Première cotation de l’emprunt obligataire – État du Mali : Une belle réussite

La Cérémonie de la 1ère cotation de l’emprunt obligataire « Etat du Mali 6,50% 2019 – 2027 » s’est tenue à Bamako ce jeudi. Pour la petite histoire, l’état du Mali a émis un emprunt obligataire sur le Marché financier régional par appel public à l’épargne pour un montant indicatif de 100 milliards de FCFA. Ouvert aux personnes physiques et morales de l’Union économique et monétaire ouest africaine, ainsi qu’aux investisseurs institutionnels régionaux et internationaux, cet emprunt servira à financer des projets de développement économique et social du pays notamment dans le domaine des infrastructures ou de l’amélioration du cadre de vie des Maliens.

Le montant indicatif global de l’emprunt était de 100 milliards de FCFA avec une période de souscription allant du 17 juin au 05 juillet 2019. Mais, l’émission a eu un tel succès qu’au lieu de trois semaines, le Mali a pu mobiliser l’emprunt en seulement 10 jours. Un exploit réalisé grâce à la mobilisation massive du secteur bancaire qui a participé à plus de 80%.

Il est aussi important de dire que le taux d’intérêt annuel de ce quatrième emprunt obligataire du Mali sur le marché de l’UEMOA est de 6,50% avec 10000 FCFA comme prix d’émission par obligation.

Le remboursement du capital annuel se fera après trois ans de différé. Le paiement des intérêts par an se fait à partir de la date de jouissance de l’emprunt c’est-à-dire le 12 juillet 2019.

Un fait majeur pour cet emprunt qui s’érige comme l’une des plus belles réussites depuis 2016 est que contrairement aux emprunts obligataires précédents qui s’étalaient sur une durée de sept ans, la durée de ce dernier est de huit ans avec trois ans de différé soit de 2019 à 2027, une première pour le Mali.

Les titres sont dématérialisés et inscrits en comptes auprès des SGI sous la dénomination TPM 6,50 2019 – 2027.

Adopté sous le symbole EOM.04, le titre à l’issue de l’opération boursière a vu 11 642 101 obligations souscrites sur le marché financier régional de l’UEMOA pour un montant total de 116 421 010 000 de FCFA.

Pour encourager ce type d’emprunt, une présence massive des assurances est souhaitée pour le développement du Mali, d’ailleurs, le constat fait par Amadou Cissé, directeur général de la société de gestion et d’intermédiation du Mali (SGI), par ailleurs chef de file de l’émission obligataire est clair « les assurances ne viennent pas hauteur de souhait. Sur cet emprunt par exemple, sur 116 milliards de souscriptions, les assurances sont venues pour un peu plus de deux milliards. Nous estimons que c’est pas beaucoup en terme de pourcentage car dans certains pays les assurances sont beaucoup plus liquides ».

L’autre faiblesse de l’émission c’est la faible présence du secteur privé pourtant porteur de croissance économique dans notre pays dans différents secteurs notamment à travers les petites et moyennes entreprises. En ce qui concerne les souscriptions des personnes physiques, du chemin reste à faire car sur 59 le Mali n’a enregistré que 12 souscriptions. Toujours dans le même ordre d’idées, la souscription des organismes de prévoyance sociale est vivement souhaitée lors des prochaines émissions du Mali.

Pourtant un des secteurs à saluer et à davantage encourager ce sont les banques. Elles ont contribué à plus de 80% dans cet emprunt car sur les 116 milliards, les banques maliennes ont contribué pour presque 92 milliards de FCFA.

De 2016 à 2019 le Mali a mobilisé un peu plus de 422, 62 milliards de FCFA en Quatre émissions obligataires sur le marché de l’UEMOA.

 

COFTEL : L’application du free roaming en débat à Bamako

La cérémonie de lancement de la neuvième réunion de la conférence des Opérateurs et Fournisseurs de services de Télécommunications des Etats membres de l’UEMOA (COFTEL), a lieu, ce mercredi 20 juin 2018, à Hôtel Laïco, à Bamako. Prévue du 20 au 21 juin 2018, plusieurs thèmes au profit des consommateurs de la zone UEMOA sont au menu de cette rencontre.

