Sahel Infusion : les saveurs du Sahel

Jeune société spécialisée dans la production, Mandingo Industrie SARL, créée en 2013, est située à Sotuba ACI (Bamako). Sahel Infusion est son produit phare, élaboré avec des matières premières locales fournies par des coopératives d’agriculteurs locaux. « Nous sommes en partenariat avec des agriculteurs  et qui font des hectares uniquement que pour nous », explique Mme Touré Aminatou Abdou Saleh, sa directrice générale.

Plusieurs choix

Thé au gingembre, à la citronnelle, au quinquéliba ou au bissap, Thé menthe, thé nature, ou encore au moringa… la gamme se veut large et pour tous les gouts. Pour justement ratisser plus large, la société a récemment lancé deux nouveaux produits « Secret de femme », mélange de plusieurs produits en un. Disponible sur le marché à travers quelques points de distributions, Sahel Infusion est également exporté en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger et en France. « Les Maliens résidents aux États-Unis, au Togo, au Congo font des commandes chez nous », nous a confié la directrice générale. Grosse difficulté pour étendre son marché à l’international, le manque de certification ISO. Cette dernière devrait permettre à la société qui emploie aujourd’hui 22 personnes (3/4 de femmes) de profiter des opportunités déjà entrevues lors de salons et autres rencontres internationales. « Nous sommes obligés de nous adapter aux règles. Actuellement, nous avons commencé les démarches et dans quelques mois ce problème sera résolu », assure Aminatou Abdou Saleh. « Consommons ce que nous produisons, c’est la seule façon de faire développer l’industrie d’un pays », conlut la directrice générale qui invite les consommateurs à tester et adopter les produits « Sahel Infusion ».

Yorosso: des insfrastructures pour la communauté Ourikela

Pour la circonstance, la cérémonie de remise a réuni le maire de la commune Ourikela, le préfet de Yorosso, le représentant du directeur pays de Save the Children et d’autres personnalités de marque. La délégation sous la conduite de Moumouni Traoré secrétaire général du ministère de l’éducation nationale a été accueillie par une foule des grands jours. Ces infrastructures réalisées par Save the Children à  hauteur de 600 millions de FCFA sont composées de 70 hangars de cantines scolaires équipés de foyers améliorés, 70 blocs de latrines de 3 cabines VIP avec chaises DAMU, 10 forages équipés de pompe à  motricité humaine avec superstructures. Ces infrastructures bénéficieront à  103.211 enfants. C’’est pour répondre aux besoins en infrastructures, en équipements adéquats tant pour les écoles que pour les centre de développement de la petite Enfance (CDPE), que les organisations dont Save the Children au Mali, la fondation Aga Khan, Plan International et Worl Vision ont initié le PASEQ qui est financé par le Ministère Canadien des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement. Selon Cheick Oumar Coulibaly, représentant pays de Save the Children au Mali, ces infrastructures respectent tous les standards de qualité et d’inclusion. « Le projet contribue à  la formation et au renforcement des capacités des enseignants, des mères éducatrices, des membres des Comités de Gestion Scolaire (CGS/COGES) et les Associations de mères d’élèves (AME)», a-t-il ajouté. Heureux de constater cet appui constant de Save the Children, le Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, Moumouni Traoré, a salué vivement l’engagement Save the Children à  l’instar des autres organisations pour le partenariat dynamique. « Le PASEG est un modèle de partenariat dynamique. C’’est le pragmatisme et du concret dans votre partenariat. Ces joyaux cadeaux mis en notre disposition amélioront la qualité de l’éducation malienne. C’’est un exemple qui doit être suivi et encouragé », a déclaré M. Troaré. Le maire n’a pas caché son immense joie pour ce cadeau dans sa commune. Profitant de l’occasion, il a formulé une nouvelle doléance pour la construction d’un lycée dans sa commune après ses 11 écoles fondamentales dont trois seconds cycles pour une population de 33.000 habitants. Le directeur de l’académie d’enseignement et le préfet se sont tous réjouis de ce geste heureux de Save the Children. La cérémonie a pris fin par une visite guidée dans les joyaux architecturaux à  Ourikela. Avant la délégation a visité les infrastructures sur le site Tambacoro.

