Siaka Coulibaly : « ce voyage n’est qu’un renforcement de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme »

Le président de la Transition du Burkina Faso a effectué mercredi 2 novembre 2022 une visite de travail et d’amitié à Bamako. Son tout premier déplacement à l’étranger après sa désignation le 14 octobre dernier. Siaka Coulibaly, consultant et chercheur indépendant Burkinabé en droit et sciences politiques livre son analyse.

Quel regard portez-vous sur la visite du capitaine Ibrahim Traoré à Bamako ?

C’est, à priori, une visite logique au vu de la situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso. Etant donné le partage par le Mali et le Burkina Faso de l’espace sahélien et de la réalité du terrorisme, les coopérations entre ces deux pays en matière de sécurité ne datent pas d’aujourd’hui. Les échanges entre les armées et les services de sécurité du Mali et du Burkina Faso sont une tradition. Au sein du G5 Sahel, il avait été convenu que les armées puissent se soutenir dans la lutte contre les terroristes, y compris en pénétrant sur le territoire voisin. Peut-être que le capitaine Ibrahim Traoré souhaite réactiver ce mécanisme afin de renforcer la stratégie burkinabé contre les groupes armés terroristes  avec l’aide de l’armée malienne.

Il s’agit de son tout premier déplacement à l’étranger. Tout comme lui, son prédécesseur, le lieutenant-colonel Damiba avait choisi le Mali pour son premier voyage hors du Burkina Faso. Comment expliquez-vous ce choix porté sur le Mali ?

A sa prise du pouvoir fin septembre, le capitaine Ibrahim Traoré avait laissé entendre que le Lieutenant- colonel Damiba n’avait pas respecté  le plan du MPSR dans la lutte contre le terrorisme. On attendra la suite et les effets de la mission du 2 novembre pour vérifier si le capitaine Ibrahim Traoré a une vue différente de Damiba pour la coopération sécuritaire avec le Mali.

Ce déplacement s’inscrit-il dans le cadre de la création d’un Cadre bilatéral avec le Mali dans la lutte contre le terrorisme après le retrait du Mali du G5 Sahel ?

Le Mali et le Burkina Faso ont déjà une coopération multiforme sur le plan bilatéral, y compris la sécurité et la justice. Ce voyage n’est  donc qu’un renforcement de cette coopération qui pourrait prendre plusieurs formats opérationnels en matière de lutte contre le terrorisme

Pensez-vous qu’au-delà de la question sécuritaire, le Capitaine Ibrahim Traoré soit venu prendre conseils auprès de son homologue le Colonel Assimi Goita pour mener à bien la transition au Burkina Faso ?

Au stade actuel, il s’agirait plus que de prendre des conseils auprès des autorités maliennes. Cela devrait inclure des actions concrètes, étant donné la situation sécuritaire très précaire du Burkina Faso. Une très grande partie du territoire est sous contrôle des groupes armés terroristes. Le Burkina Faso a besoin d’une aide immédiate.

Mali – Burkina Faso : le président Damiba en visite à Bamako pour renforcer la coopération

Le président de la transition du Burkina Faso, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba effectuera une visite d’amitié et de travail demain samedi 3 septembre au Mali. Le président de la transition burkinabè rencontrera son homologue malien, le Colonel Assimi Goita selon un communiqué de la présidence du Faso. Les deux personnalités évoqueront des sujets d’intérêt commun pour les deux pays y compris les problématiques du Sahel. Ils examineront les voies et moyens de renforcer la collaboration entre les deux Etats et de mutualiser leurs efforts en vue de relever les défis auxquels ils font face. Les deux dirigeants vont certainement échanger sur les questions sécuritaires. Le 22 août dernier, le président Damiba a reçu à Ouagadougou le ministre de la Défense nigérien. Une rencontre à l’issue de laquelle le Niger et le Burkina Faso se sont engagés à mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux pays avaient estimé que le Mali était le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense et avaient appelé à un retour du Mali pour assumer ses responsabilités et jouer son rôle. Le Mali a quitté le G5 Sahel le 15 mai dernier dénoncant une instrumentalisation de l’institution. Le Colonel Assimi Goita devait en assurer la présidence tournante en février dernier mais la conférence qui devait consacrer cette présidence ne s’est jamais tenue. La visite de Damiba pourrait aussi s’inscrire dans le cadre de son plan de renforcement du dispositif sécuritaire au Burkina avec l’annonce de l’achat de plusieurs équipements. Selon des experts, ce plan ne sera véritablement efficace qu’avec le concours du Niger et du Mali afin de faire tomber les barrières des frontières poreuses pour lutter plus efficacement contre le terrorisme.

