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Affaire dite « blasphème contre les symboles de l’islam », le verdict tombe pour Doumbi Fakoly

Pendant que l’auteur des propos blasphématoires à l’égard des musulmans est toujours introuvable, la justice malienne a délibéré sur l’affaire…

Pendant que l’auteur des propos blasphématoires à l’égard des musulmans est toujours introuvable, la justice malienne a délibéré sur l’affaire du mouvement « kamite » dans laquelle l’écrivain Doumbi Fakoly et cinq autres jeunes étaient inculpés pour « délit à caractère religieux pouvant causer des troubles à l’ordre public ».

Le leader de la religion kamite Doumbi Fakoly, principal accusé dans le dossier a écopé finalement de 12 mois de prison dont 8 avec sursis après requalification des faits par le Tribunal en crimes à caractère religieux, conformément à l’article 58 du code pénal au lieu de trois ans comme l’avait demandé le parquet à l’ouverture du jugement en fin janvier dernier.

Ainsi au terme du verdict, Doumbi Fakoly a été autorisé à se rendre chez lui, parce qu’il a déjà purgé une peine de 4 mois en prison avant l’ouverture de son procès. Ses autres compagnons à savoir Salif Dembélé, Diakaridia Traoré, Lamine Doumbia, Aboubacar Keita et Naman Doumbia, ont été simplement libérés par le jury.

Tout a commencé quand le ressortissant malien du nom de Mamadou Dembélé a tenu des propos jugés « blasphématoires » à l’égard des musulmans, après avoir proféré des injures à l’endroit du Coran et du Prophète Mohamed (PSL), un acte qui a suscité de vives réactions au sein de la communauté musulmane. Par conséquent, le Procureur général près de la Cour d’Appel de Bamako a ouvert une enquête contre le dénommé Mamadou Dembélé.

Par la suite, l’écrivain Doumbi Fakoly, l’un des doyens du mouvement « kamite » a apporté son soutien au concerné. C’est suite à cette réaction qu’il avait été interpellé avec cinq autres personnes pour « recel d’information » avant d’être placé sous mandat de dépôt. Un dossier visiblement accéléré en partie à cause de la mobilisation grandeur nature le vendredi 4 novembre pour condamner l’acte et demander l’implication de la justice.