Référendum : les Forces de défense et de sécurité donnent le ton

Dans le cadre du référendum du 18 juin 2023, les forces de défense et de sécurité ont voté par anticipation dimanche 11 juin. Un vote sans incidents majeurs qui, au-delà de permettre à l’armée de sécuriser le scrutin populaire à venir, a aussi servi de répétition générale à l’Autorité unique de gestion des élections (AIGE).

A Bamako comme à l’intérieur du pays, les Forces de défense et de sécurité se sont massivement mobilisés pour accomplir leur devoir civique. A l’Ecole nationale de police où le vote a démarré à 8h précise, le Directeur de la formation, le Contrôleur général Sory Keita a glissé le premier son bulletin dans l’urne, quelques minutes après l’ouverture du premier bureau de vote sur les 10 que compte le centre.

C’est dans le même centre de vote, peu après, que le ministre de la sécurité et de la protection civile, Daoud Aly Mohammedine a également participé au scrutin référendaire, invitant dans la foulée l’ensemble de ses compagnons d’armes à « sortir massivement pour voter le « oui » et à faire passer le message au niveau des différentes structures des Forces de défense et de sécurité ».

« Nous avons aujourd’hui besoin de cette nouvelle Constitution pour jeter les bases d’un nouveau Mali, un Mali uni, solide avec des Institutions fortes. Nous devons aujourd’hui mettre le Mali au-dessus de tout, nous unir autour de l’essentiel aujourd’hui qu’est le Mali. La chose que nous avons la plus chère, c’est ce pays », t-il insisté

Pour le Chef du département sécurité, le vote par anticipation des Forces de défense et de sécurité est la preuve que, contrairement à ce qu’avancent certains acteurs de la vie politique nationale, la tenue du référendum à sa date fixée, est tenable.

A l’instar du ministre de la sécurité, le Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens combattants a accompli de son coté son devoir civique à l’Etat-major de la Garde nationale, peu après 9h et s’est ensuite longuement adressé à la presse.

« Une étape importante a été franchie mais nous devons rester vigilants, car les ennemis de l’intérieur comme de l’extérieur sont toujours à l’œuvre. Nous devons rester patients, être solidaires, et nous donner la main » a-t-il confié.

« Le Mali aujourd’hui traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Ce que nous arrivons à réussir aujourd’hui, nous devons en être fiers et rendre grâce à Allah le tout puissant parce que cela n’était pas gagné d’avance », a ajouté le ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Le président de l’AIGE, Maitre Moustapha Cissé, en compagnie du ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maiga, a fait le tour de quelques centres de vote à Bamako où il a constaté le bon déroulement du vote.

« L’ensemble des membres du Collège de l’AIGE sont déployés sur les 10 régions administratives aujourd’hui pour suivre le déroulement de ce processus et nous sommes pratiquement en parfaite symbiose avec les autorités de l’Administration générales », a-t-il précisé.

Après celui des Forces de défense et de sécurité, tous les regards sont désormais tournés vers le vote du reste de l’ensemble des citoyens régulièrement inscrits sur les listes électorales.

Ces derniers sont appelés à se prononcer sur le « oui » ou le « non » vis-à-vis de l’adoption du projet de nouvelle Constitution. La campagne référendaire prend fin vendredi 16 juin 2023 suivi de la tenue du scrutin le 18 juin.

 

 

 

Caravane pour le vote : Inciter à une participation citoyenne

Pour contribuer à la participation massive des citoyens au scrutin présidentiel du 29 juillet 2018, le mouvement citoyen « Transformons le Mali » a entrepris une caravane de sensibilisation à Bamako et dans certaines localités du Mali. Une caravane plutôt bien accueillie, selon les organisateurs qui espèrent qu’elle permettra à davantage de citoyens de jouer pleinement leur rôle dans la construction de la cité.

Initiée il y a deux semaines dans le cadre des activités de  Transformons le Mali, la caravane du vote a sillonné la capitale, les localités de Kolokani et de Ségou. A Bamako des endroits stratégiques, comme le grand marché, le marché Dossolo Traoré, la gare routière de Sogoniko pour sensibiliser les citoyens à accomplir leur devoir civique.

Dans les différentes localités visitées, des jeunes du mouvement sont allés à la rencontre des populations souvent sceptiques et en retrait de la chose politique, reconnaît  Madame Dia Sacko , la porte parole de Transformons le Mali. « Ces échanges ont permis d’instaurer un climat de confiance quand au vote, parce que les gens sont en rupture avec la politique », précise t-elle.

Premier devoir citoyen, le vote est aussi le moyen d’exprimer son choix, ont notamment expliqué les caravaniers. « Très bien accueillie par les citoyens », la caravane a aussi servi à éclairer certains citoyens sur « la façon de retirer leurs cartes d’électeurs », précise la porte parole.

En plus de cette caravane et afin de contribuer à la transformation du Mali, le mouvement initie également d’autres actions, comme des débats citoyens pour échanger sur le projet de transformation. L’organisation a aussi soumis  à tous les candidats à la présidentielle, son projet de transformation.

 

Présidentielle 2018: Ils ont voté!

Les opérations de vote ont normalement commencé à Bamako comme dans les régions du Mali. Dans la capitale comme dans les villes principales à l’intérieur du pays à l’instar de Tombouctou, Gao ou encore Mopti, les électeurs sont sortis dans le calme.

A 10heures, dans la plupart des bureaux de vote qu’a sillonné notre équipe, le taux de votants était d’environ 10%. Même si quelques problèmes techniques ont retardé le début du vote pour certains électeurs, comme au centre principal de Doumazana où une dizaine de bureaux de vote a du être installé en plein air , le nombre de salle du centre n’étant pas suffisant et aucune autre disposition n’a été prise pour régler ça. A 9heures passées, certains électeurs sont rentrés chez eux sans voter parce que ne sachant pas où voter ».

Certains bureaux ont été installés sous des tentes.

Malgré ces difficultés, les choses se stabilisent petit à petit et c’est dans une ambiance bon enfant que les gens attendent leur tour pour voter.  L’attention de tous est bien entendu attirée par les candidats à cette présidentielle qui ont commencé à voter aux alentours de 9h. Quasi simultanément pour Modibo Koné à l’école communautaire de Titibougou et Ibrahim Boubacar Kéita qui lui a voté dans le centre de l’école AB à coté du marché de Sébénikoro, à 9h15. Le premier  s’est dit heureux en ce « jour historique. Je souhaite pour l’ensemble du peuple malien la paix, le bonheur et la prospérité. Que ce jour historique soit béni afin que les Maliennes et les Maliens puissent bénéficier de cette journée. Vive la démocratie et vive le Mali ». Le candidat Moussa Sinko Coulibaly, qui a lui  voté peu avant 10heures a salué l’engagement des Maliens. « Nous venons d’accomplir ce que les Maliens attendaient depuis longtemps. A la fin de la journée, nous espérons que les Maliens auront voté pour le changement », a-t-il déclaré.  Autres candidats à avoir déjà donné l’expression de leur choix le Dr Cheick Modibo Diarra,  Djenebou Ndiaye… Soumaïla Cissé devrait voter sous peu à Niafunké, avant de revenir sur Bamako. Aliou Boubacar Diallo, qui a également déjà voté a déclaré l’avoir fait « pour la paix et la stabilité au Mali et nous espérons que cette ambiance festive continuera ».

Dans les allées des centres de vote, notre équipe a croisé plusieurs personnalités. « Malgré les soubresauts de l’affaire du fichier électoral, je suis resté confiant » a affirmé le président de la Commission électorale nationale indépendante, Mamadou Diamoutani, tandis que l’ ancien ministre et cadre du RPM, Mahamane Baby, s’est dit « fier  que ce scrutin se passe dans de bonne conditions ».

Les électeurs sont dans un état d’esprit positif. « Je suis confiant. Je pense que tout a été mis en oeuvre pour une élection transparente. il suffit de voir le nombre d’observateurs ou de journalistes présents », a déclaré l’un d’entre eux au sortir du bureau de vote.  Fait marquant, de nombreuses personnes âgées se sont déplacées ce matin. C’est le cas d »Ibrahim Haidara, né en 1953 et handicapé, n’aurait raté ce vote pour rien au monde. « Je suis venu voter par patriotisme et civisme », a-t-il déclaré.

A Sébénikoro, Fatoumata Tounkara ne  décolère pas. Comme de nombreux électeurs bamakois, elle a attendu ce dimanche matin pour retirer sa carte directement dans son bureau de vote, comme cela est possible. Elle n’a malheureusement pas retrouvé le précieux parchemin et jure que « si je ne vote pas cette fois-ci, je ne votera plus jamais dans ma vie! », nous rapporte notre reporter sur place Achérif ag Ismaguel. Des agents électoraux maintiennent le calme face à ce type de situation ou encore dans des cas comme celui d’un jeune électeur qui rouspète pour passer avant les autres dans la queue devant le bureau de vote.

 

 

 

Présidentielle 2018: Le Jour J

C’est parti depuis 8h ce 29 juillet pour la présidentielle 2018 au Mali. 24 candidats se disputent le suffrage des électeurs qui se mobilisent pour choisir leur Président de la République.

Ils sont un peu plus de 8 000 000 à être appelés ce dimanche à accomplir leur devoir citoyen. Après quelques minutes de retard, les bureaux de vote de Bamako, dans leur large majorité, ont ouvert leurs portes pour accueillir les électeurs. Dans les grands centres comme celui de Doumazana en commune 1 du District de Bamako, c’est la grande affluence. Ce centre qui compte 65 bureaux tout comme celui de Djelibougou (44 bureaux), a été pris d’assaut, malgré la fraicheur matinale, consécutive à la pluie de la nuit. Sur place, tout se déroule dans le calme, selon notre reporter, le premier électeur a rentré son bulletin à 8h05 minutes. Ce dernier s’est dit motivé pour l’élection qu’il espère voir se dérouler dans  la quiétude. A Yirimadio, en commune 6, l’école fondamentale du quartier accueille les premiers votants à partir de 8h10. Ici également, la foule est la, dans le calme. Parcours du votant: retrouver son bureau de vote en consultant les listes affichées devant les portes, se faire identifier par les agents électoraux, procéder à son vote, signer et mettre son doigt dans l’encre indélébile, puis quitter le bureau.

A Djélibougou, Mounkoro Sounkalo est le premier votant du jour

La présidentielle de ce 29 juillet oppose le président sortant Ibrahim Boubacar Kéita et 23 autres candidats dont seulement une femme. Le candidat Kéita vote ce matin dans son quartier de Sébénikoro, en commune 4 tandis que son principal challenger, le chef de file de l’opposition et président de l’Union pour la République et la Démocratie(URD), Soumaïla Cissé vote dans sa ville natale de Niafunké. Un fort déploiement de plusieurs milliers d’observateurs de ce scrutin est constatable sur le terrain. La campagne électorale qui s’est achevée le vendredi 27 juillet a été marquée en sa fin par une polémique sur la fiabilité du fichier électoral.

 

 

Cinq bonnes raisons d’aller voter

Les nombreuses campagnes de ces dernières semaines ne vous décident toujours pas à aller voter? Vous préférez prendre du thé, tuer le temps devant Novelas Tv ou simplement flâner ? Voici pourtant cinq bonnes raisons d’aller voter dimanche.

