Barkhane – Takuba : chronique d’un départ annoncé

L’expulsion de l’ambassadeur français au Mali décidée par les autorités de la transition le 31 janvier 2022 a marqué un tournant dans les relations diplomatiques, déjà tendues depuis plusieurs mois, entre Paris et Bamako. Elle a suscité beaucoup de réactions dans l’opinion publique française et obligé l’État français à accélérer sa décision sur l’avenir de son engagement militaire au Mali, où, en plus de Barkhane, la France assume le commandement de la force européenne Takuba. Face à une situation de plus en plus « intenable », Paris et ses partenaires européens envisagent sérieusement un retrait militaire définitif du Mali, tout en restant engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Nous devons constater que les conditions de notre intervention, qu’elle soit militaire, économique et politique, sont rendues de plus en plus difficiles. Bref, on ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix », a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly, le 29 janvier, au lendemain d’une réunion de l’Union européenne au cours de laquelle la situation au Mali a été évoquée.

« Nous voulons tous poursuivre ce combat. Nous sommes unis par rapport à cet objectif, il nous faut donc désormais en déterminer les nouvelles conditions », a-t-elle poursuivi, deux jours avant l’expulsion de Joël Meyer, l’ambassadeur français en poste au Mali, considérée par plusieurs candidats à la présidentielle française comme une humiliation.

Il n’en fallait pas plus pour remettre sur la table la question de la présence française au Mali, 9 ans après le début de son intervention, d’abord avec Serval, puis Barkhane. Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a assuré le 1er février que la situation ne pouvait pas rester en l’état et que d’ici la mi-février la France allait travailler avec ses partenaires pour « voir quelle est l’évolution de notre présence sur place et pour prévoir une adaptation ».

Un débat sera également organisé au Parlement français d’ici la fin de la session en cours, à la fin du mois de février, pour évoquer l’engagement militaire de la France au Mali, a annoncé le 2 février le Premier ministre Jean Castex.

Options 

Les options pour Paris vont d’un maintien avec une réorganisation, à un départ définitif ou à un transfert des troupes vers un autre pays du Sahel. « Pour moi, la première option pour la France pourrait être de réduire davantage sa présence au Mali, en laissant seulement quelques détachements à Gao. La deuxième serait de concentrer l’essentiel de ses forces au Niger, notamment dans la région du Gourma, et de continuer à mener des opérations dans la zone des trois frontières, avec les renseignements américain et nigérien, et la coalition des forces du G5 Sahel », avance le Dr. Abdoulaye Tamboura, géopolitologue, qui par ailleurs n’est pas convaincu que la France décidera de quitter définitivement le Mali.

Pour Moussa Djombana, analyste géopolitique et sécuritaire, « l’équation est très complexe pour la partie française qui sans nul doute, si elle devait quitter le Sahel, le ferait malgré elle, la mort dans l’âme ».

« Logiquement, si on s’en tient aux précédentes déclarations du Président Macron, la France doit s’assumer, être conséquente avec elle-même et s’en aller du Mali. Cependant, les intérêts des États n’étant pas à occulter, quitter le Mali reviendrait à abdiquer face à la Russie et à livrer le Mali sur un plateau d’or à Poutine. Pris sous cet angle, vu la rivalité entre l’Europe et la Russie, je vois mal la France et ses alliés européens s’en aller aussi facilement », analyse-t-il.

En revanche, selon Dr. Aly Tounkara, Directeur du Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S), « il est fort probable qu’on assiste dans les semaines à venir à un retrait définitif de la présence militaire française au Mali et même de la Task Force Takuba ». Pour lui, l’avenir de la France sur le plan militaire au Mali s’inscrit clairement dans le court terme.

Rester au Sahel… mais où ?

Comme l’ont affirmé à plusieurs reprises les autorités françaises, un désengagement français du Sahel, où le pays combat le terrorisme, n’est pas envisagé. La France étudie donc la possibilité de poursuivre la lutte anti-terroriste dans la région depuis un autre pays au cas où elle devrait quitter le Mali.

Le Niger, un pays au cœur du Sahel et dont la gouvernance est stable, apparait comme la destination vers laquelle les troupes françaises pourraient se replier. La ministre française des Armées, Florence Parly, s’y est d’ailleurs rendue le 3 févier pour discuter de l’évolution du dispositif militaire français au Sahel.

« L’opération Barkhane doit être revue de fond en comble et il nous faut probablement nous replier sur le Niger et bâtir un modèle dans lequel nous serons en capacité d’intervenir en cas d’urgence », a suggéré le 3 février l’ancien ministre français de la Défense Hervé Morin. D’après l’état-major français, qui a tenu un débriefing avec des journalistes sur la question, le départ de Barkhane du Mali n’est pas vu comme un problème, puisque la lutte contre les groupes terroristes se poursuivra depuis Niger. Le même précise que la coopération militaire entre les FAMa, Barkhane et Takuba sur le terrain ne reflète pas les tensions diplomatiques. L’armée française a annoncé que du 1er au 6 février, une opération menée par les militaires maliens et Takuba a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dans la zone des trois frontières. Toutefois, la tension diplomatique entre les deux pays, les problèmes avec Takuba et aussi la présence sur le terrain de « sociétés privées », confirmée par Vladimir Poutine le 7 février poussent la France à regarder vers le Niger.

« Les hautes autorités nigériennes ayant de bons rapports avec les autorités politiques françaises, un redéploiement de Barkhane sur ce pays est envisageable et pourrait susciter moins de remous qu’au Mali. Il est donc évident que Niamey symbolise la survie et l’avenir de Barkhane au Sahel », pense pour sa part Moussa Djombana.

Pour autant, selon cet analyste, un éventuel redéploiement de Barkhane et de la Task Force Takuba au Niger ne se fera pas sans obstacles. « En général, une partie des opinions publiques est contre la présence militaire française au Sahel. Malgré les bonnes dispositions d’esprit des autorités nigériennes, si l’opinion publique nationale évolue fortement contre ce projet, les dirigeants, pour ne pas prendre de risques, pourraient reculer et opposer une fin de non-recevoir à la poursuite de la mission de Barkhane et Takuba sur le sol nigérien », avise celui qui pointe également des « difficultés matérielles » de redéploiement et un « changement obligatoire dans la stratégie opérationnelle globale » de la mission dans la bande sahélienne.

À côté de l’alternative d’un redéploiement vers le Niger, Dr. Abdoulaye Tamboura pense que la France pourrait également se replier sur certaines bases, notamment dans la région des pays du Golfe de Guinée, en Côte d’Ivoire, au Bénin ou au Sénégal, qui sont également confrontés aux menaces terroristes.

« La France peut essayer de réorganiser ses troupes dans les pays qui font l’objet d’attaques sporadiques de la part des djihadistes. La région du Golfe de Guinée peut constituer aussi une zone stratégique pour elle », indique le géopolitologue, qui relève par ailleurs, dans ce cas, des difficultés logistiques pour mener des opérations dans le Sahel. « L’essentiel de l’effectif de la Force Barkhane va être réparti entre la Côte d’Ivoire et le Niger, deux pays qui restent très fidèles à l’engagement français dans le Sahel. Mais, au-delà de cet engagement, ce sont des intérêts géostratégiques et géopolitiques qui seront préservés », renchérit le Dr. Tounkara.

Takuba, lendemains incertains

L’avenir de la force européenne pilotée par la France et mise en place en 2020 pour l’épauler dans son combat contre le terrorisme au Mali est plus que jamais incertain. Sur demande insistante du gouvernement malien de transition, le Danemark a décidé le 27 janvier dernier de retirer ses troupes, récemment déployées.

« Les militaires au pouvoir ont envoyé un message clair et ont réaffirmé que le Danemark n’était pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison nous avons décidé de rapatrier nos soldats », avait déclaré Jeppe Kofod, le ministre danois des Affaires étrangères, après une réunion au Parlement. Le mardi 1er février, la Norvège a suivi en renonçant à l’envoi d’un contingent militaire qui devait intégrer la force Takuba, faute d’accord avec les autorités maliennes. « À compter d’aujourd’hui, il n’est pas d’actualité d’envoyer une force norvégienne au sein de la force Takuba », a clairement indiqué le ministre norvégien de la Défense.

D’autres pays européens, à l’instar de la Hongrie, du Portugal, de la Roumanie et de la Lituanie, qui seraient dans l’attente d’un feu vert de Bamako pour envoyer leurs contingents, reverraient leur position vu le contexte actuel tendu entre la France et le Mali. L’Allemagne, de son côté, va soumettre la question de l’avenir de son engagement au Mali à son Parlement au mois de mai, a annoncé dans une interview le 2 février la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

« L’avenir de la Task Force Takuba est très sombre. Beaucoup de pays contributeurs ont commencé à hésiter, notamment ceux qui ont un mandat en cours d’acceptation. Beaucoup vont clairement décliner l’envoi de leurs troupes », glisse Dr. Aly Tounkara.

« Mais, dans le même temps, il semble que l’approche privilégiée par les autorités maliennes consiste à faire venir d’autre pays contributeurs, qui dépendraient de l’État du Mali et non de la France comme cheffe de file de ces armées partenaires. Ce scénario pourrait faire prendre la mayonnaise, mais dans le long terme. À court terme, dans un esprit de cohérence, les autres pays présents dans la force Takuba pourraient également suivre la France dans son probable retrait définitif du Mali », poursuit-il.

Par ailleurs, selon une source diplomatique, quelles que soient les décisions prises par la France et ses partenaires européens, elles auront un impact sur l’ensemble des missions présentes sur place au Mali, notamment la MINUSMA et la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM). « La France pourrait mettre un frein à l’EUTM, qui est chargée de la formation de nos militaires, dont la présidence est tournante entre les pays de l’UE. Elle pourrait essayer de convaincre ses partenaires pour qu’ils arrêtent la mission, alors que c’est une mission très bénéfique pour nos militaires », craint Dr. Tamboura.

En attendant l’issue des discussions et les prochaines décisions que pourraient prendre la France et ses partenaires sur l’avenir de leur engagement militaire au Mali et au Sahel, l’hypothèse d’un retrait pur et simple de la Force Barkhane et de la Task Force Takuba est sérieusement envisagée, selon des sources proches du dossier.

Les modalités d’un tel retrait sont sur la table des consultations que Paris est en train de mener avec les pays européens et africains engagés dans la lutte contre le terrorisme au Mali et également en discussion au sein de l’état-major de l’armée française.

Le sujet devrait également être évoqué à Bruxelles, lors du sommet Union européenne – Union africaine, prévu les 17 et 18 février 2022, où, selon une source bien introduite, Emanuel Macron pourrait annoncer le retrait de la France du Mali et une adaptation du dispositif militaire.

Pau : Le sommet élargi

Les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel se sont réunis ce mardi à Ouagadougou pour préparer le sommet de Pau, qui se tiendra le 13 janvier. Selon Alpha Barry, ministre burkinabé des Affaires étrangères, qui a reçu ses homologues, cette rencontre s’est tenue à la demande expresse de leurs chefs d’État pour préparer au mieux le rendez-vous. Elle a permis, selon Barry, d’examiner les propositions des différentes parties afin de les soumettre aux chefs d’État avant le sommet. Il a également précisé que le sommet était élargi à l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, l’OIF et d’autres institutions. « C’est une étape importante pour le G5 Sahel dans la lutte contre la menace terroriste dans notre région. Tout se passe dans un bon esprit, entre pays du G5 Sahel et entre le G5 Sahel et les partenaires », a assuré le chef de la diplomatie burkinabé à l’issue de la réunion. L’appel des chefs d’État lors de la réunion extraordinaire du G5 à Niamey, le 15 décembre 2019, semble donc avoir eu un écho favorable. Dans le communiqué final de cette rencontre, ces derniers avaient appelé la communauté internationale à les soutenir pour endiguer la menace terroriste. Un appel avait également été lancé aux autres pays de la zone pour un « renforcement de la coopération entre les services de sécurité et de renseignement dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière ».

