Sommet États-Unis – Afrique : l’Agoa en discussion

Le sommet États-Unis – Afrique qui se termine ce jeudi sera le cadre pour les dirigeants africains et américains de débattre de l’Agoa (Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique). Une réunion ministérielle sur ce programme de commerce aura lieu entre la représentante américaine au Commerce Katherine Tai et des ministres du Commerce et hauts fonctionnaires d’Afrique.

Le programme, mis en place en 2000 sous l’ex Président américain Bill Clinton et dont la liste des pays bénéficiaires est révisée tous les ans, facilite les exportations africaines vers les États-Unis pour soutenir le développement économique. Il offre l’accès à plus de 7 000 produits africains au marché américain, sans droits de douane, moyennant une faible fiscalité pour certains produits importés des États-Unis. Selon des experts américains du commerce, les deux continents ont eu via l’Agoa jusqu’à 4,8 milliards de dollars d’échanges commerciaux en 2021 (sur un total de 64 milliards d’échanges commerciaux au total).

Alors que l’accord arrive à terme en 2025, certains spécialistes estiment que l’Afrique n’a pas exploré au maximum ses opportunités. C’est à quoi pourrait servir le sommet. Dès le 13 décembre, à l’entame des rencontres, de hauts responsables de l’administration Biden ont affirmé qu’il y aurait des « engagements solides » s’agissant de l’Agoa. Distancée par la Chine sur le volume des investissements en Afrique, l’Amérique veut s’en servir pour contrer l’influence chinoise. Selon les estimations, le commerce sino-africain a atteint un niveau record d’environ 254 milliards de dollars en 2021.

Karim Keita : placé sous sanctions par les Etats-Unis pour corruption et violation des droits de l’Homme

Le Département du Trésor des États-Unis, a imposé vendredi 9 décembre des sanctions, à plus de 40 personnalités et entités accusées de corruption ou de graves violations des droits de l’homme dont Karim Kéita, le fils de l’ex président Ibrahim Boubacar Kéita qui vit en exil en Côte d’Ivoire depuis le coup d’Etat d’aout 2020.

Ces sanctions selon le chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali Brian Neubert, sont un signal fort à l’endroit des responsables des pays que nul n’est au-dessus de la loi en cas de corruption ou de mauvaise gouvernance. Les sanctions annoncées gèlent tous les avoirs américains des personnes concernées et interdisent aux citoyens américains de traiter avec elles. Des restrictions de voyage sont également imposées.

Selon le communiqué publié par l’ambassade des États-Unis au Mali, Karim Keita président de la Commission de défense de l’Assemblée nationale du Mali de février 2014 jusqu’à juillet 2020, a utilisé sa position pour recevoir des pots-de-vin, détourner des fonds gouvernementaux et renvoyer d’autres responsables qui ne soutenaient pas ses actions, ont déclaré les États-Unis. Karim Keita aurait également été impliqué dans l’enlèvement, la torture et le meurtre apparent du journaliste Birama Touré qui enquêtait sur son implication dans la corruption toujours d’après le communiqué. Karim Keita a toujours nié son implication dans cette affaire pour laquelle il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis juillet 2021. Ces sanctions concernent plus de 40 personnalités dans le monde dont l’ancien président guinéen Alpha Condé selon la liste publiée par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis.

 

 

USA : malgré l’envahissement du capitole, le congrès certifie la victoire de Biden

La cérémonie de certification de la victoire de Joe Biden au Congrès a été interrompue mercredi après que des manifestants pro-Trump ont pénétré dans l’enceinte. Les violences qui ont suivi ont fait une victime. Les forces de l’ordre ont désormais repris le contrôle du bâtiment. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des affrontements entre les assaillants et la police. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés et des armes dégainées pour tenter de disperser les intrus. Après que la cérémonie a été interrompue, la Maison Blanche a annoncé l’envoi sur place de militaires de la Garde nationale pour tenter de rétablir l’ordre dans la capitale fédérale. Le président élu Joe Biden a dénoncé une « insurrection » et appelé son prédécesseur à exiger face aux caméras « la fin du siège » du Capitole. Quelques minutes plus tard, Donald Trump a publié une vidéo sur Twitter, appelant ses partisans à « rentrer chez eux ».  Après plusieurs heures d’interruption en raison de l’intrusion violente de partisans pro-Trump dans le Capitole, le Congrès a certifié la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle américaine, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 janvier. « Bien que je sois en total désaccord avec le résultat de l’élection, et les faits confirment mes dires, il y aura une transition ordonnée le 20 janvier », a promis Donald Trump peu après le vote, sous-entendant une nouvelle fois sans preuves que le scrutin avait été entaché de fraudes. « Même si cela représente la fin du meilleur premier mandat de l’histoire des présidents [américains], c’est seulement le début de notre combat pour rendre l’Amérique grande à nouveau », a-t-il ajouté, reprenant son slogan de campagne. La police de Washington a annoncé avoir procédé à 52 interpellations après l’intrusion de partisans pro-Trump dans l’enceinte du Congrès américain, mercredi 6 janvier. Robert Contee a précisé que 26 personnes avaient été arrêtées dans l’enceinte même du Capitole. Au total, 47 des 52 interpellations étaient en lien avec des violations du couvre-feu imposé dans la ville à partir de 18 heures par la maire Muriel Bowser

Présidentielle 2018: Les Maliens de l’extérieur, engagés malgré tout

Malgré un faible taux de retrait de leurs cartes d’électeurs, les Maliens de l’extérieur entendent participer activement au processus  électoral 2018. Même si, en fonction de leur lieu de résidence, cette participation sera plus ou moins importante, ils sont déterminés à jouer leur rôle de citoyens pour l’élection du 29 juillet 2018.

« Je n’ai jamais vu la population malienne aussi déterminée. En 2013, ce n’était pas pareil », témoigne Samba Gassama, Secrétaire général du collectif « Mains propres », qui réside en France depuis une vingtaine d’années. S’il déplore « l’anarchie » autour de la distribution des cartes d’électeurs, la sienne ne se trouvant pas au lieu indiqué, cela n’a pas entamé sa volonté d’exercer son devoir de citoyen. Mais récupérer sa carte au prix de plusieurs heures de trajet entre différents points de distribution n’est pas aisé et peut en décourager certains, reconnaît t-il.

L’engouement autour de la présidentielle 2018 va au delà d’un « éveil de conscience ». « Les gens savent que s’ils ne vont pas voter, rien ne peut pas changer », ajoute M. Gassama.

« Jamais les Maliens n’ont autant été engagés ». C’est aussi la conviction de Tiéfing Sissoko, Président de l’Association des professionnels et universitaires maliens de France (APUMAF). S’il constate l’engouement réel qui existe aussi grâce « aux réseaux sociaux, où les gens s’informent et s’impliquent », M. Sissoko regrette l’absence de débat entre les candidats pour « permettre aux citoyens de faire leur choix ».

Engouement à géométrie variable Estimée à quelques centaines de milliers de personnes, la diaspora malienne en France est très active, selon Mme Fatoumata Brunet, fondatrice de l’association « Tous à l’école au Mali ». Plusieurs organisations participent même à la sensibilisation pour « inciter » les Maliens à aller chercher leurs cartes, selon elle.

C’est  grâce à l’engagement des Maliens vivant à Philadelphie que le « taux de retrait des cartes est élevé » dans cet État des USA, selon Moussa Ba, qui y réside depuis 15 ans. Membre d’un parti politique, il note que c’est grâce à la cohésion entre partis et société civile que « le retrait des cartes se passe bien ». Les 640 électeurs maliens de cet État entendent jouer pleinement leur partition lors de ce scrutin.

Plus que la motivation, il faut une véritable détermination pour obtenir sa carte. Zéïni Moulaye Haïdara, résident en Côte d’Ivoire depuis 40 ans, a dû faire plusieurs aller-retour. « J’ai retiré ma carte mais 8 membres de ma famille n’ont pas eu les leurs. Pourtant ils ont été recensés », déplore ce chef de famille. Il pointe du doigt l’absence de motivation de ceux qui sont chargés de distribuer les cartes et le manque d’engouement pour le scrutin. « Avant, on voyait les hommes politiques. Maintenant, même quand ils viennent, ils se limitent à un petit cercle ». M. Haïdara habite à Yopougon, l’une des plus grandes communes d’Abidjan. Pourtant, tout a été mis en œuvre pour une bonne organisation, assurent les autorités consulaires maliennes de Bouaké.

Trop peu d’électeurs ? S’ils  ont  encore quelques jours pour retirer leurs cartes, certains électeurs maliens de l’étranger désespèrent de ne pouvoir exercer devoir civique cette année. Ceux qui sont installés en Thailande, relèvent, comme ceux de 8 autres pays asiatiques, de New Delhi en Inde et doivent se déplacer dans cette capitale. « Tout le monde est mobilisé, mais il faut prendre l’avion pour aller chercher sa carte. Personne ne l’a fait », regrette M. Sylla résident dans le pays depuis 20 ans. Selon les responsables du ministère de l’Administration territoriale, cette juridiction compte 346 électeurs, ce qui justifie qu’il n’y ait qu’un bureau de vote.

Estimé à 19,72%, le taux de retrait des cartes des 452 900 électeurs maliens de l’étranger, est le plus faible enregistré au 15 juillet 2018. S’il ne traduit pas leur désintérêt, il souligne des insuffisances dans le processus électoral et même un « manque de confiance », selon certains.

Trump-Kim : le sommet de Singapour n’aura pas lieu

Ils devaient se retrouver le 12 juin. Le président américain a annulé la rencontre par un courrier assez virulent adressé à son homologue nord-coréen.

Alors que les discussions autour de cette rencontre historique se multipliaient ces dernières semaines, c’est un coup de théâtre qui survient. Le président américain Donald Trump a annulé, jeudi, le sommet historique prévu dans moins de trois semaines à Singapour avec le leader nord-coréen Kim Jong-un, dénonçant « la colère » et « l’hostilité » du régime de Pyongyang. C’est dans un bref courrier d’une vingtaine de lignes adressé au dirigeant trentenaire que le 45e président des États-Unis a annoncé sa décision de renoncer au face-à-face du 12 juin à Singapour, très attendu en Asie et à travers le monde, dont il avait lui-même accepté le principe, à la stupéfaction générale.

« J’estime qu’il n’est pas opportun, à ce stade, de maintenir cette rencontre prévue depuis longtemps », indique le président américain dans un courrier au leader nord-coréen rendu public par la Maison-Blanche. « J’étais très impatient de vous y rencontrer. Malheureusement, au regard de l’énorme colère et de l’hostilité affichée dans votre dernière déclaration en date, je trouve qu’il serait inapproprié, à l’heure actuelle, de tenir cette rencontre prévue depuis longtemps. » Le président américain souligne que « pour le bien des deux parties, mais au détriment de celui du reste du monde », le sommet de Singapour ne se tiendra pas. Il évoque ensuite l’arsenal nucléaire américain en guise de mise en garde. « Vous évoquez votre arsenal nucléaire, mais le nôtre est si massif et puissant que je prie Dieu que nous n’ayons jamais à en faire usage », écrit-il.

Durcissement du ton

« Si vous changez d’avis concernant cet important sommet, n’hésitez pas à m’appeler ou à m’écrire », ajoute le président américain, qui avait beaucoup investi d’un point de vue politique dans ce sommet, allant jusqu’à évoquer à plusieurs reprises l’hypothèse d’un prix Nobel de la paix, mise en avant par certains élus républicains. Devant la presse, Donald Trump a ensuite mis en garde la Corée du Nord contre tout acte « irresponsable », en assurant que la campagne de « pression maximale » sur ce pays allait se poursuivre. « Nous espérons que des choses positives vont avoir lieu concernant l’avenir de la Corée du Nord. Mais si ça ne se fait pas, nous sommes plus prêts que nous ne l’avons jamais été » à répondre. « Entre-temps, nos très dures sanctions, de loin les sanctions les plus dures jamais imposées, et une campagne de pression maximale continueront » d’être appliquées, a-t-il poursuivi.

Après des mois de rapprochement et de détente diplomatique, la Corée du Nord a opéré la semaine dernière un spectaculaire retour à sa rhétorique traditionnelle, annulant une rencontre intercoréenne et évoquant la possibilité de remettre en cause le tête-à-tête très attendu. La dernière banderille a été plantée jeudi par la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son-hui, qui a fustigé les propos tenus lundi par le vice-président Mike Pence, lequel avait affirmé que « ce serait une grave erreur pour Kim Jong-un de penser qu’il pourrait se jouer de Donald Trump ». Le vice-président américain avait également déclaré que la Corée du Nord pourrait finir comme la Libye de Mouammar Kadhafi, tué lors du soulèvement de son pays après avoir renoncé à l’arme atomique, « si Kim Jong-un ne passe pas un accord » avec Washington sur la dénucléarisation.

« Remarques idiotes et stupides »

« Je ne peux pas cacher ma surprise devant de telles remarques idiotes et stupides venant de la bouche du vice-président américain », a indiqué Choe Son-hui, dans une déclaration publiée par l’agence officielle KCNA. « Nous ne quémanderons pas auprès des États-Unis pour un dialogue ni ne nous donnerons la peine de les persuader s’ils ne veulent pas s’asseoir avec nous », a-t-elle ajouté, en précisant qu’elle recommanderait à Kim Jong-un d’annuler le sommet si les États-Unis persistaient « dans des actes illégaux et insultants ».

Dans son courrier au ton plutôt direct, Donald Trump conclut sur une notre sombre, jugeant que « le monde […] a perdu une occasion pour une paix durable ». « Cette occasion manquée est véritablement un moment triste dans l’histoire », ajoute-t-il.

Après cette annulation, le président sud-coréen Moon Jae-in a convoqué jeudi une réunion d’urgence, avec notamment son chef des services secrets et son ministre de la Réunification. La Corée du Sud « cherche à comprendre quelles sont les intentions du président Trump et leur signification », a déclaré le porte-parole de la présidence, Kim Eui-kyeom.