Aucune raison de ne pas le faire

C’est la première des raisons. Prenez le temps de la réflexion et pesez le pour et le contre. Bien qu’imaginaire, la balance penchera vers « aller voter » plutôt que l’inverse. Oui, il y aura toujours la tentation de se laisser aller à une très longue grasse matinée après une semaine harassante, sauf que la semaine a été amputée du lundi. Sans forcément être un maitre du temps, sans le lundi la semaine passe plus vite.

La Coupe du monde est terminée et Nollywood sera toujours là

Après un mois de passion, la Coupe du monde, la compétition phare de la FIFA, a baissé le rideau. Aficionados de football ou de sport tout court qui lisez ces lignes, plus rien ne vous empêche d’aller voter. La nouvelle saison de football ne débute qu’en août et la NBA plus tard. Aucun grand rendez-vous sportif pour vous scotcher devant votre téléviseur. Proposer mieux que Novelas TV ou Nollywood ce dimanche relève d’une mission impossible, que seul Tom Cruise pourrait accepter. Faites un saut dans le temps, revisitez l’histoire du droit du vote et dites-vous que ça ne vous prendra pas plus de dix minutes.

Le monde entier nous regarde

Ils sont nombreux à s’intéresser à la présidentielle malienne. Organismes internationaux, experts étrangers, tous accompagnent le processus. Évidemment, ce n’est pas à la communauté internationale de nous dire si nous devons voter ou pas. Mais prenons une longue vue et projetons-nous. Une forte participation serait une victoire, non seulement pour le Mali et la démocratie, mais aussi pour vous. Et la meilleure manière de démontrer que le Malien n’est plus un simple spectateur, mais désormais un acteur à part entière.

Un large éventail de candidats

Le « ils sont tous pareils » ne tient pas. Des 24 candidats en lice, certains sont connus, mais d’autres font leurs premier pas en politique. Le religieux, la femme d’affaires, le richissime entrepreneur ou l’ex-militaire : voilà autant de profils différents et de visions nouvelles. Que vous soyez de la vieille école, partisan d’une nouvelle ère ou tenté par un vote inédit, il ne tient qu’à vous d’exprimer votre préférence.

Le test du tamis

Toujours pas convaincu? Faites donc le test du tamis. Socrate en avait trois. Posez-vous la question de savoir si votre vote est utile, demandez-vous ensuite s’il va participer au changement et enfin questionnez votre citoyenneté.

Carte d’électeur : la clé des votes

Mercredi 20 juin 2018. Il est 10h et dans la cour de l’école Candigue en Commune 3 du District de Bamako, se déroule ce que Mohamed H. qualifie de « premier acte concret de la tenue de cette élection ». Celui qui en doutait encore, assiste de loin au lancement par le Gouverneur du District de Bamako de la distribution des cartes d’électeur biométriques. Le dernier lot, fraichement débarqué de l’avion, avait été réceptionné quelques heures plus tôt et les équipes fin prêtes pour entamer une tâche qui devrait, au vu de l’attente manifestée par les Maliens vis-à-vis de cette présidentielle, être menée rondement. Mais, après plus de vingt jours de distribution, les chiffres du retrait progressent lentement.

Force est de constater que les électeurs ne se bousculent pas dans les centres où les membres des commissions mises en place à cet effet se tournent les pouces.

Responsabilité des partis Au ministère de l’Administration territoriale, en charge de l’organisation matérielle du scrutin, c’est l’effervescence. Les réunions se succèdent, les fax tombent à une fréquence régulière sur la table du Directeur général de l’Administration territoriale. Les priorités sont nombreuses, au nombre desquelles, le suivi de la distribution des cartes d’électeurs biométriques, à Bamako et dans les centaines de centres créés à l’intérieur du pays et où les électeurs sont invités depuis le 20 juin, à aller retirer le précieux sésame sans lequel, point de droit de choisir celui qui présidera aux destinées du Mali pour les cinq prochaines années. Dans tous les quartiers généraux de candidats approchés, au milieu de la fièvre de la campagne lancée sur les chapeaux de roues le 7 juillet dernier, la question préoccupe. « La mobilisation de nos militants est en cours. On passe le message du retrait massif afin de garantir une bonne participation. Les gens ne sont pas tous informés sur la nouvelle carte, malgré la communication du ministère et ses partenaires. Donc dans les meetings, dans les réunions, on revient dessus. Le maître-mot, c’est vraiment d’aller chercher la carte pour pouvoir voter le 29 », explique un cadre de la jeunesse URD. Me Demba Traoré, secrétaire à la communication du parti, assure que « ce travail est fait. Le travail de terrain est en train d’être fait et les résultats seront à hauteur de souhait ». Il est en effet du ressort des partis politiques et autres candidats indépendants en lice de battre le rappel de leurs électeurs et les diriger vers les centres de retrait, rappelle Souleymane A. Sangaré, Directeur général de l’Administration territoriale. C’est pour cette formation politique et civique qu’ils reçoivent une subvention de deniers publics, se plait-il à préciser. Le regard est donc tourné vers les formations qui font de « leur mieux » pour faire tomber la menace de l’abstention, grande gagnante des 5 précédentes présidentielles tenues au Mali.

Chiffres disparates A Bamako, et dans les capitales régionales, les choses se passent « bien ». Les chiffres en date du 10 juillet annoncent le retrait de 2 884 982 cartes d’électeurs, soit 35,56% du corps électoral. Pas de quoi s’effrayer, à 17 jours de la fin de l’opération de distribution, prévue le 27 juillet. Ce chiffre cache cependant de nombreuses disparités. La région en tête des retraits est la région de Ségou avec près de 60% tandis que dans les chancelleries à l’étranger, ce taux dépasse à peine les 6%. La diaspora malienne forte de plusieurs millions d’individus, a un poids certain dans les résultats d’une présidentielle. A l’intérieur du Mali, faible intérêt mais surtout conditions de sécurité difficiles rendent les choses encore plus compliquées. Dans  la région de Mopti par exemple, la situation est inquiétante. D’après nos informations, plusieurs communes du cercle de Mopti (Soye, Ouromodi, Salsalbé, Dialoubé, entre autres, toutes situées à quelques kilomètres de la ville de Mopti) et plusieurs villages d’autres communes n’ont pas reçu leurs lots de cartes d’électeurs. Dimanche dernier, le constat effectué par un ressortissant de la zone était que les « cartes n’avaient pas été acheminées « de l’autre côté du fleuve ». Tout le monde connait les conditions sécuritaires là-bas ». Les autorités administratives en sont réduites à « négocier » les personnes en charge de la distribution pour qu’elles se déplacent pour récupérer les lots à l’arrondissement de Sokoura ou à Mopti-ville. Des dispositions sont en train d’être prises pour remédier à cette situation, assure le préfet de cercle. Affirmation à laquelle répond le rire jaune de B. qui n’y croit pas du tout. « Aucun d’entre eux n’aura le courage de venir ici pour donner les cartes. D’ailleurs, aucun d’entre nous n’aura le courage d’aller voter… », conclut-il. La situation sécuritaire influence effectivement les électeurs qui craignent des représailles de la part des djihadistes qui ont le contrôle de vastes territoires dans la région. A Gao, la situation est moins dramatique mais « on constate des situations qui ne sont pas en faveur de la distribution rapide de ces cartes », déplore Kader Touré, résident. Il signale, à titre d’exemple, un débrayage des agents de distribution, en fin de semaine dernière, pour « manque de conditions ». Au ministère, on ne confirme ni ne dément cette information… Un autre habitant de la ville révèle que des lots de cartes sont enlevés alors que la règle l’interdit. « On m’a apporté ma carte au grin », avoue-t-il, poursuivant que c’est le cas de « beaucoup à Gao ». Et, il y a ceux qui, frustrés de chercher ou de tomber sur des portes closes « pour cause de jour de repos, un vendredi aux heures ouvrables, vous y croyez ? », renoncent tout simplement et retournent à leurs occupations. « On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Les conditions sont créées pour rendre disponibles les cartes et les remettre à leurs propriétaires. Maintenant si quelqu’un choisit lui-même de laisser sa carte, là… », soupire le directeur général Abdoulaye Sangaré.

Initiatives citoyennes  Renoncer au droit de vote ? Il n’en est pas question, s’insurge Djebou Kanté, unique représentante de la gente féminine à cette présidentielle. Elle a largement communiqué sur le fait que 3 000 jeunes et femmes, « prêts à me soutenir » sont allés retirer leurs cartes. « Cela est un bon signe », se réjouit-elle, convaincue que seule la mobilisation autour de ce sujet du retrait peut faire changer la balance. L’information et la motivation des électeurs, c’est ce sur quoi ont décidé de s’engager plusieurs organisations mais aussi des citoyens qui veulent s’engager. Connaitre son centre de retrait qui est normalement également son centre de vote, rien de plus facile, rappelle Rachid, jeune lycéen. Il n’a de cesse de revenir sur les numéros gratuits mis à disposition pour demander par SMS cette information. Il la publie de manière quasi quotidienne sur les réseaux sociaux. « L’élection d’un président de la République, c’est quelque chose d’extrêmement important et il faut que nous les citoyens en âge de voter puissions y participer. C’est notre droit et en même temps un devoir. Et pour le faire, il faut être doté de sa carte d’électeur », affirme le jeune homme. Une autre initiative : enregistrer des messages dans les langues nationales, pour expliquer l’importance du retrait de la carte d’électeur, seul sésame valable pour accéder au bureau de vote le 29, sauf dans les cas de force majeure reconnus par l’autorité. Enfin, une idée pour le moins originale : profiter de l’engouement autour du sport pour inciter à aller récupérer la carte d’électeur. Daraja Haïdara, jeune leader associatif, a eu l’initiative de proposer sur les réseaux sociaux, une rencontre festive autour de la finale du mondial en Russie. Au menu, discussions, jeux, networking, diffusion du match, repas… Pour y accéder, il faudra présenter non pas un ticket payant, mais… sa carte d’électeur !

 

Référendum au Burundi : Nkurunziza, seul maître à bord ?

C’est ce 17 mai que les Burundais sont appelés aux urnes pour se prononcer sur le référendum constitutionnel. Un scrutin controversé qui pourrait aboutir au renforcement des pouvoirs du Président Pierre Nkurunziza qui pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2034.

Une forte mobilisation des 4,8 millions d’électeurs, c’est ce que souhaite les autorités burundaises pour offrir une légitimité à ce referendum qui ne fait pas l’unanimité. Les principaux enjeux de ce scrutin sont le maintien au pouvoir du président burundais et le renforcement de ses pouvoirs. Alors que l’actuel texte interdit qu’un président reste au pouvoir plus de dix ans, le nouveau si il est voté permettra à Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034.
Autre enjeu : le respect des termes de l’accord d’Arusha signé en 2000 après la guerre civile. Même si les quotas ethniques prévus dans cet accord restent valables, le dernier mot revient au président face au Parlement. Et le président ne sera plus obligé d’avoir dans son gouvernement les représentants de tous les partis ayant obtenu 5 % des suffrages aux législatives. Aussi, la majorité des 2/3 indispensables pour le vote des lois à l’Assemblée est ramenée à la majorité absolue.
Ce referendum, contesté par les opposants et certains acteurs de la société civile et sans la présence d’observateurs, est aussi dénoncé par les responsables de l’Union Africaine. Dans un rapport publié avant la tenue du scrutin, l’ONG Human Rights Watch, a fait état d’une campagne d’intimidation organisée par le gouvernement pour pousser la population à voter en faveur du « oui ».
Arrivé au pouvoir en 2005, le président Burundais pourrait y demeurer jusqu’en 2034, grâce aux nouvelles reformes envisagées.
Le Burundi connaît le cycle de violences politiques depuis la décision du président Burundais de se représenter en 2015 pour un troisième mandat. Avec les reformes envisagées, il aurait ainsi la possibilité de se présenter pour deux autres mandats de 7 ans chacun.

