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MNLA : jusqu’où?

Le Mnla fait encore parler de lui. Après avoir bu le calice jusqu’à  la lie suite à  la chasse dont il a fait l’objet, en juin 2012, par ceux-là  mêmes avec qui il avait pactisé contre le Mali (le Mujao), le groupe indépendantiste se remet en selle. Et ce, en faisant de Kidal sa base privée, disons sa chasse gardée. En effet avant l’intervention française, le groupe n’était que l’ombre de lui-même. Seuls les groupes islamistes Ançar dine et Mujao dictaient leur loi au nord du Mali. Curieusement après la déroute de ces groupes, le Mnla s’est retrouvé maà®tre de Kidal. Et Comment ? La question vaut la peine d’être posée et mérite une réponse sans ambigà¼ité. « Il y a anguille sous roche » Le retour en grâce du Mnla n’est pas sans intriguer les Maliens qui se demandent pourquoi un groupe de bandits, loin d’être représentatifs des Touarègues, peut se payer le luxe d’occuper une partie du pays et avoir l’outrecuidance d’interdire son accès aux militaires. Et se perdre en élucubrations sur fond de propagandes sur les chaà®nes internationales dont RFI surtout et France 24. Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on. Quel est donc ce feu qui a donné la fumée Mnla ? Sans hésiter, beaucoup de Maliens désignent la France qui a bloqué les militaires maliens aux portes de Kidal après les succès de Tombouctou et de Gao. l’absence d’une position claire française et sa volonté de sécuriser les élections par des militaires français le cas échant, ont fini de convaincre les Maliens sur une espèce de duplicité du pays de François Hollande. En plus d’interdire l’accès de Kidal aux militaires maliens, le Mnla a le toupet de commettre, depuis quelques jours, des exactions à  l’encontre d’autres Maliens. Comble de l’audace, ils ont arrêté des Maliens sur leur propre territoire sous prétexte qu’ils sont des espions à  la solde du Mali. Une attitude pour le moins révoltante et provocatrice. Mais curieusement qui laisse de marbre une certaine opinion internationale prompte à  pousser des cris d’orfraies pour dénoncer de prétendues exactions des militaires maliens. A tirer sur la queue de l’âne, il y a des limites. Trouver vite une réponse à  cette question éviterait d’ouvrir la boà®te de Pandore. Les amis, soutiens et autres parrains du Mnla sont avertis !

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