UE : Rapport final de la Mission d’observation entre irrégularités et recommandations

La mission d’observation de l’Union européenne a présenté ce mercredi à l’hôtel Sheraton  son rapport final sur l’élection présidentielle passée.  La cheffe de la mission, Cecile Kyenge a évoqué des irrégularités et formulé plusieurs recommandations.

Plus de deux mois après la tenue du second tour de l’élection présidentielle au Mali, la mission d’observation de l’UE publie son rapport.

Le rapport détaille l’analyse du processus électoral et formule 29 recommandations techniques à prendre en compte dans les futurs scrutins. La mission a observé des irrégularités lors du scrutin mais « pas des fraudes dans les bureaux de vote ».

Ses recommandations visent le renforcement  du processus électoral. « J’insiste sur  la création d’une division électorale  permanente au sein du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation à fin de renforcer l’organisation des élections et la coordination avec les autres organismes électoraux constitués par la Commission électorale nationale indépendante et la Délégation générale aux élections »,  propose-t-elle.  Cécile Kyenge a aussi indiqué que, « les autres recommandations s’articulent essentiellement sur la transparence  et l’inclusivité ». Elles visent à « inscrire dans la loi la publication des résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote, à actualiser le fichier électoral ainsi qu’à allonger le calendrier électoral  pour une campagne effective lors du second tour », énumère-t-elle. Le rapport souligne que  le processus s’est déroulé dans un réel climat d’insécurité,  en particulier dans le centre du pays.  En plus d’une équipe  de dix d’experts, une centaine d’observateurs de la mission  avaient  été déployés  dans les parties sud, ouest du pays ainsi qu’à Gao au nord.

Sur la question des résultats  définitifs proclamés  par la Cour constitutionnelle, Kyenge dit que la mission a pris acte de cette décision souveraine et reconnait ces résultats.  Alors qu’au même moment, le chef de file de l’opposition, l’honorable Souamaila Cissé  les rejettent. D’ailleurs, la mission l’avait rencontré avant cette présentation du rapport, de même que le président IBK.

Ces différentes recommandations seront partagées  avec les acteurs électoraux et politiques ainsi que la société civile « à fin de faciliter un débat en vue de de leur adoption ».  Le travail d’observation a  été mené du 19 juin au 30 août 2018.

Présidentielle 2018: Les observateurs de l’UE appellent les candidats à faire preuve de mesure

La mission d’observation électorale de l’Union européenne a publié ce mardi son rapport préliminaire consacré au second tour de l’élection présidentielle du 12 août. La mission note que le scrutin s’est généralement déroulé dans le calme malgré quelques incidents qui ont été principalement signalés dans le nord du pays.

« Dans tous les bureaux observés, l’ouverture s’est déroulée de manière transparente et la conduite des procédures a été évaluée comme positive dans 95% d’entre eux » peut-on lire dans le document de 10 pages. Par la voix de sa cheffe, Cecile Kyenge, la mission renouvelle ses appels à la transparence à l’adresse des institutions électorales.

Elle demande notamment la publication de la liste détaillée des bureaux où le vote n’a pas pu se tenir, ainsi que l’intégralité des résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote, comme cela avait été le cas au premier tour.  La MOE UE relève que la journée électorale a aussi été marquée par des allégations à propos de bulletins pré-marqués et d’achats de votes.

« Nous n’avons observés que deux cas de procès-verbaux  pré-remplies, mais ceux-ci ne comportaient pas de résultats, nous ne pouvons donc pas sur la base de ces deux-là généraliser » affirme Kyenge. Elle déplore le meurtre d’un président de bureau de vote à Tombouctou ainsi que les attaques qui ont visé des bureaux de vote lors du scrutin.

Enfin, la mission appelle les candidats à faire preuve de mesure en évitant d’annoncer leurs propres estimations avant publication des résultats provisoires par l’administration et à régler les contestations éventuelles par la seule voie des recours juridictionnels.

Élection présidentielle 2018 : Sous le regard des experts

Le 29 juillet, date de l’élection présidentielle au Mali est imminent. A quelques jours du rendez-vous, l’effervescence  de la campagne ne faiblit point. Les partenaires et acteurs impliqués comptent apporter leur expertise pour la bonne tenue de ce scrutin.

« Notre objectif, c’est d’accompagner les autorités et le peuple malien à organiser des élections crédibles, transparentes et inclusives, qui permettront au pays de renouer avec la stabilité ».  Cette déclaration d’Aboubacar Coulibaly, Directeur pays du PNUD, est révélatrice des actions qui accompagnent le processus électoral.

À quelques jours du 29 juillet,  la mobilisation s’accroit. Si les candidats rivalisent en tournées électorales, les électeurs s’entassent dans les différents lieux de retrait de leurs cartes. Dimanche prochain retient toutes les attentions, dans les grandes villes surtout. Pour le suivi de ce scrutin majeur, ONG  partenaires et  observateurs sont mobilisés. « Notre démarche est basée d’une part sur le monitoring et l’observation pendant la période électorale, mais aussi sur un travail qui s’appuie sur la recherche empirique après le processus électoral », indique Ambroise Dakouo, Coordinateur du Groupe d’observation et d’analyse du processus électoral au Mali (GOAPE). Il ajoute : « au lieu de nous limiter au processus en cours, nous allons nous interroger sur la trajectoire des élections au Mali depuis 92 ». Son équipe, composée de chercheurs, universitaires et praticiens compte produire des données pertinentes. « Nous sommes dans un processus de reconstruction. Divers chantiers sont ouverts et il est extrêmement important que nous puissions ouvrir le champ de la réflexion sur la question démocratique dans la dynamique de la reconstruction », explique-t-il. Les résultats de leur travail devront permettre de mettre sur la table des propositions  majeures pour la rénovation de la démocratie.

Le climat de sérénité qui règne actuellement doit être préservé tout au long du  processus. Des messages de sensibilisation et d’éducation sont ces dernières semaines véhiculés dans le pays et dans les médias pour relever le grand défi de la tenue de ce rendez-vous important. « Nous sommes des partenaires du Mali et  nous travaillons avec le Conseil National des Jeunes (CNJ) pour des élections apaisées et sans violence, par ce qu’aujourd’hui le Mali traverse une situation difficile. Si on y ajoute des troubles électoraux, cette situation sera encore plus difficile à gérer », affirme le Directeur pays du PNUD.

Alors que l’URD menace de se retirer de la course, dénonçant des fraudes en préparation relativement au fichier électoral, le Premier ministre, de son côté, se déclare déterminé à tenir à date cette échéance cruciale.

Soumaila Cissé : « Une élection sans observateurs entacherait la crédibilité du Mali »

L’Union européenne a posé ses conditions aux autorités maliennes pour l’envoi d’une mission d’observation lors du scrutin présidentiel de 2018. Approché par Journal du Mali, le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé nous fait part de ses inquiétudes sur la question.

L’Union européenne vient de poser un ultimatum au gouvernement malien, afin qu’elle respecte les remarques faites à la suite de la présidentielle de 2013, comment analysez-vous cette sortie ?
En 2013, à la suite des élections présidentielles, l’UE a déposé un rapport sur les élections, dans lequel elle a fait une série de remarques en 18 points pour améliorer le processus électoral au Mali. Le gouvernement du Mali depuis quatre ans et demi aurait dû analyser cela, et échanger avec les différents acteurs pour améliorer le système. Cela n’a pas été fait. Dans le rapport, l’UE a particulièrement épinglé la Cour constitutionnelle. Nous avons vu à Niono, Gao, Djenné, pour ne citer que ceux-là des personnes qui ont gagné des élections avec plus de 54% des voix, mais qui au final ont été éliminé par la Cour Constitutionnelle et nous savons tous que c’était profondément injuste.
À l’opposition, nous avons demandé au temps du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga, une commission paritaire pour améliorer le système. Il y a 15 experts qui ont été désignés pour travailler sur la question. Cette commission est composée de quatre membres de la majorité, quatre de l’opposition, autant pour les partis dits du Centre et trois du ministère de l’Administration Territoriale. Ces 15 personnes travaillent déjà depuis quelques semaines, mais malheureusement la majorité présidentielle boycotte ces réunions. Ce qui nous amène à penser qu’elle préfère organiser la fraude que de préparer des élections transparentes. Dans d’autres pays, c’est plutôt l’opposition qui boycotte, mais chez nous c’est la majorité. C’est pour vous dire que les remarques malheureusement de l’UE sont fondées.
Estimez-vous que cela représente une menace pour l’élection ?
Ceci introduit une menace claire sur les élections, parce que si l’UE refuse d’assister aux élections, il y a malheureusement des chances qu’elle refuse de financer et dans son sillage elle peut entraîner les autres partenaires, comme les Etats européens, les Etats-Unis ou même les grandes institutions. Ce n’est pas une bonne chose, il appartient au gouvernement de réagir rapidement.
Quelles pourraient être les conséquences d’une élection sans observateurs ?
Cela entacherait la crédibilité du Mali. Une élection non-crédible créée des doutes, des troubles ce qui peut malheureusement aboutir une crise électorale, mais aussi et surtout cela peut créer des difficultés avec nos principaux partenaires pour le financement des projets. Nous serons bien avisés de régler cette situation rapidement, nous avons le temps de l’améliorer, une commission est déjà en place pour cela, à condition bien sûr que tous les acteurs soient intéressés par une élection transparente et crédible.

G5 Sahel: 414 millions d’euros de financement

Les chefs d’État et de gouvernement réunis ce vendredi à Bruxelles se sont engagés à l’issue de la conférence des donateurs à mobiliser 414 millions d’euros pour le G5 Sahel.

Trente-deux chefs d’État et de gouvernement ont participé ce vendredi à Bruxelles à la conférence des donateurs pour le G5 Sahel.

« Au total, avec les contributions des autres donateurs, 414 millions d’euros ont été mobilisés vendredi pour la force (du G5 Sahel). Cela va bien au-delà des attentes », a annoncé la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini. L’enjeu financier est essentiel pour la montée en puissance de cette force de 5 000 hommes appelée à combattre le djihadisme et à apporter la stabilité dans le Sahel. Les difficultés « à boucler le budget » sont une source d’irritation pour les pays du Sahel qui pointent un manque de solidarité de la communauté internationale face à un enjeu sécuritaire qui dépasse selon eux le Sahel. Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita ne s’est d’ailleurs pas privé pour le rappeler lors d’une récente interview avec le journal ‘’Le Monde’’. « Nous souhaitons que les ressources promises soient débloquées le plus rapidement possible », appelle Mahamadou Issoufou, chef d’Etat du Niger et président en exercice du G5 Sahel.  « L’effort financier doit être rendu pérenne, 480 millions d’euros sont nécessaires pour la première année, mais 75 millions d’euros devront ensuite être mobilisés chaque année, en sachant que nous ne savons pas combien de temps va durer ce combat » ajoute-t-il.

