Khadim Bâ : un Sénégalais désireux de faire avancer son pays

Pour Khadim Bâ, le Sénégal est un territoire au potentiel infini. La richesse de ce pays est immense, et la force des Sénégalais l’est tout autant. Lorsqu’il a terminé ses études au Canada, c’était donc une évidence pour lui de retrouver son pays d’origine et de faire tout son possible pour participer à son développement. Il dit lui-même avoir à cœur de s’investir dans une multitude de projets, du moment qu’il les considère bénéfiques pour la population sénégalaise.

 

Les hydrocarbures, un domaine au potentiel immense 

La découverte de gisements offshore de pétrole et de gaz a permis d’ouvrir le champ des possibles. De toutes nouvelles perspectives d’évolution s’offraient ainsi aux Sénégalais. Selon le FMI, les secteurs pétrolier et gazier devraient rapporter l’équivalent de 6 à 7% de points du PIB pour le Sénégal, sur vingt ans, une prévision qui peut révolutionner le futur du pays.

Le nombre de pétroliers passant par le port de Dakar est colossal. Sa position géographique stratégique peut transformer le port en véritable hub pétrolier. Lors de son retour en 2006, Khadim Bâ n’avait alors qu’une seule idée en tête : Créer la plus grande centrale d’Afrique de l’Ouest, au Sénégal. C’est pourquoi il n’a pas hésité une seconde quand l’opportunité de rejoindre la West African Energy s’est offerte à lui. Aujourd’hui, une centrale de 300 Mégawatts est sur le point de voir le jour, soit la plus puissante d »Afrique de l’Ouest.

C’est un véritable travail d’équipe que de construire une centrale de cette envergure. Grâce à tous les efforts menés par les Sénégalais qui ont réalisé cet exploit, les populations pourront bénéficier d’une baisse du coût de l’électricité de presque 40%. D’autre part, cette baisse des coûts impliquera un avantage concurrentiel majeur par rapport aux autres pays. N’oublions pas que si l’électricité revient moins chère, les coûts de production seront également réduits. Un avantage considérable pour les investisseurs étrangers qui verront le Sénégal comme une terre d’opportunité pour l’implantation d’industries.

 

La volonté de Khadim Bâ de soutenir la population avec Locafrique

Khadim Bâ est devenu directeur de Locafrique en 2011. Locafrique est un établissement de crédit, son rôle est de trouver des financements afin de les mettre à la disposition des clients. Ainsi, Locafrique a d’abord participé à l’avancement de l’agriculture au Sénégal, le secteur agricole employant 60% de la population rurale sénégalaise. L’ambition de Khadim Bâ est ainsi de favoriser l’inclusion des populations éloignées de l’entrepreneuriat. Il n’a alors eu de cesse de vouloir soutenir les projets novateurs. L’accent a été mis sur les secteurs porteurs tels que l’agriculture et la pêche artisanale.

L’année 2012 a marqué un tournant décisif pour Locafrique, ayant financé des promoteurs établis dans les zones centre et sud du Sénégal. Deux ans plus tard, un programme destiné à promouvoir la mécanisation agricole dans la Vallée du Fleuve Sénégal a été mis en place, en développant des schémas de financement axés sur le crédit-bail. Une des plus grandes réussites de Locafrique a été sa contribution pour l’autosuffisance en riz. Près de 40% du matériel agricole dans la région de Saint-Louis a été financé par Locafrique. Aujourd’hui, Locafrique compte plus de 150 salariés, et se trouve être la banque numéro 1 du Crédit-bail au Sénégal.

 

La santé, une nouvelle priorité 

Un autre domaine cher à Khadim Bâ est celui de la santé, et ce particulièrement depuis la pandémie de la covid19. Afin de participer à la lutte contre le covid-19, Khadim Bâ n’a pas hésité à prêter main forte en prenant à son tour des décisions pour venir en aide au peuple sénégalais. Ainsi, début avril 2021, une délégation de Locafrique est venue rendre visite aux gestionnaires de l’hôpital Philippe Maguilène Senghor de Yoff. Cette visite a permis à l’hôpital de bénéficier d’une donation, regroupant du mobilier de bureau, de matériel médical et informatique.  D’autre part, il considère qu’il est crucial, quand on le peut, de faire tout notre possible pour faire progresser les offres de santé. Il a donc naturellement apporté une aide financière pour le fonds de l’Union Africaine destiné à lutter contre le covid-19. De plus, Khadim Bâ a pris part au financement de l’hôpital international de Dakar (HID) à hauteur de 51%, afin que le Sénégal dispose d’un hôpital privé de haut-niveau, qui réponde aux normes de qualité internationales. S’ajoute à ses action son financement pour la rénovation du centre « Keur jaambar Yi », destiné à venir en aide aux mutilés de guerre et invalides.

La plus belle force de notre pays : Notre jeunesse

« Santé, foncier, agriculture, aquaculture, énergie, ces besoins fondamentaux nécessitent d’être comblés afin d’apporter une sérénité d’entreprendre aux jeunes ». C’est pourquoi Khadim Bâ s’attelle à participer à l’avancement de chacun de ces domaines. Comme il l’a répété plusieurs fois, un jeune entrepreneur motivé, talentueux, et avide de connaissances et de savoir peut se révéler être un excellent chef d’entreprise, malgré son jeune âge. La fibre entrepreneuriale séduit de plus en plus de jeunes Sénégalais. La jeunesse construit l’avenir de notre pays. Oser se lancer dans la voie de l’entreprenariat, c’est participer au développement de son propre pays en créant de nouveaux emplois, de nouveaux produits, et de nouveaux services. Rien ne doit arrêter un jeune qui veut contribuer au développement de son pays. Chez Locafrique, le slogan est « vous avez de l’ambition, nous vous donnons des ailes ».

L’entreprise a à cœur d’accompagner des start-ups aux bonnes idées, mais qui éprouvent des difficultés à se faire financer par le secteur bancaire classique.  « Il y a quelque chose de pire dans la vie que de n’avoir pas réussi, c’est de n’avoir pas essayé’. Cette citation de Théodore Roosevelt est indiscutable pour Khadim Bâ, il lui a donc semblé indispensable de s’investir davantage pour ces entrepreneurs en herbe.

D’autre part, pour ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans la voie de l’entrepreneuriat, Khadim Bâ a également contribué à la mise en place de Der Mond Academy. Cette école est une filiale de Der Mond Oil & Gas, dont sa soeur Khadija A.Ba est directrice. Cette académie vise à améliorer l’employabilité de la jeunesse en leur proposant des formations HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement), un secteur en pleine expansion. En effet, le Sénégal s’apprête à devenir une destination stratégique dans le domaine de l’énergie. Il est donc important d’anticiper cette position en formant un personnel compétent et qui puisse répondre aux défis de ce nouveau marché.

Les opportunités sont nombreuses, et plusieurs challenges sont à relever. Khadim Bâ s’est engagé dans la résolution de plusieurs d’entre eux. Il a confiance en l’avenir et aux Sénégalais, et n’a aucun doute sur le futur prometteur qui les attend.

Eau et Energie: Le Mali face au défi du solaire

Créée en 2014, l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali) témoigne de la nécessité de valoriser d’autres sources d’énergie renouvelable et non polluante, comme l’éolien et le solaire, afin de couvrir les besoins énergétiques nationaux. l’AER-Mali pilote plusieurs projets qui reposent pour la plupart sur des partenariats public-privé, explique Souleymane Berthé, son directeur général. Le lancement du Prêt énergie renouvelable, en phase pilote, permet notamment aux particuliers de s’équiper grâce à  un kit solaire choisi en fonction de leur consommation, installé par l’entreprise malienne Access et financé grâce à  un prêt bancaire remboursable sur 5 ans. D’autres actions de grande envergure sont entreprises. l’installation de la centrale solaire de Pélingana à  Ségou est en cours, avec un partenaire norvégien. Sa mise en service prévue en 2017, assurera une capacité de production de 33 mégawatts. Un projet similaire est également réalisé à  Kita. Cette centrale solaire, mise en œuvre avec un partenaire français et fonctionnelle dès 2018, offrira une capacité de 55 mégawatts. Un appel d’offres est lancé pour installer prochainement des centrales à  Sikasso et Koutiala pour des productions de 50 et 25 mégawatts. De son côté, à‰nergie du Mali (EDM) mise sur l’hybridation de centrales existantes, associant énergie thermique la nuit et solaire en journée. C’’est déjà  le cas dans les villes de Bankass, Koro, Diéma, Siby, Ouélessebougou, Tomian et en phase test à  Ansongo. l’AMADER est également engagée dans des projets de petites unités hybrides financées par des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale, l’Agence française de développement ou Abu Dhabi Fund for Development. Pour assurer la mise en œuvre et le suivi de ces ouvrages, la formation de la main d’œuvre est un également un défi à  relever. Des initiatives comme celle de la Solektra Solar Academy, mise en œuvre par Akon Lighting Africa, offre des formations pour ouvriers qualifiés, techniciens supérieurs et ingénieurs. Ouverte le 16 janvier dernier, elle reçoit 25 étudiants en cycle ingénieur, ressortissants de 10 pays de la CEDEAO.

ADEMA-PASJ : Nouvel envol ?

Le 25 mai 2016, l’Alliance pour la démocratie au Mali – Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) a soufflé sa 25ème bougie.

Premier parti du Mali pendant près de deux décennies, il connait des difficultés qui ont fragilisé son assise sur la scène politique. À l’occasion de cet anniversaire, les abeilles sonnent le rassemblement et entendent relancer la machine qui a contribué à l’avènement de la démocratie et donné deux présidents de la République au Mali. Les tractations vont bon train et la « Famille ADEMA-PASJ » des premières heures rêve de retrouver son aura et, pourquoi pas, le pouvoir…

Étaient présents au congrès des 25 et 26 mai 1991 les représentants de plusieurs partis à l’époque clandestins, opposés au régime de Moussa Traoré. Membre fondateur, le professeur en médecine Ali Nouhoum Diallo se souvient de « l’association Alliance pour la démocratie au Mali qui est l’une des héritières du Front national démocratique populaire (FNDP), composé de l’US-RDA, du Parti malien des travailleurs (PMT), du Parti malien pour la révolution et la démocratie (PMRD) et du Front démocratique des patriotes maliens, qui résidait en France ». La chute du régime militaire a ouvert le champ politique et ce sont naturellement les premiers acteurs de cette chute qui se sont organisés pour l’occuper.
« La question était de savoir si toutes les composantes du FNDP allaient rester ensemble. En tant que parti historique issu de l’indépendance, l’US-RDA a jugé nécessaire le maintien de son autonomie. Les hommes et les femmes de l’Alliance ont donc créé le Parti africain pour la solidarité et justice (PASJ). Son appel au peuple, son projet de société et son programme lui ont valu de conduire les premiers pas de la démocratie avec le président Alpha Oumar Konaré », rappelle un cadre de la première heure.

