Le Mali fait sa « promo » à Mining Indaba

Ouverte le 6 février, la conférence Mining Indaba 2017 prend fin ce jeudi 9 à Cape Town, en Afrique du Sud. Trois jours durant, des centaines de professionnels du secteur minier se sont retrouvés pour débattre des avancées dans le secteur et des perspectives pour le continent.

C’est un vent d’optimisme qui soufflait auprès des principaux acteurs du secteur minier lors de la conférence, notamment grâce à la perspective d’une hausse des cours des matières premières. Une véritable bouffée d’oxygène pour les professionnels qui y voient la relance de leurs activités. Pendant plus de cinq ans, le secteur minier a nagé en eaux troubles. « J’ai toujours dit que ça ne pourrait pas être pire l’an prochain. À chaque fois ça l’a été », confie un expert présent à la conférence. Une crise qui avait entrainé la chute vertigineuse des cours et plombé les économies de plusieurs pays du continent. À titre d’exemple, sur cette période, l’industrie minière en Afrique du Sud a été contrainte de supprimer 50 000 emplois, soit près de 10% de son effectif. Mais le creux de la vague semble désormais passé. Selon son dernier rapport, la Banque mondiale anticipe une hausse moyenne des prix des métaux de 11%, rendue possible grâce à la stabilisation de la demande de la Chine, l’un des plus gros consommateurs mondiaux de minerais qui connaissait une panne sèche.

Le Mali en mode séduction Le Mali participe à l’édition 2017 du Minning Indaba qui est l’un des plus grands rendez-vous professionnel des mines au monde, avec une délégation d’une dizaine de personnes menée par le ministre des Mines, le Pr Tiemoko Sangaré. Le pays, en quête de diversification de ses ressources minières, n’a pas lésiné sur les moyens pour attirer de nouveaux entrepreneurs. Pour ce faire, un grand stand a été déployé afin de montrer toutes les potentialités et les avantages qu’offre le Mali aux investisseurs. En prélude à ce forum, les ministres des Mines ont tenu une réunion à l’occasion de laquelle le ministre Sangaré a présenté trois communications portant sur le secteur au Mali et ses perspectives. Un forum Doing Business in Mali a également été organisé pour présenter le cadre d’investissements au Mali ainsi que le Code minier qui est l’un des plus attractifs du continent. Une situation que le Mali compte bien tourner à son avantage. Ainsi, la participation de l’État dans la mine de Yanfolila vient d’être augmentée de 10 à 20%. « C’est très important et cela apportera des contributions tangibles à notre pays par la création de revenus », se félicite le ministre.

 

 

Les carrières, au service du BTP

L’exploitation des carrières est en pleine expansion au Mali, tiré par le boom de l’immobilier et des nombreux chantiers d’infrastructures. Des dizaines de sociétés industrielles se partagent le marché, dont les plus importantes sont entres autres la Ciments et Matériaux du Mali (CMM), Stone, Chaux et Carrières du Mali (CCM), Concassage Avenir sarl, Somecar ou Socarco. À côté de celles-ci, l’exploitation des carrières artisanales, peu règlementée, participe elle aussi à la croissance d’un secteur dans lequel les opérateurs ont su diversifier leurs produits. Du sable aux roches pour soubassement, en passant par le gravier et la latérite, leurs produits sont aujourd’hui vendus tant aux entrepreneurs privés, qu’aux grosses entreprises de BTP qui se satisfont de trouver sur place une offre qui comble pour l’instant leurs besoins.

Pour exploiter une carrière, l’opérateur doit détenir une autorisation d’ouverture délivrée par la Collectivité territoriale de la localité, qui et valable pour une période de deux ans renouvelable. L’autorisation d’ouverture de carrière et son renouvellement sont soumis au paiement de la taxe de délivrance ou de renouvellement, dont le montant est fixé par l’article 103 de la loi minière. L’exploitation massive des carrières, surtout celles situées en ville ou près des centres urbains, soulève cependant des questions de sécurité, avec l’usage d’explosifs, mais aussi environnementales, avec la modification radicale et irréversible du site exploité.

