Le Venezuela divisé, nouvelles manifestations attendues

Le Venezuela se réveillait lundi plus divisé que jamais, au lendemain de l’élection dans le sang d’une toute puissante Assemblée constituante à la main du président Nicolas Maduro, et s’apprêtait à vivre de nouvelles manifestations de l’opposition.

En début de journée, le trafic semblait normal à Caracas, où l’on pouvait voir des restes des barricades de la veille.

Le scrutin a été marqué par des violences qui ont fait 10 morts, portant à plus de 120 le nombre total de personnes tuées en quatre mois de manifestations antigouvernementales. Il a été boycotté par l’opposition pour laquelle cette institution ne vise qu’à prolonger le pouvoir de M. Maduro dont le mandat s’achève en 2019.

La Constituante de 545 membres, qui doit diriger le pays pour une durée indéterminée, doit s’installer mercredi au siège du Parlement dominé depuis 2016 par l’opposition réunie au sein de la Table de l’unité démocratique (MUD), qui ne reconnaît pas la nouvelle Assemblée.

Cette dernière, qui se situe au-dessus de tous les pouvoirs, y compris du président, doit rédiger une nouvelle Constitution remplaçant celle promulguée en 1999 par le défunt président Hugo Chavez.

Triomphant, M. Maduro a qualifié d’historique le scrutin auquel ont participé selon les autorités plus de huit millions d’électeurs, soit 41,5 % du corps électoral. Plus que les 7,6 millions de voix réunies par l’opposition le 16 juillet, lors d’un référendum contre le projet de Constituante. Chaque camp conteste les chiffres de l’autre.

La nouvelle Assemblée « est née avec une grande légitimité populaire », a assuré M. Maduro lundi au petit matin devant ses partisans réunis sur la place Bolivar au centre de Caracas, « l’Assemblée constituante doit être consciente du pouvoir entre ses mains ».

Pour l’opposant Julio Borges, président du Parlement, le Venezuela se « réveille plus divisé et isolé du reste du monde ».

« Sérieux doutes »

Le résultat de l’élection a été accueilli par de nouveaux appels de l’opposition à manifester lundi et mercredi, ainsi que des condamnations internationales et la menace de nouvelles sanctions américaines « fortes et rapides ».

Washington a déjà infligé des sanctions financières à 13 anciens et actuels responsables gouvernementaux vénézuéliens.

L’Union européenne a fait part de sa préoccupation sur le « sort de la démocratie » au Venezuela, exprimant de « sérieux doutes quant à savoir si le résultat de l’élection [de la Constituante] peut être reconnu ».

Une dizaine de pays, des États-Unis à la Colombie, en passant par l’Argentine ou l’Espagne, ont annoncé qu’ils ne reconnaîtraient pas la Constituante.

Répondant sur le ton du défi à cet opprobre – « on s’en fiche de ce que dit Trump ! Ce qui nous importe c’est ce que dit le peuple du Venezuela ! » -, M. Maduro a souhaité que la Constituante lève l’immunité des parlementaires de l’opposition pour qu’ils soient jugés.

« Cela suffit avec le sabotage de l’Assemblée nationale, il faut mettre de l’ordre », a-t-il dit, menaçant également de « prendre le mandat » de Procureur général dont la titulaire actuelle Luisa Ortega, chaviste de longue date, a rompu avec le gouvernement pour en devenir un des principaux adversaires.

Dimanche, alors que les bureaux de vote étaient surveillés par l’armée, opposants et forces de l’ordre se sont affrontés à Caracas et dans d’autres villes lors de batailles rangées à coups de balles en caoutchouc ou gaz lacrymogènes contre jets de pierre et cocktails Molotov.

« Socialisme vénézuélien pas viable »

« Nous ne reconnaissons pas ce processus frauduleux, pour nous il est nul, il n’existe pas », a déclaré l’un des chefs de l’opposition Henrique Capriles.

Pour Paul Webster Hare, professeur de relations internationales à l’Université de Boston, aux États-Unis, et ancien ambassadeur britannique à Cuba, Maduro « n’a pas gagné ».

« Le socialisme vénézuélien n’est pas viable, à la différence de ce qui s’est passé à Cuba entre 1961 et 1990, qui pouvait compter sur un puissant allié, l’Union soviétique, qui lui fournissait des ressources en échange de sa fidélité », a déclaré M. Hare à l’AFP.

Le Venezuela, premier exportateur de pétrole d’Amérique latine, est au bord de l’effondrement économique et 80 % des Vénézuéliens désapprouvent la gestion du président, selon l’institut de sondages Datanalisis.

Soutenus par les tensions politiques dans le pays, les prix de l’or noir montaient légèrement lundi à Londres et marquaient le pas à New York, à la baisse.

