Bama Art : Une relance en mode prévention

Avec la pandémie de la Covid-19, le monde de la culture a dû s’adapter à de nouvelles règles et pratiques. Concerts en ligne sur des plateformes web, concours et bien d’autres activités ont été revisités, voire réinventés. Puisque la vie reprend au compte-goutte, certaines dates-phares commencent à se préciser un peu partout dans le monde. Bama Art, le rendez-vous mensuel du week-end à Bamako, se projette déjà vers la Tabaski.

La culture renoue petit à petit avec ses habitudes, malgré la présence de plus en plus invasive du coronavirus en Afrique, et en particulier dans notre pays. Le 5 juin dernier, le cinéma Babemba a rouvert ses portes, avec des productions africaines et d’anciennes productions occidentales. Avec l’ouverture des salles à l’international, le mois de juillet va sans doute permettre de proposer de nouveaux films aux identités américaines ou européennes.

Dans cette expression culturelle multiforme, Bama Art, qui avait fermé sa scène habituelle au grand public depuis le début de la crise sanitaire, invite les Bamakois à renouer avec ce rendez-vous mensuel en venant célébrer ensemble la Tabaski sur la Place du Cinquantenaire, sur les berges du fleuve Niger.

Pour la bonne tenue du rendez-vous « spécial Tabaski », les organisateurs rassurent sur les conditions d’organisation de cet événement. Côté sécurité et autres dispositifs habituels, rien ne change en termes de fonctionnement. Il est cependant important de signaler que, même si les activités reprennent, le virus circule toujours.

Pour ce faire, un dispositif sanitaire, composé de kits de lavage des mains et de flacons de gel hydro-alcoolique, et le port obligatoire des masques, en plus du respect des règles de distanciation sociale, sont quelques-unes des mesures barrières contre le coronavirus qui seront exigées lors de la relance des activités, assure Abou Guitteye, initiateur de Bama Art.

En ce qui concerne les têtes d’affiche de ce nouveau numéro de Bama Art, le comité d’organisation a laissé le choix au public, qui vote pour les choisir. Les noms des artistes les plus évoqués sur les réseaux sociaux et les plateformes officielles de l’événement seront annoncés à quelques jours de la Tabaski.

D’ici là, une attention particulière sera portée au dispositif à adapter aux festivaliers, exposants, artistes et équipes techniques pour une réussite de ce premier week-end de festivités après une période relativement longue d’auto confinement des activités culturelles.

Une période de chômage technique partiel qui a aussi vu l’engagement des acteurs culturels dans la lutte contre la propagation de la Covid-19 au Mali.

Idelette Bissuu

Tabaski : L’agenda culturel 2019

Elle aura été un peu longue que prévu, cette année scolaire. L’angoisse des examens passée, place aux vacances pour de nombreux élèves. Le hasard du calendrier fait que les dernières classes ferment leurs portes à quelques jours de la fête de Tabaski.

À l’aune de la célébration, de nombreux événements sont programmés. L’un des plus attendus, du moins celui disposant d’un important arsenal de communication, est celui de Sidiki Diabaté. Le Prince de la kora a fait carton plein ce 12 août 2019 lors de son concert au Stade du 26 mars de Bamako, sous le signe de la « Paix et de la réconciliation ». Un concert où il a honoré et célébré DJ Arafat. Un hommage poignant rendu au Yorobo d’Afrique qui a perdu la vie dans un accident de circulation ce 12 août 2019 à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’artiste a assuré lors d’un point de presse en juin que le « concert sera pour le Mali entier ». « C’est un défi que nous allons relever pour montrer au monde qu’il est toujours possible au Mali de se rassembler », a-t-il ajouté. Il devrait être en compagnie de nombreux artistes, dont les noms n’ont pour l’heure pas encore été dévoilés. D’un stade à un autre, le rappeur Young Pô et ses « Tchalé » investiront le stade Modibo Keita, également le lendemain de la Tabaski, pour un show inédit pour l’artiste. La capitale ne sera pas la seule concernée par les réjouissances culturelles. Au Stade Amary Daou de Ségou, le rappeur Gaspi, qui se fait rare depuis quelque temps, promet « d’enflammer » la cité des Balanzans. Trois jours plus tard et quelques kilomètres plus loin, le très célèbre groupe de rap Calibre 27 sera au Stade Barema Bocoum de Mopti pour la « Nuit de la paix ». Dans une région très éprouvée, le show de ces jeunes, dont la dernière vidéo Youtube a atteint le million de vues, est attendu avec beaucoup d’enthousiasme. Près d’une semaine après la fête, mais toujours dans son cadre, la diva Oumou Sangaré sera en prestation au Palais de la Culture pour la sixième édition du « Carrefour Tabaski ».

Détendez vos muscles

Les zygomatiques en l’occurrence. Les musiciens ne sont pas les seuls à vous donner rendez-vous, les humoristes seront aussi de la fête. Confrontation au sommet au Magic Cinéma le lendemain de la Tabaski entre Petit Bandit et Tou Gâté, deux membres de la nouvelle vague. Duo plus inédit, l’association entre la légende de l’humour malien Guimba et son « homonyme » Petit Guimba. Un Guimba show à mourir de rire, à n’en pas douter, le jour de la Tabaski. L’actuelle grande star de la comédie malienne Kanté, sacré meilleur dans son domaine aux Mali Awards, sera le même jour au Palais de la Culture.

 

TECNO égaye la Tabaski de ses clients

De quoi passer une agréable fête de Tabaski. TECNO, la marque de téléphonie mobile a procédé samedi 18 août au tirage au sort de sa promo Tabaski. Deux semaines durant, la marque a organisée cette promotion sur deux de ses modèles le Camon X et le Spark2. L’achat de l’un ou l’autre de ses téléphones, en plus de bénéficier de leurs performances donnaient droit aux clients de participer à la promotion. La marque estime à plus de 1000  le nombre de personnes ayant procéder à l’achat. En outre du district de Bamako, les régions de Kayes, Ségou, Sikasso et Mopti étaient concernées. 20 moutons et 50 complets de trois mètres de bazin riche getzner étaient à gagner. Sur une scène aménagée au carrefour des jeunes, TECNO a procédé au tirage et à la remise des lots précités. La cérémonie a été marquée par l’absence de nombreuses personnes dont les numéros avaient été tirés, faisant d’eux d’éphémères heureux gagnants. Les rares gagnants ayant fait le déplacement avaient un grand sourire aux lèvres au moment de réceptionner leur « boost » de Tabaski. « Nous faisons ces promos pour satisfaire et remercier notre clientèle ce n’est pas une première fois, c’est vraiment une habitude chez nous » explique Salif Doumbia, responsable de la communication chez TECNO Mobile. A noter que TECNO a organisé cette promo avec l’opérateur Télécel.