 

 

Carburants : une législation au détriment de la santé publique

Dans son rapport « Dirty oil » publié le 15 septembre 2016 et repris par la presse, l’ONG Public Eye dévoilait un vaste réseau de commercialisation de carburants de qualité inférieure à destination de l’Afrique, et plus particulièrement du Mali. Un scandale qui a posé sur la table la question de la législation malienne en ce qui concerne la qualité du carburant.

Invendable en Europe en raison de sa teneur en soufre, entre 200 et 1 000 fois supérieure aux normes sanitaires autorisées, le carburant qu’évoque le rapport présente des risques pour la santé des consommateurs maliens. Il est pourtant importé de manière légale vers le Mali et ce, en raison de la faiblesse des normes admises qui ne prévoient justement aucune limite en la matière. Dans un entretien accordé au Studio Tamani au lendemain de la publication dudit rapport, Abdoul Wahab Diakité, vice-président de l’Association des consommateurs du Mali (ASCO-MA) dénonçait le fait que « nos textes présentent de nombreuses insuffisances parce qu’aucune loi n’interdit ou ne précise de conditions à l’entrée de carburant dans notre pays ». Pourtant, selon Zoumana Mory Coulibaly, PDG de l’Office national des produits pétroliers (ONAP), « aucune norme locale n’existe pour ce qui de la qualité du carburant en Afrique. Le Mali au même titre que la majeure partie des États de la CEDEAO est tenu d’appliquer le taux de soufre de 0.5 % » pour son carburant. Pour rappel, la commercialisation d’hydrocarbures au Mali est conditionnée au contrôle de la douane, de la Direction nationale de la géologie et des mines et de la Direction nationale du commerce et de la concurrence, qui délivrent des autorisations à l’importateur. Il convient cependant de souligner qu’il n’existe pas de réglementation uniforme au niveau de la sous-région, chaque pays déterminant le seuil maximal de soufre dans les hydrocarbures qu’il importe.

Selon l’OMS, l’émission des petites particules dans l’air est la cause de 7 millions de décès chaque année.

 

La chambre des mines dans l’impasse

Depuis fin août dernier, la Chambre des mines du Mali (CMM) connaît bien des perturbations qui entravent son fonctionnement. Le mandat du Président Abdoulaye Pona, dont l’élection en 2011 avait déjà fait l’objet de contestations, a pris fin le 24 février dernier, mais a été prorogé de six mois par l’autorité de tutelle, le ministère des Mines, qui n’a pas convoqué le collège électoral. « Le ministère a été pris par le temps, ce qu’on pourrait qualifier de déficit de responsabilité. L’impasse est imputable à l’État », explique Belco Tamboura, chargé de communication à la Chambre des mines. Le décret et l’arrêté du ministère prévoyait, outre la prorogation du mandat, un collège transitoire. Mais Abdoulaye Pona les a attaqués devant la justice, amenant ainsi la Cour suprême à les annuler le 4 août 2016. Au ministère des Mines, on reconnaît que « le décret et l’arrêté étaient en porte-à-faux avec la loi portant création de la Chambre ». Lassana Guindo, conseiller technique, explique qu’une relecture des textes est en cours avant la convocation du collège électoral. En attendant, le bureau dirigé par Abdoulaye Pona va rester en place, alors même que le Collectif des professionnels du secteur minier donne de la voix et exige la mise en place d’un « système provisoire », ce que ne prévoit pas le décret fixant les modalités de fonctionnement de la Chambre. Ce collectif, dit-on aussi bien au ministère qu’à la Chambre, est composé de ceux qui formaient la tendance opposée à Pona lors de son élection contestée de 2011.

Diversification :  des efforts à fer

Le Mali regorge de nombreuses potentialités en matière de ressources minières. Au-delà de l’or, d’autres métaux comme le fer sont exploités par quelques sociétés, telles que Sota Mali et Imafer qui interviennent dans son extraction et sa transformation.

