Attribution par le Mali d’une licence de télécommunications

 

 

 Dans le cadre de son programme de réforme du secteur des télécommunications, la République du Mali (« l’État »), a décidé de procéder à l’attribution d’une nouvelle licence de télécommunications globale (la « Licence ») par le biais d’une procédure de sélection internationale (la « Procédure »).

A cet effet, l’État a recruté un consortium de conseils, les Cabinets d’Avocats Juri-Partner et Pamina (les « Conseils »).

 

L’État entend attribuer la Licence à un opérateur de télécommunications, agissant seul ou en consortium, possédant la capacité opérationnelle et financière lui permettant de respecter le cahier des charges de la Licence et de contribuer au développement du secteur des télécommunications au Mali.

 

Informations succinctes sur le Mali et le marché des télécommunications

  • Population : 18,3 millions d’habitants
  • PIB : USD 14,05 milliards (780,5 dollars par habitant) ;
  • Trois opérateurs sont présents sur le marché : (i) Orange Mali SA, filiale du Groupe Orange, présent depuis 2002 ; (ii) la SOTELMA SA, opérateur historique détenuà 51% par Maroc Telecom depuis juillet 2009 et dont l’État demeure actionnaire ;(iii) ATEL SA qui a obtenu sa licence en 2013, mais qui a commencé son exploitation en Février 2018.
  • Total abonnés :plus de 23millions d’abonnés fixe et mobile.
  • Liberté tarifaire
  • Des backbones numérisés (Orange Mali SA, SOTELAM SA, SMTD SA)
  • La législation sur les télécommunications prévoit le partage des infrastructures et l’accès au réseau des opérateurs, itinérance nationale.

 

Note d’Information

Les entreprises intéressées sont invitées à se manifester en demandant communication d’une Note d’Information qui contient (i) une présentation succincte de la Procédure, (ii) des informations synthétiques sur le Mali et sur le secteur des télécommunications malien, (iii) les conditions d’accès au Dossier d’Appel d’Offres.

 

La Note d’Information est disponible sur simple demande, via courrier électronique, adressée à l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des Postes, AMRTP et aux Conseils dont les coordonnées figurent ci-dessous.

 

Au vu des Manifestations d’Intérêt reçues, l’État pourra décider d’organiser une ou plusieurs réunions de travail avec les entreprises intéressées pour recueillir leurs observations et échanger sur le déroulement et le calendrier de la Procédure.

Calendrier Indicatif

Le calendrier envisagé est le suivant :

  • Publication de l’Appel à Manifestation d’Intérêt et mise à disposition de la Note d’Information – à partir du 05 mars 2018
  • Échanges avec les entreprises ayant manifesté leur intérêt-à partir du 19 mars 2018.
  • Communication du Dossier aux candidats en ayant fait la demande :à partir du 09 avril 2018.
  • Remise des offres : 22 mai 2018.
  • Finalisation de la Procédure : avant fin juin 2018.

Il s’agit d’un Calendrier Indicatif qui pourra être modifié au vu notamment des observations qui auront été recueillies auprès des opérateurs intéressés.

 

Contacts :

 

Pour l’Etat Ministère de l’Economie Numérique  et de la Communication.Cité administrative, Bâtiment N.9 – 3ème étageBamako – MaliTéléphone : (+223)20 01 90 00E-mail :  omarmaigacm@yahoo.fr
Monsieur le Président de l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et des PostesACI 2000-Rue 390-BP 2206,Bamako, République du MaliTel : (00 223) 20 23 14 90/20 23 14 91/20 22 37 84/44 90 10 87/44 90 10 88 Fax : (00 223) 20 23 14 94 Courriel : amrtp@amrtp.ml

Pour les Conseils 
Me Mamadou G. DIARRA       Me Rémi SERMIER, Pamina Avocats AARPICabinet Juri-Partner                  148, rue de l’Université – 75007 Paris – France199, Rue 109 Badala SEMAIITel : +33 (0)1 78 42 27 31BP.E 5354 Bamako- MALI       Courriel : pamina.avocats@outlook.commediarra@juripartner.com

 

 

 

 

Téléphonie : que faut-il attendre du 3ème opérateur ?

Le 6, le 7, le 8, le 9 et bientôt le 5. Les Maliens devront s’habituer à voir désormais apparaitre sur leurs écrans de téléphone des numéros commençant par ce chiffre. C’est la plage de numéros de Telecel, qui se lance à la conquête du marché malien.

Un grand soulagement. Les Maliens peuvent enfin souffler, ils pourront bientôt jouir du troisième opérateur mobile. Attendu depuis plus de trois ans et presque devenu une arlésienne, Atel, du groupe Planor Afrique, détenu par l’homme d’affaires burkinabé Apollinaire Compaoré, va enfin débuter ses services.  Commercialisé sous le nom de Telecel, le réseau a officiellement débuté ses activités le 28 décembre 2017. Pour l’heure, 1 000 personnes, à qui des puces ont été offertes, le testent pour en déterminer la qualité. « Certes, nous avons officiellement fait notre lancement, mais nous ne pouvons rien vendre immédiatement. Nous devons d’abord nous rendre compte de l’état de la couverture, ajuster si nécessaire. C’est ce travail d’optimisation que nous faisons actuellement », assure le Directeur général d’Atel, Souleymane Diallo. Pas de panique toutefois, l’attente ne devrait plus être longue. La commercialisation débutera vers les 15 ou 20 janvier, selon lui.

