Kayes, le soleil de décembre

Ouvrage collectif de 130 pages, « Kayes, le soleil de décembre » est disponible depuis ce jeudi 29 décembre. Publié par la Maison Africaine de la Photographie, c’est un ouvrage qui fait la synthèse de regards multiples de dix sept photographes maliens ayant travaillé en atelier sur le paysage urbain de Kayes. C’est un condensé de 90 photos prises en 2012 qui retrace le quotidien de la cité des rails en un mois de décembre en ensoleillé. Pour Ramatoulaye Ndiaye Diallo, ministre de la culture, « Kayes, le soleil de décembre » revisite en images l’histoire de cette ancienne capitale coloniale du Haut Senegal-Niger et de ses environs.

Décembre où le soleil se lève longuement et longtemps dans cette ville de pierre et de briques anciennes. Une ville traversée par le fer rouille des ponts et des chemins de fer qui portent encore les traces d’une souffrance passée. C’est tout cet aspect à la fois singulier et particulier de la ville de Kayes qui est désormais immortalisé dans cet ouvrage. Photographier une ville pareille, une tâche pas très aisée pour ces photographes de studio. Pour Chab Toure, Professeur d’esthétique critique Art, cela paraît comme aller au combat, au corps à corps. Mais la forme de la cité et ses couleurs uniques ont permis à chaque photographe de faire en seulement deux jours des photos impressionnantes sans indication contraignante.

Kayes, le soleil de décembre est sans nul doute un livre qui s’ouvre et se referme sur les rails.

« Bamako kanou té sa », une romance bamakoise

Présentée en avant première au Magic Cinéma le 25 décembre dernier, la première partie du film « Bamako Kanou té sa » jette un regard frais sur les relations amoureuses dans la capitale malienne.  Continue reading « « Bamako kanou té sa », une romance bamakoise »

Rentrée Solennelle 2016-2017: cap sur le renforcement des universités

Améliorer les ressources humaines, techniques et financières de nos universités publiques, c’est l’objectif que se fixe le département en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour l’année universitaire 2016-2017.  Continue reading « Rentrée Solennelle 2016-2017: cap sur le renforcement des universités »

#StopThisMovie, une campagne pour alerter sur les massacres au Burundi

A l’occasion de la présentation du rapport intitulé: « Répression aux dynamiques génocidaires » réalisé par la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) et son partenaire burundais la ligue Iteka, une campagne internationale a été lancée en ligne pour interpeller l’Union Africaine et l’ONU sur le bilan macabre d’une année et demie de crise au Burundi.

#StopThisMovie est la campagne internationale de mobilisation lancée depuis Paris et New York par la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) à l’occasion de la publication du rapport intitulé: « Répression aux dynamiques génocidaires ». En collaboration avec son partenaire burundais la ligue Iteka, FIDH a présenté hier mardi 15 novembre ledit rapport sur la crise burundaise. Composé de deux cents pages, le rapport est un condensé des différentes étapes d’une année et demie de crise qui part des premières manifestations pacifiques contre le troisième mandat du président Nkurunziza en avril 2015 jusqu’à la date d’aujourd’hui. Ce document est  le résultat d’enquête et d’analyse sur la répression et les crimes perpétrés par les forces du régime au Burundi. C’est dans ce contexte, que la campagne #StopThisMovie qui s’articule autour de la bande annonce d’un film fictif, « Génocide au Burundi » actuellement sur YouTube a pour objectif d’obtenir de l’Union africaine et des Nations unies des actions concrètes pour arrêter les crimes quotidiens et empêcher le pire : la perpétration d’un possible génocide.  Une pétition adressée aux Nations unies est actuellement en ligne. D’ores et déjà, plus de 1300 personnes ont signé ladite pétition.

Selon le rapport, le bilan humain est, à ce jour, de plus de 1 000 morts, 8 000 personnes détenues pour des motifs politiques, 300 à 800 personnes disparues, des centaines de personnes torturées, plusieurs centaines de femmes victimes de violence sexuelle, et des milliers d’arrestations arbitraires. Ces exactions sont commises majoritairement par les forces de sécurité burundaises et ont déjà poussé plus de 310 000 personnes à fuir le pays. Les civils sont les principales victimes de ces violences, souligne le rapport.

Que pensez-vous de la discrimination positive en faveur des femmes sur les listes pour les élections communales?

Plus de 3 000 femmes sont candidates pour le poste de maire dans les 688 communes où se dérouleront les élections communales du 20 novembre prochain. Les populations de la commune II du district de Bamako sont à cheval sur la candidature des femmes candidates. 
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G5 Sahel : Vers la création d’un réseau biologique

Doté d’un laboratoire mobile dédié à la détection de la maladie du virus Ebola et d’autres agents pathogènes dangereux depuis décembre 2014, le Mali en collaboration avec l’Allemagne souhaite créer un réseau biologique qui couvrira les pays du G5 Sahel.

La République Fédérale allemande s’est engagé à promouvoir la création d’un réseau de laboratoires mobiles dans la région du G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Mali et Tchad) en février prochain. Dans ce projet qui vise à renforcer les capacités de diagnostic des laboratoires mobiles au niveau régional, le Mali occupe une place prépondérante : l’antenne du réseau pourrait être construite sur place à Bamako au centre Merieux. Pour Bakary Diarra, Secrétaire Général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, ce nouveau projet est salutaire car il permet également le renforcement de la coopération régionale en matière de bio-sûreté par le transfert de compétence pour le diagnostic d’agents hautement pathogènes comme ce fut le cas de la maladie du virus Ebola. En d’autres termes, le réseau permettra d’améliorer la sécurité des populations et d’apporter une réponse rapide en cas d’infection pandémique.

