Tieman Hubert Coulibaly : « Faire les choses comme il faut »

Le ministre des Affaires étrangères, Tieman Hubert Coulibaly,  a animé une conférence de presse le 19 avril 2018 à son département. Au cours de cet exercice, il a été question du rapport trimestriel du Secrétaire général de l’ONU sur la situation au Mali et de divers sujets d’actualité.

La salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale était comble de journalistes. Le chef de la diplomatie malienne a pris part la semaine dernière au Conseil de sécurité à la séance de présentation du rapport sur la situation au Mali, faite par  Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU. Après avoir situé le contexte, la pléiade d’hommes de médias  entament l’interaction.

La mise en œuvre de l’Accord, les conditions des compatriotes en Algérie, la lutte contre le terrorisme et les élections  étaient entre autres les préoccupations exprimées. « L’accord pour la paix et la réconciliation nationale est un projet politique central, il ne saurait être caduque », assure d’entrée de jeu Tieman Hubert Coulibaly. « S’il était  caduque, cela veut dire que nous repartons  dans le conflit, alors qu’aujourd’hui les séquences de violences que nous avons connu en 2015 sont derrière nous. Il n’y a plus d’affrontement entre l’armée malienne et les groupes signataires  et entre les mouvements signataires eux-mêmes », a-t-il expliqué. Il admet cependant les difficultés  dans les volets  défense et sécurité  notamment le MOC et  le DRR. Pour illustrer l’avancement du processus, il informe l’assistance que le 30 avril les MOC de Kidal et de Tombouctou seront mis en place.  » Un grand pas » qui permettra selon le ministre d’avoir un dispositif conjoint entre l’armée malienne, la CMA et la Plateforme.

Parlant du régime de sanctions dont la demande a été faite par le gouvernement du Mali, le ministre précise les types d’actions qui pourront motiver des rétorsions. Selon lui « il ne s’agit  pas d’organiser des expéditions punitives ou de jeter l’anathème sur qui que ce soit mais d’établir sur la base d’éléments objectifs une liste de ce qui serait des éléments hostiles à la mise en œuvre de l’Accord ».  Il y a quelques jours, la Coordination des Mouvements de l’Entente, composée de dissidents de la CMA et de la Plateforme a tenu une conférence lors de laquelle elle dénonce son exclusion du processus. Sur le sujet, le ministre  considère que « la CME surtout à l’approche des élections » cherche à se positionner et que cela ne peut remettre en cause l’accord. Alors que pour un grand nombre des citoyens,  la situation sécuritaire se complique chaque jour davantage, Tieman  Hubert soutient que ce processus, certes difficile, avance. « Ce n’est pas véritablement une question d’aller vite mais d’aller bien, faire les choses comme elles doivent être faites », justifie-t-il.

S’agissant de la mission onusienne, qui avait subi une attaque meurtrière la semaine dernière, le chef de la diplomatie malienne souhaite qu’elle soit « équipée de manière adéquate pour qu’elle puisse remplir sa mission ». »Le combat contre le terrorisme doit être menée par tous », déclare-t-il, ajoutant que « le Mali n’est pas une usine à fabriquer de l’insécurité ni du terrorisme. Ces phénomènes-là  ont été importés chez nous », se défend le ministre. Il trouve nécessaire que la MINUSMA ait plus de capacité pour faire face aux menaces. C’est pourquoi Tiéman Hubert Coulibaly souhaite l’appui de certains pays à la mission « afin que ses faiblesses capacitaires puissent être comblées ». Dans la gestion de cette crise, il invite la communauté internationale « à jouer pleinement son rôle ».

 

Premier oral pour Tieman Hubert Coulibaly

Première pour le nouveau ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Tieman Hubert Coulibaly était face à la presse le 1er février pour faire le point après ses récentes participations à des rencontres internationales au nom du Mali.

Conseil de sécurité des nations unies et sommet de l’union africaine. La situation au Mali a été au menu de ces réunions tenues toutes deux pendant le mois de janvier 2018. Y pris part une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tieman Hubert Coulibaly. Ce dernier a rencontré la presse ce jeudi 1er février pour dresser le bilan de cette participation et éclairer l’opinion nationale sur certains points qui en sont ressortis.