Mali: situation déplorable des mères

l’ONG Save The Children a remis hier mardi 06 mai 2014, son rapport annuel sur la situations des mères au gouvernement malien à  travers le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique. C’’était en présence des partenaires financiers et techniques. Présenté par M. Saleck Ould DAH, Coordinateur plaidoyer et campagne de Save the Children, le rapport compare la situation des mères dans 178 pays, en étudiant leur état de santé, leur niveau d’éducation, leur situation économique, leur statut politique et le bien-être des enfants. Le même rapport indique que la non satisfaction des besoins humains fondamentaux a constitué à  la fois une cause et une conséquence des conflits dans des pays comme la République centrafricaine, la Somalie et le Soudan. « Lors des situations de crise qui surviennent dans des contextes de fragilité, ce sont les mères et les enfants qui sont confrontés aux risques les plus importants de mort et au chemin le plus ardu pour se relever » explique Saleck. Sur les 10 pays occupants les dernières positions de l’Indice des mères de cette année, tous sont des à‰tats dits «fragiles». Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Tchad, du Nigeria, de la Sierra Leonne, de la RCA, de la Guinée Bissau, du Mali (175è), du Niger, de la RDC et de la Somalie. Par contre les pays occupant les 10 premières places obtiennent en général des notes très élevées en matière de santé, d’éducation, de la situation économique et du statut politique des mères et des enfants, cite le rapport. La Finlande, la Norvège et la Suède arrivent en tête du classement cette année et les à‰tats-Unis occupent la 31e place. Les conditions des mères et des enfants dans les pays occupant les dernières positions sont peu réjouissantes. Au-delà  du classement, déclare Lamine Diarra représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, « nous devons tous, en toute sérénité, analyser les défis et les difficultés auxquels nous faisons face, pour adopter des mesures et stratégies appropriées qui sont à  même de nous apporter des résultats à  la hauteur de nos ambitions ». « Pour ce faire, nous allons continuer à  chercher les réponses adéquates aux questions récurrentes » a t-il poursuivi. En donnant rendez-vous pour l’année prochaine, à  la même occasion, M. Lamine Diarra a promis des résultats appréciables suite au progrès réalisés par le Mali en rapport avec les dispositions en cours. Auparavant, la présidente du parlements des enfants a saisi l’occasion pour interpeller le gouvernement malien afin de sauver les mères et les enfants. Elle a déploré le fait qu’il y ait une forte concentration de sages-femmes à  Bamako alors que les femmes accouchent dans les villages sans assistance. Précisons que Les experts dans le domaine de la mortalité maternelle, notamment les professeurs Amadou Dolo et Toumani Sidibé ont également apporté leur contribution pour relever le défi au Mali.