Nous sommes prêts à nous battre ce soir. Cela a toujours été le cas.

De son côté, le Pentagone a fait savoir qu’il était « prêt à répondre » à toute provocation de la Corée du Nord. « Nous verrons ce qui se passera dans les prochains jours », a déclaré au cours d’un point de presse le général Kenneth McKenzie, un haut responsable de l’état-major américain. « S’il y a des provocations de la part de la Corée du Nord, il est certain que de concert avec nos alliés et partenaires dans la région, nous serons prêts. »

Le général McKenzie s’est néanmoins voulu rassurant sur le danger posé par l’annulation de ce sommet censé ouvrir la voie à la dénucléarisation de la péninsule coréenne. « Nous maintenons un degré très élevé de vigilance » à l’égard de la Corée du Nord, mais « ce n’est pas un degré de vigilance relevé », a-t-il souligné.

 

Le ministre américain de la Défense Jim Mattis, en déplacement dans le Colorado, « a été informé de la décision » de M. Trump d’annuler la rencontre, a indiqué une porte-parole du Pentagone, Dana White. Le Pentagone continue de participer à la campagne de « pression maximale » sur la Corée du Nord, qui associe sanctions économiques, pressions diplomatiques et déploiement militaire, a-t-elle ajouté. « Nous sommes prêts à nous battre ce soir. Cela a toujours été le cas », a-t-elle noté.

 

États-Unis : au moins huit morts lors d’une fusillade dans un lycée au Texas

Un individu armé d’un fusil a ouvert le feu dans un lycée de Santa Fe, dans l’État du Texas. La police évoque la mort de 8 à 10 personnes.

Une nouvelle fusillade aux États-Unis. Un tireur a été signalé vendredi 18 mai dans un lycée de Santa Fe, dans l’État au Texas.

Plusieurs personnes ont été tuées dans cette fusillade. Selon un premier bilan provisoire fourni par le shérif local, huit à dix morts sont recensés. Si la majorité sont des étudiants, le personnel de l’établissement pourrait également être concerné. Le tireur est un élève du lycée, a-t-il aussi ajouté.

Plusieurs groupes d’étudiants ont été évacués de l’établissement en question. Pris en charge par les forces de l’ordre mobilisées sur place, les étudiants ont été contraints de vider leur sac comme on peut le voir sur certaines vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Les équipes spécialisées sont également sur le terrain afin « d’inspecter » la zone en détails. La présence d’explosifs sur la scène du carnage « est toujours quelque chose que l’on prend en considération dans ce genre de situations », a indiqué le shérif.

Les premiers témoignages d’élèves arrivent peu à peu dans les médias américains. Certains évoquent notamment une alarme incendie avant que ne retentissent plusieurs coups de feu. « Nous avons suivi les procédures d’exercices d’incendie, puis nous sommes sortis mais cinq minutes plus tard, nous avons tous commencé à entendre des coups de feu. C’est là que tout le monde a commencé à courir », a expliqué Angelica Martinez, une lycéenne de 14 ans, sur CNN.

Donald Trump exprime son inquiétude

Le président Donald Trump a réagi quelques heures après la fusillade sur Twitter faisant part de son inquiétude. « On peut s’attendre à de mauvaises nouvelles. Que Dieu vous bénisse », a-t-il écrit sur le réseau social avant de dénoncer une « attaque horrible ».
« Cela dure depuis trop longtemps dans notre pays » a-t-il affirmé, assurant que son administration était déterminée à faire « tout ce qui est en son pouvoir » pour protéger les étudiants et s’assurer que « ceux qui représentent une menace pour eux-mêmes et pour les autres » ne puissent détenir d’armes. « Très triste journée, très très triste », a-t-il conclut.

Ouragans aux USA: une facture colossale

Après le passage en  l’espace de quelques jours de deux ouragans majeurs sur les côtes du pays, les Etats-Unis font les comptes. Et les dégâts sont énormes, leur estimation atteint presque 300 milliards de dollars américains.

Irma et Harvey ont frappé respectivement la Floride et le Texas et devraient couter 1,5 point de pourcentage de leur PIB aux États-Unis. Les phénomènes naturels ont provoqué des inondations catastrophiques qui ont sinistré des villes entières en particulier au Texas. Selon le service de météorologie privé Accuweather, « es estimations des dégâts provoqués par Irma devraient s’élever à environ 100 milliards de dollars, ce qui en fait l’un des ouragans les plus coûteux de tous les temps ». Toujours pour son directeur et fondateur, Joel Myers « l’ouragan Harvey serait la catastrophe météorologique la plus coûteuse de l’histoire des Etats-Unis avec un montant de 190 milliards de dollars ». 1,5 point de pourcentage du Produit intérieur brut (PIB), c’est exactement la croissance économique prévue entre mi-août et la fin de l’année, qui se verrait ainsi annulée.

L’interruption de l’activité des entreprises, le chômage en hausse pour des semaines voire plusieurs mois, la destruction d’infrastructures ralentissant en plus les transports, les pertes agricoles comme le coton mais aussi 25% de la récolte des oranges, la hausse des prix du carburant, les dommages occasionnés aux biens personnels des habitants… la liste est longue des conséquences des deux ouragans, conséquences auxquelles devront maintenant faire face d’une part les assureurs, et d’autre part l’Etat fédéral et les Etats touchés. Le président Donald Trump a d’ores et déjà demandé au Sénat d’adopter une enveloppe de plusieurs dizaines de milliers de dollars pour faire face aux urgences et entamer la reconstruction.

Qui sont les Colistiers de Trump et Clinton ?

On ne parle pas beaucoup d’eux, et pourtant ils partagent l’affiche avec les deux principaux candidats à la présidentielle américaine. Découvrons les candidats à la vice-présidence des États-Unis, le républicain Mike Pence et le démocrate Tim Kaine, deux personnalités largement méconnues.

Mike Pence, le joker des conservateurs

Le colistier de Donald Trump est gouverneur de l’Indiana depuis 2013. Agé de 57 ans, ce politicien de carrière  a siégé à la Chambre des représentants pendant six mandats. À la fin des années 2000, il a occupé le 3e rang de la hiérarchie républicaine, après avoir échoué à présider la Chambre. Chrétien évangéliste, il place sa foi avant tout et est très à cheval sur les valeurs républicaines comme l’interdiction de l’avortement ou encore entre personnes du même sexe. Paradoxe, sa famille votait démocrate, et lui-même a eu John F.  Kennedy comme idole de jeunesse, avant d’être séduit par les idées de Ronald Reagan. Avant d’être nommé sur le ticket républicain, Mike Pence faisait partie des cinq gouverneurs les plus susceptibles de perdre leur élection, selon le New York Times.

Tim Kaine, trop calme pour faire peur ?

En face, sur le ticket démocrate, Tim Kaine, 58 ans. Les vingt dernières années, il a été maire de Richmond, lieutenant-gouverneur de Virginie, puis gouverneur, président du Comité national démocrate et enfin sénateur, poste qu’il occupe depuis 2013. « Je suis ennuyant. Mais les personnes ennuyantes forment le groupe qui connaît la plus forte croissance démographique au pays », déclarait-il récemment à un journaliste de NBC News. Celui qui n’a jamais connu de défaite électoral apparaît comme « trop lisse » aux côtés d’Hilary Clinton. Colistier potentiel de Barack Obama, il n’a finalement pas été choisi et prend en quelque sorte sa revanche en cette élection, son manque de charisme l’ayant très probablement desservi. Il n’en défend pas moins avec vigueur plusieurs causes, entre autres, le contrôle des armes à feu, ce qui en fait une des bêtes noires de la National Rifle Association.

Pourquoi un vice-président ?

A l’origine de la République américaine, le vice-président était le perdant du vote, si bien que des adversaires de bord politique opposé se retrouvaient «associés». La Constitution a été modifiée en 1804, avant la quatrième mandature. Le candidat à la présidence choisit alors un «VP» qui peut lui apporter du crédit ou une «part du marché» électoral. En réalité, la fonction de vice-président est l’une des plus obscures du système politique américain.  Le «VP» des Etats-Unis n’est ni un chef de gouvernement (Premier ministre) ni un co-décideur. Pour Lyndon B. Johnson, le vice-président est «un corbeau tournoyant autour du président pour lui rappeler qu’il est mortel». Dès l’assassinat de John Kennedy, le 22 novembre 1963, Johnson, alors en position de «VP», accède automatiquement à la fonction suprême. Ce rôle de successeur est la plus impressionnante des attributions dont dispose le vice-président des Etats-Unis, depuis une révision de la constitution en 1967. La prise de fonction est parfois simplement temporaire, quand le président demande à être remplacé, en cas de maladie par exemple.  En outre, il préside le Sénat mais cette fonction assignée d’office ne donne en réalité pas beaucoup de pouvoir.  Il est en effet tenu de ne pas intervenir dans les débats de la chambre haute du Congrès américain, qui compte 100 représentants. Enfin, il représente le Président lors de cérémonies officielles où se dernier ne peut se rendre, aux Etats Unis comme à l’étranger.

Les Américains votent déjà !

Alors que les deux candidats se préparent pour leur troisième duel télévisé, les Américains qui le désirent se rendent dans les bureaux de vote pour voter. Exception mondiale : les électeurs ont la possibilité d’exprimer leur suffrage avant le jour J.

Le système électoral américain étant décentralisé, ce sont les Etats qui organisent les scrutins, chacun à sa manière. Les électeurs peuvent attendre le jour de l’élection ou voter par anticipation, Early voting en anglais.  Ce vote anticipé, qui est disponible dès le mois d’octobre, peut se faire de deux manières. Soit en allant dans un « polling place » (bureau de vote) ou en envoyant leur bulletin dûment rempli par la poste. Ces bulletins ne seront dépouillés que le 8 novembre, jour de la présidentielle.

A vingt jours de l’élection, la tendance s’accélère et on ne compte plus les images sur les réseaux sociaux de citoyens américains arborant fièrement le sticker « I voted » (j’ai voté) et appelant leurs compatriotes à en faire de même. Ils sont ainsi déjà des dizaines de milliers d’Américains ont avoir  déjà voté pour Hillary Clinton, Donald Trump ou d’autres candidats à la présidentielle de novembre.

Le vote anticipé n’est pas une invention récente, il a pour objectif de permettre au maximum de personnes de voter, car le jour de l’élection n’est pas férié aux Etats Unis et bien des électeurs n’arrivent pas à exercer ce droit à cause de leurs occupations professionnelles. On remarque qu’il est en plein développement. Ainsi, en 1996, selon le bureau du recensement, seuls 10,5% des électeurs avaient voté en avance alors qu’en n 2012, au total un tiers des bulletins de vote ont ainsi été transmis avant le jour J, selon le bureau du recensement.

USA: Ce sera donc Trump ?

Ce qui était improbable il y a de cela quelques mois aux Etats-Unis, l’est moins aujourd’hui: l’investiture de Donald J. Trump pour la présidentielle du 08 novembre 2016 prochain. La victoire écrasante du magnat de l’immobilier dans les primaires de l’Indiana, le 3 mai, a amoindri les derniers espoirs de barrer la route à  celui qui, jusqu’ici, par ses prises de position aussi bien clownesques qu’extravagants, son ton brutal et provocant, s’est créé bien d’ennemis, au sein du parti républicain compris. Néophyte de la politique, jamais candidat aux primaires n’avait été pressenti pour la nomination autant que Donald Trump. Sa victoire dans l’Indiana a sonné le glas de la course pour son farouche adversaire, Ted Cruz, Sénateur du Texas, qui a obtenu 37% des voix contre 53% (pour Trump), avant d’annoncer son retrait au grand désespoir de ses alliés. « Je suis désolé de dire que la voie vers l’investiture s’est refermée. Nous avons donné tout ce que nous avions », a déclaré Ted Cruz à  Indianapolis, alors qu’il s’était pourtant allié avec le troisième candidat, John Kasisch, gouverneur de l’Ohio, pour bloquer Trump. A 45 ans, issu de l’immigration cubaine, Ted Cruz avait pourtant bien démarré les primaires au sein du Grand Old Party (parti républicain), en gagnant en Iowa en février. Mais rien ne semble résister à  cette vague de « Trump-mania » qui emporte tout sur son passage. La preuve, John Kasisch a aussi décidé de se retirer. Du coup, Trump reste seul dans la course et le parti n’a même pas hésité à  appeler à  l’union sacrée autour de lui, après avoir cherché à  dérouter sa candidature en vain. Aujourd’hui, la question qui tombe de toutes les lèvres est de savoir qui sera le prochain adversaire, face à  Trump, dans le parti de l’âne (parti démocrate) à  la présidentielle. Malgré la victoire de Bernie Sanders, le sénateur du Vermont, en Indiana, Hilary Clinton dispose encore d’une large avancée notamment en termes de délégués (2165). Bernie Sanders n’en dispose que 1357 là  o๠il faudra 2383 pour être investi. Décidément, presque tout porte à  dire que l’on s’achemine vers un duel Hilary-Trump.

Terrible bilan des intempéries aux USA

Le Missouri, l’Illinois, ou encore le Texas font partie des six états américains durement touché par des pluies diluviennes et des tornades qui ont couté la vie à  plusieurs dizaines de victimes et des dégâts matériels très importants. Au moins six personnes seraient décédées dans le Missouri et cinq dans l’Illinois samedi dernier, selon la chaà®ne américaine ABC. Les tornades auraient également provoqué la mort de deux personnes dans l’Etat d’Alabama lors de la même journée. Le Mississippi a été particulièrement touché par les tornades et tempêtes, avec dix morts, selon le nouveau bilan des services de secours publié samedi. Six personnes sont décédées dans l’Etat voisin du Tennessee. Au moins une autre personne a perdu la vie dans l’Arkansas, d’après les médias locaux. Le décompte macabre se poursuit et les autorités disent craindre la découverte de nouveaux corps sous les décombres des centaines de maisons balayées par les tornades. Celles-ci sont fréquentes dans ces régions du sud, notamment au printemps, mais elles sont très rares à  cette période de l’année.

