Aigles Dames : clap de fin pour Touty Gandega

L’histoire aura duré cinq ans. Durant lesquels, Touty Lucie Gandega, de son nom complet, a porté les couleurs du Mali dans de grandes compétitions, dont deux Afrobasket et une Coupe du monde. Malgré des débuts avec la France dans les équipes de jeunes, elle choisit en 2017 le Mali, grâce à sa sœur Diana Gandega qui a joué pour le pays également. La meneuse explique sa décision par un désaccord avec les tactiques du sélectionneur espagnol du Mali Joaquin Brizuela et par sa volonté de laisser la place aux plus jeunes. La joueuse de 31 ans, qui rêvait de jouer une Coupe du monde, s’est aussi faite remarquer par ses prises de position, qui l’ont poussé à boycotter l’Afrobasket 2021. Durant son parcours, elle a remporté deux médailles de bronze aux Afro Basket 2017 et 2019. Elle avait terminé meilleure meneuse des deux compétitions. 

Code des pensions : Des innovations majeures

Le 5 mars, des responsables de la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) ont organisé une conférence pour expliquer  les innovations en vigueur depuis le 1er janvier 2019. Des mesures qui permettront aux retraités de toucher une pension plus conséquente.

Depuis le 1er janvier 2019, un nouveau Code des pensions est en vigueur au Mali. Il fait suite à la promulgation de la loi N°2018 portant Code des pensions des fonctionnaires, militaires et parlementaires. Le nouveau texte apporte des innovations majeures, relatives entre autres à l’augmentation du taux des cotisations, à l’élargissement de la base de cotisation et à l’introduction d’un régime de retraite complémentaire par capitalisation.

Parmi les nouveaux points accordés aux retraités, le passage des cotisations au profit des fonctionnaires et des militaires à 13%, au lieu de 8% et pour les indemnités des parlementaires, de 12% au lieu de 8%. Le nouveau code contribuera à l’amélioration des revenus des futurs retraités, mais aussi à l’augmentation de la part patronale, par la « volonté de l’État de rendre plus substantielles les pensions des futurs retraités », concourant par cet effet à la stabilité financière de la Caisse malienne de sécurité sociale.

Pour le moment, un bon nombre des retraités n’est pas imprégné du contenu de la loi. « En réalité, moi-même je l’ai appris à travers la presse. Je ne connais pas le contenu du document. J’ai appris qu’ils vont tenir compte des avantages qu’on a accordé aux travailleurs, alors qu’avant c’était le salaire proprement dit seulement », dit Ibrahima Sow, retraité depuis le 31 décembre 2018.  Selon lui, la situation d’avant était défavorable aux retraités. Il se réjouit de ces nouvelles mesures. « Si on élargit la base de calcul, forcement la pension va être améliorée. En principe, on devait travailler sur cela depuis longtemps pour améliorer les pensions. Pendant votre période active, on vous accorde des avantages et donc ce n’est pas à la retraite qu’il faut avoir des revenus qui ne vous permettent pas d’avoir une vie décente »,  fait remarquer le retraité.

Dans le secteur privé, le revenu des pensionnaires est encore plus dérisoire. « J’étais documentaliste dans le privé, mais quand je suis allé en retraite, en 2017, ma surprise fut grande quand j’ai reçu ma pension. En  janvier dernier, j’ai touché 24 100 francs et en février 26 000. Peut-être que  c’est ça qui a changé », révèle cet autre pensionnaire, qui se veut discret. « À 61 ans, je suis encore obligé de travailler pour subvenir aux besoins de ma famille », confie un chef de famille désorienté.

Après un an, le bilan de Macron est négatif pour les Français

Une majorité de Français (55%) dresse un bilan «négatif» de l’action d’Emmanuel Macron après un an de pouvoir, contre 45% qui jugent le bilan positif, selon une enquête du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), réalisée par Ipsos-Sopra Steria avec Le Monde et la Fondation Jean Jaurès.

Très négatif sur le social, la santé, l’immigration…

L’action d’Emmanuel Macron pour ce qui est du pouvoir d’achat et de la réduction des inégalités sociales est jugée particulièrement sévèrement, 78% des Français estimant qu’elle va dans le mauvais sens.