«Tous et chacun» concernés par la santé de la mère et de l’enfant

8,1 millions enfants de moins de 5 ans et 500 000 femmes meurent chaque année dans les pays pauvres dont le Mali. Les principales causes de ces décès sont le paludisme, les diarrhées, la pneumonie, pour les enfants et des complications de grossesse et d’accouchement non assisté pour les femmes. Et pourtant ces décès sont évitables, en grande partie avec des interventions simples, connues et moins coûteuses. C’’est pourquoi, le Gouvernement du Mali et ses partenaires organisent une vaste Campagne dénommée « Tous et chacun » sur la période 2011-2015 pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement 4, 5 et 6. Cette campagne vise à  accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants au Mali. Le lancement a eu lieu le dimanche 13 novembre à  la Tour de l’Afrique à  Faladié(Bamako) avec le départ pour la première étape de la campagne, la région de Sikasso. C’était en présence du directeur national de la santé, les représentants du Save the Children, Unicef, World Vision, Plan Mali, la Fondation Orange Mali et d’autres acteurs. Une caravane médiatique composée d’artistes, ambassadeurs de la campagne « Tous et Chacun », de journalistes, d’agents socio-sanitaires et d’autres acteurs du développement sillonnera du 13 au 19 novembre 2011, les localités de Bougouni, Sikasso, Yorosso, Koutiala, Ségou, Bla, San et Konobougou. Le ton de cette campagne avait été donné le 6 octobre 2011 par Madame Touré Lobbo Traoré, épouse du Président de la République et Présidente de la Fondation pour l’Enfance, marraine de la campagne à  l’occasion de la rencontre des Premières Dames d’Afrique sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Le lancement communautaire est intervenu le 08 octobre 2011 au CSCOM de Djenekabougou en Commune IV du District de Bamako, par Madame Diallo Madeleine Ba, Ministre de la santé. Des actions concrètes dans la région de Sikasso Là -bas, un accueil chaleureux a été réservé aux caravaniers par la population. Bougouni l’un des cercle de Sikasso (3 eme region administrative du Mali). Le préfet , le maire de Bougouni et le président du conseil du cercle, sans oublier les chefs traditionnels, ont assuré la délégation de leur accompagnement au programme de lutte contre la mortalité maternelles infantile et néonatale. La délégation s’est rendue au CSCOM de Bougouni Est sous la houlette du médecin chef adjoint. l’objectif est de prendre langue avec le personnel de la santé dans la lutte contre ce fléau. Une occasion pour le bureau de gestion de ce CSCOM vétuste, d’évoquer les énormes problèmes auxquels ils sont confrontés. Il s’agit autres du manque financier pour faire face certaines urgences, le manque médicaments, les matériels médicaux, l’absence de l’ambulance pour l’évacuation des malades au centre de référence de santé. Au niveau du centre de référence de Bougouni, les journalistes ont visité une unité de mères Kangourou. Dans cette unité, les enfants mal en point et en particulier les prématurés et les malnutris sont pris en charge grâce à  une méthode particulière inspirée de ces animaux qui portent leurs petits dans une poche sur leur ventre. Poursuivant le chemin vers Sikasso, la délégation a fait une escale à  Sirakoro, située à  une quarantaine de kilomètres de Bougouni. Dans cette localité, un projet Save the children intervient à  travers un agent de communication de la santé. Cet agent appelé relais communautaire a pour rôle la prise charge des enfants malades. Il s’occupe aussi des femmes enceintes pour leur orientation et leur suivi médical.

Médias: Technologie semencière malienne

Le thème retenu pour cette matinée de presse était : ‘’les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali ». Pour éclairer la lanterne des journalistes sur le dit thème, le directeur Modibo N’guanèkè Coulibaly a fait appel au spécialiste Makan Fofana, agro-économiste de formation et coordinateur de l’unité de semence de base à  l’IER. La vingtaine de participants à  la matinée de presse a ainsi appris beaucoup sur les avantages, de l’importance des semences améliorées au Mali et des défis à  relever. Selon Makan Fofana, l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur agricole .Un secteur qui occupe près de 75% de la population active qui contribue à  hauteur de 43% à  la formation du produit intérieur brut (PIB) et fournit 30% des recettes d’exportation (CILSS 2000). Le coton constitue la principale culture commerciale pratiquée dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes et Ségou. Les productions vivrières (mil, sorgho, maà¯s, blé, fonio, etc.) sont essentiellement de type pluvial. Pour la promotion de la riziculture irriguée, d’importants aménagements hydro-agricoles ont été réalisés dans le delta intérieur du Niger et dans les vallées des fleuves Niger et Sénégal. En dehors des zones engagées dans un processus d’intensification agricole, l’agriculture est pratiquée par de petites exploitations familiales faiblement mécanisées qui privilégient un système de type extensif. Il s’agit d’une agriculture de subsistance orientée principalement vers l’autoconsommation. La part des excédents commercialisables dépasse rarement 15-20% de la production. Par exemple au cours de cinq dernières années la production totale de céréales est estimée en moyenne au cours des cinq dernières années à  3.370.000 tonnes. l’importance des semences de qualité dans l’augmentation de la production et l’amélioration de la productivité a été perçue très tôt par les autorités maliennes. C’’est pour cela qu’en 1963, la section de contrôle et de diffusion des semences sélectionnées (SCDSS), chargée de la production, de la diffusion et du contrôle des semences sélectionnées fut créer au sein de la division la recherche agronomique de l’IER. l’agriculture malienne est dépendante de la pluviométrie pour plus de 90%. Les cycles périodiques de sécheresse (1968 –1973 et 1982 –1984) ont eu des répercussions négatives sur l’économie. Et ce malgré de gros efforts consentis par les plus hautes autorités du pays. Dans ces conditions, toute production végétale est tributaire de la semence. Cette conférence, s’est articulée au tour de quelques rappels sur la situation agricole au Mali, le secteur semencier malien de 1960 à  2011, les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali, le cadre législatif et réglementaire du secteur semencier et les perspectives. Cette matinée de thé de presse a donné l’occasion aux journalistes de mieux connaà®tre les défis à  relever dans le secteur semencier, les avantages mais aussi leur rôle dans la sécurité alimentaire. A en croire Makan Fofana, le secteur semencier du Mali qui est très riche en technologie. Car il dispose plusieurs variétés de mil, niébé, maà¯s, sorgho et de riz amélioré avec une production très élevée. Les questions des journalistes ont tourné autour des difficultés liées à  la recherche, la vision des paysans sur les semences améliorées, les avantages et les inconvénients ainsi que le silence sur la production des OGM.