« La question qui se pose est celle de la légitimé d’une Assemblée constituante élue avec 40 % de participation, selon le gouvernement. Elle sera contestée et des mobilisations vont suivre […] Maduro reprend en mains une situation qui lui échappait et s’enfonce dans une voie autoritaire », anticipe Eduardo Rios Ludena, chercheur à Sciences Po, spécialiste du Venezuela.

Venezuela: Maduro accuse les Etats-Unis de soutenir un coup d’Etat

A quelques heures des retrouvailles entre oppposants et partisans du président Nicolas Maduro dans les rues de Caracas mercredi, celui-ci a relancé ses accusations de coup d’Etat, visant cette fois spécifiquement les Etats-Unis.

« Les Etats-Unis » et notamment « le département d’Etat ont donné leur feu vert et leur approbation à un processus putschiste effronté en vue d’une intervention au Venezuela », a ainsi affirmé le chef de l’Etat vénézuélien mardi soir, dans son palais de Miraflores, à Caracas, lors d’une réunion diffusée à la radio et la télévision.

Cette accusation suit la déclaration du porte-parole du Département d’Etat américain, Mark Toner, qui avait adressé une sévère mise en garde aux autorités de Caracas en les appelant à cesser de réprimer les manifestations de l’opposition.

En moins de trois semaines, l’actuelle vague de manifestations a fait cinq morts et des dizaines de blessés et l’opposition dénonce la répression des forces de l’ordre, qui ont arrêté plus de 200 personnes.

Dans le même registre, Nicolas Maduro a estimé mardi soir que Julio Borges, le chef du parlement, dominé depuis 2015 par l’opposition, devrait être poursuivi pour « appel au coup d’Etat »: « Ce que Borges a fait aujourd’hui constitue une violation de la constitution et, pour ce fait, il doit être poursuivi », a insisté le chef de l’Etat vénézuélien.

Inquiétude en Amérique latine 

En l’occurrence, le président du parlement vénézuélien a seulement appelé les forces armées mardi à être « loyales » à la constitution en laissant les opposants défiler pacifiquement mercredi. Une référence à la « loyauté inconditionnelle » à Nicolas Maduro proclamée lundi par le chef des armées et ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez.

Assurant ne pas leur réclamer une « rébellion » ni « un coup d’Etat », M. Borges a demandé aux militaires de « cesser les abus », « le harcèlement » et « la répression ».

Crédit : AFP

Pour les antichavistes (du nom de Hugo Chavez, président de 1999 à son décès en 2013), qui ont promis « la mère de toutes les manifestations » mercredi, il s’agira de la sixième mobilisation depuis début avril, en faveur d’élections anticipées et en défense du Parlement, la seule institution qu’ils contrôlent.

Dans ce pays qui est l’un des plus violents au monde, la précédente série de protestations anti-Maduro, en 2014, s’était soldée par un bilan officiel de 43 morts.

L’opposition a défini 26 points de départ de la manifestation, qui tentera de parvenir jusqu’aux bureaux du Défenseur du peuple, situés dans le centre de Caracas et considérés comme un bastion chaviste.

Les autorités ont déjà prévenu qu’elles ne laisseraient pas les manifestants aller jusqu’à cette zone où aura lieu l’autre défilé, celui des partisans de M. Maduro.

« Tout Caracas sera prise par les forces révolutionnaires (pro-Maduro, NDLR), ne nous chamboulez pas ça », a lancé Diosdado Cabello, un des dirigeants les plus puissants du parti socialiste au pouvoir, en accusant l’opposition d’encourager la violence dans la rue pour mener un coup d’Etat.

Le vice-président du Parlement Freddy Guevara a appelé les opposants à « faire déborder les rues pour dire à Maduro que nous ne permettrons pas une dictature ».

Lors des précédentes protestations, ce sont justement les tentatives des forces de l’ordre pour bloquer le passage des manifestants qui avaient dégénéré en violences.

Nicolas Maduro, le 18 avril 2017, à Caracas / © AFP/Archives / PRESIDENCIA

Inquiets, onze pays latino-américains avaient demandé lundi à Caracas de « garantir » le droit de protester pacifiquement, un appel qualifié par le gouvernement vénézuélien d' »ingérence grossière ».

Le président de la Colombie voisine, Juan Manuel Santos, avait lui aussi exprimé sa « sérieuse inquiétude », appelant le Venezuela « à la sagesse ».

Intervention étrangère

Mais Nicolas Maduro ne semble pas prêt à calmer le jeu: après avoir annoncé le déploiement de militaires en prévision des mobilisations de mercredi, il a décrété le renforcement des milices civiles, qui compteront 500.000 membres avec « un fusil pour chacun » en vue d’une éventuelle « intervention étrangère ».

Cette vague de protestations avait démarré le 1er avril après la décision de la Cour suprême, réputée proche de Maduro, de s’arroger les pouvoirs du Parlement, déclenchant un tollé diplomatique qui l’a poussée à faire machine arrière 48 heures plus tard.