Le premier concerne les informations portant état d’un ultimatum des nations unies à l’endroit des autorités maliennes pour l’accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.Le premier concerne les informations portant état d’un ultimatum des nations unies à l’endroit des autorités maliennes pour l’accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Selon lui, c’est  » le Mali qui a souhaité un régime de sanctions et qu’il soit l’objet d’une résolution à l’ONU ». Le Mali, a-t-il ajouté, n’est, en aucun cas, menacé parce qu’il fait tout ce qui est en son pouvoir pour la « réelle « mise en oeuvre de l’accord. « Il est temps d’avancer « , a-t-il conclu sur ce sujet.

Le 30e sommet de l’union africaine qui s’est tenu la semaine dernière a été, aux dires du ministre l’occasion de discuter des réformes en cours au niveau de l’instance continentale. Le marché unique pour le transport aérien, la zone de libre-échange, le financement de l’organisation étaient à l’ordre du jour et « après des débats riches auxquels nous avons pris part, nous nous réjouissons des avancées sur ces sujets essentiels pour l’avenir du continent », assure M. Coulibaly.

Répondant aux questions des journalistes, il a évoqué, entre autres, la prochaine revue stratégique à l’ONU qui pourrait permettre une nouvelle évolution du mandat de la MINUSMA, l’évolution de la collaboration avec les groupes signataire de l’accord de paix, la prochaine réunion du G5 Sahel au cours de laquelle le Mali passera la présidence au Niger. En ce qui concerne les récents commentaires sur la situation malienne sur certains médias étrangers, il a déclaré souhaiter éviter de les commenter tout en déplorant des « attaques indignes et injustifiées ».

Dernier oral pour le ministre de l’Administration territoriale 

Le ministre de l’Administration territoriale, Tieman Hubert Coulibaly a animé une conférence de presse, le vendredi 15 décembre, dans les locaux dudit ministère. Face à la presse, il s’est exprimé sur les élections de 2018, les récents incidents meurtriers à la frontière guinéo-malienne et l’Accord pour la paix et la réconciliation. Confiant et énergique, le ministre refuse le scepticisme.

10 heures. Une trentaine des journalistes étaient installés dans la salle de conférence du ministère de l’Administration territoriale. Tieman Hubert Coulibaly entre quelques minutes plus tard. L’ancien ministre des Affaires Étrangères prend place pour un oral de plus d’une heure, reparti, entre exposé et échanges directs avec la presse. Il s’agit de faire le point sur la situation générale des sujets relevant de ses compétences et d’apporter des éléments de réponses aux débats des derniers jours sur le report des élections.

Les élections en 2018

Elles sont d’intérêt majeur. Le report des élections locales et régionales en avril 2018 n’a pas fait l’unanimité au sein de la classe politique nationale. En plus de ces élections, il y a les présidentielles et législative, toutes en 2018. Un agenda électoral, donc, inédit dans un contexte sécuritaire inquiétant. Les élections communales ayant eu lieu en 2016, n’ont pas pu se tenir dans les 59 communes des régions de SégouMopti, Tombouctou, Gao et Kidal. En plus, les régions de Taoudéni et Ménaka restent en attente. « Dans l’agenda électoral, il y a les élections locales pour les conseillers des cercles, les élections régionales pour les conseillers régionaux et puis l’élection du président de la République et en fin celle des députés à la fin de l’année », précise Tieman Hubert Coulibaly. Des rendez-vous importants souligne-t-il, car « en ce qui concerne les élections locales et régionales, c’est la première fois dans l’histoire du Mali que ce personnel politique sera élu au suffrage universel direct », dit-il. Une disposition de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Selon Tieman Hubert Coulibaly« la crise a révélé un certain nombre des faiblesses dans notre dispositif institutionnel, nous avons estimé que pour renforcer ce dispositif, il fallait donner plus des légitimités aux pouvoirs locaux au niveau cercles et régions », justifie-t-il. Pour le ministre, ces élections ont aussi pour objectif de raffermir les fractures afin de ramener l’unité nationale. « C’est pour cela qu’ayant convoqué les élections pour le 17 décembre et ayant écouté toutes les parties prenantes, les partenaires à la paix, le gouvernement a estimé qu’il fallait revoir son agenda et accorder plus de temps pour réaliser l’objectif d’inclusivité qui doit être un objectif central dans un tel processus », détaille le ministre. Il s’insurge contre ceux qui ont appelé à sa démission en rappelant que le Mali sait organiser des élections. « Organiser les élections et les réussir sont des affaires différentes », soutient-il. « Il n’y a aucun agenda caché, contrairement à ceux que certains groupes politiques ont dit », poursuit-il, visiblement remonté contre ceux qui l’ont traité d’ « incompétent ». « La véritable compétence en ce moment de notre pays, réside dans notre capacité à pouvoir prendre en charge les urgences du Mali et la première des urgences est le retour de la paix », indique le ministre Tieman Hubert Coulibaly. Pour parvenir à un tel objectif, il met l’accent sur le dialogue et la concertation au profit des armes. 