Du 20 au 21 septembre prochain, plusieurs cadres du secteur de la santé de chacun des Etats du G5 Sahel sont attendus à Bamako pour le lancement officiel du projet. Le mois suivant, c’est-à-dire en octobre, un scientifique par pays du G5 Sahel et deux nouveaux scientifiques maliens seront formés pars des experts maliens et allemands sur les méthodes de diagnostic moléculaire et sérologique. « Nos experts ont déjà formé par le passé des experts ivoiriens face aux risques de contamination d’Ebola », se rappelle le professeur Souleymane Diallo, Directeur du Centre d’Infectiologie Charles Merieux (CICM). En novembre, troisième et dernière étape du projet, les scientifiques formés seront invités à observer et à assister au déploiement du laboratoire mobile sur le terrain.
On rappelle que le Mali dispose d’un laboratoire mobile dédié à la détection de la maladie du virus Ebola et d’autres agents pathogènes dangereux depuis décembre 2014. L’ensemble des équipements de ce laboratoire est conditionné dans des cantines et peut être transporté vers les régions éloignées.

Affaire « Petit GUIMBA »: ce que l’on sait

Placé sous mandat de dépôt depuis deux jours, Youssouf Keïta dit « Petit Guimba » est incarcéré à la prison centrale de Bamako pour coups et blessures sur la personne de Hassan Hawil. Il sera cité à comparaître le 6 octobre prochain devant le tribunal de la Commune V du district Bamako. Ses avocats comptent porter plainte contre Hassan et ses frères.

Tout commence le soir du vendredi 9 août sur le tronçon du restaurant Libanais « Paradise » situé à Baco Djicoroni Aci, au nord-est de Bamako. Youssouf Keïta communément appelé « Petit GUIMBA », comédien humoriste, excédé par les provocations de Hassan Hawil, propriétaire du night club « Paradise » et mari de son ex-petite amie Zara, lui aurait fait un doigt d’honneur, en lui disant d’aller se faire foutre. Cela a poussé Petit Guimba à rebrousser chemin et à se rendre au Paradise où se trouvait Hassan Hawil accompagné de Zara. « C’est par respect pour elle qu’il a supporté le comportement de son homme », explique Bouba Fané, promoteur de spectacle et ami de Petit Guimba.

Petit Guimba met Hassan en garde, retourne à bord de son véhicule et se rend chez lui. Quelques minutes plus tard, il reçoit un appel téléphonique du grand frère d’Hassan qui se propose de le retrouver chez lui pour discuter. « Petit GUIMBA a choisi de se rendre plutôt au Paradise » », explique Bouba Fané.

Une fois au restaurant « Paradise », les choses dégénèrent rapidement, « au lieu de discuter comme convenu, ils l’ont battu, insulter et humilier. Ils étaient 4 à le bastonner », s’exclame Bouba Fané. Parvenant à grand peine jusqu’à son véhicule, Petit Guimba, après avoir enclenché une marche arrière, percute Abass, un frère de Hassan. « Les personnes sur la place ont hurlé pour l’avertir mais il n’entendait rien », assure Bouba Fané.

Alertés, quelques agents du commissariat du 15ème arrondissement arrivent sur les lieux et conduisent « Petit Guimba » au poste. « Il était blessé tout comme le frère de Hassan qui a été amené à la clinique Pasteur pour soin. Or ils ont directement conduit Petit Guimba au commissariat », déplore Bouba Fané.

Comparution et incarcération. Alors même que Petit Guimba était en garde à vue, Ismael Konaté, ministre de la Justice rend visite au frère de Hassan hospitalisé à la clinique Pasteur, « nous souhaitons savoir si le ministre a été saisi de façon officielle ou s’il a agi en tant que simple citoyen », estime Bouba Fané qui considère que cette histoire est entourée de zones d’ombre. « Des femmes sont assassinées par leurs époux chaque jour à Bamako. Pourquoi le ministre ne s’y rend pas ? », questionne Bouba Fané. Après sa comparution, mardi 13 septembre, dans le bureau du substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune V, Petit Guimba est mis sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison centrale de Bamako et inculpé de coups et blessures aggravés. Il comparaîtra devant la justice le 6 octobre prochain. « Il est blessé et doit être soigné, nous avons voulu l’amener à l’hôpital mais ils ont refusé », regrette Bouba Fané. Dans la foulée un collectif de 5 avocats avec à sa tête Abdourahame Touré, l’avocat qui a défendu Ras Bath, décide de représenter le prévenu. Selon l’article 7 du code pénal, Petit Guimba encoure une peine d’emprisonnement pouvant aller de 11 jours à 5 ans.

Soutien à Petit Guimba. Depuis quelques jours, plusieurs personnalités du monde de la musique malienne ont témoigné leur soutien au comédien humoriste. SIDIKI Diabaté en concert hier, mercredi 14 septembre, au stade Omnisports de Bamako a affirmé publiquement son soutien à l’artiste. Idrissa Maiga, connu sous le pseudo « Idi », directeur General de COMAF et ami du comédien explique que petit Guimba est tombé dans un piège, « sinon pourquoi irait-il s’adonner à une bastonnade pareille », ajoute-t-il. Mais l’humoriste n’a pas que des défenseurs, Lath Diallo, manager de Iba One, rappeur malien, sur les réseaux sociaux affiche son opposition à Petit Guimba, « nous avons contacté Iba One sur cette question, il dit ne pas être au courant mais c’est faux », assène Bouba Fané. On rappelle que les fans d’Iba One appelés la « Team Gladiator » n’apprécient pas vraiment Sidiki Diabaté, autrefois meilleur ami d’IBA One. « Pour eux Sidiki a tourné le dos à Iba One depuis qu’il a réussi dans la musique », explique Bouba Fané. Or SIDIKI Diabaté est aujourd’hui le meilleur ami de Petit Guimba. Une guerre de fans, donc, dont les conséquences pourraient expliquer en partie l’ampleur prise par l’affaire Petit Guimba.