Tabaski 2018 : Les moutons se font désirer

A quelques jours de la fête de Tabaski 2018, le marché des moutons « reste peu fourni », selon certains acteurs. Forte demande venue de la sous région, prix élevé de l’aliment bétail sont certains des facteurs cités. Même si les clients se font attendre pour le moment, les vendeurs espèrent qu’ils se décideront avant le jour J afin de leur permettre de passer la fête dans leurs localités d’origine.

Avec une dizaine de moutons, Daouda Coulibaly, originaire du village de Samakélé dans le cercle de San, s’est installé sur un trottoir non loin de la place CAN. « Cette année je n’ai pu amener que 16 moutons », se plaint ce vendeur qui exerce depuis 15 ans environ. « En concurrence » avec les acheteurs venus de la sous région, ils ne peuvent pas payer les mêmes prix que ces derniers et se contentent donc d’en acheter seulement quelques uns.  Des moutons plutôt en embonpoint et dont les prix varient de 70 000 à 255 000 francs CFA. Des  prix élevés mais qui correspondent bien à ces moutons de race métisse de plus en plus prisés, selon un autre vendeur.

Installé non loin de là dans un parc à bétail, Ousmane Haïdara est aussi vendeur. Même s’il exerce toute l’année, cette période est particulière car la demande est forte. Le marché tourne aussi au ralenti pour lui. Si il l’impute la hausse des prix,  à la forte demande venue des acheteurs de la sous région, il estime que la conjoncture est aussi pour quelque chose. « Les gens n’ont pas d’argent, sinon ils n’attendent pas la dernière minute », explique t-il.

Les effets de la mauvaise campagne pluviométrique et l’insécurité font également partie des facteurs ayant négativement impacté sur le marché cette année. Dans les zones de production comme Nara en deuxième région, « les éleveurs ont perdu beaucoup de têtes », témoigne Aboubacar, vendeur.  A cela s’ajoute le prix élevé de l’aliment bétail qui s’est vendu jusqu’à à 10 000 francs CFA au lieu de 5 000 ou 6 000, selon plusieurs acteurs. L’insécurité dans plusieurs zones de production explique également la rareté des moutons sur le marché. « Avant, nous partions à Fatoma (dans la région de Mopti). Mais maintenant on ne peut plus se rendre là-bas à cause de l’insécurité,  nous allons chercher à M’Pessoba (Sikasso) », explique pour sa part Salif dont l’activité est aussi la vente de bétail. Même si quelques acheteurs ont déjà fait leur choix, les vendeurs redoutent les clients de dernière minute. « Nous souhaitons qu’ils viennent maintenant afin que nous ayons le temps de rentrer pour fêter chez nous. S’ils attendent la veille de la fête, cela ne nous arrange pas », conclut un vendeur.

Tabaski : Les visites en famille de plus en plus négligées ?

Pendant la fête, ils sont nombreux à avoir présenter leurs vœux par téléphone ou à travers les réseaux sociaux. Alors que les célébrations religieuses sont une occasion de retrouvailles, la nouvelle tendance est aux salutations à  distance. La faute aux nouvelles technologies.

 

La visite en famille lors des fêtes est-elle en perte de vitesse. Clairement oui, si l’on observe les nouvelles habitudes qui s’installent. Or, il s’agit d’un acte social d’une grande importance dans notre société. Acte de cohésion et de sociabilité, elle permet de garder les liens entre les familles. Ces visites ne sont d’ailleurs pas seulement entre membres d’une même famille, elles concernent aussi les connaissances et les voisins.  Selon Boubacar Traoré, chef de famille, c’est un moment pour demander pardon à son entourage, car la vie en société n’est pas sans désagrément des uns envers les autres.  C’est un moyen de reprendre à zéro. Cependant, de plus en plus, et notamment à cause des distances entre les lieux de résidence, ils sont nombreux ceux qui jettent leur dévolu sur le téléphone. Une façon de faire qui ne pourra pas remplacer la présence physique à travers la visite, selon Mr Traoré. « Il nous revient donc de la laisser comme héritage à nos enfants », poursuit-il.

Malgré tout, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas sacrifier à cette tradition. Préférant soit passer un coup de fil soit envoyer un SMS. Certains évoquent des « contraintes » d’ordre financier pour justifier la baisse des visites en famille. Histoire d’éviter l’obligation de donner de l’argent quand on va saluer, le fameux « Selimafoli ». « Les jours de fêtes sont des jours sacrés, des jours de bénédictions ; un jour qui permet à plusieurs religieux de se réunir donc nous devons tout faire pour préserver la visite en famille et chez les proches lors des fêtes. Nous devons tout faire pour éviter que la nouvelle technologie ne l’emporte », déclare pour sa part Ibrahim Diallo.

En plus des visites d’autres en profitent pour amener des plats dans leurs belles familles.  Les gens profitent de cette occasion pour rendre visité à leurs belles familles. Selon Adama Bagayoko,il s’agit d’un geste important, car « celui qui te donne sa fille mérite du respect et de la reconnaissance », « donc je profite des fêtes pour les rendre visite  tout en implorant leurs pardons. »

Aller vers son prochain est recommandé en islam et même très apprécié dans la société malienne.  Pour Zanga Coulibaly étudiant, l’islam est une religion qui prône la vie en société tout comme les autres religions.  Nous devons donc continuer à nous fréquenter car, « la vie est belle quand nous vivons en communion et en fraternité », conclut-il.

 

Recette pour la Tabaski : Le Navarin de mouton

Pour la Tabaski prévue pour ce 1er septembre 2017, que préparer d’originel chez soi ? Inoussou Traoré, malien  âgé de 35 ans, chef cuisinier formé chez le chef étoilé français Joel Robuchon, nous dévoile la recette du  « navarin de mouton » un plat facile à faire, avec la viande du mouton, pour régaler la famille et les amis pour la fête de Tabaski.

Navarin de mouton :

Recette pour 6 personnes

2kg de viande

3 oignons ciselés

5 poivrons rouge émincé

5 poivrons jaune émincé

5 poivrons vert émincé

250 cl d’huile végétal

250 grammes de concentré de tomate

3 tomates fraîches couper en cube

2 têtes d’ail écrasé

2 litre d’eau

7 cubes de bouillon de volaille

Thym, laurier

Pour la réalisation:

1/ Faire rôtir la viande (puis la laisser reposer)

2/Faire revenir les oignons et mélanger avec les poivrons au moment de la coloration des oignons

3/Mettre dans les 2 litres d’eau les cubes de volaille et le concentré de tomate et les têtes d’ail faire bouillir le tout

4/Pressez 2 citron jaune et une orange dans le bouillon

5/Mettre la viande dans une sauteuse et incorporer le bouillon à la viande et cuire à feu doux pendant 1h30 et rajouter les oignons et les poivrons à la fin et laisser cuire 30 min à feu doux toujours. Cette recette peu être accompagner de pomme de terre ou de riz.