Réorganisation administrative du pays

Dans sa tirade, le ministre a évoqué, également, la réorganisation administrative du pays avec les nouvelles régions. En 2012, 11 au total, ont été créées. Seules Ménaka et Taoudeni sont aujourd’hui avancées dans le processus d’opérationnalisation. Les neuf autres existent selon le ministre légalement, mais ne sont pas encore opérationnelles. « Compte tenu des difficultés du moment le gouvernement a proposé l’opérationnalisation de trois régions par an, mais les discussions sont en cours avec le collectif qui agit au nom de ces régions », a assuré Thiema Hubert Coulibaly.

Incidents inter-frontaliers

Le dernier point abordé par le ministre a été les récents évènements ayant causé des morts à la frontière guinéo-malienne. Une zone riche en minerais et qui fait objet de convoitise. « J’ai tenu une réunion technique avec mon homologue guinéen. Nous avons expliqué aux populations qu’il n’y a pas et il ne saurait y avoir des conflits territoriaux entre le Mali et la Guinée », rapporte- il. Des décisions ont été prises pour délimiter les frontières. « Nous sommes avec nos frères de Conakry à l’étape de la proposition de tracé pour la frontière, puis un traité frontalier », explique le ministre. Le Mali compte 7600 kilomètres de frontières avec les pays limitrophes, dont 2600 délimités et bornés. Selon lui, le Mali a besoin pour sa sécurité et celle de ses voisins, de stabiliser ses frontières.

Interactions avec la presse

Aux questions des journalistes entre autres, sur l’insécurité au Nord et au Centre du pays, la loi sur la libre administration des collectivités et sur  les récents affrontements à la frontière, le ministre a apporté des éléments de réponses.
C’est ainsi que dans la poursuite de mise en œuvre de l’Accord, le gouvernement engagera des discussions avec les mouvements signataires de l’Accord. Il a fait savoir que ces derniers souhaitent dorénavant « être considérés comme des acteurs politiques nationaux désirés de participer aux débats » et non plus des groupes armés. Sur la question d’insécurité, le ministre estime que les élections doivent se tenir malgré tout. « Pensez-vous que ce serait aider la sécurisation du Centre en décidant de renoncer aux élections ? », questionne le ministre, pour qui, les élections sont un processus permettant au pays de se structurer face à son destin. « Ce n’est pas parce ce que nous faisons face au terrorisme que nous devons mettre les institutions entre parenthèses », encadre Tieman Hubert Coulibaly encore une fois, s’adressant à ceux qui appellent à une transition en 2018.
En attendant cette année cruciale, et malgré la volonté affichée du ministre, il reste qu’une brume entoure l’horizon.

Le chronogramme électoral au coeur des discussions

Le ministre de l’administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, a tenu hier mardi 30 mai, le traditionnel cadre de concertations avec les partis politiques afin de partager avec ces derniers la proposition du nouvel agenda électoral de 2017.  Etait inscrit à l’ordre du jour deux points : l’élaboration du calendrier électoral 2017 et la révision constitutionnelle engagée par les plus hautes autorités du pays.