Marche de soutien. Alors même que certains utilisateurs des réseaux sociaux lancent un appel pour une marche de soutien au comédien, les amis et parents proches de Guimba disent que cela n’est pas nécessaire. Pour Bouba l’heure n’est pas à une telle manifestation. Il appelle les autorités notamment le ministre de la Justice à demeurer impartial dans cette affaire. « Il y a d’autre sujets plus urgents à régler au Mali que ces histoires », reconnaît Bouba Fané. Et d’appeler les uns et les autres à faire la part des choses sur ce sujet. Les avocats de Petit Guimba souhaitent porter plainte à leur tour, contre la famille Hawil, pour coups et blessures aggravés.

À suivre…

« Portions inégales » : 38,5% des enfants souffrent d’un retard de croissance au Mali

Élaboré dans 115 pays dont le Mali, le rapport intitulé « Portions inégales » de Save The Children expose la situation des enfants souffrant de malnutrition au Mali. Sikasso compte le plus grand nombre d’enfants malnutris. 

« Des millions d’enfants à travers le monde sont privés d’une nutrition adéquate à cause de ce qu’ils sont et d’où ils vivent. Victimes de discrimination en raison de leur origine ethnique ou handicaps ; ils sont exclus parce que leurs parents sont sans revenus ou qu’ils ont été obligés d’abandonner leur domicile ». Ces mots sont extraits du  rapport intitulé « Portions inégales » élaboré par Save the Children International (SCI) dans 115 pays dont le Mali. Lancé officiellement ce Jeudi 25 août, le rapport porte sur « les enfants oubliés ». Il décrit également les mesures à prendre pour veiller à ce que chaque enfant, sans exception, reçoive les éléments nutritifs. Au Mali, 38,5% des enfants souffrent d’un retard de croissance, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les dernières recherches de SCI indiquent qu’en dépit d’un engagement mondial à éradiquer la malnutrition d’ici 2030, sur la base des tendances actuelles, 129 millions d’enfants de moins de cinq ans souffriront de retard de croissance. « Et même dans 100 ans, à moins d’un changement de cap spectaculaire, il restera des millions d’enfants malnutris dans le monde sans oublier que 150 millions d’enfants souffrent déjà d’un retard de croissance », explique Saleck Ould Dah, chargé de plaidoyer à Save the Children Mali. « Bien qu’une réduction de 30 millions d’enfants malnutris sur 16 années représente un certain progrès, il n’en est pas moins d’une lenteur inacceptable », renchérit Ousmane Touré, responsable à l’OMS Mali. Le rapport précise également qu’il existe à ce jour, 50 millions d’enfants trop maigres pour leur taille tandis que plus d’1,9 milliard d’adultes sont en surpoids ou obèses.

Recommandations au gouvernement. Save the Children ainsi que le Parlement des Enfants du Mali s’appuient donc sur le rapport « Portions inégales » pour interpeller le gouvernement sur la situation difficile des enfants du Mali. Selon SCI, la région de Sikasso dont le sol est très fertile pour la pratique de l’agriculture est la région qui compte le plus grand nombre d’enfants souffrant de malnutrition. SCI a donc élaboré dans ce rapport cinq grandes recommandations à l’intention du gouvernement. Il s’agit d’entreprendre une analyse contextuelle multisectorielle au plan national, de fixer les objectifs nationaux sur la nutrition, mettre en place des politiques et des plans appropriés, travailler avec les secteurs et parties prenantes concernés et de veiller enfin à ce que les finances appropriées soient en place pour la réalisation des activités. Pour Fadimata Sangaré, présidente du Parlement des enfants, il est temps que chaque enfant du Mali soit traité de façon égale sans aucune forme d’exclusion ou de discrimination.

Cristiano Ronaldo couronné meilleur joueur UEFA 2016

Cristiano Ronaldo a remporté pour la deuxième fois le trophée UEFA face à Antoine Griezman et Gareth Bale. Il devient ainsi l’égal de Lionel Messi qui était jusque là, le seul joueur à inscrire deux fois son nom au palmarès (2011 et 2015). 

C’est officiel depuis hier soir, le verdict du meilleur joueur UEFA 2016 est tombé et le résultat est logiquement implacable. En concurrence avec Antoine Griezman, capitaine de l’équipe de France et Gareth Bale, l’ailier gauche du Real de Madrid, Cristiano Ronaldo affectueusement appelé « CR7 » remporte pour la deuxième fois le titre de meilleur joueur de l’UEFA. Depuis la création du trophée en 2011, Cristiano Ronaldo est le premier joueur à rejoindre le palmarès du géant argentin Lionel Messi (2011 et 2015). On rappelle que Cristiano Ronaldo avait remporté le titre en 2014. Andrès Iniesta (2012) et Franck Ribéry (2013) ont déjà eu l’honneur d’inscrire leur nom au palmarès. Contrairement au trophée du Ballon d’Or qui circule entre Messi et CR7 depuis 2008. La compétition pour le titre du meilleur joueur UEFA a été rude car Antoine Griezman et Gareth Bale ont tous deux menés une saison riche en réalisation. Le Français finaliste malheureux de la C1 avec l’Atletico et de l’Euro 2016 avec les Bleus. Gareth Bale a été également la pièce maîtresse de l’équipe de Galles lors de l’Euro 2016 en France.

Malgré ces qualités, force est de constater qu’au jeu des comparaisons, ni le Français, ni l’ailier gallois ne faisaient objectivement le poids face à Cristiano Ronaldo. La star merengue a rempli tous les critères de performance et de palmarès requis pour être décoré par l’UEFA. Vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid, meilleur buteur de la compétition avec 16 réalisations et champion d’Europe avec la Selecçao, dont il est le capitaine. Il s’est dit désoler pour ces rivaux. Ce nouveau trophée est très important dans sa course pour le Ballon d’Or.

Lutte contre le paludisme: un nouveau dispositif pour la pré-élimination

Le gouvernement a pris des mesures de lutte contre le paludisme à l’approche du mois de septembre où commence la forte incidence de contamination. Objectif: faire du Mali, un pays au Rendez-vous de la pré- élimination du paludisme. 