Bon appétit.

Vous avez dit « Tabaski » ?

L’Aïd el-Kébir la grande fête, de son vrai nom Aïd-al Adha, c’est à dire la fête du sacrifice, sera célébrée par les Maliens le 1er septembre 2017.C’est  une fête qui commémore l’alliance d’Ibrahim avec Dieu. Pour autant, beaucoup de Maliens ne savent pas d’où vient le mot « Tabaski », petit éclairage.

Le mot Tabaski serait emprunté d’une langue sénégalaise qui est le sérère, une langue parlée au Sénégal ainsi qu’en Gambie. Le mot a connu un grand succès dans les pays du sahel du Sénégal au Tchad, en passant par le Mali, le Burkina le Niger, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Nigéria, et le Cameroun. Le mot aurait rayonné jusqu’au Mali parce que les Wolofs ont adopté l’islam dès le XIe siècle et que le Sénégal, pays d’importance dans colonisation française, a été le pôle de référence de la région pendant plusieurs siècles.

La Tabaski c’est une fête qui est  marquée traditionnellement par l’immolation

D’un mouton, voire d’une chèvre ou d’un veau seuls les chevaux, les ânes et les chameaux ne peuvent être sacrifiés.

La fête, qui a lieu le dixième jour de dhou l-hijja, le douzième mois du calendrier de l’Hégire, soit cinquante jours après la fin du ramadan, signe la fin du pèlerinage après waqfat Arafa, ou station sur le Mont Arafat  à La Mecque.

Si le rite est à peu près le même dans toute l’immensité du monde musulman, les appellations de cette fête sont très variables.

Les Maghrébins, l’appellent Aïd el-Kebir grande fête. En Asie, on parle de Bayram alors qu’au Mali c’est la Tabaski.

Filière mouton : commerce en quête d’encadrement

Comme chaque année, le prix du mouton flambe pour la fête de Tabaski. Ces animaux foisonnent sur les marchés, mais aussi dans les rues. Ce qui pose la question de l’organisation de la filière.

Partout dans le monde musulman, des milliards de fidèles ont célébré l’Aïd el-Kébir appelée « Tabaski » dans l’Ouest et le Centre de l’Afrique, ou bien encore la « fête des moutons ». Au marché de bétail Grabal de Faladiè 30 mètres, des enclos pour moutons sont installés. Les marchands se ruent sur tout client potentiel pour proposer leurs animaux. « Les moutons sont là, mais les prix sont renversants », confie un acheteur qui discute ferme le montant d’un mouton avec un vendeur, A. Guindo. L’augmentation des prix est dûe au fait qu’il n’y a pas encore d’herbes dans les pâturages, explique ce dernier. Les éleveurs sont donc obligés de se rabattre sur le tourteau de coton, de son et de foin qui « coûtent les yeux de la tête ». Selon El Hadj Moussa Goro, marchand au marché de Sans fil, un sac de tourteau coûte 13 000 francs CFA, contre 11 500 francs CFA l’année dernière. Ainsi, les prix des moutons varient entre 75 000 et 150 000 francs CFA.

Les travers de la libéralisation La plupart des moutons acheminés vers Bamako proviennent essentiellement de Nara, Bandiagara, Banamba ou Niena. Le hic, déplore l’éleveur et marchand de bétail Dioro Diallo, « c’est qu’à l’approche de la Tabaski, tout le monde devient marchand de mouton, ce qui n’est pas normal. Il y en a même qui vendent dans la rue ». Toute chose, ajoute-t-il, qui en dit long sur le déficit d’organisation de la filière. Abondant dans le même sens, Modibo Bâ, membre du Syndicat national des éleveurs et marchands de bétail (SYNEMAB), explique que les professionnels paient des taxes allant de 25 000 à 100 000 francs CFA à la mairie, et sont par conséquent lésés par rapport à ceux qui vendent leurs bêtes hors des marchés formalisés. Il dénonce également le fait que « le gouvernement ne fait rien pour organiser la filière », pas plus qu’il ne subventionne le bétail, dont la vente a été libéralisée depuis 1994. « Une libéralisation à outrance », complète-t-il. Enfin, à cela s’ajoute l’exportation des moutons du Mali vers le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Guinée, que « le ministère du Commerce avait voulu interdire », confie un membre de la Fédération des groupements de la filière bétail viande.

Western Union : au plus proche des clients…

Journaldumali.com A l’occasion des fêtes, WU lance en général des opérations spéciales. Qu’il y a t-il au programme cette année? Mme Aida Diarra : Au Mali, Western Union a lancé une campagne spéciale permettant aux clients de gagner à  chaque transaction des cadeaux adaptés aux festivités religieuses : des sacs de sucre, élément indispensable à  la préparation des boissons préparées pour rompre le jeûne pour le Ramadan, et des moutons qui servent au sacrifice de la Tabaski. Dans les pays de l’UEMOA en général, des campagnes sont lancées dans les agences Western Union afin de faire gagner des lots aux clients, et des repas sont organisés au sein des communautés musulmanes, durant le Ramadan et pour la Tabaski. La concurrence est rude en ce moment dans le secteur du transfert d’argent. Quelle est la stratégie déployée par WU pour rester concurrentielle? La concurrence a toujours existé et existera toujours dans le secteur des transferts d’argent. Chez WU, nous l’acceptons totalement, car elle est un facteur essentiel pour mieux comprendre les consommateurs et mieux répondre à  leurs besoins. En fin de compte, la concurrence est bénéfique pour les consommateurs, car elle leur donne davantage de choix. Parmi nos concurrents, on trouve les réseaux informels, les opérateurs mondiaux, des acteurs implantés sur un petit corridor, ceux qui déploient de nouvelles technologies et les banques. Selon nous, il faut continuer à  informer les consommateurs des avantages à  utiliser les circuits de transaction formels. Ces efforts permettront de donner une meilleure visibilité des flux vers et hors de leurs pays aux gouvernements africains. Vous avez développé une approche particulière pour vos clients de la diaspora. Expliquez-nous de quoi il s’agit Nous avons lancé une nouvelle offre permet de réduire les frais de transfert tout en améliorant la qualité et l’accessibilité de ses services disponibles dans 4 500 points des huit pays membres : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, le Togo, la Guinée-Bissau et le Sénégal. On sait que les transferts d’argent des migrants constituent aujourd’hui une importante source de financement des économies de la zone et bénéficient en particulier à  des populations vulnérables. Les nouveaux tarifs sur la zone UEMOA vont engendrer une réduction de 30 pourcent en moyenne des frais de transfert, ce qui traduit la volonté de Western Union de promouvoir les transferts d’agents dans la région et le souci constant de s’adapter aux besoins et aux attentes de nos clients.  La crise économique a-t-elle eu des répercussions sur les transferts d’argent au Mali ? Les envois de fonds ont toujours résisté aux récessions. Les envois de fonds étant la seule source de revenus pour de nombreuses personnes, voire pour des communautés entières, les travailleurs migrants continueront d’envoyer de l’argent dans leur pays, quelle que soit la conjoncture économique. Citons quelques chiffres. Les sommes transférées ont constamment augmenté entre 2011 et 2013, passant de 772 à  797 millions de dollars en 2013 pour les transferts entrants et de 266 à  307 millions de dollars pour les transferts sortants. Quelle est la réponse des opérateurs de transfert d’argent aux difficultés économiques ? Nous nous efforçons de construire et de développer notre réseau et de diversifier notre portefeuille sur les marchés de réception et d’envoi. Nous avons également modifié nos tarifs dans les pays clés tels que l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France