Mali-FIFA : Gianni Infantino en visite à Bamako ce jeudi

Le président de la FIFA, Gianni Infantino va effectuer une visite de travail de 24 h dans la capitale malienne ce jeudi 25 février 2021. L’information a été  donnée  par le président de la Fédération malienne de football (Femafoot), Mamoutou Touré dit Bavieux dans un tweet.

Durant sa visite, le patron de la Fifa rencontrera les autorités de la transition, notamment le Président Bah N’daw et les membres du gouvernement. Il effectuera une séance de travail avec le Président de la Femafoot et rencontrera le personnel de la Fédération.

Gianni Infantino posera également la première pierre du Centre  technique du Mali, entièrement financé par la Fifa dans le cadre de son programme « Forward ». Ce centre, très sophistiqué et comprenant une vingtaine de blocs, va abriter des joueurs du ballon rond.

Cette visite au Mali, première de l’italo-suisse depuis son élection à la tête de l’instance mondiale du football, s’inscrit dans le cadre d’une tournée africaine qu’il a entamée le 17 février 2021. Il s’est déjà rendu en Mauritanie, au Sénégal, en RDC, au Congo, au Rwanda et en Centrafrique.

 

Mohamed Taher Ould El Hadj : « La première de nos priorités, c’est la sécurité »

Dans le cadre de sa tournée dans les régions du centre et du nord, le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga, s’est rendu à Taoudéni. Le Vice-président du Collège transitoire de cette nouvelle région, Mohamed Taher Ould El Hadj, nous livre ses impressions sur cette visite, qu’il qualifie « d’historique ».

Comment avez-vous perçu cette visite du Premier ministre dans votre région ?

C’est vraiment une grande chose pour nous, pour le pays et pour le Premier ministre lui-même. C’est la première fois que nous recevons la visite d’un Premier ministre. Nous l’avons bien organisée, même si elle ne s’est pas tenue au chef-lieu de la région. À cause de l’accès très difficile, tout le monde s’est retrouvé dans le village de Doueya, à 100 kilomètres de Tombouctou. De mon point de vue, c’est historique parce que l’État avait carrément perdu la zone. Cette prise de contact permettra au chef du gouvernement de s’imprégner des réalités du terrain et des besoins urgents des populations.

Quelles sont les priorités aujourd’hui pour les populations ?

La première de nos priorités, c’est la sécurité. Mais, en plus de cela, il y a la santé, l’eau, l’éducation. Les infrastructures aussi manquent ici. On a beaucoup de problèmes, mais on ne peut pas tout faire en même temps. C’est pour cela qu’il nous faut la sécurité d’abord, pour que l’administration soit de retour sur le terrain. Il n’y a absolument rien à Taoudéni, donc il va falloir tout construire. Tout cela ne sera pas construit dans l’immédiat. Au fil du temps, les choses vont changer. Il y a de l’espoir que les choses s’améliorent.

Quels sont les projets annoncés ?

Le Premier ministre nous a dit que le gouvernement était en train de voir comment finaliser deux projets de l’AGETIER, qui consistent à exploiter de l’eau située à 25 kilomètres de Taoudeni. Il a expliqué aux populations que le développement ne serait possible que quand il y aurait la paix et l’unité entre elles. Il nous a promis l’eau, la santé, l’école et même le retour de l’armée. Il y aura aussi des balises posées pour faire le pistage entre Tombouctou et Taoudéni avec le projet allemand de la GIZ. Le réseau de télécommunications aussi sera bientôt installé. Il y a des promesses, des projets sont en cours. Le Premier ministre a également parlé de l’exploitation du sel, mais aussi de celle du gaz qu’on trouve ici.

Ilad Ag Mohamed : « Dès lors que les gens respectaient l’intégrité territoriale du Mali, rien n’interdisait de brandir un drapeau »

Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, a effectué une visite le 23 mars  à Kidal. Une première pour un chef du gouvernement depuis 4 ans. Elle est apparue comme annonciatrice d’une nouvelle ère, basée sur la confiance. Ilad Ag Mohamed, porte-parole de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), livre à Journal du Mali ses impressions sur ce déplacement.

Sur quoi ont porté vos échanges avec le Premier ministre ?