La Conférence des Opérateurs et Fournisseurs de services de télécommunication des Etats Membres de l’UEMOA, est une organisation, créée en 2007. La COFTEL à en son sein 20 opérateurs et fournisseurs de services de télécommunication. Parmi lesquels il deux opérateurs maliens de téléphonie mobile à savoir Orange Mali et Sotelma-Malitel. L’un des objectifs majeurs de cette association est de promouvoir le développement des technologies de l’information et des communications au sein à l’espace UEMOA.

Durant ces deux jours d’échanges, les opérateurs économiques examineront de long en large plusieurs thèmes pour l’avenir de la téléphonie mobile dans la zone UEMOA. Le thème central de cette neuvième réunion est « les modalités d’application du free Roaming dans l’espace UEMOA ». En plus de ce thème, les opportunités de déploiement dans le secteur comme la santé, les transports, ainsi que les possibilités d’une large inclusion financière par biais du mobile banking seront débattus. « La suppression des frais de roaming au sein des Etats membres de l’UEMOA donnera le point de départ d’une nouvelle aventure dans le domaine de télécommunications pour faciliter la mobilité des populations et l’intégration régionale à travers le TIC », estime Cheick Omar Maïga, Représentant du ministre de l’Économie Numérique et de la Communication.

Conscient de la forte croissance dans le domaine des télécommunications en Afrique, plus particulièrement en Afrique de l’Ouest. La COFTEL réitère son engagement aux côtés de l’UEMOA pour le développement socioéconomique de la sous-région. Elle reste convaincue, afin de s’impliquer pour une amélioration des services innovants comme la TNT, la connexion 4G, ou encore le mobile banking. « Les investissements en Afrique dans les télécommunications mobiles sont en croissance forte et le taux de pénétration de la téléphonie mobile est en nette progression et varie de 20 à 25 % d’un pays à un autre, notamment dans la région ouest-africaine », a déclaré Brutus S Diakité, directeur général adjoint d’Orange Mali.

Sikasso : la Zone économique spéciale lancée

La Zone économique spéciale (ZES) constituée par les localités de Sikasso au Mali, Korhogo en Côte D’Ivoire et Bobo-Dioulasso au Burkina Faso a été officiellement lancée ce lundi 14 mai 2018 à Sikasso par les Premiers ministres du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. Ce projet devrait impulser une nouvelle dynamique économique entre les trois pays.

Trois pays mais un destin commun selon le Premier ministre burkinabé, Paul Kaba Thiéba, qui s’est dit heureux de travailler avec ses « frères » du Mali et de la Côte d’Ivoire à renforcer leur coopération transfrontalière. « Aujourd’hui l’enjeu pour nous est de construire sur la base de cet environnement géographique partagé et de cette homogénéité culturelle un espace de croissance partagé de développement inclusif et d’une résilience plus grande face aux vulnérabilités de l’environnement régional » a-t-il souligné. Ce projet qui se fonde sur l’adoption par l’UEOMA d’un schéma d’aménagement transfrontalier intégré (SATI) devrait donner une nouvelle impulsion aux échanges économiques entre les trois pays. Mais, la délimitation de la zone reste encore à définir, ce qui devrait être le cas très bientôt, d’après le ministre de l’Économie et des Finances du Mali Dr Boubou Cissé.

L’objectif visé par le projet de la ZES est de créer des opportunités d’investissements et un environnement juridique et commercial favorable notamment dans les domaines de l’agro-business, des technologies de l’information et de la communication, de la culture, du tourisme, des services médicaux, des industries manufacturières et des services financiers. « Nous voulons créer un environnement propice à l’expansion économique de la zone mais nous faisons aussi un pari sur l’avenir parce que notre démarche vise à terme à favoriser l’émergence économique de nos périphéries nationales contribuant ainsi à accélérer l’intégration sous régionale et régionale grâce à la coopération de proximité. » a souligné le chef du gouvernement malien Soumeylou Boubeye Maiga.

De manière spécifique, il s’agira de bâtir une infrastructure résiliente, de développer les chaines de valeurs agricoles prioritaires de la production, de la conservation, du transport, de la transformation et de l’accès aux marchés afin de favoriser le développement économique. « La Côte D’ivoire entend s’investir davantage dans la coopération régionale et plus particulièrement dans une coopération avec ses voisins immédiats. A cet égard le Mali et le Burkina constituent des partenaires privilégiés et de premier plan » assure le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibalay. Le document officiel portant déclaration de l’engagement des trois États a été solennellement signé par les trois Premiers ministres, lançant ainsi le point de départ de la mise en œuvre du projet  dont les différents contours techniques et fiscales seront déterminés très prochainement par une commission tripartite constituée des ministres de l’Économie et des Finances des trois pays.