Le dernier trimestre de l’année est la période la plus exposée au paludisme. Au Mali, le mois de septembre est généralement le moment où l’incidence du paludisme commence à être plus forte. L’hivernage étant une période qui favorise la multiplication des moustiques, les populations  sont plus exposées aux risques de contamination de la maladie. Le paludisme touche environ 2 millions de personnes et cause près de 2000 décès par an, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pendant l’hivernage on enregistre au Mali une augmentation des cas et des décès liés à cette maladie. Selon le Dr Diakalia Koné, Directeur du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), les zones les plus touchées sont les régions de Mopti et de Sikasso à cause de leur grande pluviométrie. Par ailleurs, une catégorie de la population est plus exposée au taux de contamination. Pour le professeur, Ogobara Doumbo, directeur du centre de recherche et de formation sur le paludisme au Mali, la population cible est surtout constituée d’enfants de moins de 5 ans, de femmes enceintes, des Maliens de la diaspora et des personnes âgées.

Face à cette situation, le gouvernement à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a décidé de prendre des mesures pour réduire le taux de contamination et permettre à la population d’être au rendez-vous de la pré-élimination cette année. Ces mesurent passent par l’organisation de la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire national. Dans les régions du nord, la CPS est couplée à d’autres activités à grande échelle telles que la vaccination, le dépistage, la prise en charge des cas de malnutrition et la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILD). Concernant les régions de Mopti et Sikasso, deux brigades sont chargées d’appuyer les activités de lutte contre le paludisme. Le gouvernement souhaite grâce à ces mesures lutter efficacement contre la maladie. Pour cela, les populations doivent également adopter de nouvelles méthodes de vie. Ceci implique pour chaque Malien de tenir propre son environnement. Selon Ogobara Doumbo, chacun doit aussi appliquer les stratégies efficientes qui passent par la consultation prénatale (CPN) pour les femmes enceintes et l’utilisation des MILD.

Affaire Ras Bath: deux commissions d’enquêtes pour situer les responsabilités

Une semaine après la libération de Ras Bath, le ministre de la justice et garde des sceaux, Ismaël Konaté affirme qu’il est le principal initiateur de son arrestation. Deux commissions d’enquête seront mises en place pour situer les responsabilités.

« Ni le président de la République, ni les leaders religieux ne sont intervenus dans sa libération. Il a été interpellé suivant mes propres instructions », a déclaré Mamadou Ismaël Konaté, ministre de la justice et gardes des sceaux ce lundi lors d’une conférence de presse au département de la justice dans l’affaire Ras Bath. Une semaine après sa libération, les véritables raisons de l’arrestation de Youssouf Mohamed Bathily alias Ras Bath s’éclaircissent un peu plus chaque jour. Interpellé le 15 août dernier par les gendarmes, le célèbre animateur de l’émission « CARTE sur TABLE » a été arrêté pour  « atteinte aux mœurs et injures publiques à caractère sexuel ». Alors même qu’il devait comparaître deux jours après, c’est à dire le 17 août devant le tribunal de la commune IV, des manifestations de soutien à Ras Bath ont tourné à des scènes de casse. Les manifestants ont mis le feu à plusieurs véhicules. Dans la foulée, plusieurs allégations ont indiqué que certains leaders religieux et le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta auraient intervenu en vue de sa libération, le soir du 19 août et placé sous contrôle judiciaire.

Il a fallu donc attendre, hier dans la salle de conférence du département en charge de la justice pour démentir ces allégations. Pour Mamadou Ismaël Konaté, les propos de Ras Bath commençaient à devenir une menace pour la quiétude sociale, une atteinte à la pudeur et un facteur de démoralisation des troupes engagées sur le front, « alors sur mes instructions, le procureur général a ordonné son arrestation pour qu’il vienne s’expliquer », a-t-il dit. On rappelle que les manifestations ont fait un mort et plusieurs blessés. Par ailleurs, 19 personnes dont un assistant parlementaire ont été arrêtés et déférées lors de la manifestation. Selon le ministre, ces individus seront mis à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes. Pour ce faire, deux commissions d’enquête seront mises en place. L’une s’occupera de la sécurité et l’autre des différents appels à mobilisation pour manifester devant le tribunal de la commune IV. Bien que Ras bath soit libre, le collectif d’avocat qui s’est formé pour défendre l’animateur se dit prêt à défendre les 19 autres personnes.

Rio 2016, l’Afrique atteint son meilleur palmarès en 20 ans

L’Afrique remporte 45 médailles dont 10  en or aux Jeux Olympiques de Rio 2016: le meilleur bilan du continent en 20 ans. Onze pays dont la Côte d’Ivoire, Niger, Maroc, Nigéria ont contribué à atteindre ce résultat. Le Mali n’en fait pas partie. 

L’histoire du Sport Olympique se souviendra de la prestation des athlètes africains aux Jeux Olympiques de Rio 2016. C’est du moins, ce que démontre les 45 médailles, dont 10 en or, raflées par 11 pays africains lors de cette édition des JO qui s’est clôturée ce dimanche 21 août au Brésil. L’Afrique à Rio 2016 c’est 45 podiums contre 35 aux JO 2012 à Londres, 40 en 2008 à Pékin, 35 en 2004 et 2000 et 34 en 1996, soit le meilleur palmarès olympique de l’Afrique en 20 ans. En revanche, l’Afrique a gagné moins de médailles d’or, qu’à Londres (12) et à Pékin (13). Si ce palmarès est une première pour le continent, un autre aspect retient également l’attention. À Rio, les athlètes africains se sont distingués dans 11 disciplines différentes contre 7 en 2012 et 2008. Comme les années précédentes, l’Afrique reste toujours tributaire de ses résultats en Athlétisme bien que la dépendance demeure moins forte cette année. Selon l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa), il est clair que les athlètes africains ont écrit une nouvelle page du sport Olympique à Rio. Un fait que beaucoup d’expert conditionnent à l’absence de 67 athlètes russes, écartés pour des questions de dopage.