Ils sont à peine moins sévères pour ce qui est du système de santé, 72% jugeant que l’action présidentielle va dans le mauvais sens, tout comme pour le système de retraite (70%) et la maîtrise de l’immigration (66%).

Le bilan est plus légèrement négatif pour la lutte contre l’insécurité (53% jugent que l’action menée va dans le mauvais sens), la réforme de l’éducation (51%) et la lutte contre le chômage (51), tandis que les électeurs sont très partagés sur l’amélioration du fonctionnement de la vie politique (50%).

Seules quatre thématiques emportent l’adhésion: la politique étrangère, qui va «dans le bon sens» pour 63% des Français, l’aide aux entreprises (61%), l’Union européenne (60%) et la lutte contre le terrorisme (57%).

« Président des riches »                                                                                        

Confortant l’image d’un «président des riches» brandie par l’opposition, les Français estiment à 76% que la politique menée «profite avant tout aux catégories aisées», et seulement 16% qu’elle bénéficie «à l’ensemble des Français» (contre 5% qui la voient favorables aux catégories populaires et 3% aux classes moyennes).

L’accusation de privilégier les urbains trouve également un écho chez les deux tiers (67%) des personnes interrogées, qui jugent que les «Français qui vivent dans des grandes villes» sont les principaux bénéficiaires de la politique gouvernementale (contre 28% pour l’ensemble des Français, 3% pour les habitants des périphéries des villes, 2% pour les habitants des petites villes ou zones rurales).

Enfin sur une échelle de 0 à 10 allant de «très à gauche» à «très à droite», Emmanuel Macron est jugé bien plus droitier que centriste, avec une note moyenne de 6,7.

Les électeurs estiment certes à 73% que l’action menée est conforme aux engagements de campagne, mais ils contestent la méthode: 49% jugent que «les mesures annoncées sont trop nombreuses, il faut aller plus lentement pour s’assurer que les lois soient bien pensées».

« Gouvernement autoritaire »

En outre, 55% des électeurs jugent que M. Macron et son gouvernement «sont trop autoritaires» et «ne laissent pas assez de temps à la négociation .

La hausse de la CSG (57%), la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires (49%), la réforme de l’ISF (33%) et la diminution de l’APL (26%) sont les plus citées parmi les mesures suscitant le plus de mécontentement.

La réforme de la SNCF (32%), la réforme de la taxe d’habitation (29%), la réforme des institutions (27%) et l’interdiction du glyphosate (27%) sont les mesures les plus citées parmi celles qui satisfont le plus les personnes interrogées.

Si globalement 57% des Français n’apprécient pas son action (contre 43% qui l’apprécient), sa personnalité est appréciée par 50% des électeurs.

Peu estiment que d’autres feraient mieux

Pour ce qui est de l’avenir, les Français sont plutôt pessimistes: 43% pensent que leur situation personnelle sera moins bonne à la fin du quinquennat (contre 40% qui attendent une situation inchangée et 17% meilleure). A l’échelle du pays, ils sont en revanche 39% à tabler sur une meilleure situation (32% inchangée, 29% une moins bonne situation).

Malgré ce bilan plutôt mitigé, Emmanuel Macron bénéficie d’un paysage politique peu séduisant: seulement 14% des Français estiment que le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon ou la présidente du FN Marine Le Pen feraient mieux que lui, un chiffre qui tombe à 8% pour le président de LR Laurent Wauquiez et 4% pour le premier secrétaire du PS Olivier Faure.

Assurance retraite : Épargner pour ses vieux jours

Parmi les produits les plus demandés aux assureurs, figure la prévoyance retraite. Il s’agit d’une épargne à cotisations définies, qui permet de faire face à la cessation d’activité, la plupart comprenant une « garantie décès » optionnelle.

Nombreux sont les chefs de famille qui se retrouvent, après avoir ou non cotisé à la sécurité sociale, avec une retraite largement insuffisante pour faire face à leurs charges. L’assurance retraite permet au souscripteur de mettre de coté un montant défini lors de la signature de son contrat, en général d’une valeur minimale allant de 5 000 à 10 000 francs CFA par mois. L’assurance collecte cette épargne qui est créditée chaque année d’un taux d’intérêt moyen de 3,5%. À chaque fin d’exercice, à compter de la troisième année d’assurance, le souscripteur reçoit un état du compte retraite sur lequel sont inscrits tous les mouvements y afférents. Le contrat peut être souscrit à titre individuel ou collectif (une entreprise pour ses employés). Il existe également différents niveaux de cotisation, qui varient selon les compagnies.