Farako ou le thé « Made in Mali »

l’ouverture du capital aux importateurs de thé, a donné un nouvel élan à  l’entreprise qui a redémarré début juin cela à  la grande satisfaction de la population de la Région de Sikasso qui considère à  juste raison, cette usine comme une fierté régionale. Beaucoup de consommateurs de thé accueilleront également avec une grande joie l’arrivée à  nouveau sur le marché du thé produit au Mali. Il y a deux ans quand notre équipe de reportage s’était rendue à  Farako. l’usine était fermée et la production suspendue à  cause des nombreuses difficultés. Le repreneur, Souleymane Koné dit « Farcy » avait alors expliqué que les problèmes de l’usine s’aggravaient d’année en année. Des facteurs contraignants ne permettaient pas sa rentabilité économique et financière. Le plus gros problème étaient les coûts des facteurs de production. Mais il y a aussi le changement rapide de goût des consommateurs et la forte concurrence sur le marché du thé. Une autre difficulté majeure était le vieillissement très avancé des théiers, faute d’entretien. Les jeunes pousses qui servaient à  faire le bon thé n’existaient plus. Le thé de Farako était donc désormais fait à  base de n’importe qu’elle feuille de théier. l’obsolescence des équipements et du matériel de production (plus 37 ans d’âge en moyenne) et leur inadaptation aux conditions modernes d’exploitation ainsi que l’inexistence d’outils de rechange étaient entre autres problèmes soulevés par le repreneur. Pire, le bassin d’eau servant à  irriguer les périmètres de thé était envahi de sable et les canaux de ruissellement bouchés. MISE A NIVEAU DE l’OUTIL INDUSTRIEL. Il faut rappeler que l’usine de thé de Farako est le fuit d’un partenariat entre notre pays et la République Populaire de Chine. Elle est l’une des premières unités industrielles installées après l’accession du pays à  l’Indépendance. l’usine fut inaugurée en 1972 mais depuis 1963, les Chinois multipliaient les prospections sur le territoire pour détecter des sols propices à  la culture du thé. En effet, les théiers ont besoin d’un climat chaud et humide, avec un fort ensoleillement sans nuage et une forte pluviométrie (200 mm/mois). Les théiers préfèrent l’altitude pour éviter les fortes chaleurs. Le thé qui pousse en altitude est ainsi de meilleure qualité. C’’est au regard de ces considérations que les villages comme Finkolo, Farako, Loutana dans la Région de Sikasso et Lobouala dans le cercle de Kita furent identifiés. Parmi ces localités, C’’est le village de Farako qui a finalement été retenu. Une superficie de 402 hectares a été délimitée pour la culture du thé. En 1976, les coopérants chinois sont rentrés, laissant la gestion de l’usine aux nationaux jusqu’en 1987. Le thé produit était commercialisé par la Somiex. Cette gestion ne s’étant pas montrée rentable, l’on opta pour un système de cogestion de l’usine par les deux pays sous l’appellation de « Opération thé de Sikasso ». Cette expérience durera de 1987 à  1992 avec une production annuelle décroissante de 127 à  70 tonnes par an. Finalement, l’usine fut reprise le 31 octobre 1993 par une société chinoise dont le contrat de 10 ans a pris fin en décembre 2004. Depuis le 4 mai 2005, l’usine de thé de Farako est gérée par la Société générale des thés du Mali-SA (SOGETM-SA), conformément à  une location-gérance de 10 ans. Cependant, faute de moyens techniques et financiers, l’usine est tombée en ruine. La vétusté des matériels a occasionné la hausse des coûts de fonctionnements. l’usine consomme plus de 300 litres par jour de gasoil soit 9000 litres par mois, évalué à  plus