L’audiovisuel, un secteur règlementé aux USA

Les medias américains tirent leur dynamisme et leur liberté de ton du premier amendement de la constitution qui garantit la liberté de la presse comme l’un des 4 piliers forts. Ainsi aucune loi ne peut donc être votée qui aille à  l’encontre de cette liberté universelle. Une autre loi FOIA, freedom of information Act oblige la liberté d’accès l’information publique, ce qui participe à  cette émulation extraordinaire des medias audiovisuels américains, même si ces medias ne sont pas très ouverts à  l’étranger mais plutôt centres sur la politique intérieure, l’éducation, les faits divers, les crimes spectaculaires, accidents et autres sujets de société. Tout en donnant un large espace aux publicités, parfois au détriment des contenus. Face au gouvernement, les ‘broadcasters’ou diffuseurs défendent évidemment leur intérêt. Fondée en 1923, la NAB ou National Broadcasting Association que préside Dennis Wharton depuis une vingtaine d’années, après avoir été journaliste est un puissant instrument de lobbying, un syndicat dont la voix compte. Dennis, la cinquantaine connait le secteur, a travaillé dans les studios et l’industrie du disque. ‘ Notre association représente les américains, les acteurs, les producteurs Tv et radios et de cinémas, tous ceux qui font l‘audiovisuel au quotidien, explique t’il. Deux gros défis nous attendent dans les jours à  venir, la vente des licences TV et fréquences radios a des sociétés privées, pour booster leur contenus. Il est reproche un appât du gain à  ces producteurs de contenus. La NAB intervient alors pour obtenir le meilleur deal financier et fixer un prix équitable des contenus payants pour le téléspectateur américain et les producteurs. Un autre enjeu est celui du téléchargement payant des contenus mobiles, avec la baisse de la vente de CDS, la NAB agit pour négocier le prix de ces contenus. Avec un budget annuel de 50 millions de dollars, la NAB vit aussi des contributions de ses 8000 membres et organise chaque année à  Las Vegas, un grand show au mois d’Avril ou toutes les grosses industries audiovisuelles comme Sony, Virgin etC’… viennent performer. En face du NAB, il y a le FCC ou Fédéral Communication Commission instruit par La loi fédérale de 1927 et le Communication Act de 1934. C’’est l’instrument du gouvernement pour allouer et réguler les ondes et fréquences Radios, une sorte d’AMRTP à  l’américaine, qui n’intervient aucunement sur les contenus ou ce que peut diffuser une radio, fusse t’elle religieuse ou autre. Indépendante, le FCC est constitué de 5 commissaires nommes par le président, deux démocrates et deux républicains et un cinquième doyen confirme par le Senat américain. Son budget est vote au congrès américain. De manière globale, le FCC sait ce qui est contre l’intérêt du public mais respecte le premier amendement qui garantit la liberté d’expression. Sans influencer les opinions politiques, il plaide contre la violence, l’obscénité, les contenus racistes et peut retirer sa licence a une radio si elle ne fonctionne pas un certain temps. ‘De plus, explique Tom Nessinger, membre du FCC, nous pouvons avoir des différends avec la NAB mais pas de conflits majeurs, nous veillons à  rester loin du débat politique, et lors des élections, nous veillons au temps d’antenne accorde à  chaque candidat’. Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est la ligne éditoriale des medias audiovisuels. Les audiences sont spectaculaires et ces medias jouent réellement ce rôle de 4e pouvoir, impossible ailleurs, et alimente par les multiples émissions de débats célèbres avec les grands dirigeants politiques conne ‘Meet the Press’ sur NBC News ou les multiples shows comme le David Letterman Show…

Nucléaire iranien : Vers un accord historique en 4 points

« Le document « d’étape » conclu, jeudi 2 avril à  Lausanne, en Suisse, marque une percée historique dans le dossier du nucléaire iranien. A condition qu’il débouche sur un accord « final » d’ici au 30 juin, ce qui n’est pas garanti. Pour la première fois depuis douze ans, date des premiers pourparlers avec Téhéran, le cadre précis d’un règlement destiné à  empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire a été défini. C’’est un succès dans la lutte contre la prolifération », écrit Le Journal Le Monde. Le président américain a immédiatement souligné que l’accord final, ferait l’objet de «vérifications sans précédent» quant à  son application. Si l’Iran triche, «le monde le saura», a lancé le président américain. A Téhéran, l’accord a été accueilli par des scènes de liesse. Mais du côté d’Israà«l, on grince des dents. Benyamin Netanyahou a lui évoqué «un accord qui menacerait la survie d’Israà«l » et pourrait mener aux risques «d’une guerre horrible» ». Pour bien d’observateurs internationaux, c’est l’aboutissement d’un long travail de négociations, qu’a entrepris la diplomatie américaine : «Les négociations iraniennes ont réussi, exactement comme nous l’avions prévu», a souligné Barack Obama, non sans satisfaction. Pour lui, ce n’est pas une mince affaire, même si de nombreux points obscurs restent problématiques, comme celui concernant le sort qui sera réservé aux stocks d’uranium enrichi dont dispose l’Iran. Un accord historique en 4 points 1. La réduction de l’uranium enrichi La capacité d’enrichissement d’uranium de l’Iran devra être réduite de 98% pendant 15 ans. Le pays ne conservera donc que 6.000 des 19.000 centrifugeuses (dont 10.200 sont opérationnelles), indispensables à  l’enrichissement du matériel nucléaire, recensées sur son territoire actuellement. L’Iran a déjà  été annoncé que le site de Fordo réacteur d’Arak ne produira plus de plutonium et sera transformé. 2. Des inspections scrupuleuses et sans précédent «l’Iran a rempli toutes ses obligations. Il a éliminé ses stocks de matériel nucléaire dangereux.» Cependant « l’Iran sera «plus inspecté que n’importe quel autre pays dans le monde», a annoncé Barack Obama. 3. La levée des sanctions l’Iran verra ainsi les sanctions américaines et européennes (gels d’avoirs, embargos, restrictions commerciales et financières…), qui étouffent son économie depuis une dizaine d’années, être levées. Elles seront rétablies «si l’accord n’est pas appliqué», avertit de son côté l’Elysée. 4. Le droit de développer le nucléaire civil «Dans cet accord repose le principe formulé par le président russe Vladimir Poutine, à  savoir le droit inconditionnel de l’Iran à  mener un programme nucléaire pacifique», écrit ce jeudi soir le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. l’objectif des discussions est d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, ce qui ne le prive pas de développer un programme de nucléaire civil.

La Secrétaire d’Etat adjointe Victoria Holt en visite au Mali

La Secrétaire d’à‰tat Adjointe au Bureau des organisations internationales au Département d’à‰tat américain, Victoria K. Holt est en visite au Mali du 1er au 03 Avril. Au menu de son séjour malien, des entretiens avec les responsables de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation Multidimensionnelle Intégrée au Mali (MINUSMA). « En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et principal pourvoyeur financier aux missions de maintien de la paix, les à‰tats-Unis jouent un rôle majeur dans le succès de la MINUSMA dans l’exécution de son mandat » rappelle un communiqué de l’Ambassade des à‰tats Unis au Mali. Mme Holt, qui assume des responsabilités au niveau des opérations de maintien de la paix et de la sécurité internationale, vient donc s’imprégner de « l’environnement dynamique du Mali, et mieux comprendre et évaluer l’efficacité du soutien américain à  la MINUSMA ainsi que les besoins et défis à  venir », toujours selon le communiqué. Elle s’entretiendra également avec le gouvernement du Mali et les partenaires internationaux. Les Etats Unis sont un des partenaires les plus importants du Mali dans le processus de pacification, de reconstruction et de stabilisation engagé depuis 2013. Le gouvernement américain a ainsi fourni près d’un milliard de dollars (530 milliards de francs CFA) d’aide au Mali – dépassant ses engagements initiaux annoncés à  la Conférence des Donateurs de Bruxelles en 2013 – dont plus de 333 millions de dollars (plus de 176 milliards de franc CGA) ont été fournis sous forme de contributions obligatoires à  la MINUSMA. En outre, neuf militaires américains servent actuellement dans la MINUSMA. Depuis 2012, les Etats-Unis ont également fourni plus de 200 millions de dollars (106 milliards de francs CFA) en aide humanitaire au Mali et aux réfugiés maliens déplacés du fait de la crise.

Couverture médiatique du virus Ebola : l’expérience américaine

Cette session de formation organisée à  l’intention de 12 journalistes maliens, a été animée depuis la France par Ilan Moss, directeur de la communication chez DNDi North America. La formation portait sur les meilleures pratiques en matière de couverture médiatique du virus Ebola, comment structurer ses reportages et les sources à  contacter. Au début de l’épidémie, beaucoup de journalistes non spécialisés n’ont pas su transmettre la bonne information au public a indiqué le conférencier. Selon M. Moss, la presse doit aider les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs à  comprendre les points techniques, les informer sur ce que font les organismes internationaux (OMS, MSF, etc.) qui sont aussi des sources importantes en plus du ministère de la santé et les médias sociaux notamment ceux des spécialistes du domaine. Les sources étant globales, il faut une approche globale, a-t-il déclaré en substance. Le conférencier est par ailleurs revenu sur les précautions à  prendre, comment transmettre le message sans semer la panique. La détection à  temps et la prise en charge très tôt sont essentiels pour éviter la transmission. D’après l’OMS, au moins 20% des nouvelles infections par le virus Ebola sont contractées lors de l’inhumation des personnes qui en sont mortes. Aux à‰tats-Unis, quatre cas ont été enregistrés mais seulement un patient libérien, de retour de son pays, est mort des suites de la maladie. Comment accéder à  l’information quand le gouvernement fait de la rétention ou communique peu, comment se fait-il que les patients blancs américains aient survécu, sont entre autres questions posées par les participants.

Ebola en Afrique : la réponse des USA en chiffres

La rencontre était organisée ce mercredi 08 octobre en direct avec les journalistes réunis dans les ambassades des pays africains et certaines rédactions occidentales. Elle a réuni 6 journalistes maliens dans les locaux de la représentation diplomatique à  Bamako, sise à  l’ACI 2000. 3000 militaires Ils sont en cours de déploiement sur le terrain pour apporter une aide en terme logistique, médical et de formation. Une base est installée à  Dakar au Sénégal, qui devra permettre de se déployer sur les pays touchés à  savoir la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria. Les efforts sont à  ce jour concentrés sur le Libéria, qui recense le plus grand nombre de cas, 3696 à  la date du premier octobre. Les militaires travaillent à  l’installation sur place de laboratoires pouvant permettre de faire le dépistage rapide, ainsi que d’unités de traitement. Des moyens aériens et terrestres sont également mis en œuvre pour atteindre les contrées enclavées en cette période hivernale dans le pays. « Le rôle de l’armée est de confiner l’épidémie » a déclaré le Lieutenant-Général Steven Hummer, commandant-adjoint de l’Africom pour les opérations militaires. 500 personnels de santé Le Centre pour le contrôle des maladies(CDC) a enclenché depuis le 1er octobre, un cycle de formation pour les personnels soignants au Libéria. Chaque semaine, 500 personnes du corps médical sont formées à  la prise en charge efficace des cas suspects comme avérés. En outre, le CDC travaille avec les autorités en charge de la santé des pays voisins ainsi qu’avec l’OMS pour les préparer à  la gestion d’éventuels cas. 111,412 859 millions de dollars C’’est le montant décaissé par le gouvernement américain à  la date du 1er octobre. C’’est la plus grosse contribution à  l’effort international de lutte contre ce qui est en train de devenir une pandémie. Un total de plus de 690 millions de dollars ont été mobilisés, venant de donateurs tels que la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne, l’Australie ou encore le Royaume Uni et la France. « Mais les besoins restent énormes, s’alarme Nancy Lindborg, du Bureau de l’USAID pour la démocratie les conflits et l’aide humanitaire. Il manque encore environ 1 milliard de dollars pour répondre à  tous les besoins exprimés ». Une enveloppe de 10 millions de dollars a d’ores et déjà  été allouée à  l’Union Africaine par le gouvernement américain, pour soutenir l’organisation dans son action contre l’épidémie, a pour sa part annoncé M. Donald Lu, coordinateur adjoint pour la réponse au virus Ebola du gouvernement américain. 100 jours C’’est le délai que se sont fixés les intervenants sur le terrain pour faire reculer la maladie. « Nous avons trois paliers d’évaluation. « Au terme de 60 jours, nous devrons avoir terminé le déploiement de nos hommes. Au bout de 90 jours, nous pensons pouvoir déterminer l’effet des actions entreprises sur le terrain. 10 jours plus tard, nous devons être en mesure de dire si notre réponse est efficace ou pas » a déclaré le Lieutenant-Général Hummer. Une efficacité qui se traduira par le recul de nombre de nouveaux cas, voire un arrêt de la propagation de l’épidémie.

Les Etats Unis en guerre contre le virus Ebola

En rappelant une démarche « similaire » que les Etats-Unis avaient fait après le tremblement de terre en Haà¯ti en janvier 2010, Obama a assuré que les à‰tats-Unis, qui envoient quelque 3 000 militaires sur le terrain, étaient prêts à  jouer un rôle moteur face à  une épidémie qui progresse « de façon exponentielle ». »C’est une épidémie qui n’est pas seulement une menace pour la sécurité régionale, c’est une menace potentielle pour la sécurité mondiale si ces pays s’effondrent, si leurs économies implosent, si les gens paniquent », a averti Barack Obama en présentant, les grandes lignes du plan d’action américain. Le calendrier du déploiement n’est pas encore précis. « Pas de déploiement dans les prochains jours. Les soldats doivent être correctement entraà®nés et équipés », a cependant indiqué un responsable du Pentagone sous couvert d’anonymat. Aucun remède n’existe pour cette maladie. Mais le premier essai clinique d’un vaccin expérimental a démarré début septembre aux à‰tats-Unis. à€ ce jour, il n’a provoqué aucune réaction néfaste, selon un haut responsable sanitaire américain. Après la création d’un centre de commandement militaire à  Monrovia, capitale du Liberia, Barack Obama a annoncé la mise en place d’un pont aérien pour acheminer le personnel sanitaire et le matériel plus rapidement vers l’Afrique, ainsi que l’installation d’une base intermédiaire au Sénégal. Sur les 987,8 millions de dollars (763 millions d’euros) demandés par l’ONU, près de la moitié seront destinés au Liberia. L’ONU estime que 22,3 millions de personnes vivent dans des régions o๠le virus a été signalé et ont besoin d’aide. Les militaires vont participer à  la construction de nouveaux centres de traitement. Le gouvernement américain mettra en place également un centre permettant la formation de 500 travailleurs sanitaires par semaine. Depuis le début de l’année, l’épidémie a tué 2 461 personnes sur 4 985 cas, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La capacité des trois principaux pays affectés : Guinée, Liberia et Sierra Leone à  répondre aux besoins essentiels de la population « est sur le point de s’effondrer », a averti à  Genève Valérie Amos, responsable des opérations humanitaires des Nations unies.

