COVID-19 : Entre incivisme et insouciance, le virus progresse

Le Mali enregistre à la date du 9 mai 692 cas de COVID-19 dont  298 guéris et près de 40 décès. Ce sinistre bilan semble ne rien dire à la plupart des Maliens qui ne se soucient pas des mesures barrières.

Le constat pourrait indiquer que l’on n’est pas en situation d’urgence sanitaire. Ce samedi, 9 mai, au parking Vox  à Bamako-coura, en commune III, on se bouscule pour avoir les meilleures places dans une sotrama au milieu de la cour. Un kit de lavage des mains, composé d’eau et de savon, se trouve près de l’entrée du transport en commun.  Goundo Konaté est la première à se trouver une place. Sans masque, la cinquantenaire semble insouciante.  Au bout de cinq minutes, le vieux véhicule est bondé  et sur la vingtaine de passagers qu’il contient, un seul s’est lavé les mains, mais demeure sans masque comme tous les autres. Or, le mois dernier, c’est au parking Vox même que le ministre de la Santé et des Affaires sociales Michel Hamala sidibé accompagné d’une forte délégation, dont le président du Conseil Malien des Transporteurs Routiers (CMTR) avait fait don de gels hydro alcooliques, de masques et de gants. Aujourd’hui, le parking enregistre uniquement deux kits de lavage des mains. Cette scène témoigne de l’insouciance de la plupart des Maliens en ces temps de crise sanitaire. « La situation désole et elle a pour nom l’analphabétisme et l’incivisme de nos concitoyens. On avait demandé un soutien financier au gouvernement afin de pouvoir détacher des personnes pour la sensibilisation des passagers au lavage des mains, requête sans suite malheureusement », explique Amadou Salif Diallo, secrétaire général adjoint de la section transport de la Confédération Syndicale des Travailleurs  du Mali (CSTM).

Port du masque obligatoire

Mais bien au-delà des transports, l’insouciance est présent ailleurs. A l’Agence principale de la  BNDA, à l’ACI 2000, une solution hydro-alcoolique est fixée à l’entrée de l’un des guichets automatiques de billets. Plusieurs clients y font des opérations sans l’utiliser. Et quand on leur demande pourquoi, aucun ne répond, sinon qu’avec des sourires.

A l’issue du conseil national de défense nationale du 8 mai, le gouvernement a rendu obligatoire le port du masque dans les espaces publiques. A l’égard de certains comportements inadéquats avec la prévention du virus, la mesure sera-t-elle respectée sans contrainte ? Sinon, place devrait être à la sensibilisation encore car pour l’heure, beaucoup sont à la fois « victime et le bourreau, plaie et couteau ».

Transport urbain à Bamako : Du neuf, bientôt

D’ici quelques mois, la capitale malienne accueillera de nouveaux acteurs du transport urbain. Grâce à un partenariat tripartite entre la mairie du District, le syndicat des transporteurs et une société chinoise, de nouveaux bus assureront le transport dans la capitale et ses environs. Si le programme prévoit une cohabitation entre les différentes options de mobilité existant déjà dans la capitale, l’objectif est d’aboutir à un transport de qualité, performant et répondant aux besoins des usagers.

Une cinquantaine de bus d’ici 6 mois et jusqu’à 400 à l’horizon 2020, c’est ce que promet la nouvelle société de transport dont la création a été matérialisée le 22 août 2019 entre la mairie, des privés chinois et le syndicat des transporteurs routiers du Mali. La société mixte sera détenue à 60% par les Chinois et à hauteur de 20% par chacune des deux autres parties.

« Le système de transport est innovant en ce qu’il prend en compte l’aspiration des parties. Les syndicats sont parties prenantes et ne sont pas mis devant le fait accompli », explique M. Djibril Sidibé, Directeur de la Régulation de la circulation et des transports urbains (DRCTU). Cet indispensable compromis a pour but de susciter l’adhésion de tous les signataires et surtout d’éviter les échecs des précédentes tentatives de modernisation du transport dans la capitale malienne. En effet, ces sociétés étaient détenues soit exclusivement par l’État, soit seulement par les privés, ce qui a souvent suscité une farouche résistance de la part des « SOTRAMAS », les célèbres minibus verts bamakois. Cette fois, leurs propriétaires se sentent pleinement concernés par le processus et ont exprimé leur souhait d’y contribuer.

« Bamako doit changer de visage, mais cela ne peut se faire sans nous », déclare M. Ousmane Chérif Moussa Haïdara, Chargé de l’Organisation à la Coordination des transporteurs routiers.

Nécessaire  réorganisation

« Dans ce nouveau système, qui privilégie la qualité, il faut envisager une réorganisation », ajoute le responsable de la DRCTU. Ce nouveau « système de transport multimodal » est destiné à mettre à la disposition des urbains « un autre type de services ». Reformulations des lignes de transport, sites à desservir et coûts des trajets, toutes ces questions seront abordées lors de l’étude approfondie qui précèdera l’arrivée des premiers bus.

Le changement sera toutefois progressif, insiste le syndicat des transporteurs, qui souhaite être « associé à la gestion pour que cela marche bien ».

Transport urbain : Changement de direction obligatoire !

La situation du transport urbain dans la ville de Bamako nécessite un « changement de paradigme », selon ses acteurs. Un transport inadapté, peu organisé, et un parc automobile et motocycliste dont la gestion est désormais devenue un enjeu majeur. Pour y faire face, les autorités envisagent une réforme destinée à mieux structurer le secteur. Une reprise en main de la politique du transport urbain par l’État, qui entend jouer un rôle central dans la réorganisation du secteur, tout en y associant pleinement les différents opérateurs présents. Même s’ils ne proposent pas les mêmes solutions, tous les acteurs sont convaincus de la nécessité d’un changement dans un domaine où beaucoup ne trouvent plus leur compte.

De plus en plus à l’abandon en Europe, les vieux véhicules ont massivement envahi le marché malien et contribuent à exacerber les difficultés de mobilité urbaine, surtout dans la capitale, Bamako. Moins coûteux à l’achat pour leurs acquéreurs, ces véhicules ont cependant « des coûts sociaux importants », selon le Directeur national des transports terrestres, maritimes et fluviaux. En plus de leur impact considérable sur l’environnement, ils ont aussi une influence négative sur la sécurité routière. Particulièrement alarmant, l’âge moyen des véhicules utilitaires est de 17 ans.  Ainsi, camions et minibus (Sotrama) éprouvent d’énormes difficultés à offrir des services de qualité aux différents usagers.

Un financement problématique ?

L’unique exception dans le domaine semble provenir des cars qui assurent le transport interurbain de voyageurs. En effet, ce secteur étant très rentable pour les opérateurs, ces derniers achètent des cars presque neufs. Il en va de même pour les camions. Compte tenu de son volume de travail, une citerne ancienne n’est pas assez rentable et les opérateurs économiques ont désormais tendance à acheter « aussi neuf que possible ».

Le goulot d’étranglement est au niveau des autres professionnels du transport, qui ont des difficultés pécuniaires et n’arrivent pas à obtenir les financements adéquats en raison du mode de gestion même de leurs entreprises de transport. En face d’eux, les grandes sociétés, qui ne transportent des produits ou des personnes que pour leur propre compte, peuvent, grâce à leur modèle managérial, obtenir les montants nécessaires à la constitution d’une importante partie de leur parc.

Les transporteurs professionnels, ainsi privés d’une partie de ce fret, voient ainsi leur parc diminuer. Le transport pour compte propre coûtant plus cher, il ne sert pas les intérêts de l’économie. Ce sont donc les professionnels du transport qu’il faudrait aider en procédant notamment au renouvellement de leur parc afin d’inverser la tendance.