 Pouvoir et divisions

Pendant les dix années du règne d’Alpha Oumar Konaré (1992-2002), le parti a élargi son empreinte au point de devenir le deuxième plus grand parti d’Afrique après l’ANC (Afrique du Sud). Sur dix ans, il a conservé la majorité absolue au parlement et comptait dans ses rangs plus de 3 000 conseillers communaux. Mais la gestion du pouvoir rouge et blanc a été marquée par des crises sociales, économiques et politiques qui ont mené à de nombreuses saignées dans ses rangs avec les départs de cadres suivis par leurs partisans. Le premier départ significatif fut celui de feu Mamadou Lamine Traoré, qui quitte la Ruche en 1994 estimant qu’elle avait été envahie par les frelons, pour créer le MIRIA. La deuxième grande crise au sein du parti fut le départ en 2000 de son président d’alors, Ibrahim Boubacar Keïta. Quelques mois après avoir quitté la Primature, il faisait face à une fronde conduite par les hommes du « clan CMDT ». Les batailles de leadership se multipliant à l’approche de l’élection présidentielle de 2002, le parti ne peut éviter les primaires. Le manque de cohésion et les dérapages pendant la campagne ont été payées cash : le parti perd la présidentielle et son candidat, Soumaïla Cissé, s’estimant trahi au profit de son adversaire indépendant, Amadou Toumani Touré, créé l’Union pour la République et démocratie (URD) en 2003. Ces crises à répétition, l’ADEMA-PASJ en a payé le prix fort lors de l’élection présidentielle de 2013, avec son candidat, Dramane Dembelé, qui n’est arrivé que 3ème, loin derrière les leaders du RPM et de l’URD. Lors des législatives qui ont suivi, le parti de l’Abeille a touché le fond, n’obtenant que 16 sièges sur 147, alors qu’il avait dominé le parlement pendant les deux dernières décennies.

 Un nouvel essaim ?

Et pourtant, l’optimisme reste de rigueur. Les acquis des 25 années d’existence et surtout des dix années de pouvoir, Moustaph Dicko, 4ème vice-président et président de la commission d’organisation du 25ème anniversaire, ne veut pas les oublier. Mais il reconnait que « beaucoup reste à faire et l’ADEMA-PASJ fait face aux mêmes défis que le pays : l’unité et la réconciliation ». Cette volonté de reconstitution de la Famille Adema a été clairement exprimée lors du 5ème congrès, tenu les 24 et 25 mai 2015. Ce dernier a porté à la tête du parti Tiémoko Sangaré, ancien ministre, qui s’est donné comme mission « la renaissance de l’ADEMA-PASJ ». Tournées régulières pour reconquérir la base, divisée après la présidentielle de 2013, mais aussi rapprochement avec les autres partis « socialistes » afin de préparer, et de gagner, les prochaines échéances électorales. « Le pari peut paraître utopique, mais l’idée séduit au-delà du comité exécutif de l’ADEMA-PASJ », selon Moustaph Dicko. « À terme, il s’agit de rebâtir le parti à partir d’un regroupement de partis de gauche », explique Issa Togo, artisan de la création du groupe parlementaire ADEMA-ASMA/CFP. Avec ses désormais 14 députés à l’Assemblée nationale, le parti s’est en effet rapproché de l’Alliance pour la solidarité au Mali – Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), le parti de Soumeylou Boubeye Maïga, un autre ancien de la « Ruche ». L’honorable Togo mène aujourd’hui les « discussions » avec le Fare Anka Wili de Modibo Sidibé, le PS Yelen Koura d’Amadou Goïta, et d’autres formations politiques. « Nous espérons le retour des anciennes figures du parti », avoue-t-il, confiant. « Les documents sont entrain d’être élaborés dans ce sens. Fondamentalement, tous les partis qui ont quitté l’ADEMA pour faire de la politique autrement n’ont pas eu d’autres programmes ni de projets de société différents de celui de l’ADEMA. Après dix ans, vingt ans, si on a une vision pour le pays, je ne vois pas ce qui peut nous éloigner les uns et les autres », conclut-il.

Retrouver la confiance
Aujourd’hui, après sa traversée du désert, la « Ruche » sonne donc le rappel de ses troupes et veut retrouver sur le terrain sa vigueur et son rayonnement. Toutes choses qui ne seront possibles sans deux éléments essentiels, les finances et la confiance. Pour le premier, avec sa troisième place sur l’échiquier politique, le parti continue de recevoir des subsides conséquents de l’État. Au titre de 2016, ce sont plus de 400 millions de francs CFA qui pourront contribuer à remettre en place le maillage qui faisait la force du parti, en particulier à l’intérieur du pays, et ce, même si « les cadres riches du parti ne sont plus là », comme le déplore un militant. En ce qui concerne la confiance, le gros du travail reste à faire. Pour le président du parti, il convient de rester « sereins parce que nous savons que nos difficultés étaient inhérentes à l’évolution du pays, à partir de la situation dans laquelle nous l’avions trouvé ». « Tant que le parti a évolué conformément à ses valeurs, les Maliens lui ont fait confiance », rappelle Tiémoko Sangaré, qui déplore que cette confiance se soit érodée. « Notre parti a souffert et nous avons identifié les thérapies qui doivent être appliquées. Nous sommes convaincus que l’ADEMA retrouvera son lustre d’antan parce que nous remettons au centre des choses ces valeurs ». Reste à convaincre à nouveau les Maliens, qui à l’image de ce jeune cadre du CNID, estiment que le parti est comptable de tous les maux que vit le Mali aujourd’hui et que « la vie est un cycle, l’ADEMA est en déclin ». Séga Diarrah, politologue, nuance ces propos mais estime que ce tournant est celui de la dernière chance car « l’ADEMA-PASJ doit prendre le chemin de la renaissance, au risque de sombrer dans l’impasse politique ». Pour cela, il manque aux Abeilles une « Reine mère », capable de faire consensus autour de sa personne pour emmener la colonie vers de nouveaux succès.

Communiqué du Conseil des Ministres du 11 mai 2016

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes, procédé à  des nominations et entendu une communication. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DES DOMAINES DE l’ETAT ET DES AFFAIRES FONCIERES : Sur le rapport du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, le Conseil des Ministres a adopté : 1. un projet de décret portant affectation au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°13508 du Cercle de Kayes, d’une superficie de 53 ares 93 centiares, sise à  Soutoucoulé, destinée à  abriter les locaux de la Direction Régionale de la Police de Kayes ; 2. un projet de décret portant affectation au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°3990 du Cercle de Kayes, d’une superficie de 94 ares 97 centiares, sise à  Kayes Plateau, destinée à  abriter les locaux de la Direction Régionale de la Protection Civile de Kayes ; 3. un projet de décret portant affectation au Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°1276 du Cercle de Gao, d’une superficie de 49 ares 91 centiares, sise à  Gao, destinée à  abriter les locaux de la Direction Régionale des Domaines de l’Etat et du Cadastre de Gao. 4. un projet de décret portant affectation au Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°201 du Cercle de Kadiolo, d’une superficie de 46 ares 97 centiares, sise à  Kadiolo, destinée à  abriter les locaux du Bureau des Domaines de l’Etat et du Cadastre de Kadiolo. Ces affectations, conformément aux dispositions pertinentes du Décret n°01-040/P-RM du 02 février 2001, modifié, déterminant les formes et conditions d’attribution des terrains du domaine privé de l’Etat s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail du personnel des structures bénéficiaires La mention desdites affectations sera inscrite dans le livre foncier du Bureau des Domaines et du Cadastre compétent au profit des ministères concernés. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA REFORME DE l’ETAT : Sur le rapport du ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°07-262/P-RM du 2 août 2007 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du Centre de Formation des Collectivités Territoriales. Le Centre de Formation des Collectivités Territoriales est un établissement public à  caractère scientifique et technologique créé en 2007 avec pour missions d’assurer la formation et le perfectionnement des fonctionnaires et agents contractuels des collectivités territoriales, le perfectionnement des élus des collectivités territoriales et les études et recherches en matière de décentralisation et de développement local. Le Décret du 2 août 2007 qui fixe l’organisation et les modalités de fonctionnement du Centre détermine la composition du Conseil d’Administration du Centre de Formation des Collectivités Territoriales. Le présent projet de décret vise à  réaménager la composition dudit Conseil en tenant compte de l’évolution du cadre institutionnel de la décentralisation au Mali. Il intègre au sein du Conseil d’Administration du Centre de Formation des Collectivités Territoriales un représentant de l’Association des Régions du Mali (ARM) et un représentant de l’Association des Collectivités Cercles du Mali (ACCM). Il ramène le nombre des représentants du personnel de (2) à  (1) et supprime la représentation des anciens auditeurs du centre. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE MINISTàˆRE DE LA SOLIDARITà‰, DE l’ACTION HUMANITAIRE ET DE LA RECONSTRUCTION DU NORD : – Directeur Général de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS) : Madame DOUCOURE Dougoubarka SYLLA, Inspecteur des Services Economiques AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA Dà‰FENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS – Haut Fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication : Colonel-major Issaka DIALLO AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA Sà‰CURITà‰ ET DE LA PROTECTION CIVILE : – Inspecteurs à  l’Inspection des Services de Sécurité et de Protection Civile : Colonel Oumar Younoussou SY Contrôleur Général SOW Aà¯ssé SAMAKE AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE l’HOMME : – Conseiller technique : Monsieur Mathieu TRAORE, Magistrat AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’AGRICULTURE : – Directeur National de l’Agriculture : Monsieur Siaka FOFANA, Ingénieur d’Agriculture et du Génie Rural – Secrétaire Général de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) : Monsieur Bouréma CISSE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ENVIRONNEMENT DE l’ASSAINISSEMENT ET DU Dà‰VELOPPEMENT DURABLE : – Inspecteur de l’Environnement et de l’Assainissement : Monsieur Adikarim TOURE, Ingénieur des Eaux et Forêts AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION : Le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication écrite relative au rapport de synthèse de l’évaluation des schémas directeurs d’urbanisme des villes de Kéniéba, Kita, Nara, Konobougou, Markala, Yanfolila et Niéna. Les schémas directeurs d’urbanisme des villes de Kéniéba, Kita, Nara, Konobougou, Markala, Yanfolila et Niéna ont été approuvés par le Gouvernement entre 2000 et 2007. Ces schémas visent à  déterminer les orientations fondamentales de développement et de l’aménagement du territoire concernant les villes et de leurs environs à  travers la définition des principes d’organisation de l’agglomération en matière d’habitat, d’activités économiques, de grands équipements, de réseaux de voirie et de réseaux divers. La présente communication a pour objet de faire le point de la mise en œuvre des schémas directeurs d’urbanisme de ces villes et environs. l’évaluation a révélé un taux faible à  moyen des prévisions, des difficultés liées principalement à  la faiblesse des ressources et le non-respect des vocations des espaces. Les acteurs du développement urbain des différentes villes malgré ces résultats, sont unanimes sur la pertinence des schémas directeurs d’urbanisme et sur leur efficacité en tant qu’outil de planification du développement urbain et spatial. La communication écrite a attiré l’attention du Gouvernement sur la nécessité de mobiliser des ressources pour la réalisation des actions prioritaires permettant de faciliter la mise en œuvre desdits schémas et de sécuriser les espaces. Ces actions prioritaires sont : – l’élaboration des plans d’urbanisme sectoriel ; – la délimitation, le bornage et l’immatriculation des espaces prévus pour l’habitat, les activités, les équipements et les voies ; – l’intensification de la communication ; – la dissémination et la diffusion des documents des SDU. l’exécution des recommandations et suggestions de la présente communication écrite permettra, entre autres, la facilitation de la mise des schémas directeurs d’urbanisme concernés, la sécurisation des espaces, le suivi-évaluation des actions programmées ainsi que l’actualisation des orientations de développement des différentes localités. La communication écrite dégage pour ces actions prioritaires retenues, une incidence financière de 1 milliard 975 millions de francs CFA dont le financement sera assuré par l’Etat et les Collectivités Territoriales concernées. Bamako, le 11 mai 2016. Le Secrétaire général du Gouvernement, Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre National