Tabaski: faut-il remplacer le mouton?

La fête de Tabaski ou Aid el Kébir a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman. Elle intervient après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du hajj. Cette fête est la plus importante de l’islam. Elle commémore la soumission d’Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à  son Dieu, symbolisée par l’épisode o๠il accepte d’égorger son unique fils Ismaà«l sur l’ordre de Dieu. Après son acceptation de l’ordre divin, le Dieu envoie l’archange Gabriel qui substitue au dernier moment, l’enfant par un bélier qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d’Ibrahim à  son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal selon les règles en vigueur. Parmi les inquiétudes des Maliens, il y a la cherté du prix du mouton. Or, cet animal est à  sacrifier pour valider la fête de Tabaski. Sur les marchés, les clients se font rares, les vendeurs restent optimistes pour la plupart. A quelques jours de la fête, l’ambiance reste pourtant morose. Non loin de la police du 3e arrondissement de Bamako, Ousmane Konaté propose ses bêtes à  « prix raisonnables » selon ses dires. Aucun client à  l’horizon ce vendredi 4 octobre 2013. « Les moutons que nous vendons ici varient entre 40 000 francs et 100 000 francs CFA. Ce n’est pas cher. Il faut aller chercher les bêtes assez tôt à  Niono. Dans ce cas leur transport par tête varie entre 2500 et 3000 francs CFA. Cependant, ceux qui attendent la dernière minute vont se voir facturer le transport des bêtes jusqu’à  5000 francs par tête ». Il existe de nombreux marchés de moutons dans la capitale malienne. Quelques-uns sont improvisés à  l’occasion de l’approche de la fête de Tabaski, sous les arbres, sur des terrains vagues dans plusieurs quartiers. « Tout le monde aura du mouton » commente ce vendeur ambulant. Que faire s’il n’y a plus de mouton ? Il y a plusieurs conditions en ce qui concerne le sacrifice des bêtes. Le sacrifice recommandé est celui d’un mouton, de préférence un bélier. Selon les spécialistes, « il est demandé aux fidèles de choisir un grand bélier parce qu’il sera sa monture pour traverser le pont ‘’Sirat » ». Selon Bouna Sissoko, un internaute, « mieux vaut acheter un boeuf qu’un bélier de 200.000 ou encore acheter trois béliers et en donner aux voisins qui en ont besoin ». Certes le partage est l’une des recommandations de cette fête. Cependant, tout se fait selon des normes. Tout musulman, capable, financièrement, de faire le sacrifice du bélier y est fortement encouragé. Si une famille ou un chef de famille n’a pas la possibilité d’avoir un mouton mâle, (ndlr pénurie ou impossibilité d’acheter le mouton mâle), il lui est possible d’acheter alors une brebis. La troisième possibilité est une chèvre (mâle), sinon une femelle. Ensuite vient le taureau, sinon une vache. La cinquième alternative est le chameau ou sinon la chamelle pour clore la liste. Selon la charia (la loi islamique), il n’y a pas d’autres possibilités que les animaux cités ci-dessus. Cela se fait, si le musulman se trouve dans une situation extrême et n’a pas la possibilité d’être en possession des bêtes précitées. La cherté des moutons au Mali, peut-il expliquer l’achat d’un autre animal ? « A mon avis, on n’en arrivera pas là . Le mouton est cher mais ça ne coûte pas non plus un million de francs. Nous allons nous débrouiller et acheter un bélier comme prévu par la religion » s’exclame Amadou Tangara, père de famille.

Billet : Tabaski 2012, au nom du bélier

C’’est le vendredi prochain que la communauté musulmane va célébrer l’Aà¯d -el- Kebir, prosaà¯quement appelé la fête des moutons. La semaine pourrait bien s’appeler la semaine du mouton. Difficile d’être chef de famille à  cette approche de la fête. Surtout par ces temps de crise o๠la conjoncture est jugée difficile par les surenchères de toutes sortes. Loin s’en faut. En effet Le challenge est grand pour les chefs de famille : il faut perpétuer le sacrifice d’Abraham pour témoigner sa bonne foi au bon Dieu. A cet exercice, chacun y va de sa manière. D’aucuns le font pour se rapprocher davantage de Dieu. D’autres par snobisme cherchent le plus gros et gras mouton de la rue ou du quartier pour se faire remarquer. Pourtant les préceptes coraniques sont clairs : il n’est guère fait obligation à  un fidèle qui n’a pas les moyens. Aucun sacrifice n’est de trop Pris en sandwich par les femmes qui réclament à  cors et à  cris l’argent pour les habits de fête des enfants et ces derniers qui attendent impatiemment le mouton de fête pour relever la tête face à  leurs amis du coin qui s’affichent ostensiblement avec leur beau bélier. Il faut faire feu de tout bois pour satisfaire les desiderata de sa famille. C’’est le cas Mamadou, un de ces Maliens moyens qui arpentent les rues et quartiers à  la recherche de la pitance quotidienne. Le pauvre ne dort presque pas depuis quelques jours, obnubilé qu’il est, par l’idée d’acheter l’animal de sacrifice. Pas besoin de réveil, il s’arrache de son lit aux aurores de lui-même. Une fois dans la rue, comme un fou, il s’engage dans un soliloque en vue de tracer tous les plans possibles pour arriver à  sa fin. A la vue des béliers si proches mais si loin, il devient furax contre les vendeurs de moutons qui écument les marchés et les quartiers de la capitale. Car, maugrée-il, ce sont des cafres qui en rajoutent à  la souffrance des gens. Allusion faite par lui au prix toujours élevé des prix nonobstant les efforts du gouvernement. Il dévie autant que faire qu’il peut les chemins qui passent par les marchés à  bétail. Faut-il aller jouer au pickpocket au grand marché en proie un charivari indescriptible ? Faut-il jouer au faux marabout au coin de la rue pour plumer quelques pigeons en quête de formules miraculeuses ? O๠faut-il tout simplement aller nuitamment enlever subrepticement dans une famille l’animal de toutes les convoitises ? Autant de questions qui passent par la tête de Mamadou. Comme quoi au nom du mouton de fête, tous les coups sont permis !