À bout de souffle

Avec une véritable explosion de son parc de véhicules particuliers, parallèlement à celui du transport collectif, le District de Bamako est confronté à une véritable problématique de la mobilité urbaine. Gérer ce parc est devenu un casse-tête pour les différentes autorités et celles chargées du transport préconisent une véritable réforme, dans le but ultime d’évoluer « vers un transport de masse efficace ». Les réflexions sont en cours et des pistes de solution déjà à l’étude.

En premier lieu, la réappropriation du secteur par l’État qui en avait laissé la gestion aux acteurs privés à la faveur de la libéralisation entreprise il y a quelques années. Cette piste est d’autant plus privilégiée que les exemples de réussite dans la sous-région concernent les capitales sénégalaise et ivoirienne, où l’État a gardé un pied dans le transport public, assurent les responsables de la Direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux du Mali.

Mais la réussite d’un nouveau système de transport urbain, destiné à faciliter les déplacements dans la capitale, dépendra d’une implication plus accrue des opérateurs concernés. Au nombre de ceux-ci, la Mairie du District, qui a la charge d’assurer la régulation, qui est malheureusement actuellement l’apanage des syndicats de transport urbain, regrette le premier responsable de la Direction nationale des transports.

En effet, la régulation est indispensable pour déterminer par exemple le nombre de véhicules par ligne, qui sera ajusté au besoin et régi par des codes précis. Une telle gestion, qui doit être faite en association avec les acteurs concernés, a montré ailleurs son efficacité. Le public et le privé, dans une parfaite complémentarité, ont joué ce rôle à la satisfaction de tous, y compris de ceux qui étaient réticents au départ. À l’exemple du Sénégal, où des GIE formés par les transporteurs assurent eux-mêmes la surveillance et le respect des règles imposées.

Réticences légitimes ?

Un tel système peut-il être viable au Mali ? Malgré son rôle déterminant dans le transport urbain, le système actuel a depuis longtemps montré ses limites et est conscient de ses insuffisances. Eligué Traoré est le Président de « Car Badala », l’un des 6 comités syndicaux de Sotrama qui gèrent la rive droite du District de Bamako. Dans le transport urbain depuis plus de 20 ans, il reconnaît que le secteur connaît beaucoup de difficultés et doit changer. Mais il prévient : « si le gouvernement veut changer, il ne doit pas passer par des intermédiaires, il doit traiter directement avec ceux qui sont dans le transport ». Évoquant les « échecs » précédents, il explique que les propriétaires des véhicules ne sont majoritairement pas des professionnels du transport. Le personnel, employé pour « faire des recettes », est mal payé et fait la «  course » pour augmenter son gain, au détriment des règles élémentaires de la circulation routière. Si l’on y ajoute le mauvais comportement des « apprentis », chargés de faire le lien entre le chauffeur et les passagers, même si cette question dépasse largement celle du cadre des transports urbains, cela contribue fortement à la dégradation d’un secteur déjà fort mal en point.

Pour améliorer le système actuel, Eligué Traoré a quelques suggestions. « Il faut améliorer les minibus actuels et privilégier certaines marques, qui peuvent résistent bien ici », avant d’ajouter « si on achète n’importe quels cars, ils vont finir comme les autres, à la ferraille ».

Son homologue Sidiki Kampo, Secrétaire général adjoint de la ligne de Lafiabougou, en Commune IV, n’est guère plus optimiste. Pour lui, la priorité, c’est l’instauration de la circulation par lignes. Ce qui permettra à son avis de réorganiser le secteur et de faire respecter certaines règles. S’il est plus sceptique quant à la modernisation de ce segment du transport, il estime cependant qu’en instaurant un meilleur traitement des chauffeurs on peut contribuer à assainir le secteur.

Avec 7 000 unités en circulation dans le District de Bamako, d’après les chiffres de la Direction nationale des transports, les taxis ne sont pas mieux lotis. À la « Place Gondole », en Commune III du District de Bamako, l’atmosphère est plutôt morose. Sayon Camara est le Président de cet emplacement. Il évoque avec amertume « l’Opération Taxi » lancée en 2010 par les autorités pour donner un nouveau souffle au secteur. « J’ai payé près de 6 millions de francs CFA et au final je n’ai rien », déplore t-il. Comme lui, des dizaines d’autres chauffeurs de taxis sont dans la même situation. Certains sont même décédés avant de voir la vérité établie. Malgré plusieurs jugements et des passages à l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID), ils attendent toujours de rentrer dans leurs droits. M. Camara résume les maux des taximen en quelques mots : « trop de taxis, des prix inaccessibles pour les clients, beaucoup de documents et de frais annexes ». Ses collègues, qui lui emboîtent le pas, n’en pensent pas moins. Ils y ajoutent les tracasseries et même « les injustices » quand ils ont des accidents, même s’ils « ont raison ».

En attendant de trouver la solution idéale, les acteurs du transport urbain sont unanimes, le secteur doit changer.

Les SOTRAMA : Un modèle dépassé ?

Dans toute société, se déplacer pour ses besoins quotidiens est une nécessité.  Autrefois, cela se faisait à pieds, à dos d’âne ou à cheval, mais ce temps est révolu et le SOTRAMA, ce minibus de couleur verte, est depuis quelques années le véhicule de transport en commun le plus emblématique de la capitale malienne. Malgré son accessibilité financière, ce moyen de déplacement vieillissant ne semble plus répondre aux attentes des usagers.

Bamako est devenue une agglomération qui tente depuis des années d’afficher un visage de capitale moderne. Le SOTRAMA, le moyen de transport en commun le plus privilégié, mais aussi le plus inconfortable pour la population et l’un des plus dangereux en circulation, reste dominant dans le trafic routier.

Malgré les initiatives de quelques sociétés privées, au début des années 2000, pour répondre aux attentes des usagers en lançant des lignes de bus intra urbaines, force est de constater que le secteur n’évolue pas beaucoup. Le manque de soutien et d’accompagnement des autorités, ainsi que les taxes exorbitantes imposées à ces sociétés, ont fini par sonner leur déclin. Seuls les SOTRAMA, véhicules qui ne répondent plus aux normes, subsistent dans le paysage, assombrissant le rayonnement de la cité. On ne se presse pas de remplacer ces engins vieillissants et inconfortables. Selon Moumini Guindo, Directeur régional des transports du district de Bamako, tout est « une question de vision et d’évaluation de l’État », qui doit élaborer une politique générale de transports en commun urbains.

Pourtant, dans des pays comme le Niger, pour résoudre les embouteillages, les accidents et les désagréments causés par la mauvaise gestion du domaine routier public, les autorités ont mené des réflexions qui ont abouti à la mise en circulation à Niamey de 445 minibus, appelés Faba – faba. Des parkings pouvant en accueillir jusqu’à huit ont été aménagés, pour la sécurité des usagers et le respect des normes des grandes cités modernes.

Au Togo, la SOTRAL (Société de transport de Lomé) a été créée par une volonté politique de satisfaire les besoins en mobilité dans la capitale. Depuis 2015, cette société de transports collectifs urbains s’est imposée grâce à sa flotte de 90 autobus desservant tous les quartiers de la ville de Lomé. Des initiatives qui doivent inspirer l’État malien, qui doit reprendre le contrôle sur ce secteur.