À ce stade, outre les 100 millions d’euros de l’Union européenne, les États membres du G5 (Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad) se sont engagés chacun à hauteur de 10 millions, la France à neuf millions, l’Arabie saoudite et les Émirats Arabe-Unis respectivement à 100 et 30 millions d’euros et les Pays-Bas cinq millions. Les États-Unis ont eux promis 60 millions de dollars d’aide bilatérale. « Mais à ce jour, seulement 50 millions d’euros, ceux engagés par l’UE en juillet, ont été débloqués » déplore Federica Moghereni.

« Au Sahel, le combat que nous menons contre le terrorisme, nous le menons non seulement pour le Sahel mais aussi pour le monde, par conséquent l’Union européenne et la communauté internationale doivent être solidaires avec le Sahel », a souligné le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

L’Union européenne cherche un accord sur la migration

Le 7 janvier 2018, 48 Maliens ont trouvé la mort dans la Méditerranée, lorsque leur embarcation, au départ de la Libye vers l’Italie, a chaviré. Un drame de plus, qui souligne la difficile gestion du phénomène migratoire, auquel l’Union européenne tente d’apporter une solution concertée.

Dans un communiqué rendu public le 9 janvier 2018, le ministère Des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine a annoncé la mort de 48 Maliens dans le naufrage de leur bateau en partance pour l’Europe. Regrettant la situation, il a réitéré la volonté des autorités à mettre fin à cette migration clandestine qui continue à faire des victimes et invité les « familles des candidats au départ », a participé à la sensibilisation des jeunes, entreprise par les autorités, sur les dangers de cette migration irrégulière. Les drapeaux ont été mis en berne pour deux jours.

Au même moment, la France et l’Italie veulent renforcer leur cohésion dans la crise migratoire et l’avenir de l’Europe. Le président français, Emmanuel Macron, a entamé ce 11 janvier 2018 à Rome, une série de rencontres avec les dirigeants italiens afin de convaincre leurs partenaires européens sur la nécessité d’un accord sur l’accueil des migrants, car l’Italie constitue avec la Grèce, les principaux pays d’arrivée des migrants. « Je crois que nous sommes tous d’accord pour dire qu’on a besoin de renforcer les éléments de solidarité pour mieux protéger nos frontières », a notamment déclaré le président français, à l’occasion du mini-sommet ayant regroupé sept pays du sud de l’Europe ce 7 janvier.

La France et l’Italie souhaitent, en outre, changer la règle, selon laquelle les demandeurs d’asile doivent déposer leurs dossiers dans le premier pays européen où ils arrivent. Une situation qui fait de l’Italie, la Grèce et l’Espagne les principaux concernés. Pour faire face à l’arrivée, toujours, massive des migrants, l’Italie a donc signé des conventions controversées avec la Libye, où un pouvoir central n’est toujours pas à l’ordre du jour et où certaines milices sévissent en toute impunité.

Mesure contestée

Pendant ce temps, les autorités françaises font face à l’opposition d’associations de défense des migrants qui ont saisi le Conseil constitutionnel afin de suspendre une circulaire du ministre de l’Intérieur, Monsieur Gerard Collomb. L’arrêté prévoit un recensement des demandeurs d’asile dans les centres d’accueil d’urgence pour déterminer ceux qui peuvent y avoir droit et prendre une décision de reconduite à la frontière pour les autres. Les associations qualifient cette décision de « déshumaine » ou « discriminatoire », car les centres d’hébergement d’urgence ne sont pas des « centres de tri. »

Feu vert pour la force conjointe, feu rouge pour des financements

Les USA ont accepté de soutenir la création de la force conjointe régionale du G5 Sahel après plusieurs jours de négociation. Alors même que la France continue de soutenir le projet de résolution, la prochaine étape dédiée au financement s’annonce difficile.

Il a fallu attendre une deuxième mouture du projet de résolution sur la création de la force conjointe du G5 Sahel pour que les USA donnent leur feu vert au bout de quinze jours de négociation. Le Conseil de sécurité a donc approuvé à l’unanimité le déploiement de la force antiterroriste du G5 Sahel hier mercredi 21 juin. Les USA se sont montrés très réticents à voter cette résolution qui permet aux pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie et le Burkina Faso) de joindre leurs forces dans la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. Un soutien politique satisfaisant pour les membres africains et la France, qui est l’initiateur de ce projet.

Dans la première mouture du projet de résolution, les USA ont qualifié le mandat de cette force de beaucoup trop large et manquant de précision. Il a donc fallu recadrer certains points et en expliquer d’autres pour convaincre le gouvernement de Donal Trump à se rallier comme la France et l’Union Européenne, qui a d’ores et déjà accepté de verser 50 millions d’Euros pour le fonctionnement de cette force régionale.

Prochaine bataille La prochaine étape qui sera la plus cruciale, va consister à échanger sur l’épineuse question du financement sur lequel les Américains restent totalement opposés. A ce stade, seul le soutien de l’UE est effectif. Le Conseil de sécurité a demandé un délai pour étudier cette question en détail. Une chose est certaine, les pays membres du G5 Sahel devront eux aussi apporter un financement important pour que cette force voit le jour.

 

Erdogan se met à dos l’Europe

Le président turc s’en est pris à nouveau aux Pays-Bas pour avoir interdit à deux ministres turcs de venir participer en Hollande à un meeting pro-Erdogan dans le cadre du référendum constitutionnel qui pourrait amplifier ses pouvoirs. L’union européenne, par l’entremise des présidents de la Commission et du Conseil européen, sont montés au créneau pour défendre les Pays-Bas.

Depuis qu’il est engagé dans la campagne du référendum constitutionnel du 16 avril, qui, s’il lui est favorable devrait renforcer ces pouvoirs, le chef d’État turc Reccep Tayyip Erdogan n’a qu’invectives et provocations verbales envers les pays ayant décidé de refuser les meetings de plusieurs ministres turcs venus convaincre la diaspora turque. Dans le collimateur de l’homme fort d’Ankara, l’Allemagne, l’Autriche et à présent les Pays-Bas.

Alors que les tensions sont montées d’un cran, entre Ankara et La Haye, suite à ces accusations de nazisme et de fascisme, le président turc, dans une nouvelle sortie, a accusé les Pays-Bas d’être responsables du plus gros massacre en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

«Nous connaissons les Pays-Bas et les Néerlandais depuis le massacre de Srebrenica. Nous savons à quel point leur nature est pourrie depuis leur massacre de 8 000 Bosniaques», a lancé Recep Tayyip Erdogan dans un discours à la télévision turque le 14 mars dernier.

L’estocade du président faisait référence à un massacre que les casques bleus néerlandais n’avaient pas réussi à empêcher en 1995 durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, quand une force serbe bosniaque emmenée par Ratko Mladić avait pénétré dans la zone, pourtant déclarée «zone de sécurité» par l’ONU, et avait tué des milliers de musulmans. En 2002, une enquête sur le massacre avait conduit le gouvernement néerlandais à démissionner

Depuis rien ne va plus entre les deux pays. Face à ses tensions, des mesures de sécurité ont été mises en place autour du consulat des Pays-Bas à Istanbul.

Ce mercredi 15 mars, les présidents du Conseil et de la Commission européenne, Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, sont montés au créneau au Parlement européen pour défendre les Pays-Bas face aux accusations proférées par la Turquie.

« J’ai été scandalisé par ce qui a été dit par la Turquie sur les Pays-Bas, l’Allemagne et d’autres (pays) et je n’accepterai jamais cette comparaison entre les nazis et les gouvernements actuels  », a commenté Jean-Claude Juncker, avant de rappeler. « Ce n’est pas l’Union qui veut adhérer à la Turquie, mais bien la Turquie qui veut adhérer à l’UE  », sous les applaudissements nourris de l’hémicycle de Strasbourg.

Pour Recep Tayyip Erdogan, qui ne semble pas partie pour inflechir ses déclarations à l’encontre des pays visés : « le référendum du 16 avril sera la meilleure réponse aux ennemis de la Turquie ».

1 milliard de Fcfa pour 105 organisations de la société civile

Doté d’un fonds commun de presque 15 millions d’euros, (soit presque 10 milliards de FCFA) mis à  disposition par le Canada, le Danemark, la Suède, la Suisse et par l’Union Européenne (UE) qui en est le gestionnaire, le programme PAOSCII est un programme multi bailleurs. En effet, ouvert du 4 mai au 18 juin 2015, l’appel à  proposition N°3 représente un effort financier d’un milliard de Fcfa mis à  disposition pour appuyer les organisations de la société civile sur l’ensemble du territoire national afin qu’elles puissent participer aux activités de développement au niveau local. Les actions prioritaires sollicitées par cet appel ont pour objectif d’accroà®tre chez le citoyen lambda l’appropriation des actions de contrôle citoyen, de plaidoyer, de dialogue politique, de gouvernance à  travers la réalisation d’études et analyses des politiques de développement. Pour permettre aux cent cinq (105) organisations bénéficiaires de rentrer en possession de leur dû, une cérémonie de signature des contrats de subvention a été initiée hier mardi 22 mars 2016 à  l’hôtel Salam. La cérémonie a été présidée par Abdramane Sylla, ministre des affaires étrangères en présence des représentants de l’Union Européenne, la Suède et autres. Le ministre a souhaité que les fonds qui seront alloués soient utilisés à  bon escient par les bénéficiaires qui ont à  travers leur représentante rassurer le Abdramane Sylla de leur bonne foi à  Âœuvrer dans le cadre du développement local.

3 milliards de francs FCA pour promouvoir le WASH

C’est à  la faveur d’un atelier de validation que ce projet a été porté sur les fonts baptismaux. Né et enrichi des leçons apprises au cours de l’épidémie de maladie à  virus Ebola qu’a connue le Mali en fin d’année 2014, il est doté d’une enveloppe totale de 2 milliards 755 millions de F CFA. Selon un communiqué de l’UNICEF au Mali, »la problématique de l’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu de soins, reste d’une brûlante préoccupation ». Une étude menée par l’OMS et l’UNICEF en 2015, portant sur les données de 54 pays dans 66101 structures de santé, démontre que seulement 57 % des établissements de santé de l’Afrique subsaharienne ont accès à  des points d’eau améliorés. Mme Maiga Fatoumata Sokona Conseiller Santé et Environnement à  l’OMS tire la sonnette d’alarme. Selon elle,  » Si on tient compte de la qualité, de la quantité ou de la fiabilité des points d’eau, cet accès diminue de moitié ». Toujours selon le communiqué de l’UNICEF Mali, notre pays reste un des pays à  faible couverture de services d’eau, d’assainissement et d’hygiène. 61 % des structures disposaient d’eau de médiocre qualité, 24 % d’un approvisionnement insatisfaisant en quantité ne permettant pas de couvrir les besoins journaliers de base des patients ; et 68 % d’installations insuffisantes pour le lavage des mains. Ceci ressort du Rapport d’évaluation de la Direction Nationale de la Sante 2013-2014, sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les structures de soins. « Cette situation génère la propagation des infections sur les lieux même o๠des soins sont prodigués et cause de multiples décès de femmes et d’enfants. Faute de toilettes dans les locaux, les patients étaient contraints de se soulager à  l’extérieur. Ainsi on relevait des signes de défécation en plein air autour de 19 % des établissements de la région de Ségou contre 82% dans la région de Tombouctou » poursuit le texte. Le projet intègre un volet de renforcement institutionnel et de plaidoyer de portée nationale, ainsi qu’un volet opérationnel pour la mise en œuvre d’un paquet minimum Eau, Assainissement et Hygiène dans 220 établissements de soins dans les régions de Sikasso et Koulikoro, bénéficiant à  une population de 2,4 millions de personnes environ. Ce paquet minimum s’articule autour de la construction des ouvrages techniques tels que les points d’eau, latrines, incinérateurs, etC’…, nécessaires à  la bonne gestion Eau, Assainissement et Hygiène dans les structures de soins ; la fourniture d’un kit de petits matériels et équipement indispensable au maintien de l’hygiène des structures de soins y compris le dispositif de lavage des mains ; et l’appui-conseil aux Associations de Santé Communautaire dans la planification budgétaire annuelle des structures de soins, pour inclure un recouvrement des couts liés aux intrants d’hygiène comme le savon et l’eau de javel, entre autres.