Communiqué du conseil des ministres du mercredi 11 mai 2016

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil des Ministres a : – adopté des projets de textes ; – procédé à  des nominations ; – et entendu une communication. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : AU TITRE DU MINISTERE DES DOMAINES DE l’ETAT ET DES AFFAIRES FONCIERES : Sur le rapport du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, le Conseil des Ministres a adopté : 1. un projet de décret portant affectation au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°13508 du Cercle de Kayes, d’une superficie de 53 ares 93 centiares, sise à  Soutoucoulé, destinée à  abriter les locaux de la Direction Régionale de la Police de Kayes ; 2. un projet de décret portant affectation au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°3990 du Cercle de Kayes, d’une superficie de 94 ares 97 centiares, sise à  Kayes Plateau, destinée à  abriter les locaux de la Direction Régionale de la Protection Civile de Kayes ; 3. un projet de décret portant affectation au Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°1276 du Cercle de Gao, d’une superficie de 49 ares 91 centiares, sise à  Gao, destinée à  abriter les locaux de la Direction Régionale des Domaines de l’Etat et du Cadastre de Gao. 4. un projet de décret portant affectation au Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières de la parcelle de terrain, objet du Titre foncier n°201 du Cercle de Kadiolo, d’une superficie de 46 ares 97 centiares, sise à  Kadiolo, destinée à  abriter les locaux du Bureau des Domaines de l’Etat et du Cadastre de Kadiolo. Ces affectations, conformément aux dispositions pertinentes du Décret n°01-040/P-RM du 02 février 2001, modifié, déterminant les formes et conditions d’attribution des terrains du domaine privé de l’Etats’inscrivent dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail du personnel des structures bénéficiaires La mention desdites affectations sera inscrite dans le livre foncier du Bureau des Domaines et du Cadastre compétent au profit des ministères concernés. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA REFORME DE l’ETAT : Sur le rapport du ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°07-262/P-RM du 2 août 2007 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du Centre de Formation des Collectivités Territoriales. Le Centre de Formation des Collectivités Territoriales est un établissement public à  caractère scientifique et technologique créé en 2007 avec pour missions d’assurer la formation et le perfectionnement des fonctionnaires et agents contractuels des collectivités territoriales, le perfectionnement des élus des collectivités territoriales et les études et recherches en matière de décentralisation et de développement local. Le Décret du 2 août 2007 qui fixe l’organisation et les modalités de fonctionnement du Centre détermine la composition du Conseil d’Administration du Centre de Formation des Collectivités Territoriales. Le présent projet de décret vise à  réaménager la composition dudit Conseil en tenant compte de l’évolution du cadre institutionnel de la décentralisation au Mali. Il intègre au sein du Conseil d’Administration du Centre de Formation des Collectivités Territoriales un représentant de l’Association des Régions du Mali (ARM) et un représentant de l’Association des Collectivités Cercles du Mali (ACCM). Il ramène le nombre des représentants du personnel de (2) à  (1) et supprime la représentation des anciens auditeurs du centre. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE MINISTàˆRE DE LA SOLIDARITà‰, DE l’ACTION HUMANITAIRE ET DE LA RECONSTRUCTION DU NORD : – Directeur Général de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS) : Madame DOUCOURE Dougoubarka SYLLA, Inspecteur des Services Economiques AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA Dà‰FENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS – Haut Fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication : Colonel-major Issaka DIALLO AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA Sà‰CURITà‰ ET DE LA PROTECTION CIVILE : – Inspecteurs à  l’Inspection des Services de Sécurité et de Protection Civile : Colonel Oumar Younoussou SY Contrôleur Général SOW Aà¯ssé SAMAKE AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE l’HOMME : – Conseiller technique : Monsieur Mathieu TRAORE, Magistrat AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’AGRICULTURE : – Directeur National de l’Agriculture : Monsieur Siaka FOFANA, Ingénieur d’Agriculture et du Génie Rural – Secrétaire Général de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) : Monsieur Bouréma CISSE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ENVIRONNEMENT DE l’ASSAINISSEMENT ET DU Dà‰VELOPPEMENT DURABLE : – Inspecteur de l’Environnement et de l’Assainissement : Monsieur Adikarim TOURE, Ingénieur des Eaux et Forêts AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS: AU TITRE DU MINISTERE DE l’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION : Le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication écrite relative au rapport de synthèse de l’évaluation des schémas directeurs d’urbanisme des villes de Kéniéba, Kita, Nara, Konobougou, Markala, Yanfolila et Niéna. Les schémas directeurs d’urbanisme des villes de Kéniéba, Kita, Nara, Konobougou, Markala, Yanfolila et Niéna ont été approuvés par le Gouvernement entre 2000 et 2007. Ces schémas visent à  déterminer les orientations fondamentales de développement et de l’aménagement du territoire concernant les villes et de leurs environs à  travers la définition des principes d’organisation de l’agglomération en matière d’habitat, d’activités économiques, de grands équipements, de réseaux de voirie et de réseaux divers. La présente communication a pour objet de faire le point de la mise en œuvre des schémas directeurs d’urbanisme de ces villes et environs. l’évaluation a révélé un taux faible à  moyen des prévisions, des difficultés liées principalement à  la faiblesse des ressources et le non-respect des vocations des espaces. Les acteurs du développement urbain des différentes villes malgré ces résultats, sont unanimes sur la pertinence des schémas directeurs d’urbanisme et sur leur efficacité en tant qu’outil de planification du développement urbain et spatial. La communication écrite a attiré l’attention du Gouvernement sur la nécessité de mobiliser des ressources pour la réalisation des actions prioritaires permettant de faciliter la mise en œuvre desdits schémas et de sécuriser les espaces. Ces actions prioritaires sont : – l’élaboration des plans d’urbanisme sectoriel ; – la délimitation, le bornage et l’immatriculation des espaces prévus pour l’habitat, les activités, les équipements et les voies ; – l’intensification de la communication ; – la dissémination et la diffusion des documents des SDU. l’exécution des recommandations et suggestions de la présente communication écrite permettra, entre autres, la facilitation de la mise des schémas directeurs d’urbanisme concernés, la sécurisation des espaces, le suivi-évaluation des actions programmées ainsi que l’actualisation des orientations de développement des différentes localités. La communication écrite dégagepour ces actions prioritaires retenues, une incidence financière de 1 milliard 975 millions de francs CFA dont le financement sera assuré par l’Etat et les Collectivités Territoriales concernées. Bamako, le 11 mai 2016. Le Secrétaire général du Gouvernement, Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre National

Dilma Rousseff, La « Guerrillera » evincée de la présidence pour six mois

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a été officiellement contrainte de lâcher son siège de présidente du Brésil au profit de son vice-président et rival Michel Temer. Le Sénat brésilien en a ainsi décidé dans la nuit de mercredi à  jeudi au terme d’une séance « historique » durant laquelle il a décidé d’écarter du pouvoir la présidente pour la soumettre à  un procès en destitution pour maquillages des comptes. C’est ce jeudi 12 mai à  l’aube, qu’une majorité de sénateurs a voté en faveur d’une suspension du mandat de la présidente et donc de sa mise à  l’écart du pouvoir pendant un maximum de 180 jours. Un mince espoir pour la présidente, subsistait via une requête d’annulation envoyée à  la dernière minute devant le tribunal suprême fédéral. Mais la haute juridiction l’a rejeté mercredi 11 mai en après-midi. Dilma Rousseff sera donc remplacée dès vendredi par le vice-président Michel Temer, son ancien allié qui a claqué la porte de sa coalition en mars dernier. Il devrait assurer la présidence jusqu’aux prochaines élections présidentielles et législatives en 2018, si la destitution de la présidente brésilienne, à  l’issue de ces 180 jours retraite forcé, devait devenir définitive. Pour rappel, Dilma Rousseff est accusée d’avoir commis un «crime de responsabilité» passible de destitution selon la constitution, en maquillant sciemment les comptes publics pour dissimuler l’ampleur des déficits en 2014, année de sa réélection et en 2015. Pour sa défense, la présidente brésilienne a affirmé que tous ses prédécesseurs ont eu recours à  ces tours de passe-passe budgétaires sans avoir jamais été inquiétés, elle a dénoncé un prétexte pour l’évincer. Elle promettait encore mardi soir dernier, à  la veille du vote des sénateurs, de lutter jusqu’au bout de «toutes forces, par tous les moyens légaux, tous les moyens de combat». Selon certains experts, la véritable raison de la destitution de Dilma Roussef serait d’ordre politique. L’opposition de droite, qui a perdu quatre élections successives, n’a jamais digéré la réélection de la présidente de gauche en 2014 et aurait sauté sur l’occasion de déclencher « un coup d’à‰tat parlementaire », pour revenir au pouvoir.

