Les Chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont participé, ce vendredi 11 juillet, par visioconférence à la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Autorité de Développement Intégré du Liptako-Gourma. Ils ont décidé de réorganiser l’institution pour l’adapter aux objectifs de la Confédération des États du Sahel avant le 31 décembre prochain.
La session, présidée par le Général Abdourahamane Tiani, Chef de l’État du Niger, a permis d’évaluer les activités en cours et d’arrêter une série de mesures pour clarifier le rôle de l’ALG dans le nouvel espace confédéral. Les Chefs d’État ont convenu de maintenir le siège à Ouagadougou, de nommer un administrateur provisoire, de procéder à un audit et de transférer progressivement les missions de l’organisation vers une nouvelle structure, tout en veillant à ce que la réorganisation soit finalisée avant la fin de l’année.
Créée en 1970, l’ALG a pour mandat de promouvoir le développement intégré dans le Liptako-Gourma, une région de plus de 370 000 kilomètres carrés. Depuis sa mise en œuvre, elle a conduit plusieurs programmes structurants dans l’hydraulique, l’environnement, les infrastructures et la promotion économique. Elle a, par exemple, contribué à la réalisation de 140 marchés à bétail équipés, à la plantation de 500 hectares d’arbres dans des zones dégradées, à la mise en place de 18 centres de transformation de produits locaux et à la formation de 1 200 comités locaux de gestion des ressources naturelles. Elle a également participé à la réhabilitation de plus de 2 500 kilomètres de diguettes antiérosives pour lutter contre l’érosion des sols et à l’électrification de 35 centres de santé ruraux grâce à des installations solaires.
Les dirigeants ont indiqué que les ministres sectoriels et les experts techniques sont chargés d’élaborer les textes juridiques et les modalités de fonctionnement de la future structure. Ils ont aussi demandé de garantir la continuité des services pendant la période de transition et d’associer les communautés locales au processus de réorganisation.
La session s’est conclue sur un engagement renouvelé à renforcer la coopération régionale, à mutualiser les ressources et à mener à bien la feuille de route définie dans les délais impartis.