La durée d’un contrat d’assurance retraite varie mais ne peut être en dessous d’un certain seuil d’années de cotisations, défini dans le contrat. L’âge limite de souscription étant de 60 ans au plus, afin d’avoir au moins cinq années pleines d’épargne. L’assurance retraite permet à l’assuré de disposer à sa retraite d’une somme plus ou moins importante, dépendamment de la somme cotisée, qui lui est reversée soit en une fois, soit sous forme de rente. Il peut s’agir d’une retraite complémentaire, s’il a cotisé à la sécurité sociale, ou d’une retraite unique, si comme dans le cas des commerçants, il s’agit de l’unique épargne du souscripteur.

Les compagnies proposent une « garantie décès » optionnelle qui permet aux ayants-droits du souscripteur de bénéficier du montant de son épargne si ce dernier décède avant le terme de son contrat. Le souscripteur peut également solliciter un rachat total ou partiel de son épargne, ou demander une avance de versement. Dans le premier cas, la compagnie prélève des pénalités de rachat, et dans le second, le souscripteur rembourse l’avance avec des intérêts.

 

 

Titi, c’est fini!

C’’est sur sa page Facebook que celui que le monde entier surnomme « Titi » a annoncé sa retraite en tant que joueur professionnel. Il va devenir consultant pour une chaà®ne de télévision anglaise. A 37 ans, C’’est une nouvelle page qui s’ouvre dans la vie du champion du monde 98. « Après 20 ans, j’ai décidé de prendre ma retraite du football professionnel. à‡a a été une expérience incroyable […]. Il est temps pour moi d’emprunter une autre voie et je suis heureux d’annoncer que je reviens à  Londres et rejoins Sky Sports ». « Titi » ne quitte en effet pas le monde du foot. Il sera consultant pour la télévision sportive anglaise. « Ce fut un voyage incroyable », ajoute Henry, en remerciant ses anciens clubs de Monaco, de la Juventus Turin, d’Arsenal et du FC Barcelone. Le joueur a fini sa carrière en championnat nord-américain, qu’il quitte avec la frustration de n’avoir pas remporté la coupe avec une élimination en demi-finale face aux New England Patriots, fin novembre. Il y aura cependant marqué, depuis son arrivée en 2010, 51 buts en 122 matchs, avec 41 passes décisives. « J’espère que vous avez autant pris de plaisir à  me regarder que j’en ai pris à  jouer, rendez-vous de l’autre côté », conclut l’ancien N.14 d’Arsenal sur sa page Facebook. Titi retrouvera des journalistes avec qui ses relations n’ont pas toujours été des plus sereines, notamment après cette fameuse main volontaire contre l’Irlande qui avait qualifiée l’équipe de France pour le Mondial-2010 en Afrique du Sud.

Thank you and goodbye, Sir Ferguson

Ce n’est pas une page qui se tourne. Mais un livre d’histoire qui se referme. Sir Alex Ferguson a décidé, cette fois pour de bon, de se retirer et de partir à  la retraite en fin de saison. A 71 ans. La rumeur avait pris de l’ampleur dès mardi. Elle a été confirmée mercredi matin par le club de Manchester United qui devra se trouver un nouveau technicien pour la première fois depuis 1986. A la tête des Red Devils, Sir Alex Ferguson a remporté tout ce qui est possible et inimaginable. Et souvent même plusieurs fois. Après un début de règne délicat, l’Ecossais qui avait succédé à  Ron Atkinson en novembre 1986, a très vite trouvé sa vitesse de croisière pour compiler au total pas moins de 38 titres. Le dernier en date, celui de champion d’Angleterre, acquis depuis la 34e journée. Une liste de trophées longue comme le bras On retiendra bien évidemment 13 championnats d’Angleterre, glanés entre 1993 et 2013 et, surtout, 2 Ligue des champions, décrochées en 1999 et 2008. La première face au Bayern Munich. La seconde contre Chelsea. Au total, l’Ecossais a remporté 38 titres à  la tête de Manchester United, qui est passé devant Liverpool dans l’intervalle au nombre de titres de champion remportés (20 contre 18). Ferguson, lui, est tout simplement devenu le manager le plus titré du Royaume. L’Ecossais exprime sa satisfaction de quitter un club en bonne santé aussi bien économiquement que sportivement. «Il était important pour moi de quitter le club au pic de sa forme. Nos structures d’entraà®nements sont parmi les meilleures et Old Trafford est l’un des principaux lieux sportifs dans le monde.» Le coach au palmarès le plus fourni du football britannique a également souligné la qualité des équipes qu’il a eu à  diriger. «Mes joueurs et collaborateurs, je voudrais les remercier tous pour leur professionalisme exemplaire et leur implication qui ont conduit à  tant de titres mémorables. Sans leur contribution, l’histoire de ce grand club ne serait pas aussi riche», a expliqué Fergie. «Dans mes premières années, le soutien de la direction et en particulier de Sir Bobby Charlton m’ont offert la confiance et le temps nécessaire pour construire un club de football, et pas seulement une équipe de football», a-t-il poursuivi.