Lendemains de fête : Aw Sambè, sambè !

Mardi matin, 9h, les uns et les autres retournent au bureau après un long week-end de fête de Tabaski, entamé le vendredi o๠beaucoup de Maliens ont chômé jusqu’à  ce mardi, pusique le gouvernement a décrété le lundi férié. Oui, il fait bon vivre au Mali. Car après le casse-tête du mouton pas cher, il a fallu se coiffer, s’habiller du basin le plus étincelant, pour aller prier à  la mosquée ce dimanche 6 novembre, et écouter le sermon de l’Imam. Puis vint le moment du grand Pardon, on s’échangeait les bénédictions à  la sortie des mosquées, notre cher général président étant loin à  la Mecque, on se demandera pardon entres fidèles et croyants musulmans. 9h30, les pères de famille maliens, sacrifieront le mouton, en témoignage du sacrifice d’Abraham, avant que la bête, désormais au Paradis d’Allah, oui il parait que tous les moutons sacrifiés vont au Paradis, j’imagine le patriarche Abraham, entouré de ces troupeaux blancs immaculés… Bref, le sang coula et l’animal sera vite dépecé et partagé en quartiers, pour être grillé, puis distribué entre parents, amis, voisins proches, tandis qu’un défilé de fils, neveux, nièces, tontons, tantis, amis, collègues empliront les demeures, les salons au bon gout d’encens, pour se saluer. Tout un art ! Bénédictions Aw sambè, sambè ! : Bonne fête, lancera t-on d’abord ! Allah ka séli tchaya : Que Dieu nosu accorde d’imnombrables fêtes jusqu’à  ce que notre barbe blanchisse de sagesse et de vieillesse…Oh Abraham ! Allah ka hamina ko nokhoya : Que Dieu nous accorde ses larges bénédictions, eh oui, les temps sont devenus si durs, que seul compte la solidarité… Allah ka garcikè foni : Que Dieu nous ouvre le chemin des bonnes choses, augmente la chance, les bénédictions… Il va falloir prier de longues nuits hein… Allah ka douah minè : Que Dieu accepte nos prières, exauce nos voeux, nos prières les plus secrètes, nous avons tant que les anges doivent être débordés au 7è ciel…Mais Dieu est large… Allah ka chi ni kénéya di : Que Dieu nous accorde une longue vie et une bonne santé, il faut toute une vie oui pour atteindre la sagesse qui manque tant aux hommes d’aujourd’hui, alors soyons tolérants… Enfin Ika yafama : PARDONNE MOI, si je t’ai blessé, toi mon prochain. Personne n’étant parfait, à  chaque fête, l’occasion nous est donnée de remettre le compteur à  zéro. Mais ce pardon ne compte que s’il vient du coeur et est sincère… Alors chers lecteurs de JournalduMali.com, d’ici et d’ailleurs, soyez indulgents et pardonnez-nous les erreurs, les coquilles, les manques, nous nous efforcerons de faire mieux et surtout, Aw SAMBE SAMBE ! Puisse le bon dieu nous montrer l’Année Prochaine…

Tabaski : Mouton pas cher, cherche propriétaire…

Comme chaque année, l’approche de la fête de Tabaski est source de réjouissances pour les familles, mais aussi d’angoisse pour ceux que le prix du mouton freine, afin d’accomplir leur sacrifice rituel, celui d’Abraham, lorsqu’il immolait un mouton à  la place de son fils. Marchandage en règle Les moutons, on en voit partout dans les rues de Bamako, des troupeaux qui sillonnent les quartiers à  la recherche d’un heureux propriétaire. Mais si la bête fait envie, tout le monde peut-il se la procurer ? Le prix débute à  50 000 F CFA pour les plus petits moutons, montent jusqu’à  90 000 F CFA pour les moyens et 200 000 F CFA ou plus pour les gros moutons ou le « Bali bali ». Ces moutons proviennent essentiellement du Nord du Mali, de villes comme Hombori, Goundam, Mopti, Nara. Des zones réputés pour leurs tradition pastorale. Reste que pour ceux dont la bourse n’est pas très lourde, certains vendeurs offrent des béliers à  40 000 francs, et des bêtes plus grosses juqu’à  200 000 francs. Dans les garbals, ( lieux de vente des moutons), c’est donc la négotiation qui commence. Assane et ses amis, discutent au garbal de Faladiè, un mouton de 60 000 francs. Une avance, voilà  ce qu’ils veulent donner, et le reste après.  » Comment faire autrement, il faut que l’on soit solidaire », avoue le jeune père de famille. Mais les vendeurs sont exigeant. Il faut prendre en compte dans le prix du bélier les conditions de transport, qui font monter les enchères. Concurrence étrangère Outre la difficulté à  trouver un mouton, vient s’ajouter la concurrence étrangère et l’ouverture du marché malien aux éleveurs sénégalais, ivoiriens ou gambiens, qui bénéficient de certains avantages accordés par les autorités. Ainsi, le gouvernement malien, à  travers son ministère de l’Elevage et de la Pêche à  permis à  ces éleveurs étrangers de s’approvisionner dans notre pays. Une réunion a été tenue avec les syndicats de la filière bétail viande pour faciliter l’accès des marchés de mouton de l’intérieur à  leurs homologues de ces pays. Les points de destination choisis sont les régions de Ségou (les zones de Macina, Niono, et San) et Kayes (Nioro et Nara). Ces pays grands exportateurs de moutons maliens concurrencent notre marché. Des moutons de fête sont vendus au même prix sinon moins cher à  Abidjan, Dakar, Banjul qu’à  Bamako. Au même moment, des consommateurs maliens qui ont des salaires de misère contrairement à  ceux de ces mêmes pays rasent le mur pour accomplir le sacrifice d’Abraham. Malgré tous ces inconvénients, les Maliens veulent fêter dignement la fête de Tabaski et cherchent par tous les moyens à  accomplir le sacrifice d’Abraham. Il s’agit d’une question de foi et de religion. Dans un pays à  99% musulman, la fête de Tabaski après celle de l’Aid El Fitr est la deuxième plus grande fête collective dans notre pays. L’occasion de retrouvailles familiales et de bénédictions à  s’échanger entre croyants et citoyens… Bonne fête de l’Aid à  tous.