Taekwondo à l’honneur. Cet art martial corréen est le deuxième pourvoyeur de médailles pour l’Afrique aux JO 2016. C’est aussi l’un des rares sports où quelques athlètes africains se sont distingués notamment l’ivoirien Cheick Cissé ( médaille d’or dans la catégorie des -80 kg) et le nigérien Issoufou Alfaga Abdoulrazak (il a obtenu la médaille d’argent dans la catégorie des plus de 80 kilos). Ismaël Coulibaly, l’espoir d’une première médaille Olympique pour le Mali est sorti de la compétition depuis les 8è de finale. Parmi les six athlètes Maliens présents à Rio aucun n’a remporté une médaille Olympique. Par ailleurs, on rappelle qu’aucun pays d’Afrique centrale ne repart de Rio avec une médaille Olympique. Rendez-vous est pris dans 4 ans pour les JO 2020 qui se dérouleront au Japon.

Ras Bath doit comparaître ce soir devant le juge

Le délai de garde à vue de Ras Bath prorogé de 24h prendra fin ce soir à 20 heures. L’animateur vedette devrait donc comparaître dans la soirée devant un juge.

Cela fait trois jours que Ras Bath est placé en garde à vue. Interpellé le lundi 15 août dernier, Ras Bath a été arrêté pour « atteinte aux mœurs et injures publiques à caractère sexuel ». Alors même qu’il était censé comparaître, mercredi 17 août, devant le procureur du tribunal de la Commune V du district de Bamako, des manifestants venus réclamer sa libération immédiate ont mis le feu à plusieurs pick up au sein du tribunal. Le bilan de cette protestation aurait fait 1 mort et plusieurs blessés selon un dernier bilan. Toujours selon les manifestants, les agents de sécurité auraient ouvert le feu à balles réelles sur les victimes. Dans la foulée, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) ont été interdits d’accès aux environs de 17h, partout sur le territoire national. Pour rappel, durant la manifestation du 17 août, les internautes relayaient en temps réel les événements sur la toile. Ce qui pourrait aussi expliquer la décision de couper l’accès aux réseaux sociaux. Pourtant, l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications et des Postes (AMRTP) et le ministère en charge de l’information et des nouvelles technologies, interrogé à ce sujet, expliquent ne pas connaitre les raisons de cette coupure.

Selon nos sources , Ras Bath comparaîtra ce soir devant un juge. Placé en garde à vue pour 48 heures, délai prévu par la loi, et après la prorogation de sa grade à vue de 24 h, hier, cette dernière devrait prendre fin ce soir à 20 heures. L’animateur vedette comparaîtra  donc devant un juge. « Ras Bath va bien, il se trouve dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité », explique cette source proche du dossier. Selon Mohamed Maouloud Najim, avocat général près la cour d’appel de Bamako, Ras Bath est actuellement aux mains des gendarmes, « il est difficile de dire où exactement », ajoute Najim. Une chose est certaine, Ras Bath sera éclairé sur son sort dès ce soir. Le procureur pourrait le citer à comparaître ou classer purement et simplement l’affaire.

Malgré les centaines de supporteurs venus le soutenir hier devant le tribunal de la commune V, dans la rue, les avis sur cette affaire sont assez tranchés : « Je crois que ce gars confond journalisme et animation. Moi j’étais écœurée de voir les jeunes mettre le feu à des biens publics juste pour Ras Bath. Au Mali, actuellement, on a d’autres préoccupations plus urgentes, à mon avis. C’est triste de le dire, mais le Mali est dans le trou. Personnellement, j’ai même envie de changer de nationalité tellement Malien « be moguo fagua ni doussou kassi yé », explique Binta Ongoiba. Awa MAIGA, pense que « Ras Bath doit répondre de ses actes. S’il est capable d’avancer des  allégations, alors il doit être en mesure d’en apporter les preuves. C’est pourquoi, je dis qu’il n’a pas besoin de manifestant pour le sortir dans le trou qu’il a creusé lui même. Ras Bath s’attaque à tout le monde sans le moindre respect. Ce qu’il fait  n’est pas de la liberté d’expression c’est plutôt de l’agression », et d’ajouter, « Pour moi, Ras Bath peut être assimilé à un terroriste car un terroriste n’est pas seulement celui qui se fait exploser mais toute personne qui à travers sa parole ou ses actes peut influencer d’autres personnes à faire du mal ». Pour Malick Konaté, journaliste, Ras Bath a été  arrêté de façon illégale. Je ne suis pas d’accord avec les autorités judiciaires qui ont été irresponsables dans cette  affaire. Il y aurait pu avoir une alternative plus simple à cette situation, comme le convoquer pour échanger avec lui par exemple ».

Quoiqu’il en soit, la balle est maintenant dans le camp de la justice qui aura la lourde tâche d’éclairer les zones d’ombre de cette affaire aux relents de manipulation politique. Bandiougou Doumbia, un prêcheur de radio adepte des attaques verbales, adversaire médiatique de Ras Bath, devrait d’ailleurs être interpeller prochainement dans le cadre de cette affaire, qui si elle ne concerne pour le moment qu’un animateur de radio populaire, cristallise aussi les rancunes et les rancoeurs d’une partie de la population contre la mal-gouvernance ou le gouvernement, et qui voyait en Ras Bath une sorte de porte-drapeau.

 

Affaire Ras Bath, les manifestants mettent le feu à plusieurs véhicules au tribunal

Les manifestations de soutien à Ras Bath ont tourné ce matin devant le tribunal de la commune IV à des scènes de casse. Les manifestants ont mis le feu à plusieurs véhicules. Ils demandent la libération immédiate de Ras Bath.