Les « Sages de l’UA » au chevet du Mali

Objectif de la rencontre dans la capitale burkinabé, examiner la situation de la paix et de la sécurité sur le continent. Pour l’Union Africaine, «cette retraite constitue une voie efficace pour des solutions globales et durables aux conflits qui continuent de déchirer plusieurs pays de différentes régions d’Afrique». C’’est le Premier Ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao qui a ouvert les travaux, en lisant un discours du président Compaoré, qui faut-il le rappeler, est Médiateur dans la crise malienne. Pendant deux jours, les sages vont se pencher sur les crises économiques et sociopolitiques qui menacent dangereusement la paix sur le continent. Ils devront trouver des solutions à  ces crises dont celle qui frappe le Mali depuis le mois de mars. «Nous attendons surtout, que les sages réfléchissent davantage à  comment mieux maitriser les processus électoraux pour le renforcement des démocraties», a indiqué le Premier ministre burkinabè. Pour le commissaire paix et sécurité du groupe des sages, Ramtane Lamamra, l’Afrique est en train de vivre « une cinquième génération de conflits postélectoraux qui prennent de plus en plus de l’ampleur ». Il s’agit, selon lui, de la vague de conflits qui succède à  ceux liés à  la colonisation, aux guerres territoriales, à  la guerre froide et à  la crise économique. René MBongo, l’ambassadeur représentant permanent de la République du Congo à  Addis-Abeba préside le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour le mois de juin. Il a souhaité que cette rencontre facilite la mise en œuvre du programme du groupe des sages 2012. Pour rappel, le Groupe des sages est composé de 5 personnalités africaines et a été mis en place en décembre 2007. A la disposition du CPS et du Président de la Commission, il a été créé pour se prononcer sur les sujets intéressant la paix en Afrique et jouer le cas échéant le rôle de « facilitateur » pour dénouer certaines crises. Il était présidé jusqu’à  son décès par l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella.