Malheureusement, selon M. Guindo, la politique actuelle de mobilité et de transports urbains à Bamako ne permet pas de remplacer les SOTRAMA, bien que « l’idéal soit d’avoir des bus modernes et des trajets bien organisés, à l’image de certains pays. Les SOTRAMA pourraient alors desservir seulement les quartiers périphériques ».

 

Les Sotrama : Un pis-aller pour les Bamakois

Les « Sotrama », comme on appelle ces minibus verts de transport en commun, sont l’un des symboles de la capitale malienne. Une activité qui fait vivre des milliers de personnes, mais qui reste sujette à de nombreuses controverses. L’état des véhicules, le non-respect des règles du Code de la route et le manque de courtoisie envers les passagers et autres usagers sont les reproches régulièrement faits aux conducteurs et autres « apprentis », ces assistants qui font la pluie et le beau temps à l’arrière du véhicule. A cela s’ajoutent de récurrentes poussées de fièvre, qui donnent une image plutôt négative de ce moyen de transport, cependant indispensable pour la vie dans la Cité des 3 caïmans.

Ils sont partout. Dès les premières lueurs du jour, ils prennent d’assaut les rues de la capitale et de sa périphérie pour transporter les Bamakois vers leurs activités quotidiennes. Ils ont fait leur apparition dans les années 80, après les fameux « dourou-dourouni ». Depuis, les minibus ont damé le pion aux bâchées qui sont cantonnées sur quelques trajets. Leur grande capacité (entre 19 et 22 passagers) et leur robustesse leur permettent de résister au temps et à la concurrence des bus de transport en commun, qui tentent régulièrement, et en vain, une percée dans le secteur. On considère que plus de la moitié des déplacements motorisés dans la capitale est assurée par les « Sotrama », du nom de la Société des transports du Mali disparue depuis des lustres, mais dont le nom est resté pour désigner les véhicules de transport en commun urbains, reconnaissables à leur couleur verte.  La grande majorité des passagers de ces véhicules les emprunte par « manque de moyens ou de choix. Il y a des quartiers de la banlieue où les taxis ne vont pas et ce n’est que le Sotrama qui peut transporter les habitants vers la ville. C’est le cas de Niamacoro Courani, où presque tout le monde se déplace grâce aux Sotrama, quitte à prendre le taxi une fois en ville », témoigne Bakary Sanogo, habitant dudit quartier, situé dans la banlieue nord de Bamako. C’est donc un « pis-aller » pour les usagers des transports que d’emprunter les fameux Sotrama. Mauvais état des véhicules, dont certains ne tiennent que par des rafistolages ingénieux, comportements indélicats des chauffeurs et apprentis… pour ne citer que ceux-là, tels sont les griefs des usagers. « Mais il faut aussi parler de leur violence. Quand ils sont mécontents, quand ils ne barrent pas la circulation, nous obligeant à marcher des kilomètres, ils se tapent dessus et il y a même des morts, souvent », poursuit M. Sanogo.

Selon les statistiques de la Direction régionale des transports du district (2016), 2 690 Sotrama sont en activité dans le district de Bamako. Ils sont regroupés au sein de syndicats qui couvrent chacun une zone géographique de la capitale. Entre la coordination des syndicats de Sotrama et celui de « l’anneau Sotrama » (centre-ville commercial), le torchon brûle depuis quelques mois. En l’espace de deux ans, des violences internes ont causé une mort d’homme (1 chauffeur en 2015) et plus de 80 blessés graves, la plupart par armes blanches. Le dernier évènement en date s’est produit le samedi 27 mai 2017. Pourquoi ?

Au cœur des tensions, la gestion de l’anneau Sotrama. Cette ligne spéciale, exclusivement réservée à la circulation des Sotrama depuis octobre 2011, est gérée par le syndicat de la zone, dirigé par le jeune Souleymane Diallo. Une mainmise qu’il espère bien garder, n’en déplaise à la Coordination générale et à son premier responsable, le Secrétaire général Marafa Touré. Ce dernier, dont le deuxième mandat de cinq ans a pris fin en septembre 2016, continue à son poste, qu’il n’entend pas non plus lâcher. Il n’en fallait pas plus pour que les partisans de l’un et de l’autre s’affrontent régulièrement. L’ancien commerçant, choisi par les chauffeurs de Sotrama pour diriger leur syndicat du fait de sa proximité avec leur milieu, brandit son bilan et dit attendre que l’UNTM lui signifie la fin de son mandat. A son actif, le regroupement de tous les chauffeurs conducteurs de Bamako, mais aussi dans les régions, en collectif, pour les sensibiliser et leur faire connaitre leurs devoirs envers les usagers et les autorités routières. « Des formations, avec le FAFPA, l’ANPE, l’APEJ, l’ANASER, ont été organisées pour les chauffeurs conducteurs, mais, malheureusement, leur nombre est encore insuffisant par rapport aux besoins », affirme le Secrétaire général. A l’en croire, la souscription à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) est en cours de négociation et une convention collective devrait être signée bientôt avec les autorités pour permettre aux chauffeurs d’être mieux protégés.

Quid des 30 millions de francs CFA du fond Microcred pour le financement de l’achat de véhicules ? Marafa Touré renvoie la balle à celui que l’on peut appeler son adversaire dans cette guerre de leadership. « C’est Souleymane Diallo qui était responsable de ce projet. Comment puis-je avoir touché cet argent ? » interroge-t-il.  « Son mandat est fini, les chauffeurs ont voulu qu’il organise une élection, il n’a pas accepté. C’est la guerre entre chauffeurs », reprend Diallo, qui veut désormais succéder à Touré à son poste. Pour changer quoi ? « Tout », répond le jeune responsable, plein d’ambitions. « Nous sommes conscients de l’image que les gens ont de notre métier et de notre corporation. Il nous faut une réorganisation complète de notre secteur », poursuit-il. « Nous allons également aménager la gare des Sotrama sise derrière l’Assemblée Nationale. Ce lieu n’est pas digne de nous aujourd’hui. Nous allons travailler avec la mairie pour en faire un lieu propre et agencé. Des coopératives seront aussi créées pour aider les chauffeurs dans leurs projets. Il y en a plusieurs qui veulent passer aux taxis mais n’en ont pas les moyens. Plusieurs autres actions sont en cours, notamment des formations et sensibilisations pour aider les jeunes apprentis en ce qui concerne leur comportement envers les passagers et les autorités routières ». Les relations avec ces dernières, en particulier la Compagnie de circulation routière (CCR), étant souvent tendues.

Autre chantier, la mise en place de contrats de travail avec les propriétaires de Sotrama, les véhicules n’appartenant pas pour la plupart aux chauffeurs. « Il faut comprendre que les gens courent derrière la recette. Plus tu fais de rotations, plus tu rapportes de l’argent. L’augmentation des tarifs des transports et des Sotrama en particulier n’a pas suivi celle des prix des carburants. Il nous faut donc faire plus pour gagner comme avant. Or les patrons ne l’entendent pas de cette oreille et veulent récupérer l’argent investi dans le véhicule », explique Boubacar, chauffeur. « C’est pourquoi on est obligé de conduire toute la journée. On tient en prenant notre café renforcé, que certains qualifient d’excitant », poursuit-il. « C’est aussi nécessaire pour gagner un peu d’argent au-delà de la recette. C’est cela qui nous permet de joindre les deux bouts, le salaire mensuel étant largement insuffisant ». Il faut souligner que le montant de la recette et la rémunération d’un chauffeur font généralement l’objet d’une convention signée avec le propriétaire. « La recette peut être versée de manière quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle. Les salaires tournent autour de 50 à 75 000 francs CFA par mois ».