Ras Bath, Le célèbre animateur de l’émission « CARTE sur TABLE » devait comparaître ce matin 17 août devant le tribunal de la commune IV. Interpellé le lundi dernier, Ras Bath a été placé en garde à vue pour atteinte aux mœurs et injures publiques. Plusieurs centaines de manifestants ont envahi les rues qui mènent au tribunal. Ils souhaitent la libération pure et simple de leur idole. Actuellement trois véhicules sont en feu au niveau du tribunal. Abdourahamane Ben Mamata Toure, avocat de Ras Bath a lancé un appel aux manifestants depuis les ondes de la radio Maliba Fm, « on ne pourra rien arranger ainsi, il faut que les manifestants se calment et laisse la justice faire son travail », a-t-il dit. Deux autres avocats se sont alliés à Me Touré pour défendre Ras Bath. Il s’agit de Me Sidiki Zana Koné et Malick Ibrahim. Selon le premier, « des individus mécontents de la gestion actuelle du pays se sont associés à la manifestation pour semer le trouble et contribuer à cette situation », explique l’avocat dont les vitres du véhicule ont été cassées à coups de pierre et de bâtons. Plusieurs manifestants scandaient des slogans comme « IBK fali » pour exprimer leur ras-le-bol de la gestion du chef d’Etat Ibrahim Boubacar Keïta.

Le procureur général, initiateur de l’interpellation et les avocats de la défense ont jugé nécessaire que Ras Bath ne comparaisse pas dans ces conditions. « Ras Bath n’est pas venu au tribunal » affirme Me Zana. Plusieurs agents de sécurité sont actuellement déployés sur le terrain afin de sécuriser les lieux. Certains agents à court de gaz lacrymogène ont pris la fuite.
Plus d’information à suivre…

Ife-Mali vient en aide aux enfants des inondations de 2013

L’association Initiative contre la Faim des Enfants (IFE- Mali) est venu en aide aux enfants victimes des inondations de l’année 2013 à Bamako. Logés dans les salles de classe de l’école AB de Sikoro – Sourakabougou, au centre de Bamako, les enfants et leurs mères ont reçu plusieurs sachets de lait et des alvéoles comportant des œufs pour une alimentation équilibrée. 

Août 2013- août 2016, voilà trois ans que les inondations dans le district de Bamako avaient ravagé des centaines de concessions mettant ainsi plusieurs familles dans la rue. Parmi ces personnes, plusieurs enfants. Une tragédie qui a contribué à mettre fin à l’éducation de nombreux enfants. Dans le quartier de Sikoro, au centre de Bamako, 16 familles ont trouvé refuge à l’école AB de Sikoro. Certaines sont encore installées dans les salles de classe depuis plusieurs années, d’autres grâce à l’aide de personnes de bonne volonté ont pu être relogées. L’association Initiative contre la Faim des Enfants (IFE- Mali) dont la mission est d’améliorer la qualité de vie des populations a offert des aliments à ces enfants ce mercredi 10 août dernier. Objectif: nourrir 30 enfants de moins de 5 ans affectés par les inondations à Sikoro- Sourakabougou. Composé de sachets de lait en poudre et de plusieurs alvéoles comportant des œufs, le don de cette association contribue à réduire de 50% le risque de malnutrition chez la population cible d’ici fin Septembre. Pour Adama KOUYATE, président de IFE Mali, chaque Malien doit être capable d’apporter son aide aux personnes démunies, « il n’y a pas de fatalité, nous pouvons surmonter les difficultés en travaillant ensemble, en équipe, main dans la main », a-t-il dit. Mère de plusieurs enfants, Djelika SIDIBE lance un appel aux plus hautes autorités de l’Etat, « nous demandons que le gouvernement nous vienne en aide, nous avons plusieurs enfants généralement malades en raison des conditions de vie. Nous n’avons jusqu’ici rien vu des promesses faites », maugréa-t-elle.

On rappelle que Ife Mali est une association à but non lucratif créé en 2012. Composé de jeunes volontaires repartis sur l’ensemble du territoire national, Ife a déjà réalisé plusieurs projets. Il s’agit entre autre de plusieurs séances de formation sur les bonnes pratiques nutritionnelles pour les enfants de moins de 5 ans, dons de vivres et de vêtements aux personnes déplacées de la region de GAO vivant à Bamako.

Anniversaire de l’élection d’IBK: 1 Malien sur 5 dit vouloir voter pour lui

Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été élu, Président de la République du Mali, le 11 août 2013, il y a excactement 3 ans. Le Journal Du Mali a réalisé un micro trottoir pour savoir si le choix des sondés serait le même si le vote était à refaire aujourd’hui. Sur cinq personnes interrogées seulement une personne défend le bilan d’IBK.

Mamadou Diallo, commerçant détaillant 

Je rappelle qu’en 2013, j’étais le porte parole du groupe pro IBK à Baco Djikoroni. C’est nous qui avons fait campagne pour lui et c’est grâce à nous qu’il a été élu président du Mali au second tour de l’élection présidentielle le 11 août. Je rappelle tout cela pour que vous sachiez l’espoir qui nous animait à l’époque. Mais aujourd’hui, je suis au regret de vous dire que nous sommes déçu, moi personnellement. Je suis déçu d’avoir fourni autant d’énergie et d’avoir mis autant d’espoir en IBK parce que ça n’a rien servi. Trois ans après son élection, les attentes sont aussi grandes que lorsque nous avons voté pour lui. La corruption est partout et la crise du nord empire un peu plus chaque jour. Son mandat a été un échec total. Le fait d’avoir eu 5 gouvernements en 3 ans est la preuve qu’IBK est incapable de gérer le pays. Alors si je devais voter aujourd’hui, Dieu m’en est témoin, ce n’est pas pour IBK que je voterais.

Sekou Coulibaly, mécanicien 

Je voterais pour lui sans hésiter. Je sais que beaucoup reste à faire mais il ne faut pas oublier qu’IBK est venu à la tête de l’Etat dans des conditions difficiles. Je veux parler de la crise du nord, la corruption, la mauvaise gouvernance etc. IBK est un homme pas un magicien. Il a trouvé le pays dans un état presque critique et il fait ce qu’il peut pour redresser la barre. Ceux qui le critiquent n’auraient pas pu faire mieux à sa place. C’est pourquoi, s’il souhaite se présenter à la prochaine élection présidentielle, je voterais pour lui sans hésiter.