Présidence en exercice de l’UEMOA : ATT reconduit

La 14ème session de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine s’est tenue à  Bamako avant-hier samedi sous la présidence de Amadou Toumani Touré, président de la République du Mali Cette 14ème session aura réuni du monde à  Bamako, entre autres, le Docteur Yayi Boni, président de la République du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Malam Bacai Sangha de la Guinée Bissau, Maà®tre Abdoulaye Wade du Sénégal, Faure Essouzimna Gnassingbe du Togo, Bohoum Bouabré, représentant spécial de Laurent Gbagbo et le numéro 2 des putschistes au Niger, le colonel Djibrilla Hamidou Hima. Le coup d’Etat au Niger condamné par les chefs d’Etat de l’Union Après la cérémonie d’ouverture, la délégation nigérienne sous la conduite du colonel Djibrila Hamidou Hima, et qui était venue expliquer les raisons du coup d’Etat survenu ljeudi dernier, n’a pas eu accès à  la salle des travaux de cette session pour des raisons diplomatiques. à€ cet effet, les chefs ont examiné dans leur communiqué final la situation politique dans l’union tout en se préoccupant du coup d’Etat militaire survenu au Niger. Déplorant ce nouveau putsch, les chefs d’Etat ont appelé à  un prompt rétablissement de l’ordre constitutionnel dans cet Etat membre de l’union. La même préoccupation a été exprimée au sujet de l’évolution de la situation politique en Côte d’Ivoire. C’’est pourquoi, la conférence a réaffirmé son souci de préserver la paix dans ce pays et dans la sous-région, avant d’inviter les responsables politiques ivoiriens au respect des engagements issus des accords conclus sous l’égide de la communauté internationale, notamment l’Accord de Ouagadougou. Pour privilégier l’intérêt général, la paix et la sécurité, la conférence dans le même esprit a lancé un appel aux acteurs politiques des pays de l’espace UEMOA, à  reconnaà®tre des élections en 2010 au Togo. Dans le communiqué final, dont l’honneur est revenu à  notre compatriote Soumaila Cissé, de faire la lecture, la conférence a adressé ses vives félicitations et ses encouragements à  Blaise Compaoré, pour son engagement et ses actions déterminants dans la résolution de la crise ivoirienne et la facilitation du dialogue inter-togolais. Le Président Malam Bacai Sangha a lui été félicité pour son élection à  la présidence de la Guinée Bissau. La conférence a ainsi appelé à  un appui aux initiatives de développement de la Guinée Bissau, en particulier le programme spécial d’appui financier de l’Union à  cet Etat. Par ailleurs la conférence a émis le souhait que l’anniversaire du cinquantenaire dans dix sept pays de l’Afrique soit mis au profit de l’intégration régionale. « Malgré la crise financière, les pays de l’union ont évolué » Examinant la situation économique, monétaire et financière dans l’espace de l’union, la conférence a noté que les Etats membres ont évolué en 2009 dans un environnement marqué par la crise financière et économique internationale, et qui a affecté négativement les performances économiques de l’union. Néanmoins les pays de l’union ont résisté aux effets néfastes de la crise, en raison, notamment, des mesures des soutiens mises en œuvre par les organes et institutions communautaires et l’ensemble des Etats membres. « Elle a relevé, en particulier, la mise en œuvre du programme d’apurement des arrières de paiements intérieurs des Etats, diligenté sur ses instructions et qui a permis de mobiliser et d’injecter dans l’économie régionale, plus de 700 milliards de francs, en fin décembre. Elle a aussi encouragé les organes et institutions communautaires ainsi que les Chef D’états à  poursuivre et à  accélérer l’exécution des autres mesures, la résorption du déficit énergétique et l’assainissement des finances publiques. La conférence a noté les performances économiques de l’union restées faibles au cours des dernières années et au regard des impératifs de développement social et de lutte contre la pauvreté. Notons enfin que les chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris note de l’Etat d’avancement de la mise œuvre du relèvement du capital social minimum des Etablissements de crédits, décidée dans le cadre du renforcement de la solidité du système bancaire de l’union. Ils ont instruit le conseil des ministres et la banque centrale de veiller au respect de l’échéance du 31 décembre 2010 fixée aux banques et établissements financiers pour se conformer à  cette exigence. Puis la conférence a adressé ses félicitions au président de la commission de l’UEMOA, au gouverneur de la BCEAO, au président de la BOAD, aux présidents du conseil régional, de la cour de justice, de la cour de comptes, du comité interparlementaire et de la chambre consulaire régionale pour les résultats obtenus dans la mise en œuvre des programmes d’intégration. Enfin, ils ont décidé de reconduire Amadou Toumani Touré à  la présidence en exercice de l’union dont la 15ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UEMOA se tiendra à  Bamako en janvier 2011. Notons également la pose de la première pierre du futur Parlement de l’Uemoa et dont le siège se trouvera à  Bamako sur la route de Kati. L’édifice devrait être terminé d’ici trois ans.

