3 questions à Seyni Nafo, Ambassadeur Climat du Mali

 

Quelle est la place qu’occupe le Mali aujourd’hui concernant le climat dans le concert des nations ?

Nous sommes des acteurs de premier plan, puisque nous présidons le groupe de négociateurs africains. Nous en sommes également le porte-parole depuis 2011. Nous sommes au cœur de la stratégie et du positionnement de l’Afrique sur ces questions. Nous avons été l’un des premiers pays à mettre en place un fonds climat en Afrique. Donc nous sommes bien placés pour jouer le rôle que nous jouons.

Comment se décline concrètement ce positionnement sur le terrain ?

Par an, nous mobilisons 50 millions de dollars au minimum sur le plan international pour financer des projets d’adaptation. Et ce dans plusieurs domaines : l’agriculture et la production des énergies renouvelables, entre autres.

De cet engagement a-t-il découlé une évolution dans la compréhension de ces questions par les décideurs et le citoyen lambda ?

De la part des décideurs, je pense qu’il y a une prise de conscience. Ma nomination en est la preuve la plus visible. Le fait d’avoir un conseiller spécial auprès du chef de l’État chargé du climat prouve que ces questions ont de l’importance. Pour les populations, je pense que les médias ont un rôle important à jouer dans le cadre de la sensibilisation. Nous sommes les techniciens mais nous voulons collaborer avec tous les médias. Je pense qu’il faut un travail de fond à mener dans le cadre de la pédagogie.