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Adéma/PASJ : Une conférence nationale très attendue

Prévu pour ce mois de mars, le Congrès de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ) va finalement se tenir les 25 et 26 mai 2015. Ainsi en a décidé le comité exécutif du parti à  l’issue de sa réunion extraordinaire du 18 mars dernier. La raison évoquée par le comité exécutif pour justifier ce report est le souci de se conformer aux textes du parti. En effet les textes précisent que les statuts et règlements du parti doivent être envoyés aux sections 15 jours avant le congrès. Un point par rapport auquel le comité exécutif n’était pas en règle. En attendant ce congrès tant entendu, le parti tiendra demain samedi 28 mars 2015 une conférence nationale. Elle sera certainement l’occasion d’aplanir certaines difficultés et mettre tirer les choses au clair dans dans la perspective du congrès. Un parti qui doit retrouver son souffle Le report du congrès, au-delà  des raisons liées aux textes, laisse transparaitre les difficultés que connait le parti de l’Abeille depuis un certain temps. Il n’est un secret pour personne que la qualité du miel produit par la Ruche laisse à  désirer depuis quelques années. Après avoir dirigé le pays de 1992 à  2002 sous la houlette du président Alpha Oumar Konaré, le parti historique va soutenir sans faille le candidat indépendant Amadou Toumani Touré, élu président de la République. Ce compagnonnage a duré jusqu’à  la chute de dernier en mars 2012. Peu avant, le parti faisait face à  un problème. L’absence d’un leader charismatique de la trempe d’Alpha Oumar Konaré pour défendre ses couleurs à  la présidentielle initialement prévue en avril 2012. Le choix porté sur le président de l’Assemblée nationale et président du parti d’alors, Dioncounda Traoré était loin de faire l’unanimité. Une frange du parti proposait même la candidature d’un élément extérieur comme candidat du parti. Une option qui n’a pas n’a pas pu passer à  l’Adéma/PASJ qui avait déjà  déclaré de façon péremptoire que le candidat viendrait de ses rangs. Après le coup d’Etat du 22 mars, Dioncounda devenu entre-temps président de la République, grâce aux dispositions constitutionnelles, ne pourra pas se présenter à  l’élection présidentielle de 2013. En effet l’accord-cadre du 6 avril 2012 interdisait aux acteurs de la transition comme ceux du gouvernement et de la junte ainsi que le premier ministre de se présenter à  la présidentielle. Une présidentielle aux conséquences désastreuses Pour le scrutin présidentiel de 2013, les Rouges et Bancs jettent leur dévolu leur sur le jeune Dramane Dembélé au grand dam de la vieille garde du parti. Cette désignation va porter un coup à  la cohésion de l’Adéma/PASJ. Cela se justifiera lors du premier de l’élection o๠le candidat de l’Adéma/PASJ se arrivera troisième avec 9,6% derrière Ibrahim Boubacar Kéita et Soumaà¯la Cissé. Comme pour protester contre le manque de soutien à  son endroit, Dramane Dembélé décide de soutenir IBK au grand mépris de la consigne du front du refus du putsch de 2012 regroupé au sein du FDR. Coup de tonnerre dans la Ruche. La suite ne sera pas fameuse pour le parti qui se fragilise davantage à  la faveur des clivages nés à  cette occasion. Le président intérimaire du parti, Iba N’Diaye , qui avait dès lors suspendu ses activités au sein du parti, quitte finalement fin 2014 pour déposer ses valises à  l’Union pour la République(URD) de Soumaà¯la Cissé. Il sera suivi quelques après par le président du Haut conseil des Collectivités Oumarou Ag Mohamed Ibrahim parti au Rassemblement pour le Mali(RPM), parti au pouvoir. Après son échec aux primaires, Sékou Diakité avait quitté en juin 2013 la Ruche pour aller à  la Convergence pour le développement du Mali (Codem)de Poulo. Dans cette atmosphère pour le mois délétère dans la Ruche, il urge de proposer une thérapie de choc reprendre du poil de la bête. Voilà  l’équation que la conférence nationale de ce samedi doit tenter de résoudre en attendant le congrès du mois de Mai.

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