Anniversaire de l’élection d’IBK: 1 Malien sur 5 dit vouloir voter pour lui

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été élu, Président de la République du Mali, le 11 août 2013, il y a excactement 3 ans. Le Journal Du Mali a réalisé un micro trottoir pour savoir si le choix des sondés serait le même si le vote était à refaire aujourd’hui. Sur cinq personnes interrogées seulement une personne défend le bilan d’IBK.

Mamadou Diallo, commerçant détaillant 

Je rappelle qu’en 2013, j’étais le porte parole du groupe pro IBK à Baco Djikoroni. C’est nous qui avons fait campagne pour lui et c’est grâce à nous qu’il a été élu président du Mali au second tour de l’élection présidentielle le 11 août. Je rappelle tout cela pour que vous sachiez l’espoir qui nous animait à l’époque. Mais aujourd’hui, je suis au regret de vous dire que nous sommes déçu, moi personnellement. Je suis déçu d’avoir fourni autant d’énergie et d’avoir mis autant d’espoir en IBK parce que ça n’a rien servi. Trois ans après son élection, les attentes sont aussi grandes que lorsque nous avons voté pour lui. La corruption est partout et la crise du nord empire un peu plus chaque jour. Son mandat a été un échec total. Le fait d’avoir eu 5 gouvernements en 3 ans est la preuve qu’IBK est incapable de gérer le pays. Alors si je devais voter aujourd’hui, Dieu m’en est témoin, ce n’est pas pour IBK que je voterais.

Sekou Coulibaly, mécanicien 

Je voterais pour lui sans hésiter. Je sais que beaucoup reste à faire mais il ne faut pas oublier qu’IBK est venu à la tête de l’Etat dans des conditions difficiles. Je veux parler de la crise du nord, la corruption, la mauvaise gouvernance etc. IBK est un homme pas un magicien. Il a trouvé le pays dans un état presque critique et il fait ce qu’il peut pour redresser la barre. Ceux qui le critiquent n’auraient pas pu faire mieux à sa place. C’est pourquoi, s’il souhaite se présenter à la prochaine élection présidentielle, je voterais pour lui sans hésiter.

Sekou Diakité, professeur d’Université

Il faut faire la part des choses à mon avis. Je ne suis pas pour la gestion actuelle de l’appareil étatique mais il a posé des actions qui pour moi méritent d’être saluer. Je veux parler de la signature de l’Accord de paix par exemple. Cependant, beaucoup reste à faire car signer un accord est une chose et l’appliquer pour un retour à la paix définitif en est une autre. Il faut qu’il présente au peuple un programme détaillé de ses actions pour les deux ans à venir. C’est seulement comme ça qu’il pourra faire ce qu’il faut pour un Mali uni et réconcilié. Personnellement, il est difficile de dire avec certitude si je voterais à nouveau pour lui ou pas.

Souleymane Diarra, chauffeur de taxi

Je ne souhaite même plus évoqué son nom à plus forte raison me rappeler de l’erreur que j’ai fais en votant pour IBK. Ce sont les pauvres qui souffrent le plus de sa gestion calamiteuse du pays. Il se met à casser nos magasins pendant que les terroristes tuent chaque jour nos soldats dans le nord. Son fils, Karim Keïta se croit le plus important du pays. Les amis et connaissances d’IBK ne ressentiront peut être jamais ce que je ressens parce qu’eux, bénéficient de ses grâces pendant que le peuple souffre. Pour moi, me demander si je voterais pour IBK si c’était à refaire est une insulte. Je regrette tout ce que j’ai dis et fait pour lui pendant les élections en 2013. Une chose est certaine, je ne commettrai pas deux fois la même erreur, celle de voter pour lui !

Sokona Kané, menagère

IBK nous a dit le « Mali d’abord » lorsque nous avons choisis de voter pour lui. Aujourd’hui, il a donné raison à Tiébilé Dramé et Soumaïla Cissé parce que c’est « ma famille d’abord ». Puis qu’il nous a montré qu’on est pas de sa famille alors je voterais pour quelqu’un d’autre s’il le faut.

Après le rejet de la motion, réactions de députés

Seydou Diawara, URD, opposition « La motion de censure a produit les effets escomptés. Ce ne sont pas seulement les députés de l’opposition qui ont désapprouvé la politique du gouvernement mais aussi d’autres élus. Nous savons dès le départ qu’une majorité écrasante était contre. Cela ne nous a pas empêché de poser le problème. Lorsque les gens disent qu’il était prématuré de déposer cette motion de censure, je réponds que l’on ne peut rester assis en spectateurs. Il faut dénoncer ce qui ne va pas ! C’est cela l’exercice démocratique. Ce débat a été une occasion pour le peuple malien de mieux comprendre les griefs reprochés au gouvernement. Chacun a pu noter les arguments de l’opposition comme dela majorité. N’ayons surtout pas peur de parler ! ». Issa Diarra, élu du RPM J’ai tenu à  soutenir le gouvernement de Moussa Mara par conviction. Je connais l’homme depuis qu’on était étudiant. Quant il était maire de la commune IV moi, J’étais maire de ma commune. Je l’ai toujours cité comme un exemple. Amadou Maiga, secrétaire parlementaire Nous sommes satisfaits, car certains de la majorité présidentielle ont malgré tout voté pour cette motion. C’’était un véritable débat démocratique. Nous étions dans la confrontation des idées malgré le fait que certains se sont attaqués à  Soumaila Cissé personnellement. Toute chose qui est formellement interdite par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale

Les députés approuvent la Déclaration de politique générale du PM

Présenté le mardi 29 mars, les députés ont eu le temps de bien parcourir le document de 69 pages élaboré par le Premier ministre qui a fait l’objet de débats hier vendredi 2 mai pendant plusieurs heures, avant d’être soumis au vote. D’abord, il y a eu un premier passage des députés de dix heures à  midi et un second passage à  partir de 15 heures. Lors de cet exercice, les différents groupes parlementaires ont critiqué et commenté la Déclaration de politique générale(DPG). Pour le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM) et ses alliés, la DPG cadre parfaitement avec la vision du président de la République. « Nous allons vous soutenir dans votre mission. La DPG est en parfaite harmonie avec le programme du président de la république » a déclaré Moussa Timbiné élu du RPM et premier secrétaire parlementaire. C’est le même avis par le président groupe parlementaire Alliance pour le Mali(APM), Zoumana Ntji Doumbia, élu de Bougouni. « Nous avons voté la DPG du Premier ministre parce qu’elle répond aux attentes du peuple malien ». Par contre l’opposition estime que la déclaration a été faite dans la précipitation et montre des caractères insuffisants pour être adoptée. «(…) Quand nous regardons en face de nous votre majorité qui n’a pas daigné vous applaudir une seule fois pendant les 2h 26 mn de votre discours; quand nous constatons le déséquilibre de cette majorité en votre défaveur; quand nous doutons que vous soyez le chef d’un gouvernement dans lequel vous n’avez aucun représentant de votre parti; et enfin vu les limites objectives de votre Déclaration de politique générale, le Groupe Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) ne peut vous accorder sa confiance et votera NON à  la DPG que vous avez présentée » a déclaré Mody N’Diaye, président du VRD. Des nouvelles de l’avion présidentiel Lors des débats, les députés sont revenus sur les grandes lignes de la DPG à  savoir l’éducation, la santé, la question du Nord, la réconciliation, la réforme de l’armée, etc. Parlant de la mauvaise gouvernance, le député Mamadou Gassama a accusé le gouvernement d’avoir acheté dans l’opacité un nouvel avion présidentiel à  17 milliards. En réponse, le PM a affirmé que le Boeing qui a coûté 20 milliards, a été acheté grâce à  un emprunt (payable sur 4 ans) dont le document sera soumis à  l’examen des élus très bientôt. M. Mara a indiqué que l’ancien appareil n’avait aucun document officiel et n’est pas digne d’un Etat souverain car c’est risqué de voyager à  bord et il peut être saisi à  tout moment. Pour ce qui concerne la situation de Kidal, le Premier ministre a répondu « la question de Kidal ne peut être résolue en trois ou quatre mois. Je vous assure que nous serons bientôt à  Kidal avec plusieurs ministres» Après le vote, le Premier ministre a exprimé sa gratitude et a renouvelé l’engagement du gouvernement à  travailler dur sous la supervision du Président de la République. Le Président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé a pour sa part, a déclaré que son institution a un double rôle : accompagner le gouvernement et l’encadrer. La séance a pris fin vers 22h20.

Vote de confiance : les questions qui attendent le PM

Excepté le sport, presque tous les thèmes majeurs ont été abordés par le chef du gouvernement. Les députés aimeraient entendre les avis du premier ministre sur bien des questions en suspens. D’abord la sécurité à  l’orée du retrait définitif annoncé des forces Serval du Mali. Le pays confronté à  une crise historique depuis deux ans « ne sous traitera pas sa sécurité, il compte se doter d’une armée équipée, agile, rapide, flexible, réactive avec en sus un bon service de renseignements et des forces spéciales » soutient Moussa Mara pour qui « l’armée malienne formée pour faire face à  des ennemis conventionnés doit être reformatée d’o๠la nécessité pour l’Etat de débourser 65 milliards supplémentaires par an pour renforcer le budget de la défense ». Le Premier ministre doit toutefois dire d’o๠viendront ces fonds et quelles sont les stratégies retenues pour combler le départ des soldats français dans le nord ? A propos du nord, le Mali privilégie les accords politiques avec les groupes armés terroristes mais avec qui, avec quelles factions se feront les négociations dans une bande saharo-saharienne o๠chaque camp revendique sa suprématie ? Tirer le ver du fruit Le Premier ministre a par ailleurs dénoncé la corruption dont « l’état est certes critique mais pas impossible à  éradiquer ». Il dit préférer la répression aux actes cosmétiques. Cette position qui rejoint les menaces plusieurs fois réitérées du Chef de l’Etat s’explique par la commercialisation des documents administratifs maliens et ceci de l’avis de Moussa Mara est « une honte » à  corriger en deux ans. Alors, 2014 serait-elle l’année de l’augmentation des salaires au Mali ? Comment ? Selon quel calendrier ? Nous sommes à  la fin du premier semestre de 2014 alors à  quand la revalorisation des salaires et s’achemine –t-on vers une loi rectificative du budget pour mettre les fonctionnaires hors d’état de corruptibilité ? Avant que les forces syndicales ne prennent la rue, les députés doivent interpeller le Gouvernement sur ces annonces bien cosmétiques puisque « voir loin permet d’anticiper et le Mali a pendant longtemps été victime d’un manque de vision » de l’avis même du Premier ministre. Idem pour la dette intérieure qui sera apurée pour la rondelette somme de 66 milliards de francs CFA. Une bonne nouvelle pour les opérateurs économiques qui n’auront pas à  verser des pots de vin d’autant que « les intermédiaires véreux seront évincés du circuit » dixit le Chef du gouvernement. Autres promesses paradoxales de l’orateur du mardi, l’affaissement du tissu industriel et l’offensive de charme en direction de la presse. En avouant que le Mali compte peu d’unités industrielles comparées à  ses voisins sénégalais et ivoirien, est-ce à  dire que la traque entamée contre certains industriels sera stoppée pour encourager le patronat à  davantage investir et promouvoir l’emploi des jeunes ? Moussa Mara a-t-il voulu séduire les patrons de la presse privée en disant que « l’Etat compte les accompagner » ? Le Premier ministre était plus attendu sur la dépénalisation des délits de presse, le passage au numérique, la régulation, l’encadrement juridique de la presse en ligne et l’augmentation de la subvention à  la presse. Des zones d’ombre subsistent dans cette déclaration de politique générale et les joutes oratoires de ce vendredi devraient permettre aux députés d’inviter leur hôte à  clarifier les questions en suspens dont notamment le silence du Chef du gouvernement sur les suites à  réserver aux multiples détournements dans le domaine de la santé. Pour finir, l’engagement du Premier ministre à  évaluer semestriellement les ministres tenus à  un code de conduite est salutaire mais qui fera cette évaluation ? Quels sont les critères de performance d’un ministre ? Jusqu’o๠la confidentialité prendra le pas sur le devoir d’informer les citoyens et le besoin de communiquer du gouvernement ? Aux députés de poser les bonnes questions pour avoir des réponses dépouillées de « mousse cosmétique ».

