Le voile se lève. Depuis dimanche, les réseaux sociaux bruissaient des événements survenus dimanche à Bounti, un village dans le centre du Mali. Selon plusieurs témoignages, une frappe menée par un hélicoptère non-identifié a fait plusieurs victimes civiles (une vingtaine) au cours d’un mariage. Les regards soupçonneux se sont tournés vers l’armée malienne et les forces étrangères sans pour autant en accuser aucun des deux nommément. Deux jours après, La France, dont la force anti-terroriste Barkhane a mené la frappe a commenté et réfuté la « bavure ». Une patrouille d’avions de chasse a « neutralisé » des dizaines de djihadistes préalablement repérés après une opération de renseignement de plusieurs jours, a-t-il indiqué l’état-major français à l’AFP. « Les informations relatives à un mariage ne correspondent pas aux observations effectuées », a-t-il dit. « Il ne peut y avoir de doutes et d’ambiguïté, il n’y avait pas de mariage. C’est une frappe menée après un processus particulièrement formel et multipartite sur un groupe armé terroriste pleinement identifié, après un recoupement d’informations, des attitudes, une posture, sur une zone caractérisée », a dit une source militaire française proche du dossier cité aussi par l’AFP. Les autorités maliennes n’ont pour l’heure pas encore réagi.
Mali – Barkhane : la France annonce la neutralisation de terroristes, des villageois évoquent des victimes civiles
Publié le 05.01.2021 à 18h33 par Journal du Mali

Tags : barkhane | bavure | frappe | morts civils
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