Quant aux usagers, qui suivent en victimes impuissantes et résignées les péripéties de la corporation, ils espèrent qu’à défaut d’une alternative durable aux Sotrama, ces derniers apprennent surtout le respect du client. « J’emprunte les Sotrama depuis que leur tarif était de 25 francs. A l’époque, on nous traitait comme des rois » se souvient, nostalgique, Binké Koné. Mariam Koné vendeuse au centre-ville, exprime tout haut ce que pensent souvent les passagers. « Je sors de chez moi pour venir vendre. Je n’insulte aucun client. Je respecte mes ainés. Je ne supporte pas qu’on insulte quelqu’un qui a le même âge que mon père ou ma mère ». Elle espère que des mouvements en cours sorte une direction des chauffeurs qui travaille « dans la cohésion et par le consensus au lieu des machettes », pour que les choses changent. Dans le bon sens.

 

50f de plus pour le Sotrama !

Décidément, la pilule devient de plus en plus amère pour les maliens. Ce matin il fallait avoir 200 f CFA en poche pour faire une course en transport en commun, appelés Sotrama, soit une augmentation d’environ 35%. Un coup dur de plus pour les bourses déjà  éprouvées. Conséquence de la hausse des prix du carburant La Coordination des groupements professionnels de transports et la Fédération nationale des syndicats et conducteurs du Mali a publié un communiqué annonçant la hausse à  partir de ce 21 mars de leurs tarifs. Comme argument, la Coordination affirme que « depuis 2005, le prix des carburant ne cesse d’augmenter. Au regard des nombreuses charges que subissent les transporteurs et le pouvoir d’achat des Maliens, les groupements professionnels de transports en commun accord avec la Fédération nationale des syndicats et conducteurs ont décidé du réajustement des prix pratiqués depuis 2005». Il s’agit d’un tarif plafond, précise le communiqué. Les syndicats ont mis le paquet pour que l’information passe. Les apprentis informent systématiquement tous les clients de la hausse des tarifs et des copies du communiqué suscité sont distribuées dans les stations. Des émissions radios sur les chaà®nes privées ont également été consacrées à  ce sujet ces derniers jours. « Depuis 6 heures du matin, on est là , et tout se passe plutôt très bien », affirme ainsi Salif Amadou Diallo, le secrétaire aux relations extérieures du syndicat national des transporteurs du Mali. M. Diallo estime que cette mesure se résume par la hausse progressive du prix du carburant depuis 2005 et l’augmentation du prix des pièces de rechange des voitures. Le syndicaliste se défend de toute idée de profiter de la crise pour augmenter les tarifs. «Depuis longtemps on envisageait l’application de cette mesure avant de se raviser compte tenu du pouvoir d’achat faible des populations. Mais au rythme o๠allaient les choses, explique-t-il, les transporteurs ne pourraient plus vivre de leur métier ». Selon Drissa Camara, secrétaire à  l’éducation du syndicat national des transporteurs du Mali, outre la hausse du prix du carburant, les pièces de rechange aussi se font rares maintenant. Selon lui, les pneus appelés  »Tigadéguéni » sont passés de 60 000 à  110 000 F CFA pendant qu’une autre pièce de rechange est cédée aujourd’hui à  47 500 au lieu de 32 000 FCFA naguère. Sur une recette journalière de 30 000 F FCA, déplore M.Camara, on doit 12 000 F CFA journalière au propriétaire de la voiture et dépenser 20 000 F CFA pour le carburant. à‰quation difficile à  tenir. « Ce n’est pas sérieux! » Face à  la mesure qui vient s’ajouter à  une conjoncture déjà  difficile, les avis des usages divergent. Si certains font contre mauvaise fortune bon C’œur, d’autres la dénoncent. Mamadou Touré, qui avait appris l’information par voie de presse, estime que cette augmentation va tout simplement compliquer toute la gymnastique déployée déjà  pour la recherche de la pitance. Mody Fané est dérangé par la situation mais reconnait les difficultés des transporteurs. «Ce n’est pas sérieux, comment on peut faire cela en cette période de crise. Le gouvernement ne devait pas accepter cette mesure » se lamente pour sa part Mariam Koné, qui venait d’être refusée par l’apprenti au niveau du lycée Mamadou Sarr faute d’avoir payé les 50F CFA. Pour le moment, la mesure ne concerne que le transport urbain. Dans les jours à  venir, le transport inter urbain va prendre la cadence. C’’est du moins l’assurance donnée par Seydou Yossi, secrétaire général de la coordination des syndicats et associations des chauffeurs et conducteurs du Mali.

Bamako sans Sotrama !

Pour ceux qui n’en étaient pas informés, la surprise a été plutôt désagréable. En ce premier jour de la semaine de travail, avoir des problèmes de transport n’est pas une sinécure. Les mieux avertis ont enclenchés le système D, en faisant appel à  des connaissances pour partager le trajet à  moto ou encore en se regroupant pour payer le carburant à  un propriétaire de voiture. Mais, pour la grande majorité, les premières heures de cette journée ont été sportives. « J’ai dû traversé le pont à  pied, explique cette dame. Je peux m’estimer heureuse parce qu’un jeune homme m’a finalement prise à  moto pour me déposer au marché ». « Je n’étais pas informée qu’il n’y aurait pas de sotrama ce matin, sinon, je serai restée en ville chez ma fille », ajoute-t-elle. Même situation pour ce septuagénaire qui vient de passer, selon ses dires, plus d’une heure à  attendre qu’un taxi daigne se présenter. En désespoir de cause, il tente à  présent de se faire prendre en stop par les automobilistes de passage. Sans trop de succès… Les rasions de la colère « Trop, C’’est trop ! » Le chauffeur de taxi qui accepte de répondre à  nos questions se nomme Coulibaly. Il est très énervé et entend rouler à  vide toute la journée et convaincre ses camarades chauffeurs de rentrer à  la maison. « On en a assez du racket des policiers ! Ce n’est tout simplement plus possible de continuer à  travailler dans ces conditions. Déjà , le prix du carburant a pris l’ascenseur et on ne nous autorise pas à  augmenter les tarifs, au nom de la cohésion sociale. Mais, nous on continue de nous presser comme des citrons ». Son collègue, assis à  côté à  l’arrêt de Badalabougou renchérit. «Dites-moi comment on fait pour s’en sortir dans des conditions pareilles. Tu peux te faire contrôler trois voire cinq fois par jour. Ils ne font que siffler ! Même quand tu as zéro infraction, on va te trouver quelque chose pour te prendre de l’argent ». Et Coulibaly d’y aller de son exemple : « la dernière fois que J’ai été « contrôlé », C’’était hier. Le monsieur m’arrête à  la descente du 2ème pont. Je lui présente mes papiers qui sont tous en règle. Et il me dit que mes feux stop ne marchent. Ce qui n’était pas vrai. J’avais juste envie de lui demander comment il l’a su puisqu’il était face à  mon véhicule quand il a sifflé !» Les deux chauffeurs affirment que leurs camarades et eux sont déterminés à  ce que les pouvoirs publics prennent des mesures pour corriger cette situation. Sanctionner les contrevenants d’accord mais devoir mettre la main à  la poche « à  chaque fois que notre route croise celle d’un policier, on n’en peux plus », disent-ils en précisant qu’ils comprennent que cela pose des problèmes aux usagers mais que ceux-ci doivent comprendre et soutenir leur combat. En attendant, on n’a pas beaucoup le choix. Ou on continue avec le système D, ou on accepte de payer trois fois le prix de la course avec les quelques rares taxis qui roulent. Ou alors, on tape la marche…