Ils ont porté essentiellement sur une nouvelle façon de faire. Il veut asseoir la confiance entre les acteurs et écouter les populations pour savoir directement ce qu’elles veulent. Nous pensons que c’est une bonne chose. Nous sommes  longtemps  restés dans l’immobilisme. Maintenant, on s’est dit qu’il faut anticiper pour qu’il n’y ait plus de prétextes. Il s’agissait de briser la  glace entre les différents acteurs en termes de mesures de confiance.

Pensez-vous que cette visite va accélérer le chronogramme pour le retour effectif de l’administration à Kidal ?

Oui. Nous avons un chronogramme qui  été  signé il y a quelques jours.  Avec cette nouvelle feuille de route, nous pensons que la  mise en œuvre de l’Accord sera facilitée. Aujourd’hui, ce qui est sûr, c’est que les messages du genre « aucun Premier ministre n’a été admis à Kidal » sont désormais derrière nous. On verra. Tout dépendra une fois de plus de la volonté et de l’engagement du gouvernement. Nous ne cessons de le dire.

Lors de cette visite, des couacs ont été relevés, comme l’exhibition du drapeau de l’Azawad et des chants indépendantistes de femmes. Était-ce délibéré ?

Ce sont des gens qui croient profondément en l’Azawad  et en son drapeau. Ils s’expriment librement. Qu’est-ce qu’on attend de nous ? De les empêcher de scander ? Ou de leur interdire de faire flotter leur drapeau ? Les gens ont dit ce qu’ils pensaient et je crois que c’était aussi l’un des intérêts de cette visite. Le Premier ministre doit écouter. En tout cas, il n’est jamais revenu vers nous  pour nous demander de quoi il s’agissait. Les gens ont le droit de s’exprimer démocratiquement et rien n’interdit d’exhiber un drapeau. Dès lors que les gens respectaient l’intégrité territoriale du pays et les autres aspects, rien n’interdisait de brandir un drapeau.

Il a été aussi question de l’élection présidentielle. Pensez-vous  que les conditions seront réunies d’ici là pour sa tenue ?

On verra. C’est le Premier ministre qui a tous les moyens entre les mains pour organiser les élections. Pour nous, de notre côté, rien ne peut empêcher l’organisation des scrutins.

L’émir du Qatar à Bamako

L’émir du Qatar, Son Altesse Cheickh Tamin Bin Hamas Al-Thani est arrivé ce matin à Bamako, dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail. Accompagné d’une forte délégation, il a été accueilli par le président Ibrahim Boubacar Keïta et plusieurs membres du gouvernement.

Jeudi, 21 decembre.10 heures 30. L’émir du Qatar atterrit à l’Aéroport International Président Modibo-Keïta Bamako-Senou. À sa descente d’avion, il a été accueilli par le Président Ibrahim Boubacar Keïta avec tous les honneurs. La visite au Mali est la première étape d’une tournée concernant cinq autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Au Mali, elle s’inscrit dans le cadre de renforcement des relations de coopération entre les deux pays. Elle intervient après deux visites au Qatar du président IBK. Une première d’amitié et de travail du 22 au 24 septembre et une autre à l’occasion du Forum d’Amérique et du monde islamique qui s’est tenu à Doha du 9 au 11 juin 2014. Le Président IBK et son hôte du jour ont eu un bref entretien au salon d’honneur du pavillon présidentiel de l’aéroport. Une fois au Palais de Koulouba, les deux délégations ont tenu une séance de travail coprésidée par les deux chefs d’États. Au cours de cette réunion, il est prévu une signature de convention dans le domaine de l’éducation de 40 millions de dollars pour le cofinancement avec la BID du projet ‘’Remettre les enfants à l’Ecole ‘’. Une initiative de la Fondation « Education above all » du Cabinet de Son Altesse.

Alors que ce richissime État du Golf est confronté à une crise diplomatique avec ses voisins du Moyen-Orient, qui l’ont mis d’ailleurs sous embargo, l’Afrique de l’Ouest lui apparaît comme une destination à séduire. Des nombreux engagements sur le plan social et économique ont été pris entre les deux pays. Selon la Présidence du Mali, l’émir a assuré au président de la République de la solidarité de son pays et de sa pleine disponibilité à l’accompagner dans ses efforts visant à consolider la sécurité et la stabilité. Le Mali en tant que membre de la Oumma islamique a privilégié le dialogue dans la crise qui oppose le Qatar à ses voisins, qui l’accusent de soutenir le terrorisme.