Front social : Les « Partants Volontaires » à l’assaut de la Primature

Le régime Amadou Toumani Touré marche désormais sur des braises ardentes, avec une fin de mandat marquée par la forte tension sociale. Alors qu’il ya quelques jours, les travailleurs des Aéroports du Mali étaient dans la rue contre le projet de privatisation, et l’Association «Â Appel du Mali » contre les spéculations foncières à  la mairie du district de Bamako, C’’est au tour du Collectif des partants volontaires à  la retraite de battre le pavé, ce jeudi 5 janvier, contre ce qu’il considère comme «Â la politique criminelle du gouvernement malien ». Trafic bloqué à  la Cité ministérielle Partie de la Bourse du travail, la marche des partants volontaires s’est achevée devant la Cité ministérielle. Encadrés par un dispositif policier plutôt impressionnant, les marcheurs ont du se résoudre à  rester à  la porte. C’’est le porte-parole du Collectif, M. El Bachir Ben Baby, qui se chargera de rendre publique la déclaration auprès de Mme le Premier ministre. s’il a été reçu par Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, ordre a été donné aux autres participants à  la marche de ne pas franchir le seuil de l’entrée de la Cité. Pour les marcheurs, visiblement très remontés contre le régime, il s’agit d’une «Â décision anti-démocratique » qui «Â viole le droit fondamental à  la manifestation ». C’’est donc sous le soleil que les anciens fonctionnaires de l’Etat, (partis à  la retraire suite aux Programmes d’ajustement structurel de la Banque mondial et du Fond monétaire international), attendront leurs camarades. Pour les forces de l’ordre présentes sur les lieux, ce sont les consignes de sécurité reçues par la hiérarchie. Pendant donc plus d’une heure de temps, le trafic autour du «Â Rond point de la Paix » a été fortement perturbé. Les usagers qui étaient déjà  à  l’intérieur de la Cité ministérielle, ont du s’armer de patience avant l’ouverture (contre les consignes de fonctionnement normal) de la porte débouchant sur le fleuve Niger. «Â Rien qu’à  travers ce blocage, notre message est passé », s’exclame un marcheur qui pense que «Â le chef de l’Etat a trompé le partants volontaires avec des promesses non tenues ». « Nous voulons rentrer dans nos droits » l’histoire des partants volontaires à  la retraire au Mali remonte dans les années 1980, aux pires moments du régime Moussa Traoré, quand les institutions financières internationales ont imposé au Mali (plongé dans une crise économique) les Programmes d’ajustement structurel (PAS). Suite à  ces programmes, plusieurs entreprises et sociétés d’Etat seront privatisés, et des milliers de travailleurs de la Fonction publique sont priés de laisser le travail, contre paiement de leurs droits. A ce jour, on s’interroge sur le sort réservé aux 6.665 ex-travailleurs de l’Etat malien concernés par ces programmes. Le gouvernement avait en son temps négocié leur départ volontaire à  la retraite moyennant un projet pour chaque partant. C’’est ainsi que la Banque mondiale avait décaissé 310 milliards de nos francs. Le constat amer, expliquent les marcheurs, est que les retraités volontaires à  la fonction publique n’ont pas touché au tiers de ces sommes. Pis, les projets prévus n’ont jamais été financés. « Nous sommes délaissés et nous ne savons plus à  quel saint nous vouer », déclarent les manifestants, brandissant des slogans hostiles au FMI et à  la Banque mondiale. Les marcheurs revendiquent ainsi l’octroi d’une pension pleine et entière d’ancienneté à  chaque volontaire, l’audit des 2 milliards 500 millions de nos francs octroyés par le gouvernement comme aide sociale, ainsi que l’octroi d’un taux forfaitaire de 7 millions de nos francs pour leur réinsertion dans le circuit économique, etc. En attenant la satisfaction de ces revendications, les partants volontaires doivent encore vivre dans la déchéance sociale…

Age du départ à la retraite : quel avenir pour les jeunes ?