L’opposition a dénoncé une tentative de coup d’Etat mais paradoxalement cet épisode lui a aussi donné un nouveau souffle, l’amenant à dépasser ses divisions intestines, et a relancé la mobilisation populaire à ses côtés, assoupie ces derniers mois.

« L’opposition est plus unie que jamais. Il est probable que la manifestation (de mercredi) sera la plus grande contre le chavisme. Mais nous ne pouvons pas prédire l’impact que cela aura » ensuite, a déclaré l’analyste Luis Vicente Leon.

Certains observateurs pensent que le gouvernement, en signe d’accalmie, dévoilera bientôt la date des élections régionales, repoussées sine die depuis 2016. Mais l’opposition veut plus, exigeant un scrutin présidentiel anticipé.

Toute échéance électorale est de toute façon une menace pour M. Maduro, dont sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ, asphyxiés par la crise économique qui vide les rayons des supermarchés et dope l’inflation, attendue à 720,5% fin 2017 par le FMI.

Venezuela : une semaine pascale tendue

Le gouvernement vénézuélien a frappé de quinze ans d’inéligibilité son principal opposant, Henrique Capriles, l’écartant ainsi de la présidentielle de 2018. Cette décision a mis le feu aux poudres dans le pays secoué par de violentes manifestations. Prochain rendez-vous dans les rues : le 19 avril prochain.

La crise continue de plus belle au Venezuela qui, pour la quatrième fois en 10 jours, a vu des milliers de manifestants déferler dans les rues lundi 10 avril à l’appel de l’opposition, pour protester contre la crise économique et politique qui frappe le pays. Le responsable ? Le président Nicolas Maduro, accusé d’atteinte à la démocratie et qui tente depuis des mois de paralyser l’opposition majoritaire au parlement. Vendredi 7 avril, son gouvernement a décidé de rendre inéligible pour 15 ans le principal chef de l’opposition, Henrique Capriles, l’empêchant ainsi de concourir pour la présidentielle de 2018. « Le gouvernement ne peut pas me retirer de la vie politique. Seul le peuple peut le faire », a rétorqué le concerné, actuel gouverneur de l’État de Miranda. Cette décision a jeté les manifestants dans les rues dès le lendemain, samedi 8 avril. Des milliers de personnes ont envahi les rues de Caracas, la capitale, et des principales villes du pays. Des heurts violents ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants. Des milliers d’entre eux ont été empêchés par les policiers et la garde nationale d’atteindre le centre de la capitale, où se trouvent les institutions contrôlées par le régime chaviste. Bilan : deux morts et une vingtaine de blessés, plus une quarantaine d’interpellations.

Crise sans précédent Le pays a vu son économie s’effondrer avec la chute des cours du pétrole, son unique richesse, qui permettait de financer les nombreux projets sociaux pour la population. Depuis, le président Maduro a vu sa cote de popularité s’éroder, finissant par perdre une grande partie du soutien populaire sur lequel pouvait capitaliser son prédécesseur, Hugo Chavez, décédé en 2013. En mars dernier, Nicolas Maduro s’arrogeait tous les pouvoirs et supprimait l’immunité des parlementaires permettant au gouvernement de déclencher des procédures judiciaires contre eux, grâce à la Cour suprême, une institution qui lui est acquise. Mais il a dû reculer devant la pression populaire et internationale. Des déconvenues encourageantes pour les partis d’opposition, qui cherchent depuis plusieurs mois à obtenir son départ anticipé. Ils ont appelé à de nouveaux rassemblements la semaine de Pâques, qui devrait être ponctuée de manifestations, couronnées le 19 avril prochain par une « journée de mobilisation majeure dans tout le Venezuela ».

Adios Commandante!