IBK a voté : « Le Mali va mieux »

Le président de la République, accompagné de son épouse, à  voté à  11h35 dans le bureau de vote N°001 du groupe scolaire AB de Sebénikoro en Commune IV du district de Bamako. Il s’est exprimé à  sa sortie des urnes sur les enjeux de cette élection. « Ce jour est un grand jour pour le Mali, qui prouve la santé du Mali » a déclaré Ibrahim Boubacar Kéita. Il est revenu sur la lutte contre la corruption qu’il a fermement engagé et redit son engagement à  ne pas avoir d’état d’âme face à  ceux qui pillent le pays. « Il n’y aura aucune chasse aux sorcières, tout sera transparent, rien ne sera à  l’ombre… Nulle entrave ne sera faite à  la justice. » Il a demandé aux députés d’être vraiment des « Honorables », irréprochables. « Le terme honorable qui est consacré pour désigner un député ne doit pas être un vain mot, un député doit être honorable dans son comportement, dans son dire, dans son être. Je souhaite y ait des hommes et des femmes soucieux non pas d’eux-mêmes, des avantages parlementaires, mais soucieux du Mali et de faire avancer le pays » a déclaré le président. « Ce second tour va consacrer le retour sur un socle de grande légitimité de ce pays. à‡a me donnera plus de force, plus de puissance pour diriger le pays car le Mali en a besoin » a t-il poursuivi. Il s’est enfin réjouit de la participation qui semble en légère hausse par rapport au premier tour. Il a appelé les Maliens à  sortir voter pour confirmer « que le pays va mieux ».

Législatives en commune 6 : l’affluence n’y est pas !

A l’entrée de l’Institut des Jeunes Aveugles (IJA), un attroupement est visible. Ce sont les délégués des partis politiques qui doivent assister au déroulement du scrutin dans les bureaux de vote. « Nous sommes ici pour dispatcher les délégués entre leurs bureaux de vote. Les délégués peuvent aussi avoir des substituts » explique Tidiani Kéà¯ta, délégué. D’un pas lent il se dirige vers le bureau de vote numéro 16. Les votants arrivent au compte-goutte dans les bureaux de vote. Les 25 bureaux que compte le centre de l’IJA sont dans le même cas. Yaya Diarra est le président du bureau numéro 16, « il bientôt 9h, nous avons eu 5 à  6 votants. Il n’y a pas d’affluence. Je crois que la constitution de certaines listes est contestée par les électeurs. Ceci pourrait expliquer le manque d’engouement de la population pour venir voter » témoigne-t-il. A 8h20, dans le BV 16, seule une personne a mis son bulletin dans l’urne. Les trente minutes qui ont suivi, quatre autres votants se sont relayés dans l’isoloir pour accomplir leur devoir citoyen. Anne-Marie Diarra est âgée d’environs 70 ans, elle vient de voter dans le bureau de vote numéro 8 à  l’IJA. Selon elle, il n’y aura pas d’affluence aujourd’hui. « Nous voulons un changement pour le pays. C’’est pour cela que je suis venue voter pour les personnes qui peuvent apporter une solution, C’’est-à -dire les députés. Ils doivent nous aider à  voter les bonnes lois pour que le pays aille de l’avant. Ce sont eux qui nous représentent. J’espère que les gens vont venir voter massivement, dans ma famille J’ai eu du mal à  convaincre les membres pour qu’ils viennent accomplir ce devoir mais J’ai de l’espoir. Ils viendront sûrement un peu plus tard » affirme-t-elle. Les observateurs sont sur place pour s’enquérir de la situation. Les bureaux de vote ont pu ouvrir à  8h comme prévu. Selon cet observateur « il se peut qu’il y ait moins d’affluence pour ce scrutin car les populations ne font pas confiance aux politiciens » se désole-t-il. D’ici la mi-journée, la donne pourrait changer. Le constat de manque d’affluence est fait également dans les communes 2 et 4 selon des confrères.

Législatives: les déplacés n’iront pas aux urnes!

Sur le site de déplacés de Niamana, Ce vendredi après-midi, on aurait entendu une mouche voler dans la cour. La plupart des portes sont fermées. Seuls deux petits garçons jouent dans l’immense espace. C’’est ici qu’étaient accueillies dix-huit familles venues de Tombouctou, Gao et Kidal. Maintenant il en reste à  peine trois. Les autres sont rentrés. A quelques jours de la tenue des élections législatives, les déplacés encore présents à  Bamako ne pourront pas voter sur place, pour la plupart. Les femmes interrogées à  Niamana et Tabacoro disent toutes posséder leurs cartes NINA (numéro d’identification nationale) mais n’iront pas aux urnes le 24 novembre pour élire les députés de leurs circonscriptions. Selon le Pasteur Aziz Cissé, coordinateur du site de Niamana « les élections législatives sont bonne et elles sont les bienvenus mais les déplacés n’ont pas d’engouement pour y participer car ils ne connaissent pas les candidats présentés. s’ils étaient à  Gao ou à  Tombouctou, ils allaient voter ». Le vote est un devoir civique. A ce jour, les déplacés ont d’autres priorités. La situation alimentaire, le logement et d’autres problèmes subsistent. « Nous aurions voulu voter pour ces législatives mais le retour n’est pas facile en ce moment et en ce qui concerne les transferts de bureaux de vote, nous n’avons pas pu en bénéficier. C’’est difficile pour nous d’aller sur les lieux de vote, nous vivons dans la précarité » explique Mme Mme Coulibaly Mariam Diallo, déplacée à  Tabacoro. Aujourd’hui, la priorité est ailleurs. Les élections législatives l’élection législative prévue pour le 24 novembre ne verra pas la participation des déplacés de Bamako. Bon nombre d’entre eux ont pu regagner leurs localités d’origine. Ceux qui sont restés à  Bamako, pensent à  d’autres priorités. « Nous avons beaucoup de problèmes. Même manger est difficile pour nous. Aujourd’hui, nous avons besoin d’aide, nous sommes en location, nous devons payer, nos enfants tombent malade. Maintenant il faut aussi sécuriser le nord. Ceux qui sont partis aussi ne sont pas en sécurité. Nous avons peur de rentrer à  notre tour car la situation est très difficile là  bas ».

Législatives 2013 : le NDI plaide pour un vote massif des déplacés et réfugiés

Un vote massif des refugiés et déplacés aux élections législatives tel est l’objectif d’une rencontre entre partis politiques et OSC organisée par National Democratic Institute(NDI) jeudi 7 novembre. Il s’agit d’aider les partis politiques et les organisations de la société civile à  encourager par la sensibilisation et à  favoriser par des mécanismes appropriés, le vote des réfugiés et des déplacés ayant procédé aux transferts au cours des élections législatives de 2013. Spécifiquement, il s’agit aussi d’informer sur les nouvelles dispositions prises par les pouvoirs publics afin de faciliter le retour et le vote des réfugiés et des déplacés chez eux. Selon le directeur NDI, il faut aider les partis politiques à  intégrer le vote des déplacées et des réfugiés dans les outils de surveillance et de sensibilisation électorales. Pour Sinkoro Doumbia chef de cabinet du ministre de l’administration territoriale, des mesures ont été prises au niveau de l’administration pour que les personnes déplacées et refugiées puissent accomplir leur devoir de citoyenneté. A l’approche de l’élection présidentielle de juillet 2013, ils étaient quelques 8148 personnes rentrées par leurs propres moyens, enregistrés dans les régions maliennes de Gao, de Mopti et de Tombouctou. Cependant, seuls quelques centaines de refugiés maliens en exil, ont pu voter lors de l’élection présidentielle. Un chiffre bien peu élevé par rapport au nombre de personnes ayant le droit de vote.