l’Assemblée Nationale a adopté le jeudi 08 décembre 2011 (jeudi noir pour les jeunes du Mali) à  l’unanimité des députés le projet de loi portant modification du code du travail. Il est important de rappeler que cette modification du code du travail est survenue suite aux pressions de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) sur le gouvernement. Dans son cahier de doléances du 16 octobre 2009 revendiquait l’UNTM, une prolongation de l’âge d’admission à  la retraite des travailleurs des Etablissements Publics à  caractère Administratif (EPA), des Etablissements Publics à  caractère Industriel et Commercial (EPIC) et ceux du secteur privé à  l’instar des travailleurs de la fonction publique. l’âge de départ à  la retraite des fonctionnaires, rappelons-le, est fixé à  62 ans pour la catégorie A, 59 ans pour la catégorie B2, 58 ans pour la catégorie B1 et 55 ans pour la catégorie C. Quand aux personnels relevant du code du travail, l’âge de départ à  la retraite est uniformément fixé à  58 ans pour toutes les catégories. Le nouveau code fixe malheureusement, l’âge d’admission à  la retraite des travailleurs des EPA et des EPIC à  62 ans pour la catégorie A, 59 ans pour la catégorie B et 58 ans pour les catégories C, D et E. Il est fixé pour les travailleurs du secteur privé à  60 ans pour la catégorie A ou équivalent, et 58 ans pour les catégories B, C, D et E. En votant cette loi, est-ce que les honorables députés ont pensés à  tous ces milliers de jeunes diplômés sans emploi qui attendent impatiemment leur premier emploi ? La jeunesse n’a manqué à  aucun rendez-vous pour bâtir un Mali plus prospère et même elle a toujours été au premier rang des grands chantiers de la construction nationale. On se rappelle de la grande victoire de 1946 pour l’abolition du travail forcé, de 1960 pour l’indépendance du Mali, de 1991 pour l’accession à  la démocratie pluraliste. Augmenter l’âge d’admission à  la retraite, le Mali n’en a pas besoin en ce moment. Notre pays ne souffre pas de problème de vieillissement de sa population mais plutôt de celui de son administration et qui représente un véritable manque à  gagner à  l’Etat. Nous restons convaincus que si l’UNTM avant de prendre cette décision avait consulté sa base, elle aurait proposer une augmentation de salaire afin de pouvoir faire face à  la conjoncture actuelle (flambée des prix des denrées de première nécessité ;…) que de demander une augmentation de l’âge d’admission à  la retraite qui ne fera que verrouiller les portes de l’emploi et de l’espérance devant les milliers de jeunes en recherche quotidienne d’emploi. l’UNTM a des chantiers à  bâtir et elle n’a pas le droit de perdre à  l’œil sa mission de défense des travailleurs et aussi de contribuer à  l’épanouissement de tout le peuple. Elle doit faire d’une priorité, la situation des partants volontaires à  la retraite et d’autres travailleurs qui sont des milliers de chefs de famille qui souffrent dans la recherche quotidienne de leur droit que de revendiquer des avantages qui compromettent l’avenir des jeunes. Les jeunes sont fatigués à  faire du thé, à  taper à  la porte des bars dancing et maisons closes qui poussent comme des champignons dans les quartiers de Bamako. Nous voulons travailler et servir dignement notre pays que nous aimons, à  qui nous sommes fières et à  qui nous devons tout. Nous voulons travailler et faire face à  nos obligations sociales, économiques et culturelles afin de pouvoir nous épanouir dans un milieu paisible comme l’a toujours été le Mali. Ce code du travail vient de renforcer le pessimisme et le manque d’espérance qui s’accentuent en milieu jeune et cela conduit à  la montée du banditisme de tout genre (Vole à  main armée ; trafique de drogue ; terrorisme ; prostitution ; …). Vouloir construire un pays sans sa jeunesse restera une ambition vaine sans suite logique. l’histoire nous rappelle que le régime qui par son travail et la pertinence de sa vision est arrivée à  tailler une place de choix dans le concert des nations pour le Mali indépendant est celui du Président Modibo KEàTA qui était jeune mais aussi entouré de jeunes. Pour que le Mali démocratique ait cette réussite tant souhaitée par le peuple, il faut un rajeunissement à  toute allure des travailleurs. Il est important de souligner que la retraite n’est pas synonyme d’exclusion ni d’invalidité mais plutôt une récompense et même un honneur mérité après des dizaines d’années de services rendus à  la nation. Il faut en période de service asseoir les bonnes politiques impliquant les jeunes dans les processus de traitement des grandes questions de la nation, mieux préparé la relève ainsi la retraite est bien préparée et elle peut être vécue paisiblement. Le bonheur de chaque parent est de voir ses enfants indépendants, se prendre en charge et aussi en retour leur prendre en charge. Cela ne s’aurait possible tant que les parents n’accepteront pas de leurs céder la place. Le Cercle de Réflexion pour Jeunes (CRJ) à  travers ses 64 cellules et son bureau national, dénonce avec la dernière énergie cette modification apportée au code du travail prolongeant l’âge d’admission à  la retraite des travailleurs. Nous jugeons que cette décision ne profitera qu’à  une petite minorité de la population et qu’elle va à  l’encontre des intérêts de la nation. Le Cercle de Réflexion pour Jeunes (CRJ) à  travers cet acte interpelle les autorités et demande à  Son Excellence Monsieur le Président de la République Amadou Toumani TOURE de renvoyer ce code à  une nouvelle lecture pour le grand bonheur du peuple malien en général et de la jeunesse en particulier. Que le Mali soit construit de nos actions. Le changement par nous, avec vous et pour tous. Bamako, le 20 Décembre 2011 Le Président du BN-CRJ Hamma CISSE