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Musulmans en marche ! 10000 manifestants à Bamako pour protester contre le code de la famille

La marche de samedi dernier, a constituée un véritable levée de bouclier pour les milliers de fidèles musulmans qui ont parcouru (à  pied) la longue distance comprise entre la Bourse de travail et le Monument de la paix. Dans leur déclaration, ils demandaient au Président de la République de ne pas promulguer le code en sa forme actuelle. L’ultimatum devient une marche contre la loi « Nous nous opposons à  ce code jusqu’au bout ! », « Tout sauf la caution des musulmans », ou encore « nous voulons notre religion, nous voulons nos valeurs sociétales, laissez-nous à  nous-mêmes !», pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants ce samedi 15 Aout. En effet, depuis le 4 août dernier, l’adoption du nouveau code de la famille et des personnes est devenue une réalité. Suite à  ce vote par l’Assemblée Nationale, le milieu musulman ne cesse de s’agiter afin que la promulgation dudit code ne voit jamais jour. C’est en quelque sorte une invective lancé au président de la République. Au nombre des actions posées, il faut noter le grand meeting animé le dimanche 9 août dernier au siège du Haut conseil islamique, qui avait pour but d’inviter le président de la République à  ne pas le promulguer le code. Vendredi dernier, les prêches se sont multipliés sur l’ensemble du territoire national pour fustiger le code des personnes et de la famille. Ainsi, avec les milliers de manifestants, l’avenue empruntée était noire de monde. On pouvait lire sur les pancartes et les banderoles confectionnées à  cet effet : « Non au nouveau code ! ATT : le Satan ! Non à  un code féministe et libertin, nos valeurs ancestrales et religieuses nous suffisent… » Lors de la marche, les leaders religieux se sont indignés du comportement des élus nationaux qui, disent-ils, peut être assimilé à  de la provocation. Au terme de la marche, des milliers de fidèles ont pris part à  la marche et réitéré des bénédictions pour le pays en proférant des malédictions ouvertes à  l’endroit des députés, le Gouvernement et même le président de la République. Une position ambigue? Mais ce qu’il convient de souligner et qui s’avère nettement paradoxal, est que le Haut-Conseil Islamique avait ses représentants dans la commission qui a élaboré le texte du code. Ont-ils, ces représentants de la haute instance musulmane, failli a leur mission, ou n’ont-ils pas été entendus ?

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