Le Mali a démarré fort son tournoi U16 à Kigali avec deux victoires, chez les filles face à l’Angola et chez les garçons face au Liberia. Derrière ces succès, des contrôles IRM ont toutefois révélé des exclusions qui réduisent l’effectif et alimentent la controverse.
À Kigali, les Maliennes ont assumé leur statut en battant l’Angola 52–44. Le match s’est joué sur la constance défensive et la gestion des moments clés, confirmant la suprématie d’une équipe qui vise un nouveau titre continental. Prochain rendez-vous, un duel attendu contre la Côte d’Ivoire samedi matin, déjà annoncé comme un test majeur pour la suite de la compétition.
Chez les garçons, le Mali a dominé le Liberia 69–57. Les Aiglonnets ont construit leur avance dès la première période grâce à Bakary Ballo, N’Dji Ibourahima Coulibaly et Mohamed Keita, avant de contrôler le rythme jusqu’au bout. Ce succès est d’autant plus remarquable qu’ils n’étaient que sept joueurs sur la feuille de match, une situation rare à ce niveau. Ils restent leaders du groupe C avant d’affronter le Maroc dimanche puis l’Égypte mercredi, deux échéances décisives qui mettront à l’épreuve leur endurance.
Le point sensible de ce tournoi reste les tests IRM imposés en amont. Plusieurs sources concordantes parlent de cinq joueurs maliens et quatre libériens déclarés inéligibles après ces contrôles, réduisant drastiquement les effectifs. Si FIBA n’a pas communiqué officiellement la liste des recalés, ses propres rapports confirment que le Mali s’est présenté diminué.
Ce dispositif médical, déjà utilisé dans d’autres disciplines, vise à contrôler l’âge réel des athlètes par l’examen de la maturation osseuse. Dans ce contexte, la situation malienne illustre la complexité d’un sport où l’éthique, la réglementation et la performance se croisent.
Les victoires inaugurales rappellent la qualité de la formation et la force du collectif, mais la profondeur réduite de l’effectif pourrait peser lourd à mesure que le tournoi avance. Pour l’heure, les Aiglonnets et leurs consœurs maintiennent le cap, entre ambitions sportives et climat de suspicion.