« Opération Tabaski » de la Fondation Partage : De la viande pour les démunis

9000 personnes touchées par les dons Fidèle à  sa tradition, la Fondation partage était encore au rendez-vous de la fête de Tabaski, célébrée hier au Mali. Pour la quatorzième année, son « opération Tabaski » s’est déroulée les 16 et 17 novembre dernier dans le district de Bamako et ses banlieues. L’opération qui a couvert plusieurs sites du District de Bamako et de la ville de Kati, a permis d’offrir de la viande à  mille cinq cents (1 500) familles soit environ neuf mille (9 000) personnes réparties entre 25 mosquées et 13 institutions dans le District de Bamako et banlieues. Démarrées mardi, les opérations se sont déroulées sur deux jours. Histoire d’atteindre le maximum de démunis. Au nombre des bénéficiaires, il faut citer les Associations, les prisons, les hôpitaux…A ceux-ci s’ajoutent les groupes cibles qui sont constitués de familles de démunis, d’orphelins, d’handicapés, de pensionnaires des centres caritatifs, de rééducation. l’Association des personnes vivant avec le VIH (sise à  Kati), et l’Association malienne Raoul Follereau ont aussi bénéficié cette année de la très précieuse touche de la Fondation partage. Comme d’habitude, les mosquées n’ont pas été oubliées. Elles ont été nombreuses à  bénéficier de la générosité de la Fondation partage. Il faut entre citer la mosquée de N’Gabakoro Droit, Torokorobougou, Titibougou, Sébénikoro… qui en ont bénéficié la veille de la fête), et les mosquées de lafiabougou Taliko, de Djikoroni Foulabougou N2, et Djikoroni Troukabougou, le jour même de la fête). Ainsi, en fonction de la taille des demandes, ces mosquées ont bénéficié soit d’une carcasse de bœuf, ou d’une demi-carcasse. Partout o๠les équipes de distribution de viande sont passées, elles ont été accueillies par des bénéficiaires plus nombreux encore que l’an passé. La matinée du 17 novembre a été consacrée à  la distribution de la viande de bovin au niveau d’une dizaine de structure dont notamment l’Association des femmes pour la réduction de la pauvreté (Bagadadji), le Collectif des veuves de Médina coura. Des besoins de plus en plus grands Par ailleurs, il convient de noter que le nombre des structures sollicitant l’appui de la Fondation partage s’accroit au fil des ans. C’est pourquoi, la présidente de la Fondation, Mme Adame Ba Konaré, à  inviter ses partenaires à  persévérer dans le sens du renforcement de cette action hautement humanitaire. En attendant, elle s’est dite satisfaite d’avoir pu poser ces gestes. « La taille du don n’est certes pas à  hauteur de souhait, mais c’est le geste qui me semble le plus important », a-t-elle déclaré. Selon Mme Konaré, la solidarité de proximité vise à  créer des émules, c’est à  dire à  promouvoir et renforcer des réseaux de solidarité islamiques en faveur plus démunis. « La Tabaski est aussi synonyme de partage et de générosité envers les enfants, les pauvres et les nécessiteux », dira-t-elle. La présidente de la Fondation partage, a invité l’ensemble de ses partenaires à  donner sans compter. Notons que le coût de l’opération s’élève à  environ dix millions de F CFA.

Tabaski : Moutons cherchent désespérément clients…

Prix abordables mais clients fauchés Dans une semaine, la communauté musulmane célébrera sa plus grande fête annuelle appelée l’Aà¯d El Kébir. A cette occasion, selon les prescriptions, tout musulman adulte ayant les moyens financiers de le faire, doit sacrifier soit un mouton, un bœuf, une chèvre ou un chameau. Mais de tous ces animaux, C’’est le mouton qui est particulièrement recommandé. Comme tous les ans, à  l’approche de cette fête, C’’est donc la course au mouton. Mais, force est de constater que les clients ont du mal à  acquérir le précieux animal. Dans les marchés, les rues, au bord de la route on aperçoit par petits groupes des bêtes conduites par les vendeurs ambulants à  la recherche des clients. Mais au niveau des marchés de bétail appelés garbals, il y a très peu d’affluence. La crise aura-t-elle raison de la fête ? Nous nous sommes rendus ce mercredi au marché à  bétail de San Fil en Commune II du District de Bamako. Un homme arrive en voiture et se gare pour demander les prix de mutons. « Il y a tout sorte de moutons chez nous et les prix varient de 40000 à  150 000 FCFA » lui répond prestement un vendeur qui s’est précipité dès l’arrivée du véhicule. K D, le client pointe du doigt un mouton qui est annoncé à  70 000 fcfa. « Trop cher » fait le chef de famille qui repart donc bredouille non sans avoir promis de revenir avant la fête. Vers des achats de dernière minute A quelques cent mètres de là , un groupe des vendeurs est installé. Ils proposent de superbes béliers blancs qui font la fierté de ceux qui peuvent les acheter et les attacher à  leur porte en attendant la fête. Ce sont des béliers venus de Macina. Malick Demba Sidibé et ses frères expliquent : « cette année, le marché est vraiment morose comparativement aux autres années, les clients se font rares, mais nous gardons l’espoir que les clients viendront à  l’approche de la fête ». Certains clients l’avouent volontiers : ils attendent la dernière minute en espérant que les commerçants bradent les animaux pour ne pas perdre leur argent. Le manque d’espace dans les cours familiales pour héberger l’animal est une autre raison évoquée. Enfin, d’aucuns parlent de la sécurité de leur investissement quand on sait la recrudescence de vols de mouton à  l’approche de la fête. Espérons que la situation pourra se décanter et que les chefs de famille pourront faire face à  leurs obligations.