Anneau Sotrama, ça tourne pas rond

Un seul souci a guidé les autorités lors de l’élaboration et la prochaine mise en circulation de l’anneau Sotrama du centre commercial de Bamako: libérer le centre-ville et faciliter la circulation dans la zone du grand-marché-Railda. Mais l’initiative est en train de virer au cauchemar pour les usagers des transports en commun et pour les chauffeurs qui n’entendent pas faire des détours qui diminueraient les recettes, selon eux…Et ils sont prêts à  tout pour se faire entendre. Les chauffeurs de Sotrama et leurs apprentis ont décidé de ne pas respecter le nouveau tracé et ont bloqué hier et aujourd’hui les taxis et les véhicules de particuliers sur certaines artères. Malgré l’important dispositif de sécurité déployé au centre-ville, les contestataires ne veulent pas en démordre et se disent déterminés. Un chauffeur de sotrama se dit révolté: »le trajet est long avec des routes étroites qui traversent Bagadadji ou le marché Dibida. Des tronçons dangereux pour les conducteurs que nous sommes mais aussi pour les populations riveraines ». Le fait que sur la voie qui traverse le marché Dabanani, la portion réservée aux minibus soit plus petite que celle réservée aux voitures personnelles et aux taxis, l’exaspère au plus haut point. Il dit ne « pas comprendre pourquoi ce favoritisme. Si on veut interdire les sotrama, qu’on le fasse, mais nous n’allons pas accepter cette situation ». Pour manifester leur mécontentement, outre les blocages aucentre-ville, les chauffeurs ont purement et simplement refusé d’emprunter l’anneau sotrama. Les clients qui voulaient se rendre en ville étaient débarqués en face du Palais des congrès(pour ceux qui empruntent le Pont Fahd) ou au niveau du square Patrice Lumumba (pour le Pont des Martyrs). Des clients qui se retrouvent otages d’une situation qui étaient censée les arranger. Des longues marches forcées et d’inévitables retards au service, puisque le mouvement d’humeur n’était pas prévisible. Certains se disent compréhensifs envers les chauffeurs de minibus mais demandent que la loi soit respectée. « ça fait des mois qu’on parle de ça, personne n’a réclamé et on attend la mise en oeuvre pour contester, il faut cghanger cette mentalité », nous confie Hawa, qui se hâte, à  pied, vers le centre artisanal. « Cela prendra le temps qu’il faut, mais les gens vont finir par s’y habituer » déclare un responsable de la Compagnie de la Circulation Routière (CCR). Il est en fait possible, selon lui, de circuler sur les tronçons décriés par les chauffeurs parce que désormais il ne faudra plus faire de longs arrêts. En attendant, le déploiement de forces de l’ordre continue, donnant des allures de camp retranché au centre-ville de notre capitale. Si vous avez raté les explications à  la télé, voici le tracé du nouveau circuit. Commençant par le marché Dibidani, il passe devant le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, longeant les rails, devant la Grande mosquée et finit au niveau de l’ORTM dans le quartier Bozola. Cet itinéraire est désormais réservé aux véhicules particuliers, aux taxis et aux camions bennes.

Anneau Sotrama:Dégagez la voie!

C’’est avec un ouf de soulagement que les usagers de cet axe routier qui traverse le grand marché de Bamako du Square Patrice Lumumba au Railda ont constaté le changement. Plus de commerçantes installées à  même la chaussée, plus de pousse-pousse garé au beau milieu d’un carrefour, plus de piétons trottinant allégrement sur le goudron, les trottoirs étant réservés aux étals des marchands…Fini, tout ça, nous promettent la mairie du district de Bamako et le gouvernorat qui ont lancé depuis le vendredi 30 septembre une opération conjointe visant à  la fluidité de la circulation au niveau de l’axe plus connu sous le nom de « Anneau sotrama ». Le but est avant tout de redonner à  ce tronçon sa vocation première, le transport. Il est vrai que la situation était devenue critique. Il n’y avait plus moyen de se déplacer sur cette voie, tant les embouteillages étaient nombreux et les accidents quasi quotidiens. C’’est donc un nouveau visage que présente aujourd’hui l’endroit. Mais… Les commerçants dégagés se sont agglutinés sur les trottoirs réservés aux piétons. Conséquences, ils encombrent le passage, mais en plus barrent l’accès aux boutiques qui sont le long de l’axe et séparées depuis quelques mois de la chaussée par une grille. « C’’est un vrai manque à  gagner pour nous. Avant, les clientes pouvaient rentrer dans la boutique en flânant, même si elles n’avaient pas prévu d’acheter des produits. Aujourd’hui non seulement avec la grille, les gens ne viennent plus mais en plus des gens sont assis entre nous et les clients pour vendre », se plaint un commerçant de cosmétiques qui salue cependant la libération de la voie. Les vendeurs à  la sauvette se défendent. « Nous avons aussi le droit de nous asseoir dans le marché pour vendre ! Notre pitance quotidienne en dépend, o๠voulez-vous qu’on aille ? De plus, on paie nous aussi les taxes à  la Mairie ! », nous dit un vendeur de chaussures installé tout contre la grille. « Qu’on nous trouve une bonne place, et on s’en ira d’ici » ajoute-t-il. De plus, un étranger en visite à  Bamako et qui se rendrait à  l’ « Artisanat » se croirait dans une ville assiégée ! Près d’une centaine d’éléments de la police et de la garde ont été mobilisés pour veiller à  la bonne application de cette mesure d’évacuation des squatters. Ils sont postés tous les deux mètres et doivent rappeler à  l’ordre tous ceux qui font semblant d’ignorer (ou qui vraiment ne le savent pas, ce qui serait difficile) que les choses ont changé. Le problème est que ce déploiement ne peut, ne doit pas durer dans le temps. Ce n’est pas une très belle image de notre capitale, et chacun doit faire un effort de civisme pour que l’Anneau Sotrama, créé pour désengorger le centre-ville et faciliter l’accès aux usagers, puisse être remplir sa fonction. Attention aussi aux conducteurs qui à  présent traversent le marché en grande vitesse. l’Anneau Sotrama n’est pas une autoroute ! Respecter les limitations de vitesse et faire montre de prudence, C’’est éviter les accidents, protéger sa vie et celles des autres.

