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Diouncounda courtise les religieux

Le président de l’Assemblée nationale (non moins candidat aux primaires de son parti pour les élections présidentielles de 2012), tente de redorer son blason auprès de la communauté religieuse musulmane et chrétienne. Dioncounda Traoré sait qu’il lui faut sérieusement travailler son image après les coups encaissés suite au vote du Code de la famille et des personnes. En s’attirant les foudres des confessions religieuses, notamment musulmanes dans l’affaire dite de ce code, le président de l’Assemblée nationale était devenu persona non gratta dans beaucoup de milieux religieux. la conquête de l’électorat musulman Depuis quelques mois, l’homme politique tente de se remettre sur selle en multipliant des contacts avec le monde religieux. On se rappelle qu’il y a quelques semaines, il prenait part à  la rencontre des Oulémas de l’Afrique de l’ouest sur la paix, organisée à  Bamako par le Haut conseil islamique. En début de ce mois, le candidat aux primaires ADEMA pour les présidentielles, était à  Nioro du Sahel. Objectif, nous rapportent des sources informées, «Â implorer le pardon du Chérif du Nioro après des mois de forte tension après le vote du Code. Le leader religieux, qui a une forte influence sur l’opinion musulmane, n’avait pas caché sa colère face à  la caution de l’Assemblée à  cette loi. En organisant «Â la riposte », il avait dépêché une mission, conduite par son fils, dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, afin, disait-il d’expliquer «Â le complot en cours contre l’Islam » dans notre pays. Depuis lors, les relations entre les deux hommes étaient devenues très tendues. Aux dernières nouvelles, des informations nous précisent que «Â la hache de guerre a été définitivement enterrée ». En obtenant donc «Â le pardon » du Chérif, Dioncounda Traoré peut se sentir heureux à  quelques mois des consultations électorales de 2012, o๠le soutien et la bénédiction des leaders religieux sont importants aux yeux des hommes politiques maliens. «Â Il faut la tolérance » La présidence qui lui est accordée pour cette 4ème édition de la Conférence internationale sur le dialogue islamo-chrétien était une autre opportunité. Que le président de l’Assemblée nationale n’avait pas l’intention de rater pour renforcer son offensive de charme auprès des confessions religieuses. Un coup politique réussi, selon de nombreux observateurs, après un discours plein de sagesse qui prône «Â la tolérance ». Dans un discours de huit minutes, le président de l’Assemblée l’a utilisé 7 fois. «Â Sans la tolérance, nous ne pouvons rien réussir. Aucun pays ne peut prétendre au développement, sans cette vertu. Dans de nombreux pays, notamment sur le continent africain, l’absence de tolérance a provoqué l’instabilité et la haine. Nous devons tout faire éviter ce scénario », a conseillé Dioncounda Traoré devant plus de 400 invités venus de 14 pays de tous les continents. C’’est donc en prêcheur que le président de l’Assemblée nationale a donné ce samedi 9 juillet le coup d’envoi des travaux de cette importante rencontre islamo-chrétien. Son discours, qui a visiblement conqui le C’œur des centaines de chrétiens et de musulmans, avait des allures d’une offensive de réconciliation. Comment conquérir le C’œur des représentants des communautés religieuses ? C’’est aujourd’hui tout le défi de Dioncounda Traoré après l’ «Â affaire du Code de la famille ». Et à  quelques mois des consultations électorales de 2012, cette sortie publique lui a tout à  fait réussi.

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