Aid el Kebir : les musulmans du monde célèbrent le sacrifice d’ Abraham

Et j’éprouverai ta foi Abraham, la patriarche et prophète bien-aimé de Dieu avait enfin eu ce fils que Dieu lui avait longtemps refusé avec Sarah, son épouse dans les temps anciens. Et lorsque naquit Isaac, frère d’Ismael, fils de Hagar la servante, Dieu demanda à  Abraham de lui offrir son fils en offrande. Eprouvé, chagriné, Abraham prit son fils et l’emmena sur un mont de l’Arabie pour obéir à  la volonté divine. Et lorsqu’il s’apprêta à  l’immoler, l’ange Gabriel vint à  lui et arrêta son geste. A la place, un magnifique bélier blanc était attaché à  un arbre. Cette imag est certainement l’une des plus belles de l’histoire de la foi musulmane et de la mise à  l’épreuve du croyant. Bien qu’aujourd’hui ce geste nous paraà®trait barbare… Immoler en douceur C’est de cet épisode mémorable que nous raconte la Bible, mais aussi le Coran, qu’est venu la fête de l’Aid el Kebir et qui commémore le sacrifice d’Abraham. Ainsi, chaque année, tout croyant musulman, s’il en a les moyens, doit sacrifier un mouton lors de la fête de Tabaski. Une pratique à  laquelle les Africains ont sacrifié depuis et avec abnégation : » C’est le chef de famille qui doit immoler l’animal devant toute la famille », raconte Assime Diop, retraité Sénégalais. Par ailleurs, le Coran précise d’immoler la bête avec rapidité et finesse. L’animal qui ira certainement au Paradis, ne doit pas trop souffrir. Toute chose requérant la finesse. Pour les enfants, c’est autre chose, voir ce pauvre bélier sacrifié n’est pas facile à  regarder et en général, ceux-ci restent à  l’écart de l’opération de dépeçage de la bête, qui se verra découpée et partagée en quartiers de viandes. Rites et traditions L’immolation du mouton survient après la prière rituelle à  la Grande Mosquée, le jour de le fête. Au retour du chef de famille, on procède au sacrifice, qui ne durera que quelques secondes, en récitant bien sûr des bénédictions pour l’offrande faà®te à  Dieu. Ensuite, la viande sera distribuée aux voisins, amis, pauvres, à  la mosquée. Car l’esprit de solidarité doit primer ce jour là . La Tabaski, c’est aussi l’occasion de retrouvailles en famille, de réjouissances autour du repas de fête composé de viandes bien sûr ( brochettes grillées, riz au mouton, foie etc…), chacun aura sa pitance. Et le reste ira en Zaakat ( aumônes ). Après le repas, les enfants vons saluer leur famille, oncles, tantes, cousins, ils forment de petits groupes pour récolter leur  » Selmafo », ou argent de poche. Un exercice réjouissant pour les tous petits. L’unicité de la foi Si les chemins de la foi sont multiples, ils mènent tous à  Dieu prêche aussi l’Islam. La Tabaski est un jour béni en ce sens,qu’on peut être amené à  inviter ses voisins chrétiens, juifs, athées ou autres à  célébrer le repas avec sa famille. Un esprit de partage donc mais aussi de pardon, comme un nouveau départ après les disputes et mésententes annuelles. C’est comme si l’on remettait le compteur à  zéro pour saisir l’occasion de se souhaiter le meilleur pour la nouvelle année du calendrier musulman. Bonne fête à  tous les musulmans du monde !

Tabaski 2009 : flambée du prix du mouton à Bamako

  Au Mali, précisément à  Bamako à  la veille de la fête de Tabaski, C’’est le moment, pour les revendeurs de moutons de s’en mettre plein les poches. Sachant que les bamakois ont coutume d’acheter les moutons à  la dernière minute. C’’est demain que les Maliens à  l’instar de leurs frères musulmans du monde, se préparent à  célébrer la fête l’Aid El Kebir. Rituel oblige, chaque musulman, s’il en a les moyens est tenu d’immoler un bélier. Cependant, le principal souci des chefs de famille en cette circonstance, reste d’avoir le mouton à  un prix abordable. Les clients de dernière minute aux abois C’’est pourquoi certains attendent la dernière minute espérant que les prix vont chuter. Malheureusement le contraire s’est produit, le prix des moutons a flambé. Nous avons sillonné les différents «Â Garbals » de Bamako. Au Garbal du quartier San, des revendeurs de moutons proposent le petit bélier décharné à  35 000F CFA alors que son prix ne dépassait 25000 FCFA il y a deux semaines de cela. A prendre ou à  laisser. Le bélier moyen est marchandé à  partir de 45 000 F CFA alors que le prix du plus gros se situe entre 100 000 et 160 000 F CFA. Nous avons approché des revendeurs de mouton pour justifier cette hausse du prix à  la dernière minute. «Â Aujourd’hui les chefs de familles n’ont pas le choix, ils sont obligés d’acheter parce qu’on franchit la porte de la fête », laisse entendre un revendeur. Et d’ajouter qu’ils achètent chers les bêtes dans les brousses sans compter les frais de déplacement. «Â Le prix des béliers est fixé selon les conditions de ravitaillement et d’acheminement vers la ville. Le transport de chaque tête, surtout à  l’approche de la Tabaski, se situe entre 1000 et 2000 F CFA, voire plus suivant les localités » fulmine-t-il. Spéculation Quant aux clients, les revendeurs sont de véritables spéculateurs sur le prix des moutons comme s’ils n’étaient pas musulmans. El Hadj Amadou Diallo, un client martèle que le mouton est vendu au prix du bœuf aujourd’hui. «Â Les revendeurs sont catégoriques aujourd’hui sur ce prix qui peut même acheter un chameau ».  Sur le marché de bétail de Faladiè, au nord de la ville, les hangars sont bien approvisionnés, mais les clients se font encore désirer. Les prix apparemment ne sont pas à  la hauteur de leurs bourses. De ce fait, les rues et les espaces improvisés de la capitale malienne témoignent d’une présence importante de moutons de races différentes. Les prix varient en fonction des races Autant des races différentes, autant de prix qui varient. Ainsi les races « Bali Bali » intéressent beaucoup de clients. Ces béliers sont prisés par les plus nantis et se vendent à  des prix défiant toute concurrence. A côté de cette race, il ya la race Maure « Souraka saga » et les  » Gwara » ou mouton peulh, les « merés » qui sont de taille courte et les « Bali Bali Wolosso » ou « Bali Bali métisses ». Le prix d’achat varie entre 35 000 pour les plus petits, 60 000 et 90 000 F CFA pour les moyens. Les lieux de provenance de ces moutons sont : Goundam, Mopti, Nara et d’autres localités du Nord. Toutefois, signalent les vendeurs, ce sont les moutons de race « bali-bali » ou métissée qui sont les plus chers. A noter que C’’est un devoir pour tout musulman d’accomplir le sacrifice d’Abraham en égorgeant un bélier le jour de l’Aà¯d el-fitr. Dans le Saint Coran, Dieu n’a exigé ce sacrifice qu’à  ceux qui en ont les moyens !