Accidents à Bamako : Le « Sotrama » , un minibus vert indésirable

l’insécurité routière est une préoccupation majeure pour les autorités et les populations. Les campagnes d’information sur la conduite à  tenir et la sensibilisation en vue d’un changement de comportement se multiplient. Chaque jour que Dieu fait, on assiste sur nos routes à  des accidents mortels. Des conducteurs indisciplinés sous l’effet de stupéfiants, peu soucieux de la vie de leur prochain, roulent à  tombeau ouvert sur ces artères, en foulant les règles élémentaires de la conduite. Ils sont pour la plupart des chauffeurs de ces minibus verts qui assurent le transport inter urbain à  Bamako. La folle allure des SOTRAMA Le mardi 3 Août dernier , le pire  a été  évité au niveau du 3è arrondissement de la commune II. La Sotrama 207, immatriculée P 3341 MD, conduite par un certain Maiga, transportant des passagers en partance pour un quartier de la commune I s’est renversée sur son côté après avoir brûlé le feu tricolore. Dans sa chute le Sotrama a percuté les poteaux électriques en bétons armés. Le conducteur de la Sotrama et les passagers ont été conduits à  l’hôpital. Heureusement qu’il n’y a pas eu de pertes en vie humaine mais des blessés graves, un nourrisson et sa maman saufs, une dame avec un bras cassé et d’autres portant des blessures légères à  la tète. De façon très prompte,  les agents de la  circulation routière ont régulé le passage à  ce niveau avant l’arrivée des sapeurs pompiers. Pendant une heure de la circulation était perturbée. On se rappelle aussi, le 7 décembre 2009 qu’un Sotrama, dans une folle allure, a tué sur lp une fillette de 2e année. Les écoliers, aidés par les populations, ont voulu rendrevengeance. Dans une réaction aussi violente que l’acte du conducteur de la Sotrama, les élèves ont attaqué des Sotramas. Si certaines se sont tirés d’affaire avec des vitres brisées grâce à  la témérité de leur conducteur, trois à  quatre minibus , dont celui à  l’origine de l’accident, pris dans l’étau dressé par les élèves, n’ont pas échappé à  la sanction suprême des flammes. Les mesures prises par le gouvernement Malgré les mesures prises par le gouvernement afin de rendre fluide la circulation et éviter des victimes inutiles, des conducteurs insoucieux font le rodéo sur nos artères. Le département, soucieux de la vie des citoyens organise depuis quelques années la semaine de la sécurité routière. Tous les intervenants dans ce secteur sont associés à  la célébration de la semaine dont la réussite implique le Ministère de l’Equipement et des Transports du Mali.

Les taxis-motos en vogue à Mopti

A l’origine, le phénomène de taxi moto a démarré avec le projet de lancement des taxis motos de l’APEJ dans sa politique d’emplois des jeunes en 2008. ce sont des motos chinoises qui commencent à  remplacer les taxis jaunes et les Sortama(minibus verts de transport en commun) dans certaines localités du Mali. A Mopti le phénomène prend de l’ampleur Cela compte-tenu du nombre important et de la concurrence des taxis . Mopti avec ses vélos et charrettes qui servaient de taxis pour transporter les marchandises des dames, des villages vers les marchés. Les motos prendront le relais un peu plus tard et transporteront les marchandises et les personnes. De Mopti comme Ségou, cette trouvaille s’est propagée dans tout le pays et même dans certaines capitales régionales et villages. Encore appelés moto Sotrama, ces engins à  trois roues constituent le premier et le plus pratique des transports à  Mopti . Ils sont estimés à  plus de 1OO environ et font partie du décor de la ville. Ils sont facilement reconnaissables à  leurs couleurs bleus et portes Pour les prendre, il suffit d’aller à  une place publique, un carrefour o๠ils attendent des clients. Souvent ils déambulent à  la recherche de clients. Il vous suffit de faire un petit signe de main ou de les siffler pour qu’ils viennent vers vous. Pour le reste, vous indiquez votre destination ; le prix de certaines localités est connu tel que le marché. 100 F. Ppour les coins reculés, vous négociez le prix et s’il vous convient ça y est ! En Vogue la moto ! Les prix de la course varient entre 100 et 200 francs CFA, selon la distance. Rapidité et destination l’avantage des Taxis, C’’est qu’ils sont rapides et vous déposent devant souvent devant votre portail ou à  l’endroit o๠vous vous rendez. Ils peuvent vous conduire à  des endroits que vous ne connaissez pas bien. Mieux, en saison pluvieuse, ils sont prêts à  vous emmener même dans les zones enclavées du fait de l’inondation. Ce qui craignent certains clients, c’est la vitesse des taxis motos dans une ville ou les routes ne sont pas larges. Samba Diallo témoigne que Taxi moto est plus rapide et moins cher mais le problème est que ils roulent souvent à  tombeau ouvert ce qui peut provoquer des accidents. Il faut rappeler les conducteurs à  l’ordre quand ils sont en excès de vitesse ou exiger qu’il respectent le code de la route.

Transport public : Quand la police multiplie les bavures envers les chauffeurs

Samedi 13 Mars vers 16 heures au carrefour de Daoudabougou non loin de l’Ambassade d’Algérie, un policier assène un coup de tête à  un chauffeur de Sotrama suite à  un banal contrôle de cahier. Le pauvre chauffeur ne reprendra ses esprits qu’après un passage aux services des urgences de l’Hôpital Gabriel Touré. Les faits Nous avons approché le propriétaire de la Sotrama en question en compagnie du coordinateur des syndicats de chauffeurs de Sotrama, Marafa Touré, au service des urgences à  l’Hôpital Gabriel Touré : Selon le propriétaire du car Sotrama, l’incident est survenu à  la suite d’un contrôle de routine. Mamadou Tounkara, le chauffeur, après le contrôle de son cahier, a été contraint par l’agent de police de mettre la main à  la poche. Celui-ci lui a accordé une fin de non recevoir à  la requête du policier, et dans un accès d’humeur l’agent de police a voulu tordre la main au chauffeur pour lui retirer son cahier de bord. Comme on pouvait s’y attendre, la scène a tourné au vinaigre. Mamadou Tounkara a alors reçu un coup tête du policier avant de tomber sur sa nuque dans un caniveau. C’’est le coma ! Ces allégations sont confirmées par des témoins oculaires, qui relèvent toutefois que les apprentis du chauffeur lui sont venus en aide et auraient blessé le policier. La nouvelle répandue, les autres chauffeurs de Sotrama ont arrêté de travailler. Ainsi a commençé le calvaire des usagers des transports en commun contraint de marcher. Le pont de Martyrs était lui bondé de personnes qui voulaient regagner leurs domiciles. Toute la soirée a été chamboulée par la circulation bouchée et des accidents et actes d’incivisme, ouvrant la voie à  un désordre indescriptible. Le chauffeur serait épileptique Transporté au service des urgences de l’Hôpital Gabriel vers 16h53 heures, Mamadou Tounkara a immédiatement subi des soins intensifs afin de revenir à  la « vie ». Cette version ne semble pas être partagée par ce commandant du groupement d’intervention mobile de la Police nationale. Il affirme que selon les informations qui lui sont parvenues, le chauffeur serait épileptique, et que suite au tiraillement entre l’agent et le chauffeur, ce dernier aurait piqué sa crise d’épilepsie et serait tombé dans le caniveau. De source hospitalière, on nous indique que la victime est arrivée dans un état inconscient ou une perte de connaissance initiale qui aurait été provoquée par une force extérieure. Par ailleurs, selon nos informations, C’’est vers 20 heures que Marafa Touré le coordinateur des syndicats de chauffeurs de Sotrama et ses collègues auraient amené Mamadou Tounkara chez lui à  bord d’un véhicule 4×4. Et Marafa aurait affirmé qu’ils (les chauffeurs) n’observeront pas de grève sans s’être entretenus avec les autorités – toute chose qui était constatable hier dans notre capitale-. D’après une autre source, le gouverneur du district de Bamako, Ibrahim Féfé koné, se serait rendu au chevet de la victime au service des urgences. La police elle s’est chargée au paiement de tous les frais de soins, selon le commandant du GMS. Le policer coupable sanctionné ? Aux environs de 21 heures, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Sadio Gassama, a présidé une réunion de crise en présence du Directeur général de la Police nationale, et du contrôleur général Niamé Kéà¯ta. Après avoir entendu le rapport des faits, les autorités compétentes ont condamné l’acte commis par l’agent de police, qui en aucune manière ne devrait porter la main sur un usager de la route. Et le directeur général de la police de nous indiquer que l’agent fautif était en train de subir des traitements, et serait vraisemblablement sanctionné pour cet acte qui n’honore pas les porteurs d’uniforme surtout la police. Sous réserve de la sanction qui sera infligée au policier incriminé, le fait que la police ait reconnu son tort a été un motif de satisfaction pour les syndicats des transporteurs, qui ont toujours cru qu’ils ne pouvaient avoir raison face aux agents de la police. C’’est ainsi que les différents dirigeants des syndicats ont décidé de reprendre le travail le lendemain de l’incident, hier dimanche.

