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Sommet de la CEDEAO à Dakar : la transition malienne maintenue à 12 mois

Pour le président sénégalais Macky Sall, hôte du sommet extraordinaire de la Cédéao qui s’est tenu à  Dakar sur les crises malienne et bissau-guinéenne :  » La situation n’évolue de manière positive au Mali ». l’attitude de défiance des deux juntes militaires nous amène à  faire un pas supplémentaire vers la mise en œuvre des décisions de notre organisation ». «Â  Sanctions » La déclaration de Macky Sall a donné le ton de la conférence. En présence d’une dizaine de chefs d’Etat, dont l’ivoirien Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, le burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise ou encore la libérienne Ellen Johnson Sireaf, la conférence a très clairement signifié son engagement à  maintenir les organes de la transition, dont le président en intérim Dioncounda Traoré. Sous peine de sanctions. «La prorogation à  douze mois de la durée de la transition est maintenue, les organes de la transition y compris le président de la République par intérim, restent en place durant la même période. Et toute personne qui tentera d’entraver le retour à  la normalité constitutionnelle, s’exposera à  des sanctions sévères. « Une force si le Mali en fait la demande « La conférence instruit la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de préparer la force en attente de la Cédéao en vue de son déploiement immédiat dès que le Mali en fera la demande ». Cette décision intervient après les récentes conclusions du Sommet d’Abidjan du 26 avril dernier, qui avaient stipulé l’envoi d’une force de 600 hommes pour sécuriser la transition à  Bamako. Ce qui n’avait pas été approuvée par la junte. Violation de l’Accord cadre, ingérence, pressions de la CEDEAO, avaient été les sentiments parmi la population malienne. Que va-t-il se passer le 17 mai à  l’issue des 40 jours du président intérimaire Dioncounda Traoré ? Ce dernier, dans son discours du 1er Mai, avait affirmé ne pas vouloir faire un jour au-delà  des 40 jours. Sa présence au sommet de Dakar démontre clairement que la décision finale ne lui appartient pas. Et en dépit des avertissements de l’ex junte. Faut-il craindre de nouvelles tensions à  Bamako à  l’issue du délai constitutionnel ? Les Maliens retiennent leurs souffles.

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