Double attaque mortelle pour un colonel et un soldat des FAMA

Le colonel Salif Baba Daou commandant adjoint de la région malienne de Gao est mort hier matin, sur le coup, au passage de son convoi sur une mine entre Gossi et Hombori. Le convoi composé de véhicules militaires a de plus essuyé des raffales de balles nourries. Un autre militaire est décédé et un autre blessé. Les corps des deux militaires ainsi que les blessés ont été évacués à  Gossi avant qu’un hélicoptère de la force Barkhane ne les transporte jusqu’à  la base militaire française de Gao. Le colonel Daou venait d’être affecté à  Tombouctou comme commandant de Zone. Ce militaire ne connaissait que peu Bamako et Kati. Il a passé la majeure partie de sa carrière dans le Nord o๠il a été affecté depuis qu’il a quitté l’école d’officiers en 1994. Il a été en poste entre autres à  Tessalit, Tinzaoutène, Nioro Du Sahel. C’était un fin connaisseur de la région. Cela porte à  une vingtaine le nombre d’attaques par engin explosif, visant des véhicules militaires maliens ou étrangers, depuis le début de l’année. Ces attaques ont pour la plupart été revendiqué par AQMI, le front de libération du Macina ou Ansar Dine. Des sources sécuritaires maliennes et étrangères soupçonnent un djihadiste qui se ferait appeler Mohamed El Mansour d’être l’auteur de ces attaques. Ce djihadiste est connu des services maliens, il serait à  l’origine membre du groupe Al-Mourabitoune de l’algérien Mokhtar Belmokhtar dit « le borgne », qui avait revendiqué l’attentat du Radisson Blu de Bamako en novembre dernier. « Ce groupe terroriste est majoritairement composé d’Arabes. Ils sont beaucoup plus axés sur le commerce et le trafic que sur l’intégrisme religieux en tant que tel. Ils sont alliés avec Iyad Ag Ghali, ils ont aussi une connexion avec l’à‰tat islamique. Tous ces groupes pactisent entre eux plus par intérêt que par idéologie », explique le commandant Modibo Namane Traoré. Un défaut de discrétion semble être l’un des facteurs ayant mené à  l’attaque du convoi du Colonel Daou. Selon une source sécuritaire, les déplacements de haut gradés sont généralement annoncés et des éléments infiltrés peuvent en être facilement informés.

Centenaire de Verdun : Black M critiqué pour ses paroles

1916-2016, cent ans nous séparent de la Première Guerre mondiale qui opposa la France et l’Allemagne dans la région de Verdun en Lorraine. Pour rappel, Verdun est une bataille ancrée dans la mémoire de la France, de l’Allemagne, de l’Europe, un symbole, une victoire et aussi l’une des plus sanglantes et tragiques guerre de l’histoire contemporaine. 300 jours de souffrance épouvantable, 650 000 morts, dont 350 000 Français et 300 000 Allemands, des centaines de milliers de mutilés dont la vie a été détruite. Invité pour le concert de clôture du centenaire le 29 mai prochain, Black M, rappeur français d’origine guinéenne membre du célèbre groupe «Sexion d’assaut» est au centre d’une polémique. Certains s’offusquent du choix du rappeur pour clôturer le centenaire de Verdun. Certaines paroles controversées du rappeur sont critiquées, notamment quand il désigne la France comme « le pays des kouffars » (mécréants). Une expression à  caractère antisémite, dans sa reprise de la chanson « Dans ma rue », de Doc Gyneco, lui avait même valu le boycott de certaines radios belges en 2015. Selon le Figaro, plusieurs responsables politiques ont d’ores et déjà  demandé l’annulation de sa venue, dont Robert Ménard maire apparenté extrême droite de Béziers et Marion Maréchal Le Pen, député Front national du Vaucluse. Samuel Hazard, le maire de Verdun qui accueillera les cérémonies d’hommage, n’est pas de cet avis. Pour lui, la polémique est l’œuvre « d’un parti d’extrême droite, le Front national ». Pourtant, Black M illustre bien la volonté du chef d’à‰tat français, François Hollande qui selon le maire de Verdun souhaite que cette cérémonie soit placée sous le signe de la jeunesse. Le centenaire devrait rassembler près de 4000 jeunes allemands et français invités pour l’occasion. La chancelière allemande et le président français n’ont pas encore confirmé leur venue. En tout cas, attendu également à  Bamako le 28 mai prochain pour un concert (date en attente de confirmation) les Maliens se disent impatients de le voir jouer sur scène.

OMS : l’air tue

Dans le monde, environ 80% des personnes vivant dans les zones urbaines sont exposées à  des qualités d’air, qui ne respectent pas les limites fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé. La pollution de l’air ambiant serait causée par des particules à  taux élevé (MP10 et MP2, 5), comprenant du sulfate, du nitrate et du carbone noir, qui sont de grands polluants atmosphériques. l’étude de l’OMS démontre que cette pollution cause plus de 3 millions de décès prématurés dans le monde, car augmentant le risque d’accidents vasculaires cérébraux, cardiopathie, de cancer du poumon et d’asthme notamment. l’air pollué, lorsqu’il enveloppe les villes, les populations les plus vulnérables sont les plus touchées (jeunes, vieux et pauvres).

Dans un tableau dressé par l’Organisation Mondiale de la Santé, Riyad, Delhi, le Caire et Pékin figurent parmi les villes o๠l’air est le plus chargé en particules MP10. D’après l’étude de l’OMS, 98% des villes de plus de 100.000 habitants dans les pays à  revenus faibles, ne respectent pas les directives de l’OMS concernant la qualité de l’air. Dans les pays à  revenus élevés, ce pourcentage chute à  56%. En milieu urbain, la plupart des pollutions ne proviennent pas des particuliers, mais plutôt des cheminées industrielles. Il faudrait donc accroitre l’utilisation des énergies renouvelables, privilégier les transports en commun rapides et les pistes cyclables. Toujours selon une étude de l’OMS en 2012, on estimait à  3,7 millions le nombre de décès prématurés provoqués dans le monde par la pollution ambiante, et environ 88% de ces décès sont survenus dans les pays à  revenu faibles ou intermédiaires. Au Mali, il n’y a pas encore d’études précises sur le sujet, « elles sont en cours et nous avons besoin de certains chiffres précis pour pouvoir mener à  bien une étude fiable sur la pollution au Mali » explique Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS.

Le Mali étant un pays sahélien, il est situé dans une cuvette entourée de montagnes, la fumée se dissipe difficilement dans l’atmosphère. Les sources principales de pollutions restent les activités industrielles (fumées provenant des centrales thermiques), les activités ménagères (bois, climatiseur, réfrigérateur, gaz butane…) ainsi que les automobiles et motos, les déchets brulés dans les rues de même que les brumes de poussière et de sable.

Secteur privé en mal de soutiens

Le partenariat public-privé (PPP) est un concept nouveau au Mali et la semaine initiée depuis le 2 mai par le ministère des Investissements et de la Promotion du secteur privé a été l’occasion de familiariser les acteurs avec cette notion. Des échanges et autres conférences, il ressort que le Mali peut et doit s’appuyer sur son secteur privé pour accélérer son développement par la création de richesses. Le cadre juridique, règlementaire et institutionnel des PPP dans notre pays est en cours de rédaction et quelques exemples de collaborations public-privé portent à  croire qu’il s’agit d’une réponse adéquate au manque de ressources financières publiques.

Le lancement, le 25 avril, du premier emprunt obligataire de l’ɉtat malien atteste de la tendance au recours à  l’investissement privé pour réaliser des infrastructures socio-économiques de qualité. Cette opportunité risque cependant de ne profiter qu’à  une partie marginale du secteur privé malien, dont l’une des caractéristiques est son côté informel. Selon une enquête réalisée en 2014 par la Banque africaine de développement (BAD), le secteur privé malien contribue à hauteur de 80% au PIB et créée environ 80% des emplois. Considéré comme le moteur de la croissance, il est l’objet des toutes les attentions et a connu des réformes dont l’adoption d’une loi d’orientation du secteur privé.

Mais cette dynamique a été bousculée par la crise de 2012, affectant les opérations commerciales et industrielles. « C’’est surtout un secteur mal accompagné. Il n’y a pas de banque de développement. Les banques sont pour la plupart prédatrices et se comportent comme des caisses de crédit », déplore Assane Sidibé, directeur associé chez Pulsar Global Solutions, une société de vente de produits solaires. Pour Cheik Oumar Soumano, manager général du Club Entrepreneuriat Mali (CEMA), la prédominance de l’informel demeure un problème. Il soutient que l’encadrement des entrepreneurs pour leur permettre, malgré les difficultés, de créer des entreprises viables et pérennes, est la solution pour rendre le secteur privé dynamique. l’ɉtat, qui compte sur les privés, doit aussi les aider à  s’installer et à  prospérer à  travers, par exemple, la révision de la fiscalité en créant un impôt spécifique pour les PME, la promotion de l’esprit d’entreprise au sein des universités, ou la révision des mécanismes de financement des entreprises.