UEOMA : Ouverture de la 14è conférence des chefs d’états et de gouvernements à Bamako

C’est le bissau Guinéen José Mario Vaz, président du Conseil des ministres de l’Ueoma, qui a eu l’honneur d’ouvrir cette 14è session ordinaire de la conférence des chefs d’états et de gouvernements de l’UEOMA devant un parterre de personnalités et de chefs d’états comme Blaise Compaoré du Burkina Faso, Faure Gnassingbé du Togo; Abdoulaye Wade pour le Sénégal; Yayi Boni du Bénin et Malam Bacai Sanha de la Guinée Bissau. Pour José Mario Vaz; la confiance est là  et le nouveau président du Conseil des ministres de l’UEMOA a donné le ton en matière économique : ‘Les économies nationales ébranlées par la récession, et la crise financière internationale, ont enregistré une baisse du taux de croissance, 3% en 2009 contre 3;8% en 2008. Le taux d’inflation de l’union est lui estimé à  1.1% en 2009 conte 7.4% en 2008, et par ailleurs, on note une baisse de l’activité agricole de certaines filières comme le coton… ». Toutefois les états membres ont maintenu leur efforts d’investissements dans les infrastructures; conformément aux programmes de réduction de la pauvreté », a ajouté le ministre. 2010, vers une conjoncture économique favorable Elle s’annonce favorable pour l’année 2010, ajoute Vaz, une projection optimiste des efforts de l’Union en faveur de l’intégration économique et monétaire des huits pays qui constituent l’espace Uemoa,  » La croissance économique devrait ainsi ressortir à  4% en amélioration par rapport à  l’année 2009″. Et de citer le financement de 8 projets agricoles à  hauteur de 60 milliards de francs CFA et l’initiative régionale pour l’énergie durable » avec la création d’un fonds de développement doté de 500 milliards, parmi les priorités de l’UEMOA. Education et Culture Après Vaz, la Directrice Générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova s’est exprimée. Invitée du chef de l’état ATT, elle a réaffirmé le rôle de l’Unesco dans la promotion de l’intégration des peuples et des cultures, ce qui va de pair avec l’intégration régionale prônée par l’UEMOA :  » Notre grand défi est de faire d’une conjoncture économique internationale sombre, une occasion d’aller de l’avant et de contrer les replis identitaires. Le 12è objectif des OMD (objectifs du millénaire pour le développement), est le droit à  l’éducation pour tous ! ». Après elle, le président Malien, Amadou Toumani Touré invitera ses pairs à  se concentrer sur les défis de l’intégration régionale afin qu’elle devienne une réalité tangible. Et de citer la demande mondiale de produits sur le plan international, le rôle des transferts de fonds des migrants qui contribuent à  l’économie de l’Union. Le défi de la sécurité alimentaire et la rénovation de l’édifice monétaire et financier de l’Uemoa.  » Le temps est venu pour le changement, dira ATT, convaincu et louant les efforts de ses pairs. A noter la présence brève des militaires qui ont renversé le président Mamadou Tandja au Niger, en la personne du colonel Djibrilla Hima, numéro 2 de la junte et qui du reste s’est retiré très vite. Ensuite les huits chefs d’états se sont retirés pour le huit clos du sommet.