Sidiki Doumbia, chauffeur de bus :  » C’est la police qui crée l’insécurité au Mali ! « .

Rappel des faits Le lundi dernier, un incident s’est produit entre un agent de la police nationale et un chauffeur de sotrama (mini bus pour le transport public). Les faits se sont déroulés entre 5h et 6h du matin au centre ville. Le policier à , selon un témoin oculaire, tiré sur le sotrama dont le chauffeur a refusé de s’arrêter. La balle a atteint le conducteur qui mourra quelques instants plus tard. A la suite de cet incident, tous les chauffeurs de sotramas, taxis, ou véhicules de transports collectifs, ont pendant deux jours, cessé de circuler. La cité des trois caà¯mans est restée paralysée du lundi au mardi. Les clients ayant ne disposant d’aucun autre moyen de transport, ont pendant ces deux jours, galéré sérieusement. Des passagers s’expriment : Fanta Diallo, élève : « J’habite de l’autre côté de la rive droite et mon école se trouve à  la rive gauche de Bamako. Lorsque je suis descendue le lundi vers 17h, je n’ai trouvé aucun sotrama pour aller à  la maison. J’ai donc été obligée de traverser le pont comme des milliers bamakois pour aller à  la maison. Je n’ai pas pu aller à  l’école le lendemain parce qu’il n’y avait pas véhicules de transports. J’ai perdu une journée entière de cours alors que je prépare le bac. Je pense que les chauffeurs tout à  fait le droit de revendiquer leur droit, cependant, ce n’est pas une raison pour raison pour pénaliser tout le monde comme ils l’ont fait. Il est temps que nos autorités prennent les mesures qui s’imposent et disciplinent les policiers qui font le déshonneur de notre armée. » Sidiki Doumbia, chauffeur de bus : « Vous savez, C’’est la police qui crée l’insécurité au Mali. Ce n’est pas la première fois que ce genre de choses arrivent. C’’est juste que cette fois ci, C’’est allez trop loin et ça a dépassé les compétences de la police. Nous avons décrété ce mot d’ordre de grève, pour faire comprendre à  nos autorités, le calvaire que nous vivons au quotidien. Les difficultés auxquelles nous sommes permanemment confrontés. Par jour, nous pouvons dépenser entre 500 et 1000 francs à  chaque barrage. Il y en a à  tous les points stratégiques de la capitale. Il est exact que ces jours de perturbations ont beaucoup pesé sur notre budget parce que, nous nourrissons nos familles au quotidien, avec les sous que récoltons au quotidien. Mais, il était important pour nous de nous faire entendre. » Mah Kanté, vendeuse de légumes au grand marché de Bamako : « Cette grève nous a beaucoup trop pénalisée. Moi, J’habite à  Sénou (environs 25 km du marché). J’emprunte tous les jours les sotramas. Mais malheureusement, ce mardi, il n’y avait aucun véhicule en ligne. Puisque je n’ai pas d’autre moyen de transport, je suis restée chez moi. J’ai perdu ma recette journalière qui s’élève à  15000 FCFA. C’’est pas nous qui avons provoqué cet incident, les chauffeurs n’avaient donc pas à  nous mêler dans leurs problèmes. Il est mort et C’’est fini. La grève ne leur fera pas revenir leur camarade tout de même. Mais quelque part, on ne peut pas les blâmer parce que les policiers les fatiguent trop. A chaque fois, ils trouvent des défauts ou des soi-disant infractions commis par les chauffeurs. Ceux de sotramas en particulier. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités et se mette en règle comme il se doit. » Yoro Diakité, mécanicien au marché de Médine : « Malgré le fait que cette journée de grève ait réduit ma clientèle, J’estime que C’’est tout à  fait logique de la part des chauffeurs, d’avoir décrété cet arrêt de travail. Parce que, s’ils avaient continué à  travailler. D’autres policiers auraient continué les mêmes bêtises. l’insécurité est grandissante à  Bamako C’’est vrai, mais ce n’est pas une raison de tirer sur un véhicule qui circule. Il aurait simplement pu faire comme à  leur habitude, c’est-à -dire, prendre le numéro d’immatriculation de la voiture et le communiquer à  ses collègues devant assurer la relève. Je ne trouve pas normal qu’un agent de police censé protégé la population, puisse tirer sur un citoyen. C’’est incompréhensible. Par ailleurs, je demande à  tous travailleurs de véhicules en commun, de se mettre en règle. Il faut qu’il se mettent en règle, mais aussi leurs véhicules. »

Altercation entre la police et un car Sotrama : Mamadou Coulibaly tué

Un policier tire sur un chauffeur de Sotrama suite à  un banal contrôle de routine. Le chauffeur en question, Mamadou Coulibaly dit Dix, âgé de 27 ans, a voulu se dérober au contrôle de son véhicule immatriculé S3094 MD. Les faits se sont déroulés entre la Cathédrale de Bamako et la Mosquée Yacouba Guindo, hier vers 6 heures du matin selon un témoin oculaire de la scène. Selon ce dernier, il était 6 heures du matin quand des cars Sotrama ont stationné vers l’Eglise (o๠il est formellement interdit de stationner) pour embarquer des clients. Comme à  l’accoutumée, les policiers « arrangent » ce genre de situations avec les chauffeurs de Sotrama contre monnaie sonnante et trébuchante. Les choses ont tourné au vinaigre quand Mamadou Coulibaly dit Dix, a voulu se dérober au contrôle et refusé d’obtempérer face aux policiers. Il a ensuite pris une balle au dos (qui a perforé le véhicule et son estomac) alors qu’il tentait de fuir. Transporté d’urgence à  l’Hôpital Gabriel Touré par les Sapeurs pompiers suite à  l’alerte des policiers présents sur les lieux, Mamadou Coulibaly dit Dix y a rendu l’âme. Selon notre témoin (chargeur de son état, C’’est-à -dire commis à  la recherche de clients pour les sotrama) les policiers mis en cause dans cette affaire seraient des éléments des patrouilles nocturnes, qui profitent de l’absence de leurs collègues de la CCR pour se faire quelques sous. l’axe Rail Da-Sénou paralysé à€ la nouvelle de la mort de leur collègue, et en représailles, des chauffeurs et apprentis de Sotrama ont paralysé toute la rive droite, sur l’axe Rail Da Sénou et cassant tout sur leur passage notamment des hangars des policiers. Les chauffeurs de taxi ont été privés de leur liberté de mouvement au détriment des populations qui ont dû rejoindre leurs domiciles à  pied. Un cafouillage indescriptible à  Bamako. Vers 18 heures,, des mini chars de protection transportant des éléments du GMS étaient visibles aux différents ronds points ou carrefours. Au niveau de la direction générale de la police, on se refuse à  tout commentaire tout en affirmant que l’heure n’est pas aux propos. De leur côté, les responsables du syndicat des chauffeurs de Sotrama disent n’avoir donné aucun signal de grève. Affaire à  suivre.