Sekou Diakité, professeur d’Université

Il faut faire la part des choses à mon avis. Je ne suis pas pour la gestion actuelle de l’appareil étatique mais il a posé des actions qui pour moi méritent d’être saluer. Je veux parler de la signature de l’Accord de paix par exemple. Cependant, beaucoup reste à faire car signer un accord est une chose et l’appliquer pour un retour à la paix définitif en est une autre. Il faut qu’il présente au peuple un programme détaillé de ses actions pour les deux ans à venir. C’est seulement comme ça qu’il pourra faire ce qu’il faut pour un Mali uni et réconcilié. Personnellement, il est difficile de dire avec certitude si je voterais à nouveau pour lui ou pas.

Souleymane Diarra, chauffeur de taxi

Je ne souhaite même plus évoqué son nom à plus forte raison me rappeler de l’erreur que j’ai fais en votant pour IBK. Ce sont les pauvres qui souffrent le plus de sa gestion calamiteuse du pays. Il se met à casser nos magasins pendant que les terroristes tuent chaque jour nos soldats dans le nord. Son fils, Karim Keïta se croit le plus important du pays. Les amis et connaissances d’IBK ne ressentiront peut être jamais ce que je ressens parce qu’eux, bénéficient de ses grâces pendant que le peuple souffre. Pour moi, me demander si je voterais pour IBK si c’était à refaire est une insulte. Je regrette tout ce que j’ai dis et fait pour lui pendant les élections en 2013. Une chose est certaine, je ne commettrai pas deux fois la même erreur, celle de voter pour lui !

Sokona Kané, menagère

IBK nous a dit le « Mali d’abord » lorsque nous avons choisis de voter pour lui. Aujourd’hui, il a donné raison à Tiébilé Dramé et Soumaïla Cissé parce que c’est « ma famille d’abord ». Puis qu’il nous a montré qu’on est pas de sa famille alors je voterais pour quelqu’un d’autre s’il le faut.

3ème affrontement entre groupes armés à Kidal

La CMA et le GATIA se sont affrontés pour la troisième fois en 3 semaines, mardi soir et ce mercredi matin, à Edjarer, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Kidal. Ces combats désormais récurrents et à huis clos, ont déjà précipité sur les routes nombre de famille, exaspèrent les habitants mais aussi les combattants.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), et le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), appartenant au mouvement pro-gouvernemental la Plateforme, se sont de nouveau affrontés hier, mardi 9 août, à Edjarer, situé environ à une cinquantaine de kilomètres de Kidal, aux alentours de 17h et jusque dans la matinée de mercredi. C’est le troisième conflit armé entre ces deux groupes depuis l’accord de Niamey signé par ces deux mouvements, et qui entérinait un partage équitable des pouvoirs dans la gestion sécuritaire et socio-économique de la ville.

Ce nouvel affrontement était prévisible et a éclaté malgré le « dispositif sécuritaire » déployé par la Minusma et les « moyens d’observation » qu’elle a mise en oeuvre. Depuis les affrontements des 21 et 22 juillet dernier, le GATIA avait interdiction de pénétrer dans la ville de Kidal, dont la majeure partie de la population appartient à la tribu Imghad, à l’instar des combattants du GATIA. Le GATIA avait indiqué, qu’il ne pouvait être tenu hors de la ville de Kidal, et qu’il y rentrerait soit par la force soit par la négociation. La médiation à laquelle participe le général Gamou, à Bamako, pour tenter de trouver une solution à ces conflits récurrents, est quant à elle pour le moment toujours au point mort.

C‘est dans ce climat de tension et de rancune où chaque camp est vérrouillé dans ces convictions, que ce troisième affrontement a éclaté. Il est encore difficile, à l’heure actuelle, de dire avec certitude laquelle des deux parties (CMA et Gatia) a attaqué en premier. Almou Ag Mohamed, le porte-parole du HCUA, sur internet, a déclaré que son mouvement était une fois de plus victime, et que « c’est bien la CMA qui a été attaquée et non l’inverse ». Selon une de nos sources sur place, « La CMA a reçu des renforts venant de Tombouctou, Ménaka et de l’Algérie, des véhicules et des armes. Tous ces renforts ont été acheminés vers Tin-Essako et de là-bas ils se sont rendus à Edjarer, avec le gros des forces de la CMA, pour attaquer les positions du GATIA, et ainsi casser le blocus du groupe armé pro-gouvernemental, autour de la ville ». Le Gatia souhaitait faire appel, en renfort, à des Touaregs libyens qui travaillaient dans l’armée du Colonel Kadhafi, mais la situation de chaos qui règne actuellement en Libye ne leur aurait pas permis de venir les épauler.

La violence des combats était audible, dans la nuit de mardi à mercredi, jusqu’à Kidal, située à une cinquantaine de kilomètres de la ligne de front. Selon nos informations, le GATIA aurait pris le dessus sur la CMA, qui se serait replié et repartirait en direction de Kidal, les combattants de la Plateforme auraient récupéré des véhicules et de l’armement. Aucune information sur le nombre de victimes résultant de ce troisième conflit ne nous est parvenu pour le moment.

À Kidal, où quelques dizaines d’hommes de la CMA sont restés en arrière pour protéger la ville, les gens sont fatigués de ces conflits perpétuels entre mouvements, de même chez les combattants. « S’il y a une négociation elle pourrait aboutir car les gens n’en peuvent plus et les combattants des deux camps aussi, car ils ont subi des pertes sans précédent. La CMA voudrait que l’Algérie règle cette question et qu’elle mette en œuvre ce qui a été signé à Niamey », explique un habitant joint au téléphone. Même si la majorité de la population à Kidal est acquise au GATIA, une cohabitation entre les deux mouvements est vue là-bas comme la seule sortie de crise possible. « Il faut que les deux mouvements cohabitent, intelligemment, dans l’intérêt de tous. Il y aura certainement une issue, les pertes en vies humaines ont été colossales, ça ne peut pas durer, il faut qu’il y ait une négociation, qui va donner quelque chose de bon », conclut-il

Rio 2016: Une première médaille Olympique à l’Afrique

L’athlète Sud-africain, Cameron Van der Burgh a remporté la première médaille Olympique de l’Afrique lors des Jeux Olympiques de Rio qui ont débuté le 5 août dernier à Rio au Brésil.

