Elles résistent, brisent le plafond de verre, dirigent des entreprises, s’engagent pour faire bouger les lignes, font briller le Mali sur le plan sportif ou artistique. Par leur courage ou leur créativité, ce sont des femmes qui inspirent. Une édition spéciale en ce mois de la femme, rend hommage à 50 figures féminines qui portent les couleurs du Mali au delà de ses frontières. Parmi elles, Djenebou Danté.
Le 23 mars 2021, l’athlète Djenebou Danté a lancé son association pour accompagner les jeunes aspirantes sprinteuses à faire carrière. Aux DD de ses initiales il faut en ajouter deux. Elle a en effet choisi de nommer son association 4D, pour « Djenebou Danté pour le développement durable ». Valeur sûre du sprint malien, même si elle n’a pas toujours pu donner forme à ses ambitions continentales ou olympiques, elle veut former et partager son expérience afin de propulser sur les pistes de jeunes louves. Ce projet, assure-t-elle, est mûri depuis longtemps et l’association permet de le « formaliser », de lui donner du poids. Sur la base de listes fournies par quelques entraîneurs, la médaillée d’or au 400 m des Jeux de la Francophonie 2017 a sélectionné une dizaine de postulantes. La Malienne, qui évolue en France à l’Entente Family Stade de Reims Athlétisme, qui l’accompagne dans ce projet, souhaite former « Ces jeunes seront parmi les meilleures et, au delà des courses collectives, elles pourront faire leurs preuves de manière individuelle », poursuit Danté. L’une des meilleures athlètes maliennes de ces dernières années veut transmettre tout son savoir. Elle qui a été porte-drapeau du Mali lors des JO de Rio 2016 a également participé à ceux de Tokyo l’année dernière. De belles expériences, qui laissent toutefois un goût amer. Danté a échoué à chaque fois à passer les tours préliminaires et aujourd’hui elle souhaite aller vite. Son objectif : les JO de Paris 2024. 2 ans pour trouver et polir les jeunes filles qui assureront la relève. À 32 ans, la recordwoman nationale du 400 m tend vers la fin de sa carrière. « J’ai toujours voulu être championne du monde ou olympique. Même si je n’y arrive pas durant ma carrière, je serai heureuse de l’être comme entraîneuse ».