Budget 2014 et croissance malienne : les prévisions du FMI

Le projet de loi finances 2014 a été proposé en conseil des ministres extraordinaire ce vendredi 4 octobre et sera soumis à  l’approbation de l’Assemblée dès lundi. Avant cela, il a fallu faire un état des lieux des finances publiques après la transition dont vient de sortir le Mali. C’est dans cette optique qu’une mission du FMI, dirigée par Christian Josz, a séjourné au Mali depuis le 23 septembre; Elle vient de tenir une conférence de presse. Avec la crise politico -sécuritaire, les finances publiques ont été sérieusement entamées et si une source, en haut lieu, confie que les caisses de l’Etat sont vides, il faut désormais procéder au vote du budget 2014 et redéfinir le cadrage macro-économique qui sous tend ce budget et la mobilisation des ressources intérieures en équilibrant les dépenses et les recettes de l’Etat. Prévisions prudentes de recettes Pour Christiant Josz, le chef de mission du FMI, le budget 2014 devrait s’appuyer sur des prévisions prudentes de recettes et un déficit raisonnable (41 milliards FCFA) ainsi qu’une aide de 30 milliards du FMI pour aider à  atteindre le Mali à  maintenir sa balance financière.  » Il s’agit d’une facilité élargie de crédit (FEC) correspondant à  30 milliards de droits de tirage et qui pourra aider à  relancer l’économie malienne. Nous tablerons aussi sur une légère hausse de la perception de l’impôt, pour accroà®tre les recettes de l’Etat « . Le FMI donne de bonnes prévisions post crise, avec une croissance du PIB autour de 5,1% pour 2013 et une croissance du secteur primaire autour de 6%, à  cela s’ajoute un redressement du secteur tertiaire ou des services autour de 7%. « Autant dire que la crise a été absorbée, se réjouit Mr Josz. Qui ajoute : « Nous pouvons annoncer ces chiffres sur la base d’une campagne agricole qui s’annonce très bonne pour 2014, le retour de la coopération au développement et des investisseurs au Mali’. Par ailleurs, la promesse des bailleurs, réunie en Mai dernier à  Bruxelles, devrait aider le Mali avec une enveloppe financière d’environ 3,5 milliards d’euros.  » Nous sommes optimistes quant à  ces fonds, estime Madani Touré, ministre délégué au Budget, bien entendu, il faudra évaluer notre capacité d’absorption de cette manne, tout comme la gestion efficiente, le suivi et l’évaluation de son utilisation ». Assainir les finances publiques au Mali Outre l’équilibre des finances publiques du Mali, il faut prendre en compte, la gestion transparente des deniers publics, précisent les experts du FMI, relayés par le ministre délégué au Budget, Madani Touré. Cela répond à  la volonté du chef de l’Etat de lutter contre la corruption rampante au Mali. Comment ? D’abord, une mise à  niveau de certaines structures d’Etat comme la DGI (Direction Générale des Impôt), et sa capacité à  percevoir les impôts , le contrôle des marchés publics. A tire d’exemple, en 2012, 220 milliards de FCFA d’exonérations fiscales ont été accordées à  certaines entreprises.  » Il s’agit de faire un audit de la chaà®ne des dépenses publiques et de ces exonérations pour voir comment ils impactent sur l’équilibre du budget », ajoute Josz. Par ailleurs, la passation des Marchés publics et le cas de l’attribution de la 3è licence de téléphonie mobile à  l’opérateur Alpha Télécom, un marché d’entende directe ?  » Non, précise Madani Touré », il y a eu une procédure d’appels d’offres, mais nous veillerons à  donner plus d’informations sur les marchés à  adjudiquer et les procédures de passation de marchés publics bien entendu à  venir ». Autre point clé, l’environnement des affaires au Mali . Le gros problème selon Josz, est le  » coût élevé du crédit bancaire en raison de créances en souffrances, dont sont victimes la plupart des banques maliennes. Cela représente environ 23% des prêts bancaires, c’est beaucoup trop et cela empêche la création d’entreprises »… Le cas EDM Si la croissance se base sur un bon équilibre du budget, l’énergie, de manière générale est un indicateur de la bonne croissance dans un pays. L’énergie du Mali, (EDM) peine encore à  approvisionner ses usagers uniformément et occasionne de nombreux délestages dans la capitale.  » Il faut savoir le prix du Kilowatter est de 96FCFA et son coût de revient ou coût de production est de 124 FCFA, il y a donc une perte, un déficit important pour EDM », explique Josz. Alors, il s’agira pour l’Etat de combler ce déficit.  » Là  encore, nous allons procéder à  un audit des chiffres de l’EDM, pour rétablir l’équilibre. En 2014, 30 milliards d’ajustements sont prévus, mais avec des arriérés de 26 milliards, le cas de l’EDM reste complexe », précise Touré. La mission du FMI, en séjour au Mali, a terminé ses prospectives pour le prochain budget 2014 et a rencontré le Premier Ministre Oumar Tatam Ly, le ministre de l’économie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, celui de l’énergie, Mr Frankaly Keita, celui des Investissements, Mr Moustapha Ben Barka et celui délégué au budget, Mr Madani Touré, pour faire le point. Il ressort de cela, que le Mali en 2014, devrait bénéficier en tout et pour tout, d’un concours d’aide extérieure de 540 milliards de FCFA, soit 180 milliards de plus qu’en 2011, avant la crise. Et son budget de recettes globales tourner autour de 1518 milliards de FCFA selon les prévisions des autorités en conseil des ministres. Il reste à  voter le budget 2014 à  l’Assemblée Nationale.

Vote du Budget 2014 et croissance de l’économie malienne : les prévisions du FMI

Le projet de loi finances 2014 a été proposé en conseil des ministres extraordinaire ce vendredi 4 octobre et sera soumis à  l’approbation de l’Assemblée dès lundi. Avant cela, il a fallu faire un état des lieux des finances publiques, surtout après la transition dont vient de sortir le Mali. C’est dans cette optique qu’une mission du FMI, dirigée par Christian Josz, a séjourné au Mali depuis le 23 septembre; Elle vient de tenir une conférence de presse. Avec la crise politico -sécuritaire, les finances publiques ont été sérieusement entamées et si une source, en haut lieu, confie que les caisses de l’Etat sont vides, il faut désormais procéder au vote du budget 2014 et redéfinir le cadrage macro-économique qui sous tend ce budget, et bien sûr la mobilisation des ressources intérieures en équilibrant les dépenses et les recettes de l’Etat. Prévisions prudentes de recettes Pour Christiant Josz, le chef de mission du FMI, le budget 2014 devrait s’appuyer sur des prévisions prudentes de recettes et un déficit raisonnable ont été fixés ainsi qu’ une aide de 30 milliards du FMI pour aider à  atteindre le Mali à  maintenir sa balance financière.  » Il s’agit d’une facilité élargie de crédit ( FEC) correspondant à  30 milliards de droits de tirage et qui pourra aider à  relancer l’économie malienne. Nous tablerons aussi sur une légère hausse de la perception de l’impôt, pour accroà®tre les recettes de l’Etat « . Le FMI table ainsi sur de bonnes prévisions post crise, avec une croissance du PIB autour de 5,1% en 2013 et une croissance du secteur primaire autour de 6%, à  cela s’ajoute un redressement du secteur tertiaire ou des services autour de 7%. « Autant dire que la crise a été absorbée de manière incroyable, se réjouit Mr Josz. Qui ajoute :  » Nous pouvons annoncer ces chiffres sur la base d’une campagne agricole qui s’annonce très bonne pour 2014, le retour de la coopération au développement et des investisseurs au Mali’. Par ailleurs, la promesse des bailleurs, réunie en Mai dernier à  Bruxelles, devrait aider le Mali avec une enveloppe financière d’environ 3,5 milliards d’euros.  » Nous sommes optimistes quant à  ces fonds, estime Madani Touré, ministre délégué au Budget, bien entendu, il faudra évaluer notre capacité d’absorption de cette manne, tout comme la gestion efficiente, le suivi et évaluation de son utilisation ». Assainir les finances publiques au Mali Outre l’équilibre des finances publiques du Mali, il faut prendre en compte, la gestion transparente des deniers publics, précisent les experts du FMI, relayés par le ministre délégué au Budget, Madani Touré. Cela répond à  la volonté du chef de l’Etat de lutter contre la corruption rampante au Mali. Comment ? D’abord, une mise à  niveau de certaines structures d’Etat comme la DGI(Direction Générale des Impôt), et sa capacité à  percevoir les impôts , le contrôle des marchés publics. A tire d’exemple, en 2012, 220 milliards de FCFA d’exonérations fiscales ont été accordées à  certaines entreprises.  » Il s’agit de faire un audit de la chaà®ne des dépenses publiques et de ces exonérations pour voir comment ils impactent sur l’équilibre du budget », ajoute Josz. Par ailleurs, la passation des Marchés publics , inquiète la presse, qui souligne le cas de l’attribution de la 3è licence de téléphonie mobile à  l’opérateur Alpha Télécom, un marché d’entende directe ?  » Non, précise Madani Touré », il y a eu une procédure d’appels d’offres, mais nous veillerons à  donner plus d’informations sur les marchés à  adjudiquer et les procédures de passation de marchés publics bien entendu à  venir ». Autre point clé, l’environnement des affaires au Mali . Le gros problème selon Josz, est le  » coût élevé du crédit bancaire en raison de créances en souffrances, dont sont victimes la plupart des banques maliennes. Cela représente environ 23% des prêts bancaires, c’est beaucoup trop et cela empêche la création d’entreprises »… Le cas EDM Si la croissance se base sur un bon équilibre du budget, l’énergie, de manière générale est un indicateur de la bonne croissance dans un pays. L’énergie du Mali, (EDM) peine encore à  approvisionner ses usagers uniformément et occasionne de nombreux délestages dans la capitale.  » Il faut savoir le prix du Kilowatter est de 96FCFA et son coût de revient ou coût de production est de 124 FCFA, il y a donc une perte, un déficit important pour EDM », explique Josz. Alors, il s’agira pour l’Etat de combler ce déficit.  » Là  encore, nous allons procéder à  un audit des chiffres de l’EDM, pour rétablir l’équilibre. En 2014, 30 milliards d’ajustements sont prévus, mais avec des arriérés de 26 milliards, le cas de l’EDM reste complexe », précise Touré. La mission du FMI, en séjour au Mali, a terminé ses prospectives pour le prochain budget 2014 et a rencontré le Premier Ministre Oumar Tatam Ly, le ministre de l’économie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, celui de l’énergie, Mr Frankaly Keita, celui des Investissements, Mr Moustapha Ben Barka et celui délégué au budget, Mr Madani Touré, pour faire le point. Il ressort de cela, que le Mali en 2014, devrait bénéficier en tout et pour tout, d’un concours d’aide extérieure de 540 milliards de FCFA, soit 180 milliards de plus qu’en 2011, avant la crise. Et son budget global tourner autour de 1518 milliards de FCFA selon les prévisions des autorités. Dès lundi, le budget 2014 passera en vote à  l’Assemblée Nationale.

Découvertes RFI 2013 : soutenons tous Mariam Koné !

Après ses aà®nés tel que Nahawa Doumbia, Mangala Camara ou encore Rokia Traoré, voici la jeune Mariam Koné qui porte haut le flambeau de la musique malienne. La chanteuse, auteure, compositrice et interprète originaire de Kati est en final du concours musical Découvertes , organisé chaque année par RFI. Face à  elle, 11 autres finalistes venus des quatre coins du continent africain et qui, comme elle, ont été sélectionnés sur des centaines de candidatures. Son talent n’est donc plus à  démontrer, ce dont elle a besoin, C’’est du vote des Maliens et de tous ceux qui aiment la bonne musique. D’o๠l’appel du C’œur lancé par une autre artiste Dicko Traoré dite Dickonet Djambar,«talent à  encourager…Votons pour Mariam Koné!!!» qui incite tous les Maliens à  soutenir la candidate malienne . Mariam Koné n’est pas une inconnue du public malien. Son album « Dakan », savant mélange musical de mélodies Mandingue et Soninko-Peuhl est produit par le label Kôré Sound, du Centre Culturel Kôré de Ségou. « Entre une musique contemporaine et traditionnelle, Mariam Koné a tout pour devenir l’une des prochaines grandes voix du Mali » peut-on lire sur le site du concours. La voix du public sera autant déterminante que celle du jury présidé A’Salfo de Magic System et qui se réunira le 19 octobre prochain. Alors, pour mettre toutes les chances du côté de notre compatriote, rendez-vous sur http://www.prixdecouvertes.com/fr/vote Votons tous Mariam Koné pour le rayonnement de la culture malienne.

