Fespaco 2017 : Haut les couleurs du Mali !

Pas moins de sept films représentent le Mali pour la compétition officielle de la 25è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui  se tient du 25 février au 4 mars 2017. Parmi lesquels, un sérieux prétendant à l’Étalon d’or.

« Wulu », le chien en bambara, est le titre du long métrage malien en compétition pour cette 25è édition du FESPACO. Réalisé par le franco-malien Daouda Coulibaly, c’est le seul film malien de la sélection long métrage en course pour l’Étalon d’or, la récompense suprême de ce grand rendez-vous du cinéma africain. Six autres films sont en compétition au nom du Mali dans les autres sections de la compétition officielle (court métrage, documentaire, films d’écoles de formation, séries). Il s’agit entre autre de la série télévisée « Bamako la ville aux trois caïmans » de Aïda Mady Diallo, du documentaire « Les héritiers de la colline » de Ousmane Samassekou et du court métrage « Les mains d’or » de Sambade Hawa Aliou N’Diaye.

Une chance de gagner « Le Mali peut compter sur « Wulu » car c’est un film qui a une qualité technique intéressante », estime Moussa Ouane, directeur sortant du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM). En salle en 2015, « Wulu » a été tourné entre le Sénégal et le Mali avec le comédien Ibrahim Koma et la chanteuse Inna Modja. Ladji, le héros du film, est, selon le réalisateur, le portrait d’une jeunesse qui travaille, qui est sérieuse, qui se débrouille avec ses propres moyens et que l’on envoie, d’une certaine manière, à l’abattoir.

Panorama Aux 105 films retenus pour les différentes sélections de la compétition officielle, s’ajoutent 34 longs métrages choisis pour être projetés dans le cadre du panorama hors compétition, dont deux films maliens : « Koussaw » d’Ibrahima Touré et « L’ombre de la folie » de Boubacar Gakou. Récemment doté d’un fonds de soutien, l’industrie du cinéma du Mali se prépare à reprendre la place qui est la sienne. « Bientôt nous allons pouvoir produire entre 10 à 15 films par an au lieu d’un seul chaque deux ans. Vous verrez, nous prendrons la place du Nigéria », assure Monsieur Ouane.

Le Fespaco 2017 a pour pays invité la Côte d’Ivoire. Le grand voisin du sud du Mali présentera ses potentialités dans tous les secteurs, à commencer par le cinéma.

 

 

Wulu, le long métrage Malien en compétition au Fespaco 2017

Le long métrage de Daouda Coulibaly, réalisateur Franco-malien est le seul film malien parmi les vingt en compétition au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO 2017).

Sorti en 2015, « wulu » qui signifie « Le chien » en bambara est le titre du long métrage du célèbre réalisateur Franco-malien, Daouda Coulibaly. Qualifié d’ «incontournable » par l’industrie du cinéma à travers le monde et au Mali, Wulu est le seul film en compétition dans la section long métrage de la 25ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) prévue du 25 février au 4 mars 2017. Connu pour ses courts métrages, Il était une fois l’indépendance et Tinyè So (« La maison de la vérité », en bambara), Daouda Coulibaly n’est plus à présenter dans le milieu. « Il est bourré de talent. Il adore le cinéma. C’est sa passion », explique Moussa Ouane, Directeur Général sortant du Centre National de Cinématographie du Mali (CNCM).

Scarface malien. Le film parle de Ladji, un jeune qui cherche à s’en sortir et va en trouver le moyen en entrant dans le crime organisé. Pour l’auteur, le titre est une référence « au N’tomo qui est une initiation que l’on pratique au Mali. Le niveau du chien est le dernier des cinq niveaux qui nous permet de valider l’initiation », a-t-il confié à notre confrère RFI. Wulu a été tourné entre le Sénégal et le Mali avec le comédien Ibrahim Koma et la chanteuse Inna Modja. Dans le film, le réalisateur revient également sur le trafic de drogue dans le nord du Mali qui a contribué au déchirement du pays et au financement du terrorisme. « Il y a un trafic de cocaïne qui s’est installé depuis les années 2000 dans la région de l’Afrique de l’Ouest et les sommes engendrées sont considérables. L’affaire d’ « Air cocaïne » (mentionnée dans le film) c’est cinq à six tonnes de cocaïne transportée, ce qui représente des millions d’euros et est susceptible de déstabiliser n’importe quel pays », estime Daouda Coulibaly.