Dalada Bally : Regard croisé sur le Mali et l’Amérique

Juriste de formation, Dalada Bally est originaire de Tombouctou. Avec cinq autres jeunes maliens, elle a été sélectionnée pour participer au Mandela Washington Fellowship ou programme YALI(Young African Leaders Initiative) cette année. Dalada Bally a ainsi passé six semaines à  la Florida International University o๠elle s’est enrichie de connaissances et d’expériences sur le système américain. Elle nous raconte cette belle expérience. Journaldumali.com : Quel est ton parcours professionnel et académique ? Dalada Bally : Je suis titulaire d’un Master 2 en Régulation et Droit international obtenu à  l’université de Nice et je travaille aujourd’hui comme Chef de service à  Orange Mali pour les aspects juridiques et réglementaires des produits Orange. Je suis également en charge des relations avec l’autorité malienne de régulation. Avant cela, J’ai travaillé pour plusieurs projets de développement des Nations Unies, mais la plupart de ces projets ont été suspendus et les fonds sont désormais redirigés vers la résolution de la crise et des conflits. Comment as-tu sélectionnée pour le programme américain YALI ? Grâce à  ma sœur qui réside au Niger. Elle m’a informé de l’existence du programme YALI, pour lequel nous avons postulé ensemble et la chance a fait que nous avons toutes les deux été prises. J’ai donc eu l’immense opportunité de passer six semaines aux Etats-Unis à  la Florida International University o๠J’ai suivi le programme « Public Management » avec 24 autres « fellows » de différents pays africains. Le plus enrichissant dans cette expérience est d’avoir rencontré d’autres africains qui ont une vision et une perspective différente de l’Afrique. En plus de cela, J’ai aussi découvert la vision américaine et africaine des pays anglophones. Pour toi, l’Amérique C’’est le pays de tous les possibles ? Que tires-tu de cette expérience américaine ? Il y a énormément de points positifs. On a en quelque sorte observé le «Américan way of life ». Comment fonctionnent les universités, comment vivent les étudiants américains en partageant des cours, une chambre, une classe avec eux. Le challenge était aussi de rentrer en confrontation avec d’autres idéaux tout en essayant de rester soi même. J’ai surtout été confrontée à  la vision qu’on avait du Mali post-crise. Beaucoup venaient vers moi et voulaient qu’on leur parle de la situation au Mali. Etant donné que je suis originaire de Tombouctou (qui est très connu des américains), la question de la sécurité revenait souvent. Vous savez que les Américains adorent Tombouctou, cependant, il fallait leur donner la bonne vision de notre pays. Avec ma collègue Bernadette Mah Ippet, on a essayé dans la partie « Présentation du pays », d’expliquer le conflit malien, ce qui s’était passé sans distinction de Nord ou de Sud. Il fallait surtout parler de ce Mali un et indivisible. On a essayé de démontrer que ce ne sont pas seulement ceux du Nord qui pouvaient parler de ce conflit, et que chacun d’entre nous pouvait témoigner, raconter comment il avait vécu la crise ainsi que les traumatismes subis. Je pense surtout à  la situation des réfugiés qui sont encore nombreux et ne sont toujours pas rentrés au Mali. Aujourd’hui, si ca va mieux à  Bamako, une bonne partie de la population est encore à  l’extérieur du pays, ce qui est déplorable. Qu’as-tu retenu du discours du président américain Barack Obama lors du sommet YALI ? On remarque aujourd’hui chez les Américains, en particulier à  travers le discours du président Barack Obama, la volonté de créer plus de relations entre l’Afrique et les Etats-Unis. Notre continent a beaucoup de relations avec l’Europe ou la Chine, mais du côté des Américains, il y a cette relation plus avancée avec les pays anglophones. Côté francophone, elle est moins évidente comme si l’Afrique francophone était la chasse-gardée de Européens. C’’est pourquoi les Américains ne s’impliquent pas trop en Afrique sub-saharienne, d’ailleurs, ils ne se sont pas beaucoup impliqués dans la crise malienne. La solution bien sûr n’est pas d’envoyer des troupes, mais J’aurai souhaité que les Etats-Unis soient plus présents au Nord du Mali. Justement, quel est ton diagnostic sur les négociations en cours à  Alger ? Je suis optimiste et en même temps, je pense qu’un travail doit être fait sur les mentalités. On peut s’asseoir à  la table et parvenir à  un accord, mais il faudrait un travail plus profond sur les populations, une vraie discussion pour arriver à  comprendre ce qui s’est passé au Nord du Mali. Casser les clichés. Ne plus continuer à  penser qu’un musulman, C’’est un terroriste ou qu’un touareg est un sécessionniste. Il y a des groupes armés qui veulent la sécession, mais s’il y a encore autant de réfugiés qui ne sont toujours pas rentrés chez eux, C’’est que ces groupes ne les représentent pas dans leur ensemble. Alors je souhaite qu’on écoute davantage ces réfugiés et pas seulement le MNLA ou les groupes armés. Aujourd’hui, nous devons plus impliquer ces populations dans le processus de paix. Après cette formation aux Etats-Unis, comment comptes-tu impacter de retour au Mali ? Je crois qu’il faut prendre en compte la manière dont la société malienne nous encourage ou essaie de nous décourager en tant que jeune femme, sur nos choix de vie ou de carrière. Au Mali, la pression sociale est si forte qu’on vous demande souvent pourquoi vous n’êtes toujours pas mariée à  tel âge ou pourquoi tel autre choix de vie. En m’inspirant despropos de Michelle Obama sur l’avenir et le potentiel des jeunes femmes, J’aimerais de retour au Mali m’attaquer à  ces questions là  et poser ce débat à  mes soeurs. Je suis aussi ce qu’on appelle une Community Shaper, pour apporter un changement positif sur les communautés. Car enfin de compte, le leadership ce n’est d’être au dessus des gens, mais de les avoir à  côté de soi.

Africa Reporting Tour : leçons d’un sommet historique(3/3)

Près de 1200 journalistes du monde entier dont la plupart du Continent, ont été accrédités pour couvrir ce que le président Obama a appelé « la plus grande réunion de leaders africains à  Washington ». Il va de soi que sans le petit sésame, ce badge, o๠s’étalent votre nom et votre photo, vous ne pourrez pas assister aux différentes sessions de ce sommet historique, qui débutera par des « Signatures Events » ou panels d’introductions comme le « Civil Society forum », le panel sur les femmes « Investing in Women for Peace and Prosperity » ou encore « Wildlife Trafficking », le trafic d’animaux sauvages etC’… Lundi 4 Août, rendez-vous au United States Institute of Peace (USIP) o๠les journalistes, tous pays confondus, doivent s’enregistrer et se réunir pour les différentes sessions. Pour ceux qui doivent couvrir l’un ou l’autre des panels, il faut avoir le badge de l’évènement, ajouté au badge nominatif. Entre le Département d’Etat, la National Academy of Sciences et l’Institut pour la Paix, il n’est permis à  aucun journaliste de circuler seul. Ceci pour éviter tout débordement entre les différents bâtiments du sommet Us-Afrique. Comprenez qu’il s’agit là  d’une question de sécurité. La veille, près d’une cinquantaine de chefs d’Etats et leaders africains ont atterri à  Washington sous l’œil vigilant des forces de sécurité américaine. A l’extérieur des buildings, il y a tout de même de petits groupes de manifestants d’origine éthiopienne, qui banderoles et affriches en main, protestent contre l’emprisonnement de journalistes dans leur pays. « Nous réclamons l’aide et la pression des Etats-Unis pour libérer ces porteurs de la libertés d’expression », nous confie un des manifestants. D’autres, des imams appellent à  une plus large ouverture d’esprit. Ces regroupements ne seront pas interdits et se poursuivront pendant les trois jours du sommet, au même moment, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain recevra pour des entretient bilatéraux les leaders africains, puis lors d’une réception au Capitole. Au Média Center, les journalistes du Tour prennent leurs quartiers, certains sont en « pool » sur des panels, d’autres sur des briefings avec le Bureau pour la population et les migrations. J’aurai l’honneur de couvrir le panel sur les femmes, o๠figurera le président Keita, du Mali, le président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Nkosazana Dlamina Zuma, une session modérée par Samantha Power, l’ambassadrice des USA aux Nations Unies, avec des intervenantes comme le Dr Jill Biden, l’épouse du Vice président des Etats-Unis et Valérie Jarrett, conseillère spéciale d’Obama. Un panel o๠les grands défis sur le rôle de la femme pour la construction de la paix, seront débattus. Et des solutions proposées. Ce qu’il faut retenir, C’’est la grande diversité des participants et des panelistes venus de toutes les sphères de l’administration ou de la société civile américaine et du monde des Affaires ; En marge, d’autres évènements comme la réunion Africa 2.0 auront lieu ou l’évènement « Timbuktu Renaissance », que présidera le président Ibrahim Boubcar Keita et son épouse Keita Aminata Maiga, en compagnie de la ministre malienne de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo. Objectif de cette levée de fonds, organisé par la Brookings Institution de Washington, susciter l’intérêt autour de la réhabilitation des trésors sacrés de Tombouctou, une ville du Nord du Mali qui rappelons-le, aura subi les assauts des djihadistes en Avril 2012. Africa Business Forum 5 Août, « l’Africa Business Forum » réunira la crème des entrepreneurs mondiaux et PDG africains, tels le nigerian Aliko Dangote, le sud africain Tshepo Mahloele, de Harith Fund Manager, Muhtar Kent, PDG de Coca Cola, Stephen Schwartzmann, PDG de Blackstone, Ajay Banga, patron de Mastercard, Michael Bloomberg, maire de New York et patron de la Bloomberg Philantropies parmi tant d’autrs personnalités du monde des affaires… Un forum qui se tiendra en présence de plusieurs chefs d’Etats africains au Mandarin Oriental Hôtel de Washington. Paul Kagamé, Jacob Zuma, Macky Sall, Moncef Marzouki, Dlamini Zuma(UA) entre autres seront les guests d’honneur de ces Business sessions, sur les opportunités d’investissements avec le continent. Attirer plus d’investissement direct en Afrique, renouveler les termes de l’AGOA, afin qu’il bénéficie à  plus de pays africains, en termes de volumes d’exportation, favoriser le climat des affaires, en enrayant la corruption dans les administrations, augmenter le potentiel énergétique du continent de Dar’es Salam à  Tunis, grâce à  l’initiative Power Africa, dans laquelle l’Amérique injectera des fonds supplémentaires, cela signifie, réduire les coûts de l’électricité, pour favoriser l’accès au plus grand nombre, précisera Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale, l’une des deux institutions de Bretton Woods, basée à  Washington. 37 milliards de dollars, C’’est le chiffre annoncé par Barack Obama à  l’issue de ce Business Forum, qu’il clôturera par un entretien exclusif face au public. Une aide substantielle qui devrait être injectée sous diverses formes et projets de développements sur le continent. Deux journalistes du Tour, le sénégalais Mamadou Thior (RTS) et la Sud Africaine Dudu Busani couvriront ce Forum économique pour le reste du groupe, le temps et l’espace étant limité pour que touts puissent y avoir accès. En marge de ce forum, nous aurons une rencontre avec une responsable du Pentagone, en charge des affaires étrangères, Amanda Dory, qui nous parlera de sécurité, de défense. A la Banque Mondiale, nous serons reçus par le Vice Président Afrique, Makhtar Diop, pour évoquer les questions liées à  l’énergie sur le continent, des initiatives soutenues par l’institution financière. De même que les solutions alternatives telles que le solaire pour offrir la lumière au plus grand nombre d’Africains. Sans oublier, un briefing avec des représentants de la « Human Rights Campaign » pour les droits des personnes homosexuelles (gays et lesbiennes) et transsexuelles, une cause pour laquelle, un plaidoyer intense est fait en Amérique. Un dà®ner à  la Maison Blanche Le même soir, après une séance épique de plus d’une heure sur le perron de la Maison Blanche, pour photographier l’arrivée de la cinquantaine de leaders africains invités par Barack et Michelle Obama, nous seront conduits dans les jardins de la Maison Blanche, pour assister au dà®ner de gala offert par le couple Obama, et particulièrement le toast de POTUS. Une fois de plus, C’’est en tant que fils d’un africain, un kenyan, que Barack Obama lèvera son verre, à  l’honneur de ses invités en appelant à  de meilleures relations de prospérité avec le continent africain. Quant aux tenues des premières dames, Ange Kagamé, la fille du président rwandais remportera tous les suffrages, ainsi que la seconde Dame des Etats-Unis, Jill Biden, aves sa robe en Wax, cousue à  Kinshasa en République démocratique du Congo. Chaque couple présidentiel aura également droit à  sa photo avec le couple Obama. Last but not least : les questions de sécurité et investir dans les générations futures… Ce qu’il faut retenir de ce sommet Us-Afrique, C’’est la volonté affichée des Etats-Unis de se tourner davantage vers le continent en termes de relations d’affaires. Il a souvent été reproché à  Barack Obama de ne pas assez regarder vers l’Afrique, lors de son premier mandat. Un retard que le président américain, s’est selon, beaucoup d’observateurs, évertué à  combler en invitant ces leaders africains à  Washington. A l’issue de la conférence de presse de clôture du sommet, Barack Obama aura encore une fois appelé les Africains à  leur responsabilité. En matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, il a encouragé les états à  plus de coopération sous régionale pour prévenir les menaces, même si l’Amérique reste engagé pour le déploiement plus effectif des soldats de maintien de la paix. Grant Harris de la National Security Council et conseiller du président Obama souligne aussi la nouvelle initiative annoncée lors de ce sommet. La Security Governance Initiative(SGI) devrait permettre d’apporter de l’aide en matière de sécurité aux pays africains en commençant par six d’entre eux que sont le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigeria, la Tunisie et le Mali, avec une première enveloppe d’un budget de 65 millions de dollars injectés pour la première phase de l’initiative. Le pari sur la jeunesse africaine, restera l’un des éléments phares de ce sommet, qui rappelons le, faisait suite au sommet des jeunes leaders YALI une semaine plus tôt. l’Afrique dont la population augmente et n’aura pas d’autre choix que de parier et d’outiller sa jeunesse, pour amorcer son développement économique, de façon harmonieuse et sans un regard en arrière, sur les conflits, les pandémies, la pauvreté etC’… Il faut cependant signaler que la question du virus Ebola aura dominé le Sommet, largement couvert par les médias américains, même si l’on regrette un peu, que lors de la conférence de presse, tenue par Obama, il n’ y ait eu qu’une seule question pour un journaliste africain. Leçons d’un Tour Participer à  ce tour entre Washington et Atlanta, a été une belle opportunité pour les journalistes, d’abord, parce qu’il montre l’engagement des Etats-Unis envers les échanges et la coopération culturelle entre Washington et les capitales africaines, en particulier Bamako. Il est appréciable de voir qu’à  chaque grand évènement organisé en Amérique, le département d’Etat américain, à  travers son ambassadeur au Mali, Madame Mary Beth Léonard, s’investit dans la prise en charge de journalistes qui dans un autre contexte, n’auraient ni les moyens, ni la chance, de participer à  de tels voyages. l’autre leçon à  retenir, C’’est qu’il y a une vision américaine du monde, une projection du futur, que l’Amérique veut faire partager au monde entier. En invitant des journalistes africains, les Etats-Unis dévoilent un pan de leur politique étrangère et s’ouvre à  toutes les demandes et questionnements, qui permettent de comprendre, comment cette jeune démocratie, à  travers des institutions fortes, est devenue en moins de deux siècles, la première puissance mondiale. Et comme l’a si bien dit Barack Obama, à  Accra au Ghana, en 2009, l’Afrique aujourd’hui n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes ! Cheers !

