Le long chemin vers Rio 2016

Les Jeux Olympiques (JO) de Rio 2016 prévus du 5 au 21 août 2016 s’approchent à  grands pas. Les rounds de qualification sont en cours et les athlètes maliens y participent dans plusieurs disciplines. En escrime et en judo, nos représentants se battent depuis cette semaine, respectivement en Tunisie et en Algérie, afin de s’offrir des places pour ce grand rendez-vous mondial. Whabou Zoromé, président de la Fédération malienne d’escrime, aux côtés des sept athlètes maliens pour ce championnat d’Afrique couplé aux éliminatoires des JO, est confiant : « nous allons tirer notre épingle du jeu et permettre aux athlètes de participer à  la rencontre de Rio ». l’enjeu est de taille pour les escrimeurs qui ont des chances. « à€ condition de se montrer plus agressifs », affirme le président Zoromé. D’autant que les chances du Mali dans les autres disciplines vont en diminuant. Déjà , sont rayés de la liste le handball, le volleyball et le cyclisme. Le grand absent sera également le football, alors que la dernière participation du 11 national aux JO remonte à  Athènes 2004. Espoirs individuels Selon un responsable sportif malien, le Comité national olympique (CNOS) doit améliorer les conditions de formation, afin de « donner la chance à  nos athlètes locaux d’évoluer au niveau international ». Former un athlète, le doter de matériel adéquat et le faire participer aux compétitions nationales, comme internationales, nécessitent des fonds que bien des fédérations sont loin de détenir, même si les encadreurs reconnaissent que des efforts sont faits pour soutenir les plus méritants. Pour Amadou Togola, président de la Fédération de cyclisme, C’’est pourtant bien aux fédérations de créer les conditions idoines pour les athlètes car « la qualification n’appartient pas au CNOS ». Et force est de constater que la grande majorité des sportifs maliens qui seront présents à  Rio 2016 évoluent à  l’extérieur du Mali. On peut notamment citer le boxeur Mohamed Diaby et le taekwondo Ismaà«l Coulibaly, tous les deux résidant en France.

Handisport : cap sur Rio 2016

La fédération malienne de sports pour personnes handicapées (FEMASH), créée en 1996, s’affirme de plus en plus sur l’échiquier sportif malien. De nombreux talents ont éclos au fil des années, permettant même au pays de remporter quelques trophées à  l’international, o๠les sportifs handicapés maliens sont toujours parmi les 3 premières nations. C’’est avec le meeting sportif des déficients visuels à  l’Institut des jeunes aveugles (IJA), qu’a démarré le 27 février la saison 2016 du handisport malien. Selon Amadou Diarra, président de la FEMASH, les quatre types de handicaps peuvent participer. Les handicapés moteur pratiquent surtout le lancer, le saut, le basket sur fauteuil, l’haltérophilie et le hand-foot. Les déficients visuels jouent le torball (sport de ballon) et la course de 100m. Les déficients intellectuels font la course de 100, 200 et 5 000 m, le lancer de poids et le saut en hauteur. Les déficients auditifs pratiquent quant à  eux les sauts, courses et lancers. La FEMASH se veut donc une fédération pluridisciplinaire, selon son président, qui déplore les nombreuses difficultés telles que le manque d’encadreurs techniques, de formations (apprenants et formateurs), d’équipement appropriés et de financements. Il faut rappeler que C’’est seulement cette année que la FEMASH a été ajoutée à  la liste des fédérations bénéficiaires de subventions au niveau du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOS). Grâce aux différentes compétitions locales qui seront organisées, la FEMASH souhaite prendre part aux jeux paralympiques de Rio, qui auront lieu au Brésil à  la suite des Jeux olympiques prévus du 5 au 21 août prochain. « Nous souhaitons que le Mali soit représenté par sept athlètes, accompagnés de deux encadreurs et d’un délégué fédéral », a expliqué Amadou Diarra. En attendant le rendez-vous mondial, l’édition 2016 du championnat national, qui devra permettre de sélectionner les meilleurs parmi ces sportifs, est prévue du 27 juillet au 1er août, et sera délocalisée dans la région de Kayes.

Une journée scientifique pour la « Quinzaine de l’Environnement »

La journée scientifique organisée le 14 juin 2012, dans le cadre de la 13è édition de la quinzaine de l’environnement, a réuni des acteurs de l’environnement au Mali, autour de plusieurs questions : «Â  Economie verte, enjeux et perspectives pour le Mali », «Â La gestion durable des terres au Mali », «Â Sécurité et Environnement au Mali», «Â Santé et Environnement au Mali ». l’objectif, selon une participante, étant d’en repartir avec une somme de nouvelles connaissances acquises. A cette journée, étaient présents des représentants du PNUD, partenaire clé de l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD). Mamadou Gakou, son directeur, a rappelé les enjeux que constituent l’instauration d’une économie verte pour lutter contre les effets négatifs des changements climatiques. La conférence de Durban en décembre 2011, a permis au Mali de mettre en place un Fonds Vert climat pour élaborer des programmes : «Â Notre pays perd annuellement une grande partie de son potentiel productif de fait de cette dégradation des terres. Il y aujourd‘hui un grand chantier sur la finance et l‘économie de l‘environnement qu‘il nous faut maà®triser », a pour sa part, souligné, Alfa Bocar Nafon, ministre de l’Energie, de l’eau et de l’environnement du Mali. Pour le représentant du PNUD, «Â l’accompagnement se traduit par une mobilisation des ressources financières auprès des partenaires potentiels et l’élaboration d’un document de stratégie pour une économie verte et résiliente aux changements climatiques ». La question du financement n’est pas en reste, avec le programme Fast -Start et le Fonds climat, largement discutés à  la COP 17 qui s’est tenue à  Durban. Le sommet de la terre, qui doit s’ouvrir à  Rio, du 20 au 22 juin 2012 prolongeront les discussions autour de ces questions. Concours sur les initiatives de développement durable Cette journée scientifique, outre partager les connaissance vise à  impliquer l’ensemble de la population aux questions environnementales. Il s’agit de sortir du langage des experts pour mieux faire comprendre les enjeux du développement durable pour le plus grand nombre, rappelle Mamadou Gakou, directeur de l’AEDD. Qui a à  C’œur l’intégration de ces questions dans tous les départements ministériels, les structures privées comme les ONG ou encore la société civile. Le Concours sur le développement durable est le plus de cette journée scientifique. Ouvert aux opérateurs économiques, ONG, services étatiques et tous acteurs du développement, il primera des initiatives qui prennent en compte la préservation des ressources naturelles, la réduction des émissions de gaz à  effets de serre, le progrès social, la viabilité économique et la compatibilité culturelle. Rappelons le, le Mali qui a élaboré une politique et une stratégie nationale et possède désormais un Fonds Vert Climat, n’en est qu’à  ses débuts sur la question des changements climatiques. A chacun désormais de faire de la préservation de l’environnement, un réflexe quotidien !