Il y a six ans, des chercheurs ont découvert à Moribabougou dans la région de Koulikoro un important gisement de fer contenant des réserves géologiques prometteuses de 91,13 millions de tonnes de minerai de fer, pour une durée de vie de 40 ans. Avec un rythme d’exploitation de 50 000 tonnes par an, elles devaient rapporter à l’État pour les dix premières années, c’est-à-dire jusqu’en 2020, environ 40 milliards de francs CFA. La mine est cependant en cessation d’activité depuis trois ans. En cause, l’absence de raffinerie au Mali conduisait les exploitants à exporter la matière brute vers la Chine pour un coût grevant considérablement la rentabilité.

Selon le site de la Chambre des mines du Mali, le sous-sol malien regorge de fer et le potentiel est estimé à 1,36 milliard de tonnes dans les secteurs de Kita (région de Kayes) et Narena (région de Koulikoro). De quoi occuper plusieurs opérateurs et créer des emplois avec des usines apportant de la valeur ajoutée au fer du Mali. Mais force est de constater que la plupart des sociétés du secteur importent la matière première pour la transformer dans leurs usines. Pour cet ancien responsable de la Chambre des mines, le fer a le potentiel pour occuper une place aussi importante que celle de l’or dans l’économie si l’État s’implique pour booster la filière et inciter les opérateurs miniers et autres investisseurs à miser sur son exploitation.

 

Mines : La diversification dans les pipes

Fin septembre dernier, le ministre malien des Mines, le Pr Tiémoko Sangaré, prenait part à la 18e édition de la rencontre internationale sur les mines, dénommée « China Mining », organisée par le gouvernement chinois à Tianjin. Le Mali y a présenté ses potentialités devant un parterre d’acteurs du secteur et d’investisseurs venus du monde entier. Aujourd’hui à la 3ème place des pays africains producteurs d’or, le pays cherche en effet à attirer de nouveaux investissements pour mettre en exploitation d’autres filons, dont regorge son sous-sol. Un défi à relever pour l’État, qui pourrait diversifier les revenus issus de l’exploitation minière, mais aussi pour les opérateurs nationaux qui veulent investir un secteur largement dominé par les multinationales.

La manne minière est pour le Mali, comme d’ailleurs les autres pays qui en disposent, une aubaine pour le financement du développement. La production minière actuelle, dont l’or représente 95%, constitue environ 70% des recettes d’exportation, 30% des recettes fiscales et 25% des recettes du Trésor public. Les retombées de l’exploitation de ce qui est considéré comme une infime partie du potentiel du sous-sol malien laisse présager d’énormes opportunités pour les opérateurs qui « veulent prendre le risque de venir investir au Mali », affirme un cadre du département des mines. Le ministère travaille en effet à la réforme du secteur minier afin de le rendre encore plus attractif pour les investisseurs. Les défis sont nombreux sur la route de la diversification : financement à mobiliser très importants, manque d’infrastructures énergétiques et de transport, pour ne citer que ceux-là.

La palme d’or La principale substance exploitée au Mali reste à ce jour l’or. On compte 9 mines en cours d’exploitation, et 4 autres en développement dont l’exploitation devrait commencer à partir de 2018. L’augmentation constante des investissements dans le secteur aurifère ne se dément pas et la découverte de nouveaux filons pousse à penser que la production pourrait dans un futur proche, dépasser les 50 tonnes extraites en 2015. Mais, à la Direction générale de la géologie et des mines (DNGM), bras technique du ministère, les esprits sont plutôt tournés vers la mise en valeur du potentiel inexploité. « Aujourd’hui, c’est surtout l’or qui est exploité en majorité, avec aussi le fer dont la production du minerai s’est arrêtée alors que les perspectives étaient prometteuses. La société a renoncé à cette activité parce que le transport lui revenait trop cher et plombait la rentabilité », explique Mme Lelenta Hawa B. Ba, directrice de la structure. L’objectif vers lequel sont tournés ces services est désormais de promouvoir les autres ressources minérales dont regorge le pays.