Les élections locales et communales partielles dans les 59 communes restantes initialement prévues pour le 28 mai dernier et les élections référendaires couplées avec les régionales pour le 9  juillet 2017, ne peuvent plus avoir lieu suite à l’indisponibilité du ministre Tièman Hubert  Coulibaly. Le ministre s’est excusé auprès des responsables des partis politiques pour  de la lenteur de l’organisation de la concertation. « Depuis ma nomination, compte tenu de mon agenda très chargé, nous n’avons pas pu tenir cette réunion avec les acteurs impliqués dans l’organisation des élections » à t-il déclaré.

Selon lui, la non convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire afin qu’elle planche sur la lecture partielle du code électoral et la relecture du code des collectivités territoriales, prenant en compte la création des régions de Ménaka et de Taoudéni  ainsi que la tenue de la Conférence d’Entente Nationale (CEN), ont été les principales causes du non-respect de ce calendrier électoral.

Pour le moment, aucune date n’a été donnée,lors de la concertation, pour le nouvel agenda des élections de 2017 . Les nouvelles dates feront l’objet d’un communiqué après consultations de toutes les parties concernées. Les élections référendaires sont prévues pour le 9 juillet prochain, les élections de conseillers des cercles couplées avec les communales partielles et les régionales sont prévues respectivement pour le 29 octobre et le 26 novembre.

 

 

Tiéman Hubert Coulibaly : « ceux qui pendant vingt ans n’ont rien pu changer, doivent se taire et nous laisser travailler »

Le ministre de la défense et des anciens combattants, M. Tiéman hubert Coulibaly, a présidé ce matin la cérémonie d’ouverture des travaux de la session extraordinaire du conseil supérieur de la fonction militaire. Occasion pour lui de féliciter et d’encourager les forces armées à poursuivre avec abnégation le travail de la reconstruction entamé. C’était à la direction nationale de la justice militaire. 

Malgré les difficultés de tout genre auxquelles notre armée est confrontée, au département de la défense et anciens combattants l’on ne baisse pas les bras. Sans tambour ni trompette, des actions sont prises tous les jours pour mettre les forces armées dans les conditions afin qu’elles soient à la hauteur des attentes. Après la session du 21 octobre 2015 qui avait examiné et approuvé le projet de loi portant statut général des militaire, cette nouvelle session traduit la détermination du commandement supérieur à faire également du chantier de la réforme des armées, celui de la modernisation. Ainsi, les participants auront à examiner et à se prononcer sur deux projets de textes. Il s’agit entre autres, du projet de décret fixant les conditions, les critères et les procédures d’avancement des officiers, des sous-officiers et des militaires du rang et du projet de décret portant modification du décret n°05-002/P-RM du 7 janvier 2015, fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Etat-major général des armées. Le premier projet consacre la fusion de l’ensemble des textes régissant l’avancement des officiers, sous-officiers et militaires du rang. Le second projet répond à une nécessité d’adaptation à la réalité par la prise en compte de certains facteurs notamment le contexte sécuritaire actuel marqué par la lutte contre le terrorisme auquel notre pays fait face depuis plusieurs années. « Cette session extraordinaire est un cadre utile qui permet de ramener les préoccupations à la hiérarchie afin de prendre des bonnes décisions nécessaires au bon fonctionnement de l’armée malienne », explique le colonel major Zakaria Koné, secrétaire général du conseil, supérieur de la fonction militaire. Au lieu de faire l’union sacrée derrière notre vaillante armée qui se bat contre des bandits armés, groupes terroristes et des menaces de toutes sortes, on assiste à de pratiques tendancieuses qui sapent aujourd’hui le moral de la troupe. Au regard des actions malveillantes et subversives en cours, tendant à discréditer les forces armées et de sécurité, le ministre Tiéman a été, on ne peut plus clair, « le moment est très difficile, mais aucune difficulté n’est sans fin. Ces difficultés ne doivent pas nous amener à ne pas être concentrés sur ce qui est l’essentiel, le Mali », souligne-t-il. Rappelant le cas du soldat Diarra dit seydou Samaké, le ministre a invité l’ensemble des forces armées maliennes à la cohésion de la vie. « Le mensonge à beau courir, la vérité le rattrapera un jour. Ceux qui s’agitent aujourd’hui à discréditer l’armée, n’ont pu rien faire pendant vingt ans. Ils doivent se taire maintenant et nous laisser travailler », a-t-il conclu.