de 5 millions de Fcfa. En 2007, l’usine a produit 123.310 kg de thé pour une valeur de 164 millions Fcfa. Mais les charges d’exploitation ont coûté plus 205 millions de Fcfa soit une perte de plus 40 millions. En 2005, les pertes étaient estimées à  29 millions contre 18 millions en 2006. Cette situation a nécessité la diminution drastique du nombre des travailleurs de l’usine. De 300 employés (permanents et saisonniers) dont plus 150 femmes à  ses heures de gloire, Farako n’emploie aujourd’hui que 25 travailleurs permanents. Au regard de cette situation, le ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, s’est saisi du dossier. Après un audit de la situation et plusieurs rencontres avec les acteurs concernés, le département a décidé d’ouvrir le capital de l’usine à  tous les importateurs et opérateurs de thé. Une quinzaine de gros importateurs de thé dont le Groupe Boubacar Tandia, le Groupe Achkar, Moulaye Mohamed, Souleymane Koné, Madala Kouma, Mme Ben Baba Jamila Ferdjani (actuellement présidente du conseil d’administration de la société qui exploite l’usine) se sont manifestés. Cette implication des importateurs dans la gestion de Farako vise à  doter l’usine de ressources financières indispensables à  son développement et surtout à  assurer une politique de commercialisation efficace de la production. Les nouveaux repreneurs ont fait appel à  certains anciens travailleurs de Farako pour redémarrer l’usine. Il en est ainsi du nouveau directeur, Moctar Traoré qui fut codirecteur pendant la période de la cogestion Mali-Chine. Selon lui, l’usine a véritablement commencé la production en début juin. « Nous avons commencé avec le réaménagement des pépinières et du bassin. Nous avons procédé à  la révision, la réhabilitation des équipements de l’usine et la mise à  niveau de l’outil industriel. Les jeunes feuilles qui servent à  faire du bon thé sont en plein épanouissement. On récolte chaque jour 5 tonnes de feuilles de thé fraiches pour les transformer en thé de bonne qualité », développe le responsable de Farako. SUR DE BONNES BASES. Cependant, la réhabilitation de cette importante unité industrielle demande un financement conséquent et l’implication de tous. « Pour le moment, l’usine consomme plus de 1000 litres de carburant par semaine. Pire les installations des groupes électrogènes sont très vétustes. Il faut une vraie installation électrique », insiste le spécialiste. Pour les travailleurs de l’usine, C’’est un rêve qui se réalise. « J’ai vécu les différentes époques de la vie de cette usine, car J’y travaille depuis 1975. Je peux vous dire qu’aujourd’hui nous partons sur de bonnes bases. Nous avons commencé la production et nous avons toutes les qualités de thé appréciées des consommateurs. Du « 4011 » au « 4012 » en passant par le « 4013 », le gros grain, « l’impérial ». C’’est un immense soulagement pour nous de voir cette usine redémarrer et pour de bon cette fois-ci. Car même au pire moment nous avons soigné cette usine comme notre vie. Car il s’agit du résultat de toute une vie de travail », se réjouit le chef d’usine, Jérémie Togo, doyen la société avec 35 ans de service. De toute évidence, l’usine de thé de Farako a véritablement démarré sa production. Et les nouveaux gestionnaires n’entendent pas s’arrêter là . Avec l’ouverture du capital et la finalisation du statut de la nouvelle formule de Farako, ils projettent d’élaborer une stratégie nationale de promotion et de développement de la filière thé au Mali ainsi que la mise en place d’une unité de conditionnement adaptée au thé fini. Au grand bonheur de la population de la 3ème Région.