Le CCMR appuie la coopération militaire Mali-USA

Basé à  l’école Navale Supérieure de Monterey en Californie, le Centre pour les relations civilo-militaires a d’abord été crée en 1994 pour aider les démocraties émergentes de l’après guerre froide à  faire face aux défis d’ordre civilo-militaire. Désormais, le CCMR, qui a changé sa politique, se penche vers les politiques et stratégies américaines en matière de sécurité, en particulier face à  l’environnement mondial sécuritaire actuel. Cette nouvelle stratégie a fait l’objet d’un séminaire de formation avec des militaires maliens, à  Bamako, à  l’école de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye et à  travers lequel le CCMR s’est intéressé au cas du Mali, dans un contexte o๠l’armée malienne est en pleine restructuration et réformes. Ce qui est en jeu, C’’est la reconstruction de relations civilo-militaires fortes : « Militaires et civils doivent se comprendre les uns et les autres, mais surtout chacun doit mesure sa responsabilité face à  l’autre », a précisé Mary Beth Léonard, l’ambassadrice des Etats-Unis au Mali qui est venue saluer le travail accompli. « Le CCMR assure en outre un enseignement de troisième cycle et professionnel de haute qualité conçu en fonction de la réalisation des objectifs et conditions spécifiques des pays destinataires », souligne Richard J Hoffman, Directeur du CCMR. Parmi les grands thèmes abordés lors de la formation, les relations démocratiques civilo-militaires, la réforme de la défense et, l’édification des institutions, le respect des institutions, la prise de décision en matière de défense et de sécurité, le soutien aux commandements opérationnels au niveau de l’enseignement , la stabilisation et les opérations de maintien de la paix, la réponse civilo-militaire au terrorisme, les publications et la recherche concernant les relations civilo-militaires. Pour ceux qui ont assisté à  la formation, les défis restent nombreux pour l’armée malienne, à  savoir la restauration de l’esprit patriotique, la confiance en la hiérarchie et en la chaà®ne de commandement, ou encore la revalorisation des conditions salariales des militaires, tel que l’a précisé un haut gradé. Nul besoin de revenir qui ce qui a fait défait à  l’armée malienne confrontée à  la rébellion de 2012, cette formation aux relations civilo-militaires, est déjà  une belle étape vers une réforme profonde et durable de nos forces armés.

Africa Reporting Tour : Welcome to Atlanta, Georgia…(2/3)

Nous foulons Atlanta le 30 juillet au soir. Epuisés par une journée longue, mais riche en rencontres, nous posons nos valises à  l’Omni Hôtel, adossé au CNN Center en plein C’œur d’Altanta. Un C’œur névralgique de tours qui tutoient le ciel, et ces milliers de petites lumières qui illuminent les gratte-ciels. Voici Downtown Atlanta et le gigantisme à  l’américaine. , de belles institutions publiques et privées, dans cet état de Géorgie, que chanta le bluesman Ray Charles avec passion, dans Dans les années 1840, les pouvoirs du milieu des affaires de la ville ont promu le nom « Atlanta » (d’après Western et Atlantic, la principale ligne de chemins de fer) pour attirer davantage de capitaux nordistes. En 1848, le petit village de Terminus est devenu Atlanta. Prise en septembre 1864, sur l’ordre du général nordiste William Tecumseh Sherman, la ville sudiste est entièrement détruite. En 1946, le quartier général de ce qui deviendra les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) est établi à  Atlanta.Atlanta, C’’est aussi la ville des Black Collèges et Universités noires, la ville de W.E.B. Dubois, militant de la cause noire et des droits civiques mais enfin, C’’est aussi la ville du révérend Martin Luther King Jr… Pendant les années 1960 Ralph Abernathy et des étudiants de ces collèges noirs, ont joué un rôle majeur dans la direction du mouvement des droits civiques. Atlanta devint, en 1974, la première grande ville du Sud à  élire un maire noir, Maynard Jackson. Martin Luther King et son fils Martin Luther King Jr y furent pasteurs. La ville a accueilli les Jeux olympiques d’été de 1996. Peuplée, dense, moderne, Atlanta vous marque l’esprit. Elle compte environ 500 000 habitants en plein centre et un peu de plus de 5 millions en banlieue, une population dominée par les Africains-africains. Le lendemain, à  la première heure, visite au Centre pour le contrôle des Maladies. Actualité oblige, le virus Ebola, qui fait des ravages en Sierra Léone, au Libéria et au Nigeria plus récemment, s’est invité dans nos échanges avec les experts du CDC (Center for Disease Control en anglais), basé à  Atlanta. C’’est là , dans cette institution publique, que se définissent les politique globales de santé, que les grandes épidémies comme le Sida, la malaria, la tuberculose et désormais le virus Ebola sont suivies. Au sous-sol, il y a cette salle immense o๠les maladies sont répertoriées, et tous les cas de pandémies qui se déclarent dans le monde, sont immédiatement signalés au siège ; Le CDC a une cinquantaine d’antennes en Afrique de l’Ouest, Australe et de l’Est. Ouganda, Tanzanie, Ghana, Kenya, Nigeria, Burundi, Rwanda ; les différents centres sont sous la supervision directe de celui d’Altanta : « Si des progrès notables ont été réalisés en matière de VIH Sida, comme la prévention de la transmission mère-enfant, précise le Dr Kaplan, nous faisons désormais face à  de nouvelles urgences ». Pour Barbara Knust, épidémiologiste au CDC, l’épidémie de fièvre Ebola qui touche l’Afrique de l’Ouest, de la Guinée au Nigeria, avec un niveau d’alerte maximale, est l’une des plus foudroyantes, et requiert des moyens plus importants et une coopération plus accrue des Etats, pour la contenir rapidement. Le CDC a déjà  envoyé de nombreux experts et personnels d’assistance en Sierra Léone ou au Libéria, à  côté d’ONG comme Médecins sans frontières, pour aider à  traiter les malades au plus vite. Avec plus de 1200 morts désormais, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme, et les Américains ont choisi de rapatrier deux de leurs ressortissants, à  l’hôpital Universitaire Emory d’Atlanta, pour les traiter. Au C’œur de la polémique, le risque de contagion. A ces deux patients, un traitement non encore homologué a été administré, le ZMapp. Si les effets secondaires sont inconnus à  ce jour, l’OMS a autorisé l’envoi de ce vaccin expérimental dans les zones touchées par l’épidémie Ebola et même dans certains pays d’Europe, qui craignent la contagion du fait des voyageurs internationaux. En attendant, le CDC, à  travers son Global Health Center, poursuit sa politique de santé en partenariat avec les pays africains, tout en multipliant les nouvelles initiatives, pour tenter de contenir les infections virales graves comme le virus Ebola. CNN Center… Après le CDC, en route pour les studios de CNN au C’œur de la ville. Crée en 1980 par le magnat Ted Turner, CNN est l’une des chaà®nes américaines les plus regardées aux Etats-Unis. Avec une audience de plusieurs millions d’américains, elle s’intéresse à  l’Afrique à  travers trois programmes phares, que nous décrit Jenni Watts, productrice associée. « Inside Africa », plonge au C’œur de l’Afrique, et sa diversité régionale, culturelle et sociale. « African Voices » s’intéresse à  des personnalités du continent et des leaders politiques, enfin sur le plan business, les émissions « Africa Market Place » et « African Start-ups » côtoient le monde des affaires et des jeunes créateurs d’entreprise ou innovative leaders. Isha Sesay, qui présente les journaux d’actualité, ou Soni Methu, nouvelle recrue originaire du Kenya, sont deux des présentatrices vedettes de la chaà®ne. « Etre un bon journaliste, demande beaucoup de curiosité, mais aussi une grande objectivité et neutralité », résume Isha Sesay, qui nous vient de la Sierra Léone. La jeune femme a aussi interviewé de grandes leaders comme Jonathan Goodluck du Nigéria ou la première dame du Sénégal, mais elle aussi couvert, depuis Lagos, l’enlèvement des jeunes filles au Nigeria par le groupe radical Boko-Haram. Pour les journalistes du programme, visiter CNN a été une expérience formidable, tant sur le plan éditorial que logistique. « Mon rêve est de venir travailler ici quelques mois et acquérir une nouvelle expérience », confiera enthousiaste Adeshawa, reporter TV au Nigeria et participante du Tour. Joshua Poro de l’Ouganda ajoute : « Moi, je suis un fan inconditionnel d’Isha Sesay et son travail et son professionnalisme m’inspirent au quotidien ». “Atlanta is the place to be ! Venez à  Atlanta, car C’’est là  qu’il y a de véritables opportunités de business et vous verrez que dans cette ville, un dynamisme réel existe ». Cette assertion de Jacqueline Jones Royster, Recteur à  la Georgia Tech University, lors d’un cocktail de networking, nous permettent de comprendre, que la ville s’inscrit en partenaire clé de l’Afrique. l’initiative Africa-Atlanta, un groupe de plaidoyer, impulsé par Georgia Tech, vise à  mettre en relief tous les liens culturels, politiques et économiques entre Atlanta et l’Afrique de manière globale. Pour De Shawn Jenkins, directrice d’Africa Atlanta, le Business forum de Novembre, permettra de multiplier les opportunités d’Affaires et les rencontres Be2Be entre entrepreneurs africains et américains. l’Afrique est à  Atlanta. C’’est indéniable. A travers sa population noire, son histoire, celle des Droits civiques que met en relief, le tout nouveau et très inspirant « Center for Civil and Human Rights ». Doug Shipman son CEO, y a mis toute son énergie. Les donateurs ont suivi. Là  dans ces murs, s’inscrivent le combat de Martin Luther King, de Rosa Parks, de Malcom X, de Nelson Mandela, tous ces leaders noirs confrontés à  la haine raciale, mais aussi les actes et discours des oppresseurs pour justifier cette violence entre races noires et blanches. Au sortir de ce lieu, quelque chose aura changé en vous. Mais C’’est au « Martin Luther King Center » que l’émotion peut saisir, à  la vue des tombes des deux époux Martin et Coretta King, exposés sur une stèle dans les jardins du centre, pas loin de l’Eglise baptiste Ebenezer Church qui rendra hommage au combat du Pasteur assassiné à  Memphis (Tennesse) en Avril 1968. Ce combat pour l’égalité, est étudié dans les universités noires comme la Clark Atlanta University (CAU) o๠nous rencontrerons, Lydia Arnold et Carolyn Banks, deux militantes des droits civiques, la soixantaine radieuse, ravies de rencontrer des journalistes africains pour se souvenir de leur engagement dans les années 60. « C’’est sans doute l’une des visites les plus intéressantes à  Atlanta, parce que nous avons fait un bond dans l’histoire américaine », convient la participante sud africaine Mapula Nkosi du Sowetan journal. Pour terminer notre séjour plein de spiritualité à  Atlanta, nous visitons également le projet « Habitat for Humanity », qui permet à  des familles modestes d’avoir une maison, construite en seulement 7 jours, et grâce à  un prêt sans intérêts et des volontaires aussi motivés que de jeunes entrepreneurs. Puis le Carter Center, un lieu niché dans un écrin de verdure, en banlieue d’Atlanta, o๠la librairie et le Musée vous déroulent la vie de l’ex président américain Jimmy Carter, aujourd’hui, engagé en Afrique, à  travers la Fondation Carter, qui outre la santé, fait aussi de l’observation électorale. Dans le Musée, un objet a attiré mon attention, ce manteau porté par Jimmy Carter lors de son investiture et qui en fait, lui avait été prêté par un membre du protocole. La galerie d’objets d’arts africains et masques traditionnels, montre tout l’intérêt d’un homme, qui aussi été élevé dans l’Amérique des années 30 à  côté d’une nourrice noire. « Ce musée est tout simplement gigantesque », s’étonne Vivian Kai Mensah, du Ghana, surprise d’y découvrir de l’art africain. l’intérêt des Américains pour l’Afrique grandit, à  n’en pas douter. Tout comme notre intérêt s’accroà®t à  la vue de ces bouteilles de Coca Cola, au goût multiple, et représentant tous les pays du monde. Nous ne pouvions pas quitter Atlanta sans faire le « World of Coca Cola » situé dans le parc du Centenaire, qui a aussi abrité les Jeux Olymiques, avec le Gergia Aquarium, le plus grand de tous les Etats-Unis. Histoire centenaire du Coca Cola, ce breuvage inventé en 1886 par John Pemberton un pharmacien américain, est devenu universel et consommé par tous. Des bouteilles de toutes les formes, des publicités du monde entier, C’’est une plongée dans l’univers pétillant de la boisson aux extraits de plantes et de cola, dont on ne peut plus se passer. Pour ma part, J’ai apprécié le Coca Cola made in Brésil… , C’’est le message posté sur facebook par l’une des participantes du Tour dans l’avion de retour vers Washington, dimanche 3 Août ! Dans quelques heures débutera le sommet historique Us-Africa leaders. A suivre…