UE au Mali: Kidal dans la planification pour 2015

Accompagné de M. Andrzej Bielecki et de Mme Cécile Tassin, respectivement, conseiller politique et chef de coopération, l’Ambassadeur Richard Zink a dressé le bilan des actions de l’UE au Mali en 2014 et dégagé les priorités et perspectives pour 2015. l’UE au Mali a atteint en 2014 environ 151milliard FCFA d’investissement dans les domaines humanitaire, sécuritaire, et dans la coopération au développement. Selon Mr Zink, le Mali est aujourd’hui l’un des principaux bénéficiaires du soutien européen, preuve de l’attachement de l’Union au développement et à  la paix au Mali. Priorités et perspectives de l’UE au Mali pour 2015 Les objectifs de l’UE au Mali pour l’année 2015 sont d’abord, de terminer les projets en cours depuis 2014 telle que la poursuite des travaux de la route Goma Coura-Tombouctou et celle reliant Tominian à  la frontière du Burkina Faso. C’’est aussi, la poursuite de la mission EUTM (Mission de formation de l’Union européenne au Mali) jusqu’en 2016 et enfin venir en aide aux populations les plus vulnérables. l’UE Mali entend en outre appuyer le dialogue inclusif et supporter les efforts de la médiation devant permettre la réconciliation nationale et appuyer les initiatives gouvernementales en matière de régionalisation, de réforme de la justice et de lutte contre la corruption. l’éducation est également au C’œur des priorités, « On est persuadé qu’il faut augmenter la compétitivité, on rentre également dans des questions d’éducation(…) tout ça ce sont des programmes en vue de générer des emplois » a dit l’ambassadeur, Richard Zink, avant d’attirer l’attention sur les défis à  relever en ce sens, « Un pays qui a une croissance démographique de 3,6% a un défi incroyable ». Kidal, une des priorités de 2015 La région de Kidal qui reste le bastion des rebelles n’est cependant pas oubliée dans le plan d’action de 2015 de l’Union Européenne au Mali. En effet, dans le domaine coopération au développement, des fonds ont été prévus pour la construction de la route Bourem-Kidal. Une initiative qui serait certainement salutaire et symbolique pour cette région difficile d’accès. C’’est ce qu’a signifié l’ambassadeur Richard Zink, ‘’Nous voudrions bien mettre en pratique les projets prévus à  Kidal, mais il est primordiale qu’il y ait une atmosphère de paix », a-t-il dit avant d’insister sur le fait que des partenaires sont encore réticents pour des raisons de sécurité.

Conférence des donateurs: Moussa Mara demande des explications

La troisième réunion de suivi de la conférence des donateurs de Bruxelles se tient ce 15 Mars au Centre International de Conférence de Bamako. On se souvient qu’il y a un an, l’Union Européenne, avait engagé tout son poids et tous ses efforts pour aider le Mali à  recouvrer sa souveraineté, son unité et son intégrité territoriale et pour restaurer pleinement l’ordre constitutionnel. C’’était le 15 mai 2013, les autorités maliennes ont présenté à  la communauté internationale un plan pour la relance durable du Mali qui illustrait la détermination des autorités à  reformer en profondeur leur pays, s’attaquer aux causes de la crise. C’’est sur la base de ce plan que l’Union Européenne et de la France sont parvenues à  mobiliser un appui financier de 3, 3 milliards d’euros provenant de 55 bailleurs bilatéraux et multinationaux. 2/3 décaissés sans contrôle du Mali Depuis, des rencontres régulières permettent aux parties de cet accord en faveur du Mali de se retrouver pour faire le point. Ainsi, le Premier ministre Moussa Mara a présidé la cérémonie d’ouverture de cette troisième réunion. Il a saisi l’occasion pour remercier à  nouveau les généreux donateurs tout en attirant leur attention sur la gestion des fonds déjà  débloqués, environ 965 milliards de francs CFA. Le Premier ministre a tenu a rappelé que le montant annoncé est pour 25% composé de prêts et 75% sont des dons. Sur les fonds déjà  décaissés, a souligné M. Mara, seulement 193 milliards ont été directement encaissés par le trésor public utilisé. Soit 1/3, tandis que les 2/3 étaient utilisés sans l’implication des services maliens. Le Premier ministre déplore cette situation et a saisi l’occasion pour demander aux donateurs de bien vouloir communiquer sur l’usage fait des quelques 732 milliards qui ont été utilisés au nom du Mali. Du coté des donateurs le commissaire de l’Union Européenne a rappelé que suite à  la conférence de Bruxelles, la Commission Européenne avait en effet démontré sa capacité à  matérialiser rapidement son soutien et ses promesses de don. « Sur les 523,9 millions d’euros annoncés, 531,9 millions ont été engagés- et J’insiste 269 millions ont été payés à  ce jour » déclarera le commissaire de l’Union Européenne, Andris Piebalgs. Quant à  Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat français au développement et à  la francophonie, l’efficacité de l’aide doit en effet être mise au C’œur de nos préoccupations. « Efficacité par un meilleur travail en commun, mais efficacité aussi grâce à  la transparence sur les modalités de mise en œuvre de l’aide au développement » précise-t-elle. Puis elle a rassuré le premier ministre que les bailleurs resteront à  côté du Mali. « Mais la tâche qui nous attend collectivement demeure importante » a-t-elle conclu.

Le CNJ plaide pour la création d’un département chargé des actions citoyennes

Que peux t-on retenir brièvement du sommet de la jeunesse UE-Afrique auquel vous avez participé à  Bruxelles du 31 mars au 1er avril 2014? Mohamed Salia Touré: Au cours de ce sommet, nous avons discuté de trois thématiques principales qui étaient à  l’ordre du jour. D’abord, le renforcement du leadership des jeunes, C’’est-à -dire quelle contribution les jeunes des deux continents peuvent apporter au développement humain. La deuxième thématique a concerné « la contribution des jeunes dans la stabilisation de nos pays ». Comme vous le savez le spectre du terrorisme plane sur les pays africains. Pas seulement dans la bande sahélo-saharienne, mais partout en Afrique. l’instabilité et la précarité font que les jeunes qui n’ont pas d’emploi demeurent les proies faciles pour ces terroristes compte tenu de leur position économique. Le dernier point parle de « jeunesse et entrepreneuriat ». Il s’agit de faire en sorte que les jeunes Africains et Européens qui portent des projets puissent s’associer pour mettre en œuvre leurs projets, faire des propositions concrètes afin d’alléger l’accès au financement car c’est difficile d’y accéder, raison pour laquelle beaucoup des jeunes abandonnent leurs projets. Les conclusions et les recommandations ont été présentées aux Chefs d’Etat le 2 avril. Quel a été l’apport de la jeunesse malienne ? Nous avons eu l’honneur de prononcer un discours de 15 minutes sur la crise malienne à  la fin du sommet, plus précisément le plan d’action de sortie de crise. Tout ce que le gouvernement est en train de mettre en place pour la sortie définitive de la crise. Il s’agit notamment de la création d’un ministère de la réconciliation du développement des régions du nord, de la commission vérité, justice et réconciliation adoptée. Nous avons également évoqué les différents fora qui sont tenus dans les régions du nord pour la paix durable. Vous avez été reçu par le président IBK en marge du sommet. De quoi avez-vous parlé ? Au cours de notre entretien, J’ai parlé de ma participation au sommet et expliqué les différents thèmes traités. Enfin je l’ai rassuré de la disponibilité de la jeunesse à  l’accompagner dans sa mission. En retour, il a dit être fier de nous et nous a prodigués des conseils. Revenons à  l’actualité du moment. Quel commentaire faites-vous sur la nomination du nouveau Premier ministre Moussa Mara ? Nous l’avons accueilli avec beaucoup de joie. D’ailleurs nous avons animé un point de presse pour exprimer notre satisfaction suite à  sa nomination. Nous disons une fois de plus merci au président d’avoir fait confiance à  un jeune d’à  peine 40 ans qui aura en charge la primature. Cela prouve à  suffisance la confiance et l’estime qu’il accorde à  la jeunesse. Cette confiance s’est manifestée dans le gouvernement sortant qui comptait en son sein beaucoup de jeunes. Lors de cette conférence de presse nous avons proposé que le ministère des sports soit dissocié de la jeunesse. Même si de façon naturelle, jeunesse rime avec sports, il n’en demeure pas moins vrai que les questions intéressant les sports ont toujours été perçues comme des priorités au grand dam de celles portant sur l’épanouissement de la jeunesse. Pis, le modeste crédit de fonctionnement réservé à  elle, est le plus souvent, bouffé par les sports. On a rien contre le sport mais nous pensons que dans la position actuelle, le Mali gagnera en mettant en place, un ministère de la jeunesse et des actions citoyennes. Les deux thématiques sont transversales. Aujourd’hui l’incivisme a atteint un degré et surtout au niveau de la jeunesse d’o๠la nécessité de créer un département chargé des actions citoyennes.