Le PS Yelen Coura ne marchera pas le 21

Journal du Mali : Pourquoi avoir décidé de ne pas prendre part à  la marche de l’opposition ? Beidi Diakité Lors du dernier congres de notre parti, le bureau avait été mandaté pour adhérer à  la mise en œuvre de toute initiative visant la réconciliation nationale et le retour du président Amadou Toumani Touré. Il y a une année précisément le 26 mars 2015, un meeting a été tenu au CCIB pour le retour d’ATT. Nous étions partie prenante et acteurs. Nous avons été contactés par d’autres personnes pour qu’on puisse initier un meeting national pour le retour d’ATT. Cela fait deux mois que nous préparons cette action, avec toutes les composantes : majorité, opposition et société civile. Nous avions choisi le 23 avril pour le meeting. La même date a été choisie pour la marche de l’opposition. La marche et le meeting ont été annulés pour cause de maladie du président. Cette fois ci nous avons encore choisi le 21 mai prochain. Une fois de plus cette même date a été choisie par l’opposition. Nous ne comprenons pas cette coà¯ncidence deux fois. Cette décision ne vous met-elle pas en porte-à -faux avec le reste de l’opposition ? Elle traduit la volonté du congrès du parti. Le parti nous a engagés à  Âœuvrer à  toute initiative de réconciliation. Si on annule le meeting et participe à  la marche de l’opposition, nous aurons violé le texte. Chose qu’on le fera pas. Nous avons décidé de façon responsable d’aller vers le meeting et suspendre notre marche à  l’opposition. l’opposition n’est pas une camisole de force. Personne nous a dit de venir à  l’opposition. Ce sont nos textes qui nous ont amené à  l’opposition et ce sont les même textes qui ont fixé la démarche du bureau politique national. Chaque parti a sa vision dans l’opposition. Pour l’instant il ya pas cette question qu’on sorte de l’opposition ou on reste. Cette question n’est pas d’actualité.

Leadership et communication : le BETC lancé officiellement

l’hôtel Salam, a abrité le samedi 07 mai dernier, la cérémonie de remise de charte du Bamako English Toastmaster’s club (BETC). Cette activité marque la reconnaissance officielle de ce club par le mouvement Tostmaster’s International. Elle était parrainée par l’ancien premier ministre Modibo Sidibé, et a vu la participation de membres du BETC, d’autres clubs de Bamako et ainsi que de nombreux sympathisants. Commander semble être facile, mais être un leader est l’une des tâches les plus difficiles pour un professionnel pendant toute sa carrière. C’’est la raison pour laquelle, Bamako English Toastmasters Club, crée en janvier 2015 veut se concentrer sur la formation de ses membres en matière de leadership. En effet, Bamako English Toastmaster’s Club est une association à  but non lucratif dont l’objectif principal est de permettre à  ses adhérents d’améliorer leurs compétences en matière de communication et de leadership par la prise de parole en public. Selon le président du BETC, M. Alfousseyni Sidibé, le club a surtout comme mission de nourrir la confiance en soi. « Toastmasters offre à  tous, la possibilité de maitriser l’art d’écouter, de penser et de parler », ajoute-t-il. Selon M. Sidibé, les membres du club améliorent leurs compétences sur plan professionnel et acquirent confiance. Le lancement a été marqué par une démonstration de session comme en tient le BETC chaque premier et troisième samedi du mois au Grand Hotel de Bamako. Le public a ainsi pu assister à  une série de prises de parole impromptues ainsi qu’à  des discours préparés, le tout en anglais. Pour le parrain du de la cérémonie, M. Modibo Sidibé, cette belle initiative doit être soutenue et favorisée pour permettre au maximum à  se perfectionner. Aujourd’hui, l’anglais fait son ancrage en tant que langue univers elle et celle des affaires et des opportunités a-t-il souligné, avant d’inviter les membres fondateurs à  ouvrir aussi des clubs pareils pour la promotion des compétences et du leadership en langue Bambara. ‘’Je pense qu’il y a beaucoup de jeunes qui n’ont pas eu la chance d’aller à  l’école, mais qui tiennent des discours bien structurés, mais qui manquent d’organisation, si on pense à  eux, ça sera une bonne chose », a –t-il conclu. La cérémonie a pris fin par la remise des certificats Toastmasters aux 28 membres fondateurs du club, qui en compte aujoud’hui 63.

La guerre de l’eau (minérale)

Autrefois, les sachets d’eau à  10 francs CFA suffisaient à  étancher la soif, les eaux minérales en bouteille étant considérées comme un produit de luxe. Si la prise de conscience des enjeux sanitaires n’est pas généralisée au Mali, l’eau en bouteille commence à  être considérée comme un bien de consommation courante. Il y a quelques années, seuls deux ou trois noms se partageaient le marché avec des marques étrangères. Aujourd’hui, les Diago, Kirène, Kati, Vitale, Tombouctou, et autre Roc Vert, ont relevé une offre locale qui suit une demande exponentielle. Tirées de sources profondes, les eaux minérales maliennes garantissent une concentration en minéraux et oligo-éléments (calcium, magnésium, sulfate) qui leur donnent des vertus vantées comme thérapeutiques. Ces eaux se sont taillées, en quelques années, une part de plus en plus grande, à  l’instar de la marque Diago, le leader historique du secteur dont le positionnement ne se dément pas avec une production annuelle de plus de 25 millions de bouteilles de 1,5 litres, 4,6 millions de bouteilles de 0,5 litres et 360 000 sachets. « Diago prend des marchés par rapport à  d’autres car elle est de meilleure qualité. Nos processus d’extraction de l’eau et de filtration sont éprouvés.», explique Laura Gana, responsable marketing à  la Société des eaux minérales du Mali (SEMM) qui la produit. Le secret de fabrication de l’eau, c’est sa méthode de filtration, procédé jalousement gardé par les marques. « Toutes les eaux ont quasiment les mêmes minéraux, les mêmes apports mais tout se joue au niveau du traitement », confirme Tania Azar, directrice générale des eaux Kati, un challenger qui depuis plus d’un an a considérablement augmenté son taux de présence avec une production moyenne de 12 000 bouteilles de 1,5 litre par jour et qui s’apprête à  lancer de petites bouteilles de 0,25 litre pour concurrencer les sachets. Ainsi, avec un peu de calcium ou de magnésium par ci, une pointe de marketing par-là , la guerre de l’eau va bon train. Et tout est fait pour que les Maliens se jettent à  l’eau.

Génération démocratique : la jeunesse politique du Mali s’engage

La déclaration de Dakar a été signée ce jeudi 28 Avril 2016 par la jeunesse politique du Mali. La cérémonie de signature s’est déroulée au siège du centre malien pour le dialogue interpartis (CMDID). Ont apposé leurs signatures au bas du document M. Bengaly Guindo et M. Rudolph Granier, respectivement président des jeunes des partis politiques du Mali et directeur résident au Mali de l’Institut Républicain International (IRI). La déclaration de Dakar est un document issu d’une rencontre entre 7 pays d’Afrique de l’ouest. Ladite rencontre a regroupé plus de 40 jeunes dont 6 maliens. Elle s’est tenue à  Dakar en octobre 2015 et avait pour objet le lancement de « génération Démocratie », un nouveau concept qui regroupe les jeunes du monde entier autour des idéaux démocratiques. Le concept « Génération Démocratie » est une initiative de l’Institut Républicain International (IRI) La déclaration de Dakar porte sur les droits politiques de la jeunesse. Cette déclaration est symbole de l’égalité entre les droits politiques et les droits de l’homme. Elle est relative à  l’engagement de la jeunesse dans le processus politique ; à  l’émergence d’un processus politique plus inclusif ; à  la favorisation de l’accès des jeunes aux ressources des partis politiques. En signant la déclaration de Dakar, la jeunesse politique s’engage surtout à  résoudre les conflits politiques sans aucune violence. Pour M Bengaly Guindo, Il s’agit pour la jeunesse à  travers la signature de cette déclaration de s’imprégner des valeurs démocratiques, de jouer pleinement sa partition dans la bonne marche démocratique : « Cette déclaration va permettre à  la jeunesse politique du Mali de se connaitre, d’échanger les idées, de conjuguer les efforts et de se retrouver autour de l’essentiel qui est le Mali », a déclaré M. Guindo avant de poursuivre : « à‡a nous permet aussi de partager des expériences non seulement avec les autres pays de la sous-région mais aussi avec d’autres pays sur le plan international » espère –t-il. M. Rudolph Granier, directeur résident au Mali de l’Institut Républicain International (IRI) encourage la jeunesse malienne à  plus d’engagement pour porter plus haut le flambeau de la démocratie. Il a appelé les uns et les autres au don de soi. La déclaration a été signée par des représentants des partis politiques lors de la même cérémonie. Par contre d’autres ont souhaité aller consulter leurs bases d’abord. M Bengaly Guindo a indiqué qu’une liste définitive des formations politiques signataires du document sera très prochainement rendue publique.

Maison d’arrêt de Bamako : une cocotte-minute ?