IBK: « quelque soit ce que le peuple aura décidé, dura lex, sed lex»

En ce jour du 2ème tour de l’élection présidentielle, le candidat du RPM, Ibrahima Boubacar Keita a voté dans le bureau numéro 1 de l’école AB de Sébénicoro. Le candidat du RPM espère un fort taux de participation malgré la pluie de ce matin. « Je suis certain qu’il le sera, la pluie chez nous est bienfaitrice, elle est un bon symbole. » a-t-il déclaré avant de poursuivre « Peu importe ce qui sortira des urnes aujourd’hui, le Mali a déjà  gagné. » « Je souhaite que chacun garde son calme, la sérénité. Nos parents sont dans l’espérance, nos parents sont fatigués, ils sont impatients que la vérité dans ce pays triomphe enfin, que leur suffrage ne soit plus l’objet de mépris, et des traitements par le passé les ont inclinés à  déserter les urnes. La vérité est que les Maliens en avaient assez d’être trompés. l’enthousiasme qu’on voit aujourd’hui, la ferveur qui a conduit ces masses de Maliens d’aller aux urnes, faisons en sorte qu’elle ne tombe pas mais pour autant que nos parents soient patients, C’’est une histoire de quelques heures et l’on verra ce que le peuple malien souverain aura décidé. Et quelque soit ce que le peuple aura décidé, dura lex, sed lex. » a poursuivi M. Keita Concernant les candidats du premier tour qui le soutiennent, IBK a affirmé que « rien n’a été marchandé, rien n’a été négocié seul le Mali a compté pour eux. l’acte qu’ils viennent de poser est historique. » Prenant la parole au nom des candidats alliés, Dramane Dembéle, candidat de l’Adéma, a indiqué que « Il y a eu des symboles, la journée a été arrosée, C’’est la fin d’une nuit d’instabilité. Nous avons le Mali en partage, et notre obsession est de voir les enfants du Mali réconciliés. Le Mali d’abord, nous sommes là  pour accompagner IBK pour rebâtir un Mali debout fort et crédible. C’’est un homme d’Etat patriote qui a de l’expérience qui peut nous aider à  nous en sortir. »

Un second tour est-il possible ?

En effet, les résultats définitifs du premier devront être proclamés 5 jours après le vote mais sont attendus ce vendredi. La déclaration du ministre, mardi après midi, donnant IBK largement en tête, n’a pas manqué de faire son effet. Si beaucoup l’ont jugé prématuré, inutile, elle a en tout cas agité le landernau politique. Il y a ceux qui contestent et promettent un second tour et ceux qui félicitent déjà  Ibrahim Boubacar Keita. Pourtant, le comptage des bulletins de vote n’est toujours pas achevé. Tous les PV n’ont pas été acheminés à  la commission de centralisation des résultats à  l’Administration territoriale. Les mandataires de deux candidats avaient affirmé qu’ils n’en étaient qu’à  12% au lieu de 33% des dépouillements après la déclaration du ministre. Par ailleurs, tous les PV seront-ils pris en compte ? Un observateur de l’UE, nous confie en sourdine que certains PV risquent même d’être annulés pour accélérer le comptage. Contestation La jeunesse URD, réunie en meeting mercredi au Palais de la Culture, promet de contester et clame haut et fort qu’un second tour aura lieu; Que va t-il se passer si la victoire d’IBK est confirmée ce vendredi dès le premier tour ? Il faut signaler d’un déploiement de la Minusma opère dans les rues de Bamako et avait sécurisé la proclamation provisoire du Colonel Coulibaly Mardi. Les manifestations de joie avaient ensuite éclaté dans Bamako tout comme dimanche soir, lorsque Radio Klédu, pris à  parti par le FDR, a égrené les résultats bruts bureau de vote par bureau de vote le 28 juillet. Et du côté de l’Adema, on affirme encore avec certitude qu’un second tour est inévitable. On avance aussi que l’écart se resserre entre les deux challengers, donnant près de 45% des voix à  IBK, contre 19,6% à  Soumaila Cissé, et 11,34% pour Dramane Dembélé sur 25% du dépouillement, ce qui laisse entrevoir l’éventualité d’un second tour. Bataille juridique ? En cas de victoire d’IBK au premier tour, explique l’avocat Maà®tre Konaté, l’administration territoriale transmet sans délai les résultats à  la Cour constitutionnelle qui proclamera. Elle valide ainsi le résultat après avoir exercé son contrôle sur l’ensemble des pièces annexées et procès verbaux transmis par l’administration territoriale et la CENI. En cas de contentieux, les candidats auront 48h pour saisir la Cour constitutionnelle. Mais précise, Maà®tre Konaté, la Cour ne peut se baser sur des supputations. L’opposition malienne avait très peu délégués dans les bureaux de vote. Au niveau de l’URD, le postulat de départ n’est pas bon lorsque le candidat affirme qu’il ne peut y avoir 90% des voix pour un seul candidat et 10% pour le reste dans un bureau de vote. « Ce qu’il faut savoir c’est que l’électorat de 2002 n’est plus le même que celui de 2013 », précise Maà®tre Konaté. Lorsque le résultat de l’élection est validé par la Cour constitutionnelle, il est définitif et il y a dès lors très peu de possibilités de contestation. Pour Mamadou Diamoutani, président de la CENI, interrogé par RFI, les choses sont claires : « Nous avons un système de calcul du décompte des voix. Je pense que cela pourra servir, lorsqu’il s’agira de faire un contentieux » ». D’un autre côté, les observateurs sont tous unanimes sur la transparence du scrutin. Pierre Buyoya, le représentant spécial de l’Union Africaine à  Bamako et qui a validé le bilan des observateurs de l’UA précise que cela ne doit pas empêcher les candidats de faire un recours, en cas de contestation des résultats.

La Maison de la Presse défend Radio Klédu

La presse malienne est indignée de constater que des Partis politiques regroupés au sein d’un Front multiplient de plus en plus des critiques acerbes et non fondées contre Radio Klédu, dont le seul  «tort» est d’avoir publié des résultats partiels, par bureau et centre de vote, de l’élection du Président de la République. Sur ces entrefaites, la Maison de la Presse du Mali voudrait prendre à  témoin l’opinion nationale et internationale sur ce qu’elle considère comme un manque de fair-play total de la part de ceux qui accusent à  tort Radio Klédu, sachant bien qu’elle a été très professionnelle tout au long de cet exercice qui vise d’ailleurs à  conférer une plus grande crédibilité aux résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. Ceux qui lui en tiennent rigueur feignent d’oublier qu’ils se sont jadis fiés à  ses résultats quand ceux-ci les arrangeaient. En effet, il ne s’agit nullement d’une première, et jusqu’à  ce jour, cet exercice citoyen de Radio Klédu n’a jamais heurté les susceptibilités de qui ce que ce soit. Par ailleurs, face aux propos peu courtois voire mensongers utilisés par certains candidats à  la présidentielle, pour dénoncer ce qu’aucune loi au Mali n’interdit, la Maison de la Presse du Mali les appelle à  plus de sérénité, de responsabilité, de retenue et de sens de discernement, afin de préserver la cohésion sociale qui a caractérisé depuis son début le processus d’organisation de l’élection du Président de la République du Mali. Aussi, est-il utile de rappeler que, comme l’a toujours dit Radio Klédu tout au long de son émission, la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 28 juillet 2013 relève de la compétence d’autres institutions de la République, en l’occurrence la Cour Constitutionnelle. Il serait par conséquent bien bienséant d’attendre sagement la proclamation des résultats, et raisonnable de montrer plus de tenue dans nos comportements. Le Président ! Makan KONE

« Un deuxième tour est inévitable », dixit Soumaila Cissé

Un deuxième tour de la présidentielle au Mali est « incontestable et inévitable », a affirmé lundi à  Bamako Soumaà¯la Cissé, un des deux favoris du scrutin dont le premier tour dimanche s’est déroulé dans le calme et a été marqué par une forte mobilisation. Nous pensons qu’un deuxième tour est incontestable et inévitable au Mali, compte tenu des chiffres que nous avons », a déclaré M. Cissé lors d’une conférence de presse commune avec trois autres candidats dont les partis appartiennent à  une coalition qui s’était créée pour s’opposer au coup d’à‰tat du 22 mars 2012, le Front pour la démocratie et la République (F. Soumaila Cissé, 63 ans, ancien ministre des Finances et ex-dirigent de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), n’a cependant pas donné « les chiffres » dont il dit disposer. « Il faut rester serein pour le bien de tous », a-t-il ajouté. Ses déclarations surviennent après la publication dès dimanche soir par des médias maliens de premiers résultats non-officiels donnant une nette avance à  son principal rival, Ibrahim Boubacar Keà¯ta , 68 ans, ancien Premier ministre et cacique de la vie politique malienne. Ces médias affirmaient qu’il pourrait même l’emporter au premier tour devant les 26 autres candidats en lice. Modibo Sidibé, autre favori et ancien Premier ministre qui assistait à  la conférence de presse, a estimé qu’il fallait « que la sincérité des voix des Maliens soit respectée ». Dans un communiqué, le FDR « met en garde ceux qui à  l’intérieur et à  l’extérieur tentent de proclamer un candidat élu dès le 1er tour au mépris de la volonté du peuple ».Le premier tour s’est déroulé sans aucun incident majeur et a fortement mobilisé les électeurs. Le FDR salue cette mobilisation qui « est l’expression de la volonté collective du peuple malien de tourner la page de la profonde crise politique, institutionnelle et sécuritaire que le pays traverse depuis 2012″. Mais il dénonce « les dysfonctionnements, les ratés et les couacs qui ont privé des centaines de Maliens de prendre part au choix du prochain président de la République », au Mali et à  l’étranger, notamment dans les camps de réfugiés.

Va t-on vers un « Takokélen » ?

S’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, tout laisse à  penser que le « Takokélen » se profile en faveur du candidat du RPM Ibrahim Boubacar Keita. De prime abord, il serait en tête dans plusieurs régions comme Ségou, Kayes et même Sikasso, bastion électoral du Mali, o๠chacun des candidats s’est rendu pour courtiser l’électorat. Du côté de Mopti ou Djenné, autres bastions du nord, Soumaila Cissé, le candidat de l’URD serait lui en avance sur son rival du RPM. Natif de Tombouctou, Soumaila Cissé y a fait son lancement de campagne. Du reste, si les chiffres nous parviennent du RPM, il faut rester prudent jusqu’à  la proclamation définitive des résultats, donnée pour vendredi prochain . Malgré tout, les partisans d’IBK n’ont pas manqué de manifester leur joie dimanche soir. Au QG de campagne, l’ambiance était à  la fête.  » IBK est au dessus de 60% sur plusieurs localités, il n’y aura pas de 2è tour », précise un membre du staff de campagne, confiant. Des propos réitérés par des politiques proches du RPM… Ailleurs, d’autres informations nous parviennent. Toujours dimanche soir, un militant de l’URD affirme que les partisans de Soumaila Cissé, criaient eux aussi à  la victoire devant leur siège de campagne. Et ce lundi matin, la tendance nationale se serait renversée au profit du candidat de l’URD, autour de 40%, selon le bureau de l’URD et environ 35% pour IBK, des chiffres qui restent à  vérifier… Chacun cherche t-il à  tirer la couverture de son côté ? Les premières estimations, il est vrai donnent le ton. Mais sur Radio Kledu o๠les résultats ont été égrenés bureau de vote par bureau de vote par les animateurs, dimanche soir, le candidat IBK se place aisément en tête. Avec le plus souvent, 200 voix d’écart avec les autres candidats à  la présidentielle. L’euphorie était visible dimanche soir autour du QG d’IBK, au quartier du fleuve. Coups de Klaxons et cris des militants et sympathisants, laissaient penser à  une victoire prochaine. Que des résultats officiels proclamés par la CENI et la Cour constitutionnelle devront pourtant confirmer ou infirmer, en cas de deuxième tour. D’ici là , le mot d’ordre est à  la retenue.

Dioncounda salue le scrutin du 28 juillet (historique !)