Folles dépenses à la veille de la fête de Tabaski

Le Sacrifice d’Abraham Prophète bien-aimé, Dieu avait demandé à  Abraham le patriarche, de sacrifier son fils Isaac pour tester sa foi. Isaac, ce fils qu’Abraham avait eu de Sarah sa femme à  un âge très avancé. La grâce divine se manifesta alors qu’Abraham s’apprêtait à  offrir ce fils tant aimé au Seigneur. Apparut alors un beau bélier blanc…Depuis ce jour, les musulmans du monde célèbrent l’Aid el Kebir en souvenir de cet acte courageux Spéculation sur le prix du mouton Les musulmans du Mali commémorent ce samedi 28 novembre la fête de l’Aid El Kebir ou fête de Tabaski. Déjà  la veille de cette fête religieuse, les marchés de bétail sont visiblement mieux approvisionnés comparativement à  l’année dernière. Les rues de la capitales sont envahies de moutons dont les prix ne cessent de grimper du fait de l’affluence de dernière minute. Vendeurs et négociateurs rivalisent de verve pour convaincre les acheteurs retardataires de se procurer le précieux animal à  immoler en souvenir de l’acte d’Abraham. Si la spéculation profite à  certains, elle est condamnée par la religion. Les élites musulmanes, à  l’image d’Issouf Diallo, Imam de la mosquée Nafadji de Bamako, s’insurgent contre toute tentative de spéculation. Pour lui «Â bannir la spéculation sur les prix du moutons doit être le souci de tout fidèle musulman ». Ingore t-il donc la conjonture économique qui motive ces spéculateurs patentés ? l’ambiance dans les ateliers de coutures Dans les ateliers de couture, l’ambiance est marquée par des échanges souvent peu amènes entre couturiers et clientes, chacun aspirant à  la facilité. Si les hommes de façon général sont peu regardant sur le coté vestimentaire, les femmes, pour qui l’habit fait le moine, croient que sans de beaux vêtements, la fête n’est pas réussie. Il faut dire que l’arrivée des fripes a fait chuter les coupes masculines si bien que ce sont les tailleurs de vêtements féminins qui sont courtisés à  la veille des fêtes. Les grands maà®tres de couture sont respectueux de leur clientèle constituée essentiellement de femmes, et ont du pain sur la planche pendant ces quelques jours avant la fête. l’on peut même dire qu’il y’a embouteillage devant la porte de leurs ateliers. Chez «Â Soumis Couture », située à  Darsalam, l’atelier ne désemplit pas même si le promoteur a arrêté de prendre des habits. «Â à  moins de deux semaines de la fête J’ai libéré des clientes parce que je me respecte et que je ne veux pas avoir des contentieux avec elles » nous a confié Soumi. D’autres moins ambitieux, préfèrent aller dans les boutiques de prêt-à -porter pour la Tabaski. Ca coute plus cher mais au moins, on est sûr d’avoir sa tenue le jour J. Affaires, affaires ! La fête de Tabaski est certes religieuse mais économique et offre l’occasion de faire de bonnes affaires. Pour Sékou Traoré, chef de famille à  Korofina « C’’est une période de stress pour les chefs de familles, tiraillés entre l’achat du bélier et les habits de fête des enfants et des épouses. Pendant cette période, beaucoup de boutiques enregistrent une grande progression », les commerçants importent les prêts-à -porter de plusieurs pays du monde. Italie pour les hommes et Chine pour les enfants dont la tenue est vendue entre 4500 et 16000 FCFA, de 5 à  16 ans. La tradition est désormais ancrée et veut que le Malien procède, chaque année à  l’achat de vêtements neufs pour la fête. Cette ruée sur les apparats agrémentera les nuits de Bamako et des autres pays musulmans qui deviendront mouvementées, avec une ambiance qui se prolongera jusqu’aux premiers lueurs du jour… Saha Aidkoum !

Tabaski 2009 : pénurie de « moutons » à l’horizon

Pénurie de bétail Comme premier constat ; les prix ne sont pas abordables à  18 jours de la fête. Nous sommes aux «Â garbals » de la zone industrielle de la commune II. Des vendeurs rencontrés sur les marchés à  bétail témoignent que leurs camarades marchants ne sont encore venus de l’intérieur du pays. A cause des récoltes en cours pour le moment. Tamsir Maiga témoigne : « cette année l’hivernage a démarré tardivement ce qui fait que bon nombre des marchants n’ont pas encore acheminé leurs moutons vers la ville. ». D’autres commerçants de moutons pensent que dans dix jours, il risque d’y avoir pénurie de moutons pour la simple raison que les bêtes sont en train d’être exportés vers les pays voisins.. Les petits béliers oscillent entre 35 000 et 40 000 FCFA, les moyens vont jusqu’ à  70 000 et les propriétaires de gros béliers exigent 90 000 voire à  100 000 FCFA. «J’ai des collègues qui ont préféré revendre leurs moutons au Sénégal, au Burkina Faso. Si J’ai en ai l’occasion, je vendrai mes moutons dans ces pays ou le bétail fait prix » déclare un berger peulh au «Â garbal ». Des prix exorbitants pour la capitale De nombreux Bamakois rencontrés sur les marchés à  bétail ou en ville jugent que les prix sont assez élevés. Sur les différents marchés, le bélier moyen est proposé à  40.000 Fcfa. Il y a également de gros béliers pour lesquels il faut débourser 100 000 voire 135 000 Fcfa. Des prix jugés exorbitants pour nombre de nos compatriotes. « Depuis deux jours je fais le tour des points de vente pour trouver un bon mouton. Avec les prix pratiqués, je n’arrive pas au regard des mes moyens », témoigne Amadou Keita croisé dans un marché en train de marchander le prix d’un bélier blanc tacheté de noir. « Je ne comprends pas pourquoi à  chaque veille de fête les vendeurs de mouton font la surenchère », se plaint un autre acheteur rencontré dans un point de vente à  Doumanzana. « Je crois que je vais attendre la veille de la fête pour acheter mon bélier, en espérant que les prix vont chuter », poursuit l’homme visiblement irrité contre les propriétaires de bêtes. Au même moment, passe Ibrahim Camara qui se mêle à  la discussion. Lui aussi pense les deux derniers jours sont les meilleurs moments pour acquérir un bon bélier à  un coût raisonnable. Manque d’organisation des commerçants Le chef de la division Industrie animale du ministère, souligne deux facteurs qui expliquent le phénomène de hausse des prix du mouton à  la veille de chaque fête :  » le manque d’organisation des professionnels du secteur et l’intervention des commerçants étrangers. Ceux-ci profitent de l’ouverture qu’offre l’intégration sous-régionale pour se rendre dans les coins les plus reculés de notre pays et acheter en grande quantité des animaux qu’ils vont revendre beaucoup plus chers dans leurs pays. Ces acheteurs étrangers, une fois dans les zones d’élevage, achètent sans discuter les bêtes à  des prix qui perturbent le marché national, explique le technicien. Depuis les marchés primaires, explique-t-il, le prix des animaux commence à  augmenter. De sorte qu’à  la veille de la fête, on se retrouve avec des tarifs trop élevés pour la majorité de nos concitoyens. Le rôle du ministère de l’élevage et du commerce Il ne fixe pax des prix, mais il peut mettre en oeuvre des instruments de contrôle des prix à  la baisse. Autrement, la fête cette année, risque d’être ternie par la pénurie de moutons.