« Nous avons reçu l’information la plus dure et la plus tragique que nous pouvions annoncer à  notre peuple. A 16h25 [21h55 à  Paris], aujourd’hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias ». C’’est par ces mots que le vice-président Nicolas Maduro a annoncé le décès de Hugo Chavez. Le président du Venezuela, âgé de 58 ans souffrait d’un cancer depuis deux ans. Depuis deux jours, les informations alarmistes se succédaient sur l’état de santé du président. Dès lundi soir, le ministre de la Communication, Ernesto Villegas, avait ravivé l’angoisse des partisans du «comandante» en annonçant «une détérioration de la fonction respiratoire» du président. «Actuellement, il présente une nouvelle et grave infection», avait précisé le ministre. Cette annonce avait conduit les autorités à  convoquer dès mardi une réunion des plus hauts responsables politiques et militaires du pays. 7 jours de deuil national Devant l’hôpital militaire Carlos Arvelo de Caracas, o๠le président vénézuélien était soigné, des dizaines de partisans, répondant à  un appel lancé sur la télévision d’à‰tat, avaient afflué dans la journée afin de prier pour son salut. Hugo Chavez était rentré par surprise à  Caracas le 18 février, après avoir été hospitalisé pendant plus de deux mois à  La Havane. Il y avait subi en décembre une quatrième intervention chirurgicale, pour un cancer diagnostiqué en juin 2011. Malgré son retour inopiné au pays, l’état de santé du président, qui ne s’était plus exprimé en public depuis son départ pour Cuba, le 10 décembre, restait un secret d’à‰tat. Seules quelques photos prises dans sa chambre d’hôpital à  La Havane avaient été dévoilées à  la mi-février par les autorités vénézuéliennes. Peu après l’annonce du décès de Hugo Chavez, la capitale a plongé dans un silence pesant. De nombreux commerces et l’ensemble des transports publics ont immédiatement cessé de fonctionner alors que des centaines de partisans du « comandante », visiblement incrédules, sont spontanément sortis dans la rue. Les autorités ont décrété sept jours de deuil et des funérailles nationales sont prévues vendredi pour Hugo Chavez qui était aussi le chef de file de la gauche latino-américaine. 20 ans de socialisme combatif Pour le grand public, le mythe d’Hugo Chà¡vez est né le 4 février 1992, le jour de son coup d’à‰tat manqué contre Carlos Andrés Pérez. En costume militaire, le commandant Chà¡vez assume ses responsabilités en direct et engage ses compagnons à  déposer les armes, leur expliquant que les objectifs poursuivis n’ont pas été atteints, « pour l’instant ». Le président Rafael Caldera, à  la tête de l’à‰tat de 1969 à  1974, et de nouveau de 1994 à  1999, reconnaà®tra que ce dernier lui avait « donné une excellente impression, comme à  tout le monde. Ces quelques secondes qu’il a utilisées à  la télévision montraient un homme équilibré, sensé. » Jeté en prison durant deux ans, Hugo Chà¡vez continue d’éponger une soif de lecture qui ne l’a jamais quitté et peaufine son projet politique. C’est ici, loin des projecteurs, que sa popularité grandit. Progressivement, il fait naà®tre le rêve d’une patrie nouvelle, « bolivarienne », du nom du « libérateur » historique du Venezuela face à  la couronne espagnole, Simà³n Bolà­var. C’est aussi pendant cette période qu’il prend goût au pouvoir. La professeur Herma Marksman, sa deuxième femme, explique l’avoir quitté à  cette période pour cette même raison : « La popularité l’a changé, il est devenu une figure messianique. » Les deux dernières années de sa vie, le Comandante gouvernait essentiellement par décrets, laissant une très faible marge de manoeuvre à  son gouvernement. « Sa gestion est devenue beaucoup plus autoritaire après le coup d’à‰tat dont il a souffert en 2002 et surtout à  partir de sa seconde réélection, en 2006-2007, au moment de lancer le concept flou de socialisme du XXIe siècle », explique l’historienne Margarita Lopez Maya. Surfant sur l’immense manne pétrolière, renationalisée en 2002 au prix d’un long conflit social, Hugo Chà¡vez veut alors construire « un nouveau socialisme », basé sur « l’amour, la liberté et l’égalité ». Il expérimente de nouvelles formes de production et relance la démocratie directe. à€ droite, dans un pays plus polarisé que jamais, les opposants hurlent au clientélisme et dénoncent les écueils de la révolution, principalement l’explosion de l’insécurité.