CAD Mali invente le « Thé politique »

Dans ses orientations et stratégies pour cette année, CAD Mali propose l’espace « Thé politique ». Selon ses initiateurs, l’objectif premier est d’éveiller les consciences des jeunes autour d’un thé, élément fédérateur dans notre société autour duquel les jeunes se retrouvent pour discuter. C’’est au nouveau siège de l’organisation qu’a e lieu la rencontre avec la presse qui a permis de présenter la CAD MALI, son processus de diagnostic institutionnel et organisationnel et l’espace « Thé politique ». La Coalition des alternatives africaines/Dette et développement est un mouvement social d’alternatives populaires de statut malien agrée par le gouvernement du Mali en 2001. Il regroupe environs quatre-vingt-deux membre, organisations paysannes, de femmes, de jeunes, d’handicapés, de tradithérapeutes, d’opérateurs économiques locaux, d’ONG, de syndicats, de confessions religieuses musulmanes et chrétiennes, des personnes engagées pour la défense des droits des peuples. Le thé, un moyen de regroupement Dans son processus de diagnostic institutionnel et organisationnel, l’organisation recentrera ses orientations sur les projets de plaidoyer politiques et culturels sur la transformation de la logique et mécanisme dépendance des pays du Sud. Il s’agit du piège de la dette, évasion et paradis fiscaux et des politiques antisociales d’inspiration néolibérale. La grande innovation de l’année sera le « Thé politique ». Selon le conférencier Moctar Coulibaly chargé de plaidoyer politique chez « Médecin du monde France », le thé est devenu un moyen de regroupement et de mobilisation populaire notamment la jeunesse. « En plus de sa contribution très remarquable au processus de dégradation de l’environnement, force est de constater que cette mobilisation autour du thé est généralement mal exploitée comme espace d’éducation, de conscientisation et d’éveil particulièrement chez les jeunes. Au regard de la place socioculturelle qu’occupe le thé dans nos familles, espaces publiques, les grins etc., symbole d’accueil, il s’avère important de le saisir comme une opportunité citoyenne d’animer autrement ces espaces . Pour nous ce regroupement autour du thé peut servir de cadre de d’information et de débat sur des questions d’intérêts publiques qui interpellent les devoirs et les droits des citoyens ». Raison pour laquelle que la CAD Mali dans ses orientations d’éducation politique du citoyen a dédié de dénommer Thé politique son espace de conscientisation et d’éveil. l’objectif de cet espace est d’améliorer et re-oxygéner le système d’analyse politique et de mobilisation de la CAD Mali de manière à  faire du citoyen un acteur politique qui contribue à  la définition et à  la réalisation de son propre devenir et de celui de sa société. l’espace thé politique sera organisé au moins une fois par mois suivant la nature de l’activité. Il sera un lieu pour la tenue des formations militantes, des conférences et séminaires, le partage des documents, les projections de théâtres et de filmes militants, de causeries débats, de l’éducation populaire, le développement du savoir, les discussions et échanges.