« Je suis très satisfait des conditions générales d’organisation du scrutin. Je pense que de mémoire de Maliens, C’’est le meilleur scrutin qu’on organise depuis 1960 » a déclaré M. Traoré à  des journalistes après avoir voté à  Bamako. « J’ai voté pour le candidat qui m’a convaincu pendant la campagne », a ajouté le président Traoré, qui ne se présente pas au scrutin, sans dévoiler le nom de ce candidat. Il a appelé les 27 candidats du premier tour à  être « démocrates jusqu’au bout. En démocratie, C’’est la loi de la majorité: il faut accepter le résultat issu des urnes ». Sur ses 15 mois passés à  la tête de l’Etat, M. Traoré a dit qu’il pensait s’être acquitté de sa mission « le mieux possible ». « Et lorsque tout cela sera terminé, je serai très heureux effectivement de passer le témoin à  celui qui sera désigné par les urnes », a ajouté le président de transition. Dioncounda Traoré avait été désigné président par intérim après un coup d’Etat qui, le 22 mars 2012, avait renversé le président élu Amadou Toumani Touré, provoquant la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da, depuis chassés par une intervention armée étrangère initiée par la France. Peu après son arrivée au pouvoir, il avait été violemment agressé et blessé dans son bureau à  Bamako par une foule de partisans du coup d’Etat et du chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. Il avait dû aller se faire soigner en France o๠il était resté plusieurs mois en convalescence.

Premier bilan des observateurs nationaux du réseau APEM

De nombreux défis sont à  relever pour ce premier tour de l’élection présidentielle historique pour le Mali surtout en matière de participation au vote. Le POCE a assuré une veille et une observation citoyenne. 2 100 Observateurs Nationaux étaient déployés sur toute l’étendue du territoire. « La majorité des bureaux de vote ont ouvert à  l’heure indiquée (8h du matin ndlr). Une grande participation des citoyens au vote a été constatée, d’une manière générale. Cependant, des disparités existent entre les régions. A Kidal, 12,5 % des bureaux ont ouvert aux environs de 9H, en raison du réaménagement des bureaux pour des raisons de sécurité. Tandis qu’à  Bamako et Tombouctou les taux étaient respectivement de 56,7 % et 77 %» explique Ibrahima Sangho, président du réseau APEM et porte parole du POCE dans la déclaration préliminaire. Le POCE estime que le premier tour de l’élection présidentielle s’est passé dans de bonnes conditions. Les quelques dysfonctionnements constatés n’ont pas entaché sa sincérité, sa transparence et sa crédibilité, souligne le document. « D’autres disparités ont été constaté lors du scrutin, notamment l’utilisation de la même procuration qui a servi à  deux votes » souligne M. Sangho. Le pôle se dit satisfait de ce premier tout. Plusieurs motifs de satisfaction sont avancés par ces observateurs nationaux : « Le POCE a constaté le déroulement du scrutin dans un climat serein et apaisé. Il a constaté entre autres, le respect du code de bonne conduite par le NDI » poursuit M.Sangho. Le code de bonne conduite est un document destiné aux partis politiques et aux candidats pour les inciter à  observer certaines règles dans leur rapport avec les populations. Il a été signé par tous les candidats, selon Christopher Fomunyoh, directeur regional Afrique de la National Democratic Institute (NDI), « les Maliens doivent se féliciter de ces élections notamment du respect du code de bonne conduite signé par les candidats. J’ai pu constater la présence des délégués de partis politiques dans les bureaux de vote. Ceci est satisfaisant d’autant plus que l’engouement des Maliens est grande pour exprimer leur vote lors de ce scrutin ». L’observation continue La déclaration préliminaire du POCE sur le premier tour de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013 renferme des recommandations. Parmi elles, la relecture de la Loi électorale dans ses dispositions relatives à  la propagande électorale le jour du scrutin, au vote par procuration ou encore à  la moralisation de la délivrance des procurations aux mandataires ; le renforcement de la communication électorale ; la stabilisation définitive de la carte électorale plusieurs semaines avant le scrutin ; l’amélioration de la législation sur la période de précampagne entre autres. Le travail du POCE se fait en collaboration avec toutes les instances chargées du processus électoral au Mali, dont la Céni, le ministère de l’administration territoriale, la délégation générale aux élections (DGE) etc. Les Observateurs nationaux continuent leur observation jusqu’à  la proclamation des résultats et éventuellement pour le deuxième tour. Ils ont pu renseigner la plateforme Malivote sur le déroulement du scrutin du 28 juillet dans environ 1583 bureaux de vote consultable sur le site Internet www.malivote.com

Fin du vote pour le premier tour

18h 20 : Le premier tour de l’élection présidentielle 2013 s’est achevé il y a quelques minutes dans le calme. Aucun incident n’a été signalé, ni à  Bamako, ni à  l’intérieur du pays. La grande majorité des bureaux de vote a fermé ses portes à  18 heures précises, ne permettant qu’à  ceux qui se trouvaient encore dans la queue de voter. Les bureaux retardataires n’ont pas tous joué les prolongations. Ainsi, le centre de Boulkassoumbougou, dont la plupart des bureaux ont ouvert avec un retard de plusieurs heures a aussi fermé ses portes pour commencé le décompte des voix. Par contre, à  Doumazana, 17 bureaux sur les 73 sont restés ouverts jusqu’à  19heures pour permettre de rattraper un tant soit peu le retard accusé dans le début des opérations. Le dépouillement a commencé A Lafiabougou, le centre de l’Ecole Aminata Diop a commencé le décompte quelques minutes après la fermeture des 80 bureaux. Les assesseurs ont ensemble procédé au comptage des bulletins, puis à  la vérification de la conformité avec le nombre de votants. Le décompte des voix a commencé sous le regard vigilants des observateurs de la CEDEAO, de l’Union Européenne, de la République Sud-africaine, et bien d’autres. Les forces de sécurité sont également massivement déployées pour éviter tout débordement pendant et après le dépouillement. Le taux de participation à  ce premier tour promet d’être le plus élevé de l’histoire au Mali. Les organisations de la société civile qui ont mis en place plusieurs cadres de surveillance de e scrutin le saluent pour sa sérénité et pour les bonnes conditions dans lesquelles il s’est déroulé, malgré un contexte particulier dans le pays. 21h14 : Selon Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission CEDEAO, le scrutin s’est bien déroulé et sans heurts. Il s’est aussi félicité de l’œuvre des acteurs de la transition, pour arriver à  ce résultat et à  la tenue d’élections pour sortir de la crise. Hollande salue le bon déroulement de l’élection malienne François Hollande a salué cette nuit le « bon déroulement » de l’élection présidentielle au Mali, « marquée par une mobilisation importante et l’absence d’incident majeur ». « Cette élection consacre le retour du Mali à  l’ordre constitutionnel, après la victoire obtenue sur les terroristes et la libération du territoire », déclare François Hollande dans un communiqué diffusé par l’Elysée. « La participation sans précédent observée (dimanche) au Mali témoigne de l’attachement des Maliens aux valeurs démocratiques. C’est une chance et un symbole », ajoute François Hollande, cité par Reuters.

Ils ont voté dimanche

Accompagné de son épouse Assétou Thiam, Modibo Sidibé est arrivé vers 10h au Groupe scolaire Le Progrès de Faladjé en commune VI. Sous les acclamations de la foule, il a voté au bureau n°12 :  » Ce dimanche est un grand jour pour la démocratie et les Maliens sont sortis massivement pour voter. Mais je pense aussi à  ceux qui ne pourront pas voter mais qui restent des citoyens à  part entière, a t-il déclaré très ému. Il est important que chacun connaisse ses droits et accomplisse son devoir. En dépit des difficultés, chacun doit être libre de voter pour le candidat de son choix et j’espère que tout se déroulera dans le calme et sans violence », a déclaré Modibo Sidibé Dramane Dembélé a voté ce matin vers 10h au bureau de vote de l’école fondamentale de Faladje Sokoro. « Je suis très content, C’’est dans ce quartier que J’ai passé mon enfance. Je viens de voter et je vois que tout se passe bien ici dans ce centre de vote. Je souhaite la même chose partout. J’invite tous les compatriotes présents au Mali et ailleurs de sortir massivement pour voter pour le projet de société qui leur semble le mieux », a déclaré le candidat de l’Adema. C’est aux alentours de 10h qu’Ibrahim Boubacar Keita est arrivé au bureau de vote de Sébénicoro à  l’école AB pour accomplir son devoir citoyen. Accompagné de son épouse, il a voté devant ses militants et sympathisants, mais, le candidat du RPM, n’a pas pu faire de déclaration tant la foule était nombreuse à  sa sortie du bureau de vote. Le candidat de l’URD a voté ce matin vers 9h15 à  l’école Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou au bureau de vote n°25. Il s’est dit confiant surtout par rapport à  l’affluence constatée dans les bureaux de vote. Mais cette fois, le candidat n’a pas fait cas des cartes NINA non distribuées et qui avaient fait l’objet d’inquiétudes. Le candidat du Rassemblement pour le Développement du Mali (RpDM), l’ancien premier ministre, Cheick Modibo Diarra a accompli ce matin son devoir citoyen dans le bureau de vote n°1 du groupe scolaire Souleymanebougou sur la route de Koulikoro. Le candidat qui est arrivé sur les lieux à  8 heures 5mn était le premier à  voter. Il était accompagné pour la circonstance de son épouse qui a également voté dans le même établissement mais dans un bureau de vote différent. Cheick Modibo Diarra a aussi appelé les autres candidats à  jouer la carte de l’apaisement après la publication des résultats et à  s’abstenir à  toutes déclarations incitant à  la violence.

Actualité : Journée électorale au Mali (fil d’actualité)

