les webactivistes maliens, les réseaux sociaux sont un grin 2.0, qui permet d’apporter sa pierre à l’édifice. « Le jour où on arrivera, au Mali, à faire accéder le maximum de gens aux réseaux sociaux et quand la connection sera rapide, ce jour-là, on permettra de faire un grand pas vers la démocratie », conclut Djimé Kanté.

Lenali, le réseau social tout vocal

S’il y a une application à retenir cette année, c’est bien Lenali ! Une synthèse habile de messagerie et de réseau social, qui fonctionne dans toutes les langues nationales et favorise le vocal à l’écrit.

C’est dans la jungle des réseaux sociaux, où la concurrence est féroce et où il est difficile de se faire une place, que Mamadou Gouro Sidibé a décidé de s’implanter. À 44 ans, ce visionnaire diplômé en électrotechnique et en informatique dans les Universités de Saint Petersbourg en Russie et de Versailles en France, a frappé fort avec son innovation. En 2015, il lance Lenali, premier réseau social totalement vocal avec des fonctionnalités en langue nationales. Une idée novatrice qui tranche avec les réseaux sociaux classiques. Pour mettre en place Lenali, il s’appuie sur l’existant. « J’ai tout simplement pris ce qu’il y a de bien des deux côtés (réseau social, Messenger) pour Lenali », explique-t-il modestement. Selon lui, les utilisateurs assidus de réseaux sociaux ne dépassent pas les 30%. « Les personnes préfèrent plus parler, qu’écrire, c’est plus intimiste et chaleureux d’entendre la voix d’une personne, et c’est plus authentique », argumente-t-il. Sur Lenali, on peut donc dépasser la barrière de l’écriture (dans un pays où le taux d’analphabétisme est encore très élevé) pour vocaliser les messages, ce qui donne l’avantage de le faire non seulement dans sa langue maternelle et d’être ainsi aisément compris, mais aussi dans un temps court. « Nous consommons moins de forfait, donc c’est plus accessible à beaucoup de bourses. Il y a aussi beaucoup de conseils et d’astuces à la disposition de l’utilisateur ». Comme les informations utiles qui sont désormais disponibles sur l’appli, et ce dans toutes les langues du Mali. « Ce n’est qu’un début, nous avons encore beaucoup d’idées pour étoffer le produit », s’enthousiasme Mamadou Gouro Sidibé. L’application peut également consommer du contenu Youtube directement sur sa plateforme. Depuis son véritable lancement en mars 2017, 4 000 personnes ont déjà adhéré au concept et le nombre de conquis devraient aller en augmentant.

 

Piratages sur les réseaux sociaux : les clés pour y échapper

Publications déplacées, commentaires ou encore phising par messagerie à vos contacts, sur les réseaux sociaux, il ne se compte plus un jour sans que quelqu’un annonce avoir été piraté. Comment se protéger ?

Perdre le contrôle de son compte de manière temporaire ou définitive par le fait de pirates qui les utilisent pour toutes sortes de fins, la première étant l’arnaque, est devenu monnaie courante. La sécurité des comptes sur les réseaux sociaux est donc un sujet préoccupant pour les utilisateurs. Pour se protèger, il existe un certain nombre de bonnes pratiques qui vont des plus basiques aux plus complexes.

Selon Malick Sacko, ingénieur spécialisé dans les systèmes et réseaux et en sécurité informatique, « il faut d’abord savoir que les informations que nous partageons peuvent être potentiellement utilisées contre nous ». La première des pratiques à éviter est donc la diffusion d’informations personnelles qui se retrouvent ainsi à la portée de tous, y compris de l’entreprise derrière le réseau qui peut les vendre à des fins publicitaires. Selon notre informaticien, la parade la plus efficace reste le renouvellement régulier du mot de passe. Pour que ce dernier soit le plus sécurisé possible, il doit être composé de plusieurs caractères, comporter des lettres en majuscule et en minuscule, des chiffres et surtout des caractères spéciaux. L’utilisation du même mot de passe pour plusieurs comptes (Facebook et Twitter par exemple) est à éviter. Les différents réseaux proposent également de régler soi-même les niveaux de sécurité de son compte : « il ne faut donc pas hésiter à choisir ceux qui permettent les réglages de vie privée et spécifier qui a le droit de voir le contenu que l’on publie », conseille M. Sacko. Dernier conseil : protéger ses données en verrouillant son smartphone.

 

 

People, l’info made in Facebook

Le boom de l’utilisation des réseaux sociaux est une réalité au Mali, comme ailleurs dans le monde. Sur Facebook, sur Twitter ou encore Viber, on se tient également désormais informé des actualités mais aussi, et surtout, des potins.

L’actualité people est donc désormais indéniablement made in Facebook. Les réseaux sociaux sont devenus un moyen d’information très présent dans notre quotidien. Au menu : une histoire banale de couple, les péripéties d’un artiste, d’un politicien, d’une personnalité publique, le tout suivi et commenté d’appréciations et de moult détails croustillants, les « affaires privées » font la joie des internautes. Créées le plus souvent par des administrateurs anonymes, elles se nomment notamment « Mali Jolies Dew », « Mali Nieta », « Kabako 24 », « Gossip Mali » ou encore « LCHM », « Madame Mali », et attirent jusqu’à plusieurs centaines de milliers de nos compatriotes, d’ici ou de la diaspora, en quête de nouvelles fraiches et sensationnelles.

Pour et contre Selon Bouba Fané, personnalité très suivie sur les réseaux sociaux au Mali, notamment sur Facebook, « l’État malien doit prendre ses responsabilités face à ce fléau et prendre contact avec le réseau Facebook afin de pouvoir canaliser tout ce qui s’y passe aujourd’hui ». « Au Mali, beaucoup de gens ont vu leur image salie à cause de ces pages sans que rien ne puisse être fait », déplore-t-il. La question de la crédibilité même des informations publiées pose un vrai problème. « Les gens prennent pour argent comptant ce qui se dit sur ces réseaux et colportent ainsi de page en page ces informations », ajoute Boubacar Diarra, internaute. B. Konaté pense, quant à lui, que ces pages permettent à beaucoup de gens de changer positivement : « s’attaquer à l’homosexualité et la dépigmentation, par exemple, comme le font ces pages, est une bonne chose, car elles sont contraires à la culture malienne ». « Je suis pour la liberté d’expression, mais encadrée. C’est à dire sans dessein de nuire et limitée en respectant la vie privée des autres », soutient Bilaly Dicko, coach en développement personnel. Abdel K. Dicko trouve pour sa part immoral la diffusion à travers ces pages, de photos et de vidéos compromettantes pour des personnalités connues. Selon lui, il faudrait que « nous soyons plus responsables tous ensemble et individuellement dans la gestion de ces nouveaux médias, qui peuvent tout aussi bien accompagner nos causes qu’être la cause de notre perte ».