Allocution du président IBK au sommet de Bruxelles

Monsieur le Président du Conseil européen, Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Monsieur le Président de la Commission européenne, Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Permettez-moi tout d’abord de remercier la Commission de l’Union européenne pour l’invitation qu’elle a bien voulu m’adresser pour prendre part au 5ème Forum Economique Union Européenne-Afrique organisé en prélude au 4ème Sommet Union Européenne-Afrique. Je me réjouis de la tenue de la table ronde de haut niveau qui nous réunit ce matin, autour du thème « Le rôle économique de la jeunesse ». Un thème dont la pertinence n’est plus à  démontrer tant la jeunesse constitue une préoccupation partagée par tous les dirigeants du monde entier. Excellences, Mesdames et Messieurs, Le meilleur capital est et restera le capital humain. l’Homme est au C’œur et à  la finalité du processus de développement. En Afrique, et particulièrement au Mali, o๠les jeunes représentent près de 70% de la population, le rôle de la jeunesse dans l’économie, au-delà  de la thématique du présent forum, est le fondement des politiques publiques, tant au plan macro-économique que sectoriel. La rapide croissance démographique explique le poids de la jeunesse. En effet, la population malienne, selon les dernières statistiques, est évaluée à  14,5 millions d’habitants. Le taux annuel moyen de croissance de la population atteint 3,6%. Les 65% de cette population vivent en milieu rural et ne sont pas alphabétisés. Seulement 27,7% savent lire et écrire dans une langue quelconque. Les jeunes de moins de 25 ans sont au nombre de 9,4 millions, soit près de 65% de la population. Dans un tel contexte, le premier défi qui s’impose est la maà®trise de la croissance démographique, pour améliorer les conditions de vie des populations dans un environnement marqué par la rareté des ressources. Ce rythme de croissance démographique constitue un risque d’entrave aux efforts entrepris pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, « condition sine qua non » de toute amélioration du bien-être. Excellences, Mesdames et Messieurs, l’inaccessibilité aux droits humains que sont l’éducation, la formation et l’emploi est la source principale du malaise ou du mal-être de la jeunesse. Le rôle économique de la jeunesse est forcément corrélé au degré de jouissance des droits fondamentaux de la personne humaine. La garantie et l’effectivité de la jouissance de ces droits est le seul moyen de faire de cette jeunesse un atout pour atteindre nos objectifs de développement, qui se résument à  la réalisation d’une croissance économique forte pour réduire de façon substantielle la pauvreté. C’’est pourquoi, investir dans la jeunesse n’est pas qu’un choix, C’’est surtout une obligation et un devoir. Oui, l’Afrique peut réduire le fossé qui la sépare des autres continents, à  condition d’assurer une meilleure éducation et une formation de qualité à  ses enfants. Oui, l’Afrique peut relever le défi du développement, pourvu qu’elle crée les conditions optimales pour assurer l’emploi des jeunes, afin de générer davantage de richesses et d’améliorer la productivité du travail. Oui, l’Afrique à  travers sa jeunesse, peut prendre toute sa place dans le concert des nations, à  condition d’assurer la bonne gouvernance, de lutter contre la corruption, la délinquance financière, et l’injustice. Mais aussi et surtout si elle instaure une culture démocratique, qui favorise et nourrit la culture de l’excellence, de la créativité et de l’esprit d’entreprise au sein de la jeunesse. Excellences, Mesdames et Messieurs, Mon pays, le Mali, vient de traverser une des plus graves crises de son existence, avec un coup d’Etat, et l’occupation des deux tiers de son territoire par des forces obscurantistes, qui n’avaient aucune considération pour les droits humains. Je voudrais donc saisir cette tribune pour réitérer une fois de plus la reconnaissance infinie du peuple malien aux nations, notamment la France, et à  l’ensemble de la communauté internationale, Nations Unies, Union Africaine, Union Européenne, qui ont œuvré inlassablement et qui continuent d’œuvrer pour le retour définitif de la paix et de la stabilité au Mali. Cette situation que nous venons de vivre et que chaque malien continue de ressentir dans le plus profond de lui-même, a profondément affecté l’économie nationale, ainsi que la cohésion sociale. Dans ces conditions, notre jeunesse se trouve désœuvrée et a donc besoin d’un accompagnement de qualité, afin de jouer un rôle prépondérant dans le redressement et le développement durable du pays. Pour ce faire, J’ai pris l’engagement de redonner espoir à  notre jeunesse, et de lui garantir un avenir meilleur à  travers l’égalité des chances, partout sur le territoire national. Excellences, Mesdames et Messieurs, Pour traduire cette vision, le Mali s’est engagé, conformément au Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté 2013-2017 et le Programme d’Actions du Gouvernement 2013-2018, à  mettre en œuvre les actions stratégiques suivantes : – faire de l’éducation un facteur décisif de socialisation de la jeunesse, à  travers notamment : – l’amélioration du taux de scolarisation et de la qualité des programmes de formation, – le renforcement des capacités des structures d’encadrement de la jeunesse, – la création de maisons de jeunes et le lancement d’un programme spécial de détection de jeunes talents (bourses d’études, compétition de plans d’affaires) ; – veiller particulièrement à  la qualité de l’enseignement, et mettre l’accent sur l’adéquation entre les filières de formation et les besoins du marché de l’emploi ; – promouvoir l’emploi des jeunes et leur insertion sociale et professionnelle par : * l’élaboration d’un statut de « Jeune professionnel » ; * la création d’emplois jeunes dans le cadre de grandes initiatives nationales en matière d’alphabétisation des adultes et de lutte contre la désertification ; * la création de 200 000 emplois directs durables et des milliers d’emplois indirects ; * la création d’un fonds emploi jeune pour soutenir le développement de plus de 1000 activités créatrices d’emplois ; * la création d’une agence sectorielle de l’emploi au sein des différents ministères ; * le vote d’une loi prévoyant que tout projet financé par l’Etat doit intégrer la problématique de l’emploi ; * le lancement de programmes d’installation de jeunes diplômés dans l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le tourisme et l’environnement ; * le renforcement des capacités de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) ; * l’accueil de 100 000 jeunes déscolarisés ou non scolarisés dans les dispositifs d’apprentissage partout sur le territoire ; * l’amélioration de l’employabilité des jeunes en veillant à  l’adéquation formation-emploi ; * la mise en œuvre du Programme décennal de Formation Professionnelle pour l’Emploi (2012-2021), couvrant 15 secteurs économiques, 48 filières de formation, 148 emplois métiers ; * la mise en œuvre de schémas directeurs de formation professionnelle pour l’emploi des jeunes ruraux avec un accent particulier sur les opportunités d’emploi dans l’agriculture; C’’est à  ce prix que nous réussirons la transition de l’école au travail. Il s’agira aussi de faire de la formation professionnelle un facteur d’amélioration de la compétitivité des entreprises, à  travers le perfectionnement de 50 000 travailleurs des secteurs public et privé, dont 15 000 femmes. Enfin, le Mali s’attèlera à  promouvoir l’esprit de citoyenneté en vue de favoriser la participation des jeunes à  la vie sociale et à  la prise de décision. Dans ce cadre, il est envisagé d’adopter une charte de la jeunesse, déclinant les droits et devoirs de la jeunesse et les grandes orientations de la politique de la jeunesse. Excellences, Mesdames et Messieurs, Le peuple malien, et plus particulièrement sa jeunesse, fonde beaucoup d’espoir sur l’impact attendu de la mise en œuvre de ces différentes actions. A cet effet, J’invite tous les amis et partenaires du Mali, l’Union Européenne en tête, à  nous accompagner dans ce vaste chantier d’investissement dans la jeunesse. Vive l’Union Européenne, Vive l’Union Africaine, Vive la coopération Union Européenne-Afrique, pour le bonheur de nos populations respectives, Je vous remercie.

Reférendum en Crimée: la population dit oui, l’Occident dit non !

Les résultats officiels ont montré lundi que 96,6% des Criméens ont voté pour rejoindre la Russie lors du référendum organisé dimanche. La plupart des personnes interrogées ont manifesté leur confiance dans le fait que ce troisième référendum dans l’histoire de la péninsule les mènerait à  la « maison », en Russie. Condamnations et sanctions par les occidentaux Cependant, les pays occidentaux tels que les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont rejeté le référendum, qualifiant le vote d' »illégal » et « contraire à  la Constitution de l’Ukraine ». Le président américain Barack Obama a déclaré dimanche que les Etats-Unis ne reconnaà®tront pas le référendum de Crimée, promettant d’imposer de nouvelles sanctions contre la Russie. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a nié la légitimité du référendum de Crimée, exhortant la Russie à  prendre des mesures immédiates pour éviter une escalade « inutile » et « dangereuse » de la crise ukrainienne. Trois jours avant le vote, la chancelière allemande Angela Merkel avait averti Moscou que si la situation en Crimée s’aggravait « cela causerait des dommages très importants à  la Russie, tant sur le plan économique que sur le plan politique ». « Rien dans la manière de mener le référendum ne peut nous convaincre qu’il s’est agi d’un exercice légitime », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague dans un communiqué, après son arrivée à  Bruxelles pour la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, tenue lundi.Dans une déclaration commune publiée dimanche par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, les dirigeants de l’UE ont déclaré que le référendum en Crimée était « illégal et illégitime » et que son résultat « ne sera pas reconnu ». La Russie, plus sûre d’elle-même que jamais Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors de conversations téléphoniques séparés avec M. Obama lundi matin et la chancelière allemande Angela Merkel dimanche, que le référendum de Crimée en cours ne viole pas le droit international et est totalement légal. « M. Poutine a indiqué que le référendum de la population criméenne se déroule en pleine conformité avec le droit international, en particulier avec l’Article 1 de la Charte des Nations Unies qui stipule le principe d’égalité et d’autodétermination des peuples », selon le site Internet du Kremlin, citant une conversation téléphonique entre les dirigeants. « La Russie respectera le choix des habitants de la Crimée », a souligné M. Poutine, ajoutant qu’il est préoccupé par l’aggravation de la situation dans les régions de l’est et du sud de l’Ukraine. En dépit des différentes évaluations de la situation criméenne, MM. Poutine et Obama ont convenu de poursuivre la recherche des moyens permettant d’assister la stabilisation de l’Ukraine. Moscou a mis son veto samedi dernier à  la proposition d’un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU alors que la Chine s’est abstenue. Ce projet de résolution, élaboré par les Etats-Unis et soutenu par les pays occidentaux, appelle les organisations internationales à  ignorer les résultats du référendum en Crimée. « La Chine adopte une position objective et équitable dans la gestion de l’affaire ukrainienne », a souligné au Conseil de sécurité M. Liu Jieyi, représentant permanent de la Chine auprès de l’ONU, suite au vote. « Ce vote sur le projet de résolution du Conseil de sécurité ne pourra à  ce stade que provoquer la confrontation et compliquera la situation, ce qui ne correspond pas à  l’intérêt commun du peuple ukrainien et de la communauté internationale », a estimé M. Liu. La péninsule criméenne, qui faisait partie de la Fédération russe, avait été donnée en mai 1954 à  l’Ukraine, une république de l’Union soviétique. En mai 1992, le Conseil suprême de la Crimée (Parlement) avait déclaré l’indépendance en attente d’un référendum qui avait été annulé plus tard par les autorités ukrainiennes. La Crimée avait organisé deux autres référendums en 1991 et en 1994, mettant à  l’épreuve la préférence des électeurs pour une plus grande autonomie au sein de l’Ukraine ou pour une réunification avec la Russie. Le Conseil suprême criméen avait adopté une résolution de déclaration d’indépendance le 11 mars en vue d’ouvrir la voie au référendum de dimanche.

