Les ministres de la Justice du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont réunis à Niamey du 15 au 17 septembre 2025 pour la deuxième réunion ministérielle de l’Alliance des États du Sahel. Les travaux, ouverts par le ministre d’État nigérien Mohamed Toumba au Centre international de conférences Mahatma-Gandhi, ont porté sur l’intégration juridique et judiciaire entre les trois pays.
Dans leur communiqué final, les ministres ont indiqué avoir proposé aux chefs d’État de l’Alliance de réexaminer la coopération pénale internationale et d’accélérer la mise en place des instances juridictionnelles prévues par le traité constitutif signé en septembre 2023. Ce texte fondateur prévoit notamment la création d’une Cour de justice de l’Alliance. Les discussions ont également porté sur le renforcement de l’entraide judiciaire et la mutualisation des moyens de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.
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Cette rencontre s’inscrit dans le prolongement du sommet des chefs d’État tenu à Niamey en juillet 2025, qui avait validé l’accélération de la mise en place des institutions communes. Les ministres ont précisé que les textes relatifs aux organes judiciaires seront transmis aux chefs d’État pour examen et adoption lors d’une prochaine session.
L’article 127 du Statut de Rome encadre toute décision de retrait de la Cour pénale internationale et prévoit qu’une telle démarche prend effet un an après notification au Secrétaire général des Nations unies. À ce jour, aucune notification n’a été rendue publique. La réunion de Niamey marque une nouvelle étape dans la construction institutionnelle de l’Alliance, qui entend doter la région d’organes communs de justice et de mécanismes propres de coopération judiciaire.