Coûts attractifs ?

A une semaine de ces dates, les attentes de consommateurs potentiels grandissent. Les nombreux allers et retours au sein de l’immeuble Atlantic Microfinance, qui abrite l’opérateur temporairement, avant la livraison de son siège, le prouvent.  Mais, pour l’heure, impossible d’en savoir davantage sur les offres. Rien ne filtre et la communication est bien quadrillée. « En marketing, c’est ce que nous appelons la révélation », explique Diallo. « Nous avons analysé le marché et nous pensons avoir des prix très intéressants ». Car nouvel opérateur rime souvent avec offensive pour attirer des clients et l’opération séduction passera certainement par des offres à bas coûts. Au Burkina Faso, où l’opérateur est déjà installé, il est le moins cher pour le coût des appels et la gestion du crédit est plus transparente. « Les plus gros bonus au Burkina c’est Telecel. En ajoutant juste 25 francs CFA au crédit que l’on souhaite acheter on bénéficie d’un bonus de 100%. Pour les communications, nous avons un système de facturation clair, à la seconde », explique un client burkinabé. En dépit des concessions que devra faire l’opérateur pour se faire une place au soleil au Mali, il ne positionnera pas en casseur de prix. « Cela serait dangereux, en particulier à cause de l’interconnexion, puisqu’ils devront payer lorsque l’un de leurs clients appellera un autre opérateur. Ils viennent de s’implanter, ils ne peuvent pas se permettre de trop perdre », analyse Baba Konaté, Conseiller technique au ministère de l’Économie Numérique et de la Communication.

Réseau perturbé

« Le réseau Telecel n’est pas fiable, tout le monde le sait au Burkina », assène Alain. « Il est pratiquement impossible de joindre une personne du premier coup avec. Pour les appels entre Telecel, ça va, mais dès que c’est extra réseau, c’est très compliqué ». Et ce n’est pas la quinzaine de tentatives de notre part, souvent infructueuse, pour joindre ces deux personnes qui prouvera le contraire. « C’est un mal nécessaire, le coût est attractif »L’objectif numéro un fixé par le Directeur, bâtir un réseau de qualité, tombe donc sous le sens. Mais le défi est immense, le Mali étant un territoire beaucoup plus vaste à couvrir que le Burkina. « Nous irons pas après pas. Bamako pour débuter et les différentes régions suivront très vite. Dans les semaines ou les mois à venir, nous voulons devenir l’opérateur préféré des Maliens par la qualité de nos services ».

3G+ contre 4G

Sur le papier, le match semble déséquilibré, mais sur le terrain il reste très ouvert.  S’il y a un aspect dont le nouvel opérateur est très fier, c’est sa connexion Internet. Au Pays des Hommes intègres, il est désigné comme le meilleur. « Leur connexion est très fluide et c’est celle que la plupart des jeunes utilisent. Au départ, beaucoup se plaignaient du prix élevé, mais la rapidité de la connexion a fait oublier cet aspect. La qualité a un coût », affirme Alain. « Nous avons des équipements flambant neufs, tout juste sortis d’usine. C’est ce qui permet cette fluidité » explique Souleymane Diallo. Beaucoup voient comme corrélé à la fluidité de la connexion le fait que l’opérateur compte peu d’abonnés.

Cela fait plus d’une décennie que les Maliens « n’avaient » le choix qu’entre deux opérateurs. « Le Mali avait besoin d’un nouvel opérateur. Maintenant, chacun va essayer d’avoir le meilleur prix, le meilleur service ou la meilleure couverture », prédit le Directeur général d’Atel.  D’aucuns voient en la surenchère sur les promos crédit de la fin novembre 2017 (500%) une manière de ne pas perdre du terrain face à un nouveau voisin qui ne demande qu’à être encombrant.

Malitel : du nouveau sur le réseau

L’opérateur de téléphonie mobile a, lors d’un rendez-vous désormais traditionnel avec la presse, tenu le 4 avril dernier, présenté ses nouveautés en termes d’offres pour les clients « voix » et « data », comprenez par là, appels et internet.

C’est à l’Hotel de l’amitié de Bamako que la rencontre s’est déroulée, dans un climat bon enfant. Une trentaine de femmes et d’hommes de presse ont répondu à l’invitation pour découvrir les innovations Malitel. Le Directeur Général de la société, M. Morchid et ses collaborateurs ont, après un propos liminaire du premier, rappelé l’engagement de l’entreprise, non seulement pour la satisfaction de la clientèle, mais aussi en tant qu’acteur social à travers plusieurs opérations humanitaires, du sponsoring, entre autres.

Au compte des nouvelles offres de Malitel, on peut citer « Dèmè », service d’emprunt de crédit en cas d’épuisement de solde, Malitelda, une application pour « réunir tout l’univers Malitel au bout des doigts », tâche que remplit également le portail #555# qui permet d’avoir accès à tous les produits et services de la société. Des produits comme la clé Wifi Malitel ont été présentés, permettant au public de découvrir différentes solutions mises en œuvre pour « simplifier la vie de nos abonnés ».

La rencontre a également été l’occasion de remettre les lots de 16 des gagnants de la Tombola de fin d’année. Les heureux bénéficiaires sont rentrés chez eux avec des motos, des smartphones, des télévisions ou encore des chèques.