Avec un total de 1792 prisonniers (1056 prévenus et 736 condamnés), la Maison d’Arrêt Centrale de Bamako compte seulement 22 cellules. Ces cellules sont initialement prévues pour 50 personnes. Actuellement chaque cellule compte en moyenne plus de 200 détenus. 90 agents assurent la sécurité des détenus et 8 personnes sont en charge de l’administration pénitentiaire. Il y a donc en moyenne 17 détenus pour 1 surveillant, alors que les normes internationales préconisent 2 détenus pour un surveillant. La prison, qui n’a pas connu d’extension depuis sa construction, est une vaste cour constituée de plusieurs bâtiments vétustes. Avec la chaleur de la saison chaude, les relents nauséabonds des sanitaires flottent dans l’air. Les prisonniers sont là , certains déambulent entre les cellules surpeuplées et la cour de terre battue. Les tasses, appartenant aux parents des prisonniers et qui leur servent à  manger, jonchent le sol. Une majeure partie des prisonniers, restent enfermés dans leurs cellules bondées, une bonne partie de la journée dans cet espace o๠la température dépasse souvent les 40° à  l’ombre, en période caniculaire. Plus de 5 prisonniers sur 10 présentent des problèmes dermatologiques dus à  la chaleur et au confinement. Furoncles et boutons sont légions sur les peaux des détenus. Ajouté à  la mauvaise qualité de la nourriture, beaucoup sont affaiblis. Ces conditions déplorables, ont couté la vie à  5 prisonniers. l’administration de la prison et les autorités ont tenu à  s’expliquer sur le décès des détenus et sur les conditions de vie carcérales. Une conférence de presse a eu lieu ce jeudi 5 mai à  la maison d’arrêt centrale de Bamako. Regroupant le régisseur de la prison, le procureur général, le président de la commission de désengorgement de la prison, le directeur national de la santé, les médecins et infirmiers de la prison. Elle avait pour but de détailler les faits et les mesures prises. « Dans la matinée du 2 mai à  l’ouverture des portes, nous avons constaté que 2 prisonniers étaient au sol extrêmement affaiblis, et 3 autres très mal en point. Les 3 ont été admis à  l’infirmerie de la prison o๠ils ont succombés. Quant aux deux autres, l’un a été transféré à  l’hôpital de Kati, et l’autre à  la polyclinique ‘’lac télé ». Les deux sont aussi décédés », rapporte le commandant Sou Dao, régisseur de la Maison d’arrêt centrale de Bamako. La surpopulation carcérale, facteur important de piètres conditions de vie carcérales, serait un des éléments responsable du décès des détenus Ce qu’il faut comprendre, C’’est que les 6 parquets et procureurs de Bamako jugent tous les malfrats déférés par les nombreuses unités d’enquête. Ne pouvant pas être remis en liberté, nous nous voyons obligés de les garder dans les maisons d’arrêt, déplore le procureur général de Bamako, Malamine Coulibaly. Afin de réfléchir à  ces problèmes, une commission a été créée. Elle est chargée de mettre en place un plan de désengorgement de la prison. « à€ travers des ateliers et séances de travail, il est ressorti que nous devons équiper les cellules de ventilos, transférer un certain nombre de détenus pour désengorger la maison d’arrêt, ramener plus tôt les horaires d’ouvertures et prolonger les heures de fermeture des cellules afin que les détenus respirent un peu. Par ailleurs, il faut terminer au plus vite possible la nouvelle maison d’arrêt en construction » explique Boubacar Touré, conseiller technique et chargé de la Commission du Désengorgement des Prisons. Mama Koumaré, directeur National de la santé délégué par le ministre ajoute que « Les investigations pour connaitre la cause exacte de leur décès sont en cours. Nous prévoyons un renforcement du personnel, des médicaments et de la santé dans la Maison d’Arrêt Centrale de Bamako. » Il reste à  espérer que la commission mettra en œuvre rapidement des mesures efficaces pour pallier à  la surpopulation carcérale, à  la vétusté des lieux et aux conditions de vie des prisonniers, afin que de tels drames ne se reproduisent plus.

Retour au calme en région de Mopti

La mission gouvernementale qui s’est rendu jeudi dernier dans la région de Mopti, o๠une trentaine de civils ont été tués suite à  des conflits intercommunautaires violents opposants bambaras et peuls, est rentré dimanche à  Bamako. Une quarantaine de personnes composaient cette mission officielle accompagnée des forces armées maliennes. Les ministres de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadou Konaté, de la décentralisation et de la Réforme de l’à‰tat, Mohamed Ag Erlaf, de la réconciliation nationale, Ould Sidi Mohamed et de la Défense, Tiéman Huberrt Coulibaly, avaient fait le déplacement ainsi que des élus locaux et des représentants de la Minusma. à€ l’issue de ces 3 jours, côté bambara on s’est engagé à  ne plus prendre les armes et du côté peul, le maire de Nampala, dans le cercle de Niono, composé d’une forte communauté Peule, s’est engagé à  sensibliser les populations pour faire taire les armes. Une commission a été créée ce week-end à  Dioura, elle est composée de 24 membres incluant des bambaras, peuls, tamasheqs et bellas. Cette commission a pour but de favoriser la paix et le dialogue entre les deux communautés, pour restaurer le vivre ensemble. La commission arrivée à  Bamako hier, se réunira autour du ministre de la réconciliation Ould Sidi Mohamed dès mardi matin 10 h pour trouver des solutions aux problèmes. Dans le cercle de Ténenkou, la situation est actuellement au calme. Durant leur séjour, les autorités se sont déplacées sur les lieux des évènements tragiques et ont pu rencontrer les différentes parties, peuls comme bambaras, ainsi que les familles des victimes. Dimanche ils se sont rendus avec les familles dans les cimetières o๠sont enterrées les victimes pour adresser des prières aux disparus. Pour rappel, une trentaine de personnes majoritairement peules sont décédées suite aux conflits intercommunautaires entre peuls et bambaras. Rien que dans la commune de Kareri, on dénombrait le 1er mai, plus d’une vingtaine de victimes peules, en représailles du meurtre du troisième adjoint Bambara de la commune de Kareri par des peuls. Ce dernier était membre de l’association des chasseurs locale, qui ont décidé de le venger. Selon une souce sur place, ce conflit ne serait pas dû à  la confrontation entre agriculteurs bambaras et éleveurs peuls, comme on a pu l’entendre ou le lire ici ou là , « Actuellement, il n’y a pas de culture. Les animaux vont partout o๠ils veulent. Les cultures commencent à  partir de l’hivernage, il n’y a même pas de pluies, agriculteurs et éleveurs n’ont pas de raison particulière de s’opposer ». Une autre piste serait l’amalgame entre peuls et djihadistes. Le front de libération du Macina, actif dans la région, compte quasi-exclusivement dans ses rangs des peuls, ce qui aurait renforcé le rejet de cette communauté et l’amalgame. Les peules avaient massivement fui la zone après ces exactions. « ils ont encore peur. La mission officielle a promis qu’elle mettra en place des forces de l’ordre au niveau de Dioura. Nous avons demandé à  chacun de retourner chez soi. Les peuls nous ont répondu que si l’armée est présente, ils sont prêts à  revenir », affirme Mamadou Coulibaly, maire de Kareri. Ces récents événements violents qui ont frappé la région de Mopti sont pris très au sérieux par le gouvernement qui semble prêt à  tout mettre en œuvre pour que les tueries cessent et installer la paix entre ces communautés dans la région.

Affrontement à Ansongo : un mort et plusieurs blessés

Un violent accrochage a opposé tôt ce matin à  quatre heures trente minutes exactement, une unité des forces armées maliennes en poste sur le pont de Tissaga dans la commune rurale de Bourra cercle d’Ansongo à  des bandits armés. Cet affrontement mettant aux prises les FAMA et les assaillants a éclaté après que des éléments circulant sur neuf motos ont tenté de forcer un check-point de l’armée assurant la garde du pont de Tissaga détruit en janvier 2013 par les terroristes. Les échanges de tirs ont duré environ trente minutes (30mn). Subissant un déluge de feu, les assaillants ont pris la fuite en laissant dernière eux, un cadavre et plusieurs blessés. Pour l’instant si l’identité des assaillants ne sont pas connue, mais nos sources confirment que l’assaillant tué était de teint clair. s’agit –il des éléments du MNLA ou d’Ansar Dine ? Actuellement, les forces armées sont entrain de ratisser les lieux. Les traces de sang visible sur une longue distance, montre que les assaillants ont enregistré plusieurs blessés dans les rangs, soulignent nos sources. Selon un élu local, cette réactivité des forces armées rassure de plus en plus les populations civiles qui sont victimes de la barbarie des bandits et dénote la détermination des FAMA d’aller jusqu’au bout afin d’éradiquer l’insécurité grandissante la zone.

Mamadou Frankaly Keïta : « Nous sommes confiants»