Herman Van Rompuy au Mali : « Le soutien de l’UE s’inscrit dans la durée… »

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a été reçu hier dans l’après midi du mercredi 19 février 2014 par le président malien Ibrahim Boubacar Kéita. A la fin de l’audience, les deux personnalités ont animé un point de presse. Occasion saisie par Herman Van Rompuy de partager avec les journalistes les sujets abordés avec le chef de l’Etat malien. Il s’est agi, selon lui, d’une part de rendre hommage au Mali qui sort de la crise grâce à  ses propres efforts et au soutien international, et d’autre part d’encourager les initiatives afin de consolider la réconciliation et la stabilité du pays. Au président de la République du Mali, Herman Van Rompuy a indiqué que le soutien de l’Union européenne s’inscrit dans la durée. « Nous resterons à  vos côtés au-delà  de cette phase transitionnelle de sortie de crise. Nous sommes avec vous en tant que partenaires durables, fiables et fraternels », a-t-il assuré. Autre principale information ayant filtré de l’entretien des deux personnalités, C’’est la prolongation de la formation militaire de l’UE au Mali jusqu’en 2016. Une formation qu’il a pu apprécier à  sa juste valeur après une visite à  Koulikoro, dans la matinée du mercredi, à  quelques jours de la fin de la formation du quatrième bataillon. à‰tendre la formation aux autres forces de sécurité La formation européenne, à  en croire l’ancien premier ministre belge, devra s’étendre à  la police et aux autres forces de sécurité. Les efforts dans la lutte contre la corruption, la régionalisation et la gouvernance sécuritaire au Mali ainsi que la nécessité d’inscrire le développement et la sécurité du Mali dans un contexte sous régional ont été également des sujets majeurs abordés par IBK et Herman Van Rompuy. Le président du conseil européen a invité Ibrahim Boubacar Kéita à  participer, du 2 au 3 avril à  Bruxelles, au sommet UE-Afrique, considéré comme la plus haute expression du partenariat que l’UE entretient avec l’Afrique. Pour le chef de l’exécutif européen, cette rencontre permettra de débattre de l’agenda de travail avec l’Afrique et des projets pour les 3 prochaines années. Une invitation acceptée volontiers par le chef de l’Etat malien car convaincu que « là -bas seront envisagées les pistes de l’avenir de demain ». Tout en soulignant la vieille amitié entre l’UE et son pays, Ibrahim Boubacar Kéita a remercié Herman Van Rompuy pour les efforts de l’UE à  l’endroit du Mali qui sont, selon lui, la traduction de son estime pour le Mali. IBK n’a pas tari d’appréciations sur la formation de l’EUTM. Elle dotera, de son propre aveu, le Mali d’une armée nouvelle, digne de ce nom et rompue aux valeurs de respect aux valeurs des droits de l’homme. Juste après le point de presse, le président du Conseil européen s’est rendu au Parlement pour s’adresser aux nouveaux députés. Herman Van Rompuy à  l’Assemblée nationale Après Koulouba, il s’est rendu à  Bagadadji, siège du parlement. Sa présence à  l’hémicycle a été saluée par le président de l’Assemblée nationale du Mali, Issaka Sidibé. l’hôte du jour s’est réjouit du fait que le Mali soit déterminé à  poursuivre d’importantes réformes politiques et institutionnelles. « Il faut rendre impossible la répétition des événements tragiques de 2012 et 2013 » a t-il indiqué. Cette Assemblée a un rôle crucial pour accompagner l’exécutif dans la lutte contre la corruption, dans la consolidation démocratique et la politique de régionalisation, a t-il poursuivi. Après le Mali, sa tournée le conduit au Niger et au Bénin.

Van Rompuy, l’autre hôte de Bamako

Elle fait suite à  celle que le chef du gouvernement, Oumar Tatam Ly, avait effectuée les 5 et 6 février dans la capitale belge à  l’occasion de la 2è réunion du Groupe de suivi de la Conférence de Bruxelles. C’’est à  l’issue de leur entretien que Herman Van Rompuy avait annoncé au Premier ministre qu’il souhaitait venir au Mali. l’illustre hôte sera accueilli à  l’aéroport de Bamako-Sénou avec les honneurs. Le Premier ministre Oumar Tatam Ly sera au bas de la passerelle de l’avion pour l’accueillir. La visite du président du Conseil européen se déroulera au pas de charge puis que de l’aéroport, il mettra directement le cap sur Koulikoro pour une visite à  la Mission européenne de formation de nos militaires (EUTM). Il sera accompagné au centre de formation par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Dans l’après-midi, Herman Van Rompuy sera reçu en audience par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta, avant d’animer avec lui une conférence de presse. Après Koulouba, le cortège de l’hôte de marque prendra la direction de l’Hémicycle o๠Van Rompuy prendra la parole devant les députés après s’être entretenu avec le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé. Le programme de cette journée chargée prévoit, un peu plus tard, une rencontre avec le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et patron de la Minusma, Robert Koenders. Ensuite, le visiteur de marque rejoindra à  nouveau le palais présidentiel de Koulouba o๠le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keà¯ta offre un dà®ner en son honneur. Demain, l’agenda prévoit dans la matinée une rencontre avec commandant de la force Serval, le général Marc Foucaud. Aussitôt après cet entretien, Herman Van Rompuy repartira pour Bruxelles. Herman Van Rompuy a été porté à  la tête du Conseil permanent européen en novembre 2009. Il a pris ses fonctions lorsque le Traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009. En 2012, il a été réélu pour un second mandat qui a débuté le 1er juin 2012 et court jusqu’au 30 novembre 2014. Au moment de sa première élection en 2009, Van Rompuy était le Premier ministre de la Belgique. Auparavant, il avait été, dans ce pays, président de la Chambre des représentants (2007­2008) et avait occupé plusieurs fonctions ministérielles, dont celles de vice-Premier ministre et de ministre du budget (1993-1999), de ministre d’à‰tat (2004) et de secrétaire d’à‰tat aux finances et aux petites et moyennes entreprises (1988).

Mali: l’UE fait son bilan et dégage les perspectives pour 2014

Faire le bilan des contributions et appuis de l’Union européenne au Mali en 2013 et dégager les perspectives pour 2014. C’’est l’exercice auquel s’est livrée la Délégation de l’Union européenne au Mali. C’’était ce mardi 28 janvier 2014 à  la faveur d’une conférence de presse animée par Richard ZINK, ambassadeur de l’UE au Mali, entouré du Gal de brigade Bruno Guibert, commandant de l’EUTM et Andrej Bielecki, premier conseiller à  la Délégation. Un appui multiforme à  hauteur de 200 milliards de F CFA en 2013 Richard ZINK s’est tout d’abord réjoui de l’année 2013 qui aura été de son aveu, plus courte à  l’opposé de 2012. Car, a-t-il expliqué, les choses ont bougé vite avec des résultats probants. l’Union européenne, selon M. ZINK, a appuyé en 2013 le Mali à  hauteur de 200 milliards de FCFA répartis dans divers domaines comme la politique, la sécurité, la coopération, le développement et l’humanitaire. Sur le plan politique, Richard ZINK a salué la présence européenne à  travers les deux Missions d’observation électorale à  l’occasion des élections présidentielle et législative sous la conduite de Louis Michel. Commentant l’accord de Ouaga dont l’Union européenne est cosignataire, il a indiqué que ledit accord a permis, en plus de l’organisation des élections, de confirmer surtout les principes de laà¯cité et d’intégrité nationale. Sur le plan humanitaire, des efforts considérables ont été fournis en matière de santé ou d’aide alimentaire et nutritionnelle. s’élevant à  environ 50,5 milliards de FCFA, l’aide humanitaire, qui a respecté les principes en la matière, a permis le financement en entier des programmes comme le « Retour à  l’école ». à‰voquant le domaine du développement, le diplomate européen a mentionné l’organisation de la conférence des donateurs de Bruxelles o๠les promesses de dons faites par la communauté internationale s’élevaient à  3,2 milliards d’euros. Et de souligner au titre d’aide budgétaire, le décaissement en deux tranches de 80 milliards de FCFA de l’Union européenne en faveur du Mali. A cela s’ajoute la livraison de 2500 hectares de périmètres irrigués à  l’Office du Niger et le lancement du projet d’eau potable de Kabala (de l’eau de robinet pour 1 million de Bamakois en 2018). Pas de développent sans sécurité Il ne saurait avoir de développement véritablement sans sécurité. Ainsi dans ce domaine, l’Union européenne a beaucoup apporté au Mali à  travers la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM) qui a déjà  formé trois bataillons soit 2400 militaires. La formation du 4ème bataillon dénommé ‘’Balanzan‘’ se poursuit à  Koulikoro. l’appui sécuritaire de l’UE s’est traduit aussi par la fourniture aux forces armées et de sécurité de 200 chameaux pour les troupes méharistes, 170 véhicules 4×4 et des radios. Pour le Gal Bruno Guibert, commandant de l’EUTM, en plus des entrainements l’autre domaine crucial consiste à  aider l’armée malienne à  faire une réforme structurelle en vue de restaurer aux militaires leurs capacités opérationnelles et à  être autonomes pour faire face aux différentes menaces. Maintenir le cap dans les différents domaines d’intervention Au titre de cette nouvelle année 2014, l’Union européenne entend, à  en croire M. ZINK, maintenir le cap dans ses différents domaines d’intervention. Ainsi sur le plan humanitaire, les efforts vont non seulement se poursuivre mais connaà®tront un développement de la cadence. Sur le plan politique, l’accent sur mis sur l’appui au dialogue inclusif et aux efforts de la MINUSMA en vue de permettre la réconciliation nationale. Aussi les efforts seront-ils orientés, poursuit le conférencier, vers les réformes par exemple au niveau de la justice, la régionalisation, et la finance publique. Dans le domaine sécuritaire, la formation EUTM se poursuivra jusqu’en 2016 avec l’arrivée prochaine dans la capitale malienne de 50 formateurs européens composés de policiers, de gendarmes et d’experts en sécurité intérieure. Dans le domaine de la coopération au développement, a-t-il renchéri, d’importantes mesures seront prises par l’Union européenne. Au nombre de celles-ci, on peut retenir entre autres : la reprise des travaux de la route Goma Coura-Tombouctou et la route reliant Tominian à  la frontière, le décaissement sous conditions d’une nouvelle tranche de 65 milliards de F CFA d’aide budgétaire et la programmation du 11ème FED.

Pour Louis Michel, il faut mettre le second tour à profit

Cette déclaration rassemble les observations relatives au 1er tour des élections législatives analysées par la mission. Le Chef de la mission a tenu à  saluer « la réussite de l’organisation du scrutin, notamment en ce qui concerne les conditions logistiques, matérielles et humaines qui ont présidé aux opérations de vote ». Pour Louis Michel, il y a un réel effort qui a été fourni pour améliorer ce scrutin. Il a salué la « bonne foi des autorités dans la prise en compte d’un certain nombre de recommandations formulées lors de la présidentielle ». En ce qui concerne la participation, il a précisé que « même si la nature d’une élection présidentielle est différente de celle d’une élection législative, il faut cependant lancer un appel aux partis politiques, aux candidats et aux citoyens afin de mettre le second tour à  profit pour renforcer encore la reconstruction démocratique ». « J’exhorte tous les acteurs de la vie politique à  une mobilisation le 15 décembre, dans le contexte particulier du Mali, voter n’est pas seulement un droit, C’’est un devoir moral » a t-il poursuivi. A propos de la sécurité, Louis Michel a constaté que « la journée du scrutin s’est déroulée paisiblement, en dépit des quelques incidents survenus dans le Nord, d’ampleur limitée, et qui ne sont pas de nature à  remettre en cause la sincérité du vote ». Par ailleurs, il s’est interrogé sur l’efficacité du système électoral qui est scrutin majoritaire à  deux tours o๠les électeurs ne sont pas appelés à  voter directement pour le candidat de leur choix mais pour une des listes de candidats. Le Chef de la MOE propose une refondation dudit système. Pour lui, il appartient à  la classe politique, à  la société civile et aux autorités de débattre de ces questions. Dans l’ensemble, les observateurs de la MOE UE ont évalué positivement les opérations électorales à  hauteur de 97,6% des bureaux de vote observés.

Législatives : L’UE déploie la deuxième vague d’observateurs à J-2

C’’était à  l’issue d’un point de presse tenu à  l’hôtel Radisson Blu de Bamako par Maria Espinoza, chef observateur adjointe de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Mali (MOE UE Mali). Ces 20 observateurs à  court terme, viennent rejoindre les 20 observateurs à  long terme en place au Mali depuis le 24 octobre pour une durée de deux mois. Le jour du scrutin, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne sera renforcée par plusieurs dizaines de diplomates de l’UE en poste à  Bamako et disposera au total de plus de 100 observateurs présents dans les bureaux de vote. La MOE UE Mali va couvrir lors de ces élections législatives, un secteur qui représente au total 91% de l’électorat potentiel. Lors de ce point de presse, Maria Espinoza a indiqué que trois observateurs se rendront au Nord pour superviser le scrutin mais n’a pas donné de détail sur les localités. Une conférence de presse sera donnée le lendemain du scrutin à  8h00 du matin au Radisson Blu Hotel de Bamako à  l’occasion de la publication de la Déclaration préliminaire de la Mission consacrée au premier tour de ces législatives par le Chef de Mission Louis Michel. La mission des observateurs est d’analyser les différentes phases du processus électoral: établissement des listes électorales, validation des candidatures, campagne électorale, jour du scrutin, dépouillement, agrégation et publication des résultats, contentieux électoral.