US-Afrique: les temps forts d’un sommet avec Grant Harris de la NSC

Au cours d’un briefing, Grant Harris, de la Nacional Security Council, une institution américaine qui aborde les grandes questions de sécurité et de politique étrangère, a fait le point des grandes lignes du sommet US-Afrique tenu à  Washington les 5 et 6 Août et à  l’issue duquel, de nombreuses annonces ont été faà®tes pour renforcer le partenariat entre les USA et le continent africain. Objectif à  long terme : jeter les bases d’un développement harmonieux du continent. Entretien. Journaldumali.Com : Quelles ont été les grandes annonces faà®tes lors de ce sommet ? Grant Harris : La plupart des grandes annonces de sommet portent sur la sécurité alimentaire, le changement climatique, la santé mondiale, la résilience, mais aussi le renouvellement des termes de l’AGOA (l’African Growth opportunity Act). A travers l’Africa Business Forum, en partenariat avec le département du commerce et la Bloomberg Philanthropies, nous avons mis l’accent sur l’engagement croissant des entreprises américaines sur les marchés africains avec des volumes de plus en plus importants de transactions commerciales, et portant sur plusieurs milliards de dollars. Le gouvernement américain est déterminé à  accroà®tre l’investissement privé en Afrique. Plusieurs thèmes notamment la sécurité régionale ont aussi été discutés lors de ce sommet? Pendant le sommet, il y a eu trois discussions majeures tenues par les leaders africains, d’abord sur l’« Investissement sur les générations futures », une deuxième sur la santé mondiale, et comment contenir des épidémies comme la fièvre Ebola actuellement. Ces discussions ont aussi porté sur la sécurité alimentaire avec l’appui aux programmes nationaux des pays sur l’agriculture, de pair avec l’Union Africaine. Il ne faut pas oublier la grande session sur la paix et la sécurité régionale qui a mis en exergue les grandes menaces transnationales qui affectent la stabilité du continent. A ce sujet, le président Obama a réaffirmé l’engagement des Etats-Unis pour le programme des Peace-keepers(soldats de maintien de la paix) afin d’assurer un déploiement plus rapide sur les terrains de conflit et sauver le plus de vies possibles. Cela demande un effort plus grand mais aussi l’appui de donateurs. La « Security governance initiative » est aussi une nouveauté du président Obama, pour créer des institutions militaires et civiles plus fortes, de pair avec une collaboration plus accrue en termes de renseignements. Eco One, est une autre de ces initiatives au sein des économies africaines, pour lutter plus efficacement contre les menaces. On a beaucoup entendu le président Obama mentionner la bonne gouvernance J’aimerais à  ce sujet mentionnel le panel sur la gouvernance et la lutte contre la corruption, qui a débouché sur un engagement des Etats à  bannir ces pratiques anti-démocratiques, puisque ce sont des milliards de dollars qui sortent du continent, et pourraient permettre d’accélérer le développement à  plusieurs niveaux. Les Etats-Unis peuvent aujourd’hui être fiers d’avoir accompagné de nombreux pays africains sur la voie du développement à  travers des investissements majeurs et un agenda sur le long terme. Nous allons continuer à  honorer cet agenda, cette relation de longue durée, avec d’autres sommets, d’autres échanges et voyages et des forums réguliers. En termes de chiffres, il s’agit d’un engagement à  hauteur de 37 milliards de dollars, comme l’a annoncé le président Obama. 7 milliards seront consacrés aux exportations vers le continent. Les ONG américaines sont également mobilisées dans le développement du continent à  hauteur de 4 milliards de dollars sur les trois prochaines années. Mais il ne s’agit pas seulement d’une relation de gouvernement à  gouvernement, mais de liens profonds entre le peuple américain et les sociétés africaines, vers une croissance active et dynamique du continent. Quelles sont les mesures prises pour pousser les investisseurs américains vers le continent ? Il faut évidemment avoir un climat des affaires sain, un environnement o๠les investisseurs auront toutes les garanties de retour sur leurs investissements. Il faut donc entretenir environnement légal adéquat. Le problème majeur des économies africaines, en dépit du fait que beaucoup de pays aient assaini leur climat des affaires, reste la corruption rampante. Pas seulement en Afrique mais dans le monde entier. C’’est pourquoi les leaders africains ont pris l’engagement à  Washington de faire appel aux experts de la question, afin de se donner toutes les chances d’attirer l’investissement international. A propos de l’AGOA, les termes du contrat doivent être redéfinis. En quoi sera-t-il bénéfique aux petites et moyennes entreprises dans le futur ? Le président Obama encore une fois a réaffirmé l’engagement de son administration sur ce programme phare de la politique africaine. Nous travaillons d’ores et déjà  avec le congrès américain pour renouveler les termes de l’AGOA afin qu’il bénéficie à  davantage de pays africains. En effet, jusqu’ à  aujourd’hui, l’AGOA a aidé très peu de pays du continent et nous ne sommes pas encore satisfaits des volumes de transactions liés à  l’AGOA. Cela passe pour nous par la création de centres de commerces et d’investissements sur le continent, pour encourager l’utilisation de l’Agoa comme un instrument fort de l’économie et permettre aux exportateurs africains d’être plus compétitifs sur les marchés mondiaux. Cela concerne notamment les petites et moyennes entreprises tout comme, nous soutenons les femmes entrepreneurs pour les outiller en termes de business. La question du virus Ebola a dominé ce sommet ? Quel rôle joue le Centre pour le contrôle des maladies (CDC) ? Nous avons sur le continent près d’une quinzaine de centres de contrôle issus du CDC, et des experts sur le terrain, qui font remonter l’information en temps réel sur les épidémies. Nous venons tout juste d’envoyer une équipe spéciale, pour répondre à  l’urgence actuelle, comme vous le savez, en Sierra Léone et dans d’autres pays touchés par le virus, ainsi que du personnel médical pour répondre rapidement à  l’épidémie et la contenir le plus possible. Grâce à  des équipements, des mesures de prévention et bien sûr la sensibilisation sur les moyens de se protéger contre la contamination. Evidemment, cette crise est l’une des plus graves que le continent ait connu et nous avons par ailleurs fait appel à  nos partenaires européens et internationaux pour nous aider avec plus de moyens. La question a aussi été évoquée avec les présidents nigerian et sierra-léonais pour identifier leurs besoins et leur donner la bonne expertise pour contenir la maladie. Quant à  un traitement médical pour le virus Ebola, nous ne pouvons pas encore nous prononcer là -dessus. Sur la sécurité, comment pallier les menaces nombreuses au Sahel notamment ? Elles sont vastes et s’étendent sur une grande partie du continent. Il y a aujourd’hui Boko Haram, les Shebabs, les trafics de drogue, d’animaux sauvages. Je l’ai dit plutôt, nous avons formé plus de 250 000 soldats de maintien de la paix, et appuyé de nombreuses missions sur tout le continent. Mais plus important, les africains doivent développer le renseignement avec l’initiative Eco One. Nous aidons le gouvernement nigerian à  agir sur le terrain de Boko Haram, tout comme nous aidons aussi la France au Mali. Ce sont évidemment de gros challenges pour contrer la menace terroriste.

Sommet des leaders Africains : les attentes mais aussi…les coulisses

« C’est la plus grande réunion de leaders africains et de chefs d’Etats à  Washington, une première », a souvent répété Barack Obama, lors de ses différentes interventions face aux leaders africains et pour magnifier ces relations entre l’Amérique et le continent africain négligées lors de son premier mandat. Pour celui dont le père est originaire du Kenya, il fallait rectifier le tir, se tourner à  nouveau vers ce continent o๠il y a tant à  faire et o๠les perspectives économiques sont avérées. « Barack Obama a absolument raison de convier ces leaders à  Washington, c’est une chance pour le continent », lance ce chauffeur de taxi, éthiopien. Pour d’autres, il ne sortira rien de ce sommet, et l’Afrique ne doit pas s’attendre à  ce que l’Amérique investisse davantage en Afrique sans en attendre un retour. Si les échanges commerciaux entre le continent et les USA n’atteignent pas encore le quota espéré, il faut admettre qu’ils restent supérieurs à  ceux de la Chine avec le continent, vu comme le principal rival de l’Amérique, ce que les officiels américains se sont enhardis à  nier tout au long du sommet. La coopération Amérique-Afrique se veut gagnante-gagnante, basé sur des relations équilibrées et plus humaines. Mais selon Mo Ibrahim, le guru de la micro-finance, l’image qu’on a de l’Afrique est loin de la réalité. On montre souvent trois à  quatre pays, il faut aller voir les 50 autres ». Pour dire que convier 51 leaders à  Washington donne une perspective globale d’un continent d’une grande complexité et o๠les défis sont de taille.  » Si l’électricité ne faisait pas défaut en Afrique, elle serait géante ». Notre responsabilité est de fournir nos populations les services sociaux de base comme l’éducation, la santé etc.L’Afrique a été dépendante pendants longtemps » a rappelé le président rwandais Paul Kagamé lors du panel des chefs d’Etats. Côté malien, les attentes se focalisent évidemment sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic au Sahel. Reçu par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, Elston Bird, ex membre du Congrès a déclaré : « Nous nous réjouissons de voir qu’il y a eu une feuille de route pour la paix. La situation au Nord du Mali est une situation qui ne concerne pas que le Mali. La lutte contre le terrorisme intéresse aussi le gouvernement des Etats-Unis ». Dresser les contours de l’avenir d’un continent De manière générale, ce sommet unique en son genre appelle les chefs d’Etats a leurs responsabilités pour hisser le continent vers le progrès social. En outre, il s’adresse aussi à  ces jeunes leaders YALI reçus par le couple Obama une semaine auparavant, ceux là  qui gouverneront l’Afrique de demain. « Aidons les à  avoir plus confiance en eux et en leur pays. Les extrémistes ne proposent pas d’alternatives viables aux jeunes et les exploitent putôt », a ainsi souligné le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Pour le président tunisien Moncef Marzouki, à  l’issue de ce sommet, l’amélioration de l’environnement économique africain doit aller de pair avec une justice sociale. Nous ne voulons pas d’un développement qui ne profite pas aux populations ». Il faut donc dresser de manière adéquate les contours de l’avenir d’un continent fort de 54 pays : « la relation de donateur à  bénéficiaire doit laisser place au partenariat gagnant-gagnant. L’Afrique change et six des dix économies émergentes sont là  bas », rappelle le président tanzanien Jakaya Kikwete. « En 2010, le journal The Economist titrait « le continent du désespoir » et pourtant l’Afrique est prometteuse. C’est trop exiger de l’Afrique qu’elle se développe en 20 ans alors que l’Europe a mis plusieurs décennies à  s’industrialiser », souligne Macky Sall le président sénégalais. Pour Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale, le défi réside dans l’énergie et investir dans le secteur de l’électricité requiert de baisser les tarifs et d’augmenter le nombre de personnes ayant accès. C’est tout l’objectif de l’initiative américaine Power Africa. Stephen Schwartzman, PDG de Blackstone, précise qu’il faudrait environ 3 milliards de dollars pour électrifier toute l’Afrique. L’énergie solaire est aussi considéré par de nombreux leaders comme une alternative pour assurer l’éducation de base et permettre à  de nombreux enfants défavorisés des zonez rurales de pouvoir étudier. Enfin de compte, a nuancé le vice président américain Joe Biden, « il ne s’agit pas de se demander ce qu’il faut faire pour l’Afrique, mais ce nous pouvons faire avec l’Afrique ». Le sommet côté coulisses A quelques rues du building immense du département d’Etat américain, o๠se tiennent les grandes sessions sur la paix et la sécurité régionale ou encore « la gouvernance pour les générations futures », une manifestation a lieu, celle de la communauté éthiopienne très nombreuse à  Washington, et qui réclame l’aide des Etats-Unis pour la libération de journalistes emprisonnés et maltraités en Ethiopie. De l’autre côté de la rue, un système de sécurité impressionnant pour pénétrer dans l’enceinte du sommet. Le badge et les fouilles sont de rigueur. Les américains ne plaisantent jamais sur leur sécurité encore moins sur les précautions en matière de santé publique. Ainsi lors de l’arrivée des Chefs d’Etats à  Washington, confie un journaliste accrédité pour l’évènement, des experts du CDC, le centre pour le contrôle des maladies basé à  Atlanta, étaient là . Appareils de rigueur, ils scannaient la température de nos chefs d’Etats. Avec l’arrivée aux Etats-Unis de deux patients atteints du virus Ebola, l’alerte est maximale et la confiance n’exclut décidément pas le contrôle. Tandis que certains s’insurgent du fait que l’Amérique prend toutes les précautions pour sécuriser ses citoyens, les malades du virus Ebola continuent de mourir en Sierra Léone, déplore Rebecca Amman, journaliste nigériane. A coté de ces gros titres qui font la une de CNN ou du Washington Post, et les grandes annonces faites par les leaders ou les responsables de l’administration américaine, il y a le faste et le glamour du sommet. La réception donnée en l’honneur des leaders africains par le couple Obama a donné lieu à  une série de photographies colorées ou les premières dames se sont faites remarquer par leur éclat. Sous l’immense tente, le président Obama l’a d’ailleurs noté : « Il faut bien admettre que nos épouses et premières dames nous éclipsent ce soir par leur élégance »; Barack Obama qui vient tout juste de fêter ses 53 ans, a ensuit porté un toast à  ses convives en rappelant qu’il était un enfant de l’Afrique et en promettant des relations d’affaires équitables avec le continent africain, et une prospérité vers laquelle chacun des leaders de la Zambie au Mali, doit se tourner. Mercredi, dernière journée du sommet. Le sommet des premières dames, présidé par Michelle Obama donne le ton avec l’allocution de l’ancien président Georges W Bush. Des thématiques majeures comme le Sida, la transmission mère enfant, les violences contre les femmes dans les zones de conflits sont discutées en présence de l’ex première dame Laura Bush et son époux, qui il faut le rappeler, ont beaucoup œuvré en Afrique Sub-Saharienne pour endiguer l’épidémie du Sida ou accélérer l’accès aux traitements anti rétroviraux. Sur l’éducation des filles et l’autonomie financière des femmes, Michel Obama, a promis de s’engager bien après la Maison Blanche. Gros panel du jour. La question de la sécurité qui intéresse beaucoup de journalistes présents ici. Dans l’immense Media Center de l’Institut américain pour la paix, certains sont rivés aux écrans géants. » A défaut d’être en « pool », c’est-à -dire accrédité pour les panels, je me plante au Média center », confie Andrews, un reporter du Ghana, caméra en main. Très peu de journalistes parmi les 1200 accrédités ont été autorisés à  couvrir les sessions et doivent même être escortés pour cela. Inutile de forcer, à  moins d’avoir un badge de rigueur, vous n’entrerez pas. De plus, les journalistes sont parfois juste autorisés à  couvrir dix minutes d’une session puis gentiment reconduits hors de la salle. Sauf si vous êtes membres de la délégation officielle d’un pays, les choses se passeront mieux. Avec en tout, près de 51 délégations présentes à  Washington, il faut contrôler les flux, les allers et venues de la presse entre les trois bâtiments phares du sommet que sont l’Institut pour la paix et la sécurité, le département d’Etat et la National Academy for Sciences ou le John Kennedy Fitzgerald Center. Pour clore cette troisième et dernière journée du sommet, la conférence de presse de Barack Obama, est vivement attendue par l’ensemble des journalistes accrédités à  Washington, mais seuls quelques élus auront la chance de poser une question à  Potus. A suivre…