Cameron Van der Burgh, l’athlète Sud-africain est le premier africain à avoir remporté une médaille Olympique pour le continent africain lors des Jeux Olympiques de Rio qui a débuté le 5 août dernier au Brésil. Il remporte ainsi une médaille d’argent en terminant second de la finale du 100 m brasse en natation ce dimanche 7 août. Champion olympique en titre de la discipline, Van der Burgh, s’est contenté d’une seconde place en 58,69 secondes derrière le Britannique Adam Peaty qui s’offre au passage le record du monde de la discipline en 57,13 secondes. La troisième place est revenu à l’Américain Cody Miller avec un chrono de 58,87 secondes. Dans la foulée, la sélection masculine du Sénégal s’est fait étriller par les américains en Basketball.

Selon certains observateurs, quelques sportifs ou sélections africaines constamment pourraient avoir leurs chances de monter sur le podium. Il s’agit de Habiba Ghribi (Tunisie Athlétisme), Ghirmay Ghebreslassie (Érythrée, athlétisme), Murielle Ahouré (Côte d’Ivoire, athlétisme), Farah Boufadene (Algérie, gymnastique) et des sélections nationales égyptienne (volley-ball, hommes) et algérienne (football, hommes).

Athlètes Maliens 

Pour cette édition, le Mali est représenté aux JO par six grands athlètes. Ayouba Traoré est le premier malien qui entrera en lice, ce jeudi 11 août, en Judo dans la catégorie des -100 Kg. Ensuite suivra, Oumar Touré en 100 m papillon. Le lendemain, vendredi 12 août, Fatoumata Samassekou prendra le relais en 500 m nage libre. Djénébou Dante et Mamadou Chérif Dia rentreront pour la première fois dans la compétition les 13 et 15 août dans les catégories 400m Sprint et en Triple Saut. Pour terminer, Ismael Coulibaly, le taekwondoïste Malien concourra le 19 août.

Turquie: Erdogan attaque l’Europe

« L’Occident soutient le terrorisme et se range aux côtés des putschistes », cette phrase du président Turc, Recep Tayyip Erdogan dans un discours prononcé depuis son palais présidentiel, en réponse aux critiques des États-Unis et de l’Europe sur l’ampleur des purges engagées dans le pays après le putsch raté du 15 juillet a déjà fait le tour du monde. Remonté et vindicatif, il a lancé une attaque extrêmement virulente et directe contre les Occidentaux, en les accusant de soutenir le « terrorisme » et les putschistes. Selon ses militants, Erdogan a tout simplement « dit haut ce que pensent tout bas beaucoup de chef d’Etat ».

Tout commence en février 2015, lorsque Bilal Erdogan, le fils aîné du président Erdogan, fait l’objet d’une enquête ouverte  par le parquet de Bologne à la suite d’une plainte déposée par un entrepreneur turc. Ce dernier accuse Bilal d’avoir fui en Italie « avec une grosse somme d’argent ». Quatre mois plus tard, une tentative de putsch échoue contre son père qui n’hésite pas dès le lendemain à lancer une vaste opération de répression. Il y eu donc en Turquie une vague d’arrestation dans l’armée et la justice. 6.000 militaires ont été placés en garde à vue et près de 3.000 mandats d’arrêt ont été délivrés à l’encontre de juges et de procureurs etc. M Erdogan souhaite même rétablir la peine de mort officiellement abolie en 2004. De quoi à susciter le courroux des pays occidentaux et de certaines organisations internationales.

« Ceux que nous imaginions être nos amis prennent le parti des putschistes et des terroristes », a-t-il ajouté lors d’un forum économique de la présidence. Selon lui le scénario du putsch a été écrit à l’étranger. Erdogan fait donc allusion au prédicateur Fethullah Gülen, en exil aux Etats-Unis. Il avait même demandé son extradition qui a naturellement été refusé par les USA pour manque de preuve. Invité de la chaîne d’info publique italienne Rai24News ce 2 août, Erdogan semble avoir saisi l’occasion pour régler une fois de plus le compte avec l’Union Européenne notamment l’Allemagne. Erdogan a sommé les juges italiens de « s’occuper de la Mafia » plutôt que de son fils aîné Bilal, visé à Bologne par une enquête pour blanchiment d’argent.

BAC 2016: 24,28% d’admis

Les résultats du baccalauréat 2016 ont été affichés depuis ce matin, 10 heures dans les académies et les lycées. Selon le Professeur Mohamed Maïga, Directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), le taux d’admission de cette année s’élève à 24,28% contre 19,99% en 2015. On rappelle que ce sont 116 510 candidats qui se sont inscrits  pour l’examen de juin 2016. Parmi ce nombre seulement 102 854 candidats ont composé et 24 974 sont proclamés admis au baccalauréat.

Léger mieux

Le taux d’admission est donc légèrement au dessus de celui de l’année dernière. Selon le Professeur Maïga, les raisons de cette augmentations s’expliquent par le fait que les responsables d’écoles se sont inscrits dans l’action du ministère de l’Education nationale, celle de travailler à rehausser le taux d’admission des candidats au Bac. En effet, les candidats réguliers, c’est à dire ceux qui sont inscrits dans un lycée et ont suivi les cours durant toute l’année, ont atteint un pourcentage de 29, 20%. Concernant, les candidats libres (personnes qui s’auto-forment), ils sont à 11% du taux d’admission. « C’est tout le contraire de l’année dernière. Cette année le taux d’admission a dépassé les 20% grâce aux candidats réguliers. C’est ce qui arrive dans un pays où le système scolaire est en marche », explique le Directeur.