Louis Michel : « les Maliens se sont appropriés leur destin démocratique »

Le deuxième tour du scrutin présidentiel de 2013 au Mali s’est « bien déroulé globalement sur l’étendue du territoire. Il n’y a rien de douteux ou de suspect à  signaler» annonce le chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE), Louis Michel. «Indiscutablement entre les deux tours de l’élection, il y a eu une amélioration du processus, de la méthodologie de l’élection par exemple, l’identification des bureaux de vote était plus facile. Les gens ayant voté au premier tour, C’’était plus facile pour eux de voter cette fois-ci. J’ai observé une autre grosse amélioration, C’’est que des agents électoraux étaient déployés dans la plupart des centres de vote pour aider à  l’identification des bureaux de vote grâce aux numéros de carte » explique Louis Michel. Quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote au centre de vote de l’école du fleuve de Djicoroni Para, Louis Michel et son équipe étaient témoins du dépouillement des bulletins dans un des bureaux de vote. « Je viens de participer au dépouillement dans un bureau. Tout s’est passé dans la convivialité entre les différentes personnes présentes notamment les délégués des deux candidats. Je me réjouis de la manière dont cela s’est passé » indique M.Michel. Le chef de la MOE-UE a animé un point de presse auquel ont pris part les journalistes nationaux et internationaux. « C’’est une avancée démocratique considérable » Cette élection présidentielle s’est tenue dans un contexte politique et social assez tendu au Mali. De nombreux questionnements préoccupaient les électeurs maliens et même les membres de la communauté internationale quant au respect du calendrier fixé. A deux jours de la tenue du second tour, de nombreux Maliens doutaient encore du maintien de la date du 11 août pour ce second tour. Selon Louis Michel, « Il faut féliciter les citoyens maliens car ils se sont approprié leur destin démocratique. C’’est une avancée démocratique considérable. Avoir été capable d’organiser des élections en si peu de temps, dans un climat difficile et dans l’angoisse qui régnait quand à  la tenue du calendrier ou non». Cette fois-ci le chef de la MOE-UE ne s’est pas rendu au Nord du Mali. Lors du premier tour du scrutin, Louis Michel s’était rendu en visite éclair à  Kidal. Pour l‘instant aucune estimation sur ce deuxième tour ne peut être donnée prévient-il : « on ne peut pas donner d’évaluation à  ce stade du dépouillement. Il est audacieux et même dangereux de faire une extrapolation sur base de bureaux de vote d’un nombre insuffisant. Il y a souvent des différences parfois notoires d’une région à  l’autre, d’un centre de vote à  l’autre » conclue-til. Ce scrutin du deuxième tour a été marqué par la pluie dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et aussi dans le district de Bamako. A première vue, le taux de participation semble avoir pris un coup. Ceci pourra être confirmé ou infirmé selon les résultats définitifs qui seront proclamés par la cour constitutionnelle.

Observation électorale: l’UE présente sa déclaration à la presse

« Un succès pour cette première étape dans la reconstruction de la démocratie du Mali », tel est l’intitulé de cette déclaration. Pour Louis Michel, chef de la mission d’observation électorale de l’Union européennes(MOE UE), jamais une élection n’a été aussi parfaite au Mali et le taux de participation a augmenté et tourne autour de 50% a déclaré t-il. Il a salué « les citoyennes et citoyens maliens qui ont clairement décidé de faire de cette élection une réappropriation de leur destin démocratique ». « Ils l’ont fait avec sérénité, calme et discipline. Tout le processus électoral a été fondé sur la transparence. Le premier tour s’est déroulé dans un climat paisible », a souligné Louis Michel. Les conclusions préliminaires de la déclaration parlent du cadre juridique, de l’administration électorale, de l’enregistrement des électeurs et de candidatures, de la campagne électorale, des médias, de l’éducation civique des électeurs, de la participation des femmes, de la société civile, du contentieux électoral, du jour du scrutin, de la transmission et centralisation de résultats provisoires. Selon la déclaration, les observateurs de la MOE-UE ont évalué positivement les opérations électorales à  hauteur de 92% des 688 bureaux de vote observés. Pour ce qui concerne la centralisation des résultats, la mission a précisé qu’au moment de la publication de la déclaration préliminaire, elle « relève que l’atmosphère est généralement calme dans les centres de centralisation mais que le rythme de travail est ralenti à  cause des difficultés logistiques rencontrées notamment par les présidents des bureaux de vote éloignés ». « Au district de Bamako, la procédure utilisée a rendu l’observation moins aisée » précise la déclaration. Le chef de la MOE UE a également lancé « un appel au strict respect des résultats ». « Il faut que la population soit convaincue que l’acte fort qu’elle a posé par un comportement citoyen exemplaire soit respecté », a poursuivi M. Michel. « Quant aux résultats, il faut attendre que le processus légal livre son verdict. Il ne serait pas convenable de donner des indications parcellaires qui seraient de nature à  induire une perception erronée du résultat, ou qui susciteraient une exaltation populaire prématurée ou intempestive », a-t-il Louis Michel.

Présidentielle: l’UE déploie 30 observateurs supplémentaires

l’information a été donnée ce vendredi lors d’un point de presse présidée par le chef observateur de la mission Louis Michel. Arrivés le 22 juillet dernier, ces 30 observateurs ont suivi un séminaire électoral de trois jours avant leur déploiement sur le terrain aujourd’hui. Ils viennent s’adjoindre à  une équipe de huit analystes et de 20 observateurs de l’UE, soit plus de 50 observateurs couvrant cinq des huit régions du pays plus le district de Bamako, qui regroupe 90% de l’électorat potentiel. Au total 100 observateurs pour le 1er tour Ce dispositif sera renforcé le jour du scrutin par les diplomates de l’UE en poste au Mali, par une délégation de membres du Parlement européen et par des députés de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE. Au total, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Mali (MOE-UE MALI 2013) disposera de 100 observateurs lors du premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet. Ces observateurs ont pour mission d’analyser les différentes phases du processus électoral à  savoir l’établissement des listes électorales, la validation des candidatures, la campagne électorale, le jour du scrutin, le dépouillement, l’agrégation et la publication des résultats, ainsi que le contentieux électoral. « En ma qualité de chef d’observateur, je rendrai public et je commenterai mardi 30 juillet à  10 heures les premières conclusions de la mission d’observateurs de l’UE » a indiqué Louis Michel lors de ce point de presse. « Nous observons en toute indépendance » Il espère cette élection se déroulera selon les normes de transparence et de fiabilité requise. « En tout cas nous observons cette élection en toute indépendance, en toute impartialité, en toute neutralité. La mission ne manquera pas de dresser un tableau détaillé de ses conclusions. Pour moi cette élection présidentielle est fondamentale, elle doit permettre de désigner de manière démocratique et dans des conditions acceptables un président de la République doté d’une réelle légitimité qui est un préalable indispensable à  la reconstruction de ce pays » a t-il poursuivi. Précisons que les missions de d’observation électorale de l’UE ont pour mandat de présenter une évaluation impartiale, neutre, précise et détaillée des processus électoraux conformément au cadre juridique national et régional ainsi qu’aux obligations internationales signées par les pays hôtes. l’objectif est de promouvoir et de soutenir la démocratie.

CEDEAO: Charles Koffi Diby plaide pour les APE

M. Charles Koffi Diby, a appelé les Etats membres de la CEDEAO à  trouver un accord régional en matière commerciale afin de pouvoir enfin conclure les accords de partenariat économique (APE), qui se négocie depuis dix ans avec l’Union européenne (UE). C’était lors de son adresse d’ouverture à  l’occasion de la 70ème session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO. M. Diby, ministre ivoirien des Affaires Etrangères a indiqué avoir participé, le 16 mai 2013 à  Bruxelles, en compagnie du président de la Commission de la CEDEAO, à  la 19ème réunion ministérielle sur le dialogue politique entre l’UE et la CEDEAO. «A cette occasion, nous avons pu convenir avec nos partenaires européens de la nécessité pour nous de conclure, d’ici à  la fin de cette année, nos négociations engagées depuis 2003 sur l’accord de partenariat économique qui constitue l’un des points essentiels de notre coopération», a-t-il déclaré. M. Diby, qui s’exprimait en sa qualité de président du Conseil des ministres de la CEDEAO, a appelé ses pairs des autres Etats membres prenant part à  la rencontre d’Abidjan à  «trouver à  cet égard un accord régional devant satisfaire toutes les parties et mettre (ainsi) fin à  la juxtaposition des différents régimes commerciaux». «Toute situation contraire aura un impact négatif sur nos efforts d’intégration», a averti le ministre d’Etat ivoirien, insistant sur la nécessité, au regard des enjeux et des délais et tenant compte du rapport du président de la Commission sur la question, de s’accorder sur «un schéma de compromis minimum» pour sortir de l’impasse et bénéficier des avantages qui s’offrent dans le prochain cycle de négociations avec les partenaires européens. à‰conomie au beau fixe dans la sous-région Le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouedraogo, s’est par ailleurs réjoui des performances économiques régionales consolidées au cours de ce premier semestre ainsi que des avancées considérables réalisées dans l’approfondissement des chantiers clé du processus d’intégration dans la région, aspects sur lesquels il devrait revenir au cours du rapport intérimaire qu’il présentera au Conseil. Il a cependant tenu à  souligner «le tournant décisif, voire historique» que l’organisation est en train d’amorcer avec la finalisation du processus de mise en place de son tarif extérieur commun (TEC/CEDEAO). «Je voudrais me féliciter de ce processus participatif avec les Etats membres et l’UEMOA qui a permis, à  travers la réunion des ministres des Finances de Praia, en mars dernier, de s’accorder sur les grandes lignes de cet instrument nécessaire à  la consolidation de notre marché commun», a-t-il dit. Il en a appelé au «soutien politique unanime» des membres du Conseil des ministres pour «faire du TEC une réalité et franchir ainsi une étape importante de notre processus d’intégration régionale». Insistant lui aussi sur la nécessité d’un régime commercial unique pour la région si l’on veut asseoir les conditions optimales de l’accroissement des échanges intracommunautaires, de la consolidation du tissu productif et de l’amélioration de la compétitivité régionale, M. Ouédraogo a évoqué à  son tour les négociations de l’accord de partenariat économique avec l’UE. Un agenda très chargé Au cours de cette 70ème session ordinaire, le Conseil des ministres examinera, outre le rapport intérimaire 2013 du président de la Commission, l’état d’exécution des tâches assignées à  la Commission par leur précédente session ainsi que le rapport du contrôleur financier portant sur l’exercice 2012, le rapport du comité d’audit et le projet d’ordre du jour de la 43ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, prévue les 17 et 18 juillet 2013 à  Abuja, au Nigéria. Plusieurs autres points figurent au menu des ministres pour endossement, notamment le rapport des ministres des Finances sur le TEC/CEDEAO, celui sur l’état d’avancement des négociations APE et le rapport sur l’Autorité régionale de la concurrence de l’organisation. Le rapport de la réunion des ministres du Travail, de l’Emploi et des Affaires sociales, celui des ministres chargés des Infrastructures, du Transport, des TIC et des Ressources en eau, de même que celui sur les conclusions de la 10ème réunion des ministres de l’Energie seront aussi examinés. Le Conseil se penchera encore sur des dossiers tels que le mémorandum sur les textes réglementaires concernant le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC), le rapport des ministres de la Sécurité et le mémorandum du président de la Commission sur l’élargissement de neuf à  quinze du nombre de commissaires.