Mamadou Frankaly Keà¯ta, qui occupe le portefeuille de l’à‰nergie et de l’Eau depuis septembre 2013, avec un interlude de 9 mois ou le secteur de l’eau avait changé de tutelle, est un ancien cadre d’EDM SA, la société publique au sein de laquelle il a fait l’essentiel de sa carrière. à€ la tête d’un département stratégique, il est régulièrement interpellé sur les délestages intempestifs et les coupures d’eau récurrentes constatées au mois d’avril. [ b Votre département est au C’œur de l’attention ces dernières semaines. La situation a-t-elle évolué depuis votre passage à  l’Assemblée nationale ?] [ Mamadou F. Kéà¯ta]: Depuis le 21 avril dernier, la population pourra témoigner qu’il y a eu amélioration du service de l’électricité. J’avais annoncé lors de mon passage à  l’Assemblée que nous étions en train de faire la mise en service de nouvelles centrales. La première est déjà  faite et deux autres le seront la semaine prochaine. En ce qui concerne l’eau, l’opération citerne est en cours. C’’est une activité qui est devenue traditionnelle, mais le niveau de déficit de cette année a atteint des proportions très inquiétantes. De ce fait et pour la première fois, cette opération a été élargie à  la rive droite dans les quartiers de Sabalibougou et 1008 logements à  Missabougou. Nous avons constaté que malheureusement certains forages n’ont plus d’eau, les puits dans les familles ont tari, ce qui fait qu’en si peu de temps, le besoin a été multiplié. Il faut donc dans l’immédiat soulager la population, parce que si nous considérons les prévisions, nous aurons encore deux mois et demi de canicule, jusqu’à  ce que l’hivernage s’installe en juillet. l’à‰tat déploie de gros moyens avec l’opération citerne, qui coûtait jusqu’à  lors en moyenne 400 à  600 millions de francs CFA. Cette année, il est prévu d’aller jusqu’à  900 millions, voire un milliard. Je peux donc affirmer que même s’il n’y a pas de véritable satisfaction, nous sommes confiants parce que nous avons les moyens aujourd’hui d’améliorer l’accès à  l’eau potable et à  l’électricité. Comment se porte le secteur de l’eau au Mali ? La problématique de l’accès de la population à  l’eau potable et à  l’électricité a toujours été au C’œur des politiques et stratégies du Mali. Les gouvernements précédents depuis 2010 avaient adoptés un schéma directeur d’approvisionnement de la ville de Bamako en eau potable. Devant l’absence totale d’investissements, l’à‰tat a été obligé de procéder à  une étude du schéma directeur sur l’horizon 2032. Mais les raisons de l’absence de financement sont connues. Il s’agit de la réforme du secteur de l’énergie qui avait été demandé par les bailleurs. Ces derniers rechignaient en effet à  financer l’eau, car ces montants servaient à  renflouer les comptes pour gérer le service de l’électricité. Cette réforme institutionnelle qui a eu lieu en 2010 a abouti dans un premier temps à  la séparation du secteur de l’eau et de l’électricité et en second lieu à  la création de deux sociétés : une société de patrimoine chargée du développement du secteur, la SOMAPEP, et une société chargée de l’exploitation et de la commercialisation de l’eau potable, la SOMAGEP. Depuis que cette réforme a été adoptée, les bailleurs de fonds ont à  nouveau un grand engouement pour financer le secteur de l’eau. C’’est pourquoi de 2014 à  la fin 2015, l’à‰tat a pu mobiliser un financement de 170 milliards de francs CFA, le plus gros jamais obtenu, pour financer la première phase du plan d’approvisionnement de la ville de Bamako. La seconde phase de 152 milliards a été signée avec déjà  62 milliards mobilisés. Aujourd’hui le Mali peut se considérer comme un pays o๠il y a de l’espoir, parce que son déficit en eau ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir pour l’ensemble du peuple malien, car nous avons adopté des stratégies et des politiques qui permettront de mettre définitivement fin à  cette pénurie récurrente. Qu’en est-il de l’électricité ? En ce qui concerne l’électricité, le taux d’accès en milieu urbain est de 35% pour 17% en milieu rural. Le Mali a donc un grand besoin d’électrification. Il y a eu beaucoup de plans qui n’ont pas pu être réalisés à  cause du manque de financement. Le Mali a finalement décidé d’aller vers des réformes institutionnelles du secteur de l’électricité pour pouvoir bénéficier des financements à  un taux concessionnel et faire face aux besoins d’investissements. En 2014, un plan de redressement a été adopté avec au menu des investissements notamment en matière d’ouvrages de production, des infrastructures comme des centrales hydroélectriques et des centrales solaires. Il prévoyait également l’amélioration de la gestion d’à‰nergie de Mali (EDM), avec, entres autres, le choix par la direction commerciale des compteurs à  prépaiement (Isago, ndlr) qui permettent d’éviter les impayés et de conforter un peu la trésorerie. Nous avons aussi fait instaurer le field management parce que beaucoup de rumeurs ont fait état de vol de carburants à  EDM. Désormais, la société ne paye que ce qu’elle a effectivement utilisé pour produire l’électricité. Enfin, nous avons imposé un moratoire sur les nouveaux tarifs. En 2013, une formule de tarif d’indexation avait été adoptée en Conseil des ministres, qui prévoyait une augmentation de 9% chaque année. Mais compte tenu de la situation économique du pays, le gouvernement a décidé de surseoir à  l’application de cette formule. Il est cependant convenu avec les partenaires financiers d’un réaménagement progressif du système tarifaire. Ces informations, le public ne les a pas. Ne péchez-vous pas par défaut de communication ? C’’est effectivement mon constat personnel. Nous avons une structure de communication au niveau du département comme chaque entité a la sienne propre, mais le reproche nous est fait de ne pas communiquer. Je l’ai compris quand je suis passé à  l’Assemblée nationale parce que des élus de la Nation, ne disposaient pas de certaines informations ou ne les comprenaient pas. J’ai alors mesuré les nombreux efforts que nous devrons fournir pour communiquer. Nous communiquons à  travers la presse écrite et les radios de proximité mais ce n’est pas suffisant. J’ai demandé récemment à  EDM d’étudier le système de SMS pour informer les citoyens en cas de panne, qu’ils sachent à  quoi C’’est dû et quand aura lieu la reprise du service. Il faut que l’information soit donnée en temps réel. Vous annoncez un certain nombre d’investissements, dont le bénéfice ne sera visible qu’après plusieurs mois, comme C’’est le cas de Kabala. Mais en attendant ? Bien entendu, l’à‰tat a pris des dispositions pour des mesures d’urgence. Il s’agit de l’installation de stations compactes qui sont des équipements qu’on peut installer en moins de neuf mois. Des requêtes ont été envoyées par le ministère de l’à‰conomie et des Finances car nous avons aujourd’hui des partenaires qui sont prêts à  les installer en un temps très court de manière à  pouvoir coà¯ncider avec la période chaude de 2017. Cette solution sera toujours accompagnée de l’opération citerne car le réseau SOMAGEP ne couvre pas l’ensemble du district de Bamako. Voilà  les mesures que nous proposons d’ici 2018 pour diminuer le déficit en eau potable. On parle essentiellement de Bamako. à€ l’intérieur du pays, qu’est-ce qui est prévu ? Le périmètre de la SOMAGEP couvre 18 localités, des grandes agglomérations dans toutes les régions du pays. Un schéma directeur est en cours d’élaboration pour l’approvisionnement des localités hors de Bamako et il faut reconnaitre que les partenaires financiers nous soutiennent. Nous avons des financements danois, allemands et suédois qui participent beaucoup au développement de ces zones. Nous avons oublié de parler de l’électrification rurale. J’ai compris à  mon passage à  l’Assemblée nationale que la conception générale est que l’AMADER est un échec. Mais l’AMADER est une première expérience qui avait pour objectif d’augmenter le taux d’accès de la population rurale à  l’électricité, et cela a marché ! Entre 2005 et 2012, on est passé de 1% à  17%, même si le service n’était pas accessible à  tous. Aujourd’hui, le constat est que dans les zones rurales, le besoin est une énergie à  faible coût avec un service continu. C’’est pourquoi, avec la Banque mondiale, nous avons élaboré le projet de centrales hybrides avec utilisation du solaire dont le financement pour 50 localités est acquis. Les fournisseurs seront choisis sur appels d’offres à  partir de juillet. Les énergies renouvelables font-elles partie de la solution ? Le Mali est en train de faire une vraie transition vers les énergies renouvelables notamment les panneaux solaires photovoltaà¯ques. Nous avons conçu, et je crois que C’’est une première dans la sous-région, un projet qu’on appelle « Prêt énergie renouvelable » ou les « toits solaires du Mali ». Une convention a été signée avec l’ensemble des banques de la place pour permettre à  chaque Malien qui souhaite équiper son toit de panneaux solaires de pouvoir accéder à  cette l’installation à  partir d’un prêt accordé par sa banque, remboursable sur quatre ou cinq ans. Le projet est lancé et normalement les annonces seront faites d’ici fin juillet pour expliquer comment on peut s’inscrire. Cela a deux avantages : premièrement il permet aux bénéficiaires de réduire considérablement leur facture d’énergie, et ensuite, de pouvoir vendre le surplus à  l’EDM. Les deux entités, EDM et SOMAGEP appartiennent en partie à  l’à‰tat. l’ouverture du marché ne serait-elle pas une solution aux problèmes ? C’’est déjà  le cas au niveau de l’eau, et la même chose est en train de se faire au niveau de l’énergie car C’’est à  ce niveau qu’on manque sérieusement de financements. En deux ans, nous avons signé des conventions de concession pour la construction de la centrale solaire de Ségou, d’une centrale solaire à  Kita et d’une centrale hydroélectrique à  Kenié. Le dossier avance normalement mais pas comme nous le souhaitons, car l’absence des réformes du secteur fait que même les conventions signées tardent à  se réaliser. Nous pensons aujourd’hui que l’ouverture du secteur de l’eau et de l’électricité est nécessaire. Mais je voudrais préciser que la production d’énergie a été ouverte en 2000 et qu’aujourd’hui, n’importe quelle entreprise privée a le droit de produire de l’électricité et de le vendre à  EDM.