US-Afrique: Obama promet 33 milliards de dollars au continent

Le Président américain a annoncé hier mardi qu’un investissement de 33 milliards de dollars sera injecté en Afrique. En bénéficieront les secteurs public et privé du continent. Ces promesses d’investissement se répartissent comme suit : 7 milliards sont débloqués par l’administration américaine pour le développement des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique, 14 milliards proviennent du secteur privé (banque, BTP…) et 12 milliards concernent l’initiative Power Africa, dont l’objectif et d’améliorer l’approvisionnement électrique des foyers et des entreprises. Cette somme sera investie par la Banque mondiale, le secteur privé américain et le gouvernement suédois, et doit permettre à  60 millions de foyers africains d’être raccordés à  l’électricité. L’économique en première ligne, AGOA nouvelle génération Barack Obama a affirmé que son pays souhaite un partenariat « d’égal à  égal » avec le continent, et sur le long terme. Et afin d’encourager le continent à  se développer en partenariat avec les Etats-Unis, Obama n’a pas hésité à  lancer une pique à  la Chine en indiquant : « nous ne voulons pas juste extraire vos ressources minérales pour notre propre croissance ». Le Président américain s’est engagé à  ce que l’accord de libre échange entre l’Afrique et les Etats-Unis, AGOA, soit renouvelé. Il a indiqué son souhait de voir le Congrès voter pour sa reconduction. Mais selon des observateurs, très peu de pays africains tirent profit de l’AGOA. l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Angola profitent pleinement de cet accord. Mais au total, les échanges entre les Etats-Unis et les 54 pays africains sont à  peine équivalents au commerce entre l’Amérique et le Brésil.

Relations USA-Afrique : les leaders AFRICAINS conviés à Washington

« Cela a commencé sous l’ère Bush. il y a eu un changement progressif dans les relations entre les Etats Unis et le continent africain, vers quelque chose de plus humanitaire et lié au développement ». Cette assertion de Jennifer Cooke du Centre en stratégie et études internationales (CSIS), un think tank indépendant et influent de Washington, résume la politique africaine de l’Amérique. Loin de tout interventionnisme dans les nombreux conflits qui secouent le continent africain, les Etats Unis se sont engagés dans la voie du développement du continent, à  travers ses agences comme l’USAID ou des programmes phares comme le Millenium Challenge Account. Tout dernièrement, les Etats-Unis ont joué un rôle de second plan dans le conflit au Nord du Mali, en laissant d’abord la France intervenir pour contrer la percée djihadiste. « Les américains éprouvés par les guerres en Afghanistan et en Irak, préfèrent voir les africains augmenter et renforcer leur capacité militaire, à  travers la CEDEAO ou l’Union Africaine », explique Jennifer Cooke. Retrait donc sur le plan militaire, l’Amérique se contente d’appuyer les pays africains sur le plan de la logistique et du renseignement grâce notamment aux drones qui survolent le Sahel. Sur le plan de l’éducation, un domaine clé de la politique africaine d’Obama, les ambassades américaines offrent chaque année plusieurs programmes de bourses aux étudiants africains, désireux de se familiariser avec le pays de l’Oncle Sam. Plus médiatisé, le YALI fellowship désormais appelé « Mandela Washington Fellowship » s’ajoute à  la longue liste des initiatives prises par les différents présidents américains qui se sont succédés au pouvoir. On verra ainsi que Georges Bush en son temps, a beaucoup œuvré sur le continent africain, grâce notamment aux programmes de lutte contre le VIH Sida, tout comme Bill Clinton s’est résolument engagé en Afrique sur la bonne gouvernance ou les questions environnementales. De son côté Barack Obama, a mis l’accent sur la jeunesse africaine et le renforcement du secteur privé, gage d’un décollage rapide des économies africaines : « Parier sur les générations du futur, le potentiel des jeunes et leur capacité à  impulser le changement, C’’est l’une des priorités de la politique d’Obama. Plus que jamais, cette jeunesse africaine ne peut plus être laissée en marge », résume l’Ambassadeur Robert Jackson du Bureau des Affaires africaines, du département d’Etat. En outre, le président Obama, devrait avant la fin de son mandat, réaliser un autre voyage sur le continent, peut être lors du prochain Sommet YALI, qui doit se tenir en Afrique sub-saharienne. « Nous espérons qu’il viendra au Kenya, le pays de son père », confie David Ohito, un journaliste accrédité pour l’évènement. Un sommet historique ! Evoquant un sommet « véritablement historique », Obama a souligné qu’il illustrerait sa conviction que « la sécurité, la prospérité et la justice » dans le monde « ne sont pas possibles sans une Afrique forte, prospère et autonome ». « Ce sera le plus grand rassemblement de chefs d’Etat et de gouvernement africain jamais organisé par un président américain », « Si nous sommes conscients des réelles difficultés que rencontrent tant d’Africains chaque jour, nous avons le devoir de saisir le potentiel extraordinaire de l’Afrique d’aujourd’hui, qui est le continent le plus jeune et qui connaà®t la croissance la plus forte : « Il ne s’agit pas de contrer l’influence chinoise, mais de construire une relation durable, sur le plan diplomatique mais aussi économique. Un partenariat gagnant-gagnant en somme », résume Jennifer Cooke, qui estime que ce sommet des leaders, mérite plusieurs articulations. « Les face à  face risquent d’être compliqués et certains leaders pourraient se sentir frustrés et non entendus. Peut-être aurait’il fallu prendre ces Etats par sous groupes régionaux ou par centres stratégiques d’intérêt, conflits et sécurité compris », poursuit Jennifer Cooke. Qui y sera ? Qui n’y sera pas ? La Centrafrique, le Soudan, l’Egypte, le Zimbabwe de Mugabe sont privés de sommet. On estime que Catherine Samba Panza, présidente de transition et dont le pays est miné par des violences meurtrières, ne représente pas une autorité légitime pour être à  Washington. A Washington, viendront aussi des valeurs sûres comme les présidents Sall du Sénégal, John Mahama du Ghana ou encore Ibrahim Boubacar Keita du Mali dont le pays figure parmi les destinataires des programmes de développement américain. Une soirée sera d’ailleurs dédiée à  l’initiative « Timbuktu Renaissance » par la Brookings Institution, dans l’espoir de voir se réhabiliter très vite la vieille cité historique de Tombouctou, après la destruction des mausolées par les islamistes en Juin 2012. Vers plus d’investissements en Afrique Le sommet des leaders de Washington, mettra en interaction, les leaders africains et des chefs d’Etats éclairés face à  la société civile américaine et aux responsables politiques. Il y aura des signatures dans divers domaines, l’énergie, le transport, la santé, la culture. Mais aussi des rencontres entre leaders africains, membres du congrès et des CEO américains. Des annonces majeures sur des investissements dans le secteur privé seront également faà®tes en marge de l’ouverture officielle le 4 Août. Pour le Représentant américain du Commerce, Michael Fromen, « Il y a encore trop de chômage en Afrique… Le continent a toutes les capacités pour booster la croissance à  travers des entreprises innovantes et des start-ups..». Si l’actualité est évidemment dominée par les conflits israélo-palestiniens et russo-ukrainiens, tout est mis en œuvre pour que le sommet soit une réussite : « Nous parions sur l’extraordinaire dynamisme des relations entre l’Afrique et les Etats-Unis. Et nous pensons que ce sommet des leaders US-Africa fera les gros titres de la presse américaine», lance April Ryan, correspondante à  la Maison Blanche.

Standing ovation pour Michelle Obama au sommet des YALI

Elle est incontestablement l’une des femmes leaders les plus influentes de la planète. Elle c’est FLOTUS ou la First Lady of the United States. Et lorsqu’elle pénètre dans le hall de l’Omni Shoreham Hotel de Washington ce mercredi pour délivrer un discours aux jeunes leaders africains du programme YALI 2014, c’est un tonnerre d’applaudissements qui l’accueille. Introduite par un jeune bousier YALI, Michelle Obama a tout de suite axé son discours sur l’éducation des filles et leur avenir, même si elle déplore que dans certaines parties du monde, on les agresse encore. Ainsi a t-elle mentionné le cas de la pakistanaise Malala Yousafsai et les jeunes filles enlevées par le groupe terroriste Boko Haram au Nigeria. Sans oublier d’évoquer son propre parcours et l’immense chance qu’elle a eu de poursuivre des études aux Etats-Unis, Michelle Obama a plaidé pour « l’empowerment » continu des femmes ou le renforcement de leurs capacités. « Elles représentent plus de la moitié de l’humanité mais elles font face à  de nombreux problèmes. Les violences domestiques, l’excision, le mariage forcé etc…Elles se battent de génération en génération pour avoir plus d’égalité au sein de la société : « Si je suis ce que je suis aujourd’hui, c’est grâce aux membres de ma famille et particulièrement les hommes qui ont cru en moi et m’ont montré à  quel point j’étais intelligente, forte et belle », a déclaré la first lady en faisant une mention particulière à  son époux Barack Obama, qui l’a toujours traité sur un même pied d’égalité :  » Un homme qui nous soutient et nous révère mes filles et moi ». Progressistes Fort heureusement, a souligné FLOTUS, dans de nombreux pays africains, les femmes sont de plus éduquées, elles s’impliquent dans les affaires, sur le plan de la santé, la mortalité maternelle et néonatale est en baisse, les femmes sont de plus en plus présentes dans le monde politique, au Rwanda par exemple, elles sont plus de la moitié à  investir le parlement, s’est réjoui Michelle Obama. « Ce sont les femmes qui font les plus grands sacrifices. Aux hommes je vous dis, nous vous avons besoin de vous pour faire avancer les choses, je m’adresse à  ces hommes progressistes, qui ont toujours soutenu le combat des femmes, pur nous à  atteindre l’égalité ». Chaque homme sur cette planète doit faire son introspection et se demander au plus profond de lui même, s’il traite sa femme de façon égale. « Et chaque fois qu’un homme sur cette terre, utilise sa force pour maltraiter sa femme, alors, c’est qu’il est un lâche! ». Aux femmes, Michelle Obama demande la persévérance, le courage, et la faculté de résister à  la pression sociale ou aux mauvaises traditions qui les maintiennent en arrière. Ou encore les critiques lorsqu’une femme n’est toujours pas mariée ou poursuit des études et une carrière.  » Mes ancêtres sont venus enchaà®nés dans ce pays, mes parents et mes grands parents ont connu la ségrégation et la discrimination, cependant j’ai poursuivi mes études dans les meilleures universités de ce pays. J’ai eu les meilleurs opportunités pendant ma carrière professionnelle et aujourd’hui, je vis à  la Maison Blanche ». Standing ovation ! En conclusion, Michelle Obama, a appelé ces jeunes leaders à  construire une génération plus forte, plus belle, plus consciente que la précédente et qui aura son propre avenir dans les mains. Et de citer le jeune Mahamadou Camara du Mali qui a crée sa propre entreprise de traduction ou encore Patrice Juwa au Libéria, qui se bat pour que les jeunes filles s’impliquent dans leur éducation supérieure. Le leadership, rappelle la première dame, n’est pas d’avoir un diplôme ou de conserver son pouvoir avec de vieilles traditions, le leadership, c’est de créer de nouvelles traditions qui rendent hommage à  la dignité et à  l’humanité. Le leadership, c’est encore de tout mettre en œuvre pour révéler le potentiel des hommes et femmes en mettant l’accent sur l’éducation des filles et en les envoyant à  l’école.  » Nous devons donner aux filles une chance d’apprendre et de transmettre ces mêmes valeurs à  leurs filles ». L’égalité doit être une part centrale de nos préoccupations, a conclu Michelle Obama. Comme pour dire que lorsqu’une femme éduque un homme, c’est toute une nation qu’elle éduque pour un futur radieux. Et comme le disait Nelson Mandela, les choses demeurent impossibles jusqu’à  ce qu’elles soient accomplies.