8h: Le jour J est arrivé! Les Maliennes et les Maliens sont aux urnes ce 28 juillet pour le premier tour de la présidentielle. Ils sont environ 6.900.000 à  être appelés pour choisir le président de la république pour les cinq prochaines années. 10h: Les principaux candidats ont voté dans la matinée, entourés de leurs proches et assailli par la presse nationale comme internationale, massivement mobilisée pour ce scrutin historique. Ibrahim Boubacar Kéà¯ta du RPM, Soumaà¯la Cissé de l’URD, Modibo Sidibé du FARE ont voté à  Bamako, respectivement à  Sébénikoro, Badalabougou et Faladié. Le candidat Dramane Dembélé de l’Adéma-PASJ a exécuté son devoir civique à  10H05 environ à  l’école fondamentale de Faladié Sokoro dans le bureau Numéro 18. « Je suis très content, C’’est dans ce quartier que J’ai passé mon enfance. Je viens de voter et je vois que tout se passe bien ici dans ce centre de vote. Je souhaite la même chose partout. J’invite tous les compatriotes présents au Mali et ailleurs de sortir massivement pour voter pour le projet de société qui leur semble le mieux. Je félicite et remercie les autorités de la transition pour la tenue de cette élection dans le calme et dans la paix ». Le centre de vote de l’école de Faladié Sokoro compte 26 bureaux de vote. « Il y a de l’affluence depuis 8H00, nos bureaux de vote ont ouvert. A 7H, les assesseurs et les présidents des bureaux étaient déjà  présents, suivis des forces de l’ordre qui ont encadré la distribution du matériel de vote installé dans tous les bureaux aux environs de 7H30-7H45 » explique Mme Somboro Cécile Arama, coordinatrice du centre. Sur la rive gauche, la situation n’est pas différente. Dans les centres de l’Hippodrome ou encore de Missira, il etait difficle de se frayer un chemin pour se mettre au rang. Cette grande affluence commence depuis la porte de ces centres de vote. Le président de l’assemblée nationale Younoussi Touré par intérim a votédans le centre de l’Hippodrome qui compte 39 bureaux de vote. 11heures: Au nord du Mali, les électeurs sont également massivement mobilisés. A Kidal, quelques centres seulement ont pu ouvrir. A Gao, il y a foule devant les bureaux de vote. Il faut noter que pour la première fois, les cartes d’électeurs ont été remplacées par des cartes biométriques avec un numéro d’identification (carte NINA). Selon les autorités maliennes, le taux d’enlèvement des cartes a dépassé les 80%. il faut rappeler que près de 500 000 électeurs potentiels n’ont pas pu être recensés et donc ne pourront pas voter ce dimanche. A l’étranger, on vote aussi. Mais avec des fortunes diverses. Avec le fichier biométrique, plusieurs aspects du vote ont changé notamment, le retrait des cartes d’électeurs qui n’est plus possible le jour du vote « avant C’’était possible le jour du vote de retirer sa carte d’électeur mais avec la carte NINA tout est fait en avance. Ce matin nous avons rencontré des électeurs qui souhaitaient retirer leurs cartes sur place, ce qui n’est pas possible » ajoute Mme Somboro. Alors qu’en Côte d’Ivoire, la satisfaction est de mise à  la mi-journée, à  Marseille, dans le sud de la France, les Maliens sont mécontents. Aucun des 300 membres de la communauté malienne de Marseille n’a en effet reçu sa carte d’électeur. Pour manifester leur colère, les Maliens de Marseille ont organisé un vote fictif devant le consulat, avec de fausses cartes d’électeurs. Une geste symbolique pour rappeler que leurs droits civiques n’ont pas été respectés. Toujours en France, à  Montreuil, les électeurs ont fermé les bureaux pour protester contre l’absence des leurs cartes d’électeurs. Aucune opération n’a commencé dans cette localité qui compte environ 7000 votants. Sécurité renforcée Sur toute l’étendue du territoire, les forces de sécurité ont été massivement déployées pour assurer la sécurité du scrutin. A Gao comme à  Tombouctou et Kidal, les unités de la MINUSMA, de l’opération française Serval et de l’Armée Malienne opèrent des patrouilles dans les rues. Devant les centres de vote,les électeurs doivent montrer leur carte NINA pour entrer. 12heures GMT: Début du vote à  Washington. Les opérations de vote ont bien demarré dans les deux bureaux de vote situés dans les locaux de l’ambassade a Washington DC. Les électeurs viennent progressivement. D’autres bureaux de vote sont disponibles dans les villes de Philadelphie, Atlanta, Houston, Cincinnati et Chicago. Le chef de la mission d’observation de l’Union européenne, Louis Michel, s’est rendu en milieu de journée à  Kidal. « Je voudrais quand même mettre l’accent sur le travail remarquable qui a été réalisé » a t-il déclaré au cours de sa visite éclair. Il a également fait savoir que dans le cas de Kidal, une partie des difficultés administratives pouvaient aussi s’expliquer du fait des importants mouvements de réfugiés dans la région. 16h : L’affluence se poursuit dans les bureaux de vote. Au lycée Mamadou Saar de Lafiabougou, il y avait 259 votants sur 468 au bureau de vote n°10; 435 sur 469 au bureau n°4. Boubacar Samaké, chef du bureau 31 se dit confiant et a déclaré qu’à  leur niveau, les gens étaient massivement sortis pour voter. Au Mali, le taux de participation a toujours oscillé autour de 35%. Suivez l’actualité électorale toute la journée avec nos reporters sur le terrain

Elections 2013 : on vote et « tout se passe bien »

« Pour l’instant, tout se passe bien ». Khadidiatou Kampo vient de voter au centre sis dans le complexe scolaire Mademba Sy de Kalabancoro Plateau. « Je n’ai rencontré aucun problème pour voter. J’avais ma carte depuis longtemps alors ça ne m’a pris que quelques minutes » continue-t-elle. Les quelques 22 000 bureaux de vote reçoivent depuis ce matin les électeurs pour le premier tour de la présidentielle. Près de sept millions de maliens se rendent aux urnes ce 28 juillet pour un scrutin qui doit mettre fin à  la crise politico sécuritaire déclenchée en 2012 par une rebellion armée au nord du pays et un coup d’état qui a renversé le pouvoir légitime d’Amadou Toumani Touré. Dans l’ensemble, à  Bamako comme dans à  l’intérieur du pays, le scrutin a commencé dans de bonnes conditions. Le matériel électoral a été acheminé à  temps vers la quasi totalité des centres de vote et les électeurs semblent répondre à  l’appel des autorités à  la mobilisation pour une forte participation à  ce scrutin. Dans la plupart des centres, l’affluence est au rendez-vous. Les retardataires scrutent les listes pour trouver leurs bureaux de vote tandis que les files s’égrainent tranquillement. Selon les électeurs le temps d’attente n’est pas très long pour accéder au bureau. Nouhoum Cissé , notable de Kalabankoro, a ainsi passé moins d’une demi-heure dans la queue avant de voter. « Les gens sont très corrects, il n’y a pas de problème. j’ai demandé à  un jeune assesseur d’ôter ses écouteurs pour être plus attentif à  ce qui se passe devant lui. A part ça, il n’y a rien qui cloche » témoigne-t-il avec à  ses côtés ses amis venus avec lui accomplir leur devoir citoyen. « Moi, je n’ai pas pu effectuer mon transfert sur Bamako », déplore Modibo Goà¯ta, recensé à  Yorosso. Il ne pourra donc pas voter mais a tenu à  accompagner des amis ce matin. La sécurité veille au grain pour assurer que tout se passe dans la quiétude. Devant le centre de l’école Birama Balo de Baco Djicoroni, on filtre les entrées. « Nous exigeons la présentation de la carte NINA pour avoir accès à  la cour. Cela nous permet de désengorger la cour et d’éviter aussi que des badauds viennent perturber les votants » affirme un agent de sécurité. Dans la cour du commissariat du 15ème arrondissement situé non loin de là , une unité de MINUSMA est en alerte pour réagir en cas de débordement et garantir la quiétude en cette journée. Quelques couacs A l’école fondamentale de Kalaban Coura en commune V, il n’y a pas moins de 75 bureaux de vote. Ici, on a accusé du retard dans le démarrage à  cause de l’absence de certains présidents de bureau de vote, de même que les assesseurs et les délégués de partis politiques. Dans certains Bureaux, on peut voir 5 ou 8 délégués de partis. Par ailleurs, les listes des électeurs n’étaient pas affichées à  l’heure à  l’entrée de certains bureaux de vote. Selon un délégué Ceni, au BV 7, « tout n’était pas prêt, manque de stylos pour les assesseurs, absence de certains délégués ». Pour un observateur de l’association des jeunes avocats, son constat à  la sortie du BV 7 est que certains agents ne sont pas bien formés ainsi du matériel manque. Le Groupe scolaire de Niamakoro compte 39 bureaux de vote. Pour Youssouf Sangaré, président du centre de vote, le 39è BV a ouvert en retard parce que l’équipe n’était pas en place. « J’ai dû appelé la mairie pour qu’elle nous envoie une autre équipe. » a dit-il indiqué. Par ailleurs, certains électeurs ont des difficultés pour retrouver leur bureau de vote. Mais à  l’entrée du centre de vote de Kalaban Coura, un agent de la commission électorale muni de son ordinateur vérifie et indique le lieu de vote à  ceux qui viennent vers lui. Dans les régions, aucun problème majeur n’a été signalé. Les bureaux de vote de Gao, Tomboucou et Kidal ont ouvert et les populations se déplacent massivement. 27 candidats sont en lice pour ce premier tour de la présidentielle. Malgré des difficultés logistiques et des craintes pour la sécurité dans le nord, en l’occurrence Kidal, le scrutin a été maintenu. la communauté internationale suit de très près le déroulement du processus électoral qui doit sortir le pays de la crise en le dotant d’institutions légitimes.

Election 2013 : les déplacés à Bamako ne pourront pas tous voter

A Bamako, les déplacés dans les camps et ceux hébergés par les familles sont nombreux. Dans les foyers, ils sont chez des tantes, des oncles ou chez des sœurs ou frères. La guerre a laissé sur eux, une tâche indélébile. Le jour du scrutin présidentiel fixé au 28 juillet est une réjouissance pour plus d’un. Vêtu d’un grand boubou basin de couleur violette, le pas pressant, Seydou Diouara vit dans cette famille du quartier Baco Djicoroni depuis un peu plus d’un an. Agé d’environ 60 ans, il est originaire de la ville de Kayes mais a vécu à  Gao pendant plus de 30 ans. Il y a construit une maison, demeure qu’il a dû quitter pour se rendre chez son frère à  Bamako avant que le calme ne revienne à  Gao. « Je vis à  Gao depuis 1978. J’y ai même été élu au conseil communal pendant 18 ans. J’y ai épousé ma femme et je m’y suis installé Avec la situation sécuritaire, J’ai été obligé de quitter momentanément car je vais y retourner » explique-t-il. « Mon recensement s’est effectué à  Gao. Les autorités ont facilité le retrait des cartes NINA. Ainsi, J’ai pu confier les récépissés à  une connaissance qui se rendait à  Gao afin qu’elle puisse récupérer ma carte et celles de certains membres de ma famille. J’en suis fier. Au total, j’attend six cartes NINA. Elles ont déjà  été retirées. Ce scrutin est très important pour le Mali, nous avons tout à  y gagner. Ce n’est pas seulement un pays tombé mais C’’est un pays tombé sans institution. Il faut que les élections aient lieu tout de suite. Tout est à  négocier après » confie Seydou Diouara, père de famille arrivé à  Bamako après l’attaque de la ville de Gao en avril 2012. Tout le monde n’a pas sa carte NINA A quelques pas de là , dans le quartier Djicoroni Para, Aà¯cha Cissé, âgée de 20 ans est originaire de Tombouctou. Elle ne pourra pas voter car elle n’aura pas sa carte NINA. Elle est arrivée à  Bamako pour pouvoir poursuivre ses études : « je suis la seule personne instruite dans ma famille. Quand la guerre a commencé, mes parents ont jugé nécessaire de m’envoyer chez mon oncle ici à  Bamako pour continuer les cours. Je me suis inscrite à  l’ECICA (Ecole Centrale D’Industrie et du Commerce d’Administration) dans la filière secrétariat de Direction pour le diplôme de Brevet de Technicien (BT) » éclaire-t-elle. Elle mesure environ 1,60 mètres, jeune fille frêle et très souriante, Aà¯cha nous accueille au salon. Une dame âgée d’environ 50 ans s’y repose couchée sur une natte à  même le sol. C’’est avec le sourire et un air pensif qu’Aà¯cha parle son vote qui probablement ne se fera pas. « J’aurai voulu voter cette année. Cela me fait mal de ne pas pouvoir le faire. Je n’ai eu personne qui vient de Tombouctou pour qu’elle puisse retirer ma carte d’électeur là  bas. Je n’ai pas d’autre moyen sinon J’aurai vraiment voulu être à  Tombouctou en ce moment pour accomplir ce devoir citoyen » se désole-t-elle. Le taux de distribution des cartes NINA sur toute l’étendue du territoire national s’élève à  plus de 70 % selon les chiffres du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Aucun pourcentage pour la situation de retrait des cartes des déplacés n’est connu.