Mali-Algérie: Un nouvel ambassadeur pour renforcer les liens

Une cérémonie de bienvenue a été organisée en son honneur mardi dernier au palais présidentiel à  Koulouba o๠il a présenté ses lettres de créances au président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Celui qui conduira la diplomatie algérienne au Mali, est un diplomate chevronné et possède toutes les compétences nécessaires pour mener à  bien les responsabilités de ce poste. Diplômé de l’Ecole Nationale d’administration o๠il étudia en section diplomatie, Il intègre à  partir du 1er Septembre 1986 le ministère des affaires étrangères. De 1988 à  1991, il a été secrétaire des Affaires étrangères, chargé de dossier au bureau des affaires politiques de la sous-direction URSS. Entre 1995 et 2008, il a été secrétaire des affaires étrangères à  l’ambassade d’Algérie au Pakistan, il a également occupé le poste de sous directeur Sahel et celui de sous directeur de l’Afrique occidentale et centrale. Puis ministre conseiller de la Mission permanente de l’Algérie auprès de l`Office des Nations Unies à  Genève. Avant sa nomination actuelle, il était chargé d’études et de synthèse responsable du dossier « Sahel ». Ce quinquagénaire est marié avec trois enfants. Il est trilingue et parle Anglais, français et arabe. C’est dans le quartier Daoudabougou o๠est sise l’ambassade d’Algérie, qu’il à  reçu le Journal du Mali pour une interview. Journal du Mali: En tant que nouvel ambassadeur d’Algérie au Mali, quels vont être les chantiers prioritaires auxquels vous allez vous atteler ? Permettez moi de bien vouloir remercier le président Ibrahim Boubacar Keita qui m’a accueilli très chaleureusement et j’en suis vraiment heureux. Je suis également honoré d’être celui qui a été choisi pour cette fonction et la confiance qui a été placé en moi. J’ai fait part au président de la république d’un certain nombre d’axes de travail. L’un des principaux est bien sûr le processus de paix, la promotion du processus de paix en cours dans le cadre de l’accord d’Alger pour la Paix et la réconciliation au Mali. L’Algérie est impliqué à  fonds dans ce dossier et a accepté de s’engager dans cette lutte pour la restauration de la paix. Actuellement nous nous attelons à  sa mise en œuvre. L’accord a mis fin aux affrontements entre les groupes armés et les forces de l’ordre du Mali, c’est déjà  un grand progrès. L’accord a permis la préservation de l’intégrité territoriale du Mali, son unité nationale son caractère républicain et laà¯c. Maintenant la tâche c’est d’organiser le retour de l’autorité de l’à‰tat sur toute l’étendue du territoire, c’est la priorité sur laquelle on va travailler. Je ferais de mon mieux, je mettrai tout en œuvre pour que la contribution de l’Algérie soit toujours utile au Mali dans le cadre du processus de paix. L’Algérie, vous l’avez rappelé, a été un acteur clé dans la signature de l’accord de paix d’Alger, qu’est-ce que votre pays compte faire pour assurer la mise en œuvre de l’accord? Pour ce qui est de la mise en œuvre de l’accord, nous pensons qu’il y a des avancées qu’il faut consolider. La première tâche dans ce contexte c’est de voir comment rapprocher les vues des partis signataires autour des différentes dispositions de l’accord et ce dans le cadre du comité de suivi qui se réunit mensuellement. Ainsi que pendant l’intercession, dans le cadre des quatre sous-comité thématiques qui sont créés pour l’accord. Nous travaillerons pour accélérer un peu les choses. Les attentes sont là . Nous essayons donc d’encourager les partis à  travailler un peu plus vite pendant la période d’intercession entre les différentes sessions du comité de suivi. La dernière réunion du comité s’est tenu les 25 et 26 avril derniers, et le comité a constaté des progrès mais a aussi demandé une accélération du processus. Alors, que les partis essayent de mettre en place les autorités intérimaires qui est un véritable enjeu, nous nous félicitons que des pas, à  ce niveau, aient été enregistrés. Nous nous félicitons aussi de l’adoption de la loi modifiant les collectivités locales, du début de l’opérationnalisation des deux régions créées, Taoudéni et Ménaka, et de la nomination des deux gouverneurs des régions. Ces dispositions sont très importantes pour l’accord. Sur le plan des relations bilatérales entre nos deux pays, qu’envisagez-vous ? Vous savez sur le plan politique, les relations entre l’Algérie et le Mali sont simplement excellentes maintenant la tâche est de traduire cette excellence des relations sur les différents domaines de notre collaboration sectorielle, pour la consolider un peu plus et voir de nouvelles possibilités. Le sous axe prioritaire c’est bien sûr la coopération économique, le développement des entreprises à  travers des actions concrètes, de nouveaux créneaux, pour cela il y a la grande commission mixte qui se tiendra en principe au Mali prochainement. Nous avons déjà  commencé à  travailler, nous essayons à  travers cette commission de manifester cette volonté politique. Les trois visites du président Ibrahim Boubacar Keita en Algérie, ont permis de renforcer un partenariat stratégique entre les deux pays. Il y a un sous axe à  cette coopération stratégique. Les deux pays ont accumulés une bonne expérience dans les domaines des reformes, et dans le cas algérien, des reformes ont été entreprises sous l`égide du président Abdelaziz Bouteflika. Ces reformes touchent la consolidation de la paix pour permettre de remédier au déficit sécuritaire, le renforcement de la cohésion sociale, la bonne gouvernance et le bien être de la population. Nous devrions échanger sur nos expériences et s’il y a lieu, s’inspirer des expériences mutuelles. Enfin, nous devons approfondir cette convergence de vue sur nos intérêts communs au niveau national régional et international, pour qu’elle s’intensifie notamment de par l`appartenance de nos pays à  la région sahélo-saharienne qui est confrontée actuellement à  une menace en termes de sécurité et de développement. Ce sont les défis à  relever et nous travaillerons ensemble pour que justement la lutte contre les défis sécuritaires et le développement soit efficace. Qu’allez-vous apporter de nouveau dans l’exercice de vos fonctions ? Je pense que mes prédécesseurs ont déjà  travaillé sur beaucoup de dossiers intéressants et je compte m’inspirer de leurs expériences pour améliorer les choses, et j’espère qu’avec l’aide de mes interlocuteurs maliens, nous atteindrons nos objectifs communs.

(Dossier) Eau et électricité : entre pénurie et optimisme

Comment se porte aujourd’hui, ce « double secteur » indispensable non seulement à  la vie, mais aussi et surtout au développement du pays ? Eléments de réponses. Lundi 25 avril. Il est 19h, tout Kalabancoro, au sud-est du District de Bamako est dans le noir. Après plusieurs « mini-coupures », à‰nergie du Mali (EDM) a fini par concrétiser la crainte des habitants. « Comment dormir dans ces conditions ? », se demande Madou Doumbia, un habitant. Non loin, dans le quartier de Baco Djicoroni Golfe, on attend de pied ferme l’heure à  laquelle, enfin, l’eau coulera du robinet : 23 heures. Le quartier considéré comme résidentiel n’échappe pas à  la corvée des barils, seaux et autres bidons de 10 litres à  remplir avant de dormir. Cristallisation du mécontentement général depuis le mois de mars et le début de la saison chaude contre les structures en charge de fournir l’eau et l’électricité. EDM et la SOMAGEP font donc l’objet de toutes les critiques de la part des consommateurs qui ne savent plus à  quel saint se vouer. Alors que le thermomètre atteint fréquemment ces jours-ci la barre des 45°C, il est tout aussi fréquent de se retrouver sans eau ni électricité. La situation est intenable dans certains quartiers o๠les robinets restent secs pendant des jours. Au ministère de l’à‰nergie et de l’Eau, on se dit conscient de la situation et à  pied d’œuvre depuis le début de la canicule pour apporter solution au problème. La pénurie d’eau, on y fait face en distribuant de l’eau gratuitement depuis plusieurs semaines dans les zones habituellement affectées mais aussi, pour la première fois, sur la rive droite de Bamako. Une situation inédite expliquée par les températures élevées, mais aussi par la croissance exponentielle de la demande dans la capitale. Les besoins en eau de Bamako augmentent en même temps que la population. De plus en plus de personnes s’installent dans les zones excentrées qui ne sont pas couvertes par la SOMAGEP, explique un cadre de cette société qui a la charge de la distribution et de la gestion de l’eau dans 18 villes du Mali, dont Bamako. 250 millions de litres d’eau sont nécessaires pour couvrir les besoins des quelques 3 millions d’habitants de Bamako, or la capacité de production de la SOMAGEP ne dépasse pas les 200 millions de litres. Les stations compactes installées dans les communes, mais surtout le grand projet de station de pompage de Kabala devraient permettre de résoudre le problème dans un proche avenir. Au lendemain de son interpellation à  l’Assemblée nationale le 21 avril dernier, Mamadou Frankaly Keà¯ta, ministre de l’à‰nergie et de l‘Eau, a annoncé que les problèmes d’eau ne seraient bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Lors d’une conférence de presse, il a en effet assuré que le gouvernement avait mobilisé en deux ans plus de 230 milliards de francs CFA pour renforcer l’approvisionnement de la ville de Bamako en eau potable et plus de 20 milliards pour les villes de Kati, Koutiala, Koulikoro et Sikasso. Des infrastructures en développement En ce qui concerne la fourniture en électricité, elle est elle aussi sujette à  une forte demande alors que les capacités de production de la seule société du pays peinent à  satisfaire les besoins sur le réseau connecté. Des dispositions avaient été prises pour les augmenter sensiblement avec la construction d’une centrale à  Dar Salam. Mais, explique-t-on, le décès du chef de projet de la nouvelle centrale dans l’attaque du Radisson Blu le 20 novembre 2015, a donné un coup de frein à  sa réalisation. Il est normal que « puisque nous n’avons pas de réserve, il y ait des coupures çà  et là  », explique Tiona Mathieu Koné, responsable de la communication d’EDM. Il faut noter cependant que « par le biais de l’interconnexion, la Côte d’Ivoire fournit actuellement au Mali 50 MW », et qu’une location de 50MW a été engagée dont 30 MW pour Kati, 10 MW pour Sikasso et 10 MW pour Koutiala. De quoi redonner du souffle aux abonnés et en particulier aux opérateurs économiques car, on le reconnait volontiers à  la Direction nationale de l’énergie, « les coupures répétées peuvent contribuer à  détériorer la qualité du service fourni et causer des tords aux usagers, notamment au secteur privé ». « Mais, avec les actions en cours, nous estimons que dans les mois à  venir la situation va s’améliorer », explique le Directeur. Les zones rurales peuvent également espérer de meilleurs jours, l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et l’électrification rurale (AMADER) étant en voie de lancer un nouveau programme permettant de produire et de vendre moins cher de l’électricité grâce à  des centrales hybrides, combustible et solaire, dont le financement est acquis pour une cinquantaine de villages. l’énergie solaire est une option de plus en plus mise en avant. Il faut noter que depuis une quinzaine d’année, les équipements solaires sont exonérés de toutes taxes et tous droits de douanes, à  l’exception des taxes de solidarité et communautaire et les redevances statistiques (environ 2%). Le Président directeur général de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP SA), Boubacar Kane est lui aussi optimiste. La construction de la station de Kabala va doubler la capacité de production de la ville de Bamako et combler le déficit entre l’offre et la demande qui s’élève à  plus de 150 millions de litres par jour. En attendant sa réalisation prévue pour fin 2018, « l’opération citerne » se poursuit. Avec plus ou moins de succès : « on dit nous apporter de l’eau mais en réalité tout le monde veut en avoir et il n’y en a pas assez », déplore Sita, qui attend depuis des heures l’arrivée des citernes dans le quartier de Moribabougou. La qualité de l’eau, une autre source de préoccupation des consommateurs qui fustigent souvent l’aspect peu ragoutant du liquide sortant de leur robinet. Boubacar Kane assure que l’eau de la SOMAGEP respecte les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une opinion confirmée par Almoustapha Fofana, Directeur général du laboratoire des eaux qui la contrôle régulièrement. Les réformes en cours pour rassurer les partenaires sur la gouvernance de l’eau et de l’électricité portent leurs fruits si l’on en croit les acteurs du secteur. Avec les financements obtenus des bailleurs de fonds, les chantiers majeurs en cours ou en projet devraient améliorer sensiblement la situation et permettre aux Maliens de bénéficier d’une fourniture constante et de bonne qualité, pour l’eau comme pour l’électricité.