Achcar : Après la farine… bromatée, le thé vert

Estimés à  60, sur toute l’entendue du territoire national, les opérateurs de la filières thé n’auront plus le choix : ou ils deviennent des Agents commerciaux d’Emile Achcar, ou ils mettent la clé sous la porte. Tout a débuté le 14 avril dernier, lorsque la direction nationale du commerce et de la concurrence leur annonce, sans sourciller, que l’octroi des licences d’importation de thé est suspendu. Du moins, jusqu’à  nouvel ordre. Colère et indignation dans les rangs des opérateurs de la filière thé. Après avoir bénéficié, des années durant du monopole sur l’importation de la farine, -monopole levé, suite au scandale lié à  l’usage du bromate de potassium dans ce produit – la famille Achcar s’apprête à  s’arroger un autre monopole : celui sur le thé. Pour Hama abba Cissé, vice –président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) et non moins, président des commerçants détaillants, cette décision vient du ministre de l’Investissement, du Commerce et de l’Industrie, Ahmadou Abdoulaye Diarra ; lequel utilise la direction nationale du commerce et de la concurrence comme son bras armé. « s’ils ont pris de l’argent, pour sortir cette décision, ils nous entendrons. Car, nous ne sommes pas prêts à  nous laisser faire » avertit Hama abba Cissé. Le monopole Achcar ? Selon Mme Ben Baba Djamila, présidente de l’association des intervenants dans la filière thé au Mali, cette décision n’a d’autre but que de transformer les opérateurs de la filière thé en Agents commerciaux d’Emile Achcar : « l’Etat veut qu’ils soient les commerciaux d’Emile Achcar. Et que tous les Maliens soient convertis en consommateurs du thé « Baro », le thé d’Emile Achcar », explique t –elle avec une voix nouée par la colère. Pour Jeamille Bittar, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, cette mesure ne passera pas : « On n’est pas d’accord que Emile Achcar ait un monopole sur le thé ». En attendant, les opérateurs de la filière thé fourbissent leurs armes. Afin que cette décision, « inique » et « cynique », soit abrogée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement.

Art de vivre : Que diriez-vous d’une tasse de thé ?

On distingue deux types de thé : Le «Â Camélia-Sensis », le type «Â Chine » à  petites feuilles et le type «Â Inde » ou Assam à  grandes feuilles La légende du Thé de Chine Elle raconte que l’empereur Shen Nung assoupi au pied d’un arbre «Â le camélia sinensis » découvrit à  son réveil que des feuilles de l’arbre étaient tombées dans son récipient d’eau chaude. Il goûta alors à  cette infusion au parfum agréable et la trouva merveilleuse, ainsi naquit le thé en Chine. De nos jours, le thé est la première boisson consommée au monde après l’eau. Il se boit chaque jour environ 15000 tasses de thé à  chaque seconde. Ses bienfaits sur la santé, reconnus depuis bien longtemps par la médecine traditionnelle chinoise, ont été mis en évidence par différentes études scientifiques. Les vertus du thé, un défatigant Les feuilles du thé contiennent un alcaloà¯de appelé la caféine appelé autre fois théine. Le thé a des vertus stimulantes, efficaces à  la fois pour lutter contre la fatigue et pour améliorer les fonctions intellectuelles. Cette caféine est moins excitante que celle du café et aussi moins assimilable à  cause de la présence de tanins qui limitent en partie son absorption. C’’est la raison pour laquelle le thé stimule en douceur ; le thé le plus caféine est celui qu’on laisse infusé trois minutes seulement. Les feuilles du thé sont également riches en vitamine notamment celles du groupe B et les vitamines C, K et A. Ces vitamines sont faiblement détruites par la chaleur (infusion) ; quatre à  cinq tasses de thé vert par jour permettent de recouvrir 10% de certains besoins en vitamines. Le thé contre la carie dentaire Par ailleurs, le thé contient du fluor : une tasse du thé en apporte 0,25mg. l’absorption de cinq à  six tasses par jour en fournit une quantité suffisante pour couvrir nos besoins. Le thé peut donc notamment chez les enfants exercer une action prévention contre les caries. Diurétique et digestif La consommation du thé pendant ou après le repas facilite la digestion mais présente l’inconvénient de diminuer l’absorption du fer contenu dans les aliments car celui réagit au tanin (risque d’anémie). Enfin, le thé accélère aussi légèrement le transit intestinal mais surtout, il augmente la diurèse (sécrétion de l’urine) de 25% par rapport à  l’absorption de la même quantité d’eau. Propriété intéressante en cas de régime amaigrissant à  condition de la boire sans sucre. Contre indications l’hypertension artérielle et la tachycardie (palpitations) : il faut savoir que la consommation de thé accélère le rythme cardiaque et respiratoire et les ulcères de l’estomac ou du duodénum car il augmente l’acidité de la muqueuse gastrique d’environ 30% durant à  peu près 2 heures. Consommer le thé de manière très modéré voire s’en abstenir lorsqu’on souffre d’insomnies, de nervosité ou d’anxiété est nécessaire.