« Ensemble pour le renouveau du Mali »

Cette somme correspond à  45% du montant du Plan pour la Relance durable du Mali (PRED), récemment présenté par les autorités maliennes pour remettre en marche le pays sur deux ans (2013-1014). 80 pays, dix chefs d’Etat, dont François Hollande et Dioncounda Traoré sont attendus à  la conférence des donateurs qui se tient à  Bruxelles ce mercredi 15 mai. »On est en train de gagner la guerre, maintenant il faut gagner la paix (…) Et pour cela, nous avons besoin d’argent », a affirmé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. La Commission européenne a annoncé hier mardi 14 mai, un apport de 520 millions d’euros. Pour José Manuel Barroso, président de la Commission, C’’est un « soutien essentiel pour établir un Mali stable et prospère ». De son côté, le soutien de la France, premier partenaire bilatéral, devrait atteindre 280 millions d’euros pour les deux ans, selon une source diplomatique. Les autorités rassurent… Ces fonds doivent servir à  la remise en état les services de base, comme l’eau, l’électricité, la santé ou l’administration, notamment dans les régions du Nord et d’aider le retour des personnes ayant fui les groupes jihadistes et les combats depuis début 2012. Pour rassurer les bailleurs sur l’utilisation des fonds, Bamako s’est engagé à  faire voter rapidement une loi pour lutter contre la corruption. A Bruxelles, le Président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Diango Cissoko, seront appelés à  apporter des garanties sur un retour rapide à  la démocratie. A quelques heures de cette rencontre, le Président de la transition a déclaré qu’il « ferait tout » pour que le premier tour de l’élection présidentielle se tienne le 28 juillet, soit juste avant la date limite de fin juillet souhaitée par la communauté internationale. « C’est un pari que nous devons tenir, que nous sommes obligés de gagner car nous sommes convaincus que les véritables problèmes qui se posent au Mali (. . .) ne peuvent être réglés que par un gouvernement élu, légitime et disposant de plus de temps », a expliqué le président, en affirmant que ni lui, ni aucun membre du gouvernement de transition ne serait candidat à  l’élection. Plusieurs ONG ont appelé les pays donateurs à  annoncer à  Bruxelles de réelles nouvelles contributions, craignant que certains d’entre eux, dont la France, n’entretiennent « l’ambiguà¯té sur la nature des crédits annoncés », selon l’une de ces organisations, Oxfam. La priorité doit être également de privilégier les dons par rapport aux prêts pour tenir compte des « enjeux colossaux de reconstruction et de développement ». Précisons que la conférence des donateurs de Bruxelles fait suite à  celle organisée, dans l’urgence, fin janvier à  Addis Abeba, o๠une enveloppe de 455 millions de dollars avait été dégagée pour financer notamment le déploiement de la force africaine à  la suite de l’intervention des troupes françaises.

A Bruxelles, 3.2 milliards d’euros pour le Mali

La conférence de pays donateurs a mobilisé ce mercredi 15 mai à  Bruxelles environ 3,25 milliards d’euros pour aider le Mali à  relancer son économie et ses institutions après la guerre. C’est un François Hollande très satisfait qui en a fait l’annonce il y a quelques minutes. « Plus de 3,250 milliards d’euros ont pu être mobilisés à  l’occasion de cette conférence », a-t-il déclaré en clôture de la réunion. Ce montant est largement supérieur aux objectifs des organisateurs de la conférence (Union européenne, France et Mali) qui ambitionnaient de lever 1,96 milliard d’euros pour les années 2013-2014. François Hollande a tenu à  souligner qu’il revenait désormais « aux Maliens de respecter les engagements pour la réconciliation, pour la sécurité, pour l’Etat de droit et pour la bonne gouvernance ». « C’est un contrat que nous passons ensemble, un beau contrat », a-t-il ajouté. Le président malien, Diouncouda Traoré, a chaleureusement remercié les 108 pays et institutions ayant participé à  la conférence. « Nous sommes tous ensemble pour la reconstruction du Mali. Tous ensemble pour la relance du Mali », s’est-il félicité. Des fonds tracés et suivis La contribution des pays donateurs doit permettre aux autorités de Bamako de financer le Plan pour la Relance durable du Mali (PRED), destiné à  remettre en marche le pays sur deux ans (2013-1014). l’essentiel du financement de ce plan, évalué à  4,34 milliards d’euros, doit être assuré par le budget interne malien. Parmi les principales institutions contributrices, figurent l’Union européenne (520 millions d’euros sur deux ans), la Banque Mondiale, le FMI, la Banque islamique d’Investissement (BID), ainsi que des dizaines de pays. l’aide de la France s’élève à  280 millions d’euros sur deux ans, a annoncé M. Hollande, qui l’a qualifiée d’«effort important à  un moment o๠nous connaissons des difficultés financières». Dans le cadre de cette fonds levés pour la reconstruction du Mali, il sera lancé un dispositif pilote de traçage et de suivi de l’utilisation des fonds, avec un site internet, afin de garantir l’efficacité de l’aide et d’éviter le détournement ou la mauvaise utilisation des fonds. «Si un projet ne se réalise pas ou est en retard, les gens pourront prévenir par téléphone ou SMS, via une hotline, de ce qui n’a pas encore été fait. Cela permettra aussi de décentraliser le suivi citoyen de l’aide et favorisera l’appropriation par les Maliens des projets», a-t-on appris auprès des autorités maliennes.

Dioncounda Traoré: « Nous ferons tout pour que le 28 juillet, les élections commencent »

Présent depuis quelques heures dans la capitale de l’Europe, le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a assuré qu’il « ferait tout » pour que l’élection présidentielle, réclamée par la communauté internationale, débute le 28 juillet. Il s’exprimait ainsi au cours d’un point de presse avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à  Bruxelles. Aucun candidat aux affaires pendant la transition « Nous ferons tout pour que le 28 juillet, les élections commencent », a dit M. Traoré . Il a précisé que ni lui ni aucun membre du gouvernement, ne serait candidat à  l’élection dont le second tour devrait se tenir début août. « Nous voulons donner le maximum de chances au peuple malien d’avoir des élections transparentes », a-t-il ajouté. Dioncounda Traoré a par ailleurs déclaré qu’il ne sera « pas candidat, le Premier ministre ne sera pas candidat, les ministres ne seront pas candidats ». Les futures élections sont réclamées par la communauté internationale qui souhaitent l’installation à  Bamako d’un régime issu des urnes, après le renversement en mars 2012 de Amadou Toumani Touré. Bien que matériellement, il reste encore fort à  faire, les autorités maliennes assurent mettre les bouchées doubles pur que le calendrier de juillet soit respecté. Conférence de Bruxelles: l’UE annonce la couleur Pour amorcer la reconstruction et surtout avancer dans le processus de normalisation, le Mali a besoin d’argent. Ses partenaires européens dont la France est le chef de file depuis le déclenchement de la crise ainsi que d’autres bailleurs de fonds se retrouvent ce mercredi 15 mai à  Bruxelles. L’Union européenne a annoncé qu’elle mettra sur la table plus de 500 millions d’euros pour aider à  la reconstruction du Mali. « Demain, nous engagerons 520 millions d’euros pour le Mali entre 2013 et 2014 », a déclaré à  la presse José Manuel Barroso, président de la commission de l’UE. La France a pour sa part fait savoir que sa contribution devrait tourner autour de 280 millions d’euros. Le Mali évalue à  près de deux milliards d’euros le montant nécessaire pour reconstruire le pays, o๠la France est intervenue en janvier pour chasser les rebelles islamistes qui occupaient le nord du pays.

UE: «C’est aux Maliens de travailler pour le Mali. Nous, nous venons en appui»

La journée de l’Europe commémore la création de l’Union Européenne. A l’occasion de cet anniversaire, l’Ambassadeur Richard Zink a rencontré les journalistes ce 07 mai pour un déjeuner de presse. L‘objectif était de faire le point de la coopération entre l’UE et le Mali et d’en mettre en exergue les perspectives. l’aide de l’Union européenne et celle des à‰tats membres actifs représente chaque année plus de 50% du volume net de l’aide au développement dont bénéficie le Mali. De nombreux projets dans le cadre de la santé, l’éducation, les infrastructures routières, l’agriculture, ont été mis en œuvre et ont contribué au mieux-être des populations. La dynamique du partenariat entre l’Union européenne et le Mali a fortement pâti de la crise politico-militaire que traverse le pays depuis début 2012. Au lendemain du coup d’état, l’UE a gelé la coopération avec le Mali, en gardant cependant ses actions d’aide directe en faveur de la population, l’aide décentralisé et l’aide humanitaire. Ce n’est qu’en janvier, avec l’adoption de la Feuille de route que la coopération a repris. l’engagement en faveur de notre pays a même cru au cours des derniers mois. « C’’est au Mali de prendre le devant » La crise au Mali a fortement affecté les liens de coopération entre le Mali et ses partenaires. C’’est le cas également de l’Union Européenne. Pour l’Ambassadeur Richard Zink, il convient de tirer les leçons de ce qui est arrivé pour que le Mali ne tombe plus dans ce genre de situation. Mais « C’’est avant tout aux Maliens de prendre leur destin en main. Nous, nous venons en appui » précise-t-il. Que ce soit pour les élections, la reconstruction, la réconciliation, l’Union Européenne et ses pays membres entendent se tenir aux côtés des autorités et du peuple malien. « Nous souhaitons maintenant que le Mali puisse faire face à  ses nombreux défis: réussir le processus de réconciliation entre toutes les communautés, organiser le plus rapidement possible des élections inclusives et transparentes, rétablir l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national, réformer l’armée sous l’autorité du pouvoir civil » a déclaré l’Ambassadeur Zink, soutenu par ses homologues des pays de l’UE représentés au Mali. A ce jour, les moyens financiers sont en train d’être mis à  la disposition du Mali pour l’organisation des prochaines élections que l’UE souhaite inclusives et transparentes. Selon M. Zink, il est important que les élections législatives ne soient pas trop éloignées de la présidentielle. Pour que la page de la transition soit définitivement tournée. l’UE et le Mali, ensemble à  Bruxelles Le Mali avec ses partenaires de l’UE et la France organise le 15 mai à  Bruxelles une conférence pour fédérer et coordonner l’appui de la Communauté internationale autour d’un programme de développement 2013-2014 présenté par le Mali. De cette réunion devra déboucher « un nouveau partenariat pour les prochaines années et la sortie de la crise » selon l’Ambassadeur. Divers sujets ont été également abordés lors de ce déjeuner de presse. Le renforcement du rôle du secteur privé, vrai moteur de développement, la poursuite des investissements dans le secteur des infrastructures, avec notamment la construction de la route Gao-Kidal-Tamanrasset en Algérie. Après des échanges avec les journalistes, M. Zink a conclu la rencontre en rappelant une fois de plus que C’’est avant tout aux Maliens de faire face à  leur avenir et le bâtir, avec l’aide de l’Union Européenne qui garantit son appui à  toutes les initiatives allant dans le sens d’un Mali prospère et en paix.