L’émir continue sa tournée ouest africaine en passant par le Burkina Faso et ensuite la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée-Conakry et le Sénégal.

Sikasso : IBK effectue trois jours de visite

Dans le cadre du lancement officiel de la campagne nationale  de vaccination du cheptel de l’année 2017- 2018, le président de la République effectue une visite du 22 au 24 novembre dans la région de Sikasso.  Occasion pour IBK de passer par certaines localités avant la capitale du Kenedougou.

Il est 11 heures. Sur la route menant au domicile du chef de village de Bougouni, une foule enthousiaste attendait le président. Pancartes et banderoles exhibées. La délégation présidentielle s’immobilise devant la concession du chef,  N’togo Diakité. Elle est accueillie par le maire du cercle et plusieurs personnalités. Les notabilités sont déjà sur place sous un hangar contigu à une case au toit de chaume. Dans son habillement traditionnel, ‘’ style IBK’’, le président  s’installe. Tout attentif. Le porte-parole du chef de village l’a remercié de sa venue à Bougouni. Il aussi formulé des doléances à son  endroit. Un camp militaire pour faire face à l’insécurité, mais aussi la régionalisation du cercle  étaient entre autres préoccupations exprimées. Sur la question de l’érection du cercle en région, IBK, a répondu  « In ShA Allah ! », joignant le dire au doigt levé.  Des éloges ont été adressés à l’homme, visiblement ému. Au terme de  cette visite de courtoisie,  des prières des autorités religieuses  ont été  formulées pour la paix et  la réconciliation au Mali. Les jeunes, les femmes, les communicateurs traditionnels, les chefs religieux et les notabilités ont reçu chacun une enveloppe d’un million de FCFA.

Cap sur Zantiebougou et Koumantou 

Après Bougouni, le président de la République s’est rendu à Zantiebougou. Il a remis 30 tricycles médicalisés aux personnes handicapées des 5 communes du projet de la route Zantiebougou- Kolondieba . Un chantier que le président a visité.

À Koumantou, il est 13 heures.  La population est  massivement sortie. Aux abords de la route des jeunes crient «  IBK, IBK.» Dans son intervention le maire de la localité à remercier la délégation présidentielle en particulier IBK pour avoir  changé   « le train de vie des milliers de paysans,  à travers l’équipement de matériel agricole et la subvention des intrants » a souligné le maire.  Le président de l’APCAM Bakary Togola a lui aussi remercié le président et qu’il  a assuré de son total soutien.  IBK a ensuite remis des kits solaires pour le CSCOM  et équipements  agricoles : décortiqueuses de maïs, et des repiqueuses de riz au gouverneur  pour la région.  L’usine de la CMDT a été visitée par le chef d’État qui est sortie satisfait. « Le Mali croit en le Mali » a-t-il brièvement déclaré, « seul le Mali compte » a-t-il complété.

Liesse dans la cité de Kenedougou

Aux environ de 16 heures,  la voie principale est bondée du monde.  L’accueil a eu lieu sur le site « Lamissa Bengaly.»  Après les mots de bienvenue du maire Kalfa Sonogo, le représentant résident de la BOAD a salué les efforts du président. IBK a ensuite  lancé officiellement le démarrage des travaux d’aménagement  en 2 fois 2 voies, long de plus de quatre kilomètres.  L’objectif est de contribuer à la mobilité urbaine dans la ville en vue d’intensifier les échanges économiques avec l’extérieur. Pour la ministre du transports et   du désenclavement «  ce projet va permettre  la création de 6 000 emplois indirects. » a-t-elle avancé.   La compagnie Sahélienne d’Enterprise est chargée de l’exécution de travaux pour un montant de dix-neuf milliards cent douze millions trois cent six mille.

Le jeudi 23 novembre, plusieurs activités sont prévues, tels que le lancement de la campagne de vaccination du cheptel, la cérémonie d’inauguration de la station de pompage de Missirikoro et ensuite une conférence avec les forces vives de la nation dans la salle Lamissa Bengaly.  Le dernier jour de visite du président de la République sera consacré à trois cérémonies :   la pose de la première pierre du centre de conditionnement de la pomme de terre, l’inauguration du pont de Kouoro et l’inauguration de la chambre froide de conditionnement de la pomme de terre de monsieur Ousmane Sidibé.