Bernadette-Mah Ippet, du Parlement des enfants au YALI

Elle a eu « la chance d’être parmi les 500 sélectionnés sur 50 000 candidatures »… C’est avec une fierté non dissimulée que la jeune femme raconte cette expérience. Son nom, Bernadette-Mah Ippet Letembet, est connu dans le milieu associatif jeune au Mali. Son passage à  la tête du Parlement des enfants de 2002 à  2004, et son engagement au sein de l’association OPEN Mali lui ont forgé une certitude, « l’avenir appartient à  ceux qui le font ». Forte de cette conviction, celle que tous appellent « Ippet », 26 ans, ne recule devant aucun effort pour faire « face à  sa responsabilité de jeune ». « Ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on doit attendre les bras croisés. Nous devons nous prendre en main ». Avec ses amis au sein de Oui Pour une Enfance Noble (OPEN-Mali), ils créent un réseau de jeunes dynamiques et solidaires, qui travaillent bénévolement à  soulager l’enfance démunie et conscientiser leurs pairs sur les défis majeurs de l’heure: VIH, insécurité routière, leadership… C’est dans ce dernier domaine que Ippet se fait rapidement remarquer. Diplômée en finances et management, elle prend la tête de OPEN Mali, fondée dans les années 2000 par de jeunes adolescents sensibles à  la misère des enfants démunis. A l’annonce du programme Young African Leadership Initiative (YALI), elle n’hésite pas à  tenter sa chance. Et l’inespéré survient, son dossier est retenu, ainsi que ceux de 5 autres jeunes maliens. Et par la même occasion, son projet qui porte sur la gestion des déchets et l’assainissement, un grand défi pour Bamako et le Mali. Elle devra cependant faire face à  un choix cornélien, saisir cette opportunité ou garder son emploi dans une société immobilière de la place. « Je choisis de représenter mon pays.D’aller apprendre pour mieux être à  son service ». Mi-juin, c’est parti pour six semaines à  la Florida International University. Elle y participe avec d’autres « YALI »,à  une session intensive, composée de cours sur la gestion publique, la gestion de projets et celle de l’environnement. Ponctués de cours sur le leadership et des actions sur le terrain, ce sont des journées bien remplies pour Ippet qui réalise une chose. « Nous avons encore beaucoup à  faire, à  prouver, nous jeunes du Mali. Grâce à  ce programme, je me suis découverte des potentialités qui étaient pour le moment sous-exploitées. C’est revigorée et encore plus motivée que je rentrerai chez moi », affirme la jeune femme. Qui souhaite intégrer une ONG pour travailler dans le développement en particulier en faveur de la petite enfance et de la femme. Dans quelques jours, la quasi totalité des participants au programme vont rentrer chez eux, la tête pleine de projets et l’envie de faire bouger les choses dans leurs pays respectifs. Ippet a, elle, choisi de rester quelques semaines supplémentaires pour continuer d’acquérir des connaissances et des compétences. Elle va effectuer un stage dans une organisation en tant que bénévole. Une opportunité pour toucher du doigt d’autres réalités, et surtout s’ouvrir à  d’autres façons de faire. A ses frères et sœurs maliens, la jeune femme veut servir d’exemple. Sa double nationalité, papa du Congo Brazza et maman malienne, semble la rendre encore plus sensible aux enjeux de l’heure qui ont pour noms réconciliation, tolérance, vivre ensemble. « Tous les jeunes aspirent aujourd’hui au changement. Nous sommes le futur, soyons ce changement à  travers notre engagement pour notre pays et son développement ». Parole de femme leader..

Sommet YALI 2014 : pari sur les générations de demain

l’Afrique parie t-elle assez sur sa jeunesse ? Nos Etats donnent-ils toutes les opportunités et ressources pour permettre aux jeunes d’impulser un développement durable sur tout le continent ? Pour le savoir, prenez 500 jeunes leaders africains et réunissez-les autour d’un sommet unique à  Washington, capitale politique des Etats-Unis, cela vous donne un évènement d’une envergure exceptionnelle. Le YALI Summit ou « Young African Leadership Initiative » est un programme initié en 2010 à  Soweto par le président américain Barack Obama. Le défi était de faire venir des jeunes de tout le continent africain, en Amérique pour les outiller dans divers domaines d’activité et en faire les leaders de demain, les nouveaux entrepreneurs et success stories, mais aussi des membres actifs et influents de la société civile africaine. Ces heureux « fellows » passent ainsi six semaines aux Etats-Unis au sein de différentes universités pour apprendre puis transmettre leurs expériences. Ils participent durant leur séjour à  un sommet de trois jours à  Washington, avec une session spéciale dite « Town Hall » face au président américain Barack Obama. «Investing in the Next Génération », C’’est tout l’esprit de ce sommet 2014 qui se veut le moteur d’une jeunesse dynamique, motivée et créative et non plus assistée ou plainte. Pour le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qui a ouvert la session ce 28 juillet, à  l’Omni Shoreham Hôtel, «il ne s’agit plus de regarder le continent américain comme un continent de ressources, mais de l’envisager comme un continent d’opportunités et de talents ». Avec près de 65% de sa population qui est jeune, l’Afrique, a tout intérêt à  parier sur cette jeunesse pour impulser le changement tant prôné. Une vision que partage résolument Barack Obama qui s’est livré à  un exercice oral mémorable face aux 500 jeunes leaders. Le Mandela Washington fellowship En hommage au héros de la lutte anti-apartheid disparu le 5 décembre 2013, le YALI fellowship programme s’appellera désormais, le « Mandela Washington Fellowship ». C’’est l’annonce qu’a faite Barack Obama à  l’entame de ses propos. Car le programme porte en lui un esprit d’optimisme, de persévérance et de créativité. Mieux, ce seront près de 1000 jeunes africains qui seront sélectionnés pour participer au prochain YALI d’ici deux ans, promet Obama, qui s’apprête à  recevoir près d’une quarantaine de leaders et chefs d’Etats Africains début Août. Autant dire que l’Amérique a compris que l’Afrique était le continent de toutes les espérances. Agriculture, renforcement du secteur privé, entrepreneuriat des jeunes, impact des nouvelles technologies, bonne gouvernance politique, lutte contre la corruption, parité et bien sûr les grands défis liés à  la santé avec l’éradication de maladies comme le paludisme ou le SIDA ne sont pas en reste, autant de sujets abordés par les jeunes leaders africains face au président Obama. Et Obama d’évoquer l’exemple d’Abigail Muleya, cette jeune zimbabweenne qui a fait 18h de trajet en bus simplement pour participer à  une interview et faire partie du programme auquel près de 50000 jeunes Africains se sont inscrits. Bannir les pratiques néfastes « Vous ne pourrez jamais éliminer la corruption à  100% dans vos pays, mais la différence, C’’est qu’aux Etats-Unis la corruption est bien plus une aberration qu’une norme. Aux USA, les lois sont respectées à  95%, alors les jeunes leaders que vous êtes, doivent être plus conscients et responsables pour demain », a déclaré Obama en réponse à  certaines préoccupations. Tout il prône l’abandon définitif de pratiques traditionnelles telles que l’excision, jugée barbare et sans avenir. Pour Obama, en définitive, le problème des sociétés africaines réside dans les inégalités criardes de chance entre citoyens. ; « Si le minimum, lié à  l’éducation la santé, l’accès aux ressources n’est pas assuré à  tous, alors, il ne peut exister un sentiment de justice au sein de la société ». Orateur incroyable et visionnaire exceptionnel, Barack Obama a terminé la session en invitant les jeunes leaders à  se connaà®tre davantage entre eux et à  profiter de cette opportunité pour transformer le continent, et apporter le changement tant attendu en somme !

La guéguerre des drones

C’’est le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra qui annonce l’ouverture des pourparlers de paix entre le Mali et les groupes armés de son septentrion à  Alger à  la mi-juillet. Pour l’heure, l’on retiendra que le MNLA, le HCUA, le Mouvement arabe de l’Azawad, la coalition du peuple pour l’Azawad et la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance participeront, côté rebelle, à  ce premier tour de table. Quid de la composition de la délégation malienne ? Le président IBK se fera t-il représenter par un émissaire spécial ou par les ministres de la défense, des affaires étrangères et de la réconciliation nationale ? En tous cas, le Premier ministre est d’office exclu de cette rencontre puisque ni les fonctionnaires Onusiens ni les groupes armés ne veulent de la présence de Moussa Mara considéré à  tord ou à  raison comme celui par qui le fil du dialogue a été rompu entre les différents belligérants de cette crise multiforme. Les icones du rendez-vous de juillet sont donc pour l’heure inconnus. Bamako, devenue prudente, laisse la main aux négociateurs internationaux pour ne pas froisser la communauté internationale qui exige là  et maintenant des résultats. La réunion ouverte ce matin au siège des Nations-Unies dressera une nouvelle feuille de route que Bamako sera tenue de valider. Il y va de l’appui des pays donateurs désorientés par la tournure des événements de Kidal de mai dernier et la transformation du septentrion malien en bourbier africain. Signe du ras-le bol des « amis du Mali » de la situation de ni paix ni guerre, la volonté des américains de déployer des drones pour en finir avec les Groupes Armés Terroristes qui allongent chaque trimestre la liste macabre dans les rangs des forces internationales engagées au Mali. Les drones sont certes efficaces mais l’histoire récente des guerres en Irak et en Afghanistan prouve que les «erreurs chirurgicales » conduisant à  l’élimination de partenaires gênants sont le fait de drones commandés par des humains ayant minutieusement identifié leur cible. Entre des icones inconnus et des drones incontrôlés, entre des fonctionnaires internationaux soupçonnés de collusion avec l’ennemi et des forces armées à  la solde de politiques indécis, le Mali va vers une table de négociants et une guéguerre à  l’issue incertaine.

Mama Traoré, une aiglonne aux States

Journaldumali : Vous n’êtes pas très connue du grand public malien.. ? Je suis Mama Traoré, la fille de Molobaly TRAORE et Assitan DIAKITE tous au Mali. Je suis basketteuse je vis aux Etats-Unis. Je suis mariée et J’ai une petite fille de 3 ans. Je vis à  Philadelphie o๠je joue actuellement au sein de l’équipe de Temple University. Parlez-nous de votre début carrière internationale aux USA J’ai débuté ma carrière en tant qu’internationale après avoir remporté la coupe d’Afrique des Nations Espoir avec l’Equipe Nationale du Mali au Mozambique, Maputo en 2006. l’année suivante en 2007, avec l’équipe Nationale Espoir, nous avons représenté le Mali en Russie pour la coupe du Monde U21. J’ai ensuite rejoint l’équipe Nationale Junior du Mali en France pour les préparatifs de la coupe du Monde U19 en Slovaquie (Bratislava). Une année plus tard en 2008, je suis sortie avec l’équipe du Djoliba A.C pour la coupe d’Afrique des Clubs africains au Kenya. C’est en 2010 que je suis partie aux à‰tats-Unis pour jouer au Burlinton County College o๠J’ai tenu le poste de capitaine deux années successives. Comment se passe votre expérience américaine ? Plutôt bien. Actuellement, je joue au Temple University. Au Burlinton County Collège ou j’ai passé deux saisons 2011-2012 et 2012-2013, j’ai été élue meilleure joueuse 2012-2013 du tournoi des 19 régions « National Junior Collège Athletic Association Academic Region XIX All First Team». La même année, J’ai été meilleure joueuse de l’Etat de New Jersey « Garden State Athletic Conférence All First Team». Et puis championne de l’Etat de « Garden State Athletic Conférence Champion». En 2011-2012 J’ai été également meilleure joueuse de l’université Burlington County College : « Burlington County College Women Basketball Most Valuable Player». J’ai également reçu la mention excellente à  l’université «Burlington County College Dean’s» Quel est le secret de cette réussite ? C’’est vrai que les à‰tats-Unis sont la Nation du Basket-ball, mais seul le travail m’a permis de m’imposer. Mon secret est que je ne me limitais pas seulement aux entraà®nements qu’on faisait tous ensemble en tant qu’équipe mais je faisais beaucoup d’entraà®nements individuel avec mon mari (qui est aussi professionnel basketteur, ndlr), et on jouait beaucoup l’un contre l’autre. Après ses travaux durs, C’’est tout naturellement que je m’imposais dans mon équipe. Tout en vivant au Etats-Unis, vous vous investissez au Mali… J’ai créé en 2011 au Mali la NAAB (National Association Africain de Basket Ball). Nous avons ainsi organisé ce week-end au stade Modibo Kéita « THE ALL STAR GAME ». Ce projet consiste à  organiser entre les meilleurs joueurs et joueuses du Basket Ball, un concours de 3 points, de dunk et de chute à  partir de la ligne médiane. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes basketteuses maliennes? Je leur dirai d’être toujours la personne qui travaille le plus dur dans l’équipe o๠qu’elles se trouvent. Si chacune de nous adopte cette mentalité, le Basket-ball féminin continuera à  être le numéro Un en Afrique. Et aussi, il ne faut pas oublier les études car cela va de pair avec le basket-ball.