L’après 2012 De nombreux projets étaient en cours avant le déclenchement de la crise politico-sécuritaire qu’a connu le Mali. En ce qui concerne le pétrole (800 000 km2 de bassins), dont les activités d’exploration étaient en démarrage, celles-ci sont aujourd’hui en standby. « Plusieurs investisseurs ont demandé que l’on suspende les conventions qui les liaient à l’État malien pour l’exploration. Certains ont même renoncé à leurs droits sur certains blocs », explique-t-on à la DNGM. Les raisons de cette situation sont évidemment l’insécurité encore grande dans la plupart des zones où se trouvent les bassins sédimentaires, en particulier le nord du pays. Afin de redonner confiance aux investisseurs et surtout les attirer vers les autres bassins, notamment ceux situés dans la région de Kayes, l’État procède à une réforme du cadre législatif afin de le rendre plus attractif, mais aussi favoriser les investissements locaux. Pour l’heure, dans le secteur des hydrocarbures, seul le malien Petroma exploite du gaz naturel dans la zone de Kati (région de Koulikoro).

La carte des ressources minérales, dont les travaux de réalisation devraient incessamment commencer, permettra de relancer les initiatives concernant les autres ressources dont certaines avaient déjà été localisées par le passé. En ce qui concerne l’uranium par exemple, plusieurs entreprises avaient montré leur intérêt à exploiter le gisement du bassin de Faléa, d’une superficie de 150 km² avec un potentiel estimé à 5 000 tonnes, auquel s’ajouteraient les bassins de Kidal, mais aussi de Samit dans la région de Gao, qui pourrait atteindre les 200 tonnes. Sur cette carte, on devrait aussi retrouver les « pipes » de diamants, dont le Mali dispose principalement dans la région de Kayes. Des opérateurs économiques issus de la diaspora de la région seraient actuellement en train de mobiliser les ressources pour en lancer la recherche et l’exploitation.

Gros moyens Investir dans les mines demande en effet de gros moyens. Ismael Siby, directeur de Marina Gold, société de raffinage d’or, a commencé les investissements en 2011 mais n’a sorti le premier lingot qu’en mars 2015. « Nous pouvons difficilement rivaliser avec les multinationales », explique l’homme d’affaires. « Les  capacités techniques existent sur place, mais c’est au niveau du financement que la différence se fait. Parvenir à mobiliser les fonds pour investir dans le secteur parait compliqué », poursuit-il, en regardant du côté des banques locales qui ne veulent pas « prendre le risque de soutenir les entrepreneurs » pour dynamiser le secteur. « C’est un challenge pour les nationaux qui doivent mettre leur marque dans le secteur », conclut-il. Selon lui, les réformes en cours devraient mettre l’accent sur la facilitation des investissements, et promouvoir les partenariats entre opérateurs locaux et multinationales, « qu’ils acceptent de se mettre avec les Maliens à 50-50 ». Cela permettrait de financer le développement non pas seulement des mines d’or, mais aussi d’autres ressources comme le manganèse ou le phosphate dont l’exploitation reste encore très marginale.

« Une mine industrielle 100% malienne, c’est possible dans un proche avenir. Ça demande juste une organisation, une prise de risque des banques et un soutien de l’État, mais aussi pourquoi pas une prise de participation des citoyens qui pourraient accepter de financer à partir de petits montants », se permet de rêver notre interlocuteur. Pour y arriver, la poursuite des réformes enclenchées en 2014 et qui doivent permettre une refonte totale du Code minier mais aussi des autres textes réglementant l’activité minière, est la condition sine qua non. La mobilisation des ressources internes pour financer les projets de prospection, voire de développement, est désormais incontournable, si le Mali, n’étant plus éligible aux financements externes dans ce domaine, veut réaliser ses ambitions. L’accès à des infrastructures, en particulier les routes pour l’acheminement des produits des mines, est également un défi à relever. Et bien entendu, la question de la gouvernance du secteur où la transparence est une vertu à cultiver. Les initiatives dans ce sens se multiplient également afin que les industries extractives maliennes ne soient pas comme ailleurs de simples « pompes à fric », mais qu’elles contribuent au développement des populations à travers des investissements sociaux économiques proportionnels aux gains engrangés. Un combat qui est loin d’être gagné…

 

