Un convoi de camions-citernes escorté par les Forces armées maliennes a été visé ce samedi sur l’axe Bougouni-Bamako.
Cet incident intervient après plusieurs semaines d’amélioration relative de l’approvisionnement en carburant, consécutive à une baisse des attaques qui avaient provoqué de longues pénuries depuis mi-septembre.
L’État-Major Général des Armées indique qu’une escorte FAMa accompagnant un convoi de citernes a essuyé des tirs « des terroristes » ce 6 décembre. Le communiqué fait état d’une réaction « vigoureuse et prompte » des unités engagées et affirme que « la situation est sous contrôle ». L’armée mentionne également que « les citernes endommagées ont été prises en charge par les forces » avant que le reste du convoi ne soit escorté jusqu’à destination sans autre incident. Aucune précision supplémentaire n’a été fournie quant à la nature des dégâts ni sur d’éventuelles pertes. L’État-Major appelle les citoyens à signaler toute activité suspecte tout en assurant que la sécurisation de ces escortes demeure une priorité opérationnelle.
Cet épisode survient dans un contexte marqué par plusieurs mois d’attaques visant les camions-citernes transportant du carburant vers Bamako et d’autres villes du pays. Depuis la mi-septembre, ces attaques ont fortement perturbé les flux logistiques et entraîné une pénurie marquée par des files d’attente interminables devant les stations-service. La diminution récente de ces incidents avait en partie permis une amélioration progressive de la distribution, perceptible dans la capitale où le carburant commençait à revenir de façon plus régulière.
La reprise de tirs contre un convoi de citernes soulève des interrogations quant à la stabilité de cette amélioration. Après plusieurs semaines d’accalmie relative sur les axes d’approvisionnement, l’incident de ce samedi rappelle que la sécurisation des convois reste un enjeu déterminant dans le processus de sortie de crise, sans que l’on puisse encore mesurer l’impact de cette nouvelle attaque sur l’acheminement du carburant dans les jours à venir.