Grève des Taxis et cars Sotrama : Bamako paralysée

Les axes de la capitale malienne sont désespérément vides de cars sotrama et de taxis. Depuis hier, soir, suite à  la mort du chauffeur Mamadou Coulibaly, une vive réaction de ses collègues, et des chauffeurs de taxis, a véritablement crée la confusion à  Bamako. Et ce matin, aucun taxi, ni car sotrama, ne circulent sur les axes de Bamako. Jusqu’à  quand durera cette grève, nul ne le sait. Un témoin parlait de 72h, et un usager s’inquiète de la situation et qui l’empêche de se rendre à  son lieu de travail.  » Tout ça, c’est à  cause des policiers », affirme Mohamed, dépité par la situation. Hier soir, de nombreux usagers ont du descendre des cars sotrama pour continuer le reste de leur trajet à  pied, contraints de respecter le mot d’arrêt des chauffeurs de cars sotrama et cela même si le syndicat des transporteurs publics n’a pas décrété cette grève. Ce matin, de nombreux Maliens sont coincés à  domicile, faute de transport et l’on constate une file grandissante de motos, notamment sur les axes principaux comme l’avenue de l’OUA ou Rail Da-Sénou vers le centre ville. La moto reste ainsi le moyen de transport idéal dans ce genre de cas. Rappel des faits Le chauffeur en question, Mamadou Coulibaly dit Dix, âgé de 27 ans, a voulu se dérober au contrôle de son véhicule immatriculé S3094 MD. Les faits se sont déroulés entre la Cathédrale de Bamako et la Mosquée Yacouba Guindo, hier vers 6 heures du matin selon un témoin oculaire de la scène. Selon ce dernier, il était 6 heures du matin quand des cars Sotrama ont stationné vers l’Eglise (o๠il est formellement interdit de stationner) pour embarquer des clients. Comme à  l’accoutumée, les policiers « arrangent » ce genre de situations avec les chauffeurs de Sotrama contre monnaie sonnante et trébuchante. Les choses ont tourné au vinaigre quand Mamadou Coulibaly dit Dix, a voulu se dérober au contrôle et refusé d’obtempérer face aux policiers. Vive réaction Notons que de nombreux postes de police ont été saccagés hier soir en représailles à  la mort du jeune chauffeur Mamadou Coulibaly et même si hier, un communiqué de l’ORTM, la télévision nationale appelait au calme, la colère n’est pas retombée. Le gouvernement a également présenté ses excuses à  la famille du défunt et promis de diligenter une enquête sur cette bavure policière.

Dossier insécurité routière : un cortège de mariage transformé en corbillard

Lorsque insouciance rime avec incivisme, la porte est ouverte à  tous les excès Les autorités communales avaient tenté de mettre fin au cortège sans succès pourtant il a continué de faire des victimes comme ce fut le cas hier à  Boulkassoumbougou un quartier de la commune I de Bamako. Un Sotrama engagé dans un cortège de mariage et lancé à  toute vitesse, a subitement quitté la route puis effectué un tonneau avant de s’immobiliser, les quatre roues en l’air au bord de la route. Bilan trois morts et plusieurs blessés. Le conducteur qui a vraisemblablement perdu le contrôle de son bolide s’en est tiré indemne ainsi que les 15 autres occupants du véhicule. Le bus Sotrama (minibus) dans sa folle équipée, a quand même pu éviter un motocycliste qui venait en sens inverse, mais en a fauché trois autres. A Bamako tout le monde «Â sait » conduire Le fait est patent dans nos circulations, on devient chauffeur en moins de 24 heures et conducteur de motos en quelques heures. Tout le monde ou presque «Â sait » conduire une voiture et une moto. Et la plupart de ceux qui sont, au quotidien, au volant, dans la circulation, à  Bamako et dans les villages de l’intérieur du pays, disposent de permis de conduire. Régulièrement, faute de respect des normes de circulation ou des signalisations, on assiste à  des accidents, soit, C’’est un gros porteur qui percute une voiture sur le pont, un taxi qui écrase un motocycliste, ou un motocycliste qui tue un passant. Le ministère de l’équipement et des transports, malgré les vastes opérations de sensibilisation, assistent chaque jour aux mauvais comportements qui créent l’insécurité routière à  Bamako. Mafia routière Par crainte de représailles, les agents de sécurités  ne corrigent plus les cascadeurs de la circulation routière et corrompent les automobilistes pour leur soutirer de l’argent. Au lieu de régler la circulation, on assiste à  d’interminables négociations pour des fautes non commises le plus souvent. Précarité oblige, salaires bas des fonctionnaires de police, il faut s’occuper des oignons. Ces policiers insolents et tout puissants font ainsi la loi sur les routes de Bamako. Conséquence : les cascadeurs et kamikazes de la route violent les lois et fauchent au passage, mais l’argent règlera tout. Personne n’échappe à  la loi de ses cascadeurs à  condition d’être un chauffeur de l’indésirable minibus noir «Â corbillard ». Ensuite, ce sont les ambulances qui transportent les blessés qui se voient empêchés par des automobilistes qui ne veulent pas se donner la peine de laisser le passage. Les victimes rendent l’âme avant d’arriver au service des urgences !

Insécurité routière à Bamako : la victime est une petite fille

Il y’a seulement quelques trois jours ,une élève a été écrasée par un Sotrama pendant qu’elle traversait la route. Un Sotrama tue une élève et allume l’incendie Mécontents de la mort de cette fille appelée Fatimata, élève en 2 ème année B du groupe scolaire de Bougouba, les écoliers par représailles, ont brûlé des minibus, endommagé d’autres véhicules et barré des routes. Ce jour là  sur le chemin de retour à  la maison, cette écolière accompagnée de ses camarades a été fauchée par un chauffard conduisant à  grande allure et qui doublait un Sotrama juste en face de l’établissement scolaire de Bougouba. Gisant dans une mare de sang, l’enfant a rendu l’âme sur place. Conséquence, les élèves furieux sous l’effet de panique ont incendié le minibus vert responsable dont le conducteur a pris ses jambes au cou. Leur colère allant crescendo, les élèves se sont attaqués à  tous véhicules de transport en commun qui passaient devant l’établissement. Bilan quatre Sotrama endommagés Le cas de Moribabougou La localité de Moribabougou a elle aussi été le théâtre il y a quelques mois, d’une explosion de violence. Les populations s’en sont pris au poste de contrôle routier et aux camions bennes. Déclencheur de cette situation insurrectionnelle qui s’est soldée par l’incendie de 4 bennes : la mort du jeune Souleymane Maà¯ga dit Papis, fauché en compagnie de son cousin Sidy Maà¯ga, le samedi 21 février au soir, par un véhicule identifié par un témoin comme étant l’un des mastodontes qui sillonnent l’axe Bamako-Koulikoro. Les mesures prises par le gouvernement Face à  l’indiscipline caractérisée des conducteurs de Sotrama et leur insouciance pour la vie de leur prochain, le Ministère de l’Equipement et des transports entend mener le combat pour un changement de comportement. C’’est pourquoi l’insécurité routière est une préoccupation majeure pour les plus hautes autorités de la république et les populations. Les campagnes d’information sur la conduite à  tenir et de sensibilisation en vue d’un changement de comportement se multiplient. Depuis quelques années, le département, soucieux de la vie des citoyens organise la semaine de la sécurité routière. A cet effet tous les intervenants dans ce secteur sont associés à  la célébration de cette semaine. ATT a profité dans ses vœux aux familles fondatrices de Bamako une mention spéciale sur l’insécurité routière. « Vous avez aussi mentionné, à  juste titre, le problème de l’insécurité routière qui a dépassé un seuil intolérable, dans notre pays. Le Gouvernement sur mon instruction a pris des mesures fortes, à  la hauteur de cette menace, sur notre sécurité nationale ».