Recherche pétrolière : au point mort

Le secteur pétrolier est encore en gestation au Mali. À l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP), on rappelle que le potentiel connu du Mali comporte 5 blocs sédimentaires qui sont Taoudéni, Iullemeden, Tamesna, Gao et Nara, qui couvrent 900 000 km2 et sont découpés en 29 blocs, dont 13 sont déjà attribués à des sociétés de recherche pétrolière. Jusqu’en 2012, la signature de conventions a permis le forage de 4 565 mètres linéaires, le prélèvement et l’analyse de 1 900 échantillons. Pour le gaz, il existe à ce jour un seul et unique permis d’exploitation attribué à la société malienne Petroma dans le bloc 25 du fossé de Nara pour l’exploitation de l’hydrogène de Bourakebougou, cercle de Kati, non loin de Bamako.

Malgré le potentiel, l’exploitation pétrolière n’est donc pas une réalité à l’ordre du jour au Mali. Les évènements de 2012 ont sonné le glas des différents projets, de même que  l’insécurité ambiante, qui ne permet pas d’envisager pour l’instant la reprise des opérations. Les tentatives pour relancer l’activité n’ont d’ailleurs rien donné, comme l’illustre la non-opérationnalisation des recherches sur le bloc 6 de Taoudéni, pourtant attribué en Conseil des ministres du 10 juillet 2013 à la société Corvus Ressources Management Ltd. L’État malien a donc finalement décidé de mettre à profit cette période morte pour revoir son cadre législatif et réglementaire afin de créer des conditions plus attractives et ainsi concurrencer les autres destinations des investisseurs, à l’échelle régionale voire continentale. « Il faut maintenir cette volonté politique affichée des autorités pour amener notre potentiel à un certain niveau d’activité pour que les investisseurs puissent revenir », indique Hamed Ag Mohamed, directeur de l’AUREP.

 

Le collectif des professionnels du secteur minier dénonce la mauvaise gestion du secteur

Face aux dysfonctionnements que connaissent le secteur des mines du Mali notamment la Chambre des mines, le collectif des professionnels du secteur minier monte au créneau pour dénoncer les abus et revendiquer l’application stricte des lois en vigueur.

« La chambre des mines du Mali vit des moments particulièrement difficiles résultant d’une gestion opaque », dénonce Ibrahim Aba Kantao, ancien directeur général à la direction nationale de la géologie et des mines (1995-2000) et porte-parole du collectif des professionnels du secteur minier. Regroupés en collectif, ces professionnels dénoncent les graves dysfonctionnements qui affectent le secteur, en particulier la chambre des mines du Mali. Selon le porte-parole, le bilan des cinq années de gouvernance de la chambre des mines est catastrophique parce que caractérisé par le racket des orpailleurs, un équipe à la compétence professionnelle approximative et la non application des textes du code minier. A titre d’exemple, le collectif revient sur une décision prise et signée par Abdoulaye Pona, Président de la Chambre des mines. Selon Mamadou Samaké, cadre à RandGold, cette décision octroi 400 000 Fcfa par jour à titre de mission à l’extérieur, 300 000 Fcfa par jour à titre de dépenses justifiés aux agents en mission. « Aucun ministre n’a ce privilège au Mali », s’offusque-t-il. Et Kantao d’ajouter qu’il est urgent de procéder à un examen exhaustif des cinq dernières années afin de dégager un plan de redressement rapide de l’institution.

Le collège transitoire. Initialement prévue en février puis reportée au 24 août 2016, l’élection des membres de la chambre des mines dont le mandat avait été prorogé de six mois par le décret N° 2016-0112/P-RM du 2 mars 2016 et l’arrêté N°2016-1979/MM-SG du 17 mai 20106 a été purement et simplement annulé par la Cour Suprême. L’annulation dudit décret est actuellement suspendue en raison du recours en révision formulé par le contentieux du gouvernement. Cela signifie que le décret et l’arrêté sont toujours en vigueur. Pourtant, le collectif estime que le mandat du président de la chambre des mines qui avait été prorogé n’a plus de base légale. « La gestion de la chambre doit être confié à un système provisoire », estime Kantao. En attendant la mise en place du collège transitoire, le collectif se dit prêt à continuer son combat pour une meilleure gestion de la chambre des mines du Mali.