La troupe  » Entraverao de Raices » fait danser le Mali

Un spectacle éblouissant et riche en couleurs. Les qualificatifs n’ont pas manqué aux spectateurs pour exprimer leurs impressions à  l’issue de la soirée culturelle Mali-Vénézuela organisée le mercredi 6 juillet au Centre international de conférence de Bamako. Mme le ministre de l’enseignement supérieur et les nombreux invités ne se sont pas ennuyés dans une salle au décor hautement artistique. A la loge officielle l’Ambassadeur du Venezuela au Mali a eu la présence à  ses côtés d’une forte délégation du ministère de la culture, conduite par son secrétaire général, M. Al Hady Koà¯ta. C’’est donc dans une atmosphère de fraternité entre les peuples et de témoignage d’une coopération renforcée, que la troupe «Â Entreverao De Raà¯ces » a gratifié son public d’un spectacle à  couper le souffle. Venue à  Bamako dans le cadre des festivités du bicentenaire de l’indépendance du Venezuela, la troupe n’a pas donné du répit aux spectateurs. Les centaines de visiteurs du jour ont dégusté aux merveilles du territoire musical vénézuélien. Dans un rythme festif, mais aussi parfois mélancolique, les artistes de la République sœur du Vénézuela ont chanté l’amour, le pardon, la solidarité, mais également la fraternité entre les peuples. Cette fraternité s’est matérialisée ce jour, avec l’accompagnement de la chanteuse malienne Sadio Sidibé. Très connue du public vénézuélien, notre compatriote a participé à  plusieurs festivals et manifestations culturelles au Venezuela. Dans un style qu’on lui connait, la jeune artiste a explosé son talent de chanteuse, mais aussi d’ancienne danseuse auprès de plusieurs artistes de grande renommée au Mali, comme NaHawa Doumbia, ou encore Oumou Sangaré. Après tout, peut-on dire, il s’agit aussi d’une fête qui est la sienne. D’autant plus que la soirée célèbre les 200 ans d’une République dont les liens d’amitié et de coopération avec le nôtre se sont sérieusement renforcés ces dernières décennies. Troupe aux multiples richesses Créée en 2003 sous la houlette du Pr. Osmel Vélà suqez, la troupe «Entreverao de Raà¯ces », constitue, selon les Vénézuéliens, une fierté culturelle. Son objectif, dira le chef d’orchestre, est de « réaliser et maintenir en vie les manifestations culturelles du Venezuela ». La troupe doit ses origines à  l’Institut pédagogique de Caracas (institution d’enseignement supérieur dans ce pays). Cette structure universitaire revêt, dit-on, le carrefour des grandes connaissances sur la chorégraphie et la mise en scène de la proposition culturelle. « Entreverao de Raà¯ces », traduit littéralement en français, signifie « que les traditions les plus anciennes de chaque région s’entrecroisent pour donner vie à  une culture riche en danse et en musique et qui soit un motif d’orgueil pour tous les Vénézuéliens ». Devenue en quelques années le symbole de la richesse culturelle du Vénézuela, cette troupe est un concentré d’artistes de talent. Elle aura participé à  plusieurs manifestations culturelles d’envergure mondiale comme « Tous les tambours du monde », « 1ères Rencontres internationales d’éducation initiale », etc. Pour la célébration de ce 5 juillet (date de l’indépendance du Vénézuela), les échanges culturels entre cette troupe et des étudiants maliens se sont traduits par plusieurs activités, dont un atelier d’échanges (le lundi 4 juillet) au Conservatoire Balla Fasségué Kouyaté, et au Palais de la culture Amadou Hampathé Bâh.

Nord Mali :  Air « cocaïne » volait avec de faux papiers

Rappel des faits A la mi-novembre, on apprenait la découverte d’un Boeing 727 en provenance du Vénézuela. Après l’atterrissage, toute la drogue que transportait le cargo, a été déchargée et mis dans cinq véhicules 4×4. Ces véhicules auraient ensuite pris la route pour le Niger, après que les responsables aient mis le feu au Boeing, dans le but d’effacer toute trace de leur passage. Une enquête nationale et ensuite, internationale a donc été ouverte. Au début de cette enquête, trois individus avaient été arrêtés après qu’on les ait retrouvé entrain de récupérer les carcasses de l’avion. Ces derniers n’étaient ni plus ni moins que des pauvres habitants en mal d’argent. Quant en plus, on sait que ces carcasses remportent énormément. Ce n’est que normal qu’ils profitent de la situation pour se faire un peu de sous. l’ONU indique que l’avion avait de faux papiers ne l’autorisant pas à  voler. Avion immatriculé en Guinée Bissau l’agence de l’aviation civile de la Guinée Bissau a depuis le mois de novembre dernier, demandé à  plusieurs pays Ouest-africains, d’arrêter l’avion et son équipage. Dans un rapport élaboré par les autorités Bissau-guinéennes, l’appareil n’aurait pas respecté les consignes de navigabilité. La même source explique que le Boeing 727 n’avait plus le droit de voler depuis le 31 octobre 2009. C’’est donc en parfaite illégalité qu’il circulait au moment de son atterrissage au Nord Mali. Ainsi, conscients qu’ils ne pourraient plus continuer à  circuler sans risque de se faire contrôler, les membres de l’équipage auraient fait établir de faux papiers pour l’avion. Ces papiers ont donc été élaborés en Arabie Saoudite, dans le but de brouiller toute piste susceptible de les faire repérer. Signalons qu’Air cocaà¯ne a été immatriculé à  Bissau, C’’est ce qui explique le fait les autorités de ce pays demandent une arrestation immédiate des trafiquants. L’enquête progresse Les enquêtes nationale comme internationale, progressent aussi vite qu’on ne pouvait l’imaginer. l’itinéraire de l’avion devient de plus net et se serait déroulé comme suit : Panama, ensuite Colombie et puis plus rien. On perd pendant quelques jours les traces de l’avion, pour ensuite voir le transpondeur (appareil localisateur) montrant les traces du cargo au Cap Vert. De là , il se dirigera vers la Guinée Bissau et terminera son trajet dans le désert malien. Par ailleurs, les autorités maliennes ont décidé d’ouvrir à  la suite d’une enquête préliminaire, une information judiciaire. La justice prend l’affaire en main et souhaite travailler en toute indépendance. Bamako aurait même demandé un coup de main de l’organisation internationale de la police criminelle Interpol. Plusieurs pays voisins du pays, seraient impliqués dans cette affaire et des têtes risquent de tomber très bientôt.

Crash du Boeing à Gao : plus de dix tonnes de cocaine à bord

Le Boeing venait du Vénézuela en Amérique Latine et c’est en ratant son décollage dans les environs de Gao, en 5è région du Mali qu’il s’est crashé. l’information a été rendue publique par l’agence France Presse, hier lundi. L’avion qui s’était posé sur une piste de Gao, aurait déchargé de la cocaine et d’autres substances illégales, avant de tenter un décollage qui a échoué, d’o๠le crash, une information relayée par un mmebre de l’Office des Nations-Unies sur les drogues et le crime (ONUDC) à  Dakar. Quant à  la quantité de drogue contenue dans l’appareil, elle est estimée à  plus de 10 tonnes, affirme, un expert » Ce genre de boeing, peut transporter plus de dix tonnes de cocaine ». Que faisait cet avion dans la zone ? O๠allait-il ? Autant de questions qui restent sans réponse, sauf celle d’un moyen de transport servant à  acheminer la drogue. A l’heure actuelle, on ne dispose pas d’informations quant à  la livraison effectuée au Mali. Mais Interpol a ouvert une enquête internationale. Ces derniers temps, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de drogue, avec de nombreux pays de la sous région impliqués. Mais cette affaire du crash de Gao laisse perplewe les experts, car le mystère demeure autour de cet avion. Qui en sont les commanditaires ? Les destinataires, quant on sait que cette drogue transite vers le Nord et l’Europe o๠se trouvent les principaux clients ? Impliquer les Etats A part constater les dégâts, les autorités semblent pour l’instant insensibles à  la question du trafic de drogue. Certains pensant sans doute que leur zone n’est qu’un transit mais ce trafic génère des fonds colossaux et croisent des intérêts puissants de barons de la drogue. Il y a lieu de prendre la question à  bras le corps. Et la chose avait été soulignée l’an dernier lors du sommet de la CEDEAO à  Praia au Cap-Vert. Parce qu’il ne s’agit pas seulement du Mali mais de toute la sous région Ouest-Africaine. A part le capitaine Dadis Camara, en Guinée, qui en a fait son cheval de bataille, la question reste peu posée par nos chefs d’états Africains. Ce crash est l’occasion de remettre la question du trafic sur la table, avec celui des armes qui transite par le Nord du Mali. C’est aussi une affaire de sécurité nationale. Après les terroristes, voilà  que les barons de la poudre envahissent notre désert…

Mali /Amérique Latine : vers une coopération gagnant-gagnant !

Cette réorientation de la politique de coopération sous entend la préexistence de certains intérêts vis-à -vis de ces nations Sud-Américaines On se rappelle que dans la foulée de la rencontre des dirigeants des deux régions (Afrique et Amérique), le week-end dernier à  l’à®le de Margarita (Venezuela), le chef de l’Etat a fait d’une pierre deux coups, en réussissant un tête à  tête avec plusieurs chefs d’Etat de l’Amérique du sud. Au menu de ces rencontres, la redynamisation de la coopération entre le Mali et ces Etats. Egalement, ce sommet, deuxième du genre, a offert un cadre pour les chefs d’Etat à  afficher leur détermination pour créer de nouvelles frontières en matière de coopération. Les échanges ont touché pas mal de domaines du développement. Le défi de l’agriculture Par rapport à  l’agriculture, le sommet a reconnu qu’il est impératif d’articuler des politiques à  même d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire, et les dirigeants se sont engagés à  réaliser des études communes et échanger les expériences acquises en matière de sécurité alimentaire, en vue de faciliter la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). En matière d’économie et de commerce, le sommet a souligné les principes de complémentarité, de coopération et de solidarité qui contribuent au développement social et économique, ainsi qu’au commerce transparent, non discriminatoire et juste. Ce qui implique la promotion du commerce et des investissements Sud-Sud. Aussi, au centre des échanges, il a été question de la croissance énergétique, pour favoriser la croissance industrielle, le développement d’infrastructures énergétiques, le transfert de technologies, la réduction des coûts de transaction et la formation des ressources humaines. Mali/Cuba : un partenariat gagnant_gagnant Pour ce qui est de la coopération Mali Cuba, il faut noter que dans bien des domaines, le Mali bénéficie de l’appui de la Havane, qui semble compter sur sa solidarité sur la scène internationale. Ainsi, la République de Cuba entretient une vieille coopération avec le Mali. Cette coopération s’étend notamment sur la médecine, le sport, l’éducation, la culture (qui constituent des secteurs privilégiés de cette relation). Le sommet AMSUD En effet, les médecins, les professeurs de sport et les spécialistes cubains de l’art sont désormais familiers aux peuples maliens. Bref, les principaux domaines de cette coopération sont nombreux. Après avoir connu un moment de flottement au début des années 1990, les relations se sont redynamisées au cours de la décennie qui s’achève et se sont bonifiées au fil du temps. La régularité de ces contacts, souvent au plus haut niveau, s’est encore confirmée avec la visite officielle que le président de la République, Amadou Toumani Touré, a effectué récemment à  Cuba. En effet, le chef de l’à‰tat est arrivé à  la Havane en provenance du Vénézuela o๠il a participé au 2è sommet des dirigeants d’Afrique et d’Amérique du Sud. Il faut noter que le président Touré et Raoul Castro Ruiz, président de la République de Cuba, ont eu leur premier entretien en tête-à -tête. Au même moment, les délégations cubaines et maliennes étaient réunies dans un autre salon du palais pour une rencontre de travail. Au cours de cette rencontre, les deux délégations ont fait le point de la coopération entre les deux pays, avant d’explorer d’autres voies de nature à  la renforcer. Les mérites de la coopération cubaine dans la région Il faut signaler, la présence au Mali de plus de 170 coopérants cubains dont 26 médecins. Des dizaines de jeunes étudiants Maliens actuellement dans les universités et instituts cubains. l’opération « Milagro » enclenchée, il y a longtemps, a permis à  de nombreux Maliens de recouvrer la vue. Pour ce qui est du Mali, il faut dire que le Mali a toujours fait montre de solidarité à  l’endroit du peuple Cubain, à  des moments difficiles. On se rappelle que lors des dernières calamités naturelles (les violents cyclones) qui ont ravagé le pays, le Mali n’a pas manqué de soutien à  l’endroit du peuple sinistré de Cuba. Mali Vénézuela : Une coopération renforcée Pour ce qui est de la coopération avec le pays de Hugo Chavez, le Vénézuela, ces rapports avec le Mali se sont intensifiés ces derières années. Ainsi, avec des secteurs comme les Mines, l’agriculture, la microfinance, la construction de logements sociaux, le champ de la coopération s’élargit et gagne en profondeur. Et parallèlement à  cela, le Venezuela a déjà  conclu des accords bilatéraux avec plusieurs à‰tats africains dans divers domaines. Et le Mali fait partie des centres d’intérêt du leader Hugo Chavez. Chavez, allié du Mali Le tête à  tête qu’il a accordé au président ATT, dimanche dernier, s’est vite transformé en véritable séance de travail au terme de laquelle, le ministère du Pouvoir populaire pour les Industries de base et des Mines de la République bolivarienne du Vénézuela et notre ministère des Mines ont signé une lettre d’intention. Cette lettre d’intention doit être fondée sur un certain nombre de principes liés à  la solidarité, la coopération, la complémentarité, la réciprocité et la durabilité économique, sociale et environnementale. Aussi, elle entend établir un « joint-venture » afin de mener des opérations conjointes dans la recherche, l’exploration, la certification, l’exploitation, la transformation et le raffinage dans les domaines miniers. Les deux chefs d’Etat veilleront à  former (chacun), un comité technique composé de trois représentants de chaque côté et qui seront nommés dans les 30 jours à  compter de la date de la signature du document. Le comité technique se réunira ensuite au Mali pour finaliser le plan de travail et établir les activités immédiates de la société mixte qui sera créée. Lutte contre la pauvreté Par ailleurs, le Vénézuela qui est l’un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole suit avec intérêt l’évolution de la recherche d’or noir au Mali et n’entend pas assister en spectateur à  cette aventure prometteuse. Lors de sa rencontre avec le président Touré, Hugo Chavez a ainsi demandé de faire une évaluation complète des potentialités en matière de pétrole et de la lui transmettre. Egalement, la lutte contre la pauvreté grâce au développement de la microfiance, a été au menu des échanges avec le président Chavez. A ce niveau, l’hôte d’ATT a décidé l’ouverture par le Venezuela d’une ligne de crédit à  la Banque malienne de solidarité. Dans le domaine de la construction de logements sociaux, il faut signaler que le président vénézuélien a promis de construire un nouveau lot de logements sociaux après les 100 maisons sociales de Tabacoro, dans le cercle de Kati. A la lumière de ces contacts, le Mali est en droit de compter sur le Vénézuela et Cuba pour une coopération gagnan-gagnant..

ATT en visite de solidarité à l’île de Cuba

Une coopération de longue date Les médecins, les professeurs de sport et les spécialistes cubains de l’art sont désormais familiers à  nos compatriotes. Après avoir connu un moment de flottement au début des années 1990, les relations se sont redynamisées au cours de la décennie qui s’achève et se sont bonifiées au fil des contacts. La régularité de ces contacts, souvent au plus haut niveau, s’est encore confirmée cette semaine avec la visite officielle que le président de la République, Amadou Toumani Touré, effectue actuellement dans l’à®le. Le sommet AMSUD Le chef de l’à‰tat est arrivé à  la Havane en provenance du Vénézuela o๠il a participé au 2è sommet des dirigeants d’Afrique et d’Amérique du Sud. La journée phare de cette visite a été celle de mercredi. Celle-ci a débuté par un dépôt de gerbe de fleurs au monument dédié à  José Marti, le héros national de Cuba. L’imposant édifice est érigé sur la place de la Révolution en plein centre de la capitale cubaine. Après s’être recueilli, Amadou Toumani Touré a visité le mémorial consacré au héro cubain. De là , il se rendra au palais de la Révolution située juste à  quelques mètres. Il y était attendu par Raul Castro Ruz, président des Conseils d’à‰tat et des ministres. C’est ici qu’aura lieu l’accueil officiel. Amadou Toumani Touré a eu droit à  une cérémonie digne de son rang. Fanfare militaire, exécution des hymnes nationaux, revue des troupes, celle-ci s’est déroulée selon un rituel bien rôdé. Aussitôt après, le président Touré et Raoul Castro Ruz eurent leur premier entretien en tête-à -tête qui durera une heure. Au même moment, les délégations cubaines et maliennes étaient réunies dans un autre salon du palais pour une rencontre de travail. La partie malienne était conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, et comprenait notamment, le directeur de la Coopération internationale, Boubacar Sidiki Touré, le conseiller diplomatique du président de la République, Mamadou Traoré, et l’ambassadeur du Mali à  Cuba, Fidel Diarra. ATT décoré de l’Ordre de Marti Au cours de cette rencontre, les deux délégations ont fait le point de la coopération entre les deux pays, avant d’explorer d’autres voies de nature à  la renforcer. Après ces différences séquences, tous devaient se retrouver pour une cérémonie à  forte portée symbolique : des remises de distinctions. Le président de la République a été décoré par Cuba avec l’Ordre « José Marti », la plus haute distinction de l’à®le. Le président des Conseils d’Etat et des ministres, Raoul Castro, a de son côté reçu l’Ordre de la Grande croix de l’Ordre national du Mali, également la plus haute distinction honorifique de notre pays. Les Cubains ont motivé la décoration du président Touré par son engagement pour le renforcement des relations de coopération et d’amitié entre les peuples cubain et malien. Mais au delà , il s’agissait aussi de remercier notre pays pour sa solidarité constante avec l’à®le dans les moments d’épreuve. « L’Afrique a apporté une contribution inestimable à  notre construction nationale, a ainsi noté Raul Castro Ruz. Et la plupart des esclaves importés à  Cuba étaient originaires de l’Afrique de l’Ouest. Des millions d’Africains ont été arrachés à  leur pays, à  leur tribu, à  leur foyer, dans la douleur. Ce n’est pas pour rien que les descendants de ces esclaves furent des soldats intrépides de notre armée de libération nationale. C’était donc logique que nous entretenions des relations privilégiées avec l’Afrique ». Cuba, un allié du Mali Le leader cubain a par ailleurs promis que dans la crise économique mondiale actuelle, l’appui de Cuba à  notre pays demeure inaltérable. Evidemment dans la limite de ses moyens. Au passage, il s’était dit fier de la création à  Bamako avec l’aide cubaine, d’un centre ophtalmologique à  vocation sous-régionale. Le président de la République a, lui, souligné les mérites de la coopération cubaine dans notre pays en énumérant les principaux domaines de cette coopération. Il a souligné la présence au Mali de plus de 170 coopérants cubains dont 26 médecins. Des dizaines de nos jeunes étudient actuellement dans les universités et instituts cubains. Amadou Toumani Touré a également évoqué l’opération « Milagro » qui a déjà  permis à  de nombreux Maliens de recouvrer la vue. Insistant sur la qualité de la coopération cubaine, il a réaffirmé la solidarité de notre pays avec l’à®le. Honneur au Général ! Après cette cérémonie de décorations, les deux personnalités se retrouveront ensuite au palais des Conventions pour un déjeuner officiel de bienvenue offert par le général d’armée Raul Castro Ruz en l’honneur de Amadou Toumani Touré, au cours duquel, elles prolongèrent les échanges de points de vue. Avant de prendre congé de son hôte, Amadou Toumani Touré lui a offert des cadeaux symboliques constitués entre autres d’un sabre touarègue et d’une Kora. Cet instrument a suscité une grande curiosité chez le leader cubain. Dans l’après-midi, toujours mercredi, le président de la République s’est rendu au Cimetière des colons o๠il a déposé une gerbe de fleurs devant le monument dédié aux héros internationalistes cubains. Ce monument est consacré aux brigades internationalistes qui se sont battus dans certains pays pour aider ceux-ci à  obtenir leur indépendance. En Afrique, il s’agit essentiellement de l’Angola o๠plus de 2000 jeunes soldats cubains ont perdu la vie